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États-Unis

40° N, 105° O
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« USA » redirige ici. Pour les autres significations, voirUSA (homonymie).

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Pour les articles homonymes, voirÉtats unis (homonymie),EUA etAmérique (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecAmérique.

États-Unis d'Amérique

(en) United States of America

Drapeau
Drapeau des États-Unis
Blason
Grand sceau des États-Unis
Devise

enanglais : In God We Trust (« En Dieu nous croyons »), officielle, depuis1956[1]

enlatin : E pluribus unum (« De plusieurs, un »), traditionnelle, depuis 1776
Hymneenanglais : The Star-Spangled Banner (« La Bannière étoilée »)
Fête nationale4 juillet
· Événement commémoré
Description de l'image USA orthographic.svg.
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte desÉtats des États-Unis.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliquefédérale àrégime présidentiel
PrésidentDonald Trump
Vice-présidentJ. D. Vance
Président de la ChambreMike Johnson
ParlementCongrès
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Chambre des représentants
Langues officiellesAnglais (pouvoir exécutif seulement)[2] ; anglaisde facto
CapitaleWashington, D.C.

(38° 53′ N, 77° 02′ O)

Géographie
Plus grande villeNew York
Superficie totale9 833 517 km2
(classé3e)
Superficie en eau2,20 %
Fuseau horaireUTC-5 à-10
-4 (Porto Rico)
Histoire
Entités précédentes
IndépendanceDrapeau de la Grande-Bretagne. Royaume de Grande-Bretagne
Déclarée
 -Reconnue
(249 ans)
Nouvelle-France-
Nouvelle-Espagne-
Arrivée des premiers colons anglais1607
Treize Colonies-
Révolution américaine-
États confédérés d'Amérique etguerre de Sécession-
Assassinat d'Abraham Lincoln
Entrée en guerre contre l'Allemagne1917
Grande Dépression-
Attaque de Pearl Harbor
Assassinat de John F. Kennedy
Attentats du 11 septembre
Démographie
GentiléAméricain(s), Américaine(s), États-unien(s), États-unienne(s)[a]
Population totale(2024[3])340 110 988 hab.
(
classé3e)
Densité35 hab./km2
Économie
PIB nominal(2022)en augmentation 25 346,805 milliards de$
+ 10,21 % (1er/62)
PIB(PPA)(2022)en augmentation 25 346,805 milliards de$
+ 10,21 % (2e/62)
PIB nominalpar hab.(2022)en augmentation 76 027,043$
+ 9,81 % (4e/30)
PIB(PPA)par hab.(2022)en augmentation 76 027,043$
+ 9,81 % (5e/30)
Taux de chômage(2022)en diminution 3,5 % de la pop. active
- 34,02 %
Dette publique brute(2022)Nominale
en augmentation 31 829,155 milliards de$
+ 4,35 %
Relative
en diminution 125,575 % du PIB
- 5,31 % (117e/124)
MonnaieDollar américain (USD)
Développement
IDH(2022)en augmentation 0,927[4] (très élevé ;20e)
IDHI(2022)en augmentation 0,823[4] (27e)
Coefficient de Gini(2020)en diminution 39,7 %[5]
Indice d'inégalité de genre(2021)en augmentation 0,179[4] (44e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en augmentation 51,1[6] (43e)
Divers
Code ISO 3166-1USA, US
Domaine Internet.us
Indicatif téléphonique+1
Organisations internationalesDrapeau des Nations uniesONU :
Drapeau de l'OTANOTAN :
Drapeau de l'OMCOMC :
Drapeau de l'Organisation des États américainsOEA :
BAD :
CD :
G7 etG20

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LesÉtats-Unis (prononcé :[etazyni]), en forme longue lesÉtats-Unis d'Amérique[7],[b], également appelés de manière informelle lesUS, lesUSA ou moins exactement l'Amérique (enanglais :United States,United States of America,US,USA,America), ou familièrement lesStates, sont unÉtat transcontinental dont une large majorité du territoire se situe enAmérique du Nord. Les États-Unis ont la structurepolitique d'unerépublique et d'unÉtat fédéral àrégime présidentiel, composé decinquante États. Lacapitale fédérale,Washington, est située dans ledistrict de Columbia, une zone enclavée dans l'Union, mais hors des cinquante États. Les États-Unis adoptent l'anglais comme langue officielle le[8], l'anglais américain ayant servide facto de langue nationale depuis l'indépendance du pays[c]. La monnaie est ledollar américain.

48 des50 États sont adjacents et forment leMainland. Celui-ci est encadré par l'océan Atlantique à l'est, legolfe du Mexique au sud-est et l'océan Pacifique à l'ouest, et se trouve bordé au nord par leCanada et au sud-ouest par leMexique. Les deux États de l'Union non limitrophes sont l'Alaska, au nord-ouest du Canada, etHawaï, unarchipel au milieu de l'océan Pacifique nord. De plus, le pays comprendquatorze territoires insulaires disséminés dans lamer des Caraïbes et l'océan Pacifique. Lagéographie et leclimat du pays sont extrêmement diversifiés, allant des vastesplaines et grandeschaînes de montagnes auxdéserts etforêts, jusqu'aux régions auxclimats tropicaux oupolaires. Cette diversité de paysages abrite une grande variété defaune et deflore, faisant des États-Unis l'un des17pays mégadivers de la planète[9].

Avant d'être exploré et conquis par lesEuropéens, le territoire du pays est d'abord occupé par lesAmérindiens, quiont migré depuis l'Eurasie il y a environ 15 000 ans[10]. Lacolonisation européenne débute auXVIe siècle. Le, lacolonieanglaise deVirginie est fondée ; par la suite, douze autres colonies britanniques sont fondées le long de lacôte atlantique, tandis que d'autres puissances européennes explorent le reste du territoire américain. Unesérie de conflits entre lesTreize Colonies et laGrande-Bretagne mènent à laguerre d'indépendance en 1775.

Ladéclaration d'indépendance est proclamée le, dans laquelle les treize colonies se fédèrent pour former les États-Unis d'Amérique, la première nation décolonisée du monde[11],[12], reconnue par laGrande-Bretagne à la fin de laguerre en 1783. L'histoire contemporaine des États-Unis est marquée par la rivalité entreNew York etPhiladelphie, puis par laconquête de l'Ouest, lesguerres indiennes et laguerre de Sécession. La fin de l'esclavage des Afro-Américains en 1865 est suivie d'un siècle deségrégation raciale. Au début duXXe siècle, le pays devient une puissance industrielle qui a les moyens d'intervenir à l'extérieur de ses frontières. Il participe ainsi à laPremière Guerre mondiale puis subit laGrande Dépression au début desannées 1930. Vainqueurs de laSeconde Guerre mondiale aux côtés desAlliés, les États-Unis sont unepuissance nucléaire depuis 1945. Devenussuperpuissance mondiale, ils sont en rivalité avec le système communiste de l'URSS et de ses alliés pendant une quarantaine d’années : la « guerre froide ».

En 2024, les États-Unis ont une population de plus de340 millions d'habitants[3], les plaçant autroisième rang mondial après laChine et l'Inde[d]. Le pays s'étend sur9,8 millions de kilomètres carrés, ce qui en fait, selon les critères, letroisième ou quatrième pays du monde en superficie après laRussie, leCanada et laChine[e]. La population américaine augmente grâce à unsolde naturel et à unsolde migratoire positifs. Elle est marquée par une grande diversité ethnique en raison d'uneimmigration ancienne et diversifiée. L'économie nationale, de typecapitaliste, est la plus importante au monde, avec lePIB le plus élevé en 2025[13] ; elle est notamment alimentée par une productivité du travail élevée[14].

Les secteurs qui reflètent la puissance américaine sont l'agriculture, lesindustries de pointe et lesservices. L'économie américaine est aussi l'une des plus grandesmanufacturières du monde[15]. Le pays représente 39 % de ladépense militaire mondiale[16] ; il est aussi une force politique et culturelle majeure ainsi qu’un leader mondial dans larecherche scientifique et l'innovation technologique[17],[18],[19],[20],[21]. Les États-Unis sont membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), de laCoopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), de l'Organisation des États américains (OEA), de l'ANZUS, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), duG7, duG20, et membres permanents duConseil de sécurité des Nations unies.

Étymologie

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Amerigo Vespucci.

En 1507, dans la ville vosgienne deSaint-Dié, lecartographelorrainMartin Waldseemüller produit unplanisphère (ditplanisphère de Waldseemüller) représentant notamment la région méridionale de l'hémisphère ouest. Il y inscrivit alors le prénom féminisé « America », en l'honneur du navigateurflorentinAmerigo Vespucci.

Le nom du pays fut suggéré parThomas Paine et adopté pour la première fois par lesTreize Colonies de l'Empire britannique dans laDéclaration d'indépendance des États-Unis le.

La désignation en forme courte — d'usage dans la vie courante, l'enseignement et lacartographie[22] — de ce pays est « États-Unis » (en anglais United States, abrégé en « US ») et la forme longue — d'usage dans les documents officiels — est « États-Unis d'Amérique » (enanglais :United States of America, abrégé en « USA »). La forme longue « États-Unis d'Amérique » ne ressemble pas à la grande majorité des formes longues qui commence par « République de », « Royaume de », etc. Elle est en revanche proche de celle du pays voisin, lesÉtats-Unis mexicains. EnFrance et dans de nombreux autres pays, le pays est également désigné en forme courte, dans le langage courant[23], mais aussi parfois dans des discours officiels[24], par le terme informel d'« Amérique »[25]. En anglais, la forme courte « America » est largement utilisée, y compris dans les discours officiels[26].

Enfrançais, dans le langage courant, le pays est parfois également désigné par « les US », « les USA », « les States » ou « les États » (ce dernier est usité auCanada, principalement auQuébec).

Histoire

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Article détaillé :Histoire des États-Unis.

Période précolombienne (avant 1492)

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Article détaillé :Amérindiens aux États-Unis.
Cliff Palace, habitationsAnasazis (XIIIe siècle),parc national de Mesa Verde (Colorado).

Le débat sur l'origine et la date de l'arrivée desAmérindiens enAmérique du Nord n'est pas clos. Les découvertesarchéologiques indiquent que l'Est des États-Unis est habité depuis plus de 12 000 ans, alors que l'arrivée des premiers habitants du continent remonterait à plus de 30 000 ans. Depuis 1927, la théorie la plus communément admise est celle del'immigration de peuplesasiatiques il y a 12 000 ans par ledétroit de Béring (à l’époque de la fin duTardiglaciaire, le détroit pouvant être pris par les glaces). Toutefois, certaines découvertes archéologiques relevées au cours des dernières années donnent de nouvelles orientations quant au processus de colonisationpréhistorique de l'Amérique du Nord.

Certains scientifiques pensent que d'autres peuples auraient pu arriver sur les côtes nord, 17 000 ans avant notre ère[réf. nécessaire], lors de la déglaciation des régions du Nord. D'autres spécialistes croient que les premiers habitants auraient traversé l'océan Pacifique par bateau pour arriver d'abord enAmérique du Sud[27].

Avant l'arrivée des Européens, plusieurs civilisations se sont développées sur le territoire actuel des États-Unis : lesMound Builders ont aménagé les premierstertres vers[28]. La cité deCahokia, près deSaint-Louis comptait auXIIe siècle (de notre ère) quelque 15 000[29] à 30 000 habitants[30] et120tumulus[29].

Malgré les difficultés à établir des statistiques, la plupart des historiens s'accordent pour estimer la population — nécessairement autochtone — pour le territoire actuel des États-Unis, dans une fourchette comprise entre7 et 8 millions de personnes en 1492. AuXVIe siècle, les terres situées à l'est desmontagnes Rocheuses sont peuplées par des tribus amérindiennes :Cheyennes,Crows,Sioux,Hurons-Wendats,Iroquois,Cherokees etCreeks qui chassent dubison mais aussi pratiquent l'agriculture, lacueillette, l'élevage et lapêche. LesIroquois vivent dans la vallée duSaint-Laurent, dans le secteur des lacsÉrié etOntario, dans la vallée du fleuveHudson et dans la partie ouest desAppalaches. Ils comptent six grandes tribus.

Des tribus d'éleveurs et d'agriculteurs —Apaches,Comanches ouPueblos — habitent lesRocheuses[31].

Période coloniale (1492-1775)

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Articles détaillés :Colonisation européenne des Amériques etTreize Colonies.
Carte de l'Amérique du Nord en 1755.
Carte desTreize Colonies vers 1775.

Christophe Colomb découvre lecontinent américain en 1492 et explore l'actuellePorto Rico l'année suivante. AuXVIe siècle, les puissances européennes à la recherche dupassage du Nord-Ouest et de richesses, naviguent puis s'installent le long dulittoral atlantique. Ici se succèdent descolonies espagnoles, anglaises, françaises, néerlandaises et scandinaves plus ou moins permanentes. Les établissements les plus célèbres et les plus anciens sont ceux deSaint Augustine (Floride, 1565),Jamestown (1607) etPlymouth (fondée par lesPères pèlerinspuritains en 1620). Au sud-ouest, les Espagnols agrandissent laNouvelle-Espagne en menant des expéditions depuis leMexique. Au nord-ouest, lesRusses s'installent le long de la côtePacifique. Les Blancs entrent en contact avec les peuples autochtones et font du commerce avec eux. Mais lesAmérindiens résistent mal aux épidémies introduites par les Européens (variole,rougeole), à l'acculturation (alcool, armes à feu), aux massacres et aux guerres coloniales.

Au cours desXVIIe et XVIIIe siècles se forment progressivement lesTreize Colonies britanniques de la côte orientale, ancêtres des États-Unis (voir la carte jointe). La colonisation est assurée par descompagnies et un système dechartes. LesFrançais explorent la vallée duMississippi et fondent laLouisiane. L'Amérique du Nord devient rapidement un enjeu entre les puissances coloniales : l'Angleterre (devenue laGrande-Bretagne en 1707 à la suite de son unification avec l'Écosse) assure peu à peu sa suprématie en remportant lesguerres anglo-néerlandaises puis laguerre de Sept Ans (1763) contre la France, qui perd ses possessions de l'est du Mississippi (carte). Le peuplement se fait essentiellement par des migrants britanniques et par latraite négrière. Lesesclaves noirs sont employés dans lesplantations detabac du Sud mais aussi pour le développement des infrastructures. Vers 1775, les Treize Colonies sont prospères et comptent plus de deux millions d'habitants issus de l’immigration européenne.

Révolution, indépendance et nouvelles institutions (1775-1800)

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Articles détaillés :Histoire des États-Unis de 1776 à 1865,révolution américaine etguerre d'indépendance des États-Unis.
La Déclaration d'indépendance, parJohn Trumbull (tableau de 1819).

Dans le courant des années 1770, les colonsaméricains s'opposent de plus en plus à leur métropole :Londres leur refuse les terres indiennes situées à l'ouest des montagnesAppalaches. Les taxes et les impôts sont augmentés alors que les sujets américains ne sont pas représentés auParlement britannique. Le système de l'exclusif lèse les marchands de la côte est. De nouvelles troupes britanniques sont envoyées en Amérique et un climat révolutionnaire s'installe enNouvelle-Angleterre, àPhiladelphie et enVirginie. En 1770, les soldats britanniques tirent sur les manifestants (massacre de Boston). En, les colons détruisent une cargaison de thé (c’est leBoston Tea Party) : laguerre d'indépendance éclate l'année suivante.

Les insurgés envoient des représentants auCongrès continental àPhiladelphie qui approuvent laDéclaration d'indépendance des États-Unis le. Ce texte, essentiellement rédigé parThomas Jefferson, proclame les principes deliberté, d'égalité et de droit à la recherche du bonheur. La Déclaration d'indépendance américaine fonde aussi la première nationdécolonisée du monde, bien que dans un premier temps, la Grande-Bretagne refuse de la reconnaître. LaFrance fut le premier pays à reconnaître l'indépendance des États-Unis, en 1778[32] ; selon le représentant de l'IllinoisDonald Manzullo, il s'agirait duMaroc en 1777[source insuffisante][33]. Pendant la guerre entre la Grande-Bretagne et ses anciennes colonies, plusieurs milliers deloyalistes fuient le pays. L'armée américaine, commandée parGeorge Washington, finit par vaincre les Britanniques avec le renfort de la France (ainsi que de l'Espagne et desPays-Bas) ; letraité de Paris est signé en 1783, dans lequel laGrande-Bretagne reconnaît l'indépendance des États-Unis, mettant fin à la guerre.

LeSecond Congrès continental qui a ratifié lesArticles de la Confédération en 1781, rédige laConstitution américaine à laConvention de Philadelphie en 1787. Ce texte, auquel sont ajoutés dix amendements (Déclaration des droits) en 1789 (définitivement ratifiés en 1791), demeure aujourd'hui encore le fondement de la démocratie américaine.George Washington est choisi comme premierprésident des États-Unis en 1789. Les institutions s'installent définitivement dans la ville deWashington en 1800.

Le roi du Royaume-UniGeorgeIII perd le territoire lors de larévolution américaine.

LaDéclaration d'indépendance, laDéclaration des droits de l'État de Virginie, ainsi que laDéclaration des droits de 1789 influencèrent les rédacteurs de laDéclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 en France. AuxXIXe et XXe siècles, pendant les processus dedécolonisation, elles servirent de référence à des chefs indépendantistes, comme ce fut le cas pourHô Chi Minh auNord-Vietnam.

Conquête de l'Ouest, industrialisation et fin de l'esclavage (1800-1917)

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Articles détaillés :Conquête de l'Ouest,guerre de Sécession ethistoire des États-Unis de 1865 à 1918.
Processus d'entrée dans l'Union des différents États.
Illustration de labataille de Franklin (1864).

L'histoire américaine auXIXe siècle est marquée par quatre questions majeures : laconquête de l'Ouest, l'esclavage dans le Sud, l'industrialisation et l'immigration.

Le territoire américain s'agrandit progressivement vers l'ouest par des achats (Louisiane à laFrance en 1803,Alaska à laRussie en 1867) et des conflits. Poussés par la doctrine de la « Destinée manifeste » et par le « Mythe de la Frontière », les Américains font laguerre aux Amérindiens et s'étendent vers l'Ouest. Laguerre contre le Mexique (1846-1848) et letraité de Guadalupe Hidalgo entraînent l'annexion duTexas puis de laCalifornie. Letraité de l'Oregon (1846) définit le tracé de lafrontière entre le Canada et les États-Unis à l'ouest desmontagnes Rocheuses. Laruée vers l'or à partir du milieu duXIXe siècle accélère la colonisation blanche de l'Ouest. En 1859, ladécouverte des plus importants filons d'argent de l'histoire provoque l'afflux d'aventuriers dans leNevada, sur leComstock Lode.

Enfin, la construction dupremier chemin de fer transcontinental (1869) facilite l'intégration des nouveaux territoires. La conquête de l'Ouest s'achève avec lemassacre de Wounded Knee (1890), l'annexion d'Hawaï (1898) et l'entrée de l'Arizona dans l'Union (1912).

Le présidentAbraham Lincoln a ordonné la fin de l'esclavage.

Alors que la traite des Noirs est supprimée au niveau fédéral en1808 et que les États du Nord ont aboli l'esclavage entre1777[f] et 1804, lesplanteurs du Sud continuaient de défendre cette institution. Ont lieu entre 1801 et 1815 lesguerres barbaresques afin de protéger les navires américains des pirates barbaresques qui les capturent et mettent en esclavage les marins, ce sont les premières guerres extérieures des États-Unis. En 1860,Abraham Lincoln, candidat du parti antiesclavagiste, remportel'élection présidentielle : sept États esclavagistes font alors sécession et forment lesÉtats confédérés d'Amérique. Labataille de Fort Sumter () marque le début de laguerre de Sécession qui fit 970 000 victimes (3 % de la population américaine), dont 620 000 soldats[34]. La guerre se termina en1865, à l'avantage desÉtats du Nord,protectionnistes etégalitaires face àceux du Sud,libre-échangistes etesclavagistes. Après cette victoire, trois nouveaux amendements à la constitution sont votés pour abolir l'esclavage, libérer les quatre millions d'esclaves[35], leur donner la citoyenneté et ledroit de vote. Mais leslois Jim Crow introduisent laségrégation raciale dans le Sud, jusque dans les années 1950-1960. La guerre de Sécession a également pour conséquence de renforcer le pouvoir fédéral[36].

L'industrialisation débute à partir des années 1850. Elle entraîne des bouleversements démographiques, économiques et sociaux. Lesvilles américaines se multiplient et grandissent rapidement. L'immigration s'accélère et se diversifie. À la fin duXIXe et au début du XXe siècle, la deuxième révolution industrielle voit l'apparition de lasociété de consommation et de l'automobile. Les premiersgratte-ciel sont construits dans les centres-villes deChicago etNew York. Lapresse écrite pénètre dans de nombreux foyers grâce aux gros tirages permis par l'invention de la rotative.

Le pays remporte laguerre hispano-américaine en 1898 :Porto Rico et lesPhilippines passent sous contrôle deWashington, etCuba devient un protectorat des États-Unis.

Élévation du pays au rang d'hyperpuissance à travers les guerres (1917-1991)

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Articles détaillés :Histoire des États-Unis de 1918 à 1945,histoire des États-Unis de 1945 à 1964,histoire des États-Unis de 1964 à 1980 ethistoire des États-Unis depuis 1980.
Mère migrante, photographie deDorothea Lange (1936).

C'est véritablement laPremière Guerre mondiale qui consacre la puissance américaine ; auXXe siècle, les États-Unis deviennent la première puissance économique, culturelle, politique et militaire du monde. D'abordneutre au début de laPremière Guerre mondiale, le pays s'engage dans laTriple-Entente sous la présidence deWoodrow Wilson et entre en guerre le. Le pays dès lorsrenverse le rapport de force dans le conflit. LeCongrès des États-Unis refuse de ratifier letraité de Versailles (1919) et d'intégrer laSociété des Nations, fidèle au principe de l'isolationnisme. L'entre-deux-guerres est d'abord une période de prospérité matérielle et d'effervescence culturelle appelée les « Roaring Twenties ». Les femmes puis les Amérindiens obtiennent le droit de vote. C'est également le temps de laProhibition et de la mise en place de grands travaux publics par divers présidents (lebarrage Hoover et lepont du Golden Gate dans les années 1930 notamment).

LaGrande Dépression de 1929 qui suit lekrach de Wall Street a en effet, provoqué une montée duchômage. LeDust Bowl affecte le sud du pays et accroît la misère des paysans.Franklin Delano Roosevelt est élu en 1932 et propose unNew Deal (« Nouvelle Donne ») pour combattre la crise, en posant les bases de l'État-providence, au contraire de ses prédécesseursCalvin Coolidge etHerbert Hoover qui menaient une politique delaissez-faire. Le chômage ne se résorbe totalement que pendant laSeconde Guerre mondiale. L'attaque japonaise contre Pearl Harbor le provoque l'entrée en guerre des États-Unis dans le camp desAlliés contre l'Axe, mettant finde facto auxlois des années 1930 sur la neutralité. L'armée américaine joue un grand rôle dans la libération de l'Europe occidentale et durant laguerre du Pacifique. En5, le présidentHarry S. Truman décide d'envoyer deuxbombes atomiques sur l'empire du Japon pour le faire capituler. Les États-Unis deviennent unesuperpuissance aux côtés de l'URSS. Lacharte des Nations unies signée en àSan Francisco, pose les bases de l'ONU, dont l'Assemblée générale siège àNew York.

Les premiers humains sur laLune :Buzz Aldrin est photographié parNeil Armstrong en 1969.

Dans les années qui suivent le conflit, les États-Unis se posent en meneurs du camp capitaliste face à l'Union soviétique : laguerre froide oppose alors deux modèles politiques et économiques. Afin d'endiguer lecommunisme, les Américains interviennent en Europe par le biais duplan Marshall — finançant la reconstruction après la guerre, mais aussi par leur présence militaire dans la capitale allemande lors dublocus de Berlin — et la création de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord et en Asie (guerre de Corée etdu Viêtnam). Dans le même esprit, en 1949, Truman affirme sa volonté d'aider lespays sous-développés à accroître leurniveau de vie par l'industrialisation, grâce à l'apport deconnaissance technique des États-Unis[37]. Depuis 1948 en outre, les États-Unis protègent diplomatiquement et fournissent en armes l'État d'Israël qu'ils ont soutenu à sa création comme un refuge pour lesJuifs après legénocide qu'ils ont subi. Les États-Unis se lancent également dans la course à l'armement et à l'espace (création de laNASA en 1958,premiers pas sur la lune en 1969). En 1962, lacrise des missiles de Cuba manque d'être l'élément déclencheur d'uneTroisième Guerre mondiale et entraîne unembargo total des États-Unis surCuba décidé parJohn Fitzgerald Kennedy, toujours en vigueur, même si assoupli depuis.

L'histoire intérieure du pays est marquée par lemouvement afro-américain des droits civiques dans les années 1950 et 1960, mené par des Afro-Américains tels queMartin Luther King etMalcolm X et lescandale du Watergate touchant le présidentRichard Nixon en 1974[38], qui le contraint à la démission. La nouvelle politique deRonald Reagan (dite desReaganomics), élu en 1980, est un succès autant dans le pays qu'à l'étranger, où il favorise les relations, notamment avec l'URSS, et diminue les armements. Les États-Unis sont généralement perçus comme les vainqueurs de laguerre froide après l'effondrement dubloc communiste.

Époque contemporaine

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En 2001, les États-Unis sont, pour la première fois depuis laSeconde Guerre mondiale[g], attaqués sur leur territoire, hormis si l'on considère l'attentat du World Trade Center de 1993 et lesattentats des ambassades américaines en Afrique du 7 août 1998 comme des attaques.

Depuis la fin de laguerre froide et le démantèlement de l'Union soviétique entre 1989 et 1991, les États-Unis sont la seulehyperpuissance dans le monde. Le pays s'engage dans le réchauffement des relations diplomatiques auProche-Orient, et participe à laguerre du Golfe. Laprésidence de Bill Clinton sera marquée par lesguerres de Yougoslavie, par l'affaireMonica Lewinsky, l'explosion de labulle Internet et une croissance économique continue.

George W. Bush arrive au pouvoir en 2001 aprèsl'une des élections les plus controversées de l'histoire du pays, mais c'est une décision de laCour suprême des États-Unis qui lui permettra de l'emporter surAl Gore[39]. Le de la même année, les États-Unis sontvictimes d'une vague d'attentatsterroristes islamistes qui font près de trois mille morts. En réponse, le gouvernement fédéral lance une « guerre contre le terrorisme »en Afghanistan puisen Irak. En 2005, le sud du pays est frappé parKatrina, l'un desouragans les plus ravageurs de l'histoire. Dès 2007, le pays est touché par unecrise économique etfinancière, provoquée par lacrise des subprimes et qui deviendra mondiale. De grandes compagnies commeLehman Brothers ouGeneral Motors sont en faillite.

En 2008,Barack Obama est élu à la présidence et devient le premierAfro-Américain chef de l'État américain[40]. Sa politique tranche avec son prédécesseur, notamment sur le plan intérieur, où il réussit à faire adopter uneréforme du système de santé, unplan de relance de l'économie et lemariage homosexuel après unedécision de la Cour suprême. En 2010, legolfe du Mexique et les plages duSud des États-Unis sont touchés parla pire marée noire que le pays ait connue à la suite de l'explosion d'une plate-forme pétrolière deBP. Les États-Unis se réengagent militairement auMoyen-Orient dès 2014 avec uneguerre contre l'État islamique enIrak et enSyrie ; deux ans plus tard,Donald Trump est élu président. Sur le plan extérieur, sa présidence sera notamment marquée par leretrait des troupes américaines d'Afghanistan.Joe Biden lui succède en[41].

Le 21 janvier 2025, les Républicains envoient auCongrès des États-Unis une initiative visant à mettre fin à la coopération avec lesNations unies (ONU)[42].

Politique et administration

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Article détaillé :Politique aux États-Unis.

Organisation des pouvoirs

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Les États-Unis sont unerépubliquefédéraleprésidentiellebicamériste. La forme du gouvernement est celle de ladémocratie représentative : le droit de vote est accordé aux citoyens américains de plus de18 ans ; il n'est pas obligatoire.

Les citoyens américains sont gouvernés à trois échelons : le niveau fédéral depuis la capitaleWashington, D.C., le niveau desÉtats fédérés et leniveau des autorités locales (comtés,municipalités). La monnaie, la politique étrangère, l'armée et le commerce extérieur relèvent de l'État fédéral. Le pays est constitué de cinquante États fédérés qui disposent d'une pleinesouveraineté dans de nombreux domaines : justice, éducation, transport, etc. Chacun des50 États a son drapeau, son gouverneur, son congrès et son gouvernement. La législation diffère d'une circonscription à l'autre. L'ensemble des états utilise lacommon law à l'exception de la Louisiane qui a conservé le principe ducode napoléonien.

Alors qu'il n'y avait initialement aucune langue officielle aux États-Unis, l'anglais ayant étéde facto la langue nationale depuis l'indépendance, un décret présidentiel officialise l'anglais comme langue officielle du gouvernement fédéral et des agences administratives depuis le1er mars 2025[43].

LaConstitution américaine est la plus ancienne constitution moderne encore en vigueur (1787). Complétée par laDéclaration des Droits et de nombreuxamendements, elle garantit des droits individuels aux citoyens américains. Pour être adopté, un amendement doit recueillir l'approbation des trois quarts des États fédérés après validation par unesuper majorité au Congrès.

Les trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont séparés :

  • Lepouvoir exécutif est assuré par leprésident et levice-président. Ils sont élus ensemble pour quatre ans, au suffrage universel indirect. Chaque État est représenté par son collège degrands électeurs dont le nombre est approximativement proportionnel au nombre d'habitants de l'État en question. Depuis 1951, le président ne peut exercer que deux mandats. Le président est lecommandant en chef, mais ne peut déclarer la guerre. Il réside à laMaison-Blanche et possède undroit de veto sur les projets de loi. Il nomme les membres de soncabinet et dirige l'Administration.
  • Lepouvoir législatif revient à unCongrès composé de deux chambres, leSénat et laChambre des représentants, qui siègent auCapitole. La chambre des représentants compte435 membres, élus dans le cadre de districts (congressional district) pour un mandat de deux ans. Le nombre de représentants dépend du poids démographique des États : les moins peuplés envoient un représentant au Congrès, alors que la Californie y dispose de53 sièges. Chaque État élit deux sénateurs pour six ans, quelle que soit sa population. LeSénat est renouvelé par tiers tous les deux ans.
  • Lesystème judiciaire fédéral est composé de 90cours de district, de 13cours d'appel et de laCour suprême, cette dernière a un fonctionnement discrétionnaire. Les juges, choisis par le président avec l'accord du Sénat, sont nommés à vie. Les juridictions ont compétence sur lesinfractions fédérales. Le système judiciaire est composé d'autres tribunaux pour des questions administratives (dits Article I) et pour les territoires (dits Article IV)[44].

Conférence des maires des États-Unis

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La Conférence des maires des États-Unis est une organisation officielle et non-partisane qui réunit toutes les villes américaines de 30 000 habitants ou plus. Aujourd'hui, elles sont au nombre de 1 408 villes. Ces villes sont représentées au sein de la Conférence par leur élu, le maire[45].

Gouvernement (administration centrale)

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Finances publiques

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Infographie : le budget fédéral des États-Unis en 2022
Articles détaillés :Budget fédéral des États-Unis etDette publique des États-Unis.

Lebudget fédéral des États-Unis estdéficitaire. Ladette des administrations publiques du pays s'élève à 161 % du PIB en 2020[46].

On distingue deux types de dépenses :

  • les dépenses obligatoires ou automatiques (retraites,protection sociale dontMedicare etMedicaid, programmes d’aide de l’État comme les coupons alimentaires ou encore lePaycheck Protection Program) dépendent de lois existantes et sont reconduites chaque année de manière automatique. Elles sont en augmentation structurelle pour desraisons démographiques et de coûts des traitements médicaux.
  • les dépenses discrétionnaires (discretionary spending), représentant moins de 40 % du budget dont les niveaux sont fixés chaque année par les lois de budget (« appropriations ») votées par les parlementaires duCongrès. Elles concernent donc lebudget de la Défense (la moitié de ces dépenses), la diplomatie, l’aide extérieure, l’éducation, la justice, la santé, les transports, la recherche, etc.

Aux États-Unis, l’impôt est progressif et est prélevé aux niveaux fédéral, étatique et local. Les impôts sont prélevés sur le revenu, la masse salariale, la propriété, les ventes, les importations, les successions et les donations.

En 2020, les recettes fiscales des États-Unis s’élevaient à 25,54 % du PIB[47], soit le6e pays de l’OCDE où le taux d’imposition est le plus faible.

En 2020, les cotisations pour lasécurité sociale représentaient 6,34 % du PIB[48], un chiffre relativement bas, mais plus élevé qu’auCanada, enIrlande ou encore enIslande.

Découpage territorial : États et territoires

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Articles détaillés :États des États-Unis,États des États-Unis par ordre d'entrée dans l'Union,États des États-Unis par population,États des États-Unis par superficie etTerritoires des États-Unis.

Les États-Unis sont composés de cinquanteÉtats et un district fédéral, ledistrict de Columbia. Les quarante-huit États attenants — tous les États sauf l'Alaska etHawaï — sont appelésÉtats-Unis contigus (abrégé enCONUS (CONtiguous United States)) ou « lower 48 » (« les48 plus bas ») et occupent la majeure partie du centre de l'Amérique du Nord. L'Alaska est séparé des États-Unis contigus par leCanada ; ensemble, ils forment les États-Unis continentaux. Hawaï, le cinquantième État, est situé dansle Pacifique.

En plus desterritoires (Porto Rico,Guam,îles Mariannes du Nord,îles Vierges des États-Unis,Samoa américaines), les États-Unis comprennent aussi plusieurs autres espaces peu propices, voire interdits à l'habitat. L'atoll Palmyra est un territoire non incorporé, mais il est inhabité. Lesîles mineures éloignées des États-Unis sont des îles inhabitées et desatolls du Pacifique et de la mer des Caraïbes. De plus, l'US Navy a établi une importantebase navale dans la baie de Guantánamo àCuba depuis 1898 et sur l'atollDiego Garcia dans l'océan Indien depuis 1971.

Tendances politiques, partis politiques et élections

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La vie politique est dominée par deux partis : leParti républicain et leParti démocrate. Le Parti républicain, fondé en 1854, est actuellement considéré commeconservateur ou de droite, son symbole est l'éléphant et sa couleur le rouge depuis les années 2000[49]. Le Parti démocrate, fondé en 1828, est qualifié delibéral (dans le sens américain du terme) : il est classé au centre-gauche et sa couleur est le bleu. Des partis de moindre importance existent, parmi lesquels leParti libertarien, leParti vert des États-Unis, leParti de la réforme et leParti de la Constitution. Les États duNord-Est, desGrands Lacs et de lacôte ouest sont réputés plus progressistes que ceux duSud et desMontagnes Rocheuses.

Politique étrangère et diplomatie

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Politique étrangère

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Article détaillé :Politique étrangère des États-Unis.
Les États-Unis sont un membre permanent auConseil de sécurité des Nations unies.

Les États-Unis exercent une influence économique et politique sur le monde entier. Ils sont un membre permanent duConseil de sécurité des Nations unies et la ville deNew York accueille lesiège des Nations unies. Quasiment tous les pays ont une ambassade à Washington, D.C. et plusieursconsuls à travers le pays. De même, presque tous les pays accueillent une mission diplomatique américaine. En revanche, l'Iran, laCorée du Nord, leBhoutan, leSoudan, etTaïwan n'ont pas de relations diplomatiques formelles avec les États-Unis.

Les États-Unis bénéficient d'unerelation spéciale avec leRoyaume-Uni et des liens étroits avec l'Australie, laNouvelle-Zélande (dans le cadre de l'ANZUS), laCorée du Sud, leJapon,Israël, et les membres de l'OTAN. Ils travaillent également en étroite collaboration avec leurs voisins par l'intermédiaire de l'organisation des États américains et d'accords de libre-échange, telles que la coopération trilatéraleaccord de libre-échange nord-américain avec leCanada et leMexique. En 2005, les États-Unis ont dépensé27 milliards de dollars enaide publique au développement, la plupart à travers le monde. Toutefois, comme part durevenu national brut (RNB), la contribution américaine représente 0,22 % et au vingtième rang de vingt-deux pays donateurs. Les sources non gouvernementales telles que des fondations privées, des sociétés, et de l'éducation et les institutions religieuses donnent pour un total de96 milliards de dollars. Le total combiné est de123 milliards de dollars, soit le plus important dans le monde et le septième en pourcentage du RNB[50].

Défense et forces armées

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Article détaillé :Forces armées des États-Unis.
LeF-22, seul avion de combat furtifde cinquième génération opérationnel au monde.
LePentagone, siège dudépartement de la Défense des États-Unis.

Le président détient le titre decommandant en chef de la nation et peut à ce titre selon son seul avis utiliser labombe atomique. Il dirige les forces armées et nomme ses dirigeants, lesecrétaire à la Défense et ceux duComité des chefs d'état-major interarmées. Ledépartement de la Défense des États-Unis administre les forces armées, y compris l'armée, lamarine, leMarine Corps, et laforce aérienne. Lagarde côtière est dirigée par ledépartement de la Sécurité intérieure en temps de paix et par ledépartement de la Marine en temps de guerre. En 2005, les forces armées avaient 1,38 million de personnels en service actif[51], en plus de plusieurs centaines de milliers dans la réserve et laGarde nationale, pour un total de 2,3 millions de soldats. Le ministère de la Défense emploie également environ 700 000 civils, sans compter ceux des services sous-traitants. Le service militaire est volontaire, bien que la conscription puisse se produire en temps de guerre par le biais du système de service sélectif. Les forces américaines peuvent être déployées rapidement par l'armée de l'air grâce à sa grande flotte d'avions de transport et de ravitaillement aériens, l'United States Navy composée de onze porte-avions, et lesMarine Expeditionary Unit en mer sur tous les océans du globe. Hors des États-Unis, les forces armées sont déployées sur 770 bases et installations, sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique[52].

Le total des dépenses militaires des États-Unis en 2013, plus de640 milliards de dollars, comptait pour 36 % des dépenses militaires officielles mondiales et était égal à la somme des neuf autres budgets militaires les plus importants combinés. Les dépenses par habitant en 2006 étaient de 1 756 $, soit environ dix fois plus que la moyenne mondiale[53]. À 4,06 % du PIB, les dépenses militaires des États-Unis sont cependant classées27e sur 172 nations[54]. Le coût estimé de laguerre d'Irak pour les États-Unis jusqu'en 2016 est de 2 267 milliards de dollars[55]. En date du, engagés dans deux opérations militaires majeures, les États-Unis ont subi pendant laguerre d'Irak des pertes de 4 500 militaires tués et plus de 30 000 blessés et615 tués durant la guerre d'Afghanistan depuis 2001.

Relations avec le Royaume-Uni depuis la révolution américaine

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Article détaillé :Relation spéciale.
La reineÉlisabethII rencontre le président des États-UnisBarack Obama et sa femmeMichelle (2009).

Quand leRoyaume-Uni reconnaît l'indépendance des États-Unis en 1783, des relations diplomatiques officielles sont rapidement mises en place dès 1785. De cette période jusqu'à aujourd'hui, les États-Unis n'ont pas d'allié plus proche que le Royaume-Uni et la politique étrangère britannique met l'accent sur une coordination étroite avec les États-Unis. Reflétée par la langue commune, les idéaux et les pratiques démocratiques des deux nations, une coopération bilatérale est établie entre les deux États. Les États-Unis et le Royaume-Uni se consultent continuellement sur la politique étrangère et les problèmes mondiaux. Enfin les deux États partagent les principaux objectifs de politique étrangère et de sécurité[56].

Politique systémique d'influence

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Le gouvernement fédéral exerce une politique systématique d'influence, en s'appuyant sur laCommon law, lesoft power et lanormalisation internationale. Le gouvernement américain cherche à influencer les organisations multilatérales mondiales (OCDE,ONU,OIT), lesinstitutions européennes et en particulier laCommission européenne, les enceintes privées (Chambre de commerce internationale,Business Action for Sustainable Development,International Accounting Standards Board), et les organisations de protection de l'environnement. L'influence s'exerce aussi dans les pratiques commerciales et les doctrines de l'aide au développement. Elle s'exerce enfin dans la sphère socioculturelle, en utilisant la technique dusocial learning, par l'enseignement, lalangue anglaise et le cinéma[57].

Politiques environnementales

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Article détaillé :Politique environnementale des États-Unis.

Protection de l'environnement et de la biodiversité

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Le premierparc national, instauré aux États-Unis, est leparc national de Yellowstone (en1872). En 2020, le pays compte63 parcs nationaux[58] ; leNational Park Service gère419 parcs et réserves et emploie plus de 20 000 salariés[59] aux États-Unis ainsi que 315 000 bénévoles[60]. Ils couvrent une superficie totale de34,4 millions d’hectares (344 000 km2) soit environ 28 % du territoire américain[60].

Politiques fédérales

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Siège de l'Agence de Protection de l'Environnement àWashington DC.

La protection de l'environnement aux États-Unis repose sur la réglementation par l’État (généralement désignée sous le nom decommand and control) : elle est le fondement de la plupart des grandes lois de protection de l’environnement votées durant l’âge d’or législatif de l’environnementalisme américain dans les années 1960 et 1970[61]. Elle se combine avec le rôle de l’EPA (Environmental Protection Agency), créée en 1970 pour permettre à l’État fédéral américain d'appliquer la politique de lutte contre la pollution[61].

Plusieurs lois environnementales sont votées dès les années 1960-1970 :Clean Air Act (loi sur la qualité de l’air),Wilderness Act (loi sur les aires protégées),National Environmental Policy Act (NEPA : stratégie nationale de préservation de l’environnement),Clean Water Act (loi sur l’eau, révision de la loi de 1972),Federal Insecticide, Fungicide and Rodenticide Act, etc. En 1973, la loi sur les espèces en danger (Endangered Species Act ou ESA) a été adoptée afin de protéger les animaux menacés d'extinction, mais aussi lesécosystèmes fragilisés par les activités humaines. Deux agences fédérales sont chargées de la faire respecter : leUnited States Fish and Wildlife Service et lesNOAA Fisheries pour les espèces aquatiques.

L'« Inflation Reduction Act », promulgué en 2022 parJoe Biden, prévoit 369 milliards $ de crédits sur dix ans pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, avec l'objectif de les réduire de 50 à 52 % d'ici 2030 par rapport à 2005[62]. Cette loi est présentée par le périodiqueLe Grand Continent comme« l’action la plus importante jamais entreprise aux États-Unis en matière de lutte contre le changement climatique. »[62] La précédente loi comparable, l’American Recovery and Reinvestment Act de 2009, prévoyait80 milliards de dollars d'investissements dans les technologies vertes et les énergies renouvelables[62]. L'objectif global est de favoriser latransition énergétique aux États-Unis et de mettre en œuvre une réelle politique industrielle verte[62].

Engagements internationaux pour le climat

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Un homme aux cheveux gris signant un papier avec une petite fille sur ses genoux.
Signature de l'Accord de Paris sur le climat parJohn Kerry dans la salle de l'Assemblée générale des Nations unies pour les États-Unis

L'administration Clinton a signé leprotocole de Kyoto en, mais celui-ci n'a pas été accepté par leCongrès. Les États-Unis sont le seul pays des Huit à n'avoir toujours pas ratifié ce protocole, même si la Californie s'est engagée à atteindre ses objectifs. Lataxe carbone a également été envisagée à la fin des années 1990, sur la base des travaux de l’économisteWilliam Nordhaus[61]. Elle a été brièvement mise en avant par l’administration Clinton à ses débuts[61]. Aujourd'hui, le principe de la taxe carbone a des soutiens dans le monde universitaire et parmi les experts en politique publique[61]. Les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis sont en rapport avec les distances qui séparent les grandes villes, l'étalement urbain des métropoles, la relative faiblesse de l'utilisation des transports en commun et les aléas climatiques : lorsque l'hiver est moins froid dans le Nord du pays, les émissions de dioxyde de carbone diminuent[63]. Elles dépendent également du prix du pétrole : lorsque ceux-ci augmentent, les centrales thermiques se tournent vers le gaz dont la combustion émet moins de CO2[63]. D'après l'EPA, les émissions deGES ont baissé de 1,1 % en 2006 aux États-Unis[64], leTexas étant dans le peloton de tête des États polluants.

Dès son investiture en, le présidentJoe Biden réintègre les États-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat. Joe Biden décide aussi que soient examinées toutes les mesures prises par l’administration précédente en matière environnementale pour définir dans quelle mesure celles-ci contribuent à laprotection de l'environnement[65]. Durant le premier trimestre de la présidence Biden, 17 nouvelles mesures de protection de l’environnement ont été ajoutées et 22 des mesures régressives introduites par la Donald Trump ont été abrogées[65]. En avril, Joe Biden organise un « Sommet des dirigeants sur le climat » au cours duquel il annonce un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre américaines de 50 à 52 % d'ici à 2030, par rapport à 2005 ; l'engagement pris dans l'Accord de Paris en 2015 était une réduction de 26 à 28 % en 2025[66]. L'administration Biden a pour ambition d’atteindre laneutralité carbone d'ici à 2050 et d'investir massivement dans lesénergies renouvelables[65].

Politique environnementale locale

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Toit vert de l'hôtel de ville deChicago.

Une grande partie de la politique environnementale aux États-Unis se joue à l'échelon local. Fondé en 2007, leMayors Climate Protection Center (en) est une institution de l'U.S. Conference of Mayors à laquelle participent de nombreuses municipalités américaines. Il a pour but d'encourager ledéveloppement durable dans les villes du pays. L'U.S. Mayors Climate Protection Agreement (« accord des maires des États-Unis sur la protection du climat »), lancé à l'initiative du maire deSeattle, est un accord qui vise à atteindre ou à dépasser les objectifs de réduction degaz à effet de serre fixé par leprotocole de Kyoto. Ils étaient136 signataires en[67] et 294 en 2006, représentant49,2 millions d'habitants et quarante-quatreÉtats (sur cinquante)[68]. En 2009, plus de850 maires américains[69] avaient signé l'accord. LaClean Energy States Alliance (CESA) est une organisation nationale à but non lucratif dont l'objectif est de développer la production d'énergie décarbonée aux États-Unis[70].

Opinion publique américaine

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Vidéo : manifestation pour le climat et contre la politique environnementale de Donald Trump, New York,

D'après James Stimson[71], les Américains sont majoritairement favorables à la mise en œuvre de politiques ambitieuses de protection de l’environnement, même si ces politiques ont un effet négatif sur la croissance économique[61]. LeYale Program on Climate Change Communication publie régulièrement des sondages et des enquêtes d'opinon qui vont aussi dans ce sens[61]. LaGreen Attitude progresse parmi le peuple américain qui entraine les entreprises et les gouvernements locaux à prendre des initiatives en faveur du développement durable[72]. L'engagement citoyen en faveur de l'environnement et pour la lutte contre le changement climatique a pu prendre à plusieurs reprises, la forme de manifestations et de grèves : en 2014 plus de 300 000 personnes ont défilé à New York. En 2017, les manifestants étaient plus d'un million dans tout le pays, 200 000 à Washington DC, contre la politique environnementale de Donald Trump. Le, plusieurs milliers de jeunes américains ont participé auxgrèves scolaires pour le climat.

Géographie, géologie, écologie

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Articles détaillés :Géographie des États-Unis,Géologie des États-Unis,Climat des États-Unis etFaune des États-Unis.
  • Reliefs.
    Reliefs.
  • Cartographie.
    Cartographie.
  • Précipitations moyennes annuelles.
    Précipitations moyennes annuelles.
  • Vents.
    Vents.
  • Principales agglomérations.
    Principales agglomérations.
  • Densités de population.
    Densités de population.

Caractéristiques générales

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Lemont McKinley, point culminant des États-Unis (Alaska).
Lavallée de la Mort comporte le point le plus bas des États-Unis (Californie).

Les États-Unis se classent au quatrième rang mondial en superficie (9 631 417 km2) derrière laRussie, leCanada et laChine[73]. Avec 7 % des terres émergées de la planète, la taille du territoire américain est comparable à celle ducontinent européen. Les États de l'Alaska et duTexas sont ainsi plus grands que tout autre pays européen (hors Russie). Situés enAmérique du Nord, les 48États d'un seul tenant (appelés parfois « Mainland » ou « États-Unis continentaux »), dont la forme évoque unpentagone s'étirent sur quatrefuseaux horaires. Une distance de 4 280 km sépare la côteatlantique à l'est et la côtepacifique à l'ouest[74]. À ces deux côtes, il faut ajouter celle qui borde le golfe du Mexique dans le Sud-Est du pays, entre la frontière mexicaine et l'extrême sud de laFloride. Il faut parcourir 2 500 km pour relier le Canada au Mexique. Les États-Unis possèdent 12 034 km de frontières terrestres[75], 8 893 km avec leCanada (dont 2 477 km avec l'Alaska), 3 141 km avec leMexique et 28 km avecCuba (base navale de la baie de Guantánamo). La longueur totale des côtes américaines est de 19 924 km.

L'ensemble des fleuves duMissouri et duMississippi parcourt plus de 6 000 km dans leMainland, l'équivalent du cours de l'Amazone enAmérique du Sud. Les deux derniers États fédérés sontHawaï, unarchipelvolcanique de l'océan Pacifique Nord, et l'Alaska, au nord-ouest du Canada. Dans l'Est desCaraïbes, l'île dePorto Rico est un territoire non incorporé.

Le point culminant du pays, lemont McKinley (6 190 mètres), se trouve en Alaska. Hors Alaska, le principal sommet est lemont Whitney enCalifornie (4 421 mètres). L'altitude la plus basse est celle deBadwater dans leparc national de la vallée de la Mort en Californie (−86 mètres).

Principaux sommets des États-Unis[h]
SommetÉtatChaîne
ou massif
Altitude
en mètres
McKinley (mont)AlaskaChaîne d'Alaska6 190
Saint-Élie (mont)AlaskaChaîne Saint-Élie5 489
Whitney (mont)CalifornieSierra Nevada4 421
Elbert (mont)ColoradoMontagnes Rocheuses4 401
Rainier (mont)WashingtonChaîne des Cascades4 392

Grands ensembles naturels

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Articles détaillés :Liste des parcs nationaux des États-Unis etMonument national (États-Unis).
Climat océanique (Parc national d'Olympic,État de Washington).
Climat aride (désert dans leMonument Valley,Utah).
Climat tropical (plage àHawaï).
Climat polaire (taïga enAlaska).
Climat continental (Chutes du Niagara en hiver,État de New York).
Climat montagnard (Mont Rainier, État de Washington).
Parc national des Everglades (Floride), déclaréPatrimoine mondial par l'UNESCO en 1979.

L'immensité du territoire, la grande variété des reliefs et des climats produisent des paysages très divers selon les régions. Les grands ensembles naturels du pays suivent grossièrement une organisation méridienne : à l'est, une plaine de plus en plus large en allant vers laFloride, borde l'océan Atlantique. À l'est-nord-est du pays, laNouvelle-Angleterre est soumise auxmasses d'air polaires en hiver. LeSud subit les influences tropicales. Vers l'intérieur se succèdent les collines dupiémont puis les montagnesAppalaches, qui culminent à 2 037 mètres d'altitude et sont couvertes de forêts.

Les plaines et plateaux du centre du pays (Nouvelle-France) sont drainés par l'ensemble fluvial duMississippi et duMissouri. Au nord-est, lesGrands Lacs représentent une importante voie de navigation reliée aufleuve Saint-Laurent. Lesrégions du Sud (duTexas, à laFloride) subissent le passage descyclones tropicaux (ouragans et tempêtes tropicales) à la fin de l'été, leur climat estsubtropical humide sauf le sud de laFloride (région deMiami) déjàtropical. À l'est desmontagnes Rocheuses s'étirent lesGrandes Plaines fertiles puis les Hautes Plaines semi-arides, du Mexique au Canada. Aux États-Unis se trouve laTornado Alley, une région couvrant plusieurs États ou parties d'États et où se produisent fréquemment des tornades.

L'Ouest américain (Nouvelle-Espagne) est dominé par les montagnes Rocheuses, lachaîne des Cascades et laSierra Nevada qui encadrent des vallées (Vallée Centrale), plateaux (plateau du Colorado,plateau du Columbia) et des bassins d'altitude (Grand Bassin). Lesmontagnes Rocheuses culminent à environ 4 401 mètres dans le Colorado : le climat estmontagnard et la végétation est étagée. Au nord se trouve lesupervolcan duYellowstone. Les bassins intérieurs sont marqués par l'aridité (désert des Mojaves,vallée de la Mort). La côte Pacifique est dominée par des chaînes de montagnes couvertes de forêts. L'influence maritime du Pacifique est immédiatement bloquée par les montagnes et est limitée à une étroite bande côtière. La région est soumise au risquevolcanique (mont Saint Helens,mont Rainier) etsismique (faille de San Andreas). Le littoral des États deWashington et de l'Oregon est soumis auclimat océanique très humide, celui de laCalifornie connaît unclimat de type méditerranéen.

Située à l'extrémité nord-ouest de l'Amérique du Nord, l'Alaska est un État où dominent les montagnes et les volcans actifs (archipel Alexandre,îles Aléoutiennes) : le littoral subit les influences océaniques alors que l'extrême nord subit unclimat polaire. Enfin, l'archipel d'Hawaï est constitué d'une série depoints chauds et connaît unclimat tropical.

La plupart des volcans en activité se situent à l'ouest, en Alaska et sur l'archipel d'Hawaï :

Hydrographie

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Chutes de Yosemite (Californie).
Principaux cours d'eau des États-Unis
NomLongueur en kmBassin hydrographique en km2
Missouri4 3701 376 180
Mississippi3 7782 981 076
Yukon3 185847 600
Río Grande3 060607 965
Arkansas2 348505 000
Colorado2 317629 100
Ohio2 102490 601
Columbia2 044668 217
Snake River1 670279 719
Kuskokwim1 165120 000
Tennessee1 049105 870

LesGrands Lacs représentent ensemble une superficie d'environ 250 000 km2, soit la moitié de la superficie de la France métropolitaine.

Liste des Grands Lacs, classés du plus grand au plus petit :

Les autres lacs importants sont :

Géographie humaine

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Répartition de la population

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Les340 millions d'Américains sont répartis de façon inégale sur le territoire. La densité de population est, en effet, plus élevée à l'est du pays que dans l'ouest. La moitié de la population est concentrée à l'est du100e méridien avec lamégalopole deBosWash, les rives desGrands Lacs (Chicago,Détroit,Milwaukee,Cleveland) etChiPitts, lesAppalaches et le littoral atlantique. Au-delà du100e méridien, les densités faiblissent pour des raisons historiques — le peuplement s’est fait d’est enouest — et naturelles (aridité). La façade pacifique est plus dense avec l'axe californien (San Francisco,Los Angeles) et le bras duPuget Sound ditPugetopolis (Seattle,Portland). Les villes et les aires urbaines d'Austin et deDallas auTexas comprennent également des millions d'habitants, tout commeOrlando etMiami enFloride. La densité moyenne des États-Unis est de31 habitants par km2.

Les Américains se concentrent sur les littoraux, y compris ceux desGrands Lacs. À l'ouest du100e méridien jusqu'au littoral du Pacifique et enAlaska, les densités sont globalement faibles, sauf en quelques villes isolées et enCalifornie. Cette dernière est l'État le plus peuplé des États-Unis et continue d'attirer les flux migratoires internes et externes.

Villes et population urbaine

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Articles détaillés :Ville (États-Unis),Liste des villes les plus peuplées des États-Unis etRégion métropolitaine (États-Unis).

Plus des trois quarts de la population est urbaine. Les États-Unis sont à la troisième place mondiale pour la population urbaine, en valeur absolue[76]. Plus de 30 % des Américains vivent dans une métropole de plus de cinq millions d'habitants[77]. Ces agglomérations sont récentes et structurées en réseaux. Leur poids économique est considérable pour le pays. Elles connaissent des difficultés liées à l'immigration, aux mutations sociales et à lamondialisation.

Lamégalopole duBosWash, un groupe d'aires urbaines du nord-est du pays, s'étend sur 800 km entre Boston et Washington, D.C. en passant par New York.

Liste des villes principales (recensement de 2020)
RangVillePopulation dans
les limites
de la commune
Densité
par km2
Aire
métropolitaine
RégionIllustration
millionsrang
1New York,État de New York8 804 19010 890,220,11Nord-Est
2Los Angeles,Californie3 898 7473 275,3213,22Ouest
3Chicago,Illinois2 746 3884 593,959,63Midwest
4Houston,Texas2 304 5801 301,87,15Sud
5Phoenix,Arizona1 608 1391 074,14,811Ouest
6Philadelphie,Pennsylvanie1 603 7974 337,36,27Nord-Est
7San Antonio,Texas1 434 6251 084,42,524Sud
8San Diego,Californie1 386 9321 456,33,317Ouest
9Dallas,Texas1 304 3791 339,77,64Sud
10San José,Californie1 013 2402 003,1235Ouest

Répartition des activités et environnement

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Articles détaillés :Environnement aux États-Unis,Liste de jardins botaniques des États-Unis,Politique environnementale des États-Unis etTransport aux États-Unis.

Les régions les plus dynamiques et les plus attractives sont situées dans laSun Belt. La reconversion du Nord-Est du pays lui permet de tenir un rôle important.

Le développement sans précédent des activités humaines sur ce territoire (urbanisation, agriculture, exploitation des ressources énergétiques, infrastructures) ont eu un impact fort sur les paysages et l'environnement. Les États-Unis ont souvent été précurseurs dans le développement d'une politique environnementale ; ils ont les premiers mis en place depuis 1872 desparcs nationaux ; et une partie de la population est très active dans la protection de l'environnement. Dès les années 1970, la conscience écologique se développe aux États-Unis : leJour de la Terre (Earth Day) célébré depuis 1970. L'Agence de protection de l'environnement (EPA) est le principal organe des politiques environnementales à l'échelon national. L'air, les paysages, l'eau et les sols ont été et restent néanmoins soumis à des contraintes fortes d'exploitations et de rejets, avec par exemple, l'exploitation pétrolière à partir duXIXe siècle puis plus récemment la croissance de l'exploitation dugaz de schiste[78].

LeService américain de la pêche et de la faune sauvage estime que chaque année72 millions d'oiseaux sont tués par les pesticides aux États-Unis[79]

Les entreprises de forage ont utilisé 770 % d'eau supplémentaire par puits entre 2011 et 2016, tandis que les eaux usées toxiques relâchées ont augmenté de 1 440 %. La moitié des gazoducs et oléoducs en développement dans le monde en 2019, le sont en Amérique du Nord.[réf. nécessaire]Pour les États-Unis, ces nouveaux pipelines devraient être à l'origine de559 millions de tonnes de CO2 par an d'ici à 2040[80]. Le gouvernement prend des mesures en 2018 pour étendre considérablement leforage en mer dans les eaux américaines. Le ministère de l'Intérieur propose d'ouvrir presque entièrement le littoral du pays au forage[81].

Du fait de leurs émissions importantes degaz à effet de serre, les États-Unis sont un acteur majeur duréchauffement climatique. En 2010, avec plus de 5 300 millions de tonnes par an (en baisse d'année en année), ils sont le deuxième pays émetteur dedioxyde de carbone du monde derrière laChine[82]. Cependant, des efforts sont réalisés pour diminuer ces émissions à tous les échelons, principalement à l'échelle locale. Ainsi, entre 1990 et 2016, les émissions de CO2 par habitant ont diminué de 21,9 %[83]. Avec 15,5 tonnes par habitant en 2016, les États-Unis figurent parmi les premiers émetteurs de CO2 derrière le Canada, l'Arabie saoudite et les émirats dugolfe arabo-persique[83].

Une grande partie des déchets produits par les États-Unis sont envoyés à l'étranger.[réf. nécessaire]En 2018, 81 % des exportations américaines de déchets ménagers ont été expédiés enAsie. Alors que laChine décide en 2018 de stopper les importations de déchets plastiques afin de ne plus être la « poubelle du monde », l'industrie du recyclage aux États-Unis s'en trouve bouleversé. Le prix du traitement des déchets augmente considérablement et de nombreuses villes préfèrent incinérer leurs déchets, affectant la qualité de l'air, ou ouvrir des décharges à ciel ouvert, source importante d'émission deméthane[84] En 2015, les États-Unis ont produit 262,4 millions de tonnes de déchets, soit 4,5 % de plus qu'en 2010 et 60 % de plus qu'en 1985 selon les données officielles[85] : cela s'explique en partie par la croissance démographique et économique du pays. De nombreuses grandes villes appliquent les recommandations environnementales de l'Agenda 21 et mettent en œuvre des politiques ambitieuses de recyclage, à l'instar deSan Francisco.

Pour l'année 2019, lejour du dépassement (date de l'année, calculée par l'ONG Global Footprint Network, à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) des États-Unis[i] est le Les États-Unis sont le2e pays (après leLuxembourg) dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète[86].

Le nombre decoléoptères aux États-Unis a chuté de 83 % depuis les années 1980[87].

Transport

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Article détaillé :Transport aux États-Unis.

De loin dominés par l'automobile et l'avion, les transports aux États-Unis s'effectuent également en train et, dans les grandes agglomérations, en transports en commun. Le pays est souvent vu comme le« Pays de la voiture »[88].

Transport routier

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Articles détaillés :Liste des autoroutes des États-Unis etInterstate highway.
Échangeur Judge Harry Pregerson,Los Angeles, Californie.

Le réseau routier américain comprend 6 334 859 km deroutes, dont 80 000 km d'autoroutes[89]. LesInterstate highway (« autoroute inter-États »), également appelées « routes fédérales », sont gérées par l'État fédéral et financées par un fonds fiduciaire (Highway Trust Fund)[90], ce sont les routes les plus récentes du pays.

Une partie du réseau routier est gérée par lesÉtats eux-mêmes dans le cas des routes nationales (U.S. Highways ouU.S. Routes). Ces routes nationales font partie du réseau original des États-Unis, construites à partir des années 1920[91]. Parmi elles, se trouve laroute 66, l'une des plus mythiques du pays, le traversant deChicago àLos Angeles[92].

Enfin, les routes locales sont gérées par lescomtés ou par les villes.

L'état des chaussées est considéré en 2023 par l'administration fédérale, pour 39% d'entre elles, comme mauvais ou médiocre. L'Infrastructure Investment and Jobs Act (en) adopté en 2021 est l'outil législatif fédéral devant remédier à la situation[93].

Transport aérien

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Vue aérienne de l'aéroport d'Atlanta, le premier aéroport du monde pour le nombre de passagers.

Avec 14 947aéroports, les États-Unis sont le pays possédant le plus grand nombre d'aéroports au monde[94]. En augmentation depuis plus de10 ans, letrafic aérien représente229 millions de passagers en 2017[95].

Plus gros aéroport du monde en termes de fréquentation, l'aéroport international Hartsfield-Jackson d'Atlanta, enGéorgie, est un hub central mondial d'échange aérien[96].

En raison de la taille du pays, une grande partie des voyages entre les États s'effectuent par avion. Il faut compter environh pour traverser le pays d'est en ouest en avion, contre plusieurs jours en voiture ou en train[97].

Transport ferroviaire

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Article détaillé :Transport ferroviaire aux États-Unis.

Letransport ferroviaire sert principalement pour le transport defret. 40 % des marchandises voyagent en train dans le pays[98], en raison du faible coût de ce type de transport sur de longues distances. Le réseau de passager est très disparate. Les seuleslignes à grandes vitesses sont situées dans le couloir duNortheast Corridor entreBoston etWashington[99]. Le principal opérateur estAmtrak.

Transport en commun

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Ligne F dumétro de New York.

La plupart des grandes villes américaines possèdent unréseau de transport en commun. Mais, à l'exception notable de laville de New York, les transports en commun sont caractérisés par une faible utilisation. Seuls 10 % desAméricains utilisent régulièrement lestransports en commun (horsNew York)[100].

La ville de New York, laplus peuplée des États-Unis, fait office d'exception. Lestransports en commun y sont très développés, et très empruntés. En particulier, lemétro de New York, comprenant24 lignes et fonctionnant 24h/24, fait partie intégrante du mode de vie des New-Yorkais[101].

Laville de Chicago, dans une moindre mesure, possède également un réseau de transport en commun relativement développé[102]. En particulier, il se caractérise par sonmétro aérien, formant uneboucle dans le centre de la ville.

Économie

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Article détaillé :Économie des États-Unis.

Situation générale

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Les États-Unis sont devenus dans les années 1870 la première puissance économique mondiale[103]. En 2014, lePIB est de 17 416 milliards de dollars, soit environ un cinquième du PIB mondial.

Les États-Unis sont la première puissanceéconomique mondiale, selon le PIB nominal, devant laChine[104], mais la seconde après la Chine depuis 2014, selon les dernières estimations de laBanque mondiale, pour le PIB àparité de pouvoir d'achat (PPA)[105]. En 2017, le PIB américain est également supérieur à celui de l'Union européenne[106]. Le pays se place à la huitième place mondiale pour le PIB par habitant et à la quatrième place à parité de pouvoir d'achat[13]. Les États-Unis possèdent uneéconomie mixte dans laquelle lesecteur public en 2007 représente 12,4 % du PIB[107]. Le taux dechômage est relativement faible, entre habituellement 3 et 5 % de lapopulation active. Cependant, la crise économique de 2008 a entraîné une remontée du chômage si bien que ce taux atteigne 7.2 % en (d'après leBureau of Labor Statistics)[108], et atteint 9,9 % en[109]. Le PIB américain a augmenté de 32 % entre2000 et2008 tandis que le budget de l'État fédéral est passé durant la même période de1 798 à 2 931 milliards de dollars soit une augmentation de presque 40 %[110].

Représentation graphique des exportations des États-Unis dans 28 catégories de couleurs

Les secteurs les plus dynamiques sont lachimie, l'informatique, l'aérospatiale, lasanté, lesbiotechnologies et les industries de l'armement, même si l'avance s'est réduite depuis la fin de laSeconde Guerre mondiale. Le principal point fort de cetteéconomie post-industrielle reste lesecteur tertiaire (grande distribution, services financiers et bancaires, assurances, production cinématographique, tourisme…), qui contribue pour 75 % du PIB.

Les États-Unis sont les plus grandsimportateurs de biens et les troisièmesexportateurs derrière laChine et l'Allemagne. LeCanada, la Chine, leMexique, leJapon et l'Allemagne sont les principaux partenaires commerciaux[111]. Labalance commerciale américaine est déficitaire, en particulier avec la Chine. Le matériel électrique constitue la principale exportation ; le pays importe de nombreux véhicules automobiles[112]. Les bourses de New York (New York Stock Exchange) sont les premières du monde.

Wall Street, àNew York, lieu symbolique de l'économie américaine.

En 2016, ladette publique américaine est la plus élevée du monde avec plus de 19 000 milliards de dollars, devant l'Union européenne[113]. En 2015, les États-Unis se classent39e sur179 pays pour la dette rapportée au PIB[114].

Plusieurs atouts expliquent la puissance de l'économie américaine : le territoire américain est immense, bien doté en ressources minières (deuxième producteur mondial decharbon,pétrole,gaz naturel,or,cuivre...) et agricoles. Il est situé entre les deux grands océans de la planète, l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Il est également bien maîtrisé par un réseau de transport varié (Grands Lacs,voies ferrées,ports,aéroports) et dense. La population estcosmopolite, mobile et bien formée. Le niveau moyen de vie est fort, même si les inégalités sociales sont importantes. Ledollar et la langue anglaise ont acquis un rayonnement international. L'État fédéral investit une part relativement importante du PIB dans la recherche et n'hésite pas à se montrerprotectionniste. Lesmultinationales américaines sont présentes sur tous les continents et participent à la puissance économique du pays. Les États-Unis sont au cœur de l'ALENA, une organisation régionale qui favorise la libre circulation des marchandises et des capitaux. L'agriculture est très diversifiée, ce qui en fait à la fois un puissant contributeur aux marchés mondiaux des céréales et des oléagineux, mais aussi un producteur encore significatif de coton, grâce au climat des États les plus au sud, comme le Texas. Sur les six premières années de la décennie 2010,le pays a confirmé sa sixième place au palmarès des producteurs mondiaux de sucre[115], malgré un léger déclin. Parmi les points forts de son agriculture, le pays était aussipremier au palmarès des producteurs mondiaux de céréales au milieu des années 2010.

En 2013, lapopulation active est de155 millions de salariés, soit une augmentation de moins de 1 % depuis[116]. Parmi eux, 87 % travaillaient à plein temps en 2012[117]. 79 % de la population active américaine travaille dans les services[118]. Avec environ 15,5 millions de personnes, lasanté et laprotection sociale sont les secteurs qui occupent le plus d'emplois[119]. Letaux de syndicalisation est de 12 %, contre 30 % en Europe occidentale[120]. La mobilité du travail est importante et lescongés payés sont plus courts que dans les autres pays industrialisés. Les États-Unis maintiennent l'une desproductivités du travail les plus élevées du monde (troisième en 2009 derrière leLuxembourg et laNorvège)[121].Aucune loi n'oblige les entreprises à accorder des congés payés à leurs employés.[réf. nécessaire] En 2013, selon le Bureau des statistiques du travail, un quart des salariés américains, soit28 millions de personnes, ne bénéficient pas de congés payés : 10 % des salariés à plein temps et 60 % de ceux qui travaillent à temps partiel n'ont pas de vacances ou ne sont pas rémunérés s'ils en prennent[122].

Depuis la crise économique de 2008, qui a lourdement affecté les plans épargne retraite des Américains, le nombre de personnes à travailler au-delà de85 ans ne cesse d'augmenter. Elles sont 255 000 en 2018, soit près de 5 % de cette classe d'âge[123].

Selon une étude réalisée en 2018 par l'OCDE, les États-Unis présentent des inégalités de revenus beaucoup plus élevées et un pourcentage plus élevé de travailleurs pauvres que presque tous les autres pays développés, en grande partie parce que les travailleurs précaires ne reçoivent que très peu d'aides de l'État et du manque de conventions collectives[124]. D'après laréserve fédérale, les 50 % d'Américains les plus pauvres ont perdu 32 % de leurs richesses, corrigés de l'inflation, depuis 2003. En revanche, le patrimoine des 1 % d'Américains les plus riches a doublé[125]. Lecoefficient de Gini, indice qui évalue les écarts de revenus, a atteint en 2018, son plus haut niveau depuis 1967, moment auquel les autorités américaines ont commencé à le calculer[126].

Politique économique du gouvernement fédéral

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Les États-Unis ont pris depuis longtemps (Buy American Act, 1933) des mesures visant àprotéger leurs marchés publics contre les achats de biens manufacturés produits en dehors de leur territoire.

Au début des années 1990, le présidentBill Clinton a lancé une politique très active d'intelligence économique, appelée politique d'advocacy (advocacy policy[127]). L'efficacité de cette politique relève de la capacité d'obtention, d'échange et d'exploitation de l'information entre une multitude d'acteurs et de décideurs, fédérés par desréseaux d'intérêt et de connivences.La perception du monde qu'ont ces acteurs est résolument électronique et leur champ de vision est une planète sous emprise américaine. Le moyen pour cela est le contrôle le plus étroit possible du complexe informations-médias parce qu'il confère le pouvoir.[réf. nécessaire] L'efficacité de cette stratégie tient en grande partie à la relation forte entre le secteur public, le secteur privé, et la société civile[128].

Principaux secteurs d'activité

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Agriculture, pêche et mines

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Les États-Unis sont une grande puissance agricole tant par la production que par les exportations. En 2019, les États-Unis sont le premier pays exportateur de produits alimentaires en valeur (120,7 milliards de dollars[129]), le premier exportateur de céréales[129], le deuxième pays exportateur deblé derrière laRussie et le deuxième exportateur demaïs derrière leBrésil[130]. Deuxième producteur mondial de céréales derrière laChine, le pays est également leader pour la production de lait (99 millions de tonnes, deuxième producteur mondial), de légumes (30 millions de tonnes, troisième producteur mondial) et de fruits (25 millions de tonnes, quatrième producteur mondial)[129].

Énergie

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Centrale solaire d'Ivanpah dans le sud de la Californie, États-Unis. En 2014, elle était la plus grande centrale solaire thermique au monde.
Parc éolien d'Alta Wind dans le sud de laCalifornie, États-Unis. En 2013, il s’agit du plus grand parc éolien du pays, avec une puissance installée combinée de 1 550 MW.
Articles détaillés :Électricité aux États-Unis etÉnergie aux États-Unis.

La puissance de ce secteur de l'énergie est mise en évidence par les classements internationaux : les États-Unis sont en 2020 au1er rang mondial pour la production de pétrole[131] (17 % du total mondial), devant la Russie (12,4 %) et l'Arabie Saoudite (12,3 %) ; ils sont au1er rang mondial pour la production de gaz naturel[131] (23,6 % du total mondial), de produits pétroliers, d'électricité nucléaire (30,2 % du total mondial),géothermique et à base debiomasse, au2e rang mondial pour la production totale d'électricité, celle d'électricité éolienne et pour la production d'électricité solaire photovoltaïque, au5e rang mondial pour la production de charbon, etc.

Les États-Unis sont, malgré leurs vastes ressources, restés globalement importateurs nets d'énergie de 1953 à 2018 ; leur taux de dépendance a culminé à 30,1 % en 2005, puis a rapidement reculé jusqu'à 3,6 % en 2018 grâce à la baisse de consommation produite par les délocalisations et lacrise de 2008 et à la remontée des productions de pétrole et de gaz naturel rendue possible par les techniques deforage horizontal et defracturation hydraulique. En 2020, les États-Unis sont parvenus au2e rang mondial des exportateurs de gaz naturel derrière la Russie ; pour le charbon, le solde reste exportateur (14 % de la production) ; par contre, la production de pétrole des États-Unis ne couvre que 96 % de leur consommation en 2020.

Selon les données de l’Energy Information Administration des États-Unis, lesénergies renouvelables représentaient environ 12,6 % de la consommation totale d’énergie primaire[132] et environ 19,8 % de l’électricité produite aux États-Unis en 2020[133],[134]. Depuis 2019, l’énergie éolienne est la première source d’électricité renouvelable du pays. L’énergie éolienne a produit 337,9térawattheures d’électricité en 2020, ce qui représentait 8,4 % de la production totale d’électricité du pays et 43,2 % de la production totale d’électricité renouvelable[133]. En, la capacité nominale de production d’énergie éolienne aux États-Unis était de 129 256 mégawatts (MW)[135]. L’énergie hydroélectrique est le deuxième source d’électricité renouvelable du pays, générant environ 7,3 % de l’électricité totale du pays en 2020 ainsi que 36,4 % de la production totale d’électricité renouvelable[133]. L’énergie solaire fournit une part croissante de l’électricité aux États-Unis, avec plus de 50 GW de capacité installée générant environ 1,3 % de l’approvisionnement total en électricité du pays en 2017, contre 0,9 % l’année précédente. Les principalescentrales photovoltaïques aux États-Unis sontMount Signal Solar (en) (600 MW) etSolar Star (579 MW). Depuis que les États-Unis ont été les pionniers de la technologie de l’énergie solaire thermique dans les années 1980 avec Solar One, plusieurs autres centrales de ce type ont été construites. La plus grande est lacentrale solaire d'Ivanpah (392 MW), au sud-ouest deLas Vegas. D’autres sources d’énergie renouvelables incluent lagéothermie, avecThe Geysers dans le nord de laCalifornie le plus grand complexe géothermique au monde[Quand ?].

Industrie

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Services

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Tourisme

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Le tourisme durable et le tourisme responsable sonttrès débattus depuis les années 2020 aux États-Unis. C'est dans ce pays que le premier hôtel zéro carbone a ouvert ses portes en 2022[136]. Il souhaite à accueillir90 millions de voyageurs internationaux par an, comme avant le COVID avec des dépenses totales de279 milliards de dollars par an[137]. Les États-Unis étaient avant la pandémie letroisième pays le plus visité au monde derrière la France et l'Espagne[137]. Selon le magazine françaisChallenges, le simple fait de réserver un aller Paris/New-York pour une personne correspond à l'émission de une tonne de CO2, soit l’équivalent de 1.961 repas végétariens[138].

Chiffres-clés

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Dollars américains.

Quelques chiffres récents :

  • PIB par habitant en PPA en 2004 : 39 498 $[139]
  • Investissement (FBCF, 2004) : 19,6 % du PIB[139]
  • Recherche et développement (en % du PIB, en 2003) : 2,6 %[139]
  • Taux d'inflation (2005) : 3,4 %[139]
  • Répartition de la population active (en % en 2004)[139]
    • Secteur primaire : 1,7 %
    • Secteur secondaire : 20,8 %
    • Secteur tertiaire : 77,4 %
  • L'économie américaine a créé deux millions d'emplois nouveaux en2005
  • Déficit commercial cumulé en :296 milliards de dollars[140]
Article détaillé :Accord de libre-échange nord-américain.

Population et société

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Caractéristiques générales

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Article détaillé :Société américaine.
Société américaine
IndicateurValeurAnnée

Revenu moyen
(en $ constant et par foyer)

46 326[141]

2005

IDH

0,927[4]2022

Coefficient de Gini

0,469

2005

Pauvreté

12,6 % à 3,3 %[141]

2005

Les États-Unis sont un pays riche et développé, mais traversé par de fortes inégalités sociales. Avec unIndice de développement humain (IDH) de 0,927 en2022, le pays se classe auvingtième rang des États les plus développés de la planète. Selon leBureau du recensement des États-Unis, le revenu brut moyen était de 46 326 dollars en 2005[141]. Il est le plus élevé du pays dans leNew Jersey (60 246 $) et le plus bas dans leMississippi (34 396 $)[142]. Àparité de pouvoir d'achat, ces niveaux de revenus sont parmi les plus élevés au monde. En 2006, 10 % des ménages les plus riches concentrait près de 50 % du revenu[143]. Le pour cent le plus riche en recevait 23 %[144]. Cette dernière catégorie a bénéficié entre 2002 et 2006 des trois quarts de la progression des revenus. La part des Américains vivant sous leseuil de pauvreté a légèrement augmenté pendant les deux mandats deGeorge W. Bush et surtout durant le mandat deBarack Obama qui a connu lacrise des subprimes. En 2017, lesmariages de mineurs (la majorité est atteinte à21 ans aux États-Unis) sont encore légaux dans vingt-cinq États des États-Unis[145]. Selon l'association Unchained at Last, 248 000 enfants et adolescents ont été mariés dans le pays entre 2000 et 2010[145] ; un mariage d'enfant étant défini par l'Unicef et ledépartement d'État des États-Unis comme« un mariage formel ou une union informelle avant l'âge de18 ans »[146].

En 2016, les États-Unis se situent au dix-septième rang des pays de l'OCDE pour le taux de travail des femmes. D'après une étude duBureau du recensement de 2014, les salariées gagnent en moyenne 21 % de moins que leurs collègues hommes. L'écart s'accentue quand elles sont noires (36 % de moins) ou hispaniques (44 %). Les États-Unis comptent parmi les quatre pays — avec leEswatini, leLesotho, et laPapouasie-Nouvelle-Guinée — à ne pas garantir de congé maternité payé[147].

En 2023, selon leCentre pour le contrôle et la prévention des maladies américain, l'espérance de vie des Américains à la naissance était de 78,4 ans (75,8 ans pour les hommes et 81,1 ans pour les femmes). L'espérance de vie avait diminué pendant cinq ans entre 2014 et 2021, mais elle a augmenté en 2022 (+1,1 an) et en 2023 (+0,9 an). Des chercheurs mettent en cause lapandémie de Covid-19 ainsi que lacrise des opioïdes et dessuicides pour cette baisse sans précédent[148].

Santé et protection sociale

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Article détaillé :Protection sociale aux États-Unis.
Inégalité entre riches et pauvres

La protection sociale aux États-Unis couvre 90 % de la population américaine[149]. Depuis leNew Deal et la création de l'État-providence (Welfare State), le gouvernement met en œuvre plusieurs programmes afin d'aider les personnes âgées ainsi que les Américains en difficulté.Medicare est une couverture médicale pour tout Américain de plus de65 ans qui a cotisé pendant au moins10 ans avant sa retraite. (Medicaid remplace Medicare pour les Américains à bas revenus.) Le gouvernement fédéral prévoit aussiAid to Families with Dependent Children (AFDC) pour les enfants, puisTemporary Assistance for Needy Families (TANF) pour les mères au foyer,Early Childhood Intervention et SCHIP pour les enfants en difficulté,Social Security pour les retraités,Supplemental Security Income (SSI) pour les aveugles, les handicapés, les retraités sans antécédents de travail adéquats et les immigrés âgés après cinq ans d'autorisation sur le territoire[150],Low Income Home Energy Assistance Program (LIHEAP) pour les plus pauvres[151],Old-Age, Survivors, Disability and Health Insurance (OASDHI) pour les chômeurs et les veuves, etc.

En2000,180 millions d'Américains[152] bénéficiaient de lasécurité sociale. Le système de répartition des aides sociales est pluraliste etdécentralisé : l'État fédéral donne une enveloppe fixe aux 50États fédérés. La protection sociale dépend de la situation de l'individu : l'assurance maladie n'est pas obligatoire. L'organisation fédérale des États-Unis entraîne des inégalités géographiques quant aux dépenses et aux redistributions sociales. Laphilosophie dominante est que la meilleure assurance sociale reste leplein emploi : les divers gouvernements qui se succèdent cherchent avant tout à maintenir lacroissance économique et à faire baisser le chômage. Contrairement aux idées reçues, le sort des pauvres ne laisse pas indifférent aux États-Unis[153]. La pauvreté est largement prise en charge par les Américains dans le cadre desassociations caritatives (plus de 650 000 dans tout le pays), des organisations religieuses et des institutionsphilanthropiques ; les États-Unis sont le premier pays du monde pour lebénévolat[154] :93 millions d'Américains[154] le pratiquent à différents degrés. Il implique surtout les retraités et les femmes. Le bénévolat américain est particulièrement développé dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles.

Carte de sécurité sociale américaine.

En 2005, le système desretraites procurait plus de la moitié de leurs revenus aux deux tiers des retraités des États-Unis[155]. Le système des retraites américain est très complexe : laSocial security est un système de retraite fédérale calculée en fonction du nombre d'années travaillées, des cotisations versées et de l'inflation. En 2025, le paiement moyen deSocial Security est de 1 976 $ par mois pour les retraités[156] ; il est de 967 $ pourSupplemental Security Income ou SSI pour ceux qui auraient peu d'années travaillées (comme des handicappés et des immigrés âgés)[157]. À la fin des années 1990, le gouvernement fédéral dépensait289 milliards de dollars pour le système des retraites obligatoires[158]. LesPensions sont payées par les grandes entreprises et les administrations publiques. Enfin, laretraite par capitalisation consiste en des plans d'épargne-retraite et desfonds de pension. Les retraités les plus pauvres reçoivent des aides fédérales complémentaires (OASDHI) et les soins (le système Medicaid, qui est gratuit). Le reste participe au système de santé fédéral (Medicare) et payent une cotisation mensuelle (185 $ en 2025).

Le taux de mortalité maternelle aux États-Unis est le plus élevé des pays développés[159]. En augmentation depuis les années 1980, il se situe en 2016 à 42,8 pour 100 000 naissances vivantes pour les Afro-Américaines.Pour les femmes blanches, le taux est moindre, mais élevé lui aussi : 12,5, contre 9,6 en France et 4 en Suède.[réf. nécessaire]. Selon laNational Organization for Women, ce record tient à l'absence d'assurance-maladie pour de nombreuses mères[147].Le système de santé américain est généralement considéré comme peu efficace et très inégalitaire.[réf. nécessaire]Avec moins de 3 lits d'hôpitaux pour 1 000 habitants (6 en France), une espérance de vie inférieure à la moyenne des pays de l'OCDE, les États-Unis comptent30 millions de personnes qui n'ont aucune couverture santé, tandis qu'un Américain sur deux est sous-assuré[160].

Démographie et immigration

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Articles détaillés :Démographie des États-Unis,Immigration aux États-Unis etSociété américaine.
Démographie américaine[réf. nécessaire]
IndiceAnnée
Population
(millions d'hab.)
3312020
Densité
(hab./km2)
33,22008
Croissance
démographique (%)
0,982024[161]
Espérance de vie
(années)
Hommes : 75,8
Femmes : 81,1
Population : 78,4
2023[148]
Population de
65 ans et +
12,4 %2005
Indice de fécondité1,882012
Taux de natalité
(pour 1 000)
13,832011
Taux de mortalité
(pour 1 000)
8,382011
Taux de mortalité
infantile (pour 1 000)
6,062004
Taux de migration
(pour 1 000)
4,182011
Âge médian
(années)
36,72008
Euro-américains (%)77,42014
Afro-américains (%)13,22014
Asiatiques (%)5,42014
Amérindiens (%)1,22014
Métis ou autres (%)2,82014
Hispaniques (%)17,42014

Avec plus de331 millions d'habitants, la population des États-Unis représente environ 4,5 % de lapopulation mondiale. Selon leBureau du recensement à la date du, la population résidente des États-Unis se chiffrait à 331 449 281[162]. La dernière estimation annuelle (2024) du Bureau du recensement est de 340 110 988 habitants[3].

Origine ethnique des ancêtres à travers les États-Unis (selon lerecensement de 2000).

La population américaine a augmenté de 22,7 millions, soit 7,4 %, entre les recensements officiels de 2010 et de 2020[163]. La croissance démographique annuelle était de 0,98 % en 2024[161]. Entre le recensement de 2020 et la dernière estimation de 2024, la population américaine a augmenté de 2,6 %[164]. L'indice de fécondité en 2012 est de 1,88 enfant par femme. Le nombre d'immigrés clandestins est estimé à12 millions de personnes, soit 4 % de la population totale[165]. En 2006, 1,27 million d'immigrés ont reçu une carte de résidence légale. Le Mexique est leur premier pays d'origine depuis deux décennies suivent, depuis 1998, laChine, l'Inde et lesPhilippines[166].

Dans le recensement de 2020, les cinq États les plus peuplés étaient laCalifornie (39,5 millions d'habitants), leTexas (29,1 millions), laFloride (21,5 millions), l'État de New York (20,2 millions), et laPennsylvanie (13 millions). Six États sur 50 avaient une population inférieure à1 million d'habitants : par ordre décroissant, leDelaware, leDakota du Sud, leDakota du Nord, l'Alaska, leVermont, et leWyoming, qui constitue l'État le moins peuplé avec moins de 577 000 habitants[163]. Finalement, le recensement montre que les dix États les plus peuplés abritent les deux tiers de la population, tandis que 3 % de la population réside dans les dix États les moins peuplés. En 2020, le Sud (126,2 millions d'habitants, soit 38 % de la population) et l'Ouest (78,5 millions d'habitants, soit 23,5 % de la population) rassemblaient plus de 60 % de la population totale. Ils sont aujourd'hui plus peuplés que le Nord-Est (57,6 millions d'habitants, soit 17 % de la population), centre historique du peuplement et de la révolution industrielle. Depuis les années 1950, on observe un déplacement du centre de gravité du pays depuis le Nord-Est (qui abritait 26 % de la population en 1950) vers le Sud-Ouest. Ce sont, en effet, les États de l'Ouest et du Sud qui enregistrent toujours la plus forte progression démographique. Ainsi, entre 1980 et 1990, 54,3 % de la croissance démographique nationale s'est faite au bénéfice des trois États de Californie, de Floride et du Texas. Cette tendance a perduré entre 1990 et 2000, le taux de croissance de l'Ouest ayant été de 19,7 % et celui du Sud de 17,3 % tandis qu'il s'établissait à 5,5 % dans le Nord-Est ; en 2020, le Texas et la Floride sont désormais plus peuplés que l'État de New York. Entre 1990 et 2000, pour la première fois, tous les États américains ont vu leur population augmenter, au premier rang desquels le Nevada. Comme au cours de la décennie précédente (+ 42 %), il a de nouveau enregistré le taux de croissance le plus important (+66 %). L'Arizona, le Colorado et l'Utah affichent des croissances atteignant plus de 30 %.

Structure par âge (estimation 2011[75]) :

  • 0-14 ans : 20,1 % (hommes : 32,1 millions,femmes : 30,8 millions) ;
  • 15-64 ans : 66,8 % (hommes : 104,4 millions, femmes : 104,8 millions) ;
  • +65 ans : 13,1 % (hommes : 17,8 millions, femmes : 23,4 millions).

La démographie des États-Unis diffère, sur certains points, de celle des autres pays industrialisés et développés :

  • Les États-Unis sont le premier pays d'immigration du monde : en 1991, ils ont accueilli plus de 1,8 million d'immigrants et, en 2005, ils comptent officiellement36 millions d'habitants nés à l'étranger, soit 12,4 % de la population.
  • Lanatalité y est plus forte et dynamique que dans les autres pays riches.
  • Ils sont au troisième rang des pays les plus peuplés, derrière laChine et l'Inde.
  • Un tiers environ des habitants se réclament aujourd'hui d'ancêtres appartenant à uneminorité.
  • Il existe une cinquantaine d'agglomérations de plus d'un million d'habitants.
  • Onze ou douze millions de clandestins travailleraient aux États-Unis, provenant essentiellement d'Amérique latine.

La répartition de la population par groupe ethnique se modifie. Dès 2030, la population blanche devrait diminuer[réf. nécessaire]. En 2060, les populationshispaniques devraient constituer près d'un tiers des Américains[167].

Répartition de la population par groupe ethnique (1940-2015)
Profil démographique1940[168]1970[168]1990[168]2015[169]
Blancs89,8 %87,5 %80,3 %77,1 %
—Blancs non-hispaniques88,4 %83,2 %75,6 %61,6 %
Noirs9,8 %11,1 %12,1 %13,3 %
Hispaniques et Latino-Américains1,4 %4,7 %9,0 %17,6 %
Asiatiques(X)0,3 %3,9 %5,6 %

Langues

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Article détaillé :Langues aux États-Unis.
Langues les plus parlées à la maison en 2020(locuteurs âgés de5 ans et plus)[170]
LanguesNombre de locuteurs%
Anglais245 478 06478,37 %
Espagnol41 254 94113,17 %
Chinois3 404 6341,09 %
Tagalog1 715 4360,55 %
Vietnamien1 523 1140,49 %
Arabe1 390 9370,44 %
Français1 175 3180,38 %
Coréen1 073 4630,34 %
Russe1 044 8920,33 %

Lalangue nationalede facto des États-Unis est l'anglais (plus précisément l'anglais américain). Aucune loi n'a été votée par le Congrès américain pour préciser la ou leslangues officielles à l'échelle fédérale. Toutefois, un décret présidentiel deDonald Trump en 2025 a officialisé l'anglais dans toutes les agences administratives du pouvoir exécutif. En outre,32 États sur 50 ont voté de telles lois au profit de l'anglais comme langue officielle, dernièrement laVirginie-Occidentale en 2016[171]. L'État deHawaï est officiellement bilingue anglais-hawaïen. Les États de l'Alaska et du Dakota du Sud reconnaissent leslangues amérindiennes en plus de l'anglais. L'espagnol possède un statut spécial dans l'État duNouveau-Mexique, sans qu'il ne soit officiel. De la même façon, lefrançais possède un statut particulier, mais non officiel enLouisiane et dans leMaine.

Dans quatre territoires insulaires, l'anglais ainsi qu'une ou deux langues autochtones sont officiels : l'espagnol àPorto Rico, lesamoan dans lesSamoa américaines, lechamorro dans l'île deGuam, le chamorro et lecarolinien dans lesÎles Mariannes du Nord. L'anglais est la seule langue officielle dans le territoire desÎles Vierges des États-Unis.

AuXXIe siècle, les deux principaux partis politiques fédéraux ne semblent pas enclins à voter une loi au niveau fédéral, car elle pose le problème de la part de plus en plus importante deshispanophones dans certains États. Débattre de l'anglais comme langue officielle était considéré par ces partis comme une mise en conflit entre les électeurs anglophones et les électeurs issus d'une immigration récente. Des groupes de pression, commeU.S. English ou English First, tentent d'imposer l'anglais.

En 1968, en Louisiane, leConseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL), organisme d'État chargé de promouvoir le français enLouisiane est créé, à l'initiative deJames Domengeaux, représentant et avocat francophone. Par la suite, lefrançais gagne un statut spécial dans cet État (toutefois, la Louisiane n'est pas déclarée officiellement bilingue). Les lois de 1968 en faveur de la renaissance francophone sont votées à l'unanimité par la Chambre des représentants et le Sénat de la Louisiane.

Trois ans plus tard, en 1971,Edwin Edwards devient le premier gouverneur francophone de la Louisiane auXXe siècle. La ville deLafayette, à 208 km à l'ouest deLa Nouvelle-Orléans et au cœur de la région de l'Acadiane, est en outre membre de l'Association internationale des maires francophones (AIMF)[172].

Éducation et enseignement

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Les États-Unis sont le premier pays à fonder un système d'enseignement public etgratuit[173]. Dans le domaine de lapédagogie, le pays est le berceau du progressisme scolaire, sous l'impulsion du philosopheJohn Dewey[173]. L'école joue un rôle essentiel pour la formation ducitoyen et de manière plus générale, pour la bonne santé de ladémocratie[173]. Son évolution reflète les dynamiques et les problèmes de lasociété américaine. L'enseignement supérieur est un élément clé dusoft power des États-Unis.

Organisation et financement

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Article détaillé :Système éducatif aux États-Unis.
Bâtiment du Ministère de l'Éducation des États-Unis, Washington D.C.

Aux États-Unis, l'enseignement n'est pas organisé de façon centralisée : il est essentiellement sous la responsabilité desétats fédérés[174]. L'organisation décentralisée, qui permet une grande souplesse ausystème éducatif américain, se déploie à trois échelons : local, étatique et fédéral[174]. À l'échelon local, lesdistricts scolaires (school districts) gèrent leur budget et le contenu desprogrammes, recrutent les professeurs ainsi qu'undirecteur de l'éducation (en)[174]. Jusque dans les années 1980, les districts scolaires étaient majoritairement financés par lesimpôts locaux[174]. Aujourd'hui, ils dépendent surtout des états fédérés[175]. À cet échelon, l'éducation dépend d'unDepartment of Education et d'unState Board of Education. LaConstitution des États-Unis laisse aux états fédérés une indépendance totale dans l'organisation scolaire, le choix des manuels, le salaires des enseignants et le budget consacré à l'enseignement[175]. Ce système est marqué par d'importantes disparités géographiques. Enfin, à l'échelon national, le Ministère de l'Éducation (U.S. Department of Education) fixe les principales orientations et promeut des programmes éducatifs, à la fois dans secteur public et dans le secteur privé[174]. L'État fédéral ne finance qu'une part très minoritaire de l'éducation (moins de 10 % des dépenses consacrées aux établissements du primaire et de secondaire)[175]. Il consacre son attention à corriger les inégalités d'accès à l'éducation, grâce à des programmes commeHead Start[176].

Enseignements primaire et secondaire

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Articles détaillés :Enseignement primaire aux États-Unis etEnseignement secondaire aux États-Unis.
Teaticket School, Falmouth, Massachusetts

La majorité des50 millions d'élèves américains sont inscrits dans desécoles primaires etsecondaires publiques et gratuites[176]. L'école est obligatoire à partir de6 ans, même si beaucoup d'enfants américains vont à l'école élémentaire qui se compose de lanursery school (de l'âge d'un an et demi à l'âge de4 ans) et deskindergarten (entre 4 et6 ans)[176]. Leselementary schools accueillent les enfants à partir de l'âge de6 ans. Il existe également desmiddle schools et desjunior high schools. Chaque niveau est appelé « grade » : le grade 4 correspond auCM1 en France, le grade 8 à la4e[176]. À compter du grade 4, les élèves ont chacun leur propre emploi du temps en fonction des options choisies[176]. L'enseignement secondaire est prodigué dans leshigh schools qui offre une importante diversité de situations. Lesprep schools sont les établissements secondaires qui préparent les élèves à entrer dans les meilleures universités des États-Unis[177]. Undiplôme d’études secondaires (high school diploma) vient conclure le parcours dans le secondaire à la fin du12e grade.

Enseignement supérieur

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Article détaillé :Enseignement supérieur aux États-Unis.
Campus de l'université de Columbia, New York

Fondé en 1636, leHarvard College dans leMassachusetts, est l'établissement d'enseignement supérieur le plus ancien des États-Unis. De nos jours, chaque état fédéré a au moins une université publique et une université privée.19 millions de jeunes Américains fréquentent un établissement d'enseignement supérieur[178]. La moitié des universités les plus prestigieuses se trouvent dans quatre États : trois États du Nord-Est (New York,Massachusetts,Pennsylvanie) et laCalifornie[179]. Les études supérieures sont payantes, mais les frais de scolarité varient selon les établissements. Généralement, les universités sont dirigées par un conseil d'administration qui détermine la politique en matière d'enseignement et de recherche[180]. L'État fédéré détient la majorité des sièges dans les conseils d'administration des universités publiques. Mais l'État fédéral joue un rôle important dans la recherche-développement[181]. Il existe plusieurs types d'établissement d'enseignement supérieur aux États-Unis : lecollege prépare aux étudesundergraduates en quatre ans qui mènent au diplôme debachelor, dont l'obtention est nécessaire à la poursuite des étudesgraduates[181]. Les deuxième et troisième cycles sont préparés dans lesgraduate schools. Les professional schools préparent aux études d'une seule discipline (droit, médecine, etc.). Lesjunior colleges et lescommunity colleges donnent accès à des études courtes (deux années) et sont plus facilement accessibles que les autres établissements d'enseignement supérieur[181]. Lescommunity colleges préparent les étudiants à entrer dans le monde du travail et proposent des cours de rattrapage[182]. Les étudiants qui fréquentent lescommunity colleges peuvent par la suite intégrer l'université.

Les défis du système éducatif américain
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L'État fédéral ne subventionne aucune école religieuse au nom de laliberté religieuse[183]. Depuis 1962, la prière à l'école est prohibée par l'arrêt Engel contre Vitale[184],[185]. Lepremier amendement de laConstitution américaine garantit la non-ingérence de l'État dans les religions[185] ; l'institution scolaire doit être neutre. Aux États-Unis, il existe des écoles confessionnelles chrétiennes, juives et islamiques.

Depuis ladéségrégation raciale, les établissements d'enseignement favorisent la diversité ethnique dans les classes : lebusing et lesmagnet schools sont des leviers pour atteindre ce but[186]. Néanmoins, les résultats des élèvesafro-américains restent en moyenne inférieurs à ceux de leurs homologues blancs. Les élèves ayant des difficultés scolaires et des handicaps sont intégrés aux classes ordinaires[187], notamment par l'Individuals with Disabilities Education Act (IDEA). LesGovernors schools accueillent les élèvessurdoués pendant la période estivale[188].

Le bilan du système éducatif américain est contrasté[189] : dans le classementPISA, les États-Unis figurent au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE[190]. L'enseignement favorise les innovations pédagogiques et tient compte des besoins particuliers de certains élèves[190]. Mais les inégalités liées à l'appartenance ethnique sont toujours présentes[190]. Les universités américaines dominent leclassement de Shanghai : en 2021, sur les 20 meilleures universités du monde, 16 étaient américaines, la première étant, depuis plusieurs années,Harvard[191]. Mais beaucoup d'étudiants américains doivent s'endetter pour accéder à l'enseignement supérieur.

Sciences et culture

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Article détaillé :Culture des États-Unis.
Lastatue de la Liberté est l'un des symboles des États-Unis et de manière plus générale un symbole deliberté, dedémocratie et durêve américain[192].

La culture américaine a une baseanglo-saxonne, qui s'explique par les origines historiques du pays. L'anglais est la langue la plus parlée. Cependant, les apports d'autres cultures contribuent à faire des États-Unis un creuset culturel :

  • l'héritage amérindien se lit dans certains mots et toponymes ;
  • l'influence hispanique est forte en Californie, au Nouveau-Mexique et au Texas ainsi que dans plusieurs grandes villes ailleurs (New York, Miami en Floride, Hartford dans le Connecticut) ;
  • l'influence française, mais surtout acadienne, est forte enLouisiane ;
  • les immigrants européens ont également marqué la culture du pays.
Articles détaillés :Liste d'inventions américaines,Université aux États-Unis,Liste des universités aux États-Unis,Bibliothèques aux États-Unis,Système éducatif aux États-Unis,Cinéma américain etSociété américaine.

Science et techniques

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Article détaillé :Liste de scientifiques américains par ordre alphabétique.
LeMIT est l'une des universités les plus prestigieuses au monde.

Depuis la fin duXIXe siècle, les États-Unis occupent les premiers rangs mondiaux pour larecherche scientifique et lesinnovationstechniques. En 1876,Alexander Graham Bell dépose un brevet pour l'invention dutéléphone. Le laboratoire deThomas Edison met au point lephonographe, lalampe à incandescence et l'une des premièrescaméras. Au début duXXe siècle, les entreprises deRansom E. Olds et d'Henry Ford expérimentent de nouvelles façons de produire les véhiculesautomobiles. En 1903, lesfrères Wright procèdent à l'un des premiers vols en avion. L'arrivée au pouvoir desnazis au début des années 1930 contraint de nombreux scientifiques européens à émigrer aux États-Unis, tels qu'Albert Einstein etEnrico Fermi. Au cours de laSeconde Guerre mondiale, leprojet Manhattan fait entrer le monde dans l'âge atomique. La course à l'espace pendant laguerre froide a produit d'importantes avancées dans l'armement et l'industrie aérospatiale. C'est aux États-Unis que sont nés l'ARPANET et l'internet.

Lessystèmes informatiques pour la guerre en réseau (Network centric warfare) utilisés pour la première fois lors de laguerre du Golfe (1990-1991) se sont diffusés dans la plupart des entreprises stratégiques américaines, et assurent une domination par laconnaissance technique. Le gouvernement fédéral apporte ainsi un soutien en information stratégique pour que les grandes entreprises américaines remportent des marchés à l'exportation[193].

Aujourd'hui, la recherche scientifique et technique reste en pointe notamment dans le domaine desOGM, grâce à d'importants investissements et des universités renommées. Une majorité des Américains aujourd'hui a un accès à internet, et 99 % sont possesseurs d'un poste detélévision (il y a aujourd'hui plus de téléviseurs que de résidents dans un foyer moyen, sans parler des postes qui se généralisent dans les lieux publics, tels les transports en commun, les ascenseurs ou les halls d'aéroports[194]). En 2025, les États-Unis sont classés en3e position pour l'indice mondial de l'innovation[195].

Littérature et philosophie

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Articles détaillés :Littérature américaine,Théâtre aux États-Unis,Liste d'écrivains américains par ordre chronologique etListe de poètes américains.
L'écrivain américainEdgar Allan Poe (1809-1849).

AuXVIIIe siècle et au début duXIXe siècle, la littérature américaine reste influencée par les œuvres et les auteurs européens[réf. nécessaire]. Vers le milieu duXIXe siècle apparaît une littérature proprement américaine avec des auteurs tels queNathaniel Hawthorne,Edgar Allan Poe ouHenry David Thoreau. Le romancierMark Twain et le poèteWalt Whitman sont les principales figures littéraires des États-Unis dans la deuxième moitié duXIXe siècle.Emily Dickinson, qui n'était pas célèbre de son vivant, fut par la suite reconnue comme l'une despoétesses essentielles de l'Amérique.

Onze Américains ont reçu leprix Nobel de littérature auXXe siècle,Toni Morrison étant la dernière en 1993.Ernest Hemingway, lauréat de l'année 1954, etJohn Steinbeck, lauréat de l'année 1962, sont des écrivains majeurs duXXe siècle. Parmi les romans les plus importants, on peut citer :Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain (1885),Gatsby le Magnifique deF. Scott Fitzgerald (1925),Les Raisins de la colère de John Steinbeck (1939).

Leroman noir est un des genres littéraires les plus populaires.

Lestranscendantalistes menés parRalph Waldo Emerson etHenry David Thoreau sont à l'origine du premier mouvement philosophique américain auXIXe siècle. Après la guerre de Sécession,Charles Sanders Peirce puisWilliam James etJohn Dewey développent le mouvement dupragmatisme. AuXXe siècle,Willard Van Orman Quine etRichard Rorty sont les représentants de la philosophie analytique.

Arts plastiques et visuels

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Articles détaillés :Arts aux États-Unis etListe alphabétique de peintres américains.

Au milieu duXIXe siècle, l'Hudson River School est un mouvement artistique, fondé par un groupe de peintres influencés par leromantisme. Leurs tableaux représentent les paysages américains. L'exposition de l'Armory Show en 1913 à New York est considérée comme le point de départ de l'art moderne aux États-Unis.Georgia O'Keeffe,Marsden Hartley et d'autres artistes expérimentent de nouveaux styles et mettent en œuvre une sensibilité unique. Après 1945,Jackson Pollock etWillem de Kooning font naître l'expressionnisme abstrait ;Andy Warhol etRoy Lichtenstein inventent lepop art.L'art de la photographie se développe de manière précoce aux États-Unis, dès leXIXe siècle, avec des photographes commeAlfred Stieglitz,Edward Steichen,Ansel Adams, et bien d'autres. Dans le domaine de la bande dessinée, lecomic et lecomic strip sont deux genres nés dans la presse américaine. Lessuper-héros commeSuperman (1938),Batman (1939) ouSpider-Man (1962), sont devenus des icônes et des symboles de l'Amérique.

Architecture

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Articles détaillés :Architecture aux États-Unis etListe des plus hautes constructions des États-Unis.
LaWillis Tower àChicago a été le plus hautgratte-ciel du monde de 1973 à 1998 et des États-Unis jusqu'en 2013. Il est à ce jour le second plus haut immeuble du pays après leOne World Trade Center à New York.

L'architecture aux États-Unis est diverse selon les régions et s'est construite grâce aux apports extérieurs, qui n'ont pas été uniquementanglais. L'architecture amérindienne et coloniale a laissé peu de vestiges. Avec la naissance des États-Unis, les bâtiments publics sont influencés par l'Antiquité gréco-latine et reflètent l'idéal républicain. AuXIXe siècle se succèdent de nombreux styles tels que leGreek Revival,néogothique,City Beautiful,éclectisme,style Beaux-Arts,style victorien qui se rattachent aux traditions européennes.

L'architecture américaine s'émancipe vraiment à la fin duXIXe siècle avec la création d'un nouveau type de bâtiment : legratte-ciel. Dans l'entre-deux-guerres, l'Empire State Building, leChrysler Building et leChicago Board of Trade Building sont des exemples fameux de styleArt déco. LaPrairie School inaugure la période de l'architecture organique aux États-Unis.Louis Sullivan etFrank Lloyd Wright sont considérés comme ses principaux représentants. Lesiège de l'ONU à New York est l'illustration la plus remarquable dustyle international après 1945. Dans les années 1960, les œuvres majeures du postmodernisme sont leLincoln Center et leMetropolitan Opera. Les années 1970-1980 sont marquées par l'édification de musées aux formes audacieuses (Musée Guggenheim,Walker Art Center,Getty Center) et les architectesPei etRichard Meier.

Musique et arts du spectacle

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Article détaillé :Musique des États-Unis.
Broadway àNew York.

Phineas Taylor Barnum est l'un des premiers promoteurs du théâtre américain, qui commença dans le quartier des spectacles à Manhattan en 1841.Edward Harrigan etTony Hart (en) s'associent dans les années 1870 pour produire une série decomédies musicales à New York. Au début duXXe siècle,Broadway devient le centre de ce genre aux États-Unis. Les chansons et les mélodies d'Irving Berlin,Cole Porter etStephen Sondheim deviennent des classiques. En 1936, ledramaturgeEugene O'Neill remporte le prix Nobel de littérature ; leprix Pulitzer de théâtre récompenseTennessee Williams,Edward Albee etAugust Wilson.

En musique,Charles Ives (1874-1954) est considéré comme l'un des premiers grands compositeurs américains dans les années 1910.Henry Cowell etJohn Cage ont essayé après lui de donner une approche américaine de la composition classique.Aaron Copland etGeorge Gershwin développent une synthèse spécifiquement américaine de la musique populaire et classique.

Les États-Unis sont le berceau dugospel, dujazz, dublues, durhythm and blues, durock 'n' roll, de lasoul, de lahouse music, dudisco, dufunk, dujazz fusion et durap. AuXXe siècle,Isadora Duncan etMartha Graham furent les figures centrales de la création endanse moderne ;George Balanchine etJerome Robbins sont les grands noms duballet.

Les stars américaines de la musique populaire contemporaine sontMichael Jackson,Madonna,Whitney Houston dans les années 1980 etMariah Carey,Britney Spears ou encoreEminem dans les années 1990; depuis le début duXXIe siècle,Lady Gaga,Katy Perry,Beyoncé,Taylor Swift sont devenues des célébrités mondiales.

Cuisine

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Un dessert américain : latarte aux pommes (Apple pie).
Article détaillé :Cuisine des États-Unis.

La cuisine américaine est à l'image du peuplement du pays, c'est-à-dire diverse et métissée. Toutefois, les principaux apports sont allemand, hollandais et irlandais et ces influences perdurent jusqu'à nos jours. Lacuisine amérindienne compte également beaucoup : les recettes traditionnelles des Indiens d'Alabama sont préservées et protégées comme un patrimoine culturel[196].

Il existe également de nombreux plats et cuisines régionaux :cuisine amish enPennsylvanie,cuisine cadienne de la Louisiane, cuisine paysanne du Vieux Sud (dont lacuisine virginienne),californienne ou de laNouvelle-Angleterre. C'est aux États-Unis que sont nés la cuisine rapide (fast-food) et les produits de consommation de masse, qui se sont diffusés dans le monde entier (Coca-Cola,McDonald's entre autres).

Religion

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Article détaillé :Religion aux États-Unis.
Trinity Church, une église de confession épiscopalienne.
Lacathédrale catholique Saint Patrick,New York.

Depuis la fin duXVIIIe siècle, lareligion est officiellement séparée de l'État et ce principe est assuré par la constitution (articleVI et premieramendement). Dans la constitution et dans laDéclaration des Droits, il n'est jamais fait référence àDieu ou à la Providence[184]. Cependant, il se retrouve sur la monnaie américaine : « In God We Trust » (qui signifie « En Dieu nous croyons ») est depuis 1956 la devise nationale et a été déclarée juridiquement compatible avec la constitution. Néanmoins, l'État fédéral ne subventionne aucune école religieuse au nom de la liberté religieuse[183]. Depuis 1962, la prière à l'école est prohibée par l'arrêt Engel contre Vitale[184]. Enfin, il ne faut pas oublier que le premier amendement garantit la non-ingérence de l'État dans les religions et la liberté de culte.

La société américaine accorde une place importante à la religion et à la spiritualité : par exemple, on peut trouver dans chaque chambre d'hôtel une Bible, dans les rues des drapeaux et autres vignettes clamant la souveraineté et la miséricorde deJésus, et le président américain n'hésite pas à évoquerDieu dans ses discours. On parle ainsi souvent de « religion civile ». La grande diversité des Églises et le dynamisme dont elles font preuve sont en grande partie expliqués par l'histoire du pays. Aujourd'hui encore, les différentes Églises sont impliquées dans la vie sociale et politique de la nation.

Temple de Salt Lake City.

L'athéisme a tendance à progresser aux États-Unis[197]. Les athées américains s'organisent en associations parmi lesquelles laSecular Coalition for America est la plus puissante. Dans les universités, laSecular Student Alliance possède quelque146 bureaux sur les campus du pays[197]. La composante chrétienne se voit renforcée aux États-Unis du fait de l'immigration soutenue provenant des pays hispaniques dont les populations sont majoritairement catholiques redonnant ainsi vigueur au catholicisme américain notamment dans les États deCalifornie,Arizona,Texas etFloride.

D'après une étude réalisée en 2014 par lePew Research Center, 70,6 % des Américains se déclarent chrétiens (dont 46,5 % protestants et 20,8 % catholiques), 22,8 % n'ont pas de religion et 5,9 % pratiquent une autre religion (judaïsme - 1,9 %, islam - 0,9 %, bouddhisme - 0,7 %, hindouisme - 0,7 %, autres religions - 1,8 %)[198].

Sport

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Article détaillé :Sport aux États-Unis.
LeAT&T Stadium auTexas contient le plus grand écran géant du monde.

Depuis la fin duXIXe siècle, lebaseball était considéré comme le sport national des États-Unis, avant d'être concurrencé puis égalé par lefootball américain[199]. Lacompétition automobile (Nascar), lebasket-ball et lehockey sur glace sont d'autres disciplines majeures (dans cet ordre) dans le pays[199]. Laboxe et lescourses de chevaux sont les sports individuels les plus suivis, même s'ils sont concurrencés par legolf. Lefootball, appelésoccer aux États-Unis, est largement pratiqué par les jeunes et les équipes d'amateurs. Le tennis et d'autres sports de plein air sont également appréciés.

Si de nombreux sports ont été importés d'Europe, c'est aux États-Unis qu'est né le basket-ball : il fut inventé par le canadienJames Naismith àSpringfield (Massachusetts) en 1891. Quant à lacrosse, elle dérive de pratiques autochtones précoloniales. Lesurf existait dans les îlesHawaï dès leXVe siècle et fut remis au goût du jour parDuke Kahanamoku (1890-1968). Leskateboard et lesnowboard ont été inventés aux États-Unis auXXe siècle.

LeMichigan Stadium, stade defootball américain situé àAnn Arbor,Michigan (États-Unis).

Neufjeux olympiques ont eu lieu à ce jour sur le territoire américain, cinq d'été (St Louis, 1904 ;Los Angeles, 1932 ;Los Angeles, 1984 ;Atlanta, 1996 ;Los Angeles, 2028), quatre d'hiver (Lake Placid, 1932 ;Squaw Valley, 1960 ;Lake Placid, 1980 ;Salt Lake City, 2002). Les athlètes américains ont remporté un total de 2 520 médailles depuis les débuts desjeux olympiques d'été, soit plus qu'aucun autre pays. Le pays occupe la quatrième place derrière l'Allemagne, laNorvège et laRussie pour lesjeux olympiques d'hiver, avec 282 médailles. Plusieurs sportifs américains sont devenus célèbres dans le monde : on peut citer, parmi tant d'autres les joueurs de baseballMickey Mantle etBabe Ruth, le boxeurMohamed Ali, le joueur de tennisJohn McEnroe, l'athlèteCarl Lewis, le joueur de basketballMichael Jordan, le golfeurTiger Woods ou le nageurMichael Phelps.

Parmi les plus importantes manifestations sportives, on trouve leSuper Bowl (finale du football américain), lesWorld Series (finale de baseball), l'Indianapolis 500 (course automobile à la renommée mondiale), l'US Open de tennis, ou lemarathon de New York. Une proportion importante des bourses d'études universitaires est attribuée à des athlètes. Le marché du sport professionnel aux États-Unis est d'environ69 milliards de dollars, soit environ 50 % de plus que celui de l'ensemble de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique réunis[200].

Fêtes et jours fériés

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Fêtes et jours fériés
DateNom françaisNom américainSens
1er janvierJour de l'anNew Year's DayNouvel an
Troisième lundi de janvierJour de Martin Luther KingMartin Luther King DayNaissance deMartin Luther King, pasteur afro-américain militant pour les droits civiques des Noirs.
Troisième lundi de févrierJour deGeorge WashingtonWashington's Birthday (communément,Presidents' Day)Naissance deGeorge Washington, premier président des États-Unis (), et d'Abraham Lincoln ().
Dernier lundi de maiJour du SouvenirMemorial DaySouvenir des anciens combattants.
19 juinLeJuneteenthJuneteenthCommémoration de l'annonce faite tardivement en 1863 aux esclaves du lointain Texas de leur émancipation.
Jour de l'IndépendanceIndependence DayCommémoration de ladéclaration d'indépendance de1776.
Premier lundi de septembreFête du TravailLabor DayCélébration de la contribution des travailleurs au pays, le premier défilé a lieu en 1882.
Deuxième lundi d'octobreJour de Christophe ColombColumbus DayFête célébrée en l'honneur deChristophe Colomb.
Jour desanciens combattantsVeterans DayCommémoration de la fin de laPremière Guerre mondiale.
Quatrième jeudi de novembreAction de grâceThanksgivingRemerciements à Dieu pour l'arrivée saine et sauve en Amérique du bateau leMayflower.
NoëlChristmas DayNativité

Certains jours sont fériés dans un État, mais pas dans l'autre : enCalifornie par exemple, leCésar Chávez Day ()

Notes et références

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Notes

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  1. D'autres gentilés existent pour désigner les habitants des États fédérés américains. Le mot « États-Unien(s) » est parfois utilisé en français pour désigner les habitants du pays, mais il n'a pas de caractère officiel.
  2. Comme la plupart des pays, les États-Unis ont un nom « court » pour l'usage courant, pédagogique et cartographique, et un nom « long » pour l'usage officiel.
  3. Un décret présidentiel deDonald Trump en 2025 souligne le statut de l'anglais comme unique langue officielle du pouvoir exécutif et de ses agences administratives.
  4. Ils se situent au troisième rang depuis la dissolution de l'URSS en 1991.
  5. Le classement respectif de la Chine et des États-Unis en fonction de la superficie dépend de la méthode de calcul. Voir la sectionChine et États-Unis de l'articleListe des pays et territoires par superficie pour plus de détails.
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  7. La principale des attaques contre le territoire américain, conduites par le Japon, entre 1941 et 1945, fut la première,celle de Pearl Harbor. Mais il y eut aussi, sur la partie continentale du pays des opérations aux conséquences matérielles et humaines certes bien moindres : lebombardement d'Ellwood,celui de Fort Stevens, l'attaque aérienne de Lookout et celles duprojet Fugo. Lacampagne des îles Aléoutiennes concerne aussi le territoire des États-Unis. (Voir l'article :Théâtre américain de la Seconde Guerre mondiale).
  8. Liste non exhaustive, en particulier pour l'Alaska qui compte de nombreux sommets supérieurs à 4 000 mètres d'altitude.
  9. Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.

Références

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