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Cet article est uneébauche concernant laSyrie et l’histoire.
Drapeau du territoire autonome des Alaouites | |
| Statut | - Territoire autonome administré selon les termes dumandat de laSociété des Nations - État de laFédération syrienne (administrée selon les termes dumandat de laSociété des Nations) - État administré selon les termes dumandat de laSociété des Nations |
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| Capitale | Lattaquié |
| Langue(s) | Arabe Français |
| Religion | Alaouites Christianisme |
| Population (1926) | 277 948 |
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| Superficie | 6 600 km2 |
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| Création de l'État des Alaouites. | |
| 1930 | L'État des Alaouites prend le nom de Gouvernement deLattaquié |
| Le territoire est intégré à laSyrie. |
| - | Niéger |
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| - | Gaston Henri Gustave Billotte |
| - | Léon Henri Charles Cayla |
| - | H. Schoeffler |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
LeTerritoire ou Gouvernement de Lattaquié, appeléTerritoire des Alaouites de 1920 à 1926, puis l'État des Alaouites de 1922 à 1930, fut créé par laFrance, lors de sonmandat sur la Syrie (1920-1946). La création de cet État s'inscrivait dans une politique coloniale visant à diviser les populations sousmandat français et à morceler les territoires arabes. Il doit son nom à la confession de la majorité de ses habitants, qui étaientalaouites. Sa capitale historique et culturelle estLattaquié.
Il est intégré à la Syrie en 1937.
Le territoire est caractérisé par une chaîne montagneuse, leJebel Ansariyehs («Ansariyeh» étant le nom des Alaouites en arabe)[1]. Il délimite une plaine côtière de 3 à 10 kilomètres de largeur. Son altitude culmine à 1400 mètres. La montagne s'élève en pente douce sur son versant méditerranéen, et tombe abrupte sur la plaine intérieure et la vallée de l'Oronte.
Les Français se heurtèrent d'abord à unerévolte alaouite en 1919, menée par le cheikh alaouiteSaleh al-Ali[1]. Il leur fallut réprimer ce soulèvement ; une fois cette résistance armée vaincue, ils créèrent le nouvel État[1].

La France qui a obtenu de la Société des Nations un mandat sur la Syrie et le Liban, crée dans la zone du mandat plusieurs États : leGrand Liban, l'État de Damas, l'État d'Alep, l'État des Alaouites, et un temps, l’État des Druzes[1]. Les objectifs de ce découpage territorial sont clairement énoncés en 1920 par le diplomateRobert de Caix : il s'agit de diviser pour mieux régner ; « la paix du monde serait en somme mieux assurée, écrit Robert de Caix, s’il y avait en Orient un certain nombre de petits États dont les relations seraient contrôlées ici par la France et là par l’Angleterre, qui s’administreraient avec le maximum d’autonomie intérieure, et qui n’auraient pas les tendances agressives des grands États nationaux unitaires ».
Pour contrer lenationalisme arabe des sunnites, les Français encouragent pendant l'entre-deux-guerres un particularisme alaouite qui veut faire de ceux-ci un peuple à part entière[2]. L'historienne Jomana Qaddour écrit à ce sujet : «Pendant les années du Mandat français, la France a accordé à la minorité alaouite une autonomie sur les régions qu'elle habitait et a encouragé les hommes alaouites à rejoindre l'armée. L'émancipation alaouite allait à l'encontre des motivations des sunnites, qui s'opposaient fermement à la domination française et étaient attachés à la cause nationaliste arabe pour une « Grande Syrie » indépendante. Cela a finalement créé une identité alaouite distincte et séparée, cultivant les germes de la discorde entre eux et la majorité sunnite»[2].
Il est appelé « État des Alaouites (arrêténo 1459 bis du), puis en1930 « Territoire ou Gouvernement deLattaquié ».
Le (effectif en 1937), le territoire est intégré à la Syrie dont il devient unemouhafaza.
Des chefs traditionnels et religieux alaouites s'opposent alors à la décision. Certains d'entre eux proposent à ce que le territoire soit rattaché au Liban ou à la France[3].
Entités créées par la France pendant sonmandat sur la Syrie | |
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