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Érythrée

15° 29′ 00″ N, 38° 15′ 00″ E
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Pour les articles homonymes, voirÉrythrée (homonymie).

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Drapeau
Drapeau de l'Érythrée
Blason
Armoiries de l'Érythrée
Hymneentigrigna : ኤርትራ, ኤርትራ, ኤርትራ (Ertra, Ertra, Ertra, « Érythrée, Érythrée, Érythrée »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Description de l'image Eritrea (Africa orthographic projection).svg.
Description de l'image Erythree carte.png.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliqueunitaire àrégime présidentiel et àparti unique(de jure)
Dictaturetotalitaire(de facto)[1],[2],[3],[4]
PrésidentIsaias Afwerki
ParlementAssemblée nationale
Langues officiellesTigrigna,arabe,anglais[5],[6]
CapitaleAsmara
Géographie
Plus grandes villesAsmara,Assab,Keren,Massaoua,Mendefera
Superficie totale117 600 km2
(classé97e)
Superficie en eau5,75 %
Fuseau horaireUTC + 3
Histoire
Entité précédente
IndépendanceDrapeau de l'ÉthiopieÉthiopie
Déclarée

Reconnue
(fin de la guerre d'indépendance)
(reconnaissance de l'ONU)
Royaume de SabaXIIe siècle av. J.-C.
RoyaumeD'mtXe siècle av. J.-C.
Empire aksoumiteIer siècle av. J.-C.
Empire éthiopien990 à 1974
Medri Bahri1137 à 1890
Érythrée italienne1890 à 1941
Administrationbritannique1941 à 1952
Fédération avec l'Empire éthiopien1952
Annexion par l'Éthiopie1962
Guerre d'indépendance de l'Érythrée
Gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste
République démocratique populaire d'Éthiopie1987
Gouvernement de transition d'Éthiopie
Indépendance de l'Érythrée1993
Guerre entre l'Érythrée et l'Éthiopie au
Accord d'Alger (non appliqué par l'Éthiopie)
Démographie
GentiléÉrythréen, Érythréenne
Population totale(2023[7])3 470 390 hab.
(
classé131e)
Densité30 hab./km2
Économie
PIB nominal(2014)en augmentation 3,881 milliards de$
+ 7,5 % (155e)
PIB(PPA)(2014)en augmentation 4,647 milliards de$
+ 7,53 % (155e)
PIB nominalpar hab.(2014)en augmentation 669$ (174e)
PIB(PPA)par hab.(2014)en augmentation 710$ (183e[8])
Dette publique brute(2014)en diminution 118 % du PIB
MonnaieNakfa (ERN)
Développement
IDH(2021)en diminution 0,492[9] (faible ;176e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en diminution 31,7[10] (144e)
Divers
Code ISO 3166-1ERI, ER
Domaine Internet.er
Indicatif téléphonique+291
Organisations internationalesUA
ONU
PNUD
COMESA
UNESCO
G77
BAD
CEN-SAD
INBAR

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L'Érythrée, en forme longue l'État d'Érythrée[11] (entigrigna et enamharique :ኤርትራ,Ertra etሃገረ ኤርትራ,Hagere Ertra ; enarabe :إرتريا,Iritrīyā etدولة إرتريا,Dawlat Iritriya) est unÉtat souverain situé enAfrique de l'Est. Il s'agit du pays le plusseptentrional de laCorne de l'Afrique. Le pays a desfrontières terrestres longues de 1 840 km[12] avecDjibouti au sud-est, l'Éthiopie au sud et leSoudan à l'ouest, auxquelles s'ajoutent lesfrontières maritimes avec l'Arabie saoudite et leYémen, en plus de celles avec Djibouti et le Soudan.

L'Érythrée est,de jure, unerépubliqueunitaire àrégime présidentiel et àparti unique mais est,de facto, unedictaturetotalitaire[13]. Elle a pour capitaleAsmara et pourlangues officielles letigrigna, l'arabe et l'anglais et commelangues nationales vernaculaires, le tigrigna, letigré, l'arabe, l'afar, lesaho, lebilen, lebedja, lekunama et lenara[14]. Samonnaie est lenakfa érythréen depuis 1997[15].

Les premières occurrences du terme « Érythrée » proviennent dugrec ancienΕρυθραία /Eruthraía signifiant « rouge » etlatiniséErythræa. Ce terme, désignant originellement toutes les côtes de lamer Rouge, sera donné à l'actuel territoire en 1890 par leroiHumbertIer d'Italie juste après en avoir fait unecolonie italienne.

L'Érythrée connaît unehistoire à part entière dès leXIIe siècle av. J.-C. avec leroyaume de Saba ; deux siècles plus tard, leroyaume D'mt[N 1] s'établit au centre de l'actuel territoire sur une période de cinq siècles. C'est avec l'empire d'Aksoum, dès leIer siècle av. J.-C., que les prémices d'un territoire érythréen voient le jour dans un espace territorial s'étalant du sud-est de l'actuelleÉgypte à l'actuelSomaliland. Le territoire fut rattaché par la suite à l'empire éthiopien jusqu'à l'arrivée des italiens en Afrique orientale. À la suite de l'achat par lesItaliens de la baie d'Assab, au sultan local en 1869, puis de leur occupation deMassaoua en 1885, l’Érythrée est constituée en 1890 en territoire particulier. Après la défaite italienne durant laSeconde Guerre mondiale, l'ONU décide en 1952 de fédérer l’Érythrée à l'Éthiopie, qui l'annexe en 1962. C'est le début de laguerre d'indépendance qui se termine en mai 1991 par la victoire du mouvement indépendantiste, leFront populaire de libération de l'Érythrée (FPLE) mené parIsaias Afwerki, et donc par la défaite dugouvernement éthiopien. L'Érythrée accède ainsi à l'indépendance en 1993. Les deux pays restent en état de guerre jusqu'à la signature d'un traité de paix en 2018.

Depuis le début des années 2000, l'Érythrée, toujours dirigée par Isaias Afwerki, adopte une attitude répressive et autoritaire, notamment via leservice militaire à durée indéterminée (6,5 ans en moyenne), qui provoque un mouvement d'émigration important et aboutit à plusieurs descriptions du pays comme une « prison à ciel ouvert ». De nombreuxmédias décrivent le pays comme un État gouverné par un régime totalitaire[1],[2],[3],[4]. Il n'existe pas réellement d'institution dans le pays et l'essentiel du pouvoir est concentré entre les mains de son président, Isaias Afwerki[16]. L’Érythrée a souffert des sanctions draconiennes imposées par l’ONU en décembre 2009 et renforcées en décembre 2011[16].

Le pays est membre de plusieurs organisations internationales : l'Union africaine (UA) depuis 1993, laLigue arabe depuis 2003 (en tant que pays observateur), l'Organisation des Nations unies (ONU) depuis 1993, leProgramme des Nations unies pour le développement (PNUD), leMarché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) depuis 1994, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) depuis 1993, leGroupe des 77 (G77), laBanque africaine de développement (BAD), laCommunauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) depuis 1999 et l'Organisation internationale sur le bambou et le rotin (INBAR) depuis 2013. Avec vingt-neufambassades et sixconsulats, c'est l'un des pays avec la moins forte représentation diplomatique au monde.

L'Érythrée est, avec unPIB nominal de 6,72 milliards dedollars américains en 2018 selon leFMI, la151e économie mondiale (derrière leMalawi et devant leMonténégro). Le pays affiche unniveau de vie « faible » (176e sur 191 auclassement IDH en 2021) avec l'un des indices de développement humain les plus faibles du monde (0,492)[17],[18], entre l'Éthiopie et laGuinée-Bissau[9]. L'Érythrée est aussi le pays le moins bien noté par le classement de Reporters Sans Frontières en terme de liberté de la presse[19]. Son économie est basée sur deux secteurs : lesminerais et lesmétaux rares (plus de 40 % de l'économie tourne autour de l'exploitation de l'or, près de 30 % autour ducuivre et 25 % autour duzinc). La population du pays est difficile à évaluer, avec une estimation comprise en 3,6 et 6,7 million d'habitants en 2019 ; elle est comparable à la population de l'Uruguay dans son évaluation la plus basse ou à celle duKirghizistan ou duLiban dans son évaluation la plus haute. Ladensité de population du pays n'a fait que croître, passant de 11,3 hab./km2 en 1950 à 51,4 hab./km2 en 2018 ; en 2100, il est estimé que la densité de population atteindra les 146,3 hab./km2 et dépassera la densité de populationfrançaise.

Étymologie

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Le mot « Érythrée », dugrec ancienἘρυθραίᾱ /Eruthraíā « la Rouge », désigne lamer Rouge et, dans une optique d'entité isolée, l'océan Indien (alors tous deux appelés mer d'Érythrée)[20] depuis au moins leIIe siècle (lePériple de la mer Érythrée d'un auteur anonyme)[21], sans correspondre à une entité politique spécifique.Eschyle la qualifie de « bijou de l'Éthiopie »[22]. La mer est actuellement appelée « Rouge » comme dans l'Antiquité en raison d'unealgue bleue,Thrichodesmium erythraem, qui se colore enrouge quand elle meurt. Le roiHumbertIer d'Italie a officialisé ce nom en janvier 1890, sur une proposition deCarlo Dossi[23].

Géographie

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Article détaillé :Géographie de l'Érythrée.

Localisation, frontières et superficie

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L'Érythrée est située dans l'est africain et au nord de laCorne de l'Afrique, sa délimitation depuis son indépendance est disputée depuis 1998 avec l'Éthiopie sur des bouts de territoires désertiques autour deBadmé[24] et dudésert Danakil[25], notamment ; laCour internationale de justice deLa Haye émet un accord en 2003 mais celui-ci est rejeté par l'Éthiopie, laissant un désaccord territorial sur cette partie de la corne africaine[26],[25]. Ce conflit repose principalement sur les différentes ethnies présentes sur ces territoires : leskunamas, lestigrinas, lessahos et lesafars[27].

Le pays est bordé par lamer Rouge à l'est et est frontalier deDjibouti au sud-est, de l'Éthiopie au sud et duSoudan à l'ouest ainsi que de l'Arabie Saoudite et duYémen par unefrontière maritime. Celle avec le Yémen avait créé un différend entre les deux pays jusqu'en décembre 1999[28]. Ce différend fut réglé en partie le 3 octobre 1996 grâce à laFrance, sur le conseil dusecrétaire général des Nations unies,Boutros Boutros-Ghali, à la demande des deux pays. Ce différend avait pour causes quelques îles situées dans la mer Rouge[N 2],[29].

Carte représentant la superficie comparative de l'Érythrée en rouge et des États-Unis avec des villes érythréennes et américaines pour comparer les distances.
La superficie de l'Érythrée en rouge comparée à celle desÉtats orientaux desÉtats-Unis, s'étendant d'Indianapolis àRaleigh.

Les frontières terrestres s'établissent en s'appuyant en partie sur descours d'eau alors que le reste du tracé s'établit sur de simples lignes droites à travers les vastes zones arides composant les quatre pays.

L'Érythrée couvre 117 600 km2 et est le101e plus grand État du monde par sa surface terrestre derrière leMalawi (118 484 km2) et devant leBénin (112 622 km2)[30]. C'est aussi le38e plus grand pays d'Afrique, derrière le Malawi et devant le Bénin.

La longueur du littoral érythréen est de 2 234 km[31] en incluant le littoral de l'archipel Dahlak Kebir[32] et desîles Hanish (qui représente près de la moitié du littoral du pays, soit 1 083 km)[33], faisant de ce littoral le sixième d'Afrique par sa longueur derrière l'Égypte (2 450 km) mais devant leMaroc (1 835 km) et laLibye (1 770 km)[34] et dans le monde, derrière l'Équateur (2 237 km) et devant laBirmanie (1 930 km)[31].

Géographie physique

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Topographie

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Le territoire de l'Érythrée présente l'aspect d'unentonnoir, dont l'est présente une façade de plus de 1 100 km[35],[33] sur la côte occidentale de lamer Rouge. Le pays est caractérisé par unrelief très diversifié[33], entre lemont Soira culminant à 3 018 m d'altitude[36] et lelac Kulul et ses 75 m en dessous du niveau de la mer[37]. Les terres sont constituées en trois grandes parties : desplaines dans l'ouest et le long du littoral, desmontagnes au centre et une région autour d'un lac se situant sous le niveau de la mer. Lesplateaux du nord-ouest, compris entre 200 et 600 m, sontdésertiques tandis que les plateaux, d'une plus haute altitude, dans le sud-ouest, compris entre 600 et 1 000 m, sontfertiles. La région montagneuse, en réalité deshauts plateaux, est la continuité deshauts plateaux éthiopiens dans son extrémité la plus septentrionale ; l'altitude varie entre 1 800 et 3 000 m, leclimat esttempéré et la capitale se situe dans l'une des régions les plus élevées de ces plateaux. La zone dulittoral, comprise entre la zone sous le niveau de la mer, les hauts plateaux et leSoudan, s'élève jusqu'à 300 m sur une cinquantaine de kilomètres de large entre la mer Rouge et les hauts plateaux, c'est une zonearide. Lesmangroves situées dans desbaies le long du littoral sont les plus importantes entre le golfe d'Adulis et le détroit deBab-el-Mandeb[38]. Le lac Kulul, en partieasséché, a laissé une vaste étendue desable située sous le niveau de la mer dont les trois-quarts de la superficie se situent enÉthiopie ; au sud-est de cette zone s'étendent de grandes plaines à basse altitude. Le pays s'étend au-delà des terres continentales avec l'archipel des Dahlak et quelques-unes desîles Hanish, qu'il partage avec leYémen. Cette topographie à notamment permis l'exploitation dusel au niveau dudésert Danakil et lapêche dans les îles ; il exploite aussi des réserves d'or, depotasse, dezinc et decuivre et possède, sans certitude, dupétrole et dugaz naturel[39],[40].

  • Paysages érythréens
  • Vue d'un désert avec une rivière coupant l'image en deux.
    Vue satellite d'Anseba, dans le nord-ouest.
  • Des buissons au premier plan, un désert au second plan et un ciel bleu en fond.
    Les terres fertiles du sud-ouest, qui restent néanmoins arides et désertiques.
  • Vue d'une région aride avec des plateaux.
    Vue satellite des hauts plateaux éthiopiens.
  • Route séparant en deux un paysage désertique.
    L'autoroute deMassaoua sur la côte aride.
  • Vue satellite avec une mer et un désert.
    Vue satellite de l'archipel Dahlak Kebir.

Les eaux, qui couvrent 5,75 % de la superficie totale du pays, sont constituées à l'est par la mer Rouge et au sein même du pays par de nombreusesrivières et deslacs dont ceux de Baraka, de Gergera et de Mai Nefhi ainsi que le lac Kulul. Plusieurs fleuves drainent le pays avec leurs nombreux affluents dont le Wadi Dogali, l'Aligedhe, le Randali et l'Ouéima. Le débit des affluents est contrôlé par un vaste réseau debarrages à travers le pays. Un réseau de 39barrages en maçonnerie a été mis en place au profit desagriculteurs du pays[41].

  • Rivières érythréennes
  • Vue d'un désert avec, au milieu, une rivière.
    La rivière Baraka.
  • Pont en béton de trois travées traversant une rivière.
    Pont sur le Wadi Dogali.
  • Rivière avec à droite et à gauche de la verdure.
    Rivière dans larégion d'Anseba.

Volcans

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L'Érythrée compte quelquesvolcans dont l'Assab, leDubbi, leGufa, leNabro, leMousa Alli, l'Alid et leJalua, tous situés sur la bande côtière du sud du pays et dans l'extrémité nord de lavallée du Grand Rift.

  • Volcans érythréens
  • Vue aérienne d'un volcan.
    Assab et ses cônes volcaniques.
  • Vue aérienne d'un volcan.
    Gufa et ses cônes volcaniques.
  • Vue aérienne d'un volcan en éruption.
    Nabro lors de l'éruption de 2011.
  • Paysage avec en troisième plan un volcan.
    L'Alid.

L'Assab, située dans la région deDelub-Keih-Bahri, culmine à 987 m et est un volcan de typerift.Volcan rouge constitué d'une série decônes volcaniques[42], il porte le nom de la ville d'Assab, située non loin de là. Le Dubbi est unstratovolcan actif dont la dernièreéruption remonte àoctobre 1861 ; cette éruption est d'ailleurs considérée comme la plus importante d'Afrique à l'époque destemps modernes[43]. Le Jalua est quant à lui le volcan le plus septentrional de la vallée du Grand Rift. Enfin, le Nabro, volcan àcaldeira actif, est celui qui est entré en éruption le plus récemment, du 13 juin 2011 à la fin de cette année-là[44] ; c'est le volcan le plus haut du pays, culminant à 2 218 m[45].

Géologie

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L'une des particularitésgéologiques de l'Érythrée, partagée en partie avecDjibouti et l'Éthiopie, est ladépression de l'Afar. Cettedépression résulte d'un affaissement entre desplaques tectoniques, qui se nommegraben, se situant entre lebloc Danakil et leshauts plateaux éthiopiens. De cet affaissement nait unhorst, le bloc Danakil, qui est l'un des deux endroits au monde où unrift est visible à ciel ouvert, l'autre étant l'Islande[46],[47]. Ce rift, qui n'appartient pas à laplaque africaine mais à cellearabique, provoque souvent dans la région destremblements de terre ; mais le plus à craindre dans la région sont les volcans[48]. C'est tout le sud de l'Érythrée qui est concerné par cette particularité géologique.

Les hauts plateaux éthiopiens, dans l'ouest du pays, se sont érigés avec la formation duGrand Rift, qui part de laTanzanie jusqu'en Érythrée. En surface de cette région, ducorail, desalluvions et dusable peuvent être observés, ensuite vient l'ère cénozoïque créant descalcaires dont ceux deHarrar ; auJurassique, des calcaires horizontaux, les calcaires d'Antalo, se sont formés alors que leTrias laissera une couche degrèsbrun de trois mètres d'épaisseur. L'archéen est l'une des périodes les plus anciennes des hauts plateaux où desroches métamorphiques comme legneiss, lemicaschiste et l'ardoise composent lesous-sol[49].

Climat

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Latempérature moyenne quotidienne àAsmara — la capitale, au centre du pays — est de14,8 °C endécembre et19,6 °C enjuin[50]. Le climat varie beaucoup selon les régions : très chaud et sec en permanence dans ledésert côtier érythréen le long de lamer Rouge, plus frais et humide en montant vers leshauts plateaux abyssins[51]. Les maximums et minimums historiques sont46,7 °C et−1,1 °C[52].

Environnement

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Production et consommation électrique

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L'Érythrée connait une évolution constante en ce qui concerne le pourcentage — 52,2 % en 2020[53] — de l'accès à l'électricité de la population (le pays se place en 2020 derrière laCorée du Nord et devant l'Éthiopie)[53], en 2018, 97 % de lapopulation rurale n'avait pasaccès à l'électricité[54] ; avec une estimation de la population donnée entre 3,6 et 3,7 millions d'habitants et son faible développementindustriel, sa consommation énergétique est très faible. Le pays gère par exemple unparc éolien de troisturbines àAssab, unecentrale hydroélectrique àArkiko et deuxcentrales électriques produisant au total près de 160 MW par an ; à titre de comparaison, l'Uruguay, leKirghizistan et leLiban, qui ont une population comparable, produisent respectivement près de 4 430 MW[55], 3 900 MW[56] et 2 900 MW[57]. La consommation en électricité du pays atteignait les 360 GWh en 2016[58]. Pour produire cette électricité, l'Érythrée dépend fortement desimportations, notamment depétrole.

Faune et flore

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Deuxécorégions terrestres classées dans leGlobal 200 se situent en partie dans le pays : laformation buissonnante et fourré décidus àAcacia etCommiphora de la Somalie, qui concerne l'extrême-est deshauts plateaux éthiopiens en Érythrée, et lesformations herbeuses et forêts claires montagnardes éthiopiennes, qui concernent une partie des hauts plateaux dans le pays. Deux autres écorégions recouvrent partiellement le pays : lasavane sahélienne àAcacia, à l'ouest des hauts plateaux, et lasavane soudanienne orientale, dans l'extrême sud-ouest du pays.

En dehors de ces régions buissonnantes où résident beaucoup d'acacias, le pays comprend une vallée desycomores uniques, dont l'un des plus majestueux du pays est représenté sur lebillet de cinqnakfas érythréens. Les îles abritent quant à elles desmarais àmangroves[59].

Avant la guerre et ladéforestation qui ont touché le pays, lafaune érythréenne était riche, avec desmammifères très représentatifs de l'Afrique comme l'éléphant, lagirafe, lebuffle et lelion ; ne subsistent actuellement que lagazelle et l'autruche (péninsule de Buri), lebabouin, une centaine d'éléphants dans le sud-ouest du pays et quelques lions sur les hauteurs deBarentu, dans le nord. S'ajoute à cela une faune plus basique (lièvres,chats,phacochères,chacals et quelques espèces desinges) alors que lesoiseaux profitent d'unepollution de l'air moins présente que dans certaines parties du globe pour se développer ; le pays connait ainsi une quinzaine d'espèces d'oiseaux endémiques, endémisme qui s'explique également par la forte isolation des régions les unes des autres par le Grand Rift. Les îles en mer Rouge et laforêt tropicale de la capitale jouent un autre rôle ; les premières servent d'escale à de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs provenant d'Arabie, de la mer Rouge et de laMéditerranée alors que la seconde abrite une faune aviaire unique en Érythrée[59]. Les espèces les plus menacées actuellement, marines ou terrestres, sont levautour africain, legrand requin-marteau, lenapoléon, lelycaon, labaleine bleue, levautour à tête blanche et l'âne sauvage[60].

  • Faune érythréenne
  • Éléphant d'Afrique dans une savane.
    Éléphant d'Afrique.
  • Buffle d'Afrique avec une aigrette sur son dos dans une savane herbeuse.
    Buffle d'Afrique.
  • Gazelle dans une savane.
    Gazelle.
  • Vautour à tête blanche en plein vol.
    Vautour à tête blanche.
  • Un napoléon sur fond noir.
    Napoléon.

Les îles du pays, outre le fait de servir d'escale pour les oiseaux migrateurs, profitent d'une géographie sous-marine particulière, avec une profondeur desfonds marins d'une quinzaine de mètres, pour accueillir une petitebarrière corallifère, destortues vertes, desdauphins et desrequins[59].

Depuis quelques années, quelques espèces qui avaient disparu du territoire érythréen reviennent ; c'est notamment le cas de la gazelle de Heuglin qui, après des décennies sans avoir été aperçue dans le pays, s'est montrée dans la région du sud-ouest,Gash-Barka, en 2019[61].

Répartition spatiale des habitants

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Carte de la densité de population de l'Érythrée avec une légende.
La densité de population de l'Érythrée en 2000.

L'Érythrée est marquée par des déséquilibres spatiaux multiples. D'une part, elle possède l'originalité d'avoir unecapitale près de sept fois plus peuplée que ladeuxième ville du pays, regroupant près d'un cinquième de la population du pays (pour une population estimée à 3,6 million d'habitants) ou à un dixième de la population du pays (pour une population estimée à 6,7 million d'habitants). Au debut duXXIe siècle, la population érythréenne était surtout concentrée dans les pôles urbains commeAsmara,Assab etKeren et dans les hauts plateaux situés vers la moitié ouest du pays alors que ses parties est et sud, notamment autour de la dépression de l'Afar, n'étaient presque pas peuplées.

L'indépendance du pays a stimulé l'économie, notamment au niveau de trois villes importantes : Asmara, la capitale, et deuxvilles portuaires, Assab et Massaoua. Letaux de croissance du pays, d'après l'Economist Intelligence Unit (EIU), était en 2013 de 8,5 %.

Le tableau ci-dessousliste les principales villes du pays en 2012 de plus de dix mille habitants, classées par défaut en fonction de la population au sein même de la ville et non de leur agglomération péri-urbaine.

VillePop. de la ville
Asmara697 013 (963 000 en 2020)
Assab101 284
Keren82 198
Massaoua53 090
Nakfa26 662 (2005)
Mendefera25 332
Barentu18 778
Adi Keyh16 758
Ghinda14 832
Édd14 446
Beylul14 055 (2005)
Dek'emhare14 061
Agordat11 364
  • Villes érythréennes
  • Panorama de la capitale érythréenne.
    Asmara.
  • Panorama de la ville érythréenne de Keren.
    Keren.
  • Maisons dans la ville érythréenne de Barentu.
    Barentu.
  • La ville érythréenne de Ghinda et sa mosquée.
    Ghinda.
  • La ville érythréenne de Dek'emhare.
    Dek'emhare.

Géographie administrative

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Article détaillé :Subdivisions de l'Érythrée.
Carte numérotée des région érythréennes.
Régions de l'Érythrée :1.Maekel ;2.Anseba ;3.Gash-Barka ;4.Debub ;5.Semien-Keih-Bahri ;6.Debub-Keih-Bahri.

L'Érythrée est divisée en une succession de trois niveaux d'unité de gouvernement qui sont, en allant de la plus grande à la plus petite unité :

Espace aux populations très variées, l'Érythrée est unÉtat unitaire qui, en 1993 après son indépendance, a subdivisé le pays en dix régions avant d'en changer le nombre en 1996. Chaque région possède sa propre assemblée élue localement, à l'exception de l'administrateur régional qui est choisi par leprésident érythréen.

Régions et leurs capitales

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Noms tigrigna et arabe, si donné, respectivement entre parenthèses si différent du nom français

  • Anseba (ዞባ ዓንሰባ, منطقة عنسبا) a pour capitaleKeren ; composée de dix districts, la population était estimée en 2001 à 484 200 habitants.
  • Maekel (ዞባ ማእከል, المنطقة المركزية) est la région érythréenne qui comprend lacapitale du pays (qui est également la capitale de la région). Composée de sept districts (quatre urbains et trois ruraux), la population était estimée en 2005 à 675 700 habitants.
  • Gash-Barka (ዞባ ጋሽ ባርካ, منطقة القاش وبركا) a pour capitaleBarentu ; composée de quatorze districts, la population était estimée en 2009 à 723 867 habitants.
  • Semien-Keih-Bahri (ዞባ ሰሜናዊ ቀይሕ ባሕሪ, منطقة البحر الأحمر الشمال) a pour capitaleMassaoua ; composée de neuf districts, la population était estimée à 617 000 habitants. Englobant la partie nord de la côte érythréenne, elle englobe également l'archipel des Dahlak.
  • Debub (ዞባ ደቡብ, لمنطقة الجنوبية) a pour capitaleMendefera ; composée de dix districts, la population était estimée en 2009 à 968 507 habitants.
  • Debub-Keih-Bahri (ዞባ ደቡባዊ ቀይሕ ባሕሪ, منطقة البحر الأحمر الجنوب) a pour capitaleAssab ; composée de trois districts, la population était estimée à 293 000 habitants.

Axes de communication

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Article détaillé :Chemins de fer d'Érythrée.

Classé49e sur 54 en matière de développement desinfrastructures de transport, l'Érythrée gère très mal ses opportunités logistiques, notamment en ce qui concerne son front de mer et son archipel. Le pays est classé en 2018 à la155e place concernant la performance logistique, dans un classement de160 pays[62].

Troisaéroports internationaux, situés àAsmara,Assab (en) etMassaoua (en), permettent de desservir le pays versLe Caire (EgyptAir),Istanbul (Turkish Airlines) etDoha (Qatar Airways) ; il se situent dans trois grandes villes érythréennes assez éloignée les unes des autres.Keren, par exemple, n'a pas d'aéroport bien qu'elle se situe à égale distance d'Asmara queMassaoua à la capitale, mais Massaoua est uneville portuaire qui bénéficie d'une puissance économique plus importante[63]. Le nombre d'aéroports avec des pistes non goudronnés est passé de dix-huit en 1999 à neuf en 2013[64], réduisant ainsi le nombre d'aéroports dans le pays puisque le nombre d'aéroport avec des pistes goudronnées, en comptant les trois aéroports internationaux, s'élève à quatre depuis 2002[65].

  • Aéroport de la ville d'Asmara. Au troisième plan, la tour de contrôle aérien.
    Aéroport d'Asmara.
  • L'épave d'un Antonov An-12BP à l'aéroport international de Massaoua.
    L'épave d'unAntonov à l'aéroport de Massaoua.
Ligne de chemin de fer érythréenne avec une locomotive à vapeur noire passant sur un pont en pierre.
La ligne de chemin de fer sur les hauteurs de Massaoua en 2008.

Le réseau devoies ferrées est peu développé, il existe une seuleligne parcourant quelques centaines de kilomètres (306 pour être précis)[66] reliant Biscia au port de Massaoua en passant parAgordat et la capitale, Asmara[63]. Le réseau n'est pas électrifié et leslocomotives sont majoritairement àvapeur bien qu'il existe cinqlocomotives diesel. Ce réseau ferré, très petit est-il, n'est fonctionnel que sur le tronçon reliant Asmara à Massaoua, et seulement dans un buttouristique ; depuis le début de lapandémie de Covid-19, la ligne est à l'arrêt et nécessiterait des travaux de restauration[62]. La ligne comprend des tunnels et des ponts ferroviaires, parcourant une région inhospitalière d'un point de vue des infrastructures ferrées. Elle passe au-dessus de plusieurs cours d'eau et coupe de nombreux villages (bien que ces derniers ne soient coupés que très rarement par la circulation ferroviaire). La ligne se sépare à Dogali mais ce bout de ligne de quelques centaines de mètres n'est pas exploitable. Toujours à Dogali, des anciennes parties de voies ferrées servent de routes automobiles (des pistes de terre) et les ponts ferroviaires peuvent servir à certains endroits de pont pour les autres usagers.

  • Trains et chemin de fer érythréens
  • Locomotive à vapeur dans un atelier, à droite, un homme avec le pied droit posé sur la locomotive.
    Locomotive à vapeur érythréenne.
  • Train à vapeur dans les environs d'Asmara. Au premier plan, la locomotive et le panache du fumée.
    Train à vapeur à Asmara.
  • Train diesel dans une région désertique de l'Érythrée.
    Train au diesel en Érythrée.
  • Tunnel ferroviaire érythréen le long d'une montagne érythréenne.
    Tunnel ferroviaire en Érythrée.
  • Locomotive à vapeur noire dans la gare de Massaoua tirant deux wagon vert et blanc.
    Locomotive à vapeur à la gare de Massaoua.

Le pays compte deux ports d'importance nationale : Assab et Massaoua. Ces deux ports permettent le développement économique des deux villes et renforcent la position érythréenne dans les régions peu hospitalières de la côte. Assab prend une positiongéostratégique très importante[62] dans le sud du pays, étant situé au nord dudétroit deBab-el-Mandeb, donnant d'une part sur legolfe d'Aden et l'océan Indien et d'autre part sur lamer Rouge et lecanal de Suez ; c'est l'une desroutes maritimes les plus fréquentées au monde[63],[62].

Port de Massaoua avec un navire.
Le port de Massaoua.

Le pays n'arrive pas à tirer parti gagnante de ses deux ports. Celui de Massaoua, par exemple, occupe une position stratégique mais ne peut accueillir que cinq à six grosnavires pour un volume annuel de 27 000containers en 2019 alors que leport de Djibouti en accueillait près d'un million sur la même année[62]. Le port d'Assab pourrait tout de même connaître un revirement géopolitique grâce à la construction d'une route asphaltée de moins d'une centaine de kilomètres de long entre la frontière éthiopienne et le port. L'Érythrée peut en effet se réjouir d'avoir l'Éthiopie privée de côte à l'est avec les problèmes internes de laSomalie et l'envie de dépendance envers le port de Djibouti qui représente 90 % des importations maritimes du pays enclavé. Pour réduire cette dépendance, l'Éthiopie a financé, avec le soutien de laChine, une route vers Assab[67].

Lesroutes sont le moyen le plus efficace pour se déplacer dans le pays, avec des axes majeurs partant tous de la capitale. Il y a quatre axes majeurs :Asmara -Massaoua,Asmara -Teseney (en passant parKeren,Agordat etBarentu),Asmara -Adi Quala (en passant parMendefera) etAsmara -Adi Keyh (en passant parDek'emhare).Assab est mieux reliée aux pays voisins (Djibouti et Éthiopie) que dans l'Érythrée. Le réseau de voiries goudronnées est vieux, à l'exception des grandes villes, et il est déconseillé de rouler de nuit[63].

Le pays comptait 16 000 km de routes dont seulement 1 600 km étaient asphaltés en 2000, d'après leCIA World Factbook du 31 décembre 2019[68]. L'Érythrée se situe en dehors duréseau des routes transafricaines tout comme leBurundi, laSomalie, laGuinée équatoriale, leLesotho, leMalawi, leRwanda, leSoudan du Sud et l'Eswatini.

Histoire

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Articles détaillés :Histoire de l'Érythrée,Histoire de l'Éthiopie etChronologie de l'Éthiopie.

Chronologie jusqu'à la déclaration de l'indépendance

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Huile sur toile de Soliman le Magnifique, vue de profil.
Huile sur toile deSoliman le Magnifique,sultan ottoman qui acquiert l'Érythrée et l'administre à la province ottomane deHabesh.
Photographie argentique noir et blanc représentant le téléphérique de Massaoua à travers les montagnes érythréennes.
Letéléphérique de Massaoua, aujourd'hui détruit, reste le plus long téléphérique de l'histoire jamais construit. Il reliaitAsmara àMassaoua.

Préhistoire et protohistoire

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Article détaillé :Égypte antique.
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Lebassin sédimentaire de Buya, situé dans ladépression « dancalienne » de l'Afar, est une des zones archéologiques les plus importantes pour comprendre lesorigines du genreHomo, dont l'Homo sapiens descend. C'est dans ce bassin que sera découvert en 2010, par des chercheursfranco-italiens, des restes d'un nouvel hominidé vieux d'environ un million d'années[69],[70]. L'Érythrée détient également l'un des rares sites au monde à avoir desempreintes de pas conservées vieilles de plusieurs centaines de milliers d'années avec lesite Aalad-Amo, dans ledésert Danakil. Ce site est d'autant important qu'il n'inclut que des traces d'Homo erectus là où les autres sites, que sont ceux deLaetoli enTanzanie, Llaret etKoobi Fora auKenya, présentent des empreintes de différentes espèces d'Homo[71].

L'Érythrée se situe dans ce qui est appelé le « berceau de l'humanité », c'est-à-dire une région où des découvertespaléoanthropologiques importantes ont été mises à jour. AuTchad, par exemple,Toumaï peut être considéré comme l'hominidé le plus vieux alors que les hominidés avec une capacité cérébrale de plus de 750 cm3 ont été découverts au Kenya et en Érythrée[72].

Vue satellite du nord-est africain représentant l'Égypte et la localisation du pays de Pount en rouge dans la corne africaine.
Localisation du pays de Pount.

Laprotohistoire érythréenne pourrait avoir débuté avec ce qui est nommé lepays de Pount, Ta Nétjer pour leségyptiens antiques, et qui se serait situé le long de la côte africaine et sud-arabique de la mer Rouge, sur un territoire s'établissant duSoudan à laSomalie et auYémen de l'autre côté de la mer.

La première mention du pays de Pount remonte auXXVe siècle av. J.-C. avec une mention sur lapierre de Palerme à l'époque dupharaonSahourê de laVe dynastie. Les égyptiens sous l'Ancien Empire ont eu à plusieurs reprises des rapprochements avec le pays de Pount comme le montre des blocs sculptés découverts en 2003 sur le site funéraire d'Abousir. Sous leMoyen Empire, les expéditions vers Pount sont de plus en plus nombreuses ; mais c'est sous leNouvel Empire, avec l'expédition supervisée par le haut fonctionnaire Nehesy pour lareineHatchepsout, que les plus grandes connaissances sur le peuple du pays nous sont parvenues grâce à desreliefs sur les murs du portique nord de la seconde terrasse dutemple funéraire de la reine. Le pays était convoité pour lamyrrhe, l'encens, l'obsidienne et lespeaux de bêtes exotiques comme leléopard.

  • Protohistoire érythréenne
  • La pierre de Palerme dans un fond blanc.
    Pierre de Palerme.
  • Vue aérienne du temple funéraire d'Hatchepsout.
    Le temple d'Hatchepsout.
  • Des reliefs sur un mur du portique du temple funéraire de Hatchepsout.
    Reliefs du temple funéraire.
  • Relief de l'expédition de Nehesy pour la reine Hatchepsout au Pount représentant six égyptiens.
    Relief représentant l'expédition égyptienne au Pount.

Antiquité

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D'mt, Saba, Ona et les Babyllinioi

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Le pays de Pount, dont la localisation reste incertaine, disparait et laisse place vers leXe siècle auroyaume D'mt, aussi orthographié Damat ou encore Da'amot. Ce royaume est situé dans le centre-sud de l'actuelle Érythrée et dans le nord de l'Éthiopie, où se situaitYeha, la capitale. Le royaume aurait eu des relations avec leroyaume de Saba, installé dans leYémen sur l'autre rive de lamer Rouge. Il est certain que des procédés d'irrigation pour la culture dumillet aient existé, le royaume travaillait également lefer et les seules traces archéologiques d'importances de ce royaume sont les ruines du temple de Yeha. C'est de ce royaume que serait né leroyaume d'Aksoum, bien que la transition entre les deux royaumes reste floue. Pendant cette transition, les deux royaumes cohabitent dans la région et prend comme capitaleAdulis, le long de la côte. Les Babyllinioi coupent le royaume d'Aksoum à cette période, la partie occidentale prend la ville deKassala comme ville politique secondaire ; aux alentours duVe siècle av. J.-C., cette partie du royaume deviendra indépendante, c'est le peuple des Aroteres.

Le royaume de Saba est surtout connu pour lareine de Saba (un épisodebiblique la concernant avec un voyage dans le royaume deSalomon). Comme dit plus haut, des relations auraient été possibles bien que certainshistoriens réfutent cette hypothèse ; l'un des indices laissant penser à ces relations serait les inscriptions desquatre rois D'mt faisant références auxrois régnant sur Saba.

La culture d'Ona n'est pas très importante dans l'histoire érythréenne, bien qu'elle marque une longévité de près de 1 500 ans entre 1500 et 100av. J.-C. Durant cette période, despoteries rouges typiques de la culture créeront un contact avec les Égyptiens[73], soutenant la certitude d'un contact entre Égyptiens et le pays de Pount ainsi que D'mt.

  • Antiquité
  • Carte représentant en vert le royaume D'mt (ou Damot) dans l'espace géographique de la corne africaine.
    Le royaume D'mt (ou Damot) dans lacorne africaine.
  • Carte centrée sur la mer Rouge représentant différentes entités territoriales au IVe siècle av. J.-C.
    Les royaumes D'mt et de Saba (sur la carte, respectivement, Damot et Sheba) dans le pourtour de la mer Rouge auIVe siècle av. J.-C.
  • Carte de l'Érythrée situant en orange le site de la culture d'Ona.
    Le site d'Ona où la culture éponyme s'est développée.

Un autre peuple, les Babyllinioi, qui occupait le Soudan du Sud actuel, occupait le sud-ouest de l'Érythrée. Peu de choses sont connues à propos de ce peuple. Il aurait prospéré en Afrique de l'est duVIIIe siècle av. J.-C. auVIIIe siècle[74]. Au nord de ce dernier prospérait à la même époque le rival de l'Égypte : le royaume de Koush (ou de Kerma). Il est possible que ce dernier ait occupé une partie de l'ouest érythréen.

Royaume d'Aksoum

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Carte des régions de la mer Rouge représentant trois grandes puissances de différentes couleurs : Aksoum en bleu, Rome en rouge et la Perse en vert.
Le royaume d'Aksoum, enbleu, et les deux autres grandes puissances de l'époque que sont l'Empire romain enrouge et l'Empire perse envert. LaChine, quatrième puissance de l'époque, n'est pas représentée sur la carte.

Leroyaume d'Aksoum occupe une grande place dans l'histoire antique du pays. Établi auIVe siècle av. J.-C. autour de la ville éponyme,Aksoum, le royaume va connaître un apogée spectaculaire tel que leprophètepersanMani le décrit, comme étant l'un des quatre États les plus puissants de son époque, auIIIe siècle, avec laChine, laPerse etRome. Le royaume s'est étendu bien au-delà des limites de l'actuelle Érythrée, recouvrant un territoire situé entre le sud de l'Égypte, le nord de l'Éthiopie et le sud de l'actuelleArabie Saoudite en poussant à l'ouest jusqu'à l'actuelSoudan ; repoussant leroyaume de Koush alors en plein déclin. Pendant une période, la capitale du royaume fut délocalisée d'Aksoum àHintalo, un peu plus à l'est.

C'est l'un des premiers États à adopter de manière officielle lechristianisme en 330 commereligion d'État à travers le monde — en comparaison, l'Empire romain ne l'adopte que cinquante ans plus tard, avec l'adoption de l'édit de Thessalonique. Durant ce même siècle, le royaume du Simien prend place au centre du royaume axoumite.

Le royaume est devenu l'un des plus importants du monde pour une raison très simple : il se situait sur le carrefour desroutes maritimes entre l'Empire romain et lemonde indien. Cette positiongéostratégique a permis au royaume d'avoir uneéconomie très importante et pour renforcer cette dernière, il n'hésitera pas dès leIIIe siècle à frapper ses proprespièces de monnaie. Matara,Adulis et Qohaito sont trois villes actuellement en Érythrée qui furent importantes pendant l'époque du royaume.

  • Deux pièces de monnaie axoumites dorées représentant le roi Ezana.
    Pièces de monnaie axoumites du roi Ezanav.  330-360.
  • Deux pièces de monnaie axoumites en or représentant le roi Endubis.
    Pièces de monnaie axoumites du roi Endubis.

Bien que située dans le nord actuel de l'Éthiopie, la ville antique d'Aksoum a fait rayonner l'Érythrée et la ville est considérée comme étant le lieu qui logerait l'Arche d'alliance (le coffre qui, d'après laBible, renferme lesTables de la Loi) mais aussi la maison de lareine de Saba, ce qui pourrait confirmer la théorie selon laquelle le royaume de Saba s'est bel et bien étendu au-delà duYémen actuel.

Illustration dans un manuscrit représentant un épisode de l'histoire d'Aksoum.
Illustrationmanuscrite représentant le roi d'Aksoum refusant la demande d'une délégationmecquoise exigeant de livrer lesmusulmans accueillis dans le royaume. Le roi est au milieu tandis que la délégation mecquoise est représentée par deux personnages portant unturban.

À partir duIVe siècle, le royaume se nomme lui-même « Éthiopie » — terme utilisé durant l'Antiquité pour désigner l'Afrique sub-égyptienne, le terme « Afrique » n'étant utilisé que pour désigner les terres autour deCarthage — et deux siècles plus tard, lesmusulmans fuyant lapersécution desQuraychites àLa Mecque arrivent dans le royaume, ce qui engendrera de bonnes relations plus tard entre l'Éthiopie et lespays musulmans de l'Arabie.

L'empire commence tout doucement à décliner au début duVIIe siècle, à tel point qu'il arrêtera la production desa monnaie. Concernant la fin même de l'empire, deux versions sont hypothétiquement données ; unelégendaire et une autre qui le serait moins. La premièrehypothèse sonnerait le glas du royaume par l'invasion de lareinepaïenne oujuiveGudit (invasion durant laquelle elle aurait brûlé leséglises et lalittérature axoumite), la deuxième étant l'invasion de la reine païenne Bani al-Hamwiyah provenant de latribu al-Damutah ou de l'actuellerégion Sidama en Éthiopie ; invasion qui aurait eu lieu auIXe siècle ou bien auXe siècle, l'histoire de la fin du royaume étant floue jusqu'à l'ascension de ladynastie Zagwé.

Royaume d'Alodie

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Carte représentant le royaume d'Alodie en jaune. Au sud, Aksoum et au nord, Makurie.
L'extension maximale du royaume d'Alodie auXe siècle. Le nord de l'Érythrée est contrôlé par ce royaume, le sud par celui d'Aksoum.

Leroyaume d'Alodie est un autre royaume dont l'étendue géographique regroupait le sud de laNubie jusqu'à la mer Rouge dans l'actuelle Érythrée du nord ; l'Érythrée était à la fin de l'Antiquité partagée entre deux royaumes, celui-ci et celui d'Aksoum. Le royaume d'Alodie n'a pas grandement contribué à l'histoire antique de l'actuel pays. D'un point de vue historique, c'est surtout pendant leMoyen Âge que le royaume prendra une part importante dans la région. Il est fondé à laconfluence duNil Bleu et duNil Blanc, au niveau deSoba, la capitale du royaume, qui correspond àKhartoum et est, avec laMakurie et laNobatie, le fruit de la chute du royaume égyptien deMéroé. Il voit le jour auIVe siècle.

Moyen Âge

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Articles détaillés :Empire éthiopien etMoyen Âge éthiopien.
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Au milieu duXe siècle, l'empire éthiopien remplace celui d'Aksoum en conservant les mêmes frontières. C'est un empire copte chrétien, à l'exception de la bande des Afars, dans le sud de l'Érythrée, qui reste sous le chamanisme.

Vers le milieu duXIIe siècle, le royaume de Medri Bahri voit le jour dans l'ouest et le centre érythréen. Medri Bahri, c'est avant d'être un royaume éthiopien une entité indépendante.

Au début duXVe siècle, le sultanat d'Adal, établit à la suite de la chute du sultanat d'Ifat, prend le contrôle du sud érythréen. C'est le premier sultanat musulman sunnite présent en Érythrée. Le sultanat mena de nombreuses guerres contre l'empire éthiopien.

De 990 à 1270, ladynastie Zagwé prend le pouvoir. Les Zagwé sont une famille chrétienne orthodoxe duLasta ayant régné enÉthiopie. Elle succède auroyaume d'Aksoum.

De 1270 à 1755, c'est ladynastie salomonide qui dirige, se réclamant de la descendance duroi Salomon et de lareine de Saba, dont on dit qu’elle donna naissance au premierroi MénélikIer (vers -950) après sa visite à Salomon, relatée dans la Bible, dans la ville deJérusalem. Elle est aussi l'une des deux plus vieilles maisons royales dans le monde avec lamaison impériale du Japon.

Zemene Mesafent (1755 à 1855) est ensuite une période pendant laquelle les empereurs « régnaient mais ne gouvernaient pas ».[réf. souhaitée]

Époque moderne

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Au tout début duXVIe siècle, le royaume de Medri Bahri, l'empire éthiopien ainsi que le sultanat d'Adal voient s'installer sur les côtes érythréennes près de Massoua l'empire ottoman. Vers 1560, le sultanat d'Adal laisse place à celui d'Harar, qui occupe toujours le sud de l'Érythrée mais les Afars reprennent cette bande côtière, réduisant le territoire du sultanat, mais moins d'une dizaine d'années plus tard, les ottomans s'emparent de cette zone côtière et contrôle ainsi les côtes érythréennes dans leur totalité, ce qui procure à l'empire un contrôle direct sur la mer Rouge.

Époque contemporaine

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Le royaume de Medi Bahri disparait en 1868 quand l'empire ottoman arrive à prendre le contrôle de l'Érythrée tout entière. Mais en 1883, l'empire ottoman se brise en Afrique ; il perd tous ses territoires en Afrique du nord avec le Royaume-Uni et perd la région d'Assab en Érythrée avec l'Italie.

Colonisation italienne

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Les divisions administratives de l'Afrique orientale italienne de 1936 à 1940.
Érythrée, pièce de monnaie d'une lire, recto et verso, datant de 1891, à l'effigie d'HumbertIer, roi d’Italie.
Article détaillé :Afrique orientale italienne.

L'Italie commence à s'engager sur les rives de lamer Rouge le, lorsque laSocietà di Navigazione Rubattino achète labaie d'Assab au sultan local[75],[76]. Le, le gouvernement italien prend le contrôle du port d'Assab par décret[77].

Trois ans plus tard, en 1885, l'Italie remplace les Anglo-Égyptiens dans le port deMassaoua puis entreprend de conquérir l'intérieur[75]. La colonie d'Érythrée qui regroupe les deux territoires est créée le[77].

L'avancée italienne en Éthiopie est arrêtée à labataille d'Adoua en 1896[réf. nécessaire].

En 1935, les Italiens attaquent à nouveau l'Éthiopie depuis leurs colonies d'Érythrée et deSomalie. À la suite de cetteune nouvelle guerre, ils créèrent l'Empire italien d'Éthiopie[réf. nécessaire].

À partir de 1936, le territoire érythréen est intégré à l'Afrique orientale italienne[réf. nécessaire].

Offensive britannique (Alliance) et défaite italienne (Axe)

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Articles détaillés :Campagne d'Afrique de l'Est (Seconde Guerre mondiale) etFront du Nord (Afrique de l'Est, 1940).

Les Britanniques envahissent l'Érythrée le, jour de la prise deKassala à la frontière avec le Soudan[78],[79]. La direction des opérations est assurée par lelieutenant généralWilliam Platt[78], commandant des forces britanniques au Soudan[80]. Les4e et5e divisions d'infanterie indiennes, commandées respectivement par lesmajors générauxNoel Beresford-Peirse[78] etLewis Heath[80], progressent durant les deux semaines suivantes en direction de la ville fortifiée d'Agordat. La4e division indienne prend la route septentrionale par Sabderat,Keru et Agordat et la5e division indienne la route méridionale par Tessenei etBarentu[78]. Elles parcourent 160 km en 9 jours et enlèvent successivement plusieurs villes aux Italiens. Elles percent les positions italiennes dans les collines et prennent Agordat le1er février[81],[78], après deux jours de combat (4e division), et Barentu le lendemain (5e division)[78].

La bataille décisive de la campagne a lieu àKeren, ville à100 kilomètres à l'est d'Agordat[82]. Labataille de Keren marque un tournant de la conquête de l'Érythrée et de l'Éthiopie par les Britanniques[83]. Après cet affrontement, la résistance des troupes italiennes est beaucoup plus faible[83]. SelonPierre Messmer, les Italiens estiment ne plus être en mesure de remporter la victoire sur ce théâtre d'opérations et la capitulation de leurs unités est en général rapide[83].

La5e division indienne se dirige ensuite vers la capitale Asmara, à80 kilomètres à l'est deKeren[84], tandis que la4e division indienne reste à Keren quelques jours et retourne en Égypte début avril[85].Asmara est déclarée ville ouverte et les troupes britanniques s'en emparent le1er avril[84]. Trois jours plus tard, la10e brigade indienne se dirige versMassaoua située à une centaine de kilomètres d'Asmara, sur la côte[86]. Les Italiens disposent de 10 000 hommes[86], de tanks et de véhicules blindés pour défendre Massaoua, un objectif portuaire stratégique[83],[87]. Après quelques affrontements initiaux, la résistance s'effondre et les unités indiennes et labrigade française d'Orient prennent Massaoua le 8 avril[86].

De l'annexion par l'Éthiopie à l'indépendance

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À la suite des victoires alliées du printemps 1941, les Britanniques administrent alors l'Érythrée. Dès 1942, des projets divers sont élaborés pour l'avenir du territoire. L'armistice, signé par l'Italie le, ne contient aucune disposition concernant les anciennes colonies italiennes[88]. Dès 1944, l'ONU et les États-Unis proposent de rattacher l'Érythrée à l'Éthiopie, qui réclame un port sur la mer Rouge. Lors des conférences internationales (Potsdam, Londres, Paris), plusieurs solutions sont débattues (partition, indépendance, rattachement à l'Éthiopie, etc.), sans qu'une solution soit trouvée lors de la signature de la paix le.

Faute d'accord entre les puissances, la question est renvoyée à l'ONU en septembre 1948. Les États-Unis souhaitent conserver leurs bases installées à Massaoua et Asmara, ce qui leur semble garanti par un rattachement à l'Éthiopie. En mai 1949, l'accord Bevin-Sforza prévoit la partition de l'Érythrée entre le Soudan et l'Éthiopie, mais il est rejeté par l'Assemblée de l'ONU. C'est finalement la résolution 390 (v) du qui fait de l’Érythrée« une unité autonome, fédérée avec l’Éthiopie sous la souveraineté de la couronne éthiopienne »[89].

Cette résolution prévoit que l'acte fédéral final devra être ratifié par la future Assemblée nationale érythréenne, et lors de la proclamation de la future Constitution érythréenne. Ces premières élections parlementaires se déroulent le sous la surveillance d'une commission des Nations unies[réf. souhaitée]. Une assemblée représentative de68 membres est élue par les Érythréens.[réf. souhaitée] L'assemblée approuve le projet de constitution proposée par l'ONU le. Le, l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié, ratifie la constitution. L'Assemblée représentative devient alors l'Assemblée érythréenne et la résolution des Nations unies visant à fédérer l'Érythrée avec l'Éthiopie devient effective. Elle est confirmée par une nouvelle résolution du.

Mémorial de la guerre d'indépendance àMassaoua.

L'Érythrée et l'Éthiopie sont alors liées par une structure fédérale assez souple sous la souveraineté de l'empereur. L'Érythrée dispose de sa propre organisation administrative et judiciaire, son propre drapeau et une autonomie sur ses affaires internes, y compris la police, l'administration locale et la fiscalité. Le gouvernement fédéral impérial est chargé des affaires étrangères (y compris commerciales), de la défense, des finances et des transports.

Bien que cette fédération soit théoriquement entre égaux, en 1954,Haïlé Sélassié interdit les partis politiques érythréens, ainsi que la presse indépendante[90]. En 1955, l'arabe et le tigrinia, les langues les plus couramment utilisées sur le territoire érythréen, sont remplacées au profit de l'amharique[91], et en 1959 le drapeau érythréen est interdit[réf. souhaitée].

Guerre d'indépendance
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En 1962, une pression sur l'Assemblée érythréenne lui fait abolir la fédération et accepter l'annexion par l'Éthiopie. C'est le début de laguerre d'indépendance de l'Érythrée.

En 1974, débute larévolution éthiopienne. La junte militaireDerg qui gouverne l'Éthiopie après la chute du négusHaïlé Sélassié doit faire face à trois conflits : la guerre érythréenne de sécession, laguerre civile éthiopienne et laguerre de l'Ogaden. Elle est aidée par l'Union soviétique, notamment après 1978 et la défaite des somaliens[92]. De 1978 à 1986, le Derg lance huit importantes offensives en Érythrée, sans parvenir à le dominer. En 1988, le FPLE prendAfabet, où se trouvent les quartiers généraux de l'armée éthiopienne au nord-est de l'Érythrée. Le FPLE progresse ensuite vers Keren, deuxième ville d'Érythrée.

En mai 1991, des militants duFront de libération du peuple du Tigré, proche du FPLE et soutenus par les États-Unis, renversent le Derg. Ungouvernement provisoire est mis en place. Des pourparlers de paix se déroulent alors àWashington. L'Éthiopie reconnaît le droit de l'Érythrée à organiser un référendum, qui aboutit à l'indépendance du pays le. Le nouvel État est présidé parIsaias Afewerki.

Époque contemporaine

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Isaias Afwerki, président de l'Érythrée depuis 1993.

En 1995, desaffrontements opposent l'Érythrée au Yémen à propos de la possession desîles Hanish, au sud de la mer Rouge[93]. La Cour de justice internationale les attribue ensuite en grande partie auYémen[94].

En, unenouvelle guerre éclate entre l'Éthiopie et l'Érythrée sur le tracé de la frontière. Elle fait environ 100 000 morts[95]. Le conflit cesse en 2000 avec lesaccords d'Alger qui conduisent au déploiement descasques bleus sans mettre fin aux tensions, le tracé de la frontière entre les deux États restant contesté par l'Éthiopie. Une commission indépendante de l'ONU a publié un arrêt sur la question en août 2009[96].

En 2001, le gouvernement a censuré toute la presse privée[97].

L'Érythrée et l'Éthiopie se livrent une guerre par procuration enSomalie, l'Érythrée comptant parmi les principaux soutiens aux insurgés islamistes qui combattent l'invasion de l'armée éthiopienne[98].

Enfin, un différend territorial oppose par ailleurs l'Érythrée àDjibouti sur safrontière sud depuis 2008[99] qui vaut à l'Érythrée dessanctions desNations unies, sanctions levées le 14 novembre 2018[100]. Le Conseil a ainsi adopté à l'unanimité cette résolution élaborée par la Grande-Bretagne et levé l'embargo sur les armes, toutes les interdictions de voyage, les gels d'avoirs et autres sanctions[100].

Le, l'Érythrée est l'un des cinq pays de l'ONU votant contre larésolution ES-11/1 ayant pour but de sanctionner et condamner l'invasion de l'Ukraine par la Russie[101].

Le, l'Érythrée fait partie des sept États membres de l'ONU (Russie,Bélarus,Syrie,Corée du Nord,Nicaragua,Mali) qui ont voté contre une résolution appelant à l'arrêt descombats en Ukraine et le retrait des forces armées russes d'Ukraine[102].

Situation politique et émigration

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Article détaillé :Droits de l'homme en Érythrée.

Amnesty International[103],[104], qui cite le chiffre de 10 000 prisonniers politiques,Human Rights Watch[105] ainsi que ledépartement d'État américain[106] font état de détentions arbitraires et de violations desdroits de l'homme en Érythrée. Leclassement mondial de la liberté de la presse — établi en 2008[107] —, 2009[108], 2010[109], 2011[110] 2013[111] et 2015[112] parReporters sans frontières – classe l'Érythrée en dernière position. Le classement le plus récent (2017) classe l'Érythrée en avant-dernière position, tandis que la Corée du Nord ferme la marche[113].

Le régime politique du pays est très fermé et les libertés restreintes. Sonia Le Gouriellec parle d'un « complexeobsidional » du régime vis-à-vis de ses voisins et de la communauté internationale qui ne l'a pas soutenu après son indépendance[114].Isaias Afwerki est président sans nouvelle élection depuis 1993.

De nombreux Érythréens quittent leur pays (plus de 300 000 en dix ans selon l'agence aux réfugiés de l'ONU[115]), pour des raisons économiques ou politiques, et cherchent un asile dans des pays proches[116] (Éthiopie,Djibouti,Soudan[117],Yémen,Arabie saoudite, etc[118]) ou lointains. Ils constituent ainsi une partie importante des personnes qui tentent de traverser la Méditerranée clandestinement pour venir en Europe[119]. L'homosexualité est interdite et peut induire une peine de prison de trois ans[120], l'excision reste la norme même si elle est officiellement interdite[121].

En juin 2015, au terme d'une année complète d'enquêtes, un rapport duHaut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme fait état de violations systématiques des droits de l’homme les plus fondamentaux, commises par le pouvoir en place[122].

Structure administrative

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Article détaillé :Politique en Érythrée.
L'hôtel de ville d'Asmara.

État

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Laconstitution érythréenne prévoit un parlementmonocaméral de150 membres, l'Assemblée nationale. Tous les sièges sont occupés par des membres duparti unique, leFront populaire pour la démocratie et la justice. Depuis l'indépendance en 1993, aucune élection législative ou présidentielle n'a eu lieu, le gouvernement prétextant l'occupation d'une partie du territoire. Des élections municipales et régionales ont néanmoins été organisées de manière irrégulière

Asmara.
Keren.

Forces armées

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Les forces de défense érythréennes sont divisées en unearmée de terre, unearmée de l'air ainsi qu'en unemarine de guerre. Elles comprennent 200 000 personnels actifs et 120 000 réservistes[123].

La part duPNB allouée à la défense était de 20,9 % en 2006[réf. nécessaire].

Service militaire

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Le service militaire, créé en 1994, concerne tous les hommes et les femmes de17 à 40 ans. Selon la loi, toute personne arrivant à sa dernière année de scolarité doit effectuer18 mois de service national, dont six mois d’entraînement militaire. Le service militaire démarre toujours dans le camp de Sawa situé au nord-ouest du pays, près duSoudan[124]. Le service obligatoire peut être indéfiniment prolongé depuis 2002[125] et dure 6,5 ans en moyenne, avec une permission tous les6 mois.

Il se déroule dans des conditions difficiles (viols des femmes[121], travaux forcés non-rémunérés[125] dans des mines, des fermes ou des chantiers), ce qui entraîne la désertion et l'exil d'un grand nombre d'Érythréens[126]. Ils étaient ainsi environ 3 000 par mois à fuir le pays vers 2013 selon le Haut Commissariat aux réfugiés[127].

Cela conduit aussi certains jeunes à abandonner leur scolarité pour échapper à la conscription et à cette forme d'esclavage. Ce choix les prive cependant de toute perspective d’avenir car, sans certificat les dégageant de leurs obligations militaires, ils ne peuvent pas accéder aux rations alimentaires ni monter une entreprise, acquérir une ligne de téléphone portable, passer le permis de conduire ou ouvrir un compte bancaire. De plus, l’armée procède à des perquisitions systématiques de maison en maison pour arrêter les personnes soupçonnées d’essayer de se dérober au service national[128]. En 2022, les familles des personnes qui ont fui le service militaire sont sanctionnées par les autorités par exemple en étant expulsées de leurs logements[129].

Démographie

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Article détaillé :Démographie de l'Érythrée.

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Population de l'Érythrée (DAES, ONU)[17],[18]

Un mariage de l'ethnie tigrigna.
Une famille rashaida.

La croissance urbaine du pays, d'ici à2050, est l'une des plus élevées du monde, estimée à plus de 300 % d'augmentation[130].

Les deuxgroupes ethniques principaux sont lesTigrinas et lesTigrés qui forment 85 % de la population, ainsi que lesSaho,Rashaida et lesBilen qui en constituent 12 %. LesAfars etKunama occupent le reste du pays.

Il y aurait environ 50 000 descendants de métis issus d'unions entre Érythréens et Italiens pendant la colonisation. Ils sont de nos jours très intégrés, et vivent surtout dans les grandes villes (Asmara, Assab…), et ils parlent surtout le Tigrinya ou le Tigré. Les métis qui parlent italien sont très rares. Au temps de la colonisation italienne, les métis étaient rejetés par le régime fasciste italien.

La population européenne tend à diminuer, en fonction des crises : les Italiens, qui formaient 10 % de la population avant 1941 ne sont plus qu'une centaine en 2016, et ils sont souvent liés au lycée italien d'Asmara. Le nombre des autres Européens peut varier d'une année à une autre, et il est difficile d'estimer un chiffre précis.

Les Arabes sont plus visibles : estimés entre 20 000 et 25 000, ils sont souvent confondus avec les Rashaidas, arabophones de la côte et d'Assab. Ils sont souvent originaires du Yémen ou du sultanat d'Oman. Les Arabes sont surtout des commerçants, ou des pêcheurs traditionnels, qui utilisent des boutres.

Religions

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Article détaillé :Religion en Érythrée.

Les religions principales sont l'islam, principalementsunnite, qui regroupe environ 50,52% de la population ; et lechristianisme, représentant 40,48 %. La plupart des chrétiens érythréens faisant partie de l'Église érythréenne orthodoxe, une des Églises (improprement) dites « coptes » (monophysites, et non grecques-orthodoxes), en communion avec ses homologues éthiopienne et égyptienne[131],[132].

Langues

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Article détaillé :Langues en Érythrée.

Les Érythréens parlent neuf langues appartenant aux groupessémitique etcouchitique de la famillechamito-sémitique, écrites avec l'alphasyllabaire guèze ou l'alphabet arabe. Letigrigna et letigré, représentent 81 % des locuteurs en 1996. Les autres langues parlées sont l'afar et lesaho (5 % chacune), lebilen (3 %), lerashaida (3 %), l'amharique, etc[133]. Le tigrigna est une langue cousine duguèze, langue liturgique de l'Église monophysite. Le tigrigna est parlé par environ 53 % de la population en langue maternelle, et il est estimé qu'au moins 25 % de la population le parle en seconde langue. Donc, à des degrés divers, le tigrigna serait parlé par au moins 75 à 80 % de la population du pays.

Pendant l'occupation du pays par l'Éthiopie, de 1951 à 1993, le régime fit tout pour faire disparaître la langue italienne, associée au colonisateur et régime fasciste italien. Cette politique remporta un certain succès, puisque l'italien a presque disparu en Érythrée. Cependant, il continue à être enseigné au lycée italien d'Asmara et dans quelques autres écoles ou institutions.

L'anglais, arrivé pendant laSeconde Guerre mondiale, soit assez récemment, est la seconde langue administrative du pays, afin d'aider à l'unification des différents groupes linguistiques. Tous les textes administratifs importants sont traduits en anglais, qui est aussi utilisé au Parlement, dans l'armée et par les membres du gouvernement. L'anglais, avec l'amharique, était d'ailleurs promu par le régime éthiopien pendant l'occupation du pays.

L'arabe, parlé par une minorité de la population, a également le statut de langue officielle avec le tigrigna et l'anglais.

Économie

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Article détaillé :Économie de l'Érythrée.

La guerre d'indépendance a été dévastatrice pour l'économie érythréenne. L'économie de l'Érythrée a dû faire face à de nombreuses difficultés après l'indépendance obtenue en 1993 et la rupture monétaire avec l'Éthiopie en 1995, à la situation politique, en particulier leconflit avec l'Éthiopie à partir de 1998 et à la sécheresse de 2002-2003[134]. La guerre de 1998 à 2000, cause 580 millions USD de dommages[135], et empêche les récoltes dans la région la plus productrice du pays,diminuant la production de nourriture de 62 %[réf. nécessaire]. L'inflation a augmenté de 700 % dans lesannées 2000[115].

L'infrastructure est relativement développée, en particulier les routes et les ports, mais ils sont sous-utilisés.

Sycomore géant ayant servi de modèle pour le billet de 5nakfas érythréens.

En 2021, lePNUD classe le pays au176e rang sur 191 en matière d'IDH, avec une espérance de vie de66,5 ans, une scolarisation moyenne de4.9 ans[9]. Par ailleurs seulement 32 % de la population a accès à l'électricité[136]. Les produits alimentaires de base sont rationnés[115].

Les transferts de fonds en provenance de ladiaspora des Érythréens émigrés est la principale source de revenu du pays. L'agriculture fournit 11 % duproduit intérieur brut. Le pays exporte du bétail, de la viande et de lagomme arabique.

Pour se développer, l'Érythrée compte sur des ressources inexploitées :cuivre,or[137],pétrole, gaz,coton,potasse,fer etcafé.

La monnaie nationale est lenakfa érythréen.

Culture

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Une femme érythréenne lors de la cérémonie traditionnelle du café, appeléebun kiš kiš entigrigna.
Alicha begee, un des plats érythréens les plus typiques du pays, formé d'une galette nomméeinjera sur laquelle sont déposées différentes sauces (on voit ici une sauce orange faite à base de lentilles). La sauce du milieu élaborée à base de poulet est généralement très épicée. Ce plat est servi le plus souvent dans une grande assiette, afin que le repas puisse être partagé en convivialité.
Articles détaillés :Culture de l'Érythrée etCalendrier éthiopien.
Fêtes et jours fériés
DateNom françaisNom localJour fériéReligion
11 et 12 septembreNouvel an éthiopienEnqoutatashouiOrthodoxe, Musulman et Juifs
27 septembreFête de la Vraie Croix (Sainte Croix)MesqelouiOrthodoxe
1er du moischawwalFin du mois duRamadan'Id al-FitrouiMusulman
24 et 25 décembreNoëlouiCatholique
7 janvierNoël copteGenna/LedetouiOrthodoxe
6 janvierJour de l’ÉpiphanieTemqetouiCatholique
10 du mois dedhou al-hijjaFête du SacrificeAïd al-AdhaouiMusulman
12 deRabia al awalNaissance du prophèteMahometouiMusulman
vendredi précédant le dimanche de PâquesVendredi saintSeqletnonOrthodoxe
mars avril maiPâques orthodoxeFasikaouiOrthodoxe
lundi suivant PâquesLundi de PâquesTensaéouiOrthodoxe
Fête du TravailYeserategnoch qenoui
24 maiJour de l'indépendancebeal natsnetoui
40 jours après PâquesAscensionouiOrthodoxe
49 jours après PâquesPentecôteouiOrthodoxe
20 juinJour desmartyrsmealti meswatoui
15 aoûtAssomptionnonOrthodoxe, catholique
Début de laguerre d'indépendance de l'Érythréehade meskeremoui

Notes et références

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Notes

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  1. Se prononce « demte » ou « damate ».
  2. Voir le document de l'ambassadeur Jean-François Dobelle sur ce différend entre les deux pays :Le différend entre l'Érythrée et le Yémen : la sentence arbitrale du 17 décembre 1999 sur la délimitation des frontières maritimes.

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  137. Or en Érythrée.

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