Étel donne son nom à unaber , larivière d'Étel, qui se termine par un dangereuxbanc de sable sous-marin, connu sous le nom de « barre d'Étel ». Cettebarre entraîne des difficultés pour la navigation.
Les altitudes sont modestes au sein du finage communal, comprises entre le niveau de la mer et, a maximum,17 mètres vers Le Sac'h et Kerevin (l'altitude moyenne est de neuf mètres). La commune est limitée à l'ouest par la rive gauche de la ria d'Étel (de la Pointe de la Garenne au banc du Stang), au nord par la rive gauche de la rivière du Sac'h et de l'étang du Sac'h (qui séparent Étel deBelz), au sud par le minuscule fleuve côtier le Ré et à l'est la limite avec Erdeven ne s'appuie sur aucun élément naturel.
La partie du littoral bordant la rivière d'Étel est relativement découpée, alternant pointes (Pointe de la Garenne, Pointe du Pradic) et baies peu prononcées (Porh Billiette, Anse Pradic, Banc du Stang). Le bourg initial est situé sur un promontoire au nord de l'Anse Pradic à une altitude comprise entre dix et quinze mètres[2].
La partie du littoral bordant la Rivière du Sac'h est urbanisée de manière peu dense et plusieurs espaces boisés privés y subsistent de part et d'autre de Grapeleu ; en amont du Moulin du Sac'h (un ancienmoulin à marée), les rives de l'étang du même nom sont restées agricoles.
La sortie (ou l'entrée) de la Rivière du Sac'h et, à l'arrière-plan, sa confluence avec la Rivière d'Étel.
Tables ostréicoles dans la Rivière du Sac'h à marée basse.
Le fond de la Rivière du Sac'h à marée basse ; à l'arrière-plan le moulin du Sac'h.
Le moulin à marée du Sac'h.
Le moulin et la rivière du Sac'h à marée basse (carte postale, vers 1910).
Le littoral côtier atlantique fait partie du plusgrand cordon dunaire de Bretagne qui s'étend de la pointe deGâvres aufort de Penthièvre sur la commune deSaint-Pierre-Quiberon[3], mais appartient en fait à la commune d'Erdeven, en raison des dimensions restreintes du territoire communal. Ce massif est coupé seulement par laria d'Étel. Ce massif dunaire se serait formé il y a 2 500 ans environ et plus de 800 espèces végétales y sont inventoriées ; il comprend des zones humides d'origine naturelle. Cet espace naturel est menacé par la surfréquentation touristique, l'existence de décharges sauvages et la prolifération d'espèces invasive, mais d'importantes mesures de protection ont été prises[4].
À Erdeven, notamment à hauteur de la ria d'Étel, le trait de côte a reculé par endroits de0,60 à 0,90 mètre par an entre 1952 et 2009[5].
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique franc, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[6]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[8].
La commune d'Étel est desservie par la D 105 venant d'Auray viaErdeven et par la D 16 en direction deBelz, laquelle permet aussi la liaison routière en direction de Lorient en empruntant lePont Lorois qui traverse la Rivière d'Étel. Unbac relie Étel àLe Magouër pendant la saison touristique[13].
Le port d'Étel, ancienport de pêche florissant, est de nos jours essentiellement unport de plaisance disposant d'une capacité d'accueil de460 bateaux sur pontons et de46 places pour les visiteurs. Son tirant d'eau maximum est de trois mètres[14].
Le port d'Étel : vue aérienne.
Le port d'Étel en 2015 (désormais un port de plaisance).
La Rivière d'Étel : vue vers l'aval de la Ria d'Étel depuis le quai du port d'Étel.
Le port et la ville d'Étel (rive gauche de la Rivière d'Étel) vus du Magouër (rive droite).
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (80,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (80,4 %), zones humides côtières (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (5 %),terres arables (4,8 %), eaux maritimes (4,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Déjà attestée sous la forme latineEctell vers l'an 1000 dans le cartulaire de Sainte-Croix en Quimperlé,Hervé Abalain relève une formeEctell flumen auXIe siècle[23] où le latinflumen (flot, eau courante, courant, flux, fleuve…) fait clairement référence à l'aber. Ainsi,enk-tell flumen pourrait signifier « la côte / la terre / l'embouchure étroite de la rivière », possiblement (bien qu'historiquement incertain compte tenu du manque de données sur l'évolution de la géographie côtière locale au fil des siècles) en référence à la barre, banc de sable mouvant mais permanent, qui resserre considérablement la passe d'entrée et joue un rôle de réelle barrière très difficilement franchissable pour une embarcation, même moderne, les jours de ressac. On retrouve la formeItell en 1636, etIntel en 1811.
Ainsi, il semble que le nom d'Étel soit intimement lié à la ria.Bien que d'origine incertaine, Étel viendrait du bretonin tallus (terre ferme) ou plus probablement du vieux bretonectell (ouenk'tell) avecenk pour « étroit » ou « détroit »[24].Tell pourrait s'expliquer partell /tallus, qui pourrait s'apparenter au gaulois*talutum (versant, côte…) ou*talos (front, pente raide…) ou encore le britonniquetal de même sens.[Information douteuse]
Joseph-Marie Le Mené écrit en 1891 que l'on remarque des briques romaines tombées sur lagrève et les fondements d'un mur romain dans la falaise près de Pen-er-Ster[28] (Penester) [en fait au sud de la Pointe Pradic]. Lavilla gallo-romaine de Mané-Vechen se trouve en face d'Étel, sur la rive droite de la rivière d'Étel, mais dans la commune dePlouhinec).
Étel était un simple village, dénommé aussi Saint-Pierre-d'Erdeven, d'Erdeven que A. Marteville et P. Varin décrivent ainsi en 1843 :
« Intel ou Étel est un petit port avec bureau des douanes. Il compte plusieurspresses à sardines. On exporte celle-ci au loin, ainsi que l'oignon, dont la culture est très développée dans ce pays. L'entrée de la petite rivière qui donne son nom à ce port est fermée par un rocher que l'on nommela barre d'Intel, et qui ne permet l'accès qu'aux barques et qu'aux navires d'un faible tonnage ; encore ceux-ci sont-ils tenus de profiter des grandes marées[30] »
La création de la commune en 1850 et les modifications territoriales survenues
Une pétition en date du rédigée par les notables du village (armateurs, négociants, industriels de la sardine) demande la séparation d'avec Erdeven.
Laparoisse d'Étel est créée le (une première chapelle sommaire fut édifiée en 1830 à Kerévin car Étel ne disposait jusque-là d'aucun lieu de culte, et une chapelle de meilleure qualité, devenue l'église paroissiale lors de la création de la paroisse, fut construite en 1835[31]). La commune a été instituée par un décret promulgué le par démembrement de la commune d'Erdeven. La nouvelle commune a alors 1 022 habitants pour un territoire limité à202 hectares[28].
« En 1850, l'essor du village avait amené les habitants de ce bout de terre qui borde larivière d'Étel à réclamer leur autonomie communale (…). La rurale Erdeven a dû lui accorder chichement un maigre territoire, se réservant les dunes et les plages désertes, dont on ignore alors l'avenir touristique. (…) Étel jouit donc d'un petit territoire entre la rivière du Sac'h, qui sépareBelz d'Erdeven, et le ruisseau du Ré au bord des dunes de la Falaise (massif dunaire Quiberon - Gâvres (…). Cette commune devient un vrai port de pêche, accroché comme unebernique à son rocher face à labarre souvent dangereuse de l'entrée de la rivière, le plus près possible des dunes de la Falaise, dont il est séparé par le petit marais du Pradic. Le Magouër, réduit à quelques maisons, reste sous la dépendance de la commune dePlouhinec. Il fait cependant partie de l'ensemble portuaire étellois et servira d'abri d'hivernage pour les bateaux ; en effet la rivière est à la fois frontière et lien. Les sites antiques qui la bordent,Mané Vechen à l'ouest et la fosse àgarum à l'est, nous rappellent la solidarité ancienne des deux rives[32]. »
En 1863 un rapport duConseil général du Morbihan écrit : « Le village d'Étel, lieu de pêche et petit port, demanda son érection encommune, appuyant cette demande sur ce que la population d'Étel, exclusivement commerciale, industrielle et maritime, ne pouvait partager la vie communale avec la population d'Erdeven, exclusivement agricole. Erdeven ne fit aucune opposition à cette demande (…). L'érection enparoisse eût lieu en même temps », mais, à la suite d'une erreur administrative seule la section A du cadastre fut érigée en commune, si bien que les villages de la section B du cadastre restèrent rattachés à la commune d'Erdeven alors qu'ils se retrouvèrent dans la paroisse d'Étel. En 1863 « les villages de la paroisse d'Étel [et] sept autres villages d'Erdeven, Le Cosquer, Kerveheny, Keranroué, Tehuen, Saint-Germain, Croix-Izan, Kerprat, demandent à s'annexer à Étel ». Cette demande ne fut que partiellement satisfaite, la plupart des villages restèrent dans la commune d'Erdeven, seuls ceux membres de la paroisse d'Étel, comme Pénester et Goh Lannec, étant annexés par la commune d'Étel par un décret du[33]. Les villageois de Keranroué, Kervénéhy, Le Cosquer et Saint-Germain réitérèrent en vain leur demande d'annexion à Étel en 1865[34].
Construite en 1866, lastation de sauvetage en mer d'Étel reçoit son premiercanot de sauvetage en 1867 grâce au soutien de l'impératrice Eugénie: laSeyne, un canot à avirons, comme les deux suivants : leProsper Giquel en 1889 et lePapa Poydenot en 1913. Le premier canot à moteur dont dispose la station de sauvetage est leVice-Amiral Schwerer en 1939 (il sauva trente-trois vies en vingt-neuf sorties entre 1939 et 1958 ; il est détruit lors du drame du) ; leVice-Amiral Schwerer II (un simplezodiac) lui succéda provisoirement. Le sixième canot de sauvetage d'Étel, lePatron Émile Daniel (dénommé ainsi en hommage au patron duVice-Amiral Schwerer disparu lors du drame du) lui succède en 1962. Il est placé dans un nouvel abri construit face à la glacière municipale et inauguré le. LeChamplain lui succède en 2004 et leNohic en 2013[35].
Alfred Bertrand écrit en 1888 qu'« il ne se passe pas d'année que l'on ne signale plusieurs sinistres causés par la barre d'Étel »[36]. La liste exhaustive des naufrages survenus et des bateaux secourus serait trop longue et se perd dans la nuit des temps, faute de documents écrits pour les dates lointaines, sauf exception : par exemple le journalLe Publicateur du évoque le naufrage d'une chaloupe sur la barre d'Étel ; les cinq hommes à bord furent noyés[37]. Quelques exemples plus récents : le lachaloupeJeune-Lucie, montée par cinq hommes d'équipage et un mousse, qui se rendait sur son lieu de pêche, chavire en franchissant la barre d'Étel ; le gardien du phare donna l'alerte et les hommes furent sauvés par le canot de sauvetage d'Étel[38]. En 1889, le prix Prosper Giquel est attribué à l'équipage du canot de sauvetage d'Étel pour le sauvetage de deux hommes de l'équipage du sloopÉtel, des six hommes de l'équipage de la chaloupeLa Colombe[39]. En 1892 le prix Thomassy est attribué à la station de sauvetage d'Étel pour le sauvetage de 18 hommes à bord des chaloupes de pêcheV. B. le,Belliqueuse le etPremière le[40]. Un autre prix, le prix du commissaire de la Marine Adelson Cousin, est attribué à la station d'Étel pour avoir secouru le avec son canot de sauvetage , leProsper-Giquel, une barque de pêche, leSaint-Joseph, échoué sur la barre d'Étel[41]. Le même canot de sauvetage sauve 7 hommes duForbin le[42]. Le ledundeeAlexandrine s'échoue au niveau de la barre d'Étel ; l'équipage fut sauvé grâce à un système deva-et-vient[43]. Le le bateau de pêcheLa-Sœur-des-Quatre-Frères s'échoue au niveau de la barre d'Étel ; l'équipage est sauvé par le canot de sauvetage d'Étel (patron Le Floch), qui avait déjà secouru deux autres bateaux la même année, le 11 mars et[44]. Le l'équipage du dundeePeau-d'Âne est sauvé grâce à un système delance-amarres[45].
Lecadastre de 1845 fait état de l'existence à Étel de sixpresses à sardines et d'un établissement pour confire lasardine[46]. Une enquête de 1847 recense cinq presses à sardines (celles d'Alexandre-Marie Somyé fils, de Marquet, de la veuve Plumette, de Louis Le Port et de Louis Parfait Le Gloahec), toutes créées entre 1805 et 1827, qui emploient en tout cinquante-cinq ouvriers pendant environ quatre-vingts jours chaque année (le sel utilisé venait duCroisic)[47].
La création, grâce à la mise au point de l'appertisation, en 1850 d'un « établissement pour confire la sardine » à Étel fut à l'origine de l'essor du port sardinier, transformant le petit village de pêcheurs en une petite ville. Les presses d'antan sont abandonnées et c'est à qui créera sa friterie, les chevalets permettant de sécher les sardines avant leur préparation en vue de leur mise en boîtes s'étendant un peu partout dans les rues[32]. Cet essor prit fin avec la raréfaction des sardines à partir de 1880, la crise sardinière culminant en 1902-1903.
Étel : l'arrivée des sardiniers (carte postale débutXXe siècle).
Le musée des thoniers d'Étel décrit ainsi l'activité sardinière : « Chaque jour les sardiniers d'Étel partaient pour une, voire deux marées. Profitant du courant dejusant (marée descendante) les embarcations descendaient et quittaient ainsi la rivière sous voiles pour rejoindre lesCourreaux de Groix, zone de pêche privilégiée par les Étellois se situant entre le continent et l'île de Groix. Il leur arrivait également d'exploiter les courreaux deBelle-Île. Une fois sur zone, les voiles sont affalées, le grand mât démâté. Chacun des cinq marins prend son poste : deux matelots à l'avant (les « Teneurs debout »), manœuvrant chacun un grand aviron ; un matelot au centre ; à l'arrière lemousse se tient près du patron à la barre,ralingue dufilet en main ». Le filet utilisé le plus couramment, tiré à l'arrière du bateau, était un filet droit de25 à 35 mètres de long et haut de8 à 14 mètres aux mailles enlin ou enchanvre, marron à l'origine, puis teinté ausulfate de fer pour le confondre avec la couleur de l'eau ; la ralingue de surface du filet était munie de flotteurs en liège et la ralingue inférieure lestée de quelques petits sacs de sable ou de galets[48].
Chaloupes sardinières dans le port d'Étel au début duXXe siècle.
Une enquête de 1877 recense à Étel109 chaloupes et quinze caboteurs pour la pêche au chalut du gros poisson (employant650 personnes au printemps) et deux cents chaloupes pour la pêche à la sardine (employant jusqu'à mille personnes pendant la saison de pêche), ainsi que la présence de dix conserveries (employant neuf cents personnes pendant la saison de pêche), deux chantiers navals, une corderie et une fabrique de chiffons[49].
Alfred Bertrand écrit en 1888 que l'on compte dans le port d'Étel environ 150 barques de pêche, mais que « depuis que la sardine s'est éloignée des côtes de Bretagne, l'importance d'Étel a considérablement diminué. Les marins d'Étel, habitués à pêcher la sardine qui, jadis, était pour eux d'un rendement certain, ne se sont décidés qu'à la longue à modifier leurs engins et à courir la haute mer pour « chasser », comme ils disent, lethon, lehomard, ladaurade, lemulet, leturbot, labarbue, les grosses espèces en un mot. Aujourd'hui la production d'Étel en grosses pièces (…) concourt, pour une bonne part, à l'alimentation parisienne. Il n'est pas douteux (…) que cette production augmenterait dans des proportions considérables, si la rivière d'Étel était d'un abord plus facile pour les barques de pêche. (…) Or, si l'accès au port est difficile, par contre il offre un refuge d'une sécurité absolue ». Il écrit aussi que « l'établissement d'une voie ferrée reliant Étel à Lorient » faciliterait la prospérité du port[44]. Le l'équipage du dundeePeau-d'Âne est sauvé grâce à un système delance-amarres[45].
À partir de 1880 une série de crises, qui culminent entre 1902 et 1910, ébranlent l'activité sardinière car le poisson s'est éloigné de la côte bretonne et la concurrenceibérique se développe, ce qui entraîne des conflits sociaux et suscite l'essor de la pêche authon germon qui devient prépondérante dans la première moitié duXXe siècle[28].
« Pendant longtemps Étel est resté une section de la commune d'Erdeven. Lebras de mer formant son port a été la cause de sa prospérité, qui a amené, il y a quelques années, son érection en commune. Le port d'Étel, où une station decanot de sauvetage a été créée en 1867, est situé sur larive gauche de la rivière de ce nom, à unmille et demi environ de son embouchure dans l'Océan. Cette rivière, dont l'embouchure se fait au milieu desdunes de sables, a un cours très irrégulier : en amont du port elle forme de nombreusesanses qui reçoivent et jettent les eaux de la mer, amenées par le jeu des marées ; l'entrée est fermée par unebarre de sable qui émerge à basse mer et laisse, à l'est et à l'ouest, deux passes présentant souvent de grandes difficultés aux bateaux voulant pénétrer en rivière. Cette barre est mobile et se déplace suivant la direction des vents et des lames ; en hiver, elle est habituellement infranchissable. Lesémaphore, placé à l'embouchure de la rivière, signale aux navires l'état de la barre et indique si elle est praticable ou non. Une fois la barre franchie, le port présente un abri excellent ; il a 200 mètres de largeur ; le débarquement y est facilité par un mur de quai placé le long du chenal, et par unecale[50]. »
Le même auteur indique aussi que les habitants demandent que l'on fasse sauter une roche dénommée « Petit-Chaudronnier », située au milieu de la passe ouest de la barre ; cetécueil provoquait de nombreux accidents de mer : par exemple quatrechaloupes y chavirèrent pendant la seule année 1886 et l'équipage formé de cinq hommes de l'une d'elles, laSainte-Hélène, se noya[28].
Une décision ministérielle datant du approuva l'aménagement du port d'Étel, prévoyant notamment la construction d'unmôle de88,5 mètres de longueur en prolongement du môle déjà existant, et d'unecale ; en 1889 les travaux étaient en cours d'exécution. Étel possédait alors plusieurs usines pour la préparation deconserves desardines ; son port avait aussi alors un modeste trafic decabotage (quatre-vingts navires le fréquentèrent en 1885)[51].
En 1892 Stéphan, d'Erdeven, obtient après de nombreux débats le droit d'implanter et d'exploiter une concession ostréicole dans l'îlot du Nohic (qui dépend de la commune de Plouhinec) au cœur de la ria d'Étel ; il exploita cette concession jusqu'en 1935 et d'autres ostréiculteurs lui succédèrent au fil des ventes successives[52].
En 1906, la revue catholiqueLe Correspondant déplore qu'à Étel, de même que dans les ports voisins, on ne voit que très peu d'hommes à lamesse, mais que les femmes par contre y assistent nombreuses[54]. L'inventaire des biens d'église prévu le ne put être effectué, malgré la présence de quatre gendarmes, en raison de l'opposition des paroissiens[réf. nécessaire].
L'exploitation de la ligne de tramway de La Trinité-sur-Mer à Étel fut suspendue dès le en raison d'un arrêté de réquisition pris par le ministre de la Guerre : le matériel roulant est embarqué et une partie des installations démontées[28].
Étel : le quai et la criée vers 1920 (carte postale H. Laurent).Étel : le bassin du port et l'usine de conservesAmieux Frères au début duXXe siècle (carte postale).
Dundee thonier franchissant la barre d'Étel (photographie, vers 1925).
L'équipage des thoniers était formé de cinq hommes et unmousse avant la Deuxième Guerre mondiale (six hommes et un mousse après). La préparation de la campagne thonière commençait en mai avec l'armement des bateaux (les marins raboutaient etcarénaient lacoque des bateaux,tannaient lesvoiles, vérifiaient legréement, équipaient les tangons[Note 5] et préparaient les lignes. Au moment de partir, ils embarquaient les vivres (légumes, eau, vin, deux ou trois repas de viande fraîche et dulard conservé dans uncharnier ; les autres repas étaient constitués de poissons et de pommes de terre). La campagne de pêche commençait aux alentours du 20 juin et durait jusqu'en octobre, chaque bateau partant pour une trentaine de jours à chaque fois. Les thoniers quittaient la ria d'Étel par leurs propres moyens si les vents étaient favorables ; sinon unremorqueur les tiraient « jusqu'en dehors »[Note 6]. La zone de pêche se situait en début de saison entre leCap Finisterre et lesAçores, pendant l'été dans leGolfe de Gascogne et en septembre-octobre jusqu'au sud-ouest de l'Irlande. Une fois sur place, les lignes étaient mises en place sur les tangons et la vitesse du bateau était réglée pour la pratique de lapêche à la traîne. Les bancs de thons étaient repérés à l'œil nu et en observant le déplacement des oiseaux. La pêche se pratiquait le jour. À partir de la décennie 1930 desleurres (appâts artificiels), constitués decrins de cheval teintés, étaient placés sur leshameçons doubles au bout des lignes auxquelles ils étaient reliés par un fil d'acier, chaque ligne étant fixée à un tangon par une corde enchanvre ; chaque tangon pouvait ainsi supporter 5 ou 6 lignes ; dès qu'un thon était pris, la ligne correspondante était remontée à la main à bord du bateau et le poisson hâlé sur lepont par-dessus lalisse de bord[56].
Les voiliers disparaissent rapidement de la flottille : ils sont encore 76 en 1946 ; les quatre derniers font en 1957 leur ultime pêche augermon[46].
Étel : la marchande de galettes (vers 1920).Étel : le tramway vers 1925 (carte postale, musée des thoniers d'Étel).
La ligne de tramway allant de La Trinité-sur-Mer à Étel est reconstruite à partir d'octobre 1921, transformée en ligne de chemin de fer àvoie étroite dont l'exploitation commence en 1922 grâce à trois nouvelles locomotives achetées[28]. La ligne avait une longueur d'un peu plus de vingt kilomètres, mais resta constamment déficitaire en raison de la faiblesse du trafic. Elle ferma dès le en dépit du transfert en 1934 de l'exploitation auxChemins de fer du Morbihan, ce qui ne parvint pas à sauver la ligne, concurrencée à partir de 1933 par un transporteur routier d'Étel[57].
Latempête du 17 au : elle dura quatre jours et cinq nuits, frappant principalement la côte atlantique française ; 27thoniers disparurent, partis principalement des ports bretons dePort-Louis,Groix, Étel,Douarnenez etConcarneau, provoquant la mort de207 marins (dont 115 sont inscrits sur le monument des péris en mer d'Étel) et faisant127 veuves et197 orphelins. Dix bateaux d'Étel disparurent lors de cette tempête qui fut la plus forte et la plus meurtrière duXXe siècle en France[58]. La liste des marins disparus est publiée le dans le journalL'Ouest-Éclair[59].
René Le Diraison, qui étaitmousse à bord deLa Gueuse, un bateau commandé par son père, témoigne : « Le comportement du bateau était difficile car il prenait l'eau par l'avant du travers. Derrière nous, les hommes duBonhomme Louis, un thonier dePort-Louis, nous faisaient signe d'aller à leur secours. Hélas le vent était si fort qu'il ne permettait plus aucune manœuvre. Plus tard nous avons appris qu'il avait chaviré et avait perdu deux hommes dont le patron… Le soir du 19 septembre nous étions en fuite vent arrière surtourmentin. Leslames nous arrivaient par l'arrière et couvraient le bateau jusqu'à l'avant. Il fallut défoncer une partie despavois pour faciliter l'évacuation de l'eau. Après une heure de pompage le bateau fut enfin asséché. Le lendemain après-midi, profitant d'une accalmie, lagrand'voile fut réparée et nous fîmes route sur Étel »[60]
Le le guetteur dusémaphore deGâvres découvrit en regardant vers l'est un navire immergé dont seul le mât, auquel un homme était agrippé, émergeait : c'était le patron de l'Anse du Sach, unthonier d'Étel ; les cinq hommes de l'équipage furent victimes du naufrage[61].
Le canot de sauvetage à deux moteursVice-Amiral-Schwerer est inauguré à Étel le[62].
En 1933 une Commission de la Marine duSénat reconnaît qu'« une entrave absolue était apportée au développement normal des communes d'Étel, d'Erdeven, dePlouharnel et dePlouhinec, par les sujétions et les dangers résultant pour elles de la proximité du champ de tir deGâvres ; que le dommage ainsi causé pouvait être assimilé à une éviction et qu'il devait donc faire l'objet d'une juste et préalable indemnité »[63].
La pinasseAnne Louise sombra le en traversant la barre d'Étel ; quatre de ses neuf hommes d'équipage périrent noyés, les cinq survivants furent sauvés par des douaniers allemands. En cette circonstance, le journalL'Ouest-Éclair écrit que « le port d'Étel, toujours très actif (…) [a contribué] au ravitaillement du pays (…) par des apports massifs de thon »[64].
Plaque commémorant la reddition de l'armée allemande de lapoche de Lorient le.
L'EAM (École d'apprentissage maritime) d'Étel est créée le ; elle compte quarante-deux élèves en 1942. Elle est devenue en 1995 lelycée professionnel maritime et aquacole d'Étel[65].
Le ledundeeJouet des Flots est attaqué et coulé par un patrouilleur allemand[66].
Le monument aux morts d'Étel porte les noms de 22 personnes mortes pour la France pendant laDeuxième Guerre mondiale[28].
Une plaque commémorative apposée sur l'immeuble de la Caisse d'épargne rappelle la mémoire de cinq soldats de l'armée américaine tués entre le 4 et le (deux à Étel et trois àErdeven) lors des combats de lapoche de Lorient[67].
Les actes préliminaires à la reddition des troupes allemandes qui occupaient lapoche de Lorient furent signés le au « Bar Breton » d'été (la reddition eut lieu le)[68].
Lequartier maritime d'Étel (lettre EL) est créé en 1947 (antérieurement les bateaux étaient immatriculés dans le quartier maritime d'Auray)[46].
En novembre 1949 le thonier Jean-Gabriel, d'Étel, s'échoua sur des récifs àQuiberon ; l'accident fit trois morts[69].
Les premières années d'après-guerre sont les plus florissantes pour le port d'Étel, l'apogée se situant vers 1963-1964 : le nombre des marins-pêcheurs avoisine les 1 650 (dont 1 009 inscrits pour la pêche au large) et ceux-ci pratiquent désormais aussi la pêche aumerlu jusque dans lecanal Saint-Georges ; le port compte alors quatre-vingt-six bateaux de pêche (soixante-huit chalutiers, cinq sardiniers, sept thoniers) et compte alors cinq conserveries (qui complètent leur activité par la production de conserves de légumesprimeurs) ; mais une crise de mévente survient dès les années 1953 à 1955 ; un renouveau s'esquisse (en 1959 Étel compte vingt-sixmareyeurs) et au début de la décennie 1960 Étel est encore le4e port français[Note 7] pour la pêche fraîche avec plus de 20 000 tonnes de poisson débarquées chaque année), mais ne dure pas et lacriée ferme le (le poisson est désormais débarqué à Lorient ou à Concarneau), même si le port continue à être fréquenté par des bateaux qui viennent y faire leuravitaillement et leurs réparations (leslipway d'Étel est utilisé pour190 bateaux en 1964). Le déclin du port est lié à ses difficultés d'accès (en raison de labarre d'Étel et du fait qu'il s'agit d'un port à marées, les bateaux ne pouvant entrer ou sortir que lorsque la mer est haute en raison de l'ensablement) et à l'insuffisance de ses équipements (seulement250 mètres de quais véritablement utilisables) et surtout de son mareyage, handicapé par l'insuffisance de liaisons terrestres : aucuneroute nationale et aucunevoie ferrée ne desservent le port[46]. La dernière conserverie d'Étel (Le Bayon[70]), ouverte en 1921, ferme en 1997[71].
Les armateurs étaient nombreux (en 1965, vingt-cinq patrons étaient propriétaires de leur bateau et par ailleurs treize armateurs possédaient en tout quarante-cinq bateaux de pêche) ; l'armement étellois était un milieu très fermé et les capitaux étrangers au port étaient peu représentés. Les bateaux étaient construits localement, le principal chantier naval étant situé au Pont-Lorois dans la commune de Belz[46]. En 1966 le premier chalutier pêche-arrière français, à coque en bois, lePrélude, construit au Pont-Lorois, est mis en service à Étel, mais le déclin du port est malgré tout irréversible[72].
Laglacière d'Étel, construite en 1938 (jusque-là les barres de glace étaient acheminées depuis laglacière deLa Trinité-sur-Mer) et agrandie en 1947, produisait jusqu'à soixante-dix tonnes de glace par jour pour permettre la conservation desthons sur lesthoniers. Elle fut désaffectée en 1972 en raison du déclin de lagrande pêche et du développement de frigorifiques à bord des chalutiers modernes[73].
Le canot de sauvetage « patron Émile Daniel » suspendu aux bossoirs de la station de sauvetage en mer.
Afin de tester un nouveau type de canot de sauvetage,Alain Bombard, en compagnie de six volontaires, tente le de franchir à bord de son canot de survie de sa conception la barre d'Étel, grande lame à l'embouchure de la ria formée par la conjonction de la marée montante, le flot et les eaux qui s'écoulent de la rivière. Le canot se retourne alors, suivi peu après duVice Amiral Schwerer II, lebateau de sauvetage présent sur zone afin d'assurer la sécurité et qui se retourne également[74]. Le bilan est lourd : neuf morts dont quatre parmi les occupants du canot de survie et cinq parmi les marins sauveteurs de la station d'Étel ;Émile Daniel, patron du canot de sauvetage, en fait partie[75],[76]. Par la suite, un des canots de sauvetage de la station d'Étel a été baptiséPatron Émile Daniel en sa mémoire[77]. Ce canot a été en service de 1962 à 2003 ; une association œuvre à sa conservation au titre de la sauvegarde du patrimoine maritime[78].
En 2008, le musée des Thoniers et la ville d’Étel ont organisé une exposition commémorant le cinquantenaire de ce drame[79].
En janvier 1960, le chalutier en boisLa Souriante est à son tour victime de la barre d'Étel et un hélicoptère de secours s'abîme en mer (l'accident fait deux morts). Le, c'est au tour duPrélude, un chalutier à pêche arrière, de s'y échouer, mais il parvint à rentrer au port à la marée montante ; etc[80].
Des accidents continuent à se produire souvent au niveau de la barre d'Étel : par exemple un bateau de pêche promenade, qui sortait en mer en dépit de l'interdiction signifiée par l'aiguille du sémaphore, se retourne le ; les cinq personnes à bord purent être secourues[81].
Le projet de centrale nucléaire d'Erdeven et ses conséquences politiques locales
En 1974, sous la houlette d'Henri Rolland, alors maire de Belz etconseiller généralUDR du canton, les cinq maires du canton (communes de Belz, Étel, Erdeven, Ploemel et Locoal-Mendon) approuvent dans un premier temps leprojet de centrale nucléaire à Erdeven, le site faisant même figure de favori parmi les cinq sites de l'Ouest de la France envisagés[82].
Les opposants au projet, la plupart dans une logiqueNIMBY, mais associés au CRIN (Comité régional d'information nucléaire) d'Erdeven[83], réussirent à retourner la position de la majorité des élus locaux ; Michel Le Corvec[84], président du CRIN, est élu en 1977 maire d'Étel, battant nettement la droite favorable au projet nucléaire ; il peut être considéré comme ayant été le premier maire écologiste (avant même l'existence d'un parti écologiste) de Bretagne[55].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1851. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[91]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[92].
En 2022, la commune comptait 2 058 habitants[Note 17], en évolution de +5,97 % par rapport à 2016 (Morbihan : +3,82 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Le département gère lecollège de la rivière d'Étel[96] et la régionBretagne lelycée professionnel Émile-James, spécialisé dans les métiers du nautisme et de la carrosserie[97] et le lycée professionnel Maritime et Aquacole spécialisé dans les métiers de la mer (Matelot, Pêche, Conchyliculture, Electromécanicien marine et encadrants dans le commerce maritime).
Étel compte également un établissement privé : l'école Sainte-Anne[98].
L'église paroissiale de la Nativité de Notre-Dame, dite aussi église Notre-Dame-des-Flots, a été construite en 1841 et agrandie en 1888 ; les vitraux de 1889, l'actuel clocher date de 1967[31]. Lechœur est orné de la fresqueLa Vierge et la mer, du peintre morbihannaisXavier de Langlais évoquant les pêcheurs et les conserveries (1958)[103].
Le château de la Garenne, siège duCross Étel, construit vers 1860, ancienne propriété du marquis Auguste Massa de Malaspina (en fait un escroc fils d'un chapelier niçois, faux marquis et peut-être mêmeserial killer selon les recherches menées par l'historien Bernard Monfort)[104].
Le musée des thoniers d'Étel témoigne d'un port de pêche jadis prospère[105].
Il doit s'installer dans la Glacière d'Étel en 2022 après l'achèvement des travaux de restauration de celle-ci, ce qui lui permettra de quadrupler sa surface totale qui passera de 500 à 2 100 m2[106].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Belz comprend trois villes-centres (Belz,Erdeven et Étel).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Stéphane Brousse, "Batraciens et reptiles en Bretagne", Yoran Embaner, Fouesnant, 2014,(ISBN978-2-916579-63-4).
↑Blandine Le Cain,Où le trait de côte a-t-il le plus reculé en Bretagne ?,Le Télégramme,.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Joseph-Marie Le Mené,Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes : 2 tomes, Vannes, Vannes, 1891-1894, réédition Coop-Breiz, 1994
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André Daniel,« L'urbanisme contemporain à Étel, marqué par l'héritage des conserveries », dans Marie Rouzeau (dir.),Conserveries en Bretagne : L'or bleu du littoral,Coop Breizh,(ISBN978-2843463174,présentation en ligne)
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