Il instaure d'emblée une dictature meurtrière, persécutant non seulement les Juifs et les Tziganes à l'instar des Allemands, mais aussi les populationsSerbes qui font l'objet de massacres à grande échelle. Rapidement, le régime oustachi doit faire face à des insurrections, nationaliste serbe d'une part et communiste de l'autre ; jusqu'à la fin du conflit mondial, la Croatie« indépendante » connaît des combats parmi les plus sanglants du théâtre d'opérations yougoslave. L'État indépendant de Croatie cesse d'exister au printemps 1945, et son territoire est réintégré à la Yougoslavie désormais contrôlée par les forces communistes deTito.
Après avoir rejeté une offre d'alliance du Reich, la Yougoslavie se voit envahie par des unités du Reich et de ses alliés et démembrée au profit de ses envahisseurs[1], tandis que l'agitation catholique profite de l'occasion pour s'épanouir au grand jour, celle-ci prenant en Croatie une dimension indépendantiste marquée.
LesOustachis, parti fasciste croate clandestin dirigé parAnte Pavelić, prennent le pouvoir et proclamèrent le nouvel « État indépendant de Croatie » (Nezavisna Država Hrvatska ou NDH), Pavelić devenant premier ministre. Celui-ci, chef d'un groupuscule radical sans expérience politique, protégé initialement par les Italiens, bénéficie des maladresses du candidat promu par les Allemands,Vladko Maček, écarté en raison de ses positions adoptées entre le et le, entre le coup d'État royal et le déclenchement de l'offensive de l'Axe contre la Yougoslavie[2].
Les nouvelles autorités mettent en place les institutions de l'État, afin de créer les conditions de la mise en place d'un État viable, avec des institutions pensées pour être stables et une administration solide.
Un parlement est mis en place, au sein duquel siègent de nombreux ecclésiastiques[3], et dont les députés appartiennent tous au parti oustachi, déclaréparti unique[2].
À côté de ces institutions, est ainsi créée une Direction pour la reconstruction, le pays ayant été frappé par les combats : au sein de cette direction, un service devant superviser les campagnes de conversion des Orthodoxes[4].
Le nouvel État apparaît, aux yeux des conservateurs croates, descatholiques et duVatican, comme une« divine surprise[5] ».
D'un commun accord, Ante Pavelić,Benito Mussolini et le roi d'ItalieVictor-EmmanuelIII décident de placer sur le trône croate un petit-cousin du souverain,Aymon de Savoie, duc de Spolète puis duc d'Aoste[N 1], propulsé monarque sous le nom de« TomislavII »[N 2]. En réalité, épouvanté par les crimes des Oustachis, le roi refuse même de visiter son royaume fantoche et son « règne » demeure fictif, sans qu'il quitte l'Italie. Il abdique le, lors du retrait des troupes italiennes. Pavelić devient alors officiellement chef de l'État, avec le titre dePoglavnik (« Dirigeant »).
À l'issue de la rapide conquête de la Yougoslavie, le pays est partagé entre Allemands, Italiens et Hongrois, qui obtiennent chacun de larges parts de laCroatie historique : l'Italie obtient la totalité de la Dalmatie, tandis que laHongrie annexe une bande frontalière peuplée en partie par une importante minorité croate[6].
Le territoire de l'État indépendant de Croatie englobe toute laBosnie-Herzégovine, des portions de laSerbie actuelle (Syrmie, peuplée pour moitié par des Serbes, et une partie de laVoïvodine) et la majeure partie de laCroatie actuelle, amputée de l'Istrie et d'une large partie de laDalmatie, annexées à l'Italie. Divisé en zones d'occupation allemande et italienne, le régime dictatorial de Pavelić commença par abolir le Parlement croate en pourchassant toute opposition.
Peuplé par 6 à7 millions d'habitants, le pays compte une petite majorité deCroates, un tiers deSerbes et 750 000Musulmans. Le régime d'Ante Pavelić cherche à se concilier ces derniers en les considérant comme le« fleuron de la race croate[6] » : c'est unfascisme clérical original qui ne s'appuie pas seulement sur leclergé catholique croate mais aussi sur lesimamsbosniaques conservateurs. De plus, il ne cherche pas forcément à exterminer les chrétiens considérés commehérétiques, mais tente d'en convertir à lafoi catholique en respectant leur rite grec : c'est ainsi que le22juin 1941, le ministre des Cultes déclare qu'un tiers des Serbes (orthodoxes) doit être converti, un autre tiers expulsé, et seulement le troisième tiers exterminé. Cette répartition obéit plus aux impératifs de viabilisation économique du nouvel État qu'à la constitution d'un ensemble racial homogène[2].
Pour qu'ils puissent être identifiés comme citoyens de seconde zone, les Juifs et les chrétiens orthodoxes (ou autres) sont astreints à porter des brassards distinctifs : les premiers sont voués à la destruction, tandis que les seconds sont soumis à une politique de conversion forcée au catholicisme, permise par le décret sur la conversion du3mai 1941[4],[3]. Quant auxMusulmans, ils ne sont soumis à aucune astreinte spécifique, mais dans l'armée, ils portent unfez à la place ducalot des soldats chrétiens[11].
LesAllemands ethniques étaient peu nombreux en Croatie, et présents surtout dans les anciensconfins militairesautrichiens, enSlavonie, enSyrmie et sur les deux rives de laSave. Ils étaient dès l'avant-guerre instrumentalisés par l'Allemagne nazie à travers leur leader nazi Branimir Altgayer, qui les avait organisés en une « Fédération culturelle des Allemands souabes » (Schwäbisch-Deutscher Kulturbund) sous l'égide duHauptamt Volksdeutsche Mittelstelle (VoMi, « Office central pour lesAllemands ethniques »). Conformément aux accords entre le régime Pavelić et l'Allemagne nazie, ils ne furent pas incorporés dans l'armée croate mais dans laWehrmacht et pour certains dans laWaffen-SS.
Lorsque lestchetniks serbes et lespartisanscommunistes deTito (lui-même croate) s'organisèrent à leur tour et commencèrentles combats, le Reich estima que la sécurité de ces minorités allemandes n'était plus assurée et procéda à leur « rapatriement » pour les installer dans leWartheland enPologne occupée. De ce fait, l'État indépendant croate fut l'un des facteurs de la disparition de cette minorité de son territoire[12].
Le nouvel État de Pavelić est en théorie souverain, mais en fait c'est unfantoche soumis à un strict contrôle politique, économique et militaire conjoint allemand (1941-1945) et italien (1941-1943)[16]. Au grand dépit des Oustachis eux-mêmes, des territoires ethniquement croates ont été attribués soit à laHongrie (Baranja), soit à l'Italie (gouvernorat italien de Dalmatie) et de plus, des unités italiennes et allemandes sont stationnées sur son territoire[17]. Ces unités, commandées conjointement par l'AllemandAlexander Löhr et l'ItalienMario Roatta, occupent le pays, le mettant sous la tutelle politique duReich et de l'Italie[18].
Ce contrôle s'exerce notamment par une forte représentation allemande dans le pays[13] et par un alignement sans réserve sur la politique de l'Axe. Cet alignement se manifeste dès les premiers jours du régime, par la déclaration de guerre de la Croatie auxAlliés[19], puis par l'adhésion du Royaume auPacte tripartite et aupacte antikomintern, lors de la cérémonie du25novembre 1941. Lors de cette cérémonie, l'ensemble des hommes d'État dirigeants des satellites duReich sont reçus parHitler,Göring etRibbentrop[20]. De plus, dans la dynamique de l'adhésion au pacte antikomintern, le royaume déclare la guerre aux États-Unis le lendemain de la déclaration de guerre allemande, après queRibbentrop a rappelé aux responsables croates leurs obligations envers leReich[20].
Par ailleurs, les relations sont mauvaises entre les représentants sur place du Reich et les représentants italiens, les premiers reprochant aux seconds leur laxisme et leur tiédeur, non sans quelque raison, car en, lors du retrait italien, les armes des unités italiennes ainsi que des embarcations passèrent non pas aux Oustachis ou aux Allemands, mais auxpartisans deTito[21].
Le contrôle du Reich et de l'Italie sur le pays comprend également une forte tutelle économique.
Selon le principe mis en place par les experts économiques allemands, les territoires occupés doivent prendre en charge les coûts générés par l'entretien de la force d'occupation, notamment par le biais de« contributions à la défense »[22]. Dans ce cadre, en Croatie comme ailleurs, les finances publiques de État indépendant se trouvent considérablement obérées par la participation au conflit[23].
De plus, les frais médicaux des militaires allemands affectés dans le pays doivent être financés par les finances locales, comme dans l'ensemble des pays occupés par laWehrmacht[23].
Dans le même temps, la Croatie fournit au Reich des ouvriers pour son industrie de guerre, sur la base du volontariat[9].
Cette tutelle économique se manifeste également par la mise en place d'un taux de change avantageux pour les Allemands : lakuna s'échange avec leReichsmark sur la base de100 kunas pour1 Reichsmark[24].
Combattant les forces de l'Axe, lesPartisans yougoslaves émergea dès le début 1941, sous le commandement deJosip Broz Tito, comme dans les autres parties duroyaume de Yougoslavie. Parallèlement aux Partisanscommunistes alors fidèles auKomintern, larésistance royaliste fidèle augouvernement yougoslave en exil àLondres s'oppose aussi aux occupants et finit par contrôler un vaste territoire entre le Monténégro et la Serbie méridionale, mais cette résistance dirigée parDraža Mihailović souffre de trois handicaps : ses divisions internes (certains groupes, paranticommunisme, combattent aussi les Partisans de Tito), sa dominante ethnique serbe (alors que les Partisans recrutent dans toutes les ethnies de Yougoslavie) et plus que tout, la mauvaise réputation dont elle souffre parmi lesAlliés, qui la privent de leur soutien et choisissent de miser sur Tito[25]. Ainsi, à partir de 1943, la puissance des Partisans communistes en Croatie devient majeure : on y dénombre 100 000 combattants, soit un tiers des Partisans yougoslaves : sur les vingt-six divisions mises sur pied par Tito, onze sont établies en Croatie (dont sept en Bosnie-Herzégovine) contre cinq en Slovénie, deux en Serbie et une au Monténégro, où dominaient les Tchetniks loyalistes.
À partir de, les partisans communistes de Croatie se dotent d'un état-major civil national, leZAVNOH (« Conseil territorial antifasciste du mouvement de libération nationale de Croatie »), présidé parVladimir Nazor secondé par lecommissaire politiqueAndrija Hebrang[26]. Instance suprême de la Résistance en Croatie, ce Conseil coordonne les actions militaires des unités croates des partisans. En 1944, il se constitue en assemblée constituante de l'État fédéré de Croatie (Federalna Drazava Hrvatska) au sein de la future Yougoslavie fédérale, et nomme en le premier gouvernement croate de l'après-guerre. Cet État fédéré, qui concurrence de plus en plus le régime d'Ante Pavelić sur le terrain, prône son retour au sein d'une Yougoslavie reconstituée (mais sur un modèlerépublicain,socialiste etfédéral, contrairement auroyaume de Yougoslavie d'avant-guerre) et cherche lui aussi à se concilier lesmusulmans en leur promettent uneRépublique fédérée de Bosnie-Herzégovine.
Après le et la défection de l'Italie, les partisans voient leur force grandir, profitant de la possibilité qui leur est offerte de s'emparer de la majeure partie des stocks militaires italiens ; ce sont aussi eux qui, grâce à la défection de lamarine italienne, se dotent d'une « marine populaire yougoslave » qui les rend moins tributaires des parachutages alliés[27]. De plus, l'effectif de trois divisions italiennes cantonnées en Croatie se rallie aux partisans. Ces apports permettent à ces derniers de contrôler de manière temporaire les côtes dalmates, tandis que les montagnes demeurent plus que jamais leur domaine[28] : Split est ainsi occupée de façon temporaire entre le 10 et le par les partisans, qu'une vigoureuse action allemande, commandée par la crainte de l'établissement de têtes de pont alliées dans lesBalkans, oblige à évacuer, mais les troupes de l'Axe ne parviennent pas à reprendre rapidement le contrôle de toute la Dalmatie[27].
Établie dès 1941 à partir des unités survivantes de l'armée royaliste yougoslave, la résistance royaliste serbe desTchetniks reste fidèle augouvernement yougoslave en exil àLondres. Son rôle fut cependant plus ambigu du fait que quelques groupes ne combattirent pas seulement lesOustachis et les Allemands, incarnant à leurs yeux les ennemis nationaux de la Yougoslavie, mais aussi lespartisans deTito, leurs ennemis idéologiques. L'historiographie communiste d'après-guerre a répété durant45 ans que les Tchetniks auraient collaboré avec les Allemands, accréditant cemythe dans la culture populaire[29] alors qu'en fait seul le maquisardKosta Pećanac mit ses troupes au service, non pas des occupants, mais dugouvernement collaborateur serbe avant d'être tué par les Tchetniks en[30] et en Croatie, certaines unités tchetniks collaborèrent avec lesItaliens mais après le passage de l'Italie aux Alliés le, lorsque les Italiens se mirent à combattre lesOustachis ; par ailleurs, bien plus nombreuses furent les unités de Tchetniks qui se rallièrent aux partisans au fil des mois en 1944 et 1945[31].
En effet, en, legouvernement en exil du roiPierre II, pressé par les Alliés de signer un accord avec le mouvement de Tito, reconnaît les partisans comme force armée régulière de la résistance yougoslave et ordonne aux Tchetniks de se joindre à eux, ce que la plupart firent. Mihailović refuse cependant de se soumettre et, le, le roi le démet de ses fonctions de chef d'état-major yougoslave et, le, nomme à sa place Tito. Ce dernier promet une amnistie aux Tchetniks, tout en la refusant aux collaborateursOustachis. À la fin du conflit, la résistance royaliste se disloque, tandis que les collaborateurs fuient vers l'Autriche avec leurs familles : certains, capturés par les partisans sont passés par les armes ; d'autres, capturés par les Britanniques, sont renvoyés en Yougoslavie, livrés aux communistes, et finissent par partager le même sort.
Les Tchetniks qui avaient refusé de se rallier à Tito seront détenus dans lescamps de travail forcé durégime titiste mais certains sont tués sans jugement.Draža Mihailović et ses hommes, qui avaient déjà payé un lourd tribut à la répression nazie, sont piégés dans l'est de laBosnie-Herzégovine où ils sont finalement capturés. Mihailović est jugé pour les crimes des collaborateurs qui lui sont imputés, et condamné à mort pour trahison. Le gouvernement yougoslave légitime réfugié à Londres se trouve abandonné par les Alliés, et beaucoup de ses membres n'ont plus qu'à demander l'asile politique[32]. Le,69 ans après l'exécution de Draža Mihailović, la Haute Cour de Belgrade annule sa condamnation, jugeant qu'il n'a pas bénéficié d'un procès équitable et que les preuves présentées contre lui étaient falsifiées[33].
Les pertes subies par les Tchetniks au cours du conflit s'élèvent à environ 166 000, comptant 10 000 morts dans des batailles contre l'occupant, 16 000 morts endéportation après leur capture par les Allemands, et environ 140 000 répartis entre les exécutions commises par les partisans.
Timbre de 1942 commémorant l'engagement de troupes croates dans labataille de Stalingrad
Dans ce contexte où les enjeux politiques et idéologiques locaux se superposaient à ceux du conflit planétaire, laSeconde Guerre mondiale fut particulièrement meurtrière dans l'État indépendant croate, puisqu'elle y fit un peu moins de 300 000 victimes — soit 30 % du bilan total pour l'ensemble du territoire de la Yougoslavie d'avant-guerre (entre 1 014 000 et 1 027 000 victimes).
Ainsi, face à l'essor des mouvements de résistance, encouragé par la politique croate contre les Serbes et les Juifs, les observateurs allemands ne peuvent que constater leur impuissance et la présence de« foyer d'insurrection difficiles à enrayer »[21]. Une centaine d'opérations anti-partisans fut cependant menée entre 1941 et 1945[34]. Étendu à l'ensemble du territoire de l'État indépendant (Bosnie-Herzégovine etSyrmie incluses), ces actions sont responsables de pertes humaines estimées entre 650 000 et 700 000 morts — dont une moitié de Serbes (335 000 - 353 000), un tiers de Croates (186 000 - 204 000), un huitième de Bosniaques (75 000 - 78 000), entre 20 000 et 27 000 juifs et entre 34 000 et 38 000 personnes d'autres nationalités, notamment desRoms. Parmi ces victimes, on compte quelque 261 000 militaires (139 000 partisans de Tito, 49 000 tchetniks et 73 000 collaborateurs et oustachis).
En, Hitler ayant ordonné l'« éradication » des résistants, plusieurs opérations sont menées conjointement par les Allemands et les Italiens, les opérationsWeiß I, II et III enjanvier,février et enmai 1943. La première aboutit à la prise de contrôle de la Bosnie occidentale, la seconde à la reconquête de la Bosnie centrale, tandis que la troisième, menée par les seuls Allemands contre lesTchetniks permet à laWehrmacht de prendre le contrôle duSandžak et duMonténégro, affaiblissant pour quelque temps les résistants.
Ces succès sont éphémères car la résistance reconstitue ses unités et harcèle sans cesse les occupants sur un terrain qu'elle maîtrise mieux qu'eux, de sorte qu'Alexander Löhr conclut en à l'impuissance de ses troupes, insuffisantes pour les tâches qui leur sont dévolues[18].
À partir de l'automne 1944, le territoire de l'État indépendant de Croatie devient le théâtre de plusieurs guerres sur son sol. Lors de laconférence interalliée « Tolstoï » d', lesAlliés se sont mis d'accord sur leurszones d'influence en Europe et sont convenus qu'en Yougoslavie, l'influence occidentale et l'influence soviétique seraient égales (après la guerre,Tito saura en profiter pours'émanciper dubloc de l'Est et rejoindre leMouvement des non-alignés). Cela réglé et agréé par Tito, les unités soviétiques opérant depuis laRoumanie, laBulgarie, laplaine de Pannonie et leDanube, font leur jonction avec les Partisans qui mènent leurs opérations depuis leurs bases de ravitaillement du littoral dalmate, par où ils reçoivent des armes et des munitions britanniques[35], tandis que les résistants royalistes sont encerclés et massacrés (leur chefDraža Mihailović sera accusé de trahison et exécuté sur ordre de Tito, un an et demi après que leRoyaume-Uni eut cessé, le, de reconnaître legouvernement yougoslave en exil àLondres)[36].
Le port deSplit est ainsi libéré le25octobre 1944, mais le centre montagneux du territoire de l'État indépendant croate est libéré plus tardivement :Mostar est prise par les Partisans le etSarajevo seulement le6avril 1945[35], en raison des ordres deHitler de garder le contrôle de la ville à n'importe quel prix[37]. Cette guerre de libération est marquée par une résistance acharnée menée par les Oustachis appuyés par des troupes allemandes, et se caractérise par des destructions et desmassacres de grande ampleur perpétrées par les deux camps[35].
En, face à l'avance des partisans et alors que l'Armée rouge contrôle le nord-est du territoire yougoslave, les Oustachis battent en retraite vers l'Autriche, et le régime disparaît totalement dans les faits, malgré des tentatives de résistance vouées à l'échec : le, les dernières unités oustachies capitulent[38].