La désignation en forme courte — d'usage dans la vie courante, l'enseignement et lacartographie[22] — de ce pays est « États-Unis » (en anglais United States, abrégé en « US ») et la forme longue — d'usage dans les documents officiels — est « États-Unis d'Amérique » (enanglais :United States of America, abrégé en « USA »). La forme longue « États-Unis d'Amérique » ne ressemble pas à la grande majorité des formes longues qui commence par « République de », « Royaume de », etc. Elle est en revanche proche de celle du pays voisin, lesÉtats-Unis mexicains. EnFrance et dans de nombreux autres pays, le pays est également désigné en forme courte, dans le langage courant[23], mais aussi parfois dans des discours officiels[24], par le terme informel d'« Amérique »[25]. En anglais, la forme courte « America » est largement utilisée, y compris dans les discours officiels[26].
Enfrançais, dans le langage courant, le pays est parfois également désigné par « les US », « les USA », « les States » ou « les États » (ce dernier est usité auCanada, principalement auQuébec).
Le débat sur l'origine et la date de l'arrivée desAmérindiens enAmérique du Nord n'est pas clos. Les découvertesarchéologiques indiquent que l'Est des États-Unis est habité depuis plus de 12 000 ans, alors que l'arrivée des premiers habitants du continent remonterait à plus de 30 000 ans. Depuis 1927, la théorie la plus communément admise est celle del'immigration de peuplesasiatiques il y a 12 000 ans par ledétroit de Béring (à l’époque de la fin duTardiglaciaire, le détroit pouvant être pris par les glaces). Toutefois, certaines découvertes archéologiques relevées au cours des dernières années donnent de nouvelles orientations quant au processus de colonisationpréhistorique de l'Amérique du Nord.
Certains scientifiques pensent que d'autres peuples auraient pu arriver sur les côtes nord, 17 000 ans avant notre ère[réf. nécessaire], lors de la déglaciation des régions du Nord. D'autres spécialistes croient que les premiers habitants auraient traversé l'océan Pacifique par bateau pour arriver d'abord enAmérique du Sud[27].
Au cours desXVIIe et XVIIIe siècles se forment progressivement lesTreize Colonies britanniques de la côte orientale, ancêtres des États-Unis (voir la carte jointe). La colonisation est assurée par descompagnies et un système dechartes. LesFrançais explorent la vallée duMississippi et fondent laLouisiane. L'Amérique du Nord devient rapidement un enjeu entre les puissances coloniales : l'Angleterre (devenue laGrande-Bretagne en 1707 à la suite de son unification avec l'Écosse) assure peu à peu sa suprématie en remportant lesguerres anglo-néerlandaises puis laguerre de Sept Ans (1763) contre la France, qui perd ses possessions de l'est du Mississippi (carte). Le peuplement se fait essentiellement par des migrants britanniques et par latraite négrière. Lesesclaves noirs sont employés dans lesplantations detabac du Sud mais aussi pour le développement des infrastructures. Vers 1775, les Treize Colonies sont prospères et comptent plus de deux millions d'habitants issus de l’immigration européenne.
Révolution, indépendance et nouvelles institutions (1775-1800)
La Déclaration d'indépendance, parJohn Trumbull (tableau de 1819).
Dans le courant des années 1770, les colonsaméricains s'opposent de plus en plus à leur métropole :Londres leur refuse les terres indiennes situées à l'ouest des montagnesAppalaches. Les taxes et les impôts sont augmentés alors que les sujets américains ne sont pas représentés auParlement britannique. Le système de l'exclusif lèse les marchands de la côte est. De nouvelles troupes britanniques sont envoyées en Amérique et un climat révolutionnaire s'installe enNouvelle-Angleterre, àPhiladelphie et enVirginie. En 1770, les soldats britanniques tirent sur les manifestants (massacre de Boston). En, les colons détruisent une cargaison de thé (c’est leBoston Tea Party) : laguerre d'indépendance éclate l'année suivante.
Le présidentAbraham Lincoln a ordonné la fin de l'esclavage.
Alors que la traite des Noirs est supprimée au niveau fédéral en1808 et que les États du Nord ont aboli l'esclavage entre1777[f] et 1804, lesplanteurs du Sud continuaient de défendre cette institution. Ont lieu entre 1801 et 1815 lesguerres barbaresques afin de protéger les navires américains des pirates barbaresques qui les capturent et mettent en esclavage les marins, ce sont les premières guerres extérieures des États-Unis. En 1860,Abraham Lincoln, candidat du parti antiesclavagiste, remportel'élection présidentielle : sept États esclavagistes font alors sécession et forment lesÉtats confédérés d'Amérique. Labataille de Fort Sumter () marque le début de laguerre de Sécession qui fit 970 000 victimes (3 % de la population américaine), dont 620 000 soldats[34]. La guerre se termina en1865, à l'avantage desÉtats du Nord,protectionnistes etégalitaires face àceux du Sud,libre-échangistes etesclavagistes. Après cette victoire, trois nouveaux amendements à la constitution sont votés pour abolir l'esclavage, libérer les quatre millions d'esclaves[35], leur donner la citoyenneté et ledroit de vote. Mais leslois Jim Crow introduisent laségrégation raciale dans le Sud, jusque dans les années 1950-1960. La guerre de Sécession a également pour conséquence de renforcer le pouvoir fédéral[36].
Les citoyens américains sont gouvernés à trois échelons : le niveau fédéral depuis la capitaleWashington, D.C., le niveau desÉtats fédérés et leniveau des autorités locales (comtés,municipalités). La monnaie, la politique étrangère, l'armée et le commerce extérieur relèvent de l'État fédéral. Le pays est constitué de cinquante États fédérés qui disposent d'une pleinesouveraineté dans de nombreux domaines : justice, éducation, transport, etc. Chacun des50 États a son drapeau, son gouverneur, son congrès et son gouvernement. La législation diffère d'une circonscription à l'autre. L'ensemble des états utilise lacommon law à l'exception de la Louisiane qui a conservé le principe ducode napoléonien.
Alors qu'il n'y avait initialement aucune langue officielle aux États-Unis, l'anglais ayant étéde facto la langue nationale depuis l'indépendance, un décret présidentiel officialise l'anglais comme langue officielle du gouvernement fédéral et des agences administratives depuis le1er mars 2025[43].
LaConstitution américaine est la plus ancienne constitution moderne encore en vigueur (1787). Complétée par laDéclaration des Droits et de nombreuxamendements, elle garantit des droits individuels aux citoyens américains. Pour être adopté, un amendement doit recueillir l'approbation des trois quarts des États fédérés après validation par unesuper majorité au Congrès.
Les trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont séparés :
Lepouvoir exécutif est assuré par leprésident et levice-président. Ils sont élus ensemble pour quatre ans, au suffrage universel indirect. Chaque État est représenté par son collège degrands électeurs dont le nombre est approximativement proportionnel au nombre d'habitants de l'État en question. Depuis 1951, le président ne peut exercer que deux mandats. Le président est lecommandant en chef, mais ne peut déclarer la guerre. Il réside à laMaison-Blanche et possède undroit de veto sur les projets de loi. Il nomme les membres de soncabinet et dirige l'Administration.
Lepouvoir législatif revient à unCongrès composé de deux chambres, leSénat et laChambre des représentants, qui siègent auCapitole. La chambre des représentants compte435 membres, élus dans le cadre de districts (congressional district) pour un mandat de deux ans. Le nombre de représentants dépend du poids démographique des États : les moins peuplés envoient un représentant au Congrès, alors que la Californie y dispose de53 sièges. Chaque État élit deux sénateurs pour six ans, quelle que soit sa population. LeSénat est renouvelé par tiers tous les deux ans.
Lesystème judiciaire fédéral est composé de 90cours de district, de 13cours d'appel et de laCour suprême, cette dernière a un fonctionnement discrétionnaire. Les juges, choisis par le président avec l'accord du Sénat, sont nommés à vie. Les juridictions ont compétence sur lesinfractions fédérales. Le système judiciaire est composé d'autres tribunaux pour des questions administratives (dits Article I) et pour les territoires (dits Article IV)[44].
La Conférence des maires des États-Unis est une organisation officielle et non-partisane qui réunit toutes les villes américaines de 30 000 habitants ou plus. Aujourd'hui, elles sont au nombre de 1 408 villes. Ces villes sont représentées au sein de la Conférence par leur élu, le maire[45].
les dépenses obligatoires ou automatiques (retraites,protection sociale dontMedicare etMedicaid, programmes d’aide de l’État comme les coupons alimentaires ou encore lePaycheck Protection Program) dépendent de lois existantes et sont reconduites chaque année de manière automatique. Elles sont en augmentation structurelle pour desraisons démographiques et de coûts des traitements médicaux.
les dépenses discrétionnaires (discretionary spending), représentant moins de 40 % du budget dont les niveaux sont fixés chaque année par les lois de budget (« appropriations ») votées par les parlementaires duCongrès. Elles concernent donc lebudget de la Défense (la moitié de ces dépenses), la diplomatie, l’aide extérieure, l’éducation, la justice, la santé, les transports, la recherche, etc.
Aux États-Unis, l’impôt est progressif et est prélevé aux niveaux fédéral, étatique et local. Les impôts sont prélevés sur le revenu, la masse salariale, la propriété, les ventes, les importations, les successions et les donations.
En 2020, les cotisations pour lasécurité sociale représentaient 6,34 % du PIB[48], un chiffre relativement bas, mais plus élevé qu’auCanada, enIrlande ou encore enIslande.
Les États-Unis sont composés de cinquanteÉtats et un district fédéral, ledistrict de Columbia. Les quarante-huit États attenants — tous les États sauf l'Alaska etHawaï — sont appelésÉtats-Unis contigus (abrégé enCONUS (CONtiguous United States)) ou « lower 48 » (« les48 plus bas ») et occupent la majeure partie du centre de l'Amérique du Nord. L'Alaska est séparé des États-Unis contigus par leCanada ; ensemble, ils forment les États-Unis continentaux. Hawaï, le cinquantième État, est situé dansle Pacifique.
Les États-Unis exercent une influence économique et politique sur le monde entier. Ils sont un membre permanent duConseil de sécurité des Nations unies et la ville deNew York accueille lesiège des Nations unies. Quasiment tous les pays ont une ambassade à Washington, D.C. et plusieursconsuls à travers le pays. De même, presque tous les pays accueillent une mission diplomatique américaine. En revanche, l'Iran, laCorée du Nord, leBhoutan, leSoudan, etTaïwan n'ont pas de relations diplomatiques formelles avec les États-Unis.
Les États-Unis bénéficient d'unerelation spéciale avec leRoyaume-Uni et des liens étroits avec l'Australie, laNouvelle-Zélande (dans le cadre de l'ANZUS), laCorée du Sud, leJapon,Israël, et les membres de l'OTAN. Ils travaillent également en étroite collaboration avec leurs voisins par l'intermédiaire de l'organisation des États américains et d'accords de libre-échange, telles que la coopération trilatéraleaccord de libre-échange nord-américain avec leCanada et leMexique. En 2005, les États-Unis ont dépensé27 milliards de dollars enaide publique au développement, la plupart à travers le monde. Toutefois, comme part durevenu national brut (RNB), la contribution américaine représente 0,22 % et au vingtième rang de vingt-deux pays donateurs. Les sources non gouvernementales telles que des fondations privées, des sociétés, et de l'éducation et les institutions religieuses donnent pour un total de96 milliards de dollars. Le total combiné est de123 milliards de dollars, soit le plus important dans le monde et le septième en pourcentage du RNB[50].
Le président détient le titre decommandant en chef de la nation et peut à ce titre selon son seul avis utiliser labombe atomique. Il dirige les forces armées et nomme ses dirigeants, lesecrétaire à la Défense et ceux duComité des chefs d'état-major interarmées. Ledépartement de la Défense des États-Unis administre les forces armées, y compris l'armée, lamarine, leMarine Corps, et laforce aérienne. Lagarde côtière est dirigée par ledépartement de la Sécurité intérieure en temps de paix et par ledépartement de la Marine en temps de guerre. En 2005, les forces armées avaient 1,38 million de personnels en service actif[51], en plus de plusieurs centaines de milliers dans la réserve et laGarde nationale, pour un total de 2,3 millions de soldats. Le ministère de la Défense emploie également environ 700 000 civils, sans compter ceux des services sous-traitants. Le service militaire est volontaire, bien que la conscription puisse se produire en temps de guerre par le biais du système de service sélectif. Les forces américaines peuvent être déployées rapidement par l'armée de l'air grâce à sa grande flotte d'avions de transport et de ravitaillement aériens, l'United States Navy composée de onze porte-avions, et lesMarine Expeditionary Unit en mer sur tous les océans du globe. Hors des États-Unis, les forces armées sont déployées sur 770 bases et installations, sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique[52].
Le total des dépenses militaires des États-Unis en 2013, plus de640 milliards de dollars, comptait pour 36 % des dépenses militaires officielles mondiales et était égal à la somme des neuf autres budgets militaires les plus importants combinés. Les dépenses par habitant en 2006 étaient de 1 756 $, soit environ dix fois plus que la moyenne mondiale[53]. À 4,06 % du PIB, les dépenses militaires des États-Unis sont cependant classées27e sur 172 nations[54]. Le coût estimé de laguerre d'Irak pour les États-Unis jusqu'en 2016 est de 2 267 milliards de dollars[55]. En date du, engagés dans deux opérations militaires majeures, les États-Unis ont subi pendant laguerre d'Irak des pertes de 4 500 militaires tués et plus de 30 000 blessés et615 tués durant la guerre d'Afghanistan depuis 2001.
Relations avec le Royaume-Uni depuis la révolution américaine
Quand leRoyaume-Uni reconnaît l'indépendance des États-Unis en 1783, des relations diplomatiques officielles sont rapidement mises en place dès 1785. De cette période jusqu'à aujourd'hui, les États-Unis n'ont pas d'allié plus proche que le Royaume-Uni et la politique étrangère britannique met l'accent sur une coordination étroite avec les États-Unis. Reflétée par la langue commune, les idéaux et les pratiques démocratiques des deux nations, une coopération bilatérale est établie entre les deux États. Les États-Unis et le Royaume-Uni se consultent continuellement sur la politique étrangère et les problèmes mondiaux. Enfin les deux États partagent les principaux objectifs de politique étrangère et de sécurité[56].
La protection de l'environnement aux États-Unis repose sur la réglementation par l’État (généralement désignée sous le nom decommand and control) : elle est le fondement de la plupart des grandes lois de protection de l’environnement votées durant l’âge d’or législatif de l’environnementalisme américain dans les années 1960 et 1970[61]. Elle se combine avec le rôle de l’EPA (Environmental Protection Agency), créée en 1970 pour permettre à l’État fédéral américain d'appliquer la politique de lutte contre la pollution[61].
L'administration Clinton a signé leprotocole de Kyoto en, mais celui-ci n'a pas été accepté par leCongrès. Les États-Unis sont le seul pays des Huit à n'avoir toujours pas ratifié ce protocole, même si la Californie s'est engagée à atteindre ses objectifs. Lataxe carbone a également été envisagée à la fin des années 1990, sur la base des travaux de l’économisteWilliam Nordhaus[61]. Elle a été brièvement mise en avant par l’administration Clinton à ses débuts[61]. Aujourd'hui, le principe de la taxe carbone a des soutiens dans le monde universitaire et parmi les experts en politique publique[61]. Les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis sont en rapport avec les distances qui séparent les grandes villes, l'étalement urbain des métropoles, la relative faiblesse de l'utilisation des transports en commun et les aléas climatiques : lorsque l'hiver est moins froid dans le Nord du pays, les émissions de dioxyde de carbone diminuent[63]. Elles dépendent également du prix du pétrole : lorsque ceux-ci augmentent, les centrales thermiques se tournent vers le gaz dont la combustion émet moins de CO2[63]. D'après l'EPA, les émissions deGES ont baissé de 1,1 % en 2006 aux États-Unis[64], leTexas étant dans le peloton de tête des États polluants.
Dès son investiture en, le présidentJoe Biden réintègre les États-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat. Joe Biden décide aussi que soient examinées toutes les mesures prises par l’administration précédente en matière environnementale pour définir dans quelle mesure celles-ci contribuent à laprotection de l'environnement[65]. Durant le premier trimestre de la présidence Biden, 17 nouvelles mesures de protection de l’environnement ont été ajoutées et 22 des mesures régressives introduites par la Donald Trump ont été abrogées[65]. En avril, Joe Biden organise un « Sommet des dirigeants sur le climat » au cours duquel il annonce un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre américaines de 50 à 52 % d'ici à 2030, par rapport à 2005 ; l'engagement pris dans l'Accord de Paris en 2015 était une réduction de 26 à 28 % en 2025[66]. L'administration Biden a pour ambition d’atteindre laneutralité carbone d'ici à 2050 et d'investir massivement dans lesénergies renouvelables[65].
Une grande partie de la politique environnementale aux États-Unis se joue à l'échelon local. Fondé en 2007, leMayors Climate Protection Center(en) est une institution de l'U.S. Conference of Mayors à laquelle participent de nombreuses municipalités américaines. Il a pour but d'encourager ledéveloppement durable dans les villes du pays. L'U.S. Mayors Climate Protection Agreement (« accord des maires des États-Unis sur la protection du climat »), lancé à l'initiative du maire deSeattle, est un accord qui vise à atteindre ou à dépasser les objectifs de réduction degaz à effet de serre fixé par leprotocole de Kyoto. Ils étaient136 signataires en[67] et 294 en 2006, représentant49,2 millions d'habitants et quarante-quatreÉtats (sur cinquante)[68]. En 2009, plus de850 maires américains[69] avaient signé l'accord. LaClean Energy States Alliance (CESA) est une organisation nationale à but non lucratif dont l'objectif est de développer la production d'énergie décarbonée aux États-Unis[70].
Vidéo : manifestation pour le climat et contre la politique environnementale de Donald Trump, New York,
D'après James Stimson[71], les Américains sont majoritairement favorables à la mise en œuvre de politiques ambitieuses de protection de l’environnement, même si ces politiques ont un effet négatif sur la croissance économique[61]. LeYale Program on Climate Change Communication publie régulièrement des sondages et des enquêtes d'opinon qui vont aussi dans ce sens[61]. LaGreen Attitude progresse parmi le peuple américain qui entraine les entreprises et les gouvernements locaux à prendre des initiatives en faveur du développement durable[72]. L'engagement citoyen en faveur de l'environnement et pour la lutte contre le changement climatique a pu prendre à plusieurs reprises, la forme de manifestations et de grèves : en 2014 plus de 300 000 personnes ont défilé à New York. En 2017, les manifestants étaient plus d'un million dans tout le pays, 200 000 à Washington DC, contre la politique environnementale de Donald Trump. Le, plusieurs milliers de jeunes américains ont participé auxgrèves scolaires pour le climat.
L'immensité du territoire, la grande variété des reliefs et des climats produisent des paysages très divers selon les régions. Les grands ensembles naturels du pays suivent grossièrement une organisation méridienne : à l'est, une plaine de plus en plus large en allant vers laFloride, borde l'océan Atlantique. À l'est-nord-est du pays, laNouvelle-Angleterre est soumise auxmasses d'air polaires en hiver. LeSud subit les influences tropicales. Vers l'intérieur se succèdent les collines dupiémont puis les montagnesAppalaches, qui culminent à 2 037 mètres d'altitude et sont couvertes de forêts.
Située à l'extrémité nord-ouest de l'Amérique du Nord, l'Alaska est un État où dominent les montagnes et les volcans actifs (archipel Alexandre,îles Aléoutiennes) : le littoral subit les influences océaniques alors que l'extrême nord subit unclimat polaire. Enfin, l'archipel d'Hawaï est constitué d'une série depoints chauds et connaît unclimat tropical.
La plupart des volcans en activité se situent à l'ouest, en Alaska et sur l'archipel d'Hawaï :
Les Américains se concentrent sur les littoraux, y compris ceux desGrands Lacs. À l'ouest du100eméridien jusqu'au littoral du Pacifique et enAlaska, les densités sont globalement faibles, sauf en quelques villes isolées et enCalifornie. Cette dernière est l'État le plus peuplé des États-Unis et continue d'attirer les flux migratoires internes et externes.
Plus des trois quarts de la population est urbaine. Les États-Unis sont à la troisième place mondiale pour la population urbaine, en valeur absolue[76]. Plus de 30 % des Américains vivent dans une métropole de plus de cinq millions d'habitants[77]. Ces agglomérations sont récentes et structurées en réseaux. Leur poids économique est considérable pour le pays. Elles connaissent des difficultés liées à l'immigration, aux mutations sociales et à lamondialisation.
Les régions les plus dynamiques et les plus attractives sont situées dans laSun Belt. La reconversion du Nord-Est du pays lui permet de tenir un rôle important.
Le développement sans précédent des activités humaines sur ce territoire (urbanisation, agriculture, exploitation des ressources énergétiques, infrastructures) ont eu un impact fort sur les paysages et l'environnement. Les États-Unis ont souvent été précurseurs dans le développement d'une politique environnementale ; ils ont les premiers mis en place depuis 1872 desparcs nationaux ; et une partie de la population est très active dans la protection de l'environnement. Dès les années 1970, la conscience écologique se développe aux États-Unis : leJour de la Terre (Earth Day) célébré depuis 1970. L'Agence de protection de l'environnement (EPA) est le principal organe des politiques environnementales à l'échelon national. L'air, les paysages, l'eau et les sols ont été et restent néanmoins soumis à des contraintes fortes d'exploitations et de rejets, avec par exemple, l'exploitation pétrolière à partir duXIXe siècle puis plus récemment la croissance de l'exploitation dugaz de schiste[78].
Les entreprises de forage ont utilisé 770 % d'eau supplémentaire par puits entre 2011 et 2016, tandis que les eaux usées toxiques relâchées ont augmenté de 1 440 %. La moitié des gazoducs et oléoducs en développement dans le monde en 2019, le sont en Amérique du Nord.[réf. nécessaire]Pour les États-Unis, ces nouveaux pipelines devraient être à l'origine de559 millions de tonnes de CO2 par an d'ici à 2040[80]. Le gouvernement prend des mesures en 2018 pour étendre considérablement leforage en mer dans les eaux américaines. Le ministère de l'Intérieur propose d'ouvrir presque entièrement le littoral du pays au forage[81].
Du fait de leurs émissions importantes degaz à effet de serre, les États-Unis sont un acteur majeur duréchauffement climatique. En 2010, avec plus de 5 300 millions de tonnes par an (en baisse d'année en année), ils sont le deuxième pays émetteur dedioxyde de carbone du monde derrière laChine[82]. Cependant, des efforts sont réalisés pour diminuer ces émissions à tous les échelons, principalement à l'échelle locale. Ainsi, entre 1990 et 2016, les émissions de CO2 par habitant ont diminué de 21,9 %[83]. Avec 15,5 tonnes par habitant en 2016, les États-Unis figurent parmi les premiers émetteurs de CO2 derrière le Canada, l'Arabie saoudite et les émirats dugolfe arabo-persique[83].
Une grande partie des déchets produits par les États-Unis sont envoyés à l'étranger.[réf. nécessaire]En 2018, 81 % des exportations américaines de déchets ménagers ont été expédiés enAsie. Alors que laChine décide en 2018 de stopper les importations de déchets plastiques afin de ne plus être la « poubelle du monde », l'industrie du recyclage aux États-Unis s'en trouve bouleversé. Le prix du traitement des déchets augmente considérablement et de nombreuses villes préfèrent incinérer leurs déchets, affectant la qualité de l'air, ou ouvrir des décharges à ciel ouvert, source importante d'émission deméthane[84] En 2015, les États-Unis ont produit 262,4 millions de tonnes de déchets, soit 4,5 % de plus qu'en 2010 et 60 % de plus qu'en 1985 selon les données officielles[85] : cela s'explique en partie par la croissance démographique et économique du pays. De nombreuses grandes villes appliquent les recommandations environnementales de l'Agenda 21 et mettent en œuvre des politiques ambitieuses de recyclage, à l'instar deSan Francisco.
Pour l'année 2019, lejour du dépassement (date de l'année, calculée par l'ONG Global Footprint Network, à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) des États-Unis[i] est le Les États-Unis sont le2e pays (après leLuxembourg) dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète[86].
Le nombre decoléoptères aux États-Unis a chuté de 83 % depuis les années 1980[87].
De loin dominés par l'automobile et l'avion, les transports aux États-Unis s'effectuent également en train et, dans les grandes agglomérations, en transports en commun. Le pays est souvent vu comme le« Pays de la voiture »[88].
Le réseau routier américain comprend 6 334 859 km deroutes, dont 80 000 km d'autoroutes[89]. LesInterstate highway (« autoroute inter-États »), également appelées « routes fédérales », sont gérées par l'État fédéral et financées par un fonds fiduciaire (Highway Trust Fund)[90], ce sont les routes les plus récentes du pays.
Une partie du réseau routier est gérée par lesÉtats eux-mêmes dans le cas des routes nationales (U.S. Highways ouU.S. Routes). Ces routes nationales font partie du réseau original des États-Unis, construites à partir des années 1920[91]. Parmi elles, se trouve laroute 66, l'une des plus mythiques du pays, le traversant deChicago àLos Angeles[92].
Enfin, les routes locales sont gérées par lescomtés ou par les villes.
L'état des chaussées est considéré en 2023 par l'administration fédérale, pour 39% d'entre elles, comme mauvais ou médiocre. L'Infrastructure Investment and Jobs Act(en) adopté en 2021 est l'outil législatif fédéral devant remédier à la situation[93].
Vue aérienne de l'aéroport d'Atlanta, le premier aéroport du monde pour le nombre de passagers.
Avec 14 947aéroports, les États-Unis sont le pays possédant le plus grand nombre d'aéroports au monde[94]. En augmentation depuis plus de10 ans, letrafic aérien représente229 millions de passagers en 2017[95].
En raison de la taille du pays, une grande partie des voyages entre les États s'effectuent par avion. Il faut compter environ6 h pour traverser le pays d'est en ouest en avion, contre plusieurs jours en voiture ou en train[97].
Letransport ferroviaire sert principalement pour le transport defret. 40 % des marchandises voyagent en train dans le pays[98], en raison du faible coût de ce type de transport sur de longues distances. Le réseau de passager est très disparate. Les seuleslignes à grandes vitesses sont situées dans le couloir duNortheast Corridor entreBoston etWashington[99]. Le principal opérateur estAmtrak.
La ville de New York, laplus peuplée des États-Unis, fait office d'exception. Lestransports en commun y sont très développés, et très empruntés. En particulier, lemétro de New York, comprenant24 lignes et fonctionnant 24h/24, fait partie intégrante du mode de vie des New-Yorkais[101].
Les États-Unis sont devenus dans les années 1870 la première puissance économique mondiale[103]. En 2014, lePIB est de 17 416 milliards de dollars, soit environ un cinquième du PIB mondial.
Les États-Unis sont la première puissanceéconomique mondiale, selon le PIB nominal, devant laChine[104], mais la seconde après la Chine depuis 2014, selon les dernières estimations de laBanque mondiale, pour le PIB àparité de pouvoir d'achat (PPA)[105]. En 2017, le PIB américain est également supérieur à celui de l'Union européenne[106]. Le pays se place à la huitième place mondiale pour le PIB par habitant et à la quatrième place à parité de pouvoir d'achat[13]. Les États-Unis possèdent uneéconomie mixte dans laquelle lesecteur public en 2007 représente 12,4 % du PIB[107]. Le taux dechômage est relativement faible, entre habituellement 3 et 5 % de lapopulation active. Cependant, la crise économique de 2008 a entraîné une remontée du chômage si bien que ce taux atteigne 7.2 % en (d'après leBureau of Labor Statistics)[108], et atteint 9,9 % en[109]. Le PIB américain a augmenté de 32 % entre2000 et2008 tandis que le budget de l'État fédéral est passé durant la même période de1 798 à 2 931milliards de dollars soit une augmentation de presque 40 %[110].
Représentation graphique des exportations des États-Unis dans 28 catégories de couleurs
Les États-Unis sont les plus grandsimportateurs de biens et les troisièmesexportateurs derrière laChine et l'Allemagne. LeCanada, la Chine, leMexique, leJapon et l'Allemagne sont les principaux partenaires commerciaux[111]. Labalance commerciale américaine est déficitaire, en particulier avec la Chine. Le matériel électrique constitue la principale exportation ; le pays importe de nombreux véhicules automobiles[112]. Les bourses de New York (New York Stock Exchange) sont les premières du monde.
Plusieurs atouts expliquent la puissance de l'économie américaine : le territoire américain est immense, bien doté en ressources minières (deuxième producteur mondial decharbon,pétrole,gaz naturel,or,cuivre...) et agricoles. Il est situé entre les deux grands océans de la planète, l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Il est également bien maîtrisé par un réseau de transport varié (Grands Lacs,voies ferrées,ports,aéroports) et dense. La population estcosmopolite, mobile et bien formée. Le niveau moyen de vie est fort, même si les inégalités sociales sont importantes. Ledollar et la langue anglaise ont acquis un rayonnement international. L'État fédéral investit une part relativement importante du PIB dans la recherche et n'hésite pas à se montrerprotectionniste. Lesmultinationales américaines sont présentes sur tous les continents et participent à la puissance économique du pays. Les États-Unis sont au cœur de l'ALENA, une organisation régionale qui favorise la libre circulation des marchandises et des capitaux. L'agriculture est très diversifiée, ce qui en fait à la fois un puissant contributeur aux marchés mondiaux des céréales et des oléagineux, mais aussi un producteur encore significatif de coton, grâce au climat des États les plus au sud, comme le Texas. Sur les six premières années de la décennie 2010,le pays a confirmé sa sixième place au palmarès des producteurs mondiaux de sucre[115], malgré un léger déclin. Parmi les points forts de son agriculture, le pays était aussipremier au palmarès des producteurs mondiaux de céréales au milieu des années 2010.
En 2013, lapopulation active est de155 millions de salariés, soit une augmentation de moins de 1 % depuis[116]. Parmi eux, 87 % travaillaient à plein temps en 2012[117]. 79 % de la population active américaine travaille dans les services[118]. Avec environ 15,5 millions de personnes, lasanté et laprotection sociale sont les secteurs qui occupent le plus d'emplois[119]. Letaux de syndicalisation est de 12 %, contre 30 % en Europe occidentale[120]. La mobilité du travail est importante et lescongés payés sont plus courts que dans les autres pays industrialisés. Les États-Unis maintiennent l'une desproductivités du travail les plus élevées du monde (troisième en 2009 derrière leLuxembourg et laNorvège)[121].Aucune loi n'oblige les entreprises à accorder des congés payés à leurs employés.[réf. nécessaire] En 2013, selon le Bureau des statistiques du travail, un quart des salariés américains, soit28 millions de personnes, ne bénéficient pas de congés payés : 10 % des salariés à plein temps et 60 % de ceux qui travaillent à temps partiel n'ont pas de vacances ou ne sont pas rémunérés s'ils en prennent[122].
Depuis la crise économique de 2008, qui a lourdement affecté les plans épargne retraite des Américains, le nombre de personnes à travailler au-delà de85 ans ne cesse d'augmenter. Elles sont 255 000 en 2018, soit près de 5 % de cette classe d'âge[123].
Selon une étude réalisée en 2018 par l'OCDE, les États-Unis présentent des inégalités de revenus beaucoup plus élevées et un pourcentage plus élevé de travailleurs pauvres que presque tous les autres pays développés, en grande partie parce que les travailleurs précaires ne reçoivent que très peu d'aides de l'État et du manque de conventions collectives[124]. D'après laréserve fédérale, les 50 % d'Américains les plus pauvres ont perdu 32 % de leurs richesses, corrigés de l'inflation, depuis 2003. En revanche, le patrimoine des 1 % d'Américains les plus riches a doublé[125]. Lecoefficient de Gini, indice qui évalue les écarts de revenus, a atteint en 2018, son plus haut niveau depuis 1967, moment auquel les autorités américaines ont commencé à le calculer[126].
Les États-Unis ont pris depuis longtemps (Buy American Act, 1933) des mesures visant àprotéger leurs marchés publics contre les achats de biens manufacturés produits en dehors de leur territoire.
Au début des années 1990, le présidentBill Clinton a lancé une politique très active d'intelligence économique, appelée politique d'advocacy (advocacy policy[127]). L'efficacité de cette politique relève de la capacité d'obtention, d'échange et d'exploitation de l'information entre une multitude d'acteurs et de décideurs, fédérés par desréseaux d'intérêt et de connivences.La perception du monde qu'ont ces acteurs est résolument électronique et leur champ de vision est une planète sous emprise américaine. Le moyen pour cela est le contrôle le plus étroit possible du complexe informations-médias parce qu'il confère le pouvoir.[réf. nécessaire] L'efficacité de cette stratégie tient en grande partie à la relation forte entre le secteur public, le secteur privé, et la société civile[128].
Les États-Unis sont une grande puissance agricole tant par la production que par les exportations. En 2019, les États-Unis sont le premier pays exportateur de produits alimentaires en valeur (120,7 milliards de dollars[129]), le premier exportateur de céréales[129], le deuxième pays exportateur deblé derrière laRussie et le deuxième exportateur demaïs derrière leBrésil[130]. Deuxième producteur mondial de céréales derrière laChine, le pays est également leader pour la production de lait (99 millions de tonnes, deuxième producteur mondial), de légumes (30 millions de tonnes, troisième producteur mondial) et de fruits (25 millions de tonnes, quatrième producteur mondial)[129].
Centrale solaire d'Ivanpah dans le sud de la Californie, États-Unis. En 2014, elle était la plus grande centrale solaire thermique au monde.Parc éolien d'Alta Wind dans le sud de laCalifornie, États-Unis. En 2013, il s’agit du plus grand parc éolien du pays, avec une puissance installée combinée de 1 550 MW.
Le tourisme durable et le tourisme responsable sonttrès débattus depuis les années 2020 aux États-Unis. C'est dans ce pays que le premier hôtel zéro carbone a ouvert ses portes en 2022[136]. Il souhaite à accueillir90 millions de voyageurs internationaux par an, comme avant le COVID avec des dépenses totales de279 milliards de dollars par an[137]. Les États-Unis étaient avant la pandémie letroisième pays le plus visité au monde derrière la France et l'Espagne[137]. Selon le magazine françaisChallenges, le simple fait de réserver un aller Paris/New-York pour une personne correspond à l'émission de une tonne de CO2, soit l’équivalent de 1.961 repas végétariens[138].
Les États-Unis sont un pays riche et développé, mais traversé par de fortes inégalités sociales. Avec unIndice de développement humain (IDH) de 0,927 en2022, le pays se classe auvingtième rang des États les plus développés de la planète. Selon leBureau du recensement des États-Unis, le revenu brut moyen était de 46 326 dollars en 2005[141]. Il est le plus élevé du pays dans leNew Jersey (60 246 $) et le plus bas dans leMississippi (34 396 $)[142]. Àparité de pouvoir d'achat, ces niveaux de revenus sont parmi les plus élevés au monde. En 2006, 10 % des ménages les plus riches concentrait près de 50 % du revenu[143]. Le pour cent le plus riche en recevait 23 %[144]. Cette dernière catégorie a bénéficié entre 2002 et 2006 des trois quarts de la progression des revenus. La part des Américains vivant sous leseuil de pauvreté a légèrement augmenté pendant les deux mandats deGeorge W. Bush et surtout durant le mandat deBarack Obama qui a connu lacrise des subprimes. En 2017, lesmariages de mineurs (la majorité est atteinte à21 ans aux États-Unis) sont encore légaux dans vingt-cinq États des États-Unis[145]. Selon l'association Unchained at Last, 248 000 enfants et adolescents ont été mariés dans le pays entre 2000 et 2010[145] ; un mariage d'enfant étant défini par l'Unicef et ledépartement d'État des États-Unis comme« un mariage formel ou une union informelle avant l'âge de18 ans »[146].
En 2016, les États-Unis se situent au dix-septième rang des pays de l'OCDE pour le taux de travail des femmes. D'après une étude duBureau du recensement de 2014, les salariées gagnent en moyenne 21 % de moins que leurs collègues hommes. L'écart s'accentue quand elles sont noires (36 % de moins) ou hispaniques (44 %). Les États-Unis comptent parmi les quatre pays — avec leEswatini, leLesotho, et laPapouasie-Nouvelle-Guinée — à ne pas garantir de congé maternité payé[147].
En 2023, selon leCentre pour le contrôle et la prévention des maladies américain, l'espérance de vie des Américains à la naissance était de 78,4 ans (75,8 ans pour les hommes et 81,1 ans pour les femmes). L'espérance de vie avait diminué pendant cinq ans entre 2014 et 2021, mais elle a augmenté en 2022 (+1,1 an) et en 2023 (+0,9 an). Des chercheurs mettent en cause lapandémie de Covid-19 ainsi que lacrise des opioïdes et dessuicides pour cette baisse sans précédent[148].
La protection sociale aux États-Unis couvre 90 % de la population américaine[149]. Depuis leNew Deal et la création de l'État-providence (Welfare State), le gouvernement met en œuvre plusieurs programmes afin d'aider les personnes âgées ainsi que les Américains en difficulté.Medicare est une couverture médicale pour tout Américain de plus de65 ans qui a cotisé pendant au moins10 ans avant sa retraite. (Medicaid remplace Medicare pour les Américains à bas revenus.) Le gouvernement fédéral prévoit aussiAid to Families with Dependent Children (AFDC) pour les enfants, puisTemporary Assistance for Needy Families (TANF) pour les mères au foyer,Early Childhood Intervention et SCHIP pour les enfants en difficulté,Social Security pour les retraités,Supplemental Security Income (SSI) pour les aveugles, les handicapés, les retraités sans antécédents de travail adéquats et les immigrés âgés après cinq ans d'autorisation sur le territoire[150],Low Income Home Energy Assistance Program (LIHEAP) pour les plus pauvres[151],Old-Age, Survivors, Disability and Health Insurance (OASDHI) pour les chômeurs et les veuves, etc.
En2000,180 millions d'Américains[152] bénéficiaient de lasécurité sociale. Le système de répartition des aides sociales est pluraliste etdécentralisé : l'État fédéral donne une enveloppe fixe aux 50États fédérés. La protection sociale dépend de la situation de l'individu : l'assurance maladie n'est pas obligatoire. L'organisation fédérale des États-Unis entraîne des inégalités géographiques quant aux dépenses et aux redistributions sociales. Laphilosophie dominante est que la meilleure assurance sociale reste leplein emploi : les divers gouvernements qui se succèdent cherchent avant tout à maintenir lacroissance économique et à faire baisser le chômage. Contrairement aux idées reçues, le sort des pauvres ne laisse pas indifférent aux États-Unis[153]. La pauvreté est largement prise en charge par les Américains dans le cadre desassociations caritatives (plus de 650 000 dans tout le pays), des organisations religieuses et des institutionsphilanthropiques ; les États-Unis sont le premier pays du monde pour lebénévolat[154] :93 millions d'Américains[154] le pratiquent à différents degrés. Il implique surtout les retraités et les femmes. Le bénévolat américain est particulièrement développé dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles.
En 2005, le système desretraites procurait plus de la moitié de leurs revenus aux deux tiers des retraités des États-Unis[155]. Le système des retraites américain est très complexe : laSocial security est un système de retraite fédérale calculée en fonction du nombre d'années travaillées, des cotisations versées et de l'inflation. En 2025, le paiement moyen deSocial Security est de 1 976 $ par mois pour les retraités[156] ; il est de 967 $ pourSupplemental Security Income ou SSI pour ceux qui auraient peu d'années travaillées (comme des handicappés et des immigrés âgés)[157]. À la fin des années 1990, le gouvernement fédéral dépensait289 milliards de dollars pour le système des retraites obligatoires[158]. LesPensions sont payées par les grandes entreprises et les administrations publiques. Enfin, laretraite par capitalisation consiste en des plans d'épargne-retraite et desfonds de pension. Les retraités les plus pauvres reçoivent des aides fédérales complémentaires (OASDHI) et les soins (le système Medicaid, qui est gratuit). Le reste participe au système de santé fédéral (Medicare) et payent une cotisation mensuelle (185 $ en 2025).
Le taux de mortalité maternelle aux États-Unis est le plus élevé des pays développés[159]. En augmentation depuis les années 1980, il se situe en 2016 à 42,8 pour 100 000 naissances vivantes pour les Afro-Américaines.Pour les femmes blanches, le taux est moindre, mais élevé lui aussi : 12,5, contre 9,6 en France et 4 en Suède.[réf. nécessaire]. Selon laNational Organization for Women, ce record tient à l'absence d'assurance-maladie pour de nombreuses mères[147].Le système de santé américain est généralement considéré comme peu efficace et très inégalitaire.[réf. nécessaire]Avec moins de 3 lits d'hôpitaux pour 1 000 habitants (6 en France), une espérance de vie inférieure à la moyenne des pays de l'OCDE, les États-Unis comptent30 millions de personnes qui n'ont aucune couverture santé, tandis qu'un Américain sur deux est sous-assuré[160].
Avec plus de331 millions d'habitants, la population des États-Unis représente environ 4,5 % de lapopulation mondiale. Selon leBureau du recensement à la date du, la population résidente des États-Unis se chiffrait à 331 449 281[162]. La dernière estimation annuelle (2024) du Bureau du recensement est de 340 110 988 habitants[3].
Origine ethnique des ancêtres à travers les États-Unis (selon lerecensement de 2000).
La population américaine a augmenté de 22,7 millions, soit 7,4 %, entre les recensements officiels de 2010 et de 2020[163]. La croissance démographique annuelle était de 0,98 % en 2024[161]. Entre le recensement de 2020 et la dernière estimation de 2024, la population américaine a augmenté de 2,6 %[164]. L'indice de fécondité en 2012 est de 1,88 enfant par femme. Le nombre d'immigrés clandestins est estimé à12 millions de personnes, soit 4 % de la population totale[165]. En 2006, 1,27 million d'immigrés ont reçu une carte de résidence légale. Le Mexique est leur premier pays d'origine depuis deux décennies suivent, depuis 1998, laChine, l'Inde et lesPhilippines[166].
Dans le recensement de 2020, les cinq États les plus peuplés étaient laCalifornie (39,5 millions d'habitants), leTexas (29,1 millions), laFloride (21,5 millions), l'État de New York (20,2 millions), et laPennsylvanie (13 millions). Six États sur 50 avaient une population inférieure à1 million d'habitants : par ordre décroissant, leDelaware, leDakota du Sud, leDakota du Nord, l'Alaska, leVermont, et leWyoming, qui constitue l'État le moins peuplé avec moins de 577 000 habitants[163]. Finalement, le recensement montre que les dix États les plus peuplés abritent les deux tiers de la population, tandis que 3 % de la population réside dans les dix États les moins peuplés. En 2020, le Sud (126,2 millions d'habitants, soit 38 % de la population) et l'Ouest (78,5 millions d'habitants, soit 23,5 % de la population) rassemblaient plus de 60 % de la population totale. Ils sont aujourd'hui plus peuplés que le Nord-Est (57,6 millions d'habitants, soit 17 % de la population), centre historique du peuplement et de la révolution industrielle. Depuis les années 1950, on observe un déplacement du centre de gravité du pays depuis le Nord-Est (qui abritait 26 % de la population en 1950) vers le Sud-Ouest. Ce sont, en effet, les États de l'Ouest et du Sud qui enregistrent toujours la plus forte progression démographique. Ainsi, entre 1980 et 1990, 54,3 % de la croissance démographique nationale s'est faite au bénéfice des trois États de Californie, de Floride et du Texas. Cette tendance a perduré entre 1990 et 2000, le taux de croissance de l'Ouest ayant été de 19,7 % et celui du Sud de 17,3 % tandis qu'il s'établissait à 5,5 % dans le Nord-Est ; en 2020, le Texas et la Floride sont désormais plus peuplés que l'État de New York. Entre 1990 et 2000, pour la première fois, tous les États américains ont vu leur population augmenter, au premier rang desquels le Nevada. Comme au cours de la décennie précédente (+ 42 %), il a de nouveau enregistré le taux de croissance le plus important (+66 %). L'Arizona, le Colorado et l'Utah affichent des croissances atteignant plus de 30 %.
La démographie des États-Unis diffère, sur certains points, de celle des autres pays industrialisés et développés :
Les États-Unis sont le premier pays d'immigration du monde : en 1991, ils ont accueilli plus de 1,8 million d'immigrants et, en 2005, ils comptent officiellement36 millions d'habitants nés à l'étranger, soit 12,4 % de la population.
Lanatalité y est plus forte et dynamique que dans les autres pays riches.
Ils sont au troisième rang des pays les plus peuplés, derrière laChine et l'Inde.
Un tiers environ des habitants se réclament aujourd'hui d'ancêtres appartenant à uneminorité.
Il existe une cinquantaine d'agglomérations de plus d'un million d'habitants.
Onze ou douze millions de clandestins travailleraient aux États-Unis, provenant essentiellement d'Amérique latine.
La répartition de la population par groupe ethnique se modifie. Dès 2030, la population blanche devrait diminuer[réf. nécessaire]. En 2060, les populationshispaniques devraient constituer près d'un tiers des Américains[167].
Répartition de la population par groupe ethnique (1940-2015)
Lalangue nationalede facto des États-Unis est l'anglais (plus précisément l'anglais américain). Aucune loi n'a été votée par le Congrès américain pour préciser la ou leslangues officielles à l'échelle fédérale. Toutefois, un décret présidentiel deDonald Trump en 2025 a officialisé l'anglais dans toutes les agences administratives du pouvoir exécutif. En outre,32 États sur 50 ont voté de telles lois au profit de l'anglais comme langue officielle, dernièrement laVirginie-Occidentale en 2016[171]. L'État deHawaï est officiellement bilingue anglais-hawaïen. Les États de l'Alaska et du Dakota du Sud reconnaissent leslangues amérindiennes en plus de l'anglais. L'espagnol possède un statut spécial dans l'État duNouveau-Mexique, sans qu'il ne soit officiel. De la même façon, lefrançais possède un statut particulier, mais non officiel enLouisiane et dans leMaine.
En 1968, en Louisiane, leConseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL), organisme d'État chargé de promouvoir le français enLouisiane est créé, à l'initiative deJames Domengeaux, représentant et avocat francophone. Par la suite, lefrançais gagne un statut spécial dans cet État (toutefois, la Louisiane n'est pas déclarée officiellement bilingue). Les lois de 1968 en faveur de la renaissance francophone sont votées à l'unanimité par la Chambre des représentants et le Sénat de la Louisiane.
Bâtiment du Ministère de l'Éducation des États-Unis, Washington D.C.
Aux États-Unis, l'enseignement n'est pas organisé de façon centralisée : il est essentiellement sous la responsabilité desétats fédérés[174]. L'organisation décentralisée, qui permet une grande souplesse ausystème éducatif américain, se déploie à trois échelons : local, étatique et fédéral[174]. À l'échelon local, lesdistricts scolaires (school districts) gèrent leur budget et le contenu desprogrammes, recrutent les professeurs ainsi qu'undirecteur de l'éducation(en)[174]. Jusque dans les années 1980, les districts scolaires étaient majoritairement financés par lesimpôts locaux[174]. Aujourd'hui, ils dépendent surtout des états fédérés[175]. À cet échelon, l'éducation dépend d'unDepartment of Education et d'unState Board of Education. LaConstitution des États-Unis laisse aux états fédérés une indépendance totale dans l'organisation scolaire, le choix des manuels, le salaires des enseignants et le budget consacré à l'enseignement[175]. Ce système est marqué par d'importantes disparités géographiques. Enfin, à l'échelon national, le Ministère de l'Éducation (U.S. Department of Education) fixe les principales orientations et promeut des programmes éducatifs, à la fois dans secteur public et dans le secteur privé[174]. L'État fédéral ne finance qu'une part très minoritaire de l'éducation (moins de 10 % des dépenses consacrées aux établissements du primaire et de secondaire)[175]. Il consacre son attention à corriger les inégalités d'accès à l'éducation, grâce à des programmes commeHead Start[176].
La majorité des50 millions d'élèves américains sont inscrits dans desécoles primaires etsecondaires publiques et gratuites[176]. L'école est obligatoire à partir de6 ans, même si beaucoup d'enfants américains vont à l'école élémentaire qui se compose de lanursery school (de l'âge d'un an et demi à l'âge de4 ans) et deskindergarten (entre 4 et6 ans)[176]. Leselementary schools accueillent les enfants à partir de l'âge de6 ans. Il existe également desmiddle schools et desjunior high schools. Chaque niveau est appelé « grade » : le grade 4 correspond auCM1 en France, le grade 8 à la4e[176]. À compter du grade 4, les élèves ont chacun leur propre emploi du temps en fonction des options choisies[176]. L'enseignement secondaire est prodigué dans leshigh schools qui offre une importante diversité de situations. Lesprep schools sont les établissements secondaires qui préparent les élèves à entrer dans les meilleures universités des États-Unis[177]. Undiplôme d’études secondaires (high school diploma) vient conclure le parcours dans le secondaire à la fin du12e grade.
Fondé en 1636, leHarvard College dans leMassachusetts, est l'établissement d'enseignement supérieur le plus ancien des États-Unis. De nos jours, chaque état fédéré a au moins une université publique et une université privée.19 millions de jeunes Américains fréquentent un établissement d'enseignement supérieur[178]. La moitié des universités les plus prestigieuses se trouvent dans quatre États : trois États du Nord-Est (New York,Massachusetts,Pennsylvanie) et laCalifornie[179]. Les études supérieures sont payantes, mais les frais de scolarité varient selon les établissements. Généralement, les universités sont dirigées par un conseil d'administration qui détermine la politique en matière d'enseignement et de recherche[180]. L'État fédéré détient la majorité des sièges dans les conseils d'administration des universités publiques. Mais l'État fédéral joue un rôle important dans la recherche-développement[181]. Il existe plusieurs types d'établissement d'enseignement supérieur aux États-Unis : lecollege prépare aux étudesundergraduates en quatre ans qui mènent au diplôme debachelor, dont l'obtention est nécessaire à la poursuite des étudesgraduates[181]. Les deuxième et troisième cycles sont préparés dans lesgraduate schools. Les professional schools préparent aux études d'une seule discipline (droit, médecine, etc.). Lesjunior colleges et lescommunity colleges donnent accès à des études courtes (deux années) et sont plus facilement accessibles que les autres établissements d'enseignement supérieur[181]. Lescommunity colleges préparent les étudiants à entrer dans le monde du travail et proposent des cours de rattrapage[182]. Les étudiants qui fréquentent lescommunity colleges peuvent par la suite intégrer l'université.
L'État fédéral ne subventionne aucune école religieuse au nom de laliberté religieuse[183]. Depuis 1962, la prière à l'école est prohibée par l'arrêt Engel contre Vitale[184],[185]. Lepremier amendement de laConstitution américaine garantit la non-ingérence de l'État dans les religions[185] ; l'institution scolaire doit être neutre. Aux États-Unis, il existe des écoles confessionnelles chrétiennes, juives et islamiques.
Depuis ladéségrégation raciale, les établissements d'enseignement favorisent la diversité ethnique dans les classes : lebusing et lesmagnet schools sont des leviers pour atteindre ce but[186]. Néanmoins, les résultats des élèvesafro-américains restent en moyenne inférieurs à ceux de leurs homologues blancs. Les élèves ayant des difficultés scolaires et des handicaps sont intégrés aux classes ordinaires[187], notamment par l'Individuals with Disabilities Education Act (IDEA). LesGovernors schools accueillent les élèvessurdoués pendant la période estivale[188].
Le bilan du système éducatif américain est contrasté[189] : dans le classementPISA, les États-Unis figurent au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE[190]. L'enseignement favorise les innovations pédagogiques et tient compte des besoins particuliers de certains élèves[190]. Mais les inégalités liées à l'appartenance ethnique sont toujours présentes[190]. Les universités américaines dominent leclassement de Shanghai : en 2021, sur les 20 meilleures universités du monde, 16 étaient américaines, la première étant, depuis plusieurs années,Harvard[191]. Mais beaucoup d'étudiants américains doivent s'endetter pour accéder à l'enseignement supérieur.
La culture américaine a une baseanglo-saxonne, qui s'explique par les origines historiques du pays. L'anglais est la langue la plus parlée. Cependant, les apports d'autres cultures contribuent à faire des États-Unis un creuset culturel :
l'héritage amérindien se lit dans certains mots et toponymes ;
l'influence hispanique est forte en Californie, au Nouveau-Mexique et au Texas ainsi que dans plusieurs grandes villes ailleurs (New York, Miami en Floride, Hartford dans le Connecticut) ;
l'influence française, mais surtout acadienne, est forte enLouisiane ;
les immigrants européens ont également marqué la culture du pays.
Lessystèmes informatiques pour la guerre en réseau (Network centric warfare) utilisés pour la première fois lors de laguerre du Golfe (1990-1991) se sont diffusés dans la plupart des entreprises stratégiques américaines, et assurent une domination par laconnaissance technique. Le gouvernement fédéral apporte ainsi un soutien en information stratégique pour que les grandes entreprises américaines remportent des marchés à l'exportation[193].
Aujourd'hui, la recherche scientifique et technique reste en pointe notamment dans le domaine desOGM, grâce à d'importants investissements et des universités renommées. Une majorité des Américains aujourd'hui a un accès à internet, et 99 % sont possesseurs d'un poste detélévision (il y a aujourd'hui plus de téléviseurs que de résidents dans un foyer moyen, sans parler des postes qui se généralisent dans les lieux publics, tels les transports en commun, les ascenseurs ou les halls d'aéroports[194]). En 2025, les États-Unis sont classés en3e position pour l'indice mondial de l'innovation[195].
En musique,Charles Ives (1874-1954) est considéré comme l'un des premiers grands compositeurs américains dans les années 1910.Henry Cowell etJohn Cage ont essayé après lui de donner une approche américaine de la composition classique.Aaron Copland etGeorge Gershwin développent une synthèse spécifiquement américaine de la musique populaire et classique.
La cuisine américaine est à l'image du peuplement du pays, c'est-à-dire diverse et métissée. Toutefois, les principaux apports sont allemand, hollandais et irlandais et ces influences perdurent jusqu'à nos jours. Lacuisine amérindienne compte également beaucoup : les recettes traditionnelles des Indiens d'Alabama sont préservées et protégées comme un patrimoine culturel[196].
Depuis la fin duXVIIIe siècle, lareligion est officiellement séparée de l'État et ce principe est assuré par la constitution (articleVI et premieramendement). Dans la constitution et dans laDéclaration des Droits, il n'est jamais fait référence àDieu ou à la Providence[184]. Cependant, il se retrouve sur la monnaie américaine : « In God We Trust » (qui signifie « En Dieu nous croyons ») est depuis 1956 la devise nationale et a été déclarée juridiquement compatible avec la constitution. Néanmoins, l'État fédéral ne subventionne aucune école religieuse au nom de la liberté religieuse[183]. Depuis 1962, la prière à l'école est prohibée par l'arrêt Engel contre Vitale[184]. Enfin, il ne faut pas oublier que le premier amendement garantit la non-ingérence de l'État dans les religions et la liberté de culte.
La société américaine accorde une place importante à la religion et à la spiritualité : par exemple, on peut trouver dans chaque chambre d'hôtel une Bible, dans les rues des drapeaux et autres vignettes clamant la souveraineté et la miséricorde deJésus, et le président américain n'hésite pas à évoquerDieu dans ses discours. On parle ainsi souvent de « religion civile ». La grande diversité des Églises et le dynamisme dont elles font preuve sont en grande partie expliqués par l'histoire du pays. Aujourd'hui encore, les différentes Églises sont impliquées dans la vie sociale et politique de la nation.
L'athéisme a tendance à progresser aux États-Unis[197]. Les athées américains s'organisent en associations parmi lesquelles laSecular Coalition for America est la plus puissante. Dans les universités, laSecular Student Alliance possède quelque146 bureaux sur les campus du pays[197]. La composante chrétienne se voit renforcée aux États-Unis du fait de l'immigration soutenue provenant des pays hispaniques dont les populations sont majoritairement catholiques redonnant ainsi vigueur au catholicisme américain notamment dans les États deCalifornie,Arizona,Texas etFloride.
D'après une étude réalisée en 2014 par lePew Research Center, 70,6 % des Américains se déclarent chrétiens (dont 46,5 % protestants et 20,8 % catholiques), 22,8 % n'ont pas de religion et 5,9 % pratiquent une autre religion (judaïsme - 1,9 %, islam - 0,9 %, bouddhisme - 0,7 %, hindouisme - 0,7 %, autres religions - 1,8 %)[198].
Depuis la fin duXIXe siècle, lebaseball était considéré comme le sport national des États-Unis, avant d'être concurrencé puis égalé par lefootball américain[199]. Lacompétition automobile (Nascar), lebasket-ball et lehockey sur glace sont d'autres disciplines majeures (dans cet ordre) dans le pays[199]. Laboxe et lescourses de chevaux sont les sports individuels les plus suivis, même s'ils sont concurrencés par legolf. Lefootball, appelésoccer aux États-Unis, est largement pratiqué par les jeunes et les équipes d'amateurs. Le tennis et d'autres sports de plein air sont également appréciés.
Parmi les plus importantes manifestations sportives, on trouve leSuper Bowl (finale du football américain), lesWorld Series (finale de baseball), l'Indianapolis 500 (course automobile à la renommée mondiale), l'US Open de tennis, ou lemarathon de New York. Une proportion importante des bourses d'études universitaires est attribuée à des athlètes. Le marché du sport professionnel aux États-Unis est d'environ69 milliards de dollars, soit environ 50 % de plus que celui de l'ensemble de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique réunis[200].
↑D'autres gentilés existent pour désigner les habitants des États fédérés américains. Le mot « États-Unien(s) » est parfois utilisé en français pour désigner les habitants du pays, mais il n'a pas de caractère officiel.
↑Comme la plupart des pays, les États-Unis ont un nom « court » pour l'usage courant, pédagogique et cartographique, et un nom « long » pour l'usage officiel.
↑Un décret présidentiel deDonald Trump en 2025 souligne le statut de l'anglais comme unique langue officielle du pouvoir exécutif et de ses agences administratives.
↑Ils se situent au troisième rang depuis la dissolution de l'URSS en 1991.
↑LeVermont fut le premier à abolir l'esclavage : lire Jacques Binoche,Histoire des États-Unis, Paris, Ellipses, 2003,p. 103 ;Nicole Bacharan,Faut-il avoir peur de l’Amérique ?, Paris, éditions du Seuil, 2005(ISBN2-0207-9950-2),p. 117.
↑Liste non exhaustive, en particulier pour l'Alaska qui compte de nombreux sommets supérieurs à 4 000 mètres d'altitude.
↑Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.
↑Marshall L. De Rosa,The Politics of Dissolution: The Quest for a National Identity and the American Civil War, Edison, NJ: Transaction, 1997,p. 266(ISBN1-5600-0349-9).
↑Éric Denécé et Claude Revel,L'autre guerre des États-Unis : Économie : les secrets d'une machine de conquête, Robert Laffont, 2005(ISBN978-2-2211-0368-5),p. 120-172.
↑abcdef etgJean-Daniel Collomb, « Les politiques publiques de protection de l’environnement aux États-Unis à l’âge de l’hyperpolarisation »,Politique américaine, L'Harmattan, 2021/1 n°36,p. 9-23(lire en ligne)
↑C. Ghorra-Gobin, « De la ville à l'urban sprawl, la question métropolitaine aux États-Unis »,Cercles, 13, 2001.
↑C. Ghorra-Gobin,Villes et société urbaine aux États-Unis, 2003,p. 104.
↑Marie-BéatriceBaudet, Jean-MichelBezat, StéphaneFoucart et HervéKempf, « Faut-il avoir peur du gaz de schiste ? »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Éric Denécé et Claude Revel,L'autre guerre des États-Unis : Économie : les secrets d'une machine de conquête, Robert Laffont, 2005(ISBN978-2-2211-0368-5)p. 71-119.
↑Éric Denécé et Claude Revel,L'autre guerre des États-Unis : Économie : les secrets d'une machine de conquête, Robert Laffont, 2005(ISBN978-2-2211-0368-5), page 58.