Le relief de la commune est celui d'un plateau légèrement incliné vers la Somme à l'est et vers des marécages à l'ouest[2]. Le sol de la commune est de formationquaternaire reposant sur une formationcrétacé. Lelimon des plateaux est pour un quart de la superficie communale argilo-siliceux et pour les trois quarts composé de terre franche[2].
La commune est située dans lebassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rivière Somme , la Somme canalisée, la Motte[3], le ruisseau de la Fontaine des Billes[4], le fleuve la Somme[5] et divers autres petits cours d'eau[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[9].
Au, Éterpigny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].Elle est située hors unité urbaine[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[20]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (70 %), zones humides intérieures (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), eaux continentales[Note 4] (4,8 %), forêts (4,3 %), prairies (3,1 %), zones urbanisées (0,5 %)[23]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
On trouve plusieurs formes pour désigner Éterpigny, dans les textes anciens :Sterpiniacum en 977 ;Strepenni en 1046 ;Sterpigni en 1100 ;Esterpegni en 1134 ;Stripeium en 1147 ;Esterpinniacum en 1150 ;Sterpenni en 1180 ;Sterpengi en 1190[24] venant du latinSterpiniacum,Stirpiniacum etSterignolium[25]. Du latinstirps « souche » et du suffixe-iacum : « lieu couvert de souches » ou de racines, qui a également donné le verbeextirper[26],[27].
L'archéologie aérienne et des fouilles réalisées en préalable à la construction d'une plateforme de déchargement portuaire sur le futur canal Seine-Nord Europe[28] ont révélé la présence d'unevilla gallo-romaine sur le territoire de la commune, et deux vases à décorzoomorphe ont été mis au jour lors de la fouille d'Éterpigny-Barleux. Ils sont issus d'une tombe monumentale de la fin de l'époque gauloise[29].
Il est fait mention de l'existence d'une église à Éterpigny dès 977, qui est donnée en 1134 auprieur de Cappy — qui nommait dont le curé —, par unecharte de SimonIer de Vermandois, évêque de Noyon.
En 1311, la suppression de l'ordre du Temple conduit à la réunion des biens de cet ordre avec ceux de l'ordre desHospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La commanderie d'Eterpigny reçoit une maison à Saint-Quentin, les seigneuries du Catelet et de Montescourt, dePassel près de Noyon etc. avecdîmes, terres y afférentes[30],[31]...
En 1316, Nicolas de la Rivière,commandeur d'Éterpigny conclut un accord avec leschapitres canoniaux dudiocèse de Noyon au sujet desprébendes laissées vacantes du fait de la suppression de l'ordre des Templiers dont la commanderie d'Éterpigny voulait conserver les revenus[25].
En 1536, pendant lesiège de Péronne, Jean d'Humières commandeur d'Éterpigny parvient à entrer dansPéronne avec un important chargement de vivres mais il est tué par un coup de canon.
Cent ans après, en 1636, lors de laguerre de Trente Ans, Éterpigny souffre des invasions espagnoles.
Au cours de laguerre franco-allemande de 1870, Éterpigny a souffert des réquisitions en argent et en nature que les Prussiens ont imposées aux habitants[2].
Éterpigny a été desservie par une gare de 1873 à 1970, située sur laligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai[32], qui facilitait le déplacement des personnes et le transport des marchandises.
La commanderie d'Éterpigny avant la Première Guerre mondiale
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2022, la commune comptait 168 habitants[Note 5], en évolution de −2,89 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %,France horsMayotte : +2,11 %).
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:05 TU à partir des 114 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/12/2011 au 01/06/2024.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Commanderie d'Eterpigny »,Chartes d'Europe et d'Orient, surtempliers.net, Site des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem(consulté le).
↑Vincent Fouquet, « Suivre les rails sur 10,5 km, de Marchélepot à Péronne : La Coulée verte est le nom de l'ancienne ligne de chemin de fer qui reliait Saint-Just à Douai. Abandonnée dans les années 1970, elle a partiellement disparu. Quelques vestiges demeurent. Voies, maisons de garde-barrière, ponts… nous vous proposons de suivre le tracé historique de Chaulnes à Épehy, tout l'été. La deuxième étape nous conduit de la sortie de Marchélepot à Péronne, soit 10,5 kilomètres truffés d'épaisse végétation, de fraîcheur, mais aussi de tristes découvertes, fruits des incivilités de l'espèce humaine »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).