Originaire deLille, Souriau est admis à l'École normale supérieure (Paris) en 1912 après un an deservice militaire. Mobilisé comme sous-lieutenant d'infanterie en, il fait quatre ans de campagne et de captivité.
En 1939, Souriau publieL'Instauration philosophique et pose les fondements de sa pensée instauratrice. Il y développe l'idée d'une philosophie esthétique des propositions philosophiques qu'il nomme « philosophèmes ».
Au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, Souriau participe à l'aventure de lafilmologie en écrivant des articles dans laRevue internationale de filmologie (1947-1962). Par ailleurs, il devient membre-fondateur de l'Association française pour la recherche filmologique (AFRF)[4].
En 1969, Souriau publieLa Correspondance des arts, qui se propose de définir l'architectonique des lois et d'organiser le vocabulaire commun aux œuvres d'art par delà les disciplines artistiques. Dans cet ouvrage, il détaille son « Système des Beaux arts » selon les deux modes d'existence : phénoménale et « réique » (ou « chosale »). Dans ce dernier mode d'existence, il distingue les artsprésentatifs des artsreprésentatifs.
Il conduit les travaux duVocabulaire de l'esthétique[6] qui ne sera publié qu'après sa mort, en 1990. Parmi ses nombreux autres écrits, une recherche sur l'ensemble des « situations dramatiques », dont il s'efforce de définir par analyse les principales composantes.
Il est le directeur de la thèse du cinéasteÉric Rohmer qui la soutient en surL'organisation de l'espace dans leFaustdeMurnau[7].
Étienne Souriau classe lesSept arts dans son livreLa Correspondance des arts, Éléments d’esthétique comparés, paru en 1947. Il distingue pour chacun d'eux des caractéristiques sensorielles (ouqualiasensibile). Chaque classe peut produire un art sur deux niveaux : représentatif ou présentatif. Cela donne :
Mélanges d'esthétique et de science de l'art offerts à Étienne Souriau par ses collègues, ses amis et ses disciples, Paris, Librairie Nizet, 1952, 277 p.
David Lapoujade,Les existences moindres, Minuit, coll. « Paradoxe », 2017.
Fabien Le Tinnier,L'ontologie du cinéma selon Étienne Souriau (1947-1954), dir. Pierre-Henry Frangne, mémoire en Histoire critique des arts, Université Rennes 2, 2013.
↑« Étienne Souriau »,Trivium. Revue franco-allemande de sciences humaines et sociales - Deutsch-französische Zeitschrift für Geistes- und Sozialwissenschaften,(ISSN1963-1820,lire en ligne, consulté le)