Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Étrusques

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne le peuple étrusque. Pour la langue étrusque, voirÉtrusque.

Wikipédia:Articles de qualité

Vous lisez un « article de qualité » labellisé en 2017.

Étrusques
Image illustrative de l’article Étrusques
Sarcophage des Époux,urne funéraire étrusque,Paris,musée du Louvre.

PériodeDuIXe au Ier siècle av. J.-C. (âge du fer européen)[1]
EthnieVillanoviens[a] ;Tyrrhéniens.
Langue(s)Étrusque
ReligionPolythéiste,cosmogonite et« De divinatione »[3]
Villes principalesArezzo ;Bologne (Felsina) ;Capoue ;Chiusi ;Caere ;Cortone ;Fiesole ;Orvieto (Volsinies) ;Pérouse ;Populonia ;Tarquinia ;Vetulonia ;Volterra ;Vulci[b]
Région d'origineÉtrurie[5],[6]
Région actuelleTerritoire de laToscane[7] ; la totalité de laplaine du Pô dans le nord de l'Italie ; côte orientale de laCorse ;Latium septentrional ;Ombrie occidentale ; certains territoires enCampanie septentrionale ; pourtour dubassin méditerranéen occidental
Rois/monarquesMonarques appartenant à la dynastie desTarquins[c] ;Arruns ditle Vieux[d] ;Larth Porsenna ;Tarchon etTyrrhenus ;Mézence ;Thefarie Velanias[e] ;Lars Tolumnius[f],[8] ; la dynastie desCilnii ; ladynastie des Spurinna ; la dynastie desTolumnii
FrontièreD'ouest en est et du nord au sud :Ligures ;Celtes d'Italie[g] ;Vénètes ;Rhètes ;Sardes ;Falisques ;Latins ;Ombriens ;Sabins etPicéniens (tribu desVestins)[9].
modifier 

LesÉtrusques sont unpeuple qui a vécu dans le centre de lapéninsule italienne, notamment sur la côteTyrrhénienne, qui lui doit son nom, depuis la fin de l'âge du bronze jusqu'à la prise deVelzna par lesRomains en 264av. J.-C. et l'unification progressive de l'Italie sous le régime juridique romain, auIer siècle av. J.-C. Ils forment au cours de l'époque archaïque un peuplement organisé en cités, ladodécapole, entamant un mouvement de colonisation interne à l'Italie, vers laplaine du Pô où ils fondent de nombreux établissements, commeMarzabotto ouBologne.

Ils étaient d'abord connus desGrecs sous le nom deTyrrhéniens ou « Tyrsènes », relatif à lamer Tyrrhénienne, si l'on en croit l'historien grecDenys d'Halicarnasse.

L'origine des Étrusques fait l'objet de débats animés depuis l'Antiquité, où les opinions divergent entre la thèse de l'origine autochtone et la thèse de l'origine lydienne / anatolienne des Étrusques. Un relatif consensus s'est établi au cours duXXe siècle, sous l'égide de l'étruscologueMassimo Pallottino. La majorité des étruscologues considère que la thèse de l'autochtonie desVillanoviens et des Étrusques qui en descendent est compatible avec des apports orientaux divers et qu'il serait vain de poursuivre ce débat : si l'écriture étrusque, empruntée aux Grecs deCumes, se lit sans problème, la langueétrusque, qu'elle véhicule, n'est pasindo-européenne, et sa connaissance reste fort lacunaire. Il est possible que l'origine des Étrusques résulte de l'installation en Italie dePélasges venus de Grèce qui se seraient associés aux autochtones rencontrés, créant ainsi un nouveau peuple.

L'histoire de cette civilisation antique s'étend sur plus d'un millénaire. L'archéologie témoigne d'uneculture villanovienne s'étendant du début duXe à la fin du VIIIe siècle av. J.-C., mais les textes historiques la concernant font défaut. Elle se caractérise par l'ascension d'une série de cités prospères entretenant des échanges culturels et commerciaux avec divers peuples méditerranéens, puis par leur progression militaire vers le sud, contrôlant la modesteRome (qui sera gouvernée durant un siècle par desrois étrusques) et fondant les colonies deCesennia etCapoue. Les villes deNola (capitale de laConfédération étrusque campanienne) etPompei (qui se voit là dotée de sa première muraille), elles aussi colonisées, sont des créations plus anciennes d'autres peuples.

La puissance étrusque décline à la suite de batailles perdues contreCumes etSyracuse, dont profitent des tribusceltes pour envahir la plaine du Pô, et des tribussamnites pour envahir la Campanie. Ce déclin continue avec la conquête progressive de l'Étrurie par laRépublique romaine, qui débute par la prise deVéies en 396av. J.-C., et se termine par la prise de Velzna en 264av. J.-C. En 17av. J.-C., l'ensemble du territoire étrusque, devenu laRegio VII, est incorporé dans le découpage administratif de l'Italie romaine.

Lapuissance militaire des Étrusques se manifeste notamment sous la forme d'importantesforces navales et d'uneinfanterie composée de guerriers ayant adopté unarmement hoplitique et laformation d'unités enphalange grecque. Les cités, bénéficiant d'unearchitecture avancée, possèdent pour la plupart de solidesenceintes et des positions géostratégiques fortes.

Le territoire originel des Étrusques, l'Étrurie, correspond approximativement à l'actuelleToscane, au tiers nord du Latium et au nord-ouest de l'Ombrie. À leur apogée, au cours de la période dite archaïque, leur emprise s'étend de laplaine du Pô à laCampanie. Les cités étrusques forment à l'origine une confédération de12 villes, ladodécapole, à laquelle se seraient ajoutées par la suite deux autres confédérations, ladodécapole padane au nord et ladodécapole campanienne, ainsi que plusieurs colonies oucomptoirs enLigurie, enGaule cisalpine et enCorse. Chacune de ces cités est dirigée par unzilath, l'équivalent d'un roi.

Les terres étrusques, riches enminerais métallifères et bénéficiant de conditions naturelles favorables aux cultures, permettent de développer uneindustrie et uneagriculture florissantes. Leurs produits sont exportés dans l'ensemble des territoiresitaliques, mais également vers les marchésceltes,phéniciens, carthaginois etitalo-grecs.

Lasociété étrusque est de type hiérarchique etoligarchique, comprenant des hommes libres et desesclaves. Au cœur de cette société, lafemme étrusque est mise en valeur et semble jouir de droits en tous points égaux à ceux de l'homme. Globalement, lesauteurs grecs et romains assimilent lemode de vie étrusque à une culture marquée de langueur et de plaisirs ; il s'agit, selon ces auteurs, de latruphè.

La diversité et la richesse destombes obéissent aux nombreuxrites funéraires en vigueur durant les différentes périodes de cette civilisation.

Les Étrusques, en intégrant les apports des Grecs, des Gaulois (certains casques de guerre retrouvés sont des copies de casquesceltes), des Phéniciens et desÉgyptiens, ont développé unart particulièrement riche et des disciplines intellectuelles comme lamédecine, l'urbanisme et ladivination (etrusca disciplina).

L'apport des Étrusques aux Romains est très important, et ce dèsTarquin l'Ancien, qui ordonne la construction de laCloaca Maxima, de laMuraille Servienne, duTemple de Jupiter capitolin, ainsi que, fort probablement, l'apport de tout le panthéon des dieux et déesses grecques.

Terminologie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Tyrrhéniens.

La terminologieethnonymique du terme « Étrusques » s'inscrit au travers de biais tant historiques que culturels, littéraires et politiques. LesRomains les appelaient« Etrusci » ou« Tusci ». Dans sonCommentaire sur l'Énéide deVirgile, le grammairienlatin duIVe siècleServius avance l'étymologie suivante :« Les Étrusques reçurent le nom deTusci à cause de la fréquence de leurs sacrifices, c'est-à-direἀπο του θύειν[h] »[10]. Lesauteurs et historiens grecs, dontHérodote[i], les désignaient sous le terme de« Τυρρηνοί » (Tyrrhēnoi, c’est-à-direTyrrhéniens ou Tyrsènes, du nom d'un personnageéponyme,Tyrrhénos, qui aurait, selon Hérodote etStrabon, conduit une partie du peuplelydien en Italie). On ne sait pas avec certitude comment les Étrusques se nommaient eux-mêmes. Certains historiens modernes[12] suivent l'historien grecDenys d'Halicarnasse qui rapporte[j] que les Étrusques se désignaient par le motRasenna, qui était« le même que celui d'un de leurs chefs, Rasenna », ou, parsyncope,« rasna »[13]. Dans la poésie latine, notamment chezVirgile, le motLydi est fréquemment employé pour désigner les Étrusques, selon la thèse de leur originelydienne, fort répandue dans l'Antiquité[14].

L'ethnonyme« Tusci » est réemployé dans un contexte géographique régional, en créant le toponyme « Toscana ». Celui-ci procède également d'une forme dérivée et développée du termeTuscia[k], élément culturel et géographique communément acquis dès leIIIe siècle de laRome impériale, et faisant ainsi écho à l’antique dénomination de l'Étrurie, territoire des Étrusques[15].

Origines et ethnogenèse

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Histoire de l'Italie,Origine des Étrusques etCulture de Villanova.

Comme dans le cas d'autres peuples, les avis des historiens,antiques etmodernes, diffèrent à propos des origines des Étrusques,exogènes (Lydie ouPélasges) ou autochtones (Villanoviens). Dès l'Antiquité, trois hypothèses circulent à propos de l'origine des Étrusques, celle d'une origine orientale étant la plus répandue[16]. SelonHérodote, les Étrusques seraient d'originelydienne[17]. Les voix discordantes sont rares :Denys d'Halicarnasse, qui est le seul à défendre l'origine autochtone des Étrusques, mentionne au passageHellanicos de Lesbos, pour qui les Étrusques auraient été desPélasges[18].

LesModernes reprennent le débat sur les mêmes bases que lesAnciens. L'autorité d'Hérodote, surnommé le « père de l'histoire », fait que, jusqu'au milieu duXXe siècle, la plupart des spécialistes souscrivent à la thèse orientale, d'autant plus que les découvertes archéologiques d'objets « orientalisants » semblent la conforter[19]. Une quatrième hypothèse, émise en 1753 parNicolas Fréret et reprise parTheodor Mommsen au siècle suivant, suggère que les Étrusques viendraient desRhètes, qui sont basés dans les Alpes orientales et leur sont linguistiquement apparentés sur la base de quelques inscriptions. Cette thèse sans autre trace dans la tradition antique qu'une mention de Tite-Live[20] est largement rejetée, notamment parDominique Briquel[21].

Massimo Pallottino, fondateur de l'étruscologie moderne et reconnu comme l'un des plus grands étruscologues, bouleverse les idées sur le sujet. Il considère que l'émergence de la civilisation étrusque ne peut résulter d'une seule migration mais est le fruit d'un long processus de formation à partir d'apports multiples, à la fois autochtones villanoviens etexogènes,pélasgiques, orientaux ou autres[22]. La thèse de Pallottino, exposée en 1947 dansL'origine degli Etruschi, est décrite comme une « sorte derévolution copernicienne »[23]. Elle a emporté l'adhésion de la majorité des étruscologues, qui pensent, commeJean-Paul Thuillier, que« le caractère mythique, fantaisiste ou idéologique de ces théories antiques conduit aujourd'hui les chercheurs à laisser quelque peu de côté la question des origines », le débat restant néanmoins« loin d'être clos »[24].Jean Bérard, commentant l'ouvrage de Massimo Pallottino en 1949, soutient une possible orientalisation progressive (tyrrhéniens,période orientalisante) des indigènes, dont la part orientalisée pourrait être celle qu'on associe le plus facilement à la culture étrusque[25]

En revanche, pour Robert Stephen Paul Beekes, qui reprend entièrement le dossier en 2003 et passe en revue les principaux arguments, l'origine « orientale » des Étrusques ne fait pas de doute, le territoire d'origine de ces populations se situant, selon lui, un peu plus au nord que laLydie souvent proposée par les étruscologues[26],[27].

Néanmoins, le consensus actuel (2021) parmi les archéologues favorise l'hypothèse d'un développement autochtone, hypothèse selon laquelle la population étrusque est originaire localement de personnes associées à la culture (proto-)villanovienne de la fin de l'âge du bronze vers 900 ans avant notre ère[28].

Une étude de paléogénétique parue le dansScience Advances, coordonnée par les universités deFlorence, d'Iéna et deTübingen et impliquant des chercheurs d'Italie, d'Allemagne, des États-Unis, du Danemark et du Royaume-Uni, essaye de faire la lumière sur l'origine et l'héritage des Étrusques en analysant legénome de 82 individus du centre et du sud de l'Italie ayant vécu entre 800av. J.-C. et 1000apr. J.-C. Les résultats de la recherche confirment que les Étrusques, malgré leurs expressions culturelles particulières, seraient étroitement liés à leurs voisinsitaliques. Au tournant de l'âge du fer et de la période de la Rome républicaine, le patrimoine génétique étrusque serait resté le même pendant au moins 800 ans[28],[29].

L'ethnogenèse des Étrusques demeure un sujet délicat. Leur langue, clairement non indo-européenne, est un des marqueurs les plus visibles de leur identité. Si leur écriture ne date que duVIIIe siècle av. J.-C., les nombreux emprunts mutuels indiquent une longue proximité entre les Étrusques et leurs voisinsitaliques avant cette époque[30]. Le processus d'ethnogenèse remonte sans doute auIIe millénaire av. J.-C., à la fin de l'âge du bronze, vers 1200av. J.-C.[31], lorsqu'un nouveau faciès culturel remplace laculture apenninique. Cette phase, dite protovillanovienne, duXIIe au Xe siècle av. J.-C. est culturellement marquée dans le domaine funéraire par le passage progressif de l'inhumation à l'incinération dans une partie de l'Italie correspondant à la zone où fleuriront laculture de Villanova puis la civilisation étrusque, et l'inhumation persiste dans les régions habitées par des peuplesitaliques parlant une langue indo-européenne[32]. C'est au cours de cette phase protovillanovienne, qui correspond à de profonds bouleversements à l'est de la Méditerranée, que des groupes venus d'Orient sont susceptibles d'être venus s'installer enItalie centrale et d'avoir contribué à l'ethnogenèse du peuple étrusque[33].

Histoire

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Histoire de l'Italie préromaine etHistoire des Étrusques.

L'histoire de cette civilisation antique se déploie sur dix siècles et sur six époques successives :



Période villanovienne

[modifier |modifier le code]
Urne funéraire en terre cuite sous la forme d'une cabane simplifiée, avec une porte à l'avant elle-même reliée par de fin cordages.
Urne-cabane villanovienne.

DuIXe au VIIIe siècle av. J.-C., la société villanovienne, que l'on appelle parfois proto-étrusque parce qu'elle occupe les territoires où l'on retrouve auVIIe siècle av. J.-C. des populations incontestablement étrusques[34], évolue sans rupture avec la période précédente dans le domaine funéraire. Ses rites à incinération se distinguent clairement de ceux du restant de l'Italie, à inhumation (« tombes à fosses ») et permettent d'en circonscrire l'aire géographique (Toscane, une partie de l'Émilie et de la Campanie)[35].

La population qui occupait jusque-là des villages disséminés se regroupe dans des agglomérations situées sur des plateaux facilement défendables, tel celui deVerucchio. Elle vit dans des cabanes, dont l'aspect nous est connu par lesurnes-cabanes funéraires. Le phénomène, qui touche d'abord l'Étrurie méridionale, va de pair avec l'émergence auVIIIe siècle av. J.-C. d'une aristocratie, perceptible dans le mobilier funéraire qui se diversifie : mors de chevaux, armes de bronze et casques à crête typiquement villanoviens[36].

L'émergence de la civilisation étrusque dans ce contexte est intimement liée à l'expansion territoriale et commerciale desGrecs dans le sud de l'Italie à partir duVIIIe siècle av. J.-C.[37],[38]. L'archéologie aussi bien que de nombreux textes antiques attestent l'existence de complexes urbainschalcidiens, dont notamment ceux dePithekos, sur l'île tyrrhénienne d'Ischia, aux environs de 775av. J.-C. et deCumes sur le littoralnord-campanien, vers 750av. J.-C.[39],[40]. De nombreux artefacts identifiables commeproto-étrusques indiquent des contacts très probables entre la sphère gréco-chalcidienne et la sphère étrusque[41] soutenus par des échanges commerciaux entre ces deux cultures. La constitution d'un marché d'échanges à l'échelle de la péninsule italienne aurait contribué au développement et à l'essor de la civilisation proto-étrusque[42].

Les formes plastiques et stylistiques de l'artisanat proto-étrusque mettent en relief des emprunts aux canons esthétiques desPhéniciens originaires dulittoral syrien. Les rares informations concernant les régions étrusques pendant cette période témoignent de contacts commerciaux et culturels avec lescultures grecque, phénicienne, et égalementproto-italique, contribuant à l'émergence de leur civilisation[37].

Période orientalisante

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Période orientalisante étrusque etTarquin l'Ancien.

Pour désigner la période allant de la fin duVIIIe jusqu'au début du VIe siècle av. J.-C.[m], les archéologues et les historiens parlent de « période orientalisante »[37]. Il s'agit d'une période qui voit l'importation et l'imitation d'objets provenant du bassin oriental de la mer Méditerranée.

Au terme duVIIIe siècle av. J.-C., la civilisation étrusque procède d'une fédération de peuples et de cités ayant une même identité ethnique et culturelle. Celle-ci se manifeste sous la forme d'unenation totalement constituée[37]. Par ailleurs, au tournant desVIIIe et VIIe sièclesav. J.-C., la puissance des cités implantées au voisinage des littoraux maritimes tyrrhéniens, telles quePufluna,Tarchna, ou encoreCisra repose sur ladomination de la mer[n],[37].

Aux environs de 700av. J.-C., les Étrusques acquièrent unsystème d'écriture, probablement emprunté aux Grecs originaires d'Eubée, installés dans le sud de la péninsule[43]. Ils adaptent ensuite cettevariante de l'alphabet grec à leursystème phonologique[44]. Parmi les plus anciennes inscriptions en langue étrusque figure latablette de Marsiliana, une planchette enivoire employée comme écritoire, portant sur un de ses côtés un alphabet modèle de 26 lettres[45]. La provenance de l'objet, une tombe aristocratique datée d'environ 670av. J.-C., accompagné d'ustensiles d'écriture, indique qu'à cette époque, l'écriture fait partie des activités pratiquées par l'élite[46].

Au cours de la première moitié duVIIe siècle av. J.-C., le cadre historique des Étrusques se détermine au travers de leur expansion territoriale et politique au sein de laplaine padane, au nord, et des aires géographiques septentrionales de la Campanie, du Latium et de l'Ombrie, au sud. Outre laconfédération des cités-États étrusques fondée dans le courant duVIIIe siècle av. J.-C., la civilisation étrusque s'étend à deux nouveaux territoires : ladodécapole padane et ladodécapole méridionale. Les Étrusques fondent ainsiPyrgi,Caiatia etHeba, dans la partie étrusco-méridionale, et des métropoles commeAtria,Cesena,Felsina,Forcello di Bagnolo San Vito etKaituna, dans la partie étrusco-padane. Au cours de cette même période, le pouvoir politique étrusque semble entretenir des relations diplomatiques sereines avec ses voisins romains[p] etitalo-grecs, pratiquant avec eux des échanges commerciaux et culturels[48].

Période archaïque

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Période archaïque étrusque.
Articles connexes :Ruma étrusque etRoyauté romaine.

EnEurope et dans lebassin méditerranéen, l'apogée de la puissance étrusque se situe probablement pendant la période archaïque, entre 600 et 475av. J.-C. ; toutefois, l'Étrurie se trouve confrontée à partir duVIe siècle av. J.-C. à divers adversaires.

Entre 610 et 500av. J.-C. environ, selon les traditions souvent contradictoires reprises par les auteurs antiques, plusieurs rois d'origine étrusque (de naissance ou par adoption) se succèdent commerois de Rome :Tarquin l'Ancien,Servius Tullius (dont le nom étrusque serait « Macstarna ») etTarquin le Superbe (oule Jeune). Après la chute de la royauté, un parent,Lucius Tarquinius Collatinus, aurait été l'un des deux premiersconsuls de Rome.Porsenna, roi étrusque deClusium, aurait tenté de prendre Rome et peut-être occupé la ville pendant un temps, puis le roi exilé Tarquin le Superbe (ou un parent) aurait été élu chef de guerre de laLigue latine en guerre contre Rome et aurait été repoussé à labataille du lac Régille, mettant fin aux ambitions étrusques. Cette présence étrusque s'interprète plus comme les entreprises individuelles de chefs de guerre que comme une politique de conquête de leurs cités d'origine,Tarquinia ouVulci. Elle imprime une marque culturelle et économique sur la cité romaine naissante[49].

Peinture avec des couleurs vives, désormais légèrement ternies, représentant un affrontement désordonné avec des combattants à cheval et des soldats de l'infanterie.
Peinture deTommaso Laureti représentant labataille du lac Régille.

Dans la région du Latium, à Rome, la chute des Tarquins provoque une succession de guerres entre certaines villes étrusques méridionales (Tarquinia,Véies,Cerveteri) et Rome, première cité sortie de la domination étrusque en chassant Tarquin le Superbe vers 509av. J.-C. Puis lesLatins s'en libèrent avec l'aide d'Aristodème de Cumes à labataille d'Aricie en 506av. J.-C. À l'orée duVe siècle av. J.-C., après avoir vaincu les Latins lors de labataille du lac Régille, et leur avoir imposé lefœdus Cassianum, les Romains disputent à Véies le contrôle des salines duTibre au cours d'unesérie de guerres, alternant avec une trêve de quarante ans en 474av. J.-C.[50],[51]. La guerre de 438-425 s'achève par la chute deFidènes, petite ville latine alliée à Véies et contrôlant un gué du Tibre.

L'hégémonie étrusque, menacée sur sa frontière continentale duTibre, l'est aussi dans sazone d'influence maritime. En 535av. J.-C., les Étrusques, alliés aux Carthaginois (certains historiens emploient à ce propos l'expression de « Confédération étrusco-carthaginoise »), remportent labataille navale d'Alalia (Aléria), au large de la Corse, contre lesPhocéens de Massalia (Marseille antique) renforcés par des migrants phocéens ayant fui l'invasion desPerses. L'arrêt de l'expansion étrusque commence à la fin du même siècle, puis vient le déclin durant leVe siècle av. J.-C.[52].

Période classique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Époque classique étrusque.
Articles connexes :Guerre romano-étrusque (389 - 386),Première guerre samnite etDeuxième guerre samnite.

À l'époque classique, la situation des cités étrusques va en s'aggravant, celles-ci devant faire face sur trois fronts différents.

Le premier se situe en Campanie, où les possessions étrusques, isolées et affaiblies après ladéfaite navale de Cumes en 474av. J.-C., sont définitivement perdues lors de la conquête deCapoue par lesSamnites[53],[54].

Détail d'un fresque montrant un soldat âgé, tenant fièrement un drapeau rouge avec un oiseau dessus, revêtant une armure et un casque de couleur dorés et argentés ainsi qu'une cape pourpre.
Marcus Furius Camillus, dit Camille, à labataille de Véies, en 394av. J.-C. (par Domenico Ghirlandaio, vers 1483)[q].

Sur le deuxième front, les Étrusques doivent faire face à l'expansionnisme romain.Véies, la cité étrusque la plus proche de Rome, est la première à tomber en 396av. J.-C. sous la bannière du dictateur romainMarcus Furius Camillus. S'il faut en croire Tite-Live, dont le récit est empreint « d'éléments merveilleux », les Romains s'emparent de la ville au bout d'un siège de dix ans[55]. Durant plus de deux siècles, à l'initiative tantôt de l'une tantôt de l'autre de leurs cités, les Étrusques luttent contre l'expansion romaine[56]. Entre 358 et 351av. J.-C., Tarquinia et Rome se livrent une guerre sans merci avec de part et d'autre des prisonniers exécutés en sacrifices humains[57]. Le conflit est désastreux pour la cité étrusque, dont le territoire est ravagé et qui finit par accepter une trêve de quarante ans[58].

Buste en bronze d'un chef gaulois torse nu, avec une longue moustache et des cheveux longs ainsi qu'un casque celtique de couleur plus claire avec deux ailes latérales.
Brennos (XIXe siècle[r].

Enfin, entre 390 et 380av. J.-C., le troisième front militaire se développe aux marges septentrionales de l'Étrurie. À cette époque, destribus celtes unifiées sous la bannière du chef de guerre sénonBrennos migrent vers le sud[59]. Au début duVe siècle av. J.-C., une expédition en grande partie composée de troupesboïennes etsénonnes, entraîne la destruction descités étrusques de la plaine du Pô, telles queFelzna etForcello[60],[61].

À la fin duIVe siècle av. J.-C., les hostilités reprennent après plusieurs décennies de calme. S'il faut en croire Tite-Live, laguerre romano-étrusque est déclenchée par les Étrusques, pour tenter de reprendre aux Romains la ville deSutri, qui occupe une position stratégique. Non seulement ils échouent, mais les Romains portent les hostilités au cœur du territoire étrusque en franchissant la forêt ciminienne (forêt de chênes qui s'étendait des portes de l'Urbs jusqu'aux lacs de Bracciano et Vico, et au territoire desFalisques).

Pérouse, Cortone et Arezzo obtiennent une trêve de trente ans. En 310av. J.-C., lors de labataille du lac Vadimon près deBolsena, l'armée romaine menée par le consulFabius Maximus porte un coup sévère à la coalition des cités étrusques[62]. Selon le récit de Tite-Live, Pérouse, qui a rompu la trêve, est finalement obligée d'admettre une garnison romaine tandis que Tarquinia obtient une nouvelle trêve de quarante ans et que les Romains s'emparent de plusieurs places fortes volsiniennes. Les Étrusques obtiennent finalement une trêve renouvelable chaque année[63],[64]. Faute d'une réelle coordination, la coalition étrusque échoue[65].

Période hellénistique

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Période hellénistique étrusque etGuerres romano-étrusques.
Tête en marbre blanc d'un homme avec les cheveux bouclés, sur un socle gris.
Buste dePyrrhus, roi d'Épire et allié des Étrusques entre 280 et 275av. J.-C.

À partir de l'époque hellénistique, les cités étrusques, qui ont déjà connu de multiples revers militaires et géopolitiques lors de lapériode précédente, sont en proie à un déclin inexorable à la fois culturel, économique et géostratégique. Ils n'arrivent pas à opposer un front commun aux Romains. Pire encore, à l'intérieur même de leurs cités, des conflits sociaux opposent les aristocrates à la masse des couches les plus pauvres. Les premiers n'hésitent pas alors à solliciter l'intervention des Romains, comme c'est le cas à Arezzo en 302av. J.-C.[66].

Seule une alliance avec d'autres peuples menacés d'absorption par le puissant voisin romain semble encore offrir aux dernières cités libres l’opportunité de se soustraire à l'expansionnisme romain[66]. Au cours de latroisième guerre samnite, en 295av. J.-C., les Étrusques entrent dans une coalition comprenant lesOmbriens, lesGauloiscisalpins et les Samnites. Avant labataille de Sentinum, les Étrusques, ayant appris que les Romains ravagent le territoire deClusium, rentrent chez eux[67]. En leur absence[68], les légions romaines battent les Samnites et les Gaulois au terme d'un combat acharné. L'armée romaine se retourne ensuite contre les Étrusques, qui sont battus près deVolterra[68]. Malgré la débâcle subie par l'armée étrusque, un dernier sursaut survient en 284av. J.-C., lors d'une offensive des armées romaines commandées parLucius Metellus. Ces dernières sont battues au bas de lacitadelle fortifiée d'Arezzo[69].

Photographie représentant les vestiges des thermes de Roselle sur les flancs d'une bute boisée.
Vestiges de Roselle.

Cettepériode de l'histoire étrusque trouve son épilogue lors de l'expédition de Pyrrhus en Italie, en réponse à l'appel de la cité grecque deTarente en 280av. J.-C.[70],[71]. Leroi d'Épire, menant une politique faite de traités et d'alliances multiples avec les cités d'Étrurie,gréco-italiotes etitaliques, vient secourirTarente. Cette manœuvre éveille l'espoir des populations deVulci et deVolsinies de se soustraire à la mainmise romaine[72],[73]. Toutefois, le cours des événements ne s'oriente pas dans cette direction :Pyrrhus, quoique victorieux des légions romaines à labataille d'Héraclée enLucanie, ne parvient pas à faire sa liaison avec les deux cités étrusques. Ces dernières, prises en étau, se voient contraintes d'abdiquer face à la puissance romaine et,in fine, valident un traité d'alliance avec lepouvoir romain. De surcroît, cette paix est défavorable pourVulci etVolsinies[74],[75]. En 279av. J.-C., Pyrrhus, après avoir remporté face aux Romains une victoire difficile à laAusculum, se lance dans une expédition enSicile. Puis, toujours appuyé par les cités étrusques et italiotes, il revient à la charge en Italie en 276av. J.-C. où il est définitivement battu par les Romains[76]. À partir de cet événement, le dernier obstacle venu d'Épire écarté, Rome a désormais les mains libres pour achever laconquête de l'Étrurie.

Vestiges avec colonnes et murs, partiellement recouvert par une toiture moderne de protection avec une colline, des champs et des bois en arrière-plan.
Site archéologique duSentinum.

En 294av. J.-C., la cité deRoselle est détruite et sa population décimée,Volsinies,Pérouse etArezzo se soumettent alors à Rome[68]. Point d'orgue de ceprocessus, en 264av. J.-C. Rome s'empare de la capitale religieuse et politique des peuples étrusques,Velzna[77],[78]. En 241av. J.-C., la cité deFalerii, traditionnelle alliée de l'Étrurie, effectue une ultime tentative de rébellion vis-à-vis de Rome. La ville est rasée et ses habitants déportés vers un site offrant moins de protection, appeléFalerii Novi[79].

Pendant les quatre décennies suivantes, Rome accélère sa politique de grands travaux visant à mailler l'ensemble des territoires italiens conquis. À la fin des années 220av. J.-C., toutes les terres étrusques sont dotées de routes d'acheminement civiles et commerciales comme laVia Aurelia fondée en 241av. J.-C., longeant la côte et reliant entre elles une série de colonies, dont Pyrgi ; lavia Flaminia, fondée en 238av. J.-C., qui épouse une ligne reliant les côtes de l'Adriatique à celles de la mer Tyrrhénienne sur un axe sud-ouest/nord-est[80] ; et lavia Cassia, se développant sur un tracé d'axe nord-sud, et partant approximativement deVeis pour rejoindreLuna[81],[82].

Au cours du printemps de l'an 217av. J.-C., en pleineguerre punique, après avoir traversé le Sud de la Gaule et le massif alpin, les troupes carthaginoises conduites parHannibal (247-181av. J.-C.) débouchent en Étrurie où elles se livrent à des ravages que ne peut ignorer l'armée romaine[83]. Après labataille du lac Trasimène où les Romains subissent une lourde défaite, contrairement aux Gaulois qui se rallient à Hannibal, seuls quelques Étrusques rejoignent les forces carthaginoises[84].

À la fin de ladeuxième guerre punique, les populations d'Étrurie, bien que« fidèles » àleur culture, apparaissent de plus en plusromanisées. En 205av. J.-C., alors que leconsulPublius Cornelius Scipio (236 - 183av. J.-C.), après s'être emparé deLocres[76], prépare son expédition en Afrique[85], il reçoit l'aide, probablement forcée, des Étrusques, tant en vivres, en équipement et en navires de guerre[86]. Ces faits tendent par conséquent à confirmer que les Étrusques subissent une lente et irréversible intégration au sein de laRépublique romaine[87],[88],[89].

LeIIe siècle av. J.-C. est une période calme pour l'Étrurie. Certaines cités étrusques telles qu'Arezzo,Pérouse etBolsena (Volsinii Novi) connaissent une véritable prospérité[90].

Romanisation de l'Étrurie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Conquête romaine de l'Étrurie,Guerre sociale (Rome) etRomanisation (histoire).

En quelques décennies, entre 140 et 100av. J.-C., alors amputées deVelzna, leur centre le plus symbolique, les populations étrusques sont totalement assujetties[s] à Rome et incluses par des traités spécifiques. Malgré la pacification des peuples d'Étrurie, mais également de ceux del'Ombrie, duSabinum, de laCampanie ou encore de ceux de laCisalpine, qui ne bénéficient pas encore de lacitoyenneté romaine, ils ne sont que des« citoyens de second rang »[91],[92].

AuIer siècle av. J.-C., pendant laguerre sociale, les Étrusques ne prennent pas part à la lutte entre Rome et certains de ses alliés. Ils en retirent cependant un bénéfice lorsque Rome accorde ledroit de cité à tous les Italiens. En revanche, lors de lapremière guerre civile entre Marius et Sylla, ils choisissent le mauvais camp. Le vainqueur,Sylla, se montre rancunier et châtie les villes qui ont pris parti pourMarius : en 81 et 80av. J.-C., il confisque leurs biens et établit des colonies militaires à Arezzo et Fiesole[84].

L'année 40av. J.-C. est déterminante pour la cité étrusque dePérouse. La succession deJules César (assassiné en 44av. J.-C.), favorable aux Étrusques[t],[76], provoque une guerre civile entreMarc Antoine etOctave.Lucius Antonius, frère de Marc Antoine, se réfugie dans l'enceinte de laville ombrienne[76]. Dès lors, Pérouse subit un longsiège militaire par leslégions fidèles à Octave. Tombée aux mains de ce dernier, la ville est ravagée[76], puis reconstruite quelques années plus tard, grâce à l'appui deMécène, proche conseiller d'Octave et descendant de la famille étrusque desCilnii.

En 27av. J.-C., Rome, devenue le centre d'un vasteempire sousAuguste, fait de l'Étrurie la septième région impériale[76], sous le toponyme de« Regio VII » ou« Etruria »[94],[95]. Au terme du règne d'Auguste, en 14, les haruspices annoncent l'achèvement du« Xe et ultimesaeculum de la nation étrusque »[u].

Le territoire étrusque

[modifier |modifier le code]

Territoire historique

[modifier |modifier le code]

Les terres historiques de l'Étrurie originelle[v] étaient délimitées par les cours des fleuvesArno (rive droite) etTibre (rive gauche) dont les sources se situent sur les versants respectifs des montsFalterona etFumaiolo. L'Étrurie comprenait donc la partie occidentale de l'Ombrie, la globalité de laToscane, et l'extrémité septentrionale duLatium jusqu'àRome où la rive droite du Tibre[1],[6], leTrastevere, était considérée comme étrusque comme le confirment certains termes anciens :litus tuscum (autrement dit : « rivage des étrusques ») ou encore « ripa veiens » (littéralement : rive deVéies, cité étrusque géographiquement la plus proche de Rome et possédant un accès direct via lavoie tibérine)[96]. L'expansion commerciale et politique étrusque s'étend par la suite enCampanie et dans laplaine du Pô comme le témoignent les restes archéologiques, monuments et objets d'art de tout genre[97].

AuIer siècle, dans sesLettres,Pline le Jeune, ne tarit pas d'éloges sur le panorama naturel desterres historiques étrusques[98].

Le territoire s'organise autour de quatre axes majeurs. D'une part, on distingue deuxlignes longitudinales. Une ligne occidentale formée par les plaines côtières longeant lamer Tyrrhénienne, dont l'épicentre est approximativementRusellæ[99],[100] et un vaste espace central de faible altitude évoluant du nord au sud[98]. D'autre part, le territoire étrusque est défini par deux axeslatitudinaux se développant d'est en ouest qui correspondent aux cours fluviaux de l'Arno et de l'Ombrone[101].

L'ensemble de ces éléments révèle que le territoire historique étrusque, tout en comportant quelques obstacles, présente des avantages notables tant spatiaux, quepédologiques,minérifères et hydrographiques. Ils bénéficient d'un domaine favorable à l'agriculture, à l'essor industriel et économique, ainsi qu'à la navigation et par conséquent au commerce de produits manufacturés, en particulier grâce aux voies fluviales et à son ouverture sur un vaste espace maritime[102].

Dans sa partie septentrionale et orientale, le territoire est pourvu de contreforts et de vallées tributaires de la chaîne desApennins, formée du nord au sud d'une suite d'enceintes montagneuses naturelles. Leur altitude culmine à 2 163 mètres avec lemont Cimone, dans l'actuelleprovince de Modène enÉmilie-Romagne. Par ailleurs, le sous-sol géologique de ces massifs est riche enressources minérales. Plus à l'ouest, en direction de l'espace central étrusco-toscan, ces derniers s'amenuisent sous la forme d'un prolongement vallonné riche d'uneterre siennoise de typeargileuse, un matériau favorisant l'exploitation agricole et bénéficiant d'une composition essentielle à la production despoteries étrusques tels que les buccheros. Il s'agit de la région desCrete senesi (littéralement « crêtes siennoises ») et dont la cité-État deChiusi en est le principal centre administratif, politique et économique[98].

Au nord se développe en largeur vers le sud-est rejoignant labasse-vallée de l'Arno, la plaine centrale, étroite au niveau desAlpes apuanes, massif d'où est extrait lemarbre de Carrare[103]. La partie occidentale de cet ensemble topographique s'achemine en collines peu marquées, ponctuées degorges et de dépression fluviales de tailles modestes telles que leval d'Orcia et affluentes à l'Ombrone et à l'Arno[1],[98].

À l'extrémité ouest de l'Étrurie, le panorama se transforme et s'étire en plaines côtières bordées par lamer Tyrrhénienne, dont notamment lavaste plaine maritime de la Maremme. En direction du sud, les terres étrusques se prolongent enmassifs de type volcanique[w],[98], parsemés d'étendues lacustres comme celle dulac de Bolsena. Lessols de ces hauts-plateaux et reliefs encaissés se caractérisent par la présence detuf volcanique, une roche facile à extraire et à exploiter, propre à la construction d'éléments architecturaux et debas-reliefs. Sagranulométrie la rend toutefois fragile etsécable[1],[98].

Cette région méridionale aux paysages d'altitude, que l'on dénomme la« haute Tuscia », présente une végétation riche, constituée de massifs forestiers de typefeuillus, tels que deschênaies ou deshêtraies, essences largement utilisées et représentées dans l'industrie étrusque, tant comme matériau de combustion que pour la production de poteaux de bois, de sculptures et sous forme brute, de biens d'exportation. Grâce à cette manne naturelle, la métropole étrusque deVolsinies, géographiquement positionnée au sein de la région boisée, s'octroie la majeure partie du marché économique[1],[98].

Extension et frontières

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Étrurie.
Carte de l'Italie avec en vert les territoires de la culture villanovienne. En trois zones séparées : la première et plus grande au centre-ouest le long de la côte tyrrhénienne-ligure, la seconde et la troisième au nord-est, proche de la Vénétie.
Le territoire étrusque au cours de sa genèse correspondant peu ou prou à l'aire de diffusion de la culture villanovienne vers la fin duXe et début du IXe siècle av. J.-C.

La « nation » étrusque s'est formée à travers un procédé complexe d'échanges commerciaux, flux migratoires et conflits armés dont certaines étapes peuvent être reconstituées par l'archéologie. Ainsi au début deIXe siècle av. J.-C., la métallurgie du fer se développe dans divers centres de l'Étrurie. AuVe siècle av. J.-C., les premiers habitats se transforment d'abord en cités-États à base monarchique puis aristocratique dont l'expansion unitaire reste limitée[104].

L'expansion débute auVIIIe siècle av. J.-C., les cités plus puissantes absorbant les autres, soit culturellement ou par la force (Véies), soit politiquement (Falerii, Capena, Rome,Ruma étrusque auVIe siècle av. J.-C.), en Campanie (Capoue, Pompéi et Salerne) et vers le nord avec l'occupation de Felsina, Mantoue, Adria, Spina et la fondation deMarzabotto[104].

Globalement, à la fin de cette époque d'expansion territoriale, l'aire géographique de l'Étrurie toscane, campanienne et padane recouvre environ un tiers de l'Italie, soit approximativement 100 000 km2. La carte géographique du territoire étrusque s'inscrit au sein d'un vaste ensemble de peuples, d'ouest en est et du nord au sud entre lesLigures, lesCeltes d'Italie[x], lesVénètes, lesRhètes, lesSardes, lesFalisques, lesLatins, lesOmbriens, lesSabins et lesPicéniens, essentiellement la tribu desVestins[105].

L’île d'Elbe avait probablement été occupée auVIIe siècle av. J.-C.[106], la côte est de la Corse vers 540av. J.-C. après labataille d'Alalia contre lesPhocéens[104].

La domination sur les territoires au sud du Tibre cesse vers la fin duVIe siècle av. J.-C., avec les défaites d'Aricie contre les Latins alliés d'Aristodemos Malakos, puis deCumes (474av. J.-C.) contre lesSyracusains. À la même époque, l'Étrurie padane succombe sous les coups desGaulois[104].

Carte en relief du Latium avec Rome au centre, le nom ds quatre autres principaux centres urbains et en majuscule le nom des peuples : Étrusques, Sabins, Eques, Marses, Latins, Herniques, Volsques et Aurunces.
Carte représentant les peuples étrusques et italiques au sein du Latium au cours duVe siècle av. J.-C.[y].

Cités-États

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Dodécapole étrusque.
Articles connexes :Velzna,Fanum Voltumnae etVoltumna.
Carte du nord et du centre de l'Italie, avec l’Étrurie au centre-ouest et les zones d'expansion étrusque autour, avec les principales villes représentées.
Carte géographique mettant en évidence les douzecités-États étrusques[z].

La société étrusque, depuis son émergence auVIIIe siècle av. J.-C. jusqu'à sa romanisation progressive et sa dissolution au sein du monde romain au début de l'ère chrétienne, ne fut jamais unifiée politiquement[107]. Elle était constituée d'un ensemble de cités-États, selon le modèle grec de lapolis, avec un grand centre urbain dominant un plat-pays, où subsistent des centres secondaires. Ces entités évoluèrent progressivement de la monarchie vers un régime républicain, comme ce fut le cas à Rome. On ne connaît pas l'étendue territoriale exacte de chaque cité, bien qu'il ait existé des bornes (tular en étrusque) placées aux frontières[108]. Au-delà de ces divisions, les Étrusques sont reconnus comme un tout, une entité distincte, leTuscum nomen, par leurs voisins latins[109]. L'évolution des cités vers un régime républicain n'était pas irréversible, comme le montre Véies, qui revint à un régime monarchique, s'attirant ainsi l'hostilité des autres cités étrusques[110].

Les institutions politiques étrusques sont mal connues[111]. Ce que nous en savons nous est parvenu à travers des passages allusifs dans des textes grecs ou latins. L'archéologie vient suppléer à ces sources, essentiellement sous forme d'inscriptions, mais la connaissance imparfaite de la langue étrusque laisse subsister de nombreux points d'interrogation. AuxVIIe et VIe sièclesav. J.-C., ces cités-États connaissent un régime monarchique. Les rois que les étruscologues appelaient jadislucumons, une appellation à laquelle les spécialistes actuels ne croient plus guère[112], sont issus des grandes familles aristocratiques qui forment une oligarchie. Ils exercent un pouvoir, dont les attributs nous sont connus par un passage de Denys d'Halicarnasse :

« une couronne d'or, un trône d'ivoire, un sceptre avec un aigle sur le pommeau, une tunique de pourpre incrustée d'or et un manteau pourpre brodé, tels que les rois des Lydiens et des Perses le portaient sur eux [...], cela semble avoir été une coutume tyrrhénienne pour chacun des rois dans sa cité, qu'il fût précédé par un licteur, un seul, portant une hache avec un faisceau de verges et lorsqu'il y avait une expédition commune des douze cités, on remettait les douze haches à un seul homme, celui qui avait reçu le pouvoir souverain. »

— Denys d'Halicarnasse,Antiquités romaines, III, 61.

On connaît mal les institutions des cités républicaines. Elles possédaient des magistrats, dont lezilath (zil,zil(a)c ou encorezilch)[113], magistrat suprême élu annuellement et lemaru, dont on connaît encore moins bien la fonction.

Les cités de l'Étrurie historique, conscientes de leur identité linguistique, culturelle et religieuse, étaient plus étroitement liées entre elles. Elles formaient uneligue, ladodécapole étrusque que les écrivains grecs appelaient« dôdeka poleis » (c'est-à-dire douze cités), dont est issu le mot « dodécapole » en français.Denys d'Halicarnasse parlait quant à lui de douze« hegemoniai »[114], tandis que les écrivains latins parlaient de« duodecim populi », c'est-à-dire douze peuples[115]. Le siège de la ligue serait le« fanum » (sanctuaire)Voltumnae (du dieuVoltumna) qui se situerait à Volsinies, sur le Campo della Fiera où l'on pense en avoir retrouvé les traces[116].

Les réunions, essentiellement de nature religieuse, auraient été présidées par un magistrat suprême, le« zilath mechl rasnal ». Les étruscologues sont divisés sur le sens de cette expression, qui pourrait s'appliquer au plus haut magistrat d'une cité donnée[117]. Seul Tite-Live[118] mentionne cinq fois le sanctuaire, pour une brève période en l'associant à des réunions politiques de ce qu'il appelle« omni Etruriæ concilium » (Conseil de toute l'Étrurie)[119] ou encore« Etruscorum concilium » (Conseil des Étrusques)[120]. Selon les données éparses recueillies auprès des écrivains antiques, il aurait existé une institution relevant du même schéma tant en Étrurie padane qu'en Étrurie campanienne. Pour la première, Tite-Live rapporte que« Maîtres du territoire qui s'étend de l'une à l'autre mer, les Étrusques y bâtirent douze villes, et s'établirent d'abord en deçà de l'Apennin vers la mer Inférieure, ensuite de ces villes capitales furent expédiées autant de colonies qui, à l'exception de la terre des Vénètes, enfoncée à l'angle du golfe, envahirent tout le pays au-delà du Pô jusqu'aux Alpes[121]. » Strabon, évoquant la Campanie, mentionne que les Étrusques« y fondèrent douze villes, une, entre autres, appeléeCapua, comme qui dirait la ville capitale[122]. » Ces assertions, largement reprises par les étruscologues modernes, ne font cependant pas l'unanimité. Plusieurs points font l'objet d'interrogations ou de controverses. Si certains spécialistes continuent de voir dans les dodécapoles padane et campanienne le résultat d'une conquête, d'autres font remarquer que la Campanie et la plaine du Pô présentaient déjà le même faciès archéologique que l’Étrurie historique au cours de la période villanovienne[123]. La notion même de dodécapole est sujette à caution pour ces deux régions, car il est difficile d'y trouver douze candidats au titre de véritable cité[124].

La thalassocratie étrusque

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Étrurie maritime.

La« thassalocratie étrusque » est un termehistoriographique qui désigne l'expansion territoriale, culturelle et commerciale étrusque par l'implantation de nombreux établissements coloniaux au cours de la période allant duVIIIe au Ve siècle av. J.-C. afin de conforter les positions économiques sur une partie du bassin méditerranéen[125].

Leur présence est attestée sur le littoral tyrrhénien par le site portuaire deGravisca fondé auVIe siècle av. J.-C.[126] qui constitue unemporion, c'est-à-dire une sorte deport franc.

EnGaule méditerranéenne, les Étrusques sont présents enLanguedoc et enProvence auVIIe et VIe siècle av. J.-C., en particulier àLattara, site protohistorique localisé dans l'agglomération de la commune deLattes, dans le département de l'Hérault[127] etPech Maho, localisé dans l'actueldépartement de l'Aude[128],[129],[130]. EnLigurie, leur présence est attestée de manière ponctuelle[131], sur le site deLuna dès lapériode archaïque et, enHaute-Corse, on note la présence de vestiges d'uncomptoir colonial étrusque sur le site d'Alalia[132],[133].

Sur l'île d'Elbe[134],[106], les analyses de terrain effectuées auXIXe siècle, mettent en avant l'existence dezones d'extractions minérifères[135], dont la datation atteste d'une implantation étrusque au cours de la1re phase de l'âge du fer[106],[136]. L'île d'Elbe semble être une plaque tournante des exportations étrusques[135] avec la présence d'un importantemporion[134].

La puissance militaire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire militaire étrusque.

SelonCaton l'Ancien (234 - 149av. J.-C.), l'ensemble de la péninsule italienne avait été soumise autrefois à la prééminence militaire des Étrusques.Tite-Live partage cette opinion[137].

La poliorcétique

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Musarna,Cuniculus (canal),Fortifications étrusques etFortifications de Roselle.
Enceinte basse envahie par la végétation, le long d'un sentier, constituée de grosses pierres agencées.
Mur cyclopéen àRusellæ (Roselle).

Les vestiges des cités d'Étrurie témoignent d'une architecture urbaine efficace et novatrice[138] mise au service d'unelogistique défensive solide et efficiente, imitée jusque chez lesCeltes de lacivilisation de Hallstatt, au-delà desAlpes, à partir duVIe siècle av. J.-C.[139].

Dans ce cadre, le fait architectural étrusque imprime unerémanence significative au sein desinfrastructures associées au domaine de lapoliorcétique[138].

L'infanterie et la cavalerie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Clipeus,Hoplite etMars de Todi.

Le caractère belliqueux des Étrusques se manifeste dès la période villanovienne[140]. L'exhumation de sépultures, datant de cette époque et de celles qui lui succèdent, a mis en évidence de nombreuses preuves matérielles de la culture guerrière des peuples d'Étrurie[140],[141]. Les chercheurs ont fréquemment trouvé, dans l'enceinte de ces tombes villanoviennes, des restes incinérés de guerriers[140]. Ces cendres sont, dans la plupart des cas, déposées dans desurnes biconiques, elles-mêmes recouvertes d'un casque[141]. Ces pièces d'armure sont confectionnées en bronze[141] ou en terre cuite. Cetteforme caractérise les sépultures masculines[140].

Pour l'époque villanovienne, et en particulier dans les sépultures deVéies et deTarquinia, les archéologues ont exhumé une grande quantité d'armement défensif et offensif[141]. L'équipement défensif se compose notamment d'un casque, dont il existe deux modèles, le casque à crête et le casque à apex[142]. Lebouclier, de forme ronde, s'apparentant auclipeus romain, est généralement ouvragé en bois[ab],[140],[143],[144]. À ceci, il faut également ajouter unkardiophylakès (genre de« protège-cœur »[141] d'originepicéno-grecque), en bronze et maintenu au moyen de lanières en cuir et descnémides, oujambières, complétant ainsi la panoplie défensive étrusque[145].

À en juger par le nombre de pointes de lance aux formes variées retrouvées dans les tombes de cette époque, lalance d'hast est la principale arme offensive villanovienne[146]. Une épée courte sert d'arme d'appoint lors des combats rapprochés[147]. Les haches sont plus rares.

Au cours de la seconde moitié duVIIe siècle av. J.-C., l'armure étrusque évolue vers un typehoplitique[148],[140],[141]. Latombe d'Isis, exhumée aux alentours deVulci, est l'un des exemples les plus frappants de cette évolution[140]. Dans cette sépulture, datant de 520av. J.-C., a été retrouvé unmatériel hoplitique quasiment complet[149]. À sa découverte, en 1839, parLucien Bonaparte[150], la tombe comporte un bouclier rond, descnémides, un casque, une épée, une pointe de lance et un ceinturon« à fermoir »[ac]. En outre, sur le territoire recouvrant l'Étrurie, les découvertes d'artefacts tels que des statuettes en bronze figurant des soldats en armes mettent en évidence l'adoption de l'équipement hoplitique par les troupes d'infanterie étrusques : ces statuettes à caractère votif montrent des guerriers munis d'une protection pectorale — cuirasse, armure lamellaire,linothorax —, d'un casque calotté pourvu deparagnathides (sorte d'oreillons ou protèges-oreilles) et d'unclipeus[ad][140]. LeMars de Todi (début duVe siècle av. J.-C.[154]), ou encore le matériel exhumé àFalterona[155],[156] (près d'Arezzo), indiquent le recours à ce type d'équipement guerrier[140], ainsi qu'une mutation de l'armement étrusque à partir de lapériode classique (600 - 480av. J.-C.)[157].

  • Infanterie et équipement des soldats étrusques
  • Statue en bronze d'un soldat avec une armure.
  • Statuette d'un soldat aux cheveux bouclés avec un casque et une armure.
    Guerrier en hoplite[ae]
  • Statuette en bronze d'un soldat avec une lance, un casque à crête et un bouclier.
    Guerrier en hoplite
  • Statuette en bronze d'un soldat avec un casque à crête et un bouclier.
    Guerrier en hoplite avec casque à crête.
  • Statuette en bronze d'un soldat avec un casque à crête et une lance.
    Guerrier en hoplite avec casque à crête.
  • Statuette en terre cuite d'un soldat marchant et portant un casque à crête et une armure.
    Acrotère montrant un fantassin étrusque[af].
  • Statue en bronze de deux soldats avec casques à crête et armures, en train de se disputer un corps.
    Bronze étrusque : deux fantassins avec équipementhoplitique (400-380)

Les Étrusques adoptent, dès l'époque archaïque, la tactique militaire dite « formation en phalange »[158]. Ce type de formation, emprunté aux Grecs, repose sur un déploiement de fantassins en rangs serrés, les soldats évoluent quasiment bouclier contre bouclier[157].

Les armées étrusques, à l'instar de celles des Romains et d'autres peuples italiques, possèdent différents types d'unités : les unités dites « lourdes » (généralement celles qui constituent les phalanges), composées d'hoplites (en principe des hommes de rang social élevé) et les unités dites « légères », avec pour seule pièce d'armement défensif unlinothorax en cuir[140]. Ces troupes légères, les plus nombreuses, sont, la plupart du temps, formées de paysans« semi-libres », autrement dit despénestes[159].

Les unités de cavalerie, bien qu'ayant subi de profondes transformation au cours de l'histoire militaire étrusque, ont été, dès l'époque villanovienne, un symbole de prestige des élites nobiliaires et ce, en écho à lamythologie grecque[158].

Reproduction sur papier blanc des dessins provenant d'une fresque funéraire, en couleur (bleu, rouge marron, jaune et vert), avec des figures de cavaliers, de cultivateurs, de musiciens et de riches banquetant.
Fresques funéraires avec cavaliers (en bas).

Lemobilier funéraire des sépultures princières, régulièrement constitué, entre autres, demors, témoigne de la composition des unités de cavalerie[140]. Ces troupes, formées de combattants à cheval, sont des unités d'élite dont les hommes bénéficient du plus haut statut hiérarchique et social. Il s'agit de la« gens » aristocratique étrusque (tels que les« zilath », par exemple)[140],[159]. Hormis la présence, encontexte funéraire, de cespièces de harnachement, d'autres artefacts, généralement desex-voto, laissent apparaître des hommes montant des chevaux et encadrant des unités d'infanterie[140],[159]. À cet effet, la découverte d'unesitule en bronze dans une tombe princière àCertosa, ornée de motifs représentant des cavaliers qui mènent des colonnes de fantassins, vient confirmer le rôle des élites aristocratiques au sein des armées étrusques[160],[161],[162]. De même, les décorations peintes qui ornent une amphore, de type « Micali »[163],[164],[165], ou encore celles d'uneoinokhòê retrouvée à Tragliatella à proximité deCerveteri, mettent en évidence cette caractéristique propre aux colonnes de cavalerie étrusques[140],[159].

Les chars

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Char de Monteleone.
Photographie montrant une roue à rayons en bronze oxydé et en arrière plan le corps même du char avec des bas-reliefs.
Ici : détails de la jante, des roues duchar de Monteleone.

Les fouilles archéologiques effectuées dans des tombes ont révélé, dès la période villanovienne, la présence de mors de chevaux, généralement par paires, ce qui semble indiquer qu'ils provenaient d'unbige, c'est-à-dire un véhicule à deux roues, dont il est difficile de déterminer l'usage[166]. Les auteurs modernes conjecturent que, pendant une brève période[167] des chars ont été employés dans des combats « homériques », c'est-à-dire des duels opposant deux chefs montés sur leur char[168]. Très rapidement, il semble que les chars n'aient plus été que des véhicules de prestige, ne servant qu'à conduire les chefs vers le champ de bataille à la tête de leurgens[169]. Ceux que l'on a exhumés dans des tombes aristocratiques, dont lechar de Monteleone est l'exemplaire le plus célèbre, étaient des véhicules de parade[170],[171].

En contre-point, au sein de lakoinè étrusque, les chars manifestent d'une représentation essentiellement sportive, c'est en particulier le cas sous le biais desludi circences et élitiste. Ce dernier trait culturel se concrétise notamment au travers du rite funéraire étrusque. L’opulence des artéfacts composant lesviatiques dessépultures étrusques concrétisent un personnage de haut rang hiérarchique ou social[172],[173].

La marine

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Flotte étrusque,Pirogue monoxyle etLituus (instrument).
Dessin sur feuille blanche montrant un bateau avec des rames et une grande voile carrée.
Embarcation type de la flotte de piraterie étrusque, attribuée auVIe siècle av. J.-C.

Lathalassocratie en Méditerranée occidentale, et contrairement à ce que laissent entendre de nombreux textes légués par les anciens, n'était pas le seul fait descités et ports maritimes étrusques[174]. Par ailleurs, laflotte étrusque, n'a pas pour unique objectif d'asseoir une économie pérenne, elle est également un instrument de guerre[174].

Les bateaux étrusques, à l'instar de ceux des autres peuples antiques, sont essentiellement fabriqués à partir de bois, matière périssable à l'exception des ancres en pierre[175]. Les vestiges archéologiques de ces embarcations sont rares. Trois types de données permettent d'attester avec certitude l'existence d'une flotte étrusque : (1) les données écrites des textes des anciens, (2) les données iconographiques des représentations sur des vases et les fresques murales et (3) les données archéologiques des restes de navires[174].

Photographie d'une salle de musée où sont entreposées deux anciennes longues pirogues en bois fortement abimées.
Vestiges depirogues étrusques (IIIe siècle av. J.-C.).

Les tout premiers navires tyrrhéniens, lesmonoxyles[ag],[176], à l'époque villanovienne, sont de conception relativement simple. Il s'agit de troncs d'arbre (chêne ou hêtre) évidés et poncés[174]. La forme des navires est similaire à celles de barques de grande taille, leur longueur n’excédant pas les 10 m[175]. Ils sont exempts de pont, et ne possèdent pour seul gouvernail que deux imposantes rames placées à lapoupe[175]. En outre, ces embarcations commerciales ont un aspect bombé. Leurs coques présentent une forme ovale, avec une poupe ronde et surélevée[175]. À contrario, laproue est basse et affecte une forme affutée. La voilure se compose d'une unique toile carrée. Le mât, également unique, est fréquemment couronné d'unnid-de-pie[175]. Ce type de plateforme apparaît, par exemple, dans l'iconographie ducratère d'Aristonothos[175],[174].

La flotte de guerre est constituée de bateaux aux formes longilignes et dont la taille est plus importante que celle des navires commerciaux[175],[174]. Ces embarcations, dévolues aux combats navals, sont généralement munies de une ou deux rangées de rames et doublées d'une« pavesade » (bastingage) formée de boucliers[177],[175]. Par ailleurs, elles sont dotées, au niveau de la proue, d'unrostre (type d'éperon d'abordage à l'allure recourbée)[ah],[174],[175].

L'une des stratégies majeures adoptées par la flotte étrusque au cours de combats navals réside dans l'« attaque collective »[174]. Ce mouvement tactique, groupé et concentré sur une même cible, repose sur une coordination entre chaque navire[174]. Elle est obtenue au moyen de signaux sonores généralement effectués par le biais d'unlituus[ai],[174], instrument enlaiton à l'extrémité recourbée qui appartient à lafamille des cuivres et apparenté à latrompette[178].

Économie

[modifier |modifier le code]

Agriculture

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :agriculture étrusque.

Aucun document écrit direct[179] concernant l'agriculture étrusque ne nous est parvenu, mais l'archéologie atteste de l'intérêt porté par les Étrusques à l'agriculture, source de richesse pour l'aristocratie. En témoigne unbronze votif d'Étrurie septentrionale (IVe siècle av. J.-C.) connu sous le nom de « Statuette du laboureur d'Arezzo »[180] et conservé aumusée national étrusque de la villa Giulia[181] ; comme son nom l'indique, elle représente un laboureur.

Une série d'outils, surtout des charrues mais aussi des faux, ont été retrouvés lors de fouilles, notamment dans des tombes étrusques où ils étaient reproduits sous forme miniature, ou sur des vases. Seule leur analyse et la comparaison avec les règles des agronomes grecs et romains nous permettent d'avoir un éclairage sur la méthode de travail des paysans étrusques et de déduire les étapes et périodes qu'ils suivaient pour travailler la terre : labourage, semailles, désherbage, terre tassée autour des racines, extraction des plantes malades, transport des gerbes de blé, battage, vannage, récolte des chaumes, mise en meules de la paille, brûlage des chaumes.Leurs productions concernent les céréales mais aussi la vigne dont ils maîtrisent la greffe pour le vin qu'ils exportent, ainsi que plus tardivement les olives, les fibres textiles pour le lin et les toiles des navires, et la viande de leur cheptel. Leurs fruits et légumes nous sont pratiquement inconnus[182], néanmoins les fouilles organisées àTarquinia ont mis en évidence des restes de graines et de fruits minéralisés et carbonisés. Les espèces répertoriées appartiennent essentiellement à des plantes comestibles. Elles comportent céréales, légumineuses, figues et raisins et des restes minéralisés de plantes médicinales ou aromatiques : graines de pavot, melons, persils, céleris et romarins[183].

Artisanat

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :industrie étrusque.

Industrie du textile

[modifier |modifier le code]

Peu d’artefacts fabriqués au moyen de fibres textiles nous sont parvenus. Ils sont dans la plupart des cas associés à des éléments d'armure[184]. Les découvertesétruscologiques relatives à l'artisanat du textile ont permis d'appréhender le recours à deux types de matériau fibreux : lelin, fibre végétale, et la laine, fibre à déterminant animal. Les fouilles archéologiques entreprises au début desannées 1970 aux alentours deTarquinia ont mis en évidence des tissus en fibres de lin[185],[186].

Photographie d'un métier à tisser vertical à pesons et à une barre de lisses, exposé dans la vitrine d'un musée.
Reconstitution d'unmétier à tisser étrusque.

L'artisanat textile des Étrusques relève d'une précocité et d'un développement industriel éloquents. Dans le cadre chronologiquestricto sensu, on a ainsi estimé que les premières productions d'étoffes datent de la fin de l'âge du bronze récent, c'est-à-dire desXe et IXe siècles av. J.-C., pendant lapériode proto-etrusco-villanovienne[186]. Seules les nombreuses découvertes d'outils organiques, manufacturés à partir d'os, ou non organiques[aj], tels que lespesons[187], attestent de la dimension et de la portée économiques du secteur textile au sein de l'artisanat étrusque[186],[188]. Le domaine économique du textile étrusque se caractérise notamment par la confection d'objets luxueux et ostentatoires, tels que des vêtements dont lestrames filés sont affectées de« pointssergés de type 2/2 »[189]. D'autre part, à l'image des différents produits de l'artisanat étrusque, les étoffes provenant des ateliers d'Étrurie se singularisent par d'importantes exportations, notamment dans lesterritoires campaniens d'occupation falisque[190] à Rome[190].

Industrie du bois

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Mobilier étrusque ethabitat étrusque.
Photographie de la reconstitution, dans un parc boisé, d'un petit temple étrusque avec un fronton porté par deux colonnes et une architrave avec des bas-reliefs.
Détails des sculptures en incisée et enbas-relief de l'architrave dutemple étrusque d'Alatri[ak].

La construction de navires commerciaux ou militaires[191] consomme énormément de bois. Ce matériau intervient également dans la confection de tonneaux à vin[192], depièces de mobilier tels que desklinai, des fauteuils[193], des tables[194], descoffres à vocation funéraire[195] ou encore des éléments detrépieds[194]. Il peut également être employé dans la construction d'édifices et d'habitations, sous forme de poteaux[196] ou encore sous forme de simples rondins destinés à l'acheminement de blocs de pierre taillée, et enfin comme combustible à l'élaboration d'objets métalliques. D'autre part, les fouilles archéologiques réalisées sur le territoire étrusque ont également mis en relief l'utilisation de bois pour la fabrication d'objets d'équipement de guerre dont desclipei, sorte de largebouclier de forme ronde[al][197], et de chars[am][198]. On admet par ailleurs que ce type d'industrie est précoce. Des indices archéologiques d’artefacts de nature boisée recueillis au cœur des couches sédimentaires de l'Étrurie concourent à démontrer que l'exploitation et la mise en œuvre de matériaux arborifères remontent à l'époque villanovienne I, c'est-à-dire au cours desXe et IXe sièclesav. J.-C.[199].

Travail de la pierre

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Architecture étrusque.

La pauvreté du sous-sol étrusque enpierre de taille nécessaire à l'édification est contrebalancée par un savoir-faire architectural et artisanal significatif mis en œuvre par uneingénierie de la pierre compétente. En témoignent les nombreuses voies de circulation[an] terrestres et les techniques avant-gardistes utilisées dans l'excavation rocheuse et l'élévation architecturale[200] mais également la production de tombeaux et d'ex-voto funéraires ouvragés de pierre. Sous cet angle, le travail de la pierre procède d'un réel statut d'industrie et d'un secteur économique clairement défini[201].

L'industrie de la pierre est fondée sur l'exploitation decarrières présentes dans l'ensemble des terres étrusques, que ce soit en Toscane ou en Campanie, mais également dans la zone septentrionale du Latium et ponctuellement dans la plaine du Pô. De natures et de caractéristiques variées, les matériaux qui en sont extraits présentent une grande diversité d'utilisation, tant dans l'architecture[202],[193] qu'en statuaire[203] et en fabrication de produits domestiques comme la vaisselle ou d'outillage comme les tours de potier, les meules à aiguiser ou à moudre le grain[203]. Les Étrusques extraient, industrialisent et commercialisent ainsi six types principaux de roche : letuf volcanique, le marbre (tout particulièrement lemarbre de Carrare), l'albâtre, lapierre fétide, lacalcarénite[204] et legrès.

Poterie étrusque

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Industrie étrusque,Céramique étrusque,Impasto (poterie),Bucchero etTerracotta (matériau).
Calice de couleur noire et ocre avec deux anses sur lequel est représenté soldat plantant un glaive dans un homme nu agenouillé au sol, regardés par un autre homme avec un marteau.
Sur ce calice est représentéCharun combattantAchille, artefact attribué auIVe siècle av. J.-C.
Partie haute d'un masque ovale en céramique où sont visibles les yeux et le nez.
Ex-voto en céramique[ao].

L'étude des céramiques étrusques confirme l'importance et l'ampleur des productions d’artefacts confectionnés à base de terre argileuse cuite. La production de l'impasto et celle dubucchero nero constituent les deux principales formes de manufacture par cuisson. En raison de la multiplicité des contacts culturels et commerciaux à l'âge du fer, ce type d'artisanat de la terre cuite, caractéristique de la production de l'Étrurie« pré » et« protohistorique », procède et manifeste de nombreuses influences comme celles de la Grande Grèce et de laculture post-campaniforme[ap][205] issue et spécifique aux peuplesosco-ombriens[206].

Travail des métaux

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Métallurgie étrusque.
Les ressources minières

L'industrie étrusque est essentiellement orientée vers une production métallurgique massive et ancienne[98]. Des éléments archéologiques de contexte chrono-culturel villanovien manifestant d'un processus industriel de fonte du métal ont été mis au jour au sein de couches sédimentaires de l'île dePithécussia (bastionchalcidien situé en face deNaples) et àCumes. Ces derniers, attestés comme étant issus de l'extension territoriale étrusco-villanovienne de l'île d'Ilva , attestent d'une phase industrielle de production du fer. De fait, le sous-sol du territoire étrusque offre d'abondantes ressources minières[98].

Techniques et équipement
Peinture représentant un jeune homme en toge offrant un objet à deux hommes avec un armurier au travail derrière. On voit en arrière plan la représentation d'une cité antique avec des fortifications.
L'Armurier étrusque, peinture deFederico Faruffini (1833-1869).

L'artisanat métallurgique étrusque se distingue par son acquisition précoce de la technique parréduction directe. L'obtention du fer pur via son substrat, le minerai de fer, est attestée dès le milieu la période villanovienne, en particulier au sein desmonts de la Tolfa[207] et au cours duIXe / VIIIe siècle av. J.-C. dans la région périphérique septentrionale dePufluna[aq][208]. Outre la technique de purification des métaux par le processus de réduction directe, la technologie métallurgique étrusque manifeste également un statut de précurseur au sein de l'Europe antique, dans différents domaines de l'orfèvrerie. Il s'agit en particulier de procédés tels que l'étamage[209]. Par ailleurs différentes découvertes mettent en évidence la maîtrise du procédé métallurgique degranulation par l'or[210].

Production et système monétaires

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Monnaie étrusque etMonnaie de Populonia.

Lamonnaie étrusque, longtemps confondue avec celles des Romains et des Grecs[211],[212], se distingue grâce aux avancées effectuées de la fin duXIXe au début du XXe siècle dans le domaine de lanumismatique[213]. Lesinscriptions aurevers des pièces de provenance étrusque permettent de les identifier[211]. Leurfrappe s'effectue au sein d'ateliers situés dans l'une desgrandes métropoles étrusques, notamment celles deVelathri, deVatluna, deTalamons, d'Hatria, deClusium et dePufluna[211]. Leur dispersion géographique montre que, par le biais de transactions commerciales, les pièces étrusques ont été diffusées sur un vaste espace recouvrant approximativement l'Europe du Sud-Ouest. Les fouilles archéologiques ont mis en évidence ces pièces, issues d'ateliers de frappe étrusques, non seulement en Étrurie, mais également en Lombardie, chez lesceltes d'Italie, lesorobii deCôme, à proximité de l'étang de Berre[214] enGaule méridionale et centrale[215]. ainsi que sur les rives méditerranéennes et les îles tyrrhéniennes, telles que la Corse àAlalia[216] et l'île de Gorgone[217].

Les pièces sont généralement en bronze, en argent ou en or. La plupart sont fabriquées après la fin duIVe siècle av. J.-C. Il existe plusieurs types d'avers, selon les époques et les cités d'émission. Un visage deGorgone[218] encadré de deux dauphins pour la période300 - 250av. J.-C. ; une tête dezilathlauré pour la fin duIIIe siècle av. J.-C. ; un profil deTinia de la même période ; uneface de pieuvre datant environ de 217 - 215av. J.-C. ; une série de pièces en or portant sur l'avers une tête de lion, issue d'un atelier dePufluna et attribuée à l'époque de ladeuxième guerre punique ; une autre série, avec la déesseMinerve sur la face et un genre d'oiseau frappé sur le revers (215 - 211av. J.-C.) ; une monnaie d'Aritim portant le visage d'un homme d'origine africaine sur la face et la représentation d'un éléphant sur le revers (208 - 207av. J.-C.).

Culture

[modifier |modifier le code]

Arts

[modifier |modifier le code]
Vase en forme de canard décoré de femmes nues volant au milieu de plumages stylisés.
Vase en forme de canard, Chiusi. Décor polychrome : femmes nues volant au milieu de plumages stylisés,IVe siècle av. J.-C.
Article détaillé :Art étrusque.

Les Étrusques, habiles artisans, comptent dans leurs rangs des peintres de fresques (comme celles des tombes deTarquinia et sur vases) et des sculpteurs qui réalisent des œuvres tant en bronze qu'en terre cuite. Ils sont également d'excellentsorfèvres et d'habiles métallurgistes. On peut voir leurs œuvres dans les grands musées italiens, comme ceux de Florence, du Vatican (par exemple, lemusée grégorien étrusque) ou deVolterra (par exemple, lemusée Guarnacci). Une approche pétrie d'esthétique gréco-romaine « classique » est heurtée par la liberté de déformation des corps de l'esthétique étrusque à des fins d'expressivité. L'art étrusque est un art de mouvement[219].

Langue, écriture et système numéral

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Étrusque,alphabet étrusque etnumération étrusque.
Aire linguistique regroupant la famille deslangues nuragiques :paléosarde,paléocorse ; et la famille deslangues tyrséniennes :étrusque,rhétique,lemnien, deux familles linguistiques qui ont de fortes ressemblances.

La langue étrusque ne peut être rattachée au groupe deslangues indo-européennes et est considérée comme appartenant à un substrat pré-indo-européen[220]. Si son alphabet permet de la lire, son déchiffrement demeure encore difficile et très incomplet en 2017.

Une première inscription est découverte en 1556 dans l'agglomération dePérouse, en Ombrie, sur unestatue en bronze appeléeL'Arringatore. Cette inscription appartient à une langue alors inconnue, l'étrusque. Contemporaine de laRépublique romaine, à la fin duIer millénaireav. J.-C., elle montre la persistance du substrat ethnique étrusque sous le pouvoir politique des Romains. L'inscription figurant sur la tunique deL'Arringatore est une dédicace consacrée à unmagistrat romain[221].

Au fil des découvertes, uncorpus d'inscriptions en étrusque a été constitué, répertoriées principalement dans leCorpus Inscriptionum Etruscarum (CIE) et provenant pour la plupart d'entre elles de Toscane, de Campanie, du Latium, mais aussi d'endroits plus éloignés avec lesquels l'Étrurie entretenait des rapports diplomatiques ou commerciaux comme la Gaule du sud-est, la Corse, la Sardaigne et l'Afrique du Nord dans la zone d'influence deCarthage[222]. On recense à la fin duXXe siècle environ dix mille inscriptions étrusques, mais la très grande majorité consiste en textes très brefs,épitaphes oudédicaces d’ex-voto, avec une énorme quantité denoms propres. Les 34 inscriptions bilingues, simples épitaphes tardives, n'offrent guère de correspondances linguistiques, et les textes connus qui dépassent la centaine de mots sont rarissimes et incomplètement traduits[223].

L'abécédaire de Marsiliana, le plus ancien alphabet étrusque connu (vers 700av. J.-C.).

L'alphabet étrusque est dérivé d'unalphabet grec occidental employé par des Grecs deCumes à la fin duVIIIe siècle[224]. Les adaptations apportées par les Étrusques montrent que leurs phonèmes étaient très différents de ceux d'une langue indo-européenne. Ainsi l'étrusque note la consonne sifflante avec deux signes distincts Σ (sigma) et M (san), différence de prononciation ignorée en grec, tandis que les phonèmes B, D et O sont inutilisés : le nom grec « Diomèdès » est transcrit « Tiumite » en étrusque[225].

De multiples tentatives de rapprochement entre l'étrusque et une langue apparentée, méditerranéenne, européenne ou moyen-orientale, ont été infructueuses. Les seules langues qui présenteraient une parenté avec l'étrusque sont lerhétique d'Italie du Nord et lelemnien, parlé dans l'île deLemnos avant son hellénisation à partir de la fin duVIe siècle av. J.-C. Lastèle de Lemnos comporte trente-trois mots rédigés dans une langue présentant des similitudes linguistiques avec l'étrusque[226]. Une seconde inscription de quatre mots mise au jour en 2005 sur la même île confirme ce rapprochement[227].

  • Stèle rectangulaire en pierre avec inscription en alphabet étrusque.
    Cippe de Pérouse, un des plus longs textes étrusques.
  • Partie d'une statue avec une inscription.
    Inscription en alphabet étrusque sur le pan inférieur droit de la tunique deL'Arringatore.
  • Tête de statue avec une inscription en alphabet étrusque.
    Inscriptions étrusques sur la tête d'une statue.
  • Partie d'une statue en bronze avec une inscription en alphabet étrusque.
    Inscription étrusque sur la patte gauche de lachimère d'Arezzo.
  • Fronton en pierre avec une inscription en alphabet étrusque.
    « inscription parlante » avec le nom du mort (« Je suis de... »),nécropole du Crucifix du Tuf,Orvieto.

La numération étrusque est unsystème numéral adapté de la culture grecqueattique et qui fut transmise en grande partie à lacivilisation romaine. Leur système est àbase 10. Les Étrusques écrivent IIII pour4 (comme cela subsiste sur les cadrans d'horloge). La pratique de la soustraction jusqu'à 3 chiffres est courante : ils écrivent17 comme « ci-em zaθrum » (3 ôté de20),18 comme « esl-em zathrum » (2 ôté de20) et19 comme « θun-em zaθrum (1 ôté de 20).Des nombres jusqu'à100 ont été retrouvés sur les sarcophages pour exprimer l'âge des morts (par exemple, « II +++↑ », à lire de droite à gauche, pour les 82 ans du mort sur un sarcophage duMusée archéologique national de Tarquinia).

Les 6 premiers chiffres, présents sur lesdés étrusques[228] (à jouer ou à divination), comportaient les chiffres de 1 à 6 suivant leurs symboles qui s'écrivaient en toutes lettres :θu,zal,ci,śa,maχ ethuθ (pour 1, 2, 3, 4, 5 et 6). La valeur des suivants s'écrivaient par les opérations reportées :maχ +zal = sept ;θu +huθ = sept ;ci +ša = sept.

Mot étrusqueNombre décimalSymbole étrusqueNombre romain
θu1II
maχ5ΛV
śar10+ puis XX
muvalχ50L
sran100C ou ЖC

(Les caractères employés ici pour représenter les formes anciennes des chiffres sont empruntés à diverses écritures, par ressemblance. Le tracé réel des caractères ne peut être directement reproduit ici.)

Religion

[modifier |modifier le code]
Antéfix (motif initialement placé sur un toit ou une corniche) en terre-cuite peint en noir et en rouge représentant la tête d'un homme souriant avec une barbe et une moustache.
Antéfixe étrusque représentant le dieu-fleuve Achéloos,IVe siècle av. J.-C.

Lavie quotidienne des Étrusques est empreinte de religiosité, au point que Tite-Live écrit qu'ils tenaient « plus que toute autre nation à l'observation des rites religieux »[229]. Ils suivent des rites bien précis, consignés dans les traités de laEtrusca disciplina consacrés à la divination, aux cultes defondation des cités et de consécration des sanctuaires, au monde d'outre-tombe, aux limites de la vie et au destin usant dubornage sacré[230].

Mythologie étrusque

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :mythologie étrusque.

Lamythologie chez les Étrusques est née de la révélation faite aux hommes par lanymphe Bégoé (ouVégoia) et le génieTagès. La première était liée à la fertilité et les rituels (consignés dans un traité) dépendaient de celle-ci. Le second passait pour être un enfant chauve, un enfant-vieillard sorti d'un sillon de la terre. Cette révélation, aux dires des anciens, a été consignée dans le corpus des livres sacrés, sous le nom deEtrusca disciplina[230].

Le panthéon étrusque
Divinité étrusqueNom grecNom latinFonction(s)
Tinia / TinaZeusJupiterdieu de la lumière, roi des dieux et maître des Cieux
UniHéraJunonreine des dieux, sœur et femme de Tinia
SethlansHéphaïstosVulcaindieu du feu et des métaux, fils de Uni
TuranAphroditeVénusdéesse de l'amour, de la beauté, de la fécondité et de la santé
NethunsPoséidonNeptunedieu de la mer, frère de Tinia
TurmsHermèsMercuredieu du commerce, des marchands, et protecteur des voyageurs
LaranArèsMarsdieu de la guerre
MarisDéméterCérèsdéesse de l'agriculture
Aritimi / ArtumesArtémisDianedéesse de la chasse et de la virginité
Apulu / ApluApollonApollondieu du Soleil et de la lumière, frère jumeau de Aritimi
MenrvaAthénaMinervedéesse de la fureur guerrière, de la sagesse et des arts
FuflunsDionysosBacchusdieu du vin et de la fête
UsilHéliosSoldieu du Soleil

Rites funéraires

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Tombe étrusque etRite funéraire étrusque.
Tête stylisée en céramique avec un crâne allongé, une boucle d'oreille en or et un menton assez long, des trous et des fissures sont visibles.
Têtes decanope de Chiusi.

La tombe étrusque obéit aux nombreuxrites funéraires en vigueur suivant les périodes de sa civilisation.De l'urne biconique et de l'urne-cabane villanoviennes de l'âge du fer à la tombe àziro intégrant lecanope de Chiusi avec son couvercle anthropomorphe, puis les sarcophages architectoniques à bas-reliefs mythologiques (qui deviennent figurés avec les couvercles sculptés représentant le défunt seul ou accompagné de son épouse en banqueteurs), des tombes collectives rassemblant les membres d'une même famille (noble), décorées de fresques, rassemblant un mobilier funéraire riche, tous ces rites montrent la durée de la civilisation étrusque depuis la fin des temps préhistoriques jusqu'à la période romaine, avec l'évolution des rites passant de la crémation à l'inhumation, puis retournant à l'incinération (voir également les tombes àpozzetto, les tombes àvolta et àcamera en formes de maison et les tombes àtramezzo à cloison).

Les tombes sont le plus souvent regroupées ennécropoles. Les principaux sites sont situés àTarquinia avec celui deMonterozzi (6 000 tombes, dont 200 peintes) ;Cerveteri :nécropole de Banditaccia ;Manciano :Statonie ;Véiessanctuaire de Portonaccio ;Castiglione della Pescaia :site archéologique de Vetulonia dans lafrazione deVetulonia ;Orvieto :Nécropole du Crucifix du Tuf etNécropole de Cannicella ;Sorano etSovana :Area archeologica di Sovana ;Sarteano :nécropole des Pianacce ;Cosa étrusque près d'Orbetello :Tagliata Etrusca etSpacco della Regina ;Norchia etCastel d'Asso dans le Latium.
D'autres sites secondaires se trouvent àPrato :Nécropole de Prato Rosello ;Colle di Val d'Elsa : site de lafrazioneDometaia ;Marzabotto etMevaniola en Émilie-Romagne[231].

Société

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Société étrusque.

Classes sociales

[modifier |modifier le code]

La société étrusque se composerait de deux classes, les maîtres et les esclaves. Les principales sources, les auteurs latins et grecs, face à des réalités sociales qu'ils appréhendaient mal, ont employé des expressions familières mais approximatives[232] pour essayer de traduire des situations où la notion de liberté est moins nette et comporte des degrés alors que les Romains et les Grecs connaissaient deux statuts légaux bien distincts, libres et esclaves[233].

En latin,Tite-Live emploie sans nuances la notion deservitus (servitude) et le motservi (esclaves) pour désigner les individus qui n'appartiennent pas au groupe dominant.Valère Maxime fait de même pour évoquer la prise de pouvoir des « esclaves » àVolsinies[234].Aurelius Victor[235] emploie les termeslibertinus oulibertus, c'est-à-direaffranchis en latin pour désigner des catégories d'individus qui n'ont peut-être pas fait l'objet d'unemanumissio de type romain. Les étruscologues citent dans ce contexteDenys d'Halicarnasse[236] qui emploie en grec le mot depénestes, désignant en Thessalie des groupes réduits au servage, dans un état de dépendance entre libre et non libre. Dans certains documents bilingues étrusque-latin, le termelibertus correspond au mot étrusquelautuni ou, par syncope,lautni[237], dérivé du motlautn qui signifie famille au sens élargi (lafamilia romaine)[238]. Au-dessus deslautni, il existerait un groupe d'individus portant le nom d'etera, correspondant peut-être auxclients romains[239]. Certaines inscriptions étrusques mentionnent deslautneteri, combinant les motslautni etetera, qui pourraient désigner des affranchis faisant partie de la clientèle de leur ancien maître[240].

La famille

[modifier |modifier le code]

Aux yeux des Grecs, deux aspects caractérisent la société étrusque : le rôle de la femme qui, contrairement à la Grèce, participe activement à la vie sociale et le luxe exubérant du mode de vie des classes dirigeantes, fortement conditionné par l'importance dubanquet[241].

Les défunts sont souvent représentés sur les couvercles des sarcophages comme s'ils participaient ausympósion, étendus sur le caractéristiquetriclinium adopté par la suite par l'élite romaine[242].

La famille étrusque est composée du père et de la mère vivant avec les enfants[243]. Cette structure est reproduite dans le placement des lits et des chambres dans les tombes. Certains degrés de parentés nous sont connus grâce aux inscriptions reportées dans les tombeaux :papa (grand-père),ati nacna (grand-mère),clan (fils),sec (fille),tusurhtir (époux),puia (épouse),thuva (frère) etpapacs (neveu)[244].

Article détaillé :Place des femmes dans la société étrusque.
Fresque de couleur noire, ocre, verte et rouge montrant un visage de femme avec une couronne d'olivier, des cheveux longs et bouclés et deux colliers.
Vélia Spurinna (fresque de laTomba dell'Orco).

La femme étrusque jouit sans doute d'une considération et d'une liberté plus grande que chez les peuples avoisinants et participe à l'intense activité de la société. Elle « sort » souvent « sans rougir, pour être exposée au regard des hommes »[245], participe aux cérémonies publiques, aux danses, concerts, jeux ; elle préside même parfois à partir d'une estrade appropriée[246],[247]. Parée de tous ses bijoux elle participe aux banquets allongée sur la mêmeklinê que son mari et assiste auxjeux étrusques et aux spectacles, ce qui scandalise lesRomains pour quietrusca est synonyme deprostituée (décriée également par les Grecs dans laTruphè étrusque).

Des écrits historiques rapportent des faits dont une femme est l'une des protagonistes, comme c'est le cas pourTanaquil[248],Vélia Spurinna et d'autres.

La mère, avec le père, transmet son nom aux enfants, surtout parmi la classe la plus élevée de la société. Sur les épigraphes le nom de la femme est précédé par le prénom (son nom personnel) comme affirmation de son individualité au sein du groupe familial. Elle possède des biens en son nom : en effet, les noms propres de femme sont fréquemment gravés sur la vaisselle et les fresques funéraires (Ati, Culni, Fasti, Larthia, Ramtha, Tanaquil, Veilia, Velia, Velka)[249].

Sciences

[modifier |modifier le code]

Hydraulique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Hydraulique étrusque.

La maîtrise par les Étrusques de l'hydraulique, c'est-à-dire la science de l'écoulement de l'eau, est attestée dès le colmatage et le drainage de laMaremme[250] ;Rome leur doit l’assèchement du marais où s’éleva ultérieurement leForum Romain et la réalisation de laCloaca Maxima (dû aux travaux deTarquin l'Ancien[251]).

Théurgie en médecine

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Divination étrusque.
Maquette en bronze d'un foie sous forme plate et ovale avec des écritures en alphabet étrusque et trois protubérances.
LeFoie de Plaisance.
Bloc de terre-cuite de forme circulaire avec un côté arrondi et un côté avec un trou.
Utérus votif étrusque retrouvé au sanctuaire deTessennano près de Vulci.

La médecine étrusque a probablement reçu des apports hellènes avecHippocrate et de laGrande-Grèce avecAlcméon de Crotone. La littérature grecque et latine, avec par exemple les écrits d'Hésiode (Théogonie), deThéophraste (Historia plantarum), dePline l'Ancien (Historia naturalis), deVarron (De re rustica), dePline le Jeune (Lettres) et deDiodore de Sicile font peu état de la médecine étrusque. Néanmoins, les restes archéologiques et ex-voto permettent d'affirmer que celle-ci tenait une place importante dans la société[252]. Cette médecine était de typethéurgique et de nombreuses divinités étaient invoquées commeTinia,Uni,Laran,Menrva etTuran. Les fouilles archéologiques ont mis au jour des sanctuaires où l'on a trouvé des reproductions anatomiques et lesétruscologues en ont déduit que les « fidèles » sollicitaient en échange d'offrandes la guérison de la partie malade qui était reproduite soit en cire ou en plâtre et déposée au sanctuaire auprès du dieu vénéré[253],[254]. Le diagnostic de la maladie était le fruit de l'appel auxoracles et auxprodiges ; l'observation d'éléments comme la foudre ou le vol d'oiseaux, le tirage au sort de jetons ou de plaquettes, l'observation de fumées et le détail des viscères d'animaux sacrifiés déterminaient aussi le traitement. Le rituel religieux était composé de suppliques, prières, invocations, processions, sacrifices d'animaux par l'intermédiaire de l'haruspice[255]. D'après l’Etrusca disciplina (la science des pratiques religieuses etdivinatoires étrusques), la vie humaine atteignait au maximum 84 ans, divisée en douze fois sept ans, et tant que l'être humain n'avait pas atteint dix fois sept ans, il pouvait conjurer le destin par des rites propitiatoires. Les haruspices étrusques exerçaient leur art divinatoire en examinant les viscères d'animaux sacrifiés (mantique) : rate, vésicule biliaire, cœur, intestins, poumons et surtout le foie (hépatoscopie). Diverses représentations d'haruspices examinant le foie nous sont parvenues ainsi que des foies en bronze et terre cuite avec des détails anatomiques précis à partir de modèles ovins. L'haruspicine a joué probablement un rôle indirect dans la connaissance anatomique et morphologique de certains viscères même si l'évaluation du volume, du système nerveux et de la lobation obéissait uniquement à des impératifs divinatoires[252].

Les temples où se pratiquaient les rites afin d'obtenir la grâce divine étaient des lieux destinés à la prière et au culte. À cet effet les fidèles apportaient des offrandes afin d'être entendus par la divinité. Les fouilles effectuées en Campanie et dans la zone etrusco-latiale (comme àTessennano dans leViterbe) ont mis au jour de nombreuses terres cuites architectoniques et votives. La plus grande partie des ex-voto, de type anatomique, datent duIVe – IIIe siècle av. J.-C.[256] et sont liés à lasanatio (c'est-à-dire la guérison) ou encore au remerciementex voto suscepto (c'est-à-dire selon le vœu par lequel on s'est engagé)[256]. Les parties anatomiques représentées sont des membres et des organes. Des objets votifs représentent des organes génitaux masculins et féminins demandant la fertilité aux dieux[257]. La connaissance de l'anatomie des Étrusques est en partie due aux haruspices qui, par l'analyse des viscères, croyaient comprendre le message divin et prévoir l'avenir. En effet, au moment du sacrifice de l'animal, la croyance estimait que le dieu imprimait sur les viscères de celui-ci les informations destinées aux hommes. Il était donc indispensable de connaître la composition intérieure et les déformations de l'organe. Toutefois, les représentations anatomiques sont en général approximatives[258].

Médecine

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Médecine étrusque.

Les Étrusques avaient une bonne connaissance de lamédecine (anatomie,chirurgie etphysiologie)[259].L'iconographie de la civilisation étrusque donne une part importante à l'anatomie humaine et la morphologie des personnages représentés témoigne d'une connaissance de la musculature du tronc et des membres.

La quasi-totalité des informations inhérentes aux connaissances médicales de cette civilisation sont le résultat d'hypothèses et de déductions. Elles se basent sur les découvertes archéologiques et lesex-voto anatomiques de viscères humains et animaux. Ces derniers ne sont pas uniquement caractéristiques de la civilisation étrusque et se rattachent à une longue tradition de représentationspoly-splanchniques de l'Antiquité gréco-latine[252].

Des auteurs antiques citent certaines caractéristiques de la médecine étrusque.Hésiode, dans saThéogonie, rapporte que leur connaissance des plantes médicinales provient de leurs aïeux, les fils deCircé,Agrios etLatinus[259].Varron rapporte l'existence aumont Soracte d'un collège sacerdotal qui élaborait un médicamentanesthésiant[259].

Les Étrusques connaissent les propriétés bénéfiques deseaux thermales qu'ils emploient dans le traitement de nombreuses maladies. Les sources thermales sont des sanctuaires spécialisés, et l'accès aux eaux se fait par étapes selon des rites appropriés : l'achat préalable desreprésentations votives des parties anatomiques à soigner, leur accrochage sur les parois du temple et l'immersion dans les eaux par exemple[259].Scribonius Largus, médecin et écrivain romain, souligne l'efficacité de diverses plantes médicinales et des eaux ferrugineuses utilisées pour les soins de la vessie (définies, de fait, comme vescicariae)[260]. Les eaux thermales de l'Étrurie semblent particulièrement appropriées par la variété de leurs caractéristiques[261]. Selon les étruscologues elles existaient en abondance et étaient utilisées à grande échelle. La terre d'Étrurie servait à la confection d’emplâtres. Néanmoins, seules quelques citations deStrabon,Horace etTibulle, et seuls des débris de statues et des ex-voto subsistent pour témoigner de cet engouement[262].

D'aprèsThéophraste,Dioscoride etPline l'Ancien, les Étrusques sont des experts dans la préparation de drogues. Leurs descriptions permettent d'identifier l'hellébore, laciguë, lecolchique, lemille-feuille, latypha angustifolia etlatifolia. La résine de pin est utilisée en cosmétique, parfumerie et pharmacie.

La thérapie principale étrusque est probablement à base d'herbes et de plantes du territoire. Néanmoins, la difficulté du dosage ne permet pas de définir la limite entre remède et toxicité[263].Ovide préconisait leSemen Tuscum, une sorte de poudre de beauté[262]. En cosmétique, il s'agit probablement de l'épeautre dont la farine était utilisée pour les masques faciaux[264].

L'étude philologique met en évidence quatre plantes principales. LaNepeta permet l'extraction d'une huile essentielle cicatrisante, qui stimule aussi la circulation sanguine et la digestion[264]. Les fleurs de lamenthe pouliot aident à la digestion et l'activité du foie ; la tradition populaire attribue à la menthe une régularisation menstruelle relaxante. En usage externe, elle a des propriétésantiseptiques etantalgiques[264]. L'ajonc est une plante laxative et diurétique[264]. Enfin laRadia, probablement laronce, est aussi utilisée ; les feuilles et les fruits ont des propriétés astringentes, anti-inflammatoires, diurétiques, et servent à soigner les hémorragies internes[264]. Les autres plantes citées par Dioscoride comme étant utilisées par les Étrusques ont toutes une racine indo-européenne :aubépine (sédatif) ;gentiane ;arum[264].

Les fouilles organisées àTarquinia ont mis en évidence des restes de graines et de fruits minéralisés et carbonisés. Les espèces répertoriées appartiennent essentiellement à des plantes comestibles. Elles comportent céréales, légumineuses, figues et raisins et des restes minéralisés de plantes médicinales ou aromatiques : graines de pavot, melons, persils, céleris et romarins[183].

Maquette en terre-cuite montrant de manière stylisé la représentation d'un utérus selon les Étrusques.
Utérus[265].
Maquette en terre-cuite montrant de manière stylisé les viscères d'un être humain.
Plaque polyviscérale[266].

En chirurgie, les Étrusques pratiquaient latrépanation crânienne et laprothèse dentaire en or, comme en témoignent certains restes humains et des terres cuites[267].

Lacirconcision est usitée et les représentations d'organes anatomiques retrouvées mettent en évidence de nombreux organes internes comme le cœur, les poumons, le foie, ainsi que des utérus renfermant une petite boule qui pourrait être la plus ancienne représentation de la vie intra-utérine de l'histoire[268]. Parmi les pièces archéologiques trouvées lors de fouilles figurent des instruments chirurgicaux ainsi que des représentations dans les tombes et les trousseaux funéraires.Les instruments chirurgicaux trouvés sont majoritairement en bronze, parfois en fer. On distingue des outils decautérisation à pointelanceolata (longueur d'environ 20 cm). Ces instruments une fois chauffés sont appliqués sur lestissus afin de cautériser les plaies et arrêter les hémorragies[269] : des couteaux (longueur d'environ 6 cm), sorte de bistouri à lame arrondie pour les incisions ; des petites pinces lisses pliées en oblique par rapport aux branches (longueur moyenne 15 cm) servant à l'extraction de corps étrangers comme les échardes et os brisés[269] ; des sondes, dont une extrémité est en forme d'olive et l'autre à spatule ou cuillère (longueur d'environ 15 cm)[269] ; la tenaille (longueur entre 30 et 50 cm) permettait entre autres l'extraction de dents ou de corps étrangers. Le « Thumi » (longueur d'environ 15 cm) est un instrument en bronze comportant une extrémité en forme de demi-lune et une autre en forme de poignée plate[269]. Néanmoins, la datation, l'origine de ces outils et leur usage ne font pas consensus. En effet, cette instrumentation évoluée, comparable à celle des Grecs et des Romains, peut être aussi bien issue d'une fabrication locale ou importée en Étrurie. Sur les squelettes des nécropoles, les étruscologues ont retrouvé des membres fracturés, ayant fait l'objet de soinsorthopédiques. En effet, ceux-ci sont recomposés et ressoudés, le patient ayant survécu pendant de nombreuses années après l'intervention[270].

Les Étrusques sont d'habiles transformateurs de métaux. Enodontologie, ils mettent à profit les techniques du travail de l'or afin de créer des prothèses dentaires visibles dans des crânes extraits de nécropoles[271]. Deux types d’appareillages ont été retrouvés sur des maxillaires : des contentions et desponts fixes servant à remplacer les dents absentes ou à prévenir le mouvement des dents bordant une zone édentée. Diverses pièces archéologiques sont conservées auMusée archéologique de Florence (contention dite « de Chiusi » et contention dite « de Populonia »), auMusée archéologique de Tarquinia (contention de Tarquinia datée duIVe siècle av. J.-C.), au musée universitaire deGand (contention d’Orvieto)[272] et au Public Museum deLiverpool[273],[274]. Les dents de remplacement, obtenues à partir d'ivoire animal ou humain, étaient maintenues par des ponts en or et parfaitement adaptées à la mâchoire du patient[272]. Selon Mario Tabanelli, ces techniques dénotent une influence phénicienne[275].

Les Étrusques sont experts dans le domaine de la prévention et accordent beaucoup d'importance à l'hygiène personnelle, l'alimentation ou l'activité physique. Ils considéraient l'aménagement et l'entretien de leur cadre de vie comme des priorités, œuvrant continuellement à la bonification des marécages et au contrôle des cours d'eau près desquels étaient bâties les cités. La construction de galeries dotées de plaques de plomb perforées permettent le drainage de l'eau dans les endroits stagnants, évitant ainsi la formation d'agents pathogènes[250],[276]. Ils savent construire des conduites d'eau, transporter l'eau potable et évacuer les eaux usées. LaLex regia deNuma Pompilius aurait une origine étrusque et la tradition rapporte que Tarquin le Superbe fit construire laCloaca Maxima par des hommes venus d'Étrurie[277].

Musique et danse

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Musique étrusque,Danse étrusque,Tripudium etLudion (étrusque).

Dans le domaine musical, les Étrusques emploient notamment l'aulos[ar], uninstrument à vent en bois également attesté chez les Grecs et les Romains[280],[281], et rappelant, de par sa forme et son utilisation, lehautbois[282].

Les instruments de musiqueà caractère harmonio-vibratoire, tels que deslyres, descithares et desharpes, ou encore dutype aero-vibratoire munis d'uneanche, tels que leplagiaulos, laflûte de Pan (ousyrinx)[283], la flûte d'albâtre et lecor[194], sont également représentatifs de l'art musical étrusque[194],[284].

Le peuple étrusque est également l'inventeur dubuccin. Cet instrument à vent est utilisé à des fins guerrières : le rythme musical produit par les joueurs de buccin se présente comme un signe à caractère belliqueux[194]. Leurair musical syncopé s'harmonise particulièrement avec les sessions detripudium (une danse effectuée àtrois temps)[285].

Hormis letripudium, ce peuple connaît d'autres types de danses « sautées », au cours desquelles se produisent des danseurs qui sont appelésludions. Il existe aussi un style de danse étrusque dite« au pas glissé »[as]. Enfin, les danses bachiques, dont les représentations apparaissent sous la forme de peintures murales dans latombe du Triclinium et celles de latombe des Bacchants, affichent des couples deludions qui réalisent desfigures s'apparentant à des courses deSilènes et deMénades[285],[286].

Les différentesexécutions d'arts musicaux, de même que celles desarts gestuels,lyriques et ceux de la danse, figurent comme parties intégrantes desludi (ou spectacles de jeux et épreuves sportives) étrusques[287],[288].

Jeux et sports

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Ludi.
Photographie de trois dés à six faces taillés dans de l'os.
Dés taillés dans de l'os, musée du Louvre[289].
Fresque de couleur ocre et noire, abîmée en son centre et représentant un jeune homme assit sur une chaise longue, vêtu d'une toge et tenant un vase dans sa main.
Joueur de cottabe, v. 510av. J.-C.,musée du Louvre.

Comme beaucoup d'autres rites et traditions grecs importés par les Étrusques, puis transmis en grande partie aux Romains, lesludi sont parmi les jeux les plus connus. Ils sont représentés en particulier sur les fresques des tombeaux et dans les scènes des vasesa figure nere ou rosse. On notera aussi lekottabos (le lancer de gouttes de vin), l'ascoliasmos (un jeu d'équilibre sur une outre en peau gonflée d’air et huilée), lejeu de l'Empuse, les jeux du cirque[290] (chevaux et pugilistes[291] du Grand cirque de la vallée Murcia, organisé par Tarquin l'Ancien), celui de la balle (episkyros ouharpastum), lesdés étrusques.

Souvent ces jeux, comme laboxe par exemple[292], sont des rites sacrés, destinés aux célébrations funèbres[293].

Postérité et héritage culturel au Haut-Empire romain

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Apports des Étrusques aux Romains.

Rome, qui sousAuguste fait de l'Étrurie la septième région d'Italie (laREGIO VII), subit fortement leur influence, qui perdure dans les institutions, les modes de vie, les goûts, l'amour du luxe, du faste et desbanquets, la danse et la musique. Les goûts étrusques sont attestés par les peintures ornant leurs tombes, quoique ces dernières nous renseignent surtout sur ceux des classes aisées, c'est-à-dire sur les goûts d'une minorité de la population. L'empereurClaude est lui-même un spécialiste de la culture étrusque[294] qui rédigea en grec unehistoire des Tyrrhéniens en vingt livres[295].

La civilisation étrusque ayant été assimilée à laRépublique romaine auIVe siècle, la religion et la mythologie étrusques ont été partiellement intégrées à la culture romaine classique, suivant la tendance romaine à absorber certains des dieux locaux et les coutumes des terres conquises. Ainsi, les Étrusques ont transmis leur propre panthéon (noms et iconographies) aux Latins, qui le surimposent à leurs divinités antérieures. Latriade capitoline romaine (Jupiter/Junon/Minerve), marqueur culturel romain à qui de nombreuses villes romaines ont bâti untemple à triplecella, est aussi issue des Étrusques[296], chez qui ce type de temple est courant.

Néanmoins, l'historien des religions,Georges Dumézil, souligne que la religion romaine ne doit pas autant à l'Étrurie qu'il est usuel de le dire. L'apport étrusque aussi ancien qu'il ait pu se produire n'a fait qu'enrichir un système de croyances et de rites déjà bien structuré sans le modifier notablement[297].

D'autres symboles romains, comme lesiège curule des sénateurs romains, sont directement empruntés aux objets de pouvoir étrusques[298]. Comme le révèlent les textes des anciens et les sources historiographiques récentes, la civilisation étrusque a contribué au développement de la culture romaine et a probablement permis l'introduction de lapensée philosophique[299].

Historiographie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Historiographie étrusque etÉtruscologie.

Les principales sources sur les rois étrusques de laRome antique sontTite-Live, lui-même d'Étrurie, etDenys d'Halicarnasse.Hérodote rapporte une thèse de l'origine lydienne (orientale) des Étrusques. Denys d'Halicarnasse est le seul à proposer la thèse d'un peuple autochtone. Nous avons la connaissance de pièces de théâtre d'une littérature historiqueTuscae historiae écrites enétrusque, mais elles ne nous sont pas parvenues.

Au début duIer siècle, l'empereur romainClaude prend pour première épousePlautia Urgulanilla, une femme étrusque. On compte parmi les œuvres de l'empereur, uneHistoire des Étrusques en vingt volumes et un dictionnaire delangue étrusque qui sont perdus. Il serait en outre la dernière personne ayant été capable de lire l'étrusque[300].

L'histoire des Étrusques est redécouverte à laRenaissance, étude soutenue parLaurent le magnifique et surtoutCosmeIer, qui voulaient affirmer la grandeur de laToscane[301].

En 1498,Annius de Viterbe, moine dominicain publie un recueil d'inscriptions étrusques et propose une tentative de déchiffrement de leur langue, l'étrusque. Le savant écossaisThomas Dempster rédige entre 1616 et 1619 le traitéDe Etruria Regali, un des premiers ouvrages d'étruscologie. L'ouvrage publié en 1723, accompagné de planches de dessins de poteries et d'artefacts anciens, lance l'« étruscomanie »[302].

À partir duXVIIe siècle, les fouilles se spécialisent, regroupant exclusivement des objets étrusques. En 1731, les fouilles deVolterra commencent et un musée y est ouvert à partir de 1750. L'académie étrusque deCortone, fondée en 1726, est ouverte à tous les savants faisant avancer la connaissance du monde étrusque et donnant lieu à des nouvelles hypothèses. Les études portent sur la langue étrusque, l'alphabet étrusque et l'origine des Étrusques. En 1789, l'abbéLuigi Lanzi produit un ouvrage interprétant la quasi-totalité de l'alphabet, et replace le rôle et le rapport des étrusques avec les civilisations romaine et grecque. Il comprend que bon nombre de vases que l'on qualifie d'étrusques sont faits sur commande par les Grecs[303]. En 1810,Giuseppe Micali publie un ouvrage proposant une origine locale aux Étrusques[304].

AuXIXe siècle, bon nombre de sépultures sont trouvées par hasard. Les fouilles se multiplient sans rigueur rendant la datation des pièces et leur localisation compliquées. Dans lesannées 1830, des archéologues allemands et français fondent l'Institut de correspondance archéologique. En 1836, près deCerveteri, lanécropole de Banditaccia révèle du mobilier intact et à partir des objets récoltés, le papeGrégoire XVI organise lemusée grégorien au Vatican. En, une exposition d'œuvres àLondres provoque un engouement et est suivie de plusieurs publications. L'étruscomanie qui s'était développée dès la Renaissance, par la simple accumulation de vestiges et s'est poursuivie auXVIIIe siècle s'accroît par la découverte des grands sites et de leurs tombes peintes. Cet engouement se traduit même par la naissance d'unstyle étrusque qui touche l'ameublement, un goût pour les objets « à l'étrusque » qui favorise le pillage à grande échelle par lestombaroli, et la fabrication defaux qui se poursuit auxXIXe et XXe siècles.

L'étruscologie qui fait suite à l'étruscomanie descollectionnistes voit un réel développement auXIXe siècle[305]. Les vestiges sont mis en valeur par les adeptes duGrand Tour qui parcourent l'Italie, tels que James Byres,George Dennis,Adolphe Noël des Vergers etWilliam Hamilton[306],[307], et qui sont à l'origine des grands chantiers de fouilles souvent pillés par lestombaroli.

À partir desannées 1840, lesCorpus d'inscriptions commencent à paraître sous l'égide de l'Académie des sciences de Berlin. LeCorpus Inscriptionum Etruscarum est édité au début desannées 1920. En 1927 se crée l'Institut national des études étrusques et italiques[308] qui publie la revueStudi Etruschi.

Cette civilisation suscite, encore auXXIe siècle des interrogations et des problématiques non résolues. Néanmoins, l'intérêt porté par les historiens et par le public, grâce aux nombreuxsites, musées dédiés, expositions permanentes et éphémères, demeure toujours vivace[309].

Expositions

[modifier |modifier le code]
  • « Étrusques, une civilisation de la Méditerranée »,Musée de la Romanité, Nîmes, 15 avril – 23 octobre 2022.
  • « Les Étrusques et la Méditerranée »,Louvre-Lens, 5 décembre 2013 – 10 mars 2014, commissariat scientifique de Françoise Gaultier et Laurent Haumesser (musée du Louvre), Vincenzo Bellelli et Paola Santoro (Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico), Rita Cosentino et Alfonsina Russo (Soprintendenza per i Beni Archeologici dell’Etruria Meridionale). Exposition également présentée auPalais des Expositions, Rome, 14 avril – 20 juillet 2014.
  • « Étrusques, un hymne à la vie »,Musée Maillol, Paris, 18 septembre 2013 – 9 février 2014, commissariat scientifique de Anna Maria Moretti Sgubini (Soprintendenza per i Beni Archeologici dell’Etruria Meridionale) et Francesca Boiani (musée national étrusque de la Villa Giulia).
  • « Giacometti et les Étrusques »,Pinacothèque de Paris, 16 septembre 2011 – 8 janvier 2012, commissariat général de Claudia Beltramo Ceppi Zevi etMarc Restellini (Pinacothèque de Paris).
  • « Les Étrusques et l'Europe »,Grand Palais, Paris, 15 septembre – 14 décembre 1992, commissariat général deMassimo Pallottino, commissariat scientifique deGiovannangelo Camporeale (université de Florence), Françoise Gaultier (musée du Louvre). Exposition également présentée à l’Altes Museum, Berlin, 25 février – 31 mai 1993.

Annexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Bibliographie sur les Étrusques.

Bibliographie partielle des articles, biographies, études et essais.

Ouvrages généraux

[modifier |modifier le code]

Archéologie

[modifier |modifier le code]

Art

[modifier |modifier le code]

Civilisation

[modifier |modifier le code]

Historiographie

[modifier |modifier le code]

Origines

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. D'aprèsJean-Marc Irollo dans son ouvrageHistoire des Étrusques,« l'époque villanovienne est la préhistoire des Étrusques »[2].
  2. Ces douzecités-États sont également dénommées leDodécapole étrusque, dans le domaine spécifique de l'étruscologie[4].
  3. C'est-à-dire lessouverains romains :Tarquin l'Ancien,Servius Tullius etTarquin le Superbe.
  4. Frère de Tarquin l'Ancien.
  5. Très probable souverain étrusque ayant régné sur la cité-État deCisra, en témoigne une dédicaceépigraphique portée sur l'une deslamelles de Pyrgi et corroborant son existence[8].
  6. Roi étrusque deVéies au cours duVe siècle av. J.-C.
  7. Plus précisément : lesceltes de laculture de Golasecca.
  8. En grec,θύειν signifie offrir des sacrifices aux dieux.
  9. Que l'on surnommait également« Le père de l'histoire »[11].
  10. Selon un passage de son œuvreAntiquités romaines, Livre I, 30.
  11. Ou encoreTuscie.
  12. Autrement dit, jusqu'à leur assimilation définitive commecitoyens de laRépublique romaine, auIer siècle av. J.-C., après le vote de lalex lulia pendant la1re guerre sociale. Les Étrusques furent, pour Rome, dès les débuts de l'époque républicaine, et postérieurement au départ du dernier roi étrusque, Tarquin le Superbe, ses principaux adversaires.
  13. Soit en termes dedatation chrono-culturelle, approximativement 720 - 580av. J.-C.[37].
  14. À l'instar de laGrande-Grèce, de laPhénicie, de la cité-État deTyr, ou encore deCarthage.
  15. Document épigraphique (vers 670av. J.-C.) mis au jour à proximité de la commune d'Orbetello, dans la province toscane duGrosseto.
  16. D'un point de vue géostratégique et économique, Rome est située sur la route commerciale étrusque reliant l'Étrurie toscane à l'Étrurie campanienne[47].
  17. L'œuvre est une fresque signée par le peintre de larenaissance florentine,Ghirlandaio au Palazzo Vecchio, Florence (1482-1484).
  18. Figure de proue du navire dénommé leBrennus, datant desannées 1880, actuellement exposé aumusée national de la Marine.
  19. Comme l'atteste le processus d'acculturation qui voit les aristocrates étrusques envoyer leurs enfants étudier à Rome.
  20. Comme en témoigne notamment l'attachement deJules César auxprédictions divinatoires desharuspices, fréquemment proches conseillers du général romain à l'image du devin étrusqueTitus Vestricius Spurinna[93].
  21. À ce titre, l'historien et étruscologue Charles Guittard précise que, selon le calendrier étrusque, basé sur l'etrusca disciplina et les textes religieux étrusques, les« Libri Fatales » (ou« Livre des Destins »), le siècle étrusque avait alternativement une longueur de 119 ans et de 123 ans. L'historien ajoute :« Ainsi, les changements de siècles en Étrurie seraient intervenus en869, 769, 669, 569, 446, 327, 208, 89, 45av. J.-C. (en admettant une durée de 119 ans pour leVIIIe siècle) et19apr. J.-C. qui marquerait théoriquement la fin duXe siècle. Ce dixième siècle serait le terme historique assigné à la nation étrusque, le dernier siècle. Il marquerait la fin d'un cycle qui ne connaît ni suite ni renouvellement. Il est difficile de préciser comment cette théorie générale s'appliquait pour chacune des cités constituant la dodécapole étrusque et de décider si cette sombre destinée concernait l'ensemble de la nation ».
  22. C'est-à-dire l'espace médian au sein duquel la civilisation étrusque a subi sonethnogenèse et s'est développée[1],[6].
  23. Tels que levolcan gris dit « mont Amiata ».
  24. Plus précisément lesCeltes de laculture de Golasecca.
  25. Autrement dit en plein cœur de laRépublique romaine.
  26. C'est-à-dire l'organisation politique territoriale également appelée « dodécapole étrusque ».
  27. Ici lemusée archéologique à ciel ouvert Henri Pradès, localisé dans l'agglomération de la commune deLattes, dans le département de l'Hérault.
  28. Plus rarement, les boucliers étrusques sont fabriqués en bronze[141].
  29. Cet élément hoplitique porte, sur sa ventrière, une représentation d'Achille combattantPriam[151].
  30. Les étruscologues confirment également la présence, au sein des troupes étrusques, descutum — autrement dit un bouclier, également de forme ronde, en bois cerclé de fer. Cet élément défensif est probablement hérité des colonies grecques[152],[153].
  31. Statuette en bronze duVe siècle av. J.-C.
  32. Acrotère à figure de fantassin étrusque, mis au jour dans l'agglomération de la commune deCerveteri, au sein du faubourg de Vigna Marini-Vitalini. Artefact daté des environs de 510av. J.-C., ouvragé en terracotta. Ses dimensions sont les suivantes : 60 cm de hauteur, pour 12,8 cm de largeur. D'après le numéro d'inventaire « HIN 25A » du musée de Carlsberg Glyptotek àCopenhague.
  33. Ce terme est issu de l'adjectif quantitatif grecμόνος (c'est-à-direseul ouunique), et du nom communχιλον (signifianttronc), donnant ainsi :μόνοσχιλον. Ce terme fait référence au type d'embarcation obtenue à partir de l'évidage d'un tronc d'arbre.
  34. L'élément dénommé« rostre » était, selonPline l'Ancien, de paternité étrusque[175].
  35. Certains auteurs, tels que Tite-Live (Livre IX, 52, 5-9),Hésychios d'Alexandrie et le musicien grecAthénée mentionnent et évoquent ce type d'instrument à vent dont se servaient les pirates tyrrhéniens et étrusques. Les textes des anciens permettent d'attribuer l'invention dulituus aux Étrusques[174].
  36. Généralement lacéramique, l'argile et la terracotta.
  37. Reconstitution d'ouvrage conçue dans une essence boisée qui n'est pas d'origine.
  38. Dans le cas de la manufacturation des boucliers ronds spécifiques à l'équipement logistique et militaire des Étrusques ditclipeus, le bois se voit surtout utilisé pour la partie composant l'âme de l'élément défensif.
  39. On note cependant que le recours à un élément arborifère concerne notamment les parties constituant lescaisses de char.
  40. Lesquels ont été réutilisés en réemploi de routes commerciales romaines.
  41. Ce type de céramique appartient à la sériation archéologique dite des« maschera umana ». Artéfact attribué auIIIe – IIe siècle av. J.-C.
  42. Cefaciès chrono-culturel correspond, peu ou prou, à la culture dite d'Eboli ou à la fin de laculture de Laterza.
  43. On atteste que le site d'extraction métallifère dePufluna est devenu le plus important lieu minérifère du territoire étrusque, au cours duVe siècle av. J.-C.[4].
  44. En Étrurie, cet instrument de musique est également connu sous le nom de« phorbeia »[278]. L'objet prend aussi le nom d'« auloidia »[279].
  45. Ce genre de danse est par exemple représentée sous la forme d'une fresque peinte dans latombe des Lionnes.
  46. Ici une danseuse figurant dans latombe des Lionnes exécutant unechironomie.

Références

[modifier |modifier le code]
  1. abcde etfIrollo 2010,p. 63.
  2. Irollo 2010,p. 64.
  3. Irollo 2010, chap. IV :Un peuple très religieux,p. 110.
  4. a etbIrollo 2010,p. 72.
  5. Irollo 2010,p. 9.
  6. ab etcChemain 2016,p. 16.
  7. Irollo 2010,p. 8.
  8. a etbIrollo 2010,p. 95-96.
  9. Moscati 1995,p. 20.
  10. MauriceLeroy et AlbertGrenier, « Les religions étrusque et romaine »,Revue belge de philologie et d'histoire,vol. 28,nos 3 et 4,‎,p. 1315-1318(lire en ligne, consulté le)
  11. Irollo 2010,p. 50.
  12. Irollo 2010,p. 54.
  13. Thuillier 2003,p. 43.
  14. Par exemple dansVirgile,Énéide, II, 781 et 782,Lydius Thybris pour « Tibre étrusque ».
  15. MarcelBrion,« LaToscane », dansMarcel Brion,L'Italie, Odé,
  16. Thuillier 2006,p. 31.
  17. Hérodote,Histoire, I, 94
  18. Denys d'Halicarnasse,Antiquités romaines, I, 28
  19. Briquel 2005,p. 22.
  20. Tite-Live, V, 33 :« Toutes les nations alpines ont eu, sans aucun doute, la même origine [étrusque], et les Rètes avant toutes : c'est la nature sauvage de ces contrées qui les a rendus farouches au point que de leur antique patrie ils n'ont rien conservé que l'accent, et encore bien corrompu »
  21. Briquel 2005,p. 24.
  22. Pallottino 1984,p. 106-107.
  23. Briquel 2005,p. 29.
  24. Thuillier 2006,p. 33.
  25. JeanBérard, « La question des origines étrusques »,Revue des Études Anciennes,vol. 51,no 3,‎,p. 201–245(ISSN 0035-2004,DOI 10.3406/rea.1949.5634,lire en ligne, consulté le)
  26. Jacques Poucet,R.S.P. BEEKES, The Origin of the Etruscans (compte-rendu),L'Antiquité Classique, Année 2004, 73,p. 534
  27. (en) Robert Stephen Paul Beekes,The origin of the Etruscans, Koninklijke Nederlandse Akademie van Wetenschappen, 2003, 59 pages
  28. a etb(en) Johannes Krauseet al., « The origin and legacy of the Etruscans through a 2000-year archeogenomic time transect », surScience Advances,(consulté le).
  29. (it) « Università di Firenze: gli Etruschi popolo autoctono, escluso legame con l’Oriente - Arte Magazine », surArte Magazine - Il quotidiano di Arte e Cultura, artemagazine43,(consulté le).
  30. Haynes 2000,p. 2.
  31. Thuillier 2003,p. 81.
  32. Briquel 2005,p. 15-17.
  33. Robert 2004,p. 27-28.
  34. Briquel 2005,p. 21.
  35. Briquel 1993,p. 44.
  36. Briquel 2005,p. 19.
  37. abcde etfIrollo 2010,p. 65.
  38. Irollo 2010,p. 191.
  39. EmmanuelleGreco,LaGrande-Grèce : Histoire et archéologie, Paris, Hachette,coll. « Essais »,(ISBN 201235212X)
  40. Jean-LucLamboley,Les Grecs d'Occident : la période archaïque, Sedes éditions,(ISBN 2-7181-9344-1)
  41. Irollo 2010,p. 64-66.
  42. Irollo 2010,p. 66.
  43. Briquel 2005,p. 114.
  44. Irollo 2010,p. 44-45.
  45. Robert 2004,p. 190.
  46. Haynes 2000,p. 65.
  47. Irollo 2010,p. 166-167.
  48. Irollo 2010,p. 125-126.
  49. Briquel 2005,p. 59-61.
  50. Irollo 2010,p. 174.
  51. Denys d'Halicarnasse,Antiquités romaines, IX, 8,3
  52. Irollo 2010,p. 175-176, 192.
  53. Heurgon 1993,p. 321.
  54. Jean-LouisVoisin, « Tite-Live, Capoue et les Bacchanales »,Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité,t. 96,no 2,‎,p. 620(DOI 10.3406/mefr.1984.1426).
  55. Tite-Live,Histoire romaine, V, 21, 1-15
  56. Michael Grant,Histoire romaine,Faber and Faber,(ISBN 0-571-11461-X),p. 42.
  57. Briquel 2005,p. 71.
  58. Hus 1980,p. 279.
  59. Venceslas Kruta,Les Celtes : Histoire et Dictionnaire. Des origines à la romanisation et au christianisme, Robert Laffont,coll. « Bouquins »,, 1020 p.(ISBN 2-221-05690-6),p. 493, 611 et 612.
  60. Irollo 2010,p. 176-177, 192-193.
  61. Jean-Jacques Hatt, « Les invasions celtiques en Italie du Nord : Leur chronologie »,Bulletin de la Société préhistorique de France,t. 57,nos 5-6,‎,p. 362-372(DOI 10.3406/bspf.1960.3545).
  62. Tite-Live,Histoire romaine, IX, 39, 11
  63. Tite-Live,Histoire romaine, IX, 39, 41, 5-7
  64. Haynes 2000,p. 327.
  65. Hus 1980,p. 280.
  66. a etbIrollo 2010,p. 180.
  67. Tite-Live,Histoire romaine, X, 27
  68. ab etcIrollo 2010,p. 181.
  69. MireilleCebeillac-Gervasoni et LaurentLamoine,Les élites et leurs facettes: les élites locales dans le monde hellénistique,(lire en ligne),p. 151.
  70. Yves DenisPapin,Chronologie de l'histoire ancienne, Éditions Jean-paul Gisserot,, 126 p.(lire en ligne),p. 51.
  71. GhislaineStouder, « Déconvenues diplomatiques et philologiques de Fabricius : Les rapports de Rome avec les peuples et cités d'Italie entre 285 et 280 av. J.-C. à la lumière d'un fragment de Dion Cassius »,Dialogues d'histoire ancienne,vol. 33,no 1,‎,p. 47-70(DOI 10.3406/dha.2007.3027).
  72. (en) Georges C.Kohn,« Eureka stockade minors rebellion : Etruscan-Romans wars later », dans Georges C. Khon,Dictionary of Wars, Infobase Publishing,, 692 p.(lire en ligne),p. 181 et 182.
  73. (en) NathanRosenstein,« Rome, Pyrrhus and Carthage », dans Nathan Rosenstein,Rome and the Mediterranean 290 to 146 BC : The Imperial Republic, Edinburgh University Press,, 312 p.(lire en ligne),p. 45-47.
  74. EmmanuelleCaire (dir.) et AlainBallabriga,Sicile antique : Pyrrhus en Occident,vol. 456, Presses universitaires du Mirail,coll. « Pallas »,(lire en ligne),p. 244 et 245.
  75. Jean Gagé, « Pyrrhus et l'influence religieuse de Dodone dans l'Italie primitive (premier article) »,Revue de l'histoire des religions,t. 145,no 2,‎,p. 137-167(DOI 10.3406/rhr.1954.6974,lire en ligne, consulté le).
  76. abcde etfIrollo 2010,p. 173, 181, 187, 193, 194.
  77. Jean-MariePailler, « La norme et l'hypothèse : à propos de l'histoire de Volsinii romaine »,Pallas, Mélanges Claude Domergue 1,vol. 47,‎,p. 47-48(DOI 10.3406/palla.1997.1429,lire en ligne, consulté le).
  78. Jean-MariePailler, « Enceinte, métrologie et politique : Volsinii, colonie romaine au début duIIe siècle av. J.-C. ? »,Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité,t. 99,no 2,‎,p. 530-532(DOI 10.3406/mefr.1987.1556).
  79. Irollo 2010,p. 183.
  80. AntonioGonzales, « San Marin : genèse et logique d'un territoire »,Dialogues d'histoire ancienne,vol. 23,no 2,‎,p. 263-277(lire en ligne, consulté le).
  81. Marie-HélèneCorbiau, « Annapaola Mosca, Via Cassia : Un sistema stradale romano tra Roma e Firenze »,L'antiquité classique,t. 76,‎,p. 631-632(lire en ligne, consulté le).
  82. PierreSillieres, « À propos d'un nouveau milliaire de la Via Augusta, unevia militaris en Bétique »,Revue des Études Anciennes,t. 83,nos 3 et 4,‎,p. 255-271(DOI 10.3406/rea.1981.4114).
  83. Tite-Live, XX, 3.
  84. a etbIrollo 2010,p. 184.
  85. JacquesAlexandropoulos, « Note sur la traversée de Scipion l'Africain »,Pallas,vol. 46 Mélanges Claude Domergue,no 1,‎,p. 167-173(DOI 10.3406/palla.1997.1439).
  86. (en) JeanMacIntosh Turfa,Divining the Etruscan World : The Brontoscopic Calendar and Religious Practice, Cambridge University Press,, 408 p.(lire en ligne),p. 136 et 137.
  87. Dominique Briquel,L'origine lydienne des Étrusques : Histoire de la doctrine dans l'Antiquité,vol. 59, Rome,École française de Rome,, 588 p.(lire en ligne).
  88. (en) Robert E. Vander Poppen,Rural Change and Continuity in Etruria : A Study of Village Communities from the7th Century B.C. to the1st Century A.D, Chapel Hill, Université de Caroline du Nord,, 568 p.(lire en ligne[PDF]),p. 434 et 435.
  89. (en) R. A. L.Fell,Etruria and Rome, Cambridge University Press,, 192 p.(lire en ligne),p. 118 et 119.
  90. Irollo 2010,p. 185.
  91. Jean-MarcEychenne,« Considérations numismatiques sur la guerre sociale », dans Jean-Marc Eychenne et al.,Littérature Histoire Archéologie Cosmologie,vol. 36, éditions du Mirail,coll. « Pallas »,(DOI 10.3406/palla.1990.1215),p. 71-87.
  92. ClaudeMoatti,Archives et partage de la terre dans le monde romain (IIe siècle avant -Ier siècleapr. J.-C.),vol. 173,École française de Rome,coll. « Publications de l'École française de Rome »,, 180 p.,p. 16.
  93. Carlen, Cauchy, Moncel, Schneider et Schumacher, « Rome Étrurie »,Bouxwiller, Académie de Strasbourg,‎,p. 55, note 44(lire en ligne, consulté le).
  94. BertrandGoffaux, « La construction publique en Étrurie à l'époque augustéenne »,L'antiquité classique,t. 66,‎,p. 208(DOI 10.3406/antiq.1997.1275).
  95. (en) Jeffrey Alan Becker,The Building Blocks of Empire : Civic Architecture, Central Italy, and the Roman Middle Republic, Chapel Hill, Université de Caroline du Nord,, 358 p.(lire en ligne[PDF]),p. 152.
  96. (it) Jean-MarcIrollo,Gli Etruschi: alle origini della nostra civiltà,(lire en ligne),p. 139
  97. (it) « Etrusca, Arte inEnciclopedia dell' Arte Antica », surTreccani.it(consulté le)
  98. abcdefgh etiChemain 2016,p. 20.
  99. (it) A. Mazzolai,Roselle e il suo territorio, Grosseto,
  100. (en)Nancy Thomson de Grummond,An encyclopedia of the history of classical archaeology,vol. 2,, 993 p.
  101. Chemain 2016,p. 7.
  102. Chemain 2016,p. 18.
  103. JeanPeyras, « Écrits d'arpentage et hauts fonctionnaires géomètres de l'antiquité tardive »,Dialogues d'histoire ancienne,vol. 33,no 1,‎,p. 151-164(DOI 10.3406/dha.2007.3067)
  104. abc etd(it) « Etruschi nell'Enciclopedia Treccani », surtreccani.it(consulté le).
  105. Chemain 2016,p. 5-6.
  106. ab etcChemain 2016,p. 20-21.
  107. SelonJean-Paul Thuillier, cité dansBrigitte Hernandez, « Le Sourire des Étrusques »,Le Point,no 1625,‎(lire en ligne)
  108. Jannot 2009,p. 97.
  109. Briquel 2005,p. 36.
  110. Tite-Live,Histoire romaine, V, 1, 6
  111. Robert 2004,p. 80.
  112. Robert 2004,p. 90.
  113. Hus 1980,p. 199.
  114. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, 6, 75, 3
  115. Hus 1980,p. 206.
  116. Françoise-Hélène Massa-Pairault, « Autour duFanum Voltumnae. Réflexions, hypothèses et propositions pour un débat »,Revue archéologique,no 61,‎(résumé)
  117. Briquel 1993,p. 106.
  118. Briquel 1993,p. 157.
  119. Tite-Live,Histoire romaine, IV, 23, 5
  120. Tite-Live,Histoire romaine, IV, 61, 2
  121. Tite-Live,Histoire romaine, V, 33, 9-10
  122. Strabon,Géographie, V, 4, 3
  123. Robert 2004,p. 77, 80.
  124. Jannot 2009,p. 122.
  125. Irollo 2010,p. 77.
  126. (en) LucioFiorini, « Gravisca Emporion : the Port of the Etruscan City of Tarquinia », surResearch Center for World Archaeology, Shanghai Academy,(consulté le)
  127. Py 2009,p. 53.
  128. Michel Lejeune, JeanPouilloux et YvesSolier,« Étrusque et ionien archaïques sur un plomb de Pech Maho (Aude) », dans Michel Lejeune, Jean Pouilloux et Yves Sollier,Epigraphie et numismatique,t. 21, Revue archéologique de Narbonnaise,(DOI 10.3406/ran.1988.1323),p. 19-59
  129. Michel Py (dir.),Dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av. n. è.-VIIe s. de n. è.) en Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc, Ampurdan) : Lattara 6, Edition de l'Association pour la Recherche Archéologique en Languedoc Oriental,, 622 p.(lire en ligne),p. 84
  130. Michel Bats, « Marseille archaïque : Étrusques et Phocéens en Méditerranée nord-occidentale »,Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité,t. 110,no 2,‎,p. 610, 609-630(DOI 10.3406/mefr.1998.2045)
  131. FranzDe Ruyt, « Luisa Banti. Luni : (Opere sulla civilta etrusca, gruppo B. Citta E Necropoli, pubblicate a cura dell' Istituto di Studi Etruschi.) »,L'antiquité classique,t. 8,no fascicule 1,‎,p. 320-322(lire en ligne, consulté le)
  132. Hérodote,Histoires[détail des éditions][lire en ligne] (I, 165-167)
  133. MichelGras, « Marseille, la bataille d'Alalia et Delphes »,Dialogues d'histoire ancienne,vol. 13,no 1,‎
  134. a etbLouisSimonin, « Histoire de l'exploitation des mines en Toscane : Première partie de l'exploitation des mines et de la métallurgie en Toscane sous les Étrusques »,Annales des Mines,vol. 5e série,t. XIV,‎(lire en ligne, consulté le)
  135. a etbBernardCombet-Farnoux, « Cumes, l'Étrurie et Rome à la fin duVIe siècle et au début duVe siècle : Un aspect des premiers contacts de Rome avec l'hellénisme »,Mélanges d'archéologie et d'histoire,t. 69,‎,p. 14(DOI 10.3406/mefr.1957.7409)
  136. PierreMoret, « Planesiai, îles erratiques de l'Occident Grec »,Revue des Études Grecques,t. 110,‎,p. 30 et 31(DOI 10.3406/reg.1997.2710)
  137. Tite-Live,Histoire romaine, V, 33, 7.
  138. a etbPaulFontaine, « Véies : Les remparts et la porte de la Piazza d'Armi »,Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, École française de Rome,t. 105,no 1,‎,p. 221-239(DOI 10.3406/mefr.1993.1799)
  139. OlivierBuchsenschutz,L'Europe celtique à l'âge du Fer (VIIIe – Ier siècle), Presses universitaires de France,, 512 p.(lire en ligne),La ville auVIe av. J.-C.
  140. abcdefghijklm etnIrollo 2010,p. 157-166.
  141. abcdef etgRaymond Bloch, « Matériel villanovien et étrusque archaïque du Musée du Louvre »,Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot,t. 59,‎,p. 49-69(DOI 10.3406/piot.1974.1543)
  142. Saulnier 1980,p. 18.
  143. YvesPerrin,Dialogues d'histoire ancienne,vol. 8, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté,, 383 p.(lire en ligne),p. 308 et 309
  144. PierreCosme,« Une version italienne de la phalange hoplitique », dans Pierre Cosme,L'armée romaine :VIIIe siècle av. J.-C. -Ve siècle av. J.-C., Armand Colin,, 312 p.(lire en ligne), paragraphe :Le rôle des condottieres étrusques
  145. « 47. Saulnier (Chr.), L'armée et la guerre dans le monde étrusco-romain (VIIIe – IVe siècles av. J.-C.) »,Revue des Études Grecques,t. 97,no fascicule 462-464,‎,p. 592-594(lire en ligne, consulté le).
  146. Saulnier 1980,p. 32.
  147. Saulnier 1980,p. 41.
  148. PaulLacombe Ligaran,Les armes et les armures : Essai historique, Primento,, 283 p.(lire en ligne), "Armes étrusques
  149. Anne-MarieAdam et AgnèsRouveret,« Les cités étrusques et la guerre auVe siècle avant notre ère », dans Anne-Marie Adam et Agnès Rouveret,Crise et transformation des sociétés archaïques de l'Italie antique auVe siècle av. J.-C. : Actes de la table ronde de Rome (19-21 novembre 1987),vol. 137, Rome, École française de Rome,coll. « Publications de l'École française de Rome »,(lire en ligne),p. 328
  150. (it) Anzio Risi, « Vulci,Necropoli della Polledrara,La Tomba di Iside », surcanino.info(consulté le).
  151. LauraAmbrosini (dir.) et VincentJolivet (dir.),Les potiers d'Étrurie et leur monde : Contacts, échanges, transferts, Armand Colin,, 504 p.(lire en ligne),p. 155, note 7
  152. YvesLiébert,Regards sur la truphè étrusque, Presses universitaires Limoges,, 354 p.(lire en ligne),p. 144.
  153. RaymondBloch, « Les dépôts votifs et l'étude de la religion étrusque et romaine (Quentin F. Maule et H. R. W. Smith, Votive religion at Caere : prolegomena, 1959) »,Revue des Études Anciennes,t. 63,nos 1-2,‎,p. 97(lire en ligne, consulté le).
  154. Albert Grenier, « L'art étrusque »,Journal des savants,‎,p. 156(lire en ligne, consulté le).
  155. (en) Gregory S.Aldrete, ScottBartell et AliciaAldrete,Reconstructing Ancient Linen Body Armor : Unraveling the Linothorax Mystery, JHU Press,, 304 p.(lire en ligne).
  156. (en) JohnBoardman,Cambridge ancient history : Plates to,(lire en ligne),p. 233-235.
  157. a etbIrollo 2010,p. 163.
  158. a etbRobert 2004,p. 103.
  159. abc etdRobert 2004,p. 104-106.
  160. HélèneDelnef,« La représentation de vases dans l'art figuré en Europe à l'âge du Fer », dans Hélène Delnef,Décors, images et signes de l’âge du Fer européen :XXVIe colloque de l’AFEAF, thème spécialisé,vol. 24, Tours, Fédération pour l'édition de la Revue archéologique du Centre de la France,(lire en ligne),p. 37-44 (Supplément à la Revue archéologique du centre de la France)
  161. Anne-MarieAdam, « Bronzes campaniens duVe siècle avant J.-C. au Cabinet des médailles (Paris, bibliothèque nationale) »,Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité,t. 92,no 2,‎,p. 648 et 649(DOI 10.3406/mefr.1980.1254).
  162. M.Zaborowski, « La taille des chevaux chez les Germains et dans l'Europe préhistorique »,Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris,vol. Ve Série,t. 7,‎,p. 8 et 9(DOI 10.3406/bmsap.1906.8132).
  163. (en) S.Schwartz,« Orvieto Vases in the Getty Museum : Volume 4 », dans S. Schwartz et al.,Greek Vases in the J. Paul Getty Museum, Getty Publications,, 190 p.(lire en ligne),p. 167-171
  164. (en) Richard DanielDe Puma,Etruscan Art in the Metropolitan Museum of Art, Metropolitan Museum of Art,, 336 p.(lire en ligne),p. 126
  165. (en) OttoBrendel et Francesca R.Serra Ridgway,Etruscan Art, Volume 42, Yale University Press,, 535 p.(lire en ligne),p. 126
  166. Jean MacIntosh Turfa,Catalogue of the Etruscan Gallery of the University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology, University of Pennsyvania Press, 2005,p.  15
  167. Irollo 2010,p. 161.
  168. Hus 1980,p. 228.
  169. Helle Damgaard Andersen,Urbanization in the Mediterranean in the 9th to 6th Centuries BC, Museum Tusculanum Press, 1997,p.  428
  170. (en) « Moneleone Chariot - Bronze chariot inlaid with ivory », sursite officiel duM.E.T. de New-York,(consulté le)
  171. (en) Richard DanielDe Puma,Etruscan Art in the Metropolitan Museum of Art, New York, Metropolitan Museum of Art,, 336 p.(lire en ligne),p. 46-52
  172. (en)Sport and Spectacle in the Ancient World, John Wiley & Sons, 5,, 376 p.(lire en ligne),p. 247
  173. (en) Niguel B.Crowther,Sport in Ancient World,(lire en ligne),p. 125 et 126
  174. abcdefghij etkJean-René Jannot, « Les navires étrusques, instruments d'une thalassocratie ? »,Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,vol. 139e année,‎,p. 743-778(DOI 10.3406/crai.1995.15514)
  175. abcdefghi etjIrollo 2010,p. 73-79.
  176. VirginieRopiot, « Trois exemples d'axes fluviaux en Languedoc occidental et en Roussillon duVIe s. auIIe s. av.n.è. »,Dialogues d'histoire ancienne,vol. 29,no 1,‎,p. 100(DOI 10.3406/dha.2003.1551).
  177. LucienBasch, « Un modèle de navire romain au musée de Sparte »,L'antiquité classique,t. 37,no fasc. 1,‎,p. 140(DOI 10.3406/antiq.1968.1501).
  178. Papodoulo et Tyler JoSmith,« Instruments en Étrurie », dans Papodoulo, Tyler Jo Smith et al.,Thesaurus Cultus Et Rituum Antiquorum (ThesCRA), Getty Publications,, 646 p.(lire en ligne),p. 391 et 392
  179. Tous les écrits des pratiques étrusques sont des auteurs latins.
  180. « Tende – Mont Bego : attelages de la zone IV, secteur des Merveilles », Archéologie de la France Inforrmations, (figureno 4)
  181. Liébert 2006,p. 162.
  182. « La domesticazione delle piante e l'agricoltura: mondo etrusco-italico inIl Mondo dell'Archeologia », surTreccani.it(consulté le).
  183. a etbAnna MariaMoretti Sgubini,Tarquinia etrusca: una nuova storia : Tarquinia, Museo archeologico, catalogue de l'exposition (4 octobre - 30 décembre 2001, Soprintendenza archeologica per l'Etruria meridionale,(ISBN 8882651754,lire en ligne),p. 55
  184. Raymond Bloch, « Matériel villanovien et étrusque archaïque du Musée du Louvre »,Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot,t. 59,‎,p. 66(DOI 10.3406/piot.1974.1543)
  185. Irollo 2010,p. 67.
  186. ab etcIrollo 2010,p. 68.
  187. MichelGras, « Donner du sens à l'objet : Archéologie, technologie culturelle et anthropologie »,Annales. Histoire, Sciences Sociales,vol. 55e année,‎,p. 605(DOI 10.3406/ahess.2000.279866)
  188. Irollo 2010,p. 69-70.
  189. ChristopheMoulhérat,« Les vestiges de nécropole celto-étrusque de Monte Tamburino à Monte Bibele », dans Carmen Alfaro Giner,Purpureae Vestes I : Textiles y tintes del Mediterráneo en época romana, Universitat de València,, 264 p.(lire en ligne),p. 97
  190. a etb(en) AlessandroLentini, « Scala Giuseppe : Identification and technology of textile fibres and leather from the roman ships of Pisa San Rossore, Italy »,Revue d'Archéométrie,no 26,‎(DOI 10.3406/arsci.2002.1031)
  191. MichelCristol,« L'originalité étrusque », dans Michel Cristol,Rome et son empire,(lire en ligne),p. 30 et 31
  192. A.Desbat,Le tonneau antique : questions techniques et problème d'origine, Errance,,p. 113-120
  193. a etbFranzDe Ruyt, « Une cité étrusque d'époque archaïque à Acquarossa (Viterbe) »,L'antiquité classique,t. 42,no fasc. 2,‎,p. 584-586(DOI 10.3406/antiq.1973.1726)
  194. abcd eteJean-René Jannot, « La lyre et la cithare : les instruments à cordes de la musique étrusque »,L'antiquité classique,vol. 48,no fascicule 2,‎,p. 469-507(DOI 10.3406/antiq.1979.1944,lire en ligne, consulté le)
  195. BernadetteLiou-Gille, « Du Minotaure de la Regia aux enseignes romaines : Intégration à date ancienne d'un monstre légendaire exotique à l'armée romaine »,Revue belge de philologie et d'histoire, Antiquité - Oudheid,t. 85,no fascicule 1,‎,p. 59(DOI 10.3406/rbph.2007.5072)
  196. AnneJacquemin, « Grande Grèce, Étrusques et Phéniciens :XXXIIIe colloque d'Études sur la Grande Grèce (Tarente 8-13 octobre 1993) »,Topoi,vol. 4,no 1,‎,p. 405
  197. CharlesGuittard, « 47. Saulnier (Chr.), L'armée et la guerre dans le monde étrusco-romain (VIIIe – IVe siècle av. J.-C.) »,Revue des Études Grecques,t. 97,no fascicule 462-464,‎,p. 592(lire en ligne, consulté le)
  198. Jean-Paul Thuillier,Les Étrusques : Histoire d'un peuple, Armand Colin,coll. « Civilisations »,, 240 p.(lire en ligne),p. 101 et 102 (paragrapheLa guerre et ses valeurs : des hoplites étrusques ?)
  199. GiavannangeloCamporele,« Du Villanovien à l'Orientalisant », dans Electa Napoli (directrice d'ouvrage),L'art des peuples italiques : 3000 à 300 avant J.-C., Librairie Droz,(lire en ligne),p. 32-39
  200. Françoise-HélèneMassa-Pairault, « L'habitat archaïque de Casalecchio di Reno près de Bologne : Structure planimétrique et technique de construction »,Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, Publication de l'École française de Rome,t. 84,no 1,‎,p. 145-197(DOI 10.3406/mefr.1972.921)
  201. Irollo 2010,p. 80.
  202. OlivierDe Cazanove et VincentJolivet, « Musarna (Viterbe) : la cité étrusque »,Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité,t. 96,no 1,‎,p. 530-534(lire en ligne, consulté le)
  203. a etbFrançoise-HélèneMassa-Pairault,Recherches sur l'art et l'artisanat étrusco-italiques à l'époque hellénistique,vol. 257, Rome,Publications de l'École française de Rome / Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome,coll. « Mélanges de l'École française de Rome »,, 358 p.(DOI 10.3406/befar.1985.1235)
  204. MagdelaineMoureau,Dictionnaire des sciences de la Terre,(lire en ligne),p. 72
  205. Mallory 1996,p. 113.
  206. Françoise-HélèneMassa-Pairault, « La Campanie avant Rome : Recherches actuelles et problèmes »,Dialogues d'histoire ancienne,vol. 22,no 1,‎,p. 33-61(DOI 10.3406/dha.1996.2262)
  207. (it) OdoardoToti,« Laciviltà protovillanoviana dei Monti della Tolfa : società ed economia tra XI e IX secolo a. C. », dans Ordoardo Toti, Lucia Caloi, Maria Rita Palombo,La fauna dell'insediamento di Monte Rovello (fine del XII-IX sec. a. C.) e sue implicazioni paleoeconomiche,
  208. Maria CeciliaD'Ercole,chap. V« Les métaux », dans D’Ercole, Maria Cecilia,Importuosa Italiae litora : Paysage et échanges dans l'Adriatique méridionale à l'époque archaïque, Naples, Publications du Centre Jean Bérard,(ISBN 978-2-918887-62-1,lire en ligne),p. 189-270
  209. Irollo 2010,p. 141.
  210. (en) « Granulation and its Techniques - AJU », surLangantiques.com(consulté le)
  211. ab etcC.-ChCasati, « Épigraphie de la numismatique étrusque »,Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,vol. 29e année,no 2,‎,p. 147-155(DOI 10.3406/crai.1885.69085)
  212. (en) LarissaBonfante,« Etruscan coins », dans Larissa Bonfante,Etruscan Life and Afterlife : A Handbook of Etruscan Studies, Wayne State University Press,, 289 p.(lire en ligne),p. 202
  213. Marcel Renard, « La question étrusque »,L'antiquité classique,t. 9,no fascicule 1,‎,p. 96(DOI 10.3406/antiq.1940.3110)
  214. FabienneGateau,Carte archéologique de la Gaule : 13/1. Étang de Berre, Les Editions de la MSH,, 384 p.(lire en ligne),p. 361
  215. MichelBats, « Métal, objets précieux et monnaie dans les échanges en Gaule Méridionale protohistorique (VIIe-IIe s. A.C.) »,academia,‎,p. 102, 103 et 106(lire en ligne, consulté le).
  216. Collectif, « Alalia - Aléria : Musée archéologique »,publications du Musée d'Alalia - Aléria,‎,p. 27(lire en ligne, consulté le)
  217. Marcel Renard, « Notes d'histoire et d'archéologie étrusque (1938-1939) »,Revue belge de philologie et d'histoire,t. 19,‎,p. 254(DOI 10.3406/rbph.1940.1580)
  218. (en) TravisMarkel, « Etruria, Populonia : Etruscan Coinage »,Historical Article,‎(lire en ligne, consulté le)
  219. Colonna1994.
  220. Jean-Paul Thuillier, « L'alphabet et la langue étrusques », École normale supérieure,
  221. Irollo 2010,p. 152-153.
  222. Daniele F. Marras et Nicole Maroger, « Étrusque : Exemple d'inscriptions étrusques »,Antiche scritture del Mediterraneo, surMnamon, Scuola Normale Superiore Laboratorio di Storia, Archeologia, Epigrafia, Tradizione dell'antico,(consulté le)
  223. Briquel 2005,p. 104, 108.
  224. Daniele F. Marras et Nicole Maroger, « Étrusque : Présentation »,Antiche scritture del Mediterraneo, surMnamon, Scuola Normale Superiore Laboratorio di Storia, Archeologia, Epigrafia, Tradizione dell'antico,(consulté le)
  225. Briquel 2005,p. 116-118.
  226. Briquel 2005,p. 100-101.
  227. Carlo De Simone, « Une nouvelle inscription « tyrrhénienne » de Hephaistia (Lemnos) »,Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,no 1,154e année, 2010,p. 569-576[1]
  228. Chiffres qui se trouvent sur une paire unique de dés d'ivoire conservée à laBibliothèque nationale de France, Paris.
  229. Histoire romaine,Livre 5, 1 (6)
  230. a etbHeurgon 1961,p. 293.
  231. (it) « Il mistero degli Etruschi. I siti Etruschi in Italia centrale », suretruschi.name(consulté le).
  232. Robert 2004,p. 83.
  233. Liébert 2006,p. 168, note 493.
  234. Valère Maxime,Faits et dits mémorables, IX, 1
  235. Aurelius Victor,De viris illustribus, 36
  236. Denys d'Halicarnasse,Antiquités romaines, X, 5, 5
  237. Robert 2004,p. 100.
  238. Pallottino 1984,p. 305.
  239. Heurgon 1961,p. 93.
  240. Robert 2004,p. 101.
  241. Robert 2004,p. 298.
  242. (it) « etruschi inDizionario di Storia », surtreccani.it,(consulté le).
  243. Thuillier 2006,p. 204.
  244. Heurgon 1961,p. 95.
  245. Tite-Live
  246. Fresque d'Orvieto
  247. Plaque deMurlo
  248. Tite-Live,Histoire romaine, Livre I, 33-34 ; 39 ; 41.
  249. (it) Massimiliano Fiordelisi, « La civilta' degli Etruschi a colori », surGoogle Books(consulté le).
  250. a etbHeurgon 1961,p. 126.
  251. Tite-Live
  252. ab etcP. Huard, « Tabanelli (Mario). La medicina del mondo degli Etruschi », surPersee.fr(consulté le).
  253. Vitrines dumusée archéologique national de Tarquinia
  254. Anna MariaMoretti Sgubini,Tarquinia etrusca: una nuova storia : Tarquinia, Museo archeologico, catalogue de l'exposition (4 octobre - 30 décembre 2001, Soprintendenza archeologica per l'Etruria meridionale,(ISBN 8882651754,lire en ligne),p. 103-104
  255. Cristofani 1985,p. 28-29.
  256. a etb(it) MariaFenelli,Speranza e sofferenza nei votivi anatomici dell'antichità(lire en ligne),p. 28-29.
  257. (it) SaraCostantini,Il deposito votivo del santuario campestre di Tessennano,p. 71-102.
  258. Fenelli,p. 76.
  259. abc etdCristofani 1985,p. 170.
  260. (en) « Scribonius Largus », surpenelope.uchicago.edu(consulté le).
  261. Franco Frati et Paolo Giulierini,Medicina Etrusca: alle origini dell'arte del curare,,p. 87
  262. a etbTabanelli 1963,p. VI.
  263. Franco Frati et Paolo Giulierini,Medicina Etrusca: alle origini dell'arte del curare,,p. 89-91.
  264. abcde etf(it) Franco Frati et Paolo Giulierini,Medicina Etrusca: alle origini dell'arte del curare,,p. 94-106
  265. Cerveteri, temple du Manganello, époque hellénistique, terre cuite, H = 18,5 cm ; l = 15 cm, inv. 13968,Cité du Vatican, musée grégorien étrusque
  266. Cerveteri, temple du Manganello, époque hellénistique, terre cuite, H = 40 cm, inv. 13945, Cité du Vatican, musée grégorien étrusque
  267. Victor Deneffe,« La prothèse dentaire dans les tombeaux phéniciens et étrusques », dansLa prothèse dentaire dans l'antiquité, Anvers, H. Caals,(lire en ligne),p. 57 seq.
  268. Gaspare Baggieri,Religiosità e medicina degli Etruschi, publié dansLe Scienze (American Scientific) volume 350. 1998,p. 76-77-78-79-80-81.
  269. abc etd(it) Franco Frati et Paolo Giulierini,Medicina Etrusca: alle origini dell'arte del curare,,p. 110-115.
  270. (it) Gruppo Archeologico Sasso Pisano,Romanzi al tempo Etrusco, Lulu.com,, 182 p.(ISBN 9781326359300).
  271. Voir la prothèse étrusque sur bande en or avec dent de veau incorporée datant duIVe siècle av. J.-C. d'une tombe de lanécropole de Monterozzi.
  272. a etbStéphaneMonier, ThibaultMonier et DanielleGourevitch, « L’art dentaire chez les Étrusques », suraos.edp-dentaire.fr,(consulté le).
  273. (it) FrancoFrati et PaoloGiulierini,Medicina Etrusca: alle origini dell'arte del curare,,p. 116-123
  274. (it) GaspareBaggieri et MarinaDi Giacomo,Odontoiatria dell’antichità in reperti osteo-dentari e archeologici, Rome, MelAMi,(ISSN 1827-8639)
  275. Tabanelli,p. IV.
  276. (it) MargheritaBergamini,Gli Etruschi maestri di idraulica: atti del Convegno : Pérouse, Electa Editori Umbri, 23-24 février 1991
  277. Tabanelli,p. VIII.
  278. AnnieBélis, « La Phorbéia »,Bulletin de correspondance hellénique,vol. 110,no livraison 1,‎,p. 205-218(DOI 10.3406/bch.1986.1793).
  279. FrancisProst, « Carol Dougherty & Leslie Kurke (ed.), The Cultures within Ancient Greek Culture : Contact, Conflict, Collaboration »,L'antiquité classique,vol. 74,‎,p. 597-598(lire en ligne, consulté le).
  280. (en) John G.Landels,« 8 : The roman musical experience », dans John G. Landels,Music in Ancient Greece and Rome, Routledge,, 320 p.(lire en ligne), The roman musical experience et chapitre :Notation and pitch.
  281. (en) AndrewBarker,Greek Musical Writings : Volume 1, The Musician and His Art, Cambridge University Press,, 352 p.(lire en ligne).
  282. Jean-René Jannot, « L'aulos étrusque »,L'antiquité classique,vol. 43,no fascicule 1,‎,p. 118-142(DOI 10.3406/antiq.1974.1734).
  283. Jean-PaulMassicotte et Claude Lessard,Histoire du sport : de l'antiquité auXIXe siècle,(ISBN 2-7605-0344-5,lire en ligne).
  284. AndréChastagnol etJacques Heurgon, « La vie quotidienne chez les Étrusques »,Annales. Économies, Sociétés, Civilisations,vol. 18e année,‎,p. 168-173(lire en ligne, consulté le)
  285. a etbDominique Briquel,« À la recherche de la tragédie étrusque », dans Marie-Hélène Garelli-François (dir.), Dominique Briquel, et al.,Rome et le tragique,vol. 49, Pallas,(DOI 10.3406/palla.1998.1502),p. 35-51.
  286. AudreyGouy,« Le geste dansé et la compréhension du mouvement antique : problèmes et perspectives - Séminaire du CEHTA - EHESS/INHA - 17 juin 2011 », dans Audrey Gouy,Figures du geste dansé. Mythes, Identités, Interprétations" - INHA et EHESS - 17 juin 2011, Centre d'Histoire et Théorie des Arts,.
  287. Jean-Paul Thuillier,« L'organisation et le financement desludi circenses au début de la République : modèle grec ou modèle étrusque? », dansJean-Paul Thuillier et al.,Crise et transformation des sociétés archaïques de l'Italie antique auVe siècle av. J.-C. Actes de la table ronde de Rome (19-21 novembre 1987),vol. 137,Rome,École française de Rome,coll. « Publications de l'École française de Rome »,(lire en ligne),p. 357-372.
  288. Françoise-HélèneMassa-Pairault,« Aspects idéologiques des ludi », dans Françoise-Hélène Massa-Pairault et al.,Spectacles sportifs et scéniques dans le monde étrusco-italique : Actes de la table ronde de Rome (3-4 mai 1991),vol. 172, Rome, École Française de Rome,coll. « Publications de l'École française de Rome »,(lire en ligne),p. 247-279.
  289. Cerveteri, nécropole de la Bufolareccia, tombe 170,VIe siècle av. J.-C., os, inv. 67714, inv. 67715, inv. 67716, Cerveteri, musée national cérétain
  290. Jean-Paul Thuillier,Les jeux athlétiques dans la civilisation étrusque, Rome, École française de Rome,(lire en ligne),chap. 256.
  291. Jannot Jean-René, « Les magistrats, leurs insignes et les jeux étrusques »,Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité,vol. 110,no 2,‎,p. 635-645(lire en ligne)
  292. Jean-René Jannot, « De l'Agôn au geste rituel. L'exemple de la boxe étrusque »,L'antiquité classique,vol. 54,no 1,‎,p. 66-75(lire en ligne)
  293. Virgile,Le Livre des jeux dans l'Énéide, chant X
  294. Irollo 2010.
  295. Suétone,Claude, 42
  296. R. Chevallier, « Dumézil (Georges). La religion romaine archaïque, avec un appendice sur la religion des Étrusques (numéro 1, volume 45) »,Revue belge de philologie et d'histoire,(consulté le),p. 136-143.
  297. Georges Dumézil,La religion romaine archaïque,2e édition revue et corrigée, Paris : éditions Payot, 1987, p. 611 et suiv.
  298. Briquel 1990,p. 149-150.
  299. Irollo 2010,p. 188.
  300. Suétone,Vie des douze Césars,Claude, 42.5.
  301. SilviaGenzano,« La seconde république florentine (1527-1530) et l’émergence d’un héros nouveau : le citoyen-soldat », dans collectif,Cahiers d'études italiennes : Héros et Modèles, Grenoble, éditions littéraires et linguistiques de l'Université de Grenoble,(lire en ligne),p. 174, 178-181.
  302. Irollo 2010,p. 25.
  303. (it) « Lanzi, Luigi : Enciclopedia Italiana (1933) », surle site de l'Enyclopedia Italiana(consulté le).
  304. (it) « Micali, Giuseppe in "Dizionario Biografico" », surtreccani.it(consulté le).
  305. Dominique Briquel, « Objets et disciplines dans les sciences de l’Antiquité. Le cas de l’étruscologie - Le problème des origines étrusques ou comment un domaine de recherche s’érige en spécialité (Colloque Fractures et recompositions) »[PDF], surSavoirs en multimédia,École normale supérieure,(consulté le).
  306. (en) Nancy Thomson De Grummond,« Rediscovery », dans Larissa Bonfante,Etruscan Life and Afterlife : A Handbook of Etruscan Studies, Wayne State University Press, 1986, 289 p.(lire en ligne),p. 39-43.
  307. (en) Sinclair Bell et Alexandra A. Carpino,« The Scale and History of Looting in the Central Italy », dansA Companion to the Etruscans, John Wiley & Sons,, 528 p.(lire en ligne),p. 459.
  308. (it) « L’Istituto », surle site de l'Institut national des études étrusques et italiennes(consulté le).
  309. Irollo2010,p. 187-188.
  310. « Savoir regarder la vérité sur les Etrusques en face »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
v ·m
Histoire des Étrusques
Culture etsociété
Histoire militaire
Langue
Archéologie
Dodécapole étrusque
v ·m
Afrique subsaharienne etAfrique du Nord
Afrique du Nord etProche-Orient
AmériqueVoirCivilisation précolombienne
Asie du Sud-Est etOcéanie
Caucase
Europe
Extrême-Orient
Chine antique
Corée
Japon
Moyen-Orient
Inde etIran
Civilisations et cultures antiques
Cet article est reconnu comme « article de qualité » depuis saversion du 15 juillet 2017 (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sapage de discussion et levote l'ayant promu.
La version du 15 juillet 2017 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Étrusques&oldid=230906229 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp