Pour les articles homonymes, voirHalphen.
| Naissance | |
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| Nationalité | Français |
| Formation | Faculté Jean Monnet (Paris XI) Faculté de droit de l'université de Paris (« Assas ») École nationale de la magistrature (ENM) |
| Activités | |
| Famille | |
| Père | André Halphen(d) |
| Parti politique |
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Éric Halphen, né le àClichy, est unmagistrat et un ancien homme politiquefrançais.Jugeanti-corruption, il a notamment instruit l'affaire des HLM de Paris et l'affaire des HLM des Hauts-de-Seine autribunal de grande instance deCréteil. Il est le cofondateur de l'associationAnticor. Il est également écrivain.
Fils du journaliste André Halphen, fondateur de l'hebdomadaireTélé poche, Éric Halphen obtient sonbac littéraire àVersailles puis poursuit des études dedroit àSceaux (Faculté Jean Monnet deParis XI) puis à laFaculté de droit de l'université de Paris (« Assas ») et enfin à l'École nationale de la magistrature (ENM), promotion1982.
Après son stage à Caen, il devient en 1984juge d'instruction àDouai, puis àChartres. En1989 il est nommé autribunal de grande instance deCréteil, toujours comme juge d'instruction. En1994 débute l'affaire des HLM de Paris dans laquelle le juge Halphen prendra une place prépondérante (voirparagraphe suivant). À la suite de cette affaire, il annonce en2002 sa mise en disponibilité temporaire (pour une durée de cinq ans) de lamagistrature et se destine alors à une carrière littéraire et politique. Il écrit un livre de souvenir de sa carrière de juge d'instruction (Sept ans de solitude), puis un roman policier et un recueil de nouvelles sur le rugby.
Il s'engage alors en politique en soutenant la candidature présidentielle deJean-Pierre Chevènement et se présente comme candidat duPôle républicain dans l'Essonne auxélections législatives de 2002, en réalisant un score de 10,54 % des voix dans la cinquième circonscription[1]. Il s'éloigne ensuite du PRquand Jean-Pierre Chevènement se rapproche de la droite souverainiste.[précision nécessaire] Il crée alors un nouveau parti, leMouvement pour une alternative républicaine et sociale (MARS), puis adhère au Mouvement de l'Utopie Concrète de l'architecteRoland Castro.
Fin2006, il annonce la fin de sa mise en disponibilité et est réintégré début 2007 dans la magistrature ; il est alors affecté à la3e chambre dutribunal de grande instance de Paris chargée des questions de propriété intellectuelle, un poste moins« sensible » selon lui[2]. En 2008, il rencontre le braqueurAbdel Hafed Benotman, auteur de romans policiers lui aussi, dans le cadre d'un échange littéraire[3].
En, il devient conseiller à lacour d'appel de Paris[4]. Il est président de la Chambre de l'instruction de la même juridiction depuis 2020[5].
Le, il annonce son ralliement àEmmanuel Macron pour l'élection présidentielle française de 2017[6]. Il est investi comme candidatEn marche ! auxélections législatives de 2017 dans la2e circonscription duCalvados[7] où il est battu parLaurence Dumont.
En1994, début de l'affaire des HLM de Paris : il enquête à partir de sur un réseau de fausses factures entreJean-Claude Méry et des entreprises prestataires de services pour lesHLM deParis. Jean-Claude Méry, ex-membre du comité central duRPR, est écroué en. L'enquête s'oriente aussi vers lesHauts-de-Seine, dont l'office d'HLM (HLM des Hauts-de-Seine) est dirigé par deux proches deCharles Pasqua,Didier Schuller etPatrick Balkany. En, Jean-Pierre Maréchal, son beau-père, est arrêté à Roissy alors que Didier Schuller lui remet une mallette d'argent. Il s'agit en fait d'une opération de déstabilisation le concernant. Didier Schuller s'enfuit à l'étranger et reviendra de cavale en 2002.
En1996, l'ancienno 2 de l'OPAC, François Ciolina, dénonce les travaux réalisés dans l'appartement en HLM du fils deJean Tiberi. En, le juge Halphen perquisitionne au domicile du maire de Paris. Dans l'escalier, prévenus par leur hiérarchie, les policiers refusent de l'assister. Ils seront sanctionnés. En1999, Jean Tiberi est mis en examen pour « complicité de trafic d'influence ». Le maire, en qualité de patron de l'OPAC, se défend d'avoir commis la moindre irrégularité. En, le juge boucle son dossier.
En2000,Le Monde publie les aveux posthumes de Jean-Claude Méry, filmés par le journaliste Arnaud Hamelin en et qui constituent la fameuse « cassette Méry ». Éric Halphen relance son enquête, même si dans un entretien télévisé, le président en exerciceJacques Chirac, présumé au centre de l'affaire, qualifie les accusations de la cassette d'« abracadabrantesques ». En2001, il convoque Jacques Chirac comme simple témoin. À l'Élysée, certains parlent alors de « forfaiture » et le Président de la République estime que sa fonction lui interdit de se rendre dans le bureau du juge d'instruction. Après les nouveaux aveux de François Ciolina, le juge Halphen estimera les charges « suffisantes » pour envisager cette fois unemise en examen de Jacques Chirac. Il se déclarera alors incompétent, en tant que juge judiciaire et demandera qu'une instruction soit menée par laHaute cour de justice, compétente en cas de délits ou crimes commis, dans l'exercice de leurs fonctions, par les plus hautes autorités de l'État (président de la République et ministres). En, lachambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris estime que le juge ne pouvait pas relancer son dossier et annule toute la fin de la procédure. Il est dessaisi au profit d'un autre juge d'instruction, Armand Riberolles.
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