L'équipe du Mexique de football, créée en1923, est l'équipe nationale représentant leMexique enfootball masculin. Cette équipe est dirigée par laFédération du Mexique (Femexfut), qui est affiliée à laFIFA depuis1929 et est un des membres fondateurs de laCONCACAF en1961.
L'équipe duClub América formant la base de la première équipe nationale mexicaine[2].
Dans les années 1920, le football n'est pratiqué auMexique que par les expatriés européens, le pays n'ayant pas encore de réelle représentation nationale et étant encore fortement dépendant des écoles anglaises et espagnoles qui exercent une forte influence sur le pays durant plusieurs décennies.
C'est à la fin de l'année1922 que l'ambassadeur du Mexique auGuatemala,Juan de Dios Bojórquez(es), invite la seule équipe du championnat composée principalement de joueurs mexicains, leClub America, à jouer plusieurs matchs amicaux au début de janvier 1923 contre leCSD Comunicaciones, devenant ainsi la première équipe représentant le Mexique à l'étranger[3]. Alors que l'équipe duCSD Comunicaciones est reconnue par la suite commeéquipe du Guatemala par safédération, ce n'est pas le cas de l'équipe duClub America, ce qui ne permet pas d'officialiser ce match comme le premier match de l'équipe nationale mexicaine mais seulement comme le premier match international d'une équipe composée de joueurs mexicains[4].
En contrepartie des matchs joués en janvier, l'équipe du Guatemala fait également une tournée auMexique à la fin de l'année 1923. C'est ainsi qu'une équipe officiellement reconnue comme sélection mexicaine, composée principalement de joueurs duClub America, duCF Atlante et duGuerra y Marina, accueille les représentants guatémaltèques en décembre 1923[5]. L'équipe mexicaine dispute le premier de ses trois matchs amicaux le dans leParque España[2]. Lors de ce premier match,Adolfo Frías Beltran, le premier sélectionneur national, aligneIgnacio de la Garza dans les buts,Pedro Legarreta etRafael Garza Gutiérrez en défense, le deuxième étant par ailleurs le capitaine de l'équipe,Enrique Esquivel,Aurelio Yáñez etRoberto Jardón au milieu du terrain etCarlos Garcés,Horacio Ortiz,Adeodato Lopez,Mauro Guadarrama, le premier buteur de l'histoire de l'équipe mexicaine, etCornelio Cuevas en attaque. Les résultats de trois matchs opposant les deux équipes sont deux victoires pour les Mexicains (deux buts à un et deux buts à zéro) et un match nul (trois buts partout).
La sélection mexicaine va devoir attendre près de cinq ans après avoir joué ses trois premiers matchs pour être à nouveau composée afin de participer à sa première compétition internationale, lesJeux olympiques d'été de 1928 àAmsterdam.
Premiers tournois et succès internationaux (1928-1939)
Le Mexique se fait connaitre internationalement lors de ses débuts en compétition officielle durant lesJeux olympiques d'Amsterdam de 1928. Il joue ainsi son premier match, le 30 mai 1928, dans une compétition officielle contre l'Espagne et s'incline lourdement sur le score de sept buts à un. Par la suite, l'équipe dirigée alors parJésus Salgado s'incline une deuxième fois face auChili sur le score de trois buts à un.
La même année, le congrès de laFIFA se réunit àAmsterdam et décide d'organiser un tournoi de football. L'Uruguay est choisi comme hôte du tournoi et le Mexique est invité à la premièreCoupe du monde de football en 1930. La sélection aztèque se retrouve dans le groupe A, avec l’Argentine, leChili et laFrance. Le 13 juillet 1930, il participe donc au premier match de l'histoire de la Coupe du monde et s'incline quatre buts à un face à l'équipe de France. L'attaquantJuan Carreño marque le seul but du match pour son équipe et devient par la même le premier joueur mexicain à marquer un but dans une Coupe du monde. La suite de la compétition ne lui est guère plus favorable, puisque la sélection mexicaine s'incline face au Chili trois buts à zéro puis face à l’Argentine six buts à trois dont un doublé deManuel Rosas et un but deRoberto Gayón[6].
Après avoir remporté ses trois matchs de second tour des éliminatoires nord-américains pour laCoupe du monde 1934 contreCuba (3-2, 5-0 et 4-1), le Mexique se retrouve au troisième et dernier tour opposé auxÉtats-Unis, demi-finaliste de la première édition et qui fait son entrée en compétition. Mais les fédérations mexicaine et américaine ne parviennent pas à s'entendre sur l'organisation des rencontres. Finalement les deux équipes sont invitées à faire le déplacement en Europe et se retrouvent enItalie peu avant le début du tournoi. C'est là, sur terrain neutre àRome le 24 mai 1934, que se déroule donc l'ultime match éliminatoire opposant l'équipe du Mexique à l'équipe américaine[7]. Les États-Unis l'emportent sur le score de quatre buts à deux, privant les joueurs mexicains de phase finale[6].
Après cet échec en qualification pour laCoupe du monde 1934, le Mexique participe à la troisième édition desJeux d'Amérique centrale et des Caraïbes, qui ont eu lieu auSalvador en 1935. Après avoir battu leSalvador assez facilement (8-1) le 27 mars[8], les Mexicains vont disposer également duGuatemala sur le score de cinq buts à un, deCuba sur le score de six buts à un et duHonduras sur le score de huit buts à deux. Le 2 avril 1935, le Mexique remporte sa première compétition internationale majeure en s'imposant deux buts à zéro face auCosta Rica[9].
En septembre 1937, l'équipe retrouve la compétition après deux années sans activité, pour accueillir lesÉtats-Unis àMexico, ce qui marque le début de la rivalité entre ces deux nations qui vont dominer la zone nord-américaine pendant de nombreuses années. Après trois victoires probantes face à leurs voisins américains, lafédération mexicaine déclare forfait pour des raisons administratives pour leséliminatoires de la Coupe du monde 1938 qui aura lieu enFrance[6]. En février 1938, la sélection mexicaine participe néanmoins à la quatrième édition des Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes auPanama, et après avoir dominé leVenezuela, leSalvador et lePanama, l'équipe aztèque décroche un deuxième titre consécutif dans cette compétition, le 22 février 1938, en battant une nouvelle fois leCosta Rica grâce à un doublé d'Horacio Casarín.
Le Mexique se qualifie pour laCoupe du monde 1950 auBrésil, en battant facilement les deux seules équipes participants aux éliminatoires de la compétition que sont lesÉtats-Unis etCuba, signant ainsi son retour sur la scène mondiale, alors que sa seule participation en phase finale de Coupe du monde remontait à 1930. La sélection mexicaine ne sera pas plus brillante que vingt ans auparavant, s'inclinant à trois reprises, lors du match d'ouverture contre leBrésil (4-0), puis contre laYougoslavie (4-1) et enfin contre laSuisse (2-1). Elle finit ainsi, sans avoir marqué le moindre point, à la dernière place de son groupe comme en 1930[10].
Lors laCoupe du monde 1954 enSuisse, le Mexique ne montre pas de progrès, faisant juste acte de présence dans le tournoi. Tombée une nouvelle fois dans le groupe duBrésil, de laYougoslavie et de laFrance, il s'incline lourdement face auBrésil (5-0), puis de peu face à la France (3-2) sur unpénalty inscrit en fin de match parRaymond Kopa, l'un des meilleurs joueurs de l'époque. Il quitte une nouvelle fois la Coupe du monde sans points, mais avec la consolation queJosé Luis Lamadrid etTomás Balcázar aient marqué deux buts[11].
Équipe suédoise affrontant le Mexique lors du match d'ouverture de la Coupe du monde 1958.
Lors de laCoupe du monde 1958 enSuède, le Mexique dispute une nouvelle fois le match d'ouverture faceau pays hôte, la Suède. Le groupe dans lequel elle joue s'avère difficile et va une nouvelle fois provoquer la perte de l'équipe centre-américaine, battue d'entrée par la Suède (3-0) et sombrant face à la Hongrie (4-0) lors de la dernière journée. Après neuf défaites en autant de matchs depuis 1930, le Mexique marque néanmoins son tout premier point, face aux gallois (1-1) lors de la seconde journée, terminant un match invaincu pour la première fois en phase finale[10].
La création de la CONCACAF et le premier mondial mexicain (1961-1974)
En 1961 naît laFemexfut, qui devient membre de laConfédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes. Cette même année, le Mexique enregistre la plus lourde défaite de son histoire contre l’Angleterre, le 10 mai 1961, àLondres : 8-0. Après avoir remporté brillamment les éliminatoires de la toute nouvelle zone CONCACAF, puis avoir battu leParaguay lors d'un match de barrage, la sélection mexicaine se qualifie pour laCoupe du monde 1962 auChili. Elle s'incline à deux reprises face auBrésil dePelé sur le score de deux buts à zéro et contre l'Espagne sur le score d'un but à zéro. Le but espagnol est inscrit à la quatre-vingt-dixième minutes parJoaquín Peiró et devient le fameuxmaldito gol qui conduit l'écrivain mexicainFernando Marcos, par la suite, à écrire sa célèbre phrase :
« El último minuto también tiene 60 segundos (La dernière minute a également soixante secondes). »
Le 7 juin, lors de la dernière journée du groupe 3, austade Sausalito àViña del Mar, le Mexique, déjà éliminé, crée la sensation en remportant sa toute première victoire en phase finale de Coupe du monde contre le futur finaliste, laTchécoslovaquie (3-1), avec des buts d'Isidoro Díaz, d'Alfredo del Águila et d'Héctor Hernández[10]. Cette victoire historique met fin à une série de douze défaites concédées et un nul obtenu de 1930 à 1962.
À la suite de cette compétition est créée laCoupe des nations de la CONCACAF, dont lapremière édition, qui a lieu auSalvador en 1963, est remportée par leCosta Rica qui a éliminé le Mexique au premier tour. Les Mexicains finissent en effet troisièmes de leur groupe lors de ce premier tour après s'être inclinés face auxAntilles néerlandaises, fait un nul contre leCosta Rica et écrasé laJamaïque. Mais le géant centre-américain ne tarde pas à inscrire son nom au palmarès, puisqu'il s'impose dès laseconde édition qui se déroule auGuatemala en 1965. En effet, alors que le tenant du titre n'arrive pas à s'imposer face auGuatemala et au Mexique, ces deux derniers se retrouvent lors d'un match décisif le 11 avril qui voit les Mexicains s'imposer sur le score de deux buts à un, empêchant ainsi les Guatémaltèques de remporter le titre devant leur public.
Lors de laCoupe du monde 1966 qui se déroule l'année suivante enAngleterre, le gardien de but de la sélection mexicaine,Antonio Carbajal, devient le premier joueur à participer cinq fois consécutivement à la phase finale ce qui lui vaudra le surnom deEl Cinco Copas. Il partage aujourd'hui ce titre avec le défenseur allemandLothar Matthäus et son compatrioteRafael Márquez[12]. Le premier match pour le Mexique se termine sur le score nul d'un but partout face à laFrance. Une fois de plus dans le groupe de l'équipe hôte de la compétition, la sélection mexicaine va s'incliner contre l'Angleterre (0-2) puis obtenir un nouveau match nul (0-0) contre l'Uruguay[10]. Éliminé une fois de plus au premier tour du mondial, le Mexique va perdre ensuite son titre de champion de la CONCACAF lors de laCoupe des nations de la CONCACAF 1967 auHonduras, notamment battue lors du tour final par l'incontournableGuatemala qui décroche son premier titre continental. Deux ans plus tard, lors de laCoupe des nations de la CONCACAF 1969, le Mexique fait pâle figure en ne remportant qu'une petite victoire contre laJamaïque, terminant ainsi à la quatrième place de la phase finale.
En octobre 1964, leMexique est désigné pour organiser laCoupe du monde 1970. La sélection mexicaine se retrouve donc avec la mission de faire mieux que l'unique victoire remportée jusqu'à présent en coupe du monde en s'appuyant sur le soutien de la population et sur lestade Azteca, symbole de cette coupe du monde mexicaine[13]. Le match d'ouverture a lieu le 31 mai entre le Mexique et l'Union soviétique dans unstade Azteca à guichets fermés, qui va cependant rester sur sa faim, puisque les deux équipes se séparent sur un score nul et vierge. Le deuxième match oppose les Mexicains auSalvador, un de leurs très proches voisins, et se termine sur une nette victoire de l'équipe locale sur le score de quatre buts à zéro. Enfin, le 11 juin, les aztèques s'imposent grâce à un petit but deGustavo Peña face à laBelgique. En remportant deux matchs le Mexique termine en tête de son groupe à égalité avec l'URSS et pour la première fois de son histoire se qualifie pour les quarts de finale dumundial[14]. Le 14 juin austade de la Bombonera deToluca, le rêve de la sélection tricolore prend fin. Le Mexique, après avoir pourtant ouvert le score grâce àJose Luis Gonzalez à la13e minute, s'incline en effet quatre buts à un face à l'Italie, les Italiens faisant la différence en seconde période[13],[14].
En 1971, après une coupe du monde à domicile réussie, le Mexique récupère son titre continental lors de laCoupe des nations de la CONCACAF 1971 àTrinité-et-Tobago en dominant les débats, n'étant tenu en échec que parHaïti lors de la phase finale du tournoi.Haïti accueille l'édition suivante de la compétition en 1973, qui est la première édition faisant également office de qualification pour laCoupe du monde. Le Mexique y est tout d'abord tenu en échec par leGuatemala, puis fait un autre match nul face auHonduras avant de s'imposer contre lesAntilles néerlandaises et contreTrinité-et-Tobago pour finalement être battu lors de la dernière rencontre un but à zéro parHaïti et terminer à la troisième place de la compétition[15].
Des années difficiles et le second mondial mexicain (1974-1990)
À partir de 1974, l'histoire de la sélection mexicaine est marquée par le contraste entre les succès obtenus lors des compétitions régionales et son absence ou sa discrétion sur la scène mondiale. Lors de laCoupe des nations de la CONCACAF 1977, qualificative pour laCoupe du monde 1978 enArgentine, la sélection aztèque s'appuie sur son public, la compétition ayant lieu auMexique, pour remporter son troisième titre continental et se qualifier pour la phase finale de la coupe du monde. Les spécialistes et les supporteurs attendent beaucoup de cette équipe qui a fini seconde lors de laCoupe du monde des moins de 20 ans 1977 et qui a écrasé ses rivaux habituels lors de la phase de qualification. Les Mexicains se retrouvent cependant dans un groupe trop difficile avec laRFA et laPologne, où seule laTunisie semblait à leur portée, et subiront ainsi une désillusion comparable à celles de 1930, 1950 et 1954, en s'inclinant à trois reprises dont une lourde défaite six buts à zéro face aux Allemands[15],[16].
En 1981, le Mexique rate une nouvelle fois la défense de son titre continental lors de laCoupe des nations de la CONCACAF 1981 qui se déroule auHonduras. Après une belle victoire surCuba, les Mexicains vont réaliser des matchs nuls contre les autres équipes et même s'incliner face auSalvador, permettant ainsi à ces derniers et auHonduras de se qualifier pour laCoupe du monde 1982 enEspagne[15],[17].
La fédération internationale choisit leMexique le 20 mai 1983 pour accueillir laCoupe du monde 1986 à la suite du forfait de laColombie, qui avait été désignée comme hôte de la compétition dans un premier temps, mais qui ne pouvait plus répondre au cahier des charges imposé par laFIFA, en raison notamment du passage de 16 à 24 participants au tournoi. Malgré l'important séisme de septembre 1985 qui aurait pu remettre en cause cette organisation[18] il devient ainsi le premier pays à accueillir deux fois la compétition mondiale[19] À cette occasion, le Mexique retrouve son meilleur niveau après plusieurs années de stagnation, et ce grâce à l'impact d'un seul homme :Bora Milutinović, le sélectionneur serbe des aztèques pour cette compétition. Le premier tour est presque une formalité, les Mexicains s'imposant le 3 juin contre laBelgique deux buts à un avec des buts deFernando Quirarte et d'Hugo Sánchez, devant près de 110 000 spectateurs, avant de faire un nul contre leParaguay le 7 juin, match durant lequelHugo Sánchez, attaquant duReal Madrid et seul joueur de l'équipe évoluant à l'étranger, rate unpenalty à la dernière minute du match. Lors de la dernière journée, les Mexicains battent l'Irak un but à zéro, ce qui leur permet de terminer en tête de leur groupe et de valider la qualification pour les huitièmes de finale.
Le 15 juin, de nouveau devant près de 115 000 spectateurs austade Azteca, le Mexique vient à bout de laBulgarie en huitième de finale sur le score de deux buts à zéro, dont un but mémorable deManuel Negrete, inscrit en réalisant un ciseau retourné. Ce but, pour lequel une statue commémorative a été érigé devant le stade, est toujours considéré comme le plus beau but marqué par un joueur mexicain[18]. Malheureusement, le beau parcours de l'équipe tricolore prend fin en quart de finale dans le stade deMonterrey, contre laRFA. Après avoir tenu en échec les Allemands sur le score nul et vierge de zéro partout durant le temps réglementaire et laprolongation, c'est finalement auxtirs au but que les Mexicains vont s’incliner sur le score de quatre tirs à un à cause de deux arrêts du gardien allemandHarald Schumacher[19], alors qu'un but avait été injustement refusé àFrancisco Javier Cruz, par l'arbitre colombienJesús Díaz Palacio. Le Mexique est éliminé sans avoir connu la défaite, et comme en 1970, il sera classé à la sixième place mondiale[20] ce qui reste sa meilleure performance en Coupe du monde[18].
En 1988 éclate le scandale des "cachirules" aussi connu comme "Le cachirulazo" qui va fortement influencer le football mexicain. Les instances internationales découvrent que l'équipe des moins de 20 ans a utilisé, au mois d'avril 1988, au moins quatre joueurs ayant dépassé l'âge légal, dans le cadre de la qualification pour laCoupe du monde 1989 des moins de 20 ans qui a eu lieu auGuatemala[21].
À l'origine, la punition ne devait s'appliquer qu'à l'équipe de jeunes impliquée dans le scandale, mais devant l'intransigeance et le mépris que les dirigeants mexicains ont démontré face aux instances de laFIFA, ces dernières décident d'étendre la sanction à l'ensemble des équipes nationales mexicaines qui se voient exclues de toute compétition internationale pour une période de deux ans (1988-1990), empêchant donc le Mexique de participer à la phase qualificative à laCoupe du monde 1990 enItalie. L'épisode des "cachirules" est considéré au Mexique comme un fait marquant dans l'histoire du football mexicain[22],[23].
Le Mexique retrouve la scène internationale à l'issue de cette sanction lors de laGold Cup 1991, nouveau nom de la compétition continentale de laCONCACAF qui se déroule auxÉtats-Unis. Après un premier tour compliqué, les Mexicains sont éliminés en demi-finale par lesAméricains, futurs vainqueurs de l'épreuve, sur le score de deux buts à zéro. Deux ans plus tard, la sélection aztèque est invitée à participer pour la première fois à laCopa América (Amérique du sud). Les Mexicains vont d'ailleurs faire sensation lors de cette compétition où ils se retrouvent dans le groupe C avec laColombie, l'Argentine et laBolivie. Après s'être qualifié de justesse en terminant troisième de son groupe, le Mexique s'impose en quart de finale face auPérou sur le score de quatre buts à deux avant de battre l'hôte de la compétition, l'Équateur, deux buts à zéro en demi-finale. Les Mexicains retrouvent en finale l'Argentine qui s'impose deux buts à un grâce à un doublé deGabriel Batistuta. Dans la foulée, le Mexique enchaîne le mois suivant avec laGold Cup 1993 qu'il co-organise avec lesÉtats-Unis et va écraser la concurrence continentale en inscrivant pas moins de 28 buts en cinq matchs dont quatre lors de la finale face auxÉtats-Unis, permettant ainsi au Mexique de décrocher son quatrième titre continental.
Après des qualifications pour laCoupe du monde 1994 compliquées, les observateurs reconnaissent cependant que les Mexicains jouent un football brillant. Le Mexique débute mal le tournoi en s'inclinant face à laNorvège (0-1) puis se ressaisit en s'imposant face à l'Irlande (2-1), et enfin arrache un nul suffisant contre l'Italie (1-1) pour se qualifier. Grâce au nombre de buts marqués, la sélection aztèque obtient la première place d'un groupe particulièrement serré où les quatre équipes terminent à égalité de points ! Le Mexique est éliminé dès le tour suivant par laBulgarie lors d'une séance detirs au but permettant aux bulgares de prendre leur revanche sur l'élimination de 1986. Il est à nouveau sur le pont dès l'hiver suivant, puisqu'en tant que champion en titre de laCONCACAF, il participe à la premièreCoupe des confédérations qui se déroule enArabie saoudite. Il termine à une très belle troisième place derrière leDanemark et l'Argentine.
Cuauhtémoc Blanco, star du football mexicain à la fin des années 1990.
Lors de l'été qui suit, les Mexicains sont une nouvelle fois invités à participer à laCopa América 1995, mais celle-ci ne se déroule pas aussi bien que la précédente. Après avoir encore terminé à la troisième place de son groupe, il est éliminé en quart de finale par un autre invité, lesÉtats-Unis, lors d'une séance detirs au but qui se conclut sur le score de quatre buts à deux. L'année suivante, le Mexique se retrouve auxÉtats-Unis pour défendre son titre de champion de la CONCACAF lors de laGold Cup 1996. Après avoir survolé son groupe de qualification, la sélection mexicaine va s'imposer contre leGuatemala en demi-finale grâce à un but deCuauhtémoc Blanco à la64e minute et créer la surprise en battant en finale leBrésil, invité à prendre part à la compétition, sur le score de deux buts à zéro avec des réalisations deBlanco etLuis García Postigo. Elle remporte ainsi sa cinquième couronne continentale justifiant une fois de plus son surnom de "géant" de la zoneCONCACAF.
L'année qui suit, la sélection aztèque est invitée pour la troisième fois à participer à laCopa América 1997 qui se déroule enBolivie. Après avoir terminé à la seconde place de son groupe, elle atteint les demi-finales où elle est éliminée par laBolivie qui a l'avantage de jouer à domicile. Elle termine finalement troisième de la compétition en remportant 1-0 la petite finale lePérou. Durant l'hiver qui suit, le Mexique participe à deux compétitions qui vont lui permettre de se préparer pour laCoupe du monde 1998. LaCoupe des confédérations 1997 qui se déroule encore enArabie saoudite ne réussit pas à la sélection mexicaine qui se fait éliminer au premier tour notamment à cause d'une défaite face à l'Australie. Mais les aztèques se ressaisissent rapidement puisqu'ils remportent une nouvelle fois le titre continental lors de laGold Cup 1998 qui se déroule auxÉtats-Unis. Après avoir dominé son groupe de qualification, ils s'imposent sur le score de un but à zéro en demi-finales et en finale respectivement face à laJamaïque et auxÉtats-Unis, deux équipes également qualifiées pour la future coupe du monde.
La campagne de qualification de laCoupe du monde 1998 ne ressemble pas aux précédentes, le Mexique peine à afficher sa supériorité sur les autres membres de la zoneCONCACAF, même s'il termine finalement à la première place de ces qualifications avec quatre victoires et six nuls. Les procédés du sélectionneurManuel Lapuente font douter les observateurs à la suite des matchs nuls concédés contre des équipes réputées faibles et aux défaites en amical face à des nations d'un autre niveau. Malgré tout, les Mexicains réalisent une bonneCoupe du monde 1998. Deuxième de leur groupe derrière lesPays-Bas (contre qui ils font un match nul deux buts partout), et devant laBelgique (2-2) et laCorée du Sud (qu'il bat trois buts à un), le Mexique se qualifie pour les huitièmes de finale. Malheureusement, il affronte une fois de plus l'Allemagne, l'un des favoris pour le titre, qui l'élimine sur le score de deux buts à un.Luis Hernández devient, lors de la compétition, le meilleur buteur mexicain lors d'une coupe du monde avec quatre réalisations.
Logo de la Coupe des confédérations 1999 se déroulant au Mexique et remportée par la sélection aztèque.
De nouveau invités à participer à laCopa América 1999 qui se déroule auParaguay, les aztèques terminent à la seconde place de leur groupe et atteignent les demi-finales où ils perdent face auBrésil sur le score de deux buts à zéro. Comme deux ans auparavant, ils remportent la petite finale, face auChili sur le score de deux buts à un.
Le Mexique peine à confirmer ce titre intercontinental l'année suivante lors de laGold Cup 2000, où après un premier tour maîtrisé, il se fait surprendre par leCanada en quarts de finale, deux buts à un. Les Canadiens décrochent d'ailleurs par la suite le titre continental mettant fin à l'hégémonie du Mexique sur la scène continentale. L'année suivante, il va également perdre son titre lors de laCoupe des confédérations 2001 qui se déroule auJapon et enCorée du Sud. Il perd ses trois matchs au premier tour face à l'Australie, laFrance et laCorée du Sud, terminant à la dernière place du groupe sans avoir jamais donné l'impression de pouvoir faire mieux. Il réagit dès le mois suivant alors qu'il est une nouvelle fois invité à participer à laCopa América 2001 qui se déroule enColombie. Après avoir terminé à la deuxième place de son groupe derrière l'incontournableBrésil, les Mexicains vont atteindre une nouvelle fois la finale en battant respectivement leChili (2-0 en quarts de finale) et l'Uruguay (2-1, en demi-finale), pour finalement s'incliner pour le titre face laColombie sur le score d'un but à zéro.
Lors de la campagne de qualification pour laCoupe du monde 2002, le Mexique souffre grandement en devant faire face à une concurrence de plus en plus importante au sein de la zoneCONCACAF. La sélection aztèque perd d'ailleurs pour la première fois lors d'un match officiel austade Azteca contre leCosta Rica, match qui est connu au Mexique comme l'Aztecazo. À la suite de ces mauvais résultats, le sélectionneurJavier Aguirre est remplacé parEnrique Meza, changement gagnant puisqu'elle termine finalement deuxième de la zone alors que tout semblait perdu. Mais cette embellie ne va pas se traduire par des résultats probants lors de laGold Cup 2002 qui a lieu à quelques mois de la Coupe du monde. Les Mexicains vont en effet tomber dès les quarts de finale de la compétition face à laCorée du Sud invitée à participer à la compétition et futur hôte de la Coupe du monde. Lors de laCoupe du monde 2002 le Mexique termine premier de son groupe en s'imposant un à zéro face à laCroatie, grâce à unpenalty deCuauhtémoc Blanco, avant de s'imposer contre l'Équateur avec des buts deJared Borgetti etGerardo Torrado et de gagner un but à zéro face à l'Italie grâce à une nouvelle réalisation deCuauhtémoc Blanco. Ce but est considéré comme l'un des plus beaux buts du tournoi. Lors du second tour, les Mexicains retrouvent une vieille connaissance de la zoneCONCACAF et sont en position de favoris face auxÉtats-Unis qui vont finalement créer la surprise en s'imposant deux buts à zéro après l'expulsion deRafael Márquez à la suite d'un coup de tête infligé àCobi Jones.
Rafael Marquez, capitaine emblématique de la sélection dans les années 2000.
Le 22 octobre 2002, l'ArgentinRicardo La Volpe, alors entraîneur duClub Toluca, est nommé sélectionneur national, face à la concurrence de son compatrioteCarlos Bianchi et du brésilienLuiz Felipe Scolari[25]. Son premier match avec la sélection aztèque est une défaite le 4 février 2003 contre l'Argentine àLos Angeles. Il décroche sa première victoire lors de son troisième match, le 19 mars en battant laBolivie deux buts à zéro grâce àPável Pardo etJesús Olalde.
En juillet 2003, le Mexique va retrouver son rang de meilleure nation nord-américaine lors de laGold Cup 2003 qu'il coorganise avec lesÉtats-Unis. Il entame la compétition en venant à bout des champions du monde en titre, leBrésil (1-0), grâce à une réalisation deJared Borgetti. La suite du parcours est un sans-faute, les aztèques terminant en tête de leur groupe sans encaisser le moindre but puis écrasant lors des quarts de finale laJamaïque (5-0) puis leCosta Rica lors des demi-finales. Ils retrouvent ainsi lors de la finale qui se déroule dans unstade Azteca à guichets fermés, leBrésil qui, bien que privé de plusieurs stars du moment, compte dans ses rangs de futures stars du football commeKaká,Adriano ouRobinho. Après être arrivés au terme du temps réglementaire sur le score de zéro but à zéro, les aztèques vont inscrire le but de la victoire dès la7e minute des prolongations parDaniel Osorno, mettant fin au match grâce à la règle dubut en or et remportant ainsi leur septième titre continental.
L'été suivant, la sélection mexicaine participe pour la sixième fois à laCopa América 2004. Elle termine à la première place de son groupe devant notamment l'Argentine et l'Uruguay. Cependant, elle se fait humilier lors des quarts de finale par leBrésil quatre buts à zéro, qui prend sa revanche de la finale perdue l'année précédente. L'année suivante, elle participe à deux compétitions internationales durant l'été. Après avoir fait une belle prestation lors de laCoupe des confédérations 2005 enAllemagne en chutant en demi-finale face à l'Argentine lors de la séance destirs au but, les Mexicains passent à côté de laGold Cup 2005 en étant éliminés dès les quarts de finale par laColombie sur le score de deux buts à un.
Contrairement aux éditions précédentes, le Mexique se qualifie assez aisément lors deséliminatoires de la Coupe du monde 2006 en terminant en tête de la zoneCONCACAF grâce à de meilleurs résultats lors des confrontations directes avec lesÉtats-Unis. Le premier match des Mexicains de laCoupe du monde 2006 se déroule àNuremberg face à lasélection iranienne oùOmar Bravo avec un doublé etZinha répondent au but deYahya Golmohammadi, pour une victoire trois buts à un. Cependant, les aztèques déçoivent lors du match suivant ne parvenant pas à battre l'Angola (0-0) qui leur est pourtant nettement inférieur mais dont le gardien,João Ricardo est élu homme du match. Le 21 juin, le Mexique affronte pour son dernier match de groupe àGelsenkirchen lePortugal et s'incline deux buts à un malgré la réalisation deFrancisco Fonseca et lepénalty raté d'Omar Bravo. Malgré ces résultats moyens, il se qualifie pour les huitièmes de finale où il retrouve l'Argentine le 24 juin dans le stade deLeipzig. Le match est très équilibré et les individualités présentes dans les deux équipes n'arrivent pas à renverser les forces collectives. Les Mexicains ouvrent néanmoins le score parRafael Márquez avant qu'Hernán Crespo égalise sur une frappe contrée parJared Borgetti. À la fin du temps réglementaire les deux équipes sont donc dos à dos sur le score d'un but partout, mais la prolongation va tourner à l'avantage des Argentins lorsqueMaxi Rodríguez inscrit un but incroyable permettant ainsi à son équipe de l'emporter et de se qualifier pour les quarts de finale.
Renouveau sur la scène continentale et déceptions en Coupe du monde (2007-2015)
En février 2007, l'arrivée de l'ancienne star du football mexicain,Hugo Sánchez à la tête de la sélection mexicaine donne beaucoup d'espoir aux supporteurs de la sélection tricolore. Le premier match officiel d'Hugo Sánchez se joue lors de laGold Cup 2007, avec une équipe fortement remaniée composée de joueurs issus des championnats européens et mexicains et avec le retour deCuauhtémoc Blanco et deJared Borgetti qui avaient pourtant pris leur retraite internationale. Cependant, l'équipe échoue en finale de la compétition face auxÉtats-Unis sur le score de deux buts à un, après avoir eu beaucoup de mal lors de cette compétition face à des sélections censées être beaucoup moins fortes. Les Mexicains se rattrapent cependant dès le mois suivant lors de laCopa América 2007 en terminant à la troisième place de la compétition après avoir notamment battu leBrésil (2-0) et étrillé leParaguay (6-0). Mais l'élimination de lasélection olympique lors dutournoi pré-olympique 2008 également encadré parHugo Sánchez va lui être fatale.
En juin 2008 laFemexfut nomme le suédoisSven-Göran Eriksson sélectionneur de la sélection aztèque. La presse est toutefois sceptique, le technicien suédois ne parlant pas espagnol et n'ayant jamais été confronté au football mexicain[26]. Son premier match officiel est cependant une victoire face auHonduras austade Azteca, qui est le début de la phase dite des demi-finales deséliminatoires pour la Coupe du monde 2010 de la zone CONCACAF[27]. Les Mexicains enchaînent sur cette lancée lors des journées suivantes en s'imposant face à laJamaïque puis face auCanada, mais ces résultats vont s'inverser lors des matchs retour avec de mauvais résultats face à ces deux mêmes équipes[28]. Après une nouvelle défaite face au Honduras, le Mexique atteint tout de même le tournoi final en terminant à la deuxième place de son groupe grâce à une meilleure différence de buts que la Jamaïque[29]. À la suite de ces mauvais résultats, la presse nationale montre sa forte désapprobation quant au maintien à la tête de la sélection du technicien suédois[30], ce mécontentement général est alors amplifié par les défaites face auxÉtats-Unis[31] et au Honduras[32]. Le 2 avril 2009 la fédération décide de se séparer deSven-Göran Eriksson[33].
Le 16 avril 2009, c'estJavier Aguirre, déjà sélectionneur entre 2001 et 2002, qui est choisi pour remettre à flot le bateau mexicain[34], ce dernier ne souhaitant pas cependant être considéré comme le «sauveur de la sélection»[35]. Le premier match du nouveau sélectionneur est l'entrée en lice de la sélection mexicaine dans laGold Cup 2009, qui va se dérouler de la meilleure des façons possibles. Après avoir dominé son groupe, le Mexique va facilement disposer d'Haïti en quart de finale, puis passer lors des prolongations en demi-finale face auCosta Rica. La finale contre lesÉtats-Unis qui se joue àNew York est une revanche pour les Aztèques après ces dernières années passées derrière leurs adversaires dans la course à la domination de la zone nord-américaine. Le résultat de cette finale reste ancré dans l'histoire de la compétition, les Mexicains ne laissant aucune chance à leurs adversaires américains en s'imposant cinq buts à zéro grâce àGerardo Torrado,Giovani dos Santos,Carlos Vela,José Antonio Castro etGuillermo Franco, mettant ainsi un terme à dix ans d'invincibilité des États-Unis face au Mexique sur leurs terres et décrochant le huitième titre continental de l'histoire du football mexicain.
Mais le vrai objectif deJavier Aguirre est ailleurs, après une défaite face auSalvador[36] lors de la quatrième journée du tournoi final de qualification pour la Coupe du monde, les Mexicains vont se ressaisir et enregistrer une série de cinq victoires consécutives leur permettant de décrocher leur place pour le mondial sud-africain[37],[38]. Les médias très critiques envers son prédécesseur vont encenserJavier Aguirre etCuauhtémoc Blanco, en en faisant les sauveurs de l'équipe[39],[40].
Match opposant le Mexique à la France lors de la Coupe du monde 2010.
Le 11 juin 2010, le Mexique participe au match d'ouverture de laCoupe du monde 2010 face à l'Afrique du Sud, match qui va être dominé par la sélection aztèque avant que les Sud-africains n'inscrivent un but par le biais deSiphiwe Tshabalala, but qui ne sera pas suffisant pour les locaux,Rafael Márquez ramenant les deux équipes à égalité pour un score final d'un but partout. Le 17 juin, le Mexique impressionne en s'imposant deux buts à zéro face à laFrance grâce à des buts de la nouvelle pépite du football mexicainJavier Hernández Balcázar, dit "El Chicharito" et de l’incontournableCuauhtémoc Blanco. Le 22 juin et ce malgré sa défaite face à l'Uruguay, la sélection mexicaine se qualifie pour les huitièmes de finale de la compétition. Elle retrouve alors l'Argentine qui comme lors de la précédente Coupe du monde, va battre les Aztèques sur le score de trois buts à un, le Mexique devenant ainsi la première nation à échouer cinq fois d'affilée au même stade d'un mondial.
Lors du premier tour de laCoupe du monde 2014, les Mexicains affrontent, pour débuter, leCameroun et s'imposent un but à zéro et ce malgré deux buts valables qui leur ont été refusés. Par la suite, c'est leur gardienGuillermo Ochoa qui va s'illustrer lors du match face auBrésil en préservant sa cage inviolée et ce malgré les assauts deNeymar et deHulk. Enfin, le Mexique joue un « seizième de finale » lors de son dernier match face à laCroatie, les deux équipes ayant encore une chance de se qualifier. Les Mexicains s'imposent trois buts à un et décrochent ainsi leur billet pour un sixième huitième de finale consécutif dans la compétition. En huitième de finale, ils retrouvent lesPays-Bas, un des favoris de la compétition. Après une première mi-temps à leur avantage, ils ouvrent le score en début de seconde période parGiovani dos Santos, mais les oranges vont réagir en toute fin de match en égalisant à deux minutes de la fin parWesley Sneijder puis en obtenant un penalty dans les arrêts de jeu transformé parKlaas-Jan Huntelaar. Le Mexique voit se poursuivre sa malédiction, en étant éliminé en huitième de finale pour la sixième fois consécutive.
L'après-mondial est malgré tout assez bien géré puisqu'il s'adjuge laGold Cup 2015, non sans polémique, notamment lors de la demi-finale contre le Panama où les Mexicains se voient bénéficier de deux pénaltys très contestables par l'arbitre de la rencontre, l'AméricainMark Geiger[44].
Entretemps, le Mexique change deux fois de sélectionneur,Miguel Herrera cédant sa place auBrésilienRicardo Ferretti qui assure l'intérim jusqu'à l'arrivée duColombienJuan Carlos Osorio. Invité à participer à laCopa América Centenario, édition du centenaire de laCopa América, il remporte facilement le groupe C du tournoi après des victoires sur l'Uruguay (3-1), laJamaïque (2-0) et un match nul contre leVenezuela (1-1). Néanmoins, en quarts de finale, il est étrillé par leChili (7-0) qui met fin à une impressionnante série d'invincibilité de 22 matchs[45].
Qualifiés à laCoupe des confédérations 2017 enRussie, à la faveur d'un barrage remporté face auxAméricains (3-2 a.p.), les Mexicains parviennent à franchir le1er tour grâce notamment une victoire de prestige (1-2) sur laRussie, hôte du tournoi[46]. Néanmoins en demi-finale, ils ne font pas le poids face à l'Allemagne qui s'impose dans les grandes largeurs (4-1) et doivent se contenter de disputer la "petite finale" face auPortugal qui finit par s'imposer en prolongations (2-1)[47]. Conséquence de ce match houleux, le coach Juan Carlos Osorio est suspendu six matchs par laFIFA en raison de ses menaces contre les arbitres dudit match[48]. Remplacé par son assistant, Luis Pompilio Páez, qui dirige la sélection lors de laGold Cup 2017, le Mexique choisit d'aborder la compétition en laissant au repos ses cadres, en appelant des joueurs issus exclusivement du championnat local[49].El Tri commence la défense de son titre par une victoire sur leSalvador (3-1), suivi d'un match nul et vierge face à la Jamaïque. Qualifiés pour les quarts-de-finale après une victoire plus difficile que prévu face àCuraçao (2-0), les Mexicains se défont duHonduras par la plus petite des marges avant de succomber devant la Jamaïque en demi-finales du tournoi (0-1).
Malgré cette déception, l'équipe se rattrape lors deséliminatoires de la Coupe du monde 2018 en assurant sa qualification à trois journées de la fin à la faveur d'une victoire étriquée dans son enceinte duStade Azteca sur lePanama (1-0)[50]. Finalement qualifiée pour laCoupe du monde 2018 qui se tient enRussie, la Verde se retrouve au premier tour dans le groupe du favoriAllemand, champion du monde en titre, en compagnie de laSuède, qui se passe deZlatan Ibrahimovic, et de laCorée du Sud. Alors que l'enfer lui est promis faces aux Allemands pour son entrée dans la compétition, la bande àOchoa,Marquez etChicharito va créer une grande surprise en réalisant le premier exploit de ce mondial. Après une première demi-heure d'une rare intensité,Lozano ouvre le score à la35e minute sur un contre rapidement mené. La folie qui entoure cette ouverture du score surprise va même jusqu'à déclencher un mini-séisme au Mexique[51]. Le Mexique remporte son deuxième match face à laCorée du Sud (2-1) et se retrouve en position très favorable pour la qualification pour les huitièmes de finale. Cependant, sévèrement battu par laSuède lors de la dernière journée, le Mexique se fait des frayeurs et doit attendre le résultat de l'autre match entre l'Allemagne et la Corée du Sud. Celui-ci lui est favorable, les Coréens créant en effet la deuxième sensation du tournoi en battant eux aussi les Allemands (0-2), et le Mexique est qualifié. Mais comme depuis 1994, il est éliminé en huitième de finale (défaite 2 à 0 contre le Brésil, l'un des favoris).
AuQatar, lors de laCoupe du monde 2022, le Mexique ne parvient pas à passer la phase de groupes pour la première fois depuis l'édition 1978.La Tri, se présente àDoha avec un effectif vieillissant (en moyenne 28,5 ans, la deuxième équipe la plus vieille de la compétition)[52], comme en témoignent les présences deGuillermo Ochoa (37 ans),Andres Guardado (36 ans), et d'Alfredo Talavera (40 ans). Placé dans le groupe C aux côtés de l'Argentine, laPologne et l'Arabie Saoudite, le Mexique entame la compétition par un match nul (0-0) face è leurs adversaires polonais, Guillermo Ochoa arrêtant lepénalty deRobert Lewandowski à l'heure de jeu. Lors de la deuxième rencontres, les joueurs deGerardo Martino sont défaits 2-0 par l'Argentine, au terme d'une terne performance qui les éliminent presque de la compétition. Affrontant l'Arabie Saoudite pour le compte de la dernière journée de la phase de groupes, le Mexique retrouve espoir en menant par deux buts d'écart grâce à des réalisations d'Henry Martin etLuis Chávez, mais, malgré sa victoire (2-1), est tout de même éliminé de la compétition en raison de la différence de but, aux dépens de la Pologne. Alors que le Mexique avait habitué à la régularité en se qualifiant toujours pour le deuxième tour depuis 1978, ce résultat est perçu comme une grande déception, si bien que le sélectionneur argentin Gerardo Martino quitte ses fonctions le lendemain de l'élimination.
L'équipe mexicaine possède plusieurs surnoms utilisés par les médias locaux sans pour autant qu'ils soient repris dans la presse internationale. Du fait des couleurs du maillot des joueurs mexicains, reprenant celles du drapeau national, la sélection est surnommée laTri, laTricolor ou encore laVerde.
L'équipe nationale mexicaine utilise un système tricolore, composée des couleurs vert, blanc et rouge, ces trois couleurs proviennent dudrapeau du Mexique. L'équipe a également conçu un maillot complètement blanc qui célébra les 200 ans d'indépendance du Mexique en 2010. D'autres styles ont été utilisés dans le passé comme lors de laCoupe du monde 1966, le kit était alors composé d'une chemise blanche et d'un short bleu marine. Lors de laCoupe du monde 1970, le kit était composé d'une chemise rouge avec un short bleu marine. Les chaussettes ont traditionnellement toujours été rouges, mais cela a pu être changé à l'occasion avec des chaussettes blanches[53],[54].
Historique des maillots de l'équipe du Mexique
1930
1950
1954
1958
1962
1966
1970
1978
1986
1994
1995
1996-98
1999-00
2000-01
2002
2003
2004-05
2006
2007
2008-09
2010
2010 Bicentenaire
2011-13
2014
2015-16
2016-17
2018
2019-20
2021-22
2022-23
Le tableau suivant répertorie les différents fabricants qui ont équipé la sélection mexicaine depuis 1978.
Depuis sa création en 1923, la sélection mexicaine a entretenu une forte rivalité sportive avec plusieurs autres sélections nationales sur le continent américain. La rivalité entre le Mexique et lesÉtats-Unis est aussi connue comme le Clásico nord-américain ou Clásico de laCONCACAF. Leurs confrontations débutent en 1934 avec un match de qualification pour la seconde édition de laCoupe du monde. Depuis, cette rivalité qui n'était pas fortement marquée durant les premières années, n'a cessé d'augmenter pour transformer chaque match en finale pour la suprématie du vainqueur sur la zone CONCACAF. Cette montée en intensité a même conduit plusieurs spécialistes à comparer cette rivalité à celle du Clásico sud-américain entre leBrésil et de l'Argentine[56].
En 68 confrontations entre les deux sélections, le solde est plutôt favorable à la sélection aztèque avec un total de 35 victoires, 15 nuls et 18 défaites pour 139 buts inscrits contre 79 encaissés[57]. Le premier duel de l'histoire entre Mexicains et Américains a lieu le 24 mai 1934 àRome pour définir quel sera le représentant nord-américain pour laCoupe du monde 1934 qui se déroule enItalie et est remporté par les Américains sur le score de quatre buts à deux. Durant de nombreuses années qui ont suivi cette rencontre, les confrontations entre les deux sélections n'ont pas vraiment été considérées comme des Clásico, puisque le soccer (nom du football auxÉtats-Unis) n'est pas un sport populaire dans le nord de l'Amérique et que les Mexicains vont prendre régulièrement l'avantage sur la sélection à la bannière étoilée.
La situation change à partir de l'organisation de laCoupe du monde 1994 par lesÉtats-Unis, qui va provoquer un regain d'intérêt des Américains pour ce sport. Ainsi les confrontations opposant le Mexique et leCosta Rica, considérées alors comme le Clásico de la CONCACAF, vont laisser place avec la montée en puissance de l'équipe nord-américaine, à la rivalité entre deux des plus grands pays de la région. Il faut noter que cette montée de la rivalité entre les deux nations est également due à la présence auxÉtats-Unis d'une grande majorité d'immigrants d'origine mexicaine et centre-américaine et aux problèmes politiques opposant les deux pays à propos de l’immigration clandestine à la frontière. C'est ainsi que les deux nations ainsi que leurs championnats de football respectifs, sont considérés comme les meilleurs de laCONCACAF. En termes de résultats, il aura fallu attendre 78 ans pour voir une victoire de l'équipe américaine au Mexique, le 15 août 2012 avec une victoire un but à zéro austade Azteca après neuf défaites consécutives sur 40 ans de l'équipe nord-américaine dans ce stade[58].
Il existe également d'autres rivalités mineures entre la sélection mexicaine et d'autres sélections américaines comme leBrésil[59] et laColombie[60] ou encore avec leCosta Rica dont les confrontations étaient jusqu'à la montée en puissance desÉtats-Unis considérées comme le Clásico de laCONCACAF.
Le Mexique a participé à quinzeCoupes du monde sur les vingt organisées depuis 1930. Après de nombreuses éditions où la sélection aztèque ne faisait que de la figuration (une seule victoire entre 1930 et 1966) les Mexicains atteignent pour la première fois la phase à élimination directe de la compétition lors de l'édition 1970 jouée à domicile. Ce n'est qu'un coup d'éclat passager, puisque le Mexique rate deux des trois éditions suivantes avant d'être le premier pays à accueillir pour la deuxième fois une coupe de monde en 1986. Atteignant une nouvelle fois les quarts de finale, les aztèques vont être ensuite exclus des compétitions internationales avant d'établir un record entre 1994 et 2018, en devenant la première équipe à être éliminée sept fois de suite au même stade de la compétition, c'est-à-dire en huitième de finale.
Les résultats de la sélection tricolore sont plus probants lors des différents championnats continentaux nord-américains, le Mexique obtient en effet trois fois le titre de champion de la CONCACAF en 1965, 1971 et 1977, avant que lechampionnat de la CONCACAF ne soit remplacé par laGold Cup en 1991. Cette modification est par ailleurs plutôt favorable à la sélection aztèque, puisque le Mexique participe à dix finales sur seize tournois disputés en remportant le titre à huit reprises, ce qui fait à ce jour du Mexique la nation nord-américaine la plus titrée avec 12 titres continentaux. Le Mexique participait également à une autre compétition continentale puisque, de 1993 à 2016, il était invité à participer à laCopa América. Les Mexicains s'en tirent avec un bon bilan puisqu'en dix éditions, ils ont décroché deux deuxièmes places et trois troisièmes places dans la compétition opposant les équipes de laCONMEBOL. Par le biais de ses bons résultats en Gold Cup, le Mexique a pu participer à plusieurs éditions de laCoupe des confédérations entre 1992 et 2017. Après avoir terminé à la troisième place en 1995, les Mexicains remportent leur premier titre mondial dans cette compétition en1999, lorsqu'ils organisent la compétition. Par la suite, la sélection aztèque atteint par deux fois la petite finale en 2005 et 2017, terminant au pied du podium à chaque fois.
Par ailleurs, le Mexique envoie également une sélection de ses meilleurs joueurs aux différentes éditions desJeux olympiques d'été. Avant 1948, la sélection A est l'équipe représentant le Mexique dans cette compétition, les Mexicains ne participent qu'à deux éditions de la compétition, en 1928 àAmsterdam et en 1948 àLondres. Par la suite, c'est une sélection composée uniquement de joueurs amateurs qui représente le Mexique et dont la meilleure performance est une quatrième place en 1968, lors des jeux deMexico. À partir de 1992, leComité international olympique décide que la compétition ne serait plus jouée que par lessélections olympiques et non plus par des joueurs seniors.
Outre les grandes compétitions internationales, le Mexique a dans son histoire également participé à des compétitions moins connues et moins prestigieuses. Les Mexicains ont par exemple remporté à quatre reprises le tournoi de football desJeux d'Amérique centrale et des Caraïbes et à deux reprises celui desJeux panaméricains avant que ces deux compétitions ne soient plus que réservées à lasélection olympique. Les aztèques ont aussi remporté trois des quatre éditions duChampionnat nord-américain des nations et ont participé aux trois éditions duChampionnat panaméricain organisées entre 1952 et 1960.
En rouge encadré, les compétitions que l'équipe du Mexique a disputées à domicile.
Parcours aux Jeux d'Amérique centrale et des caraïbes
La sélection aztèque joue la plupart de ses matchs austade Azteca, inauguré en 1966 à l'orée de la première coupe du monde organisée par leMexique, qui est alors considéré comme l'un des stades les plus modernes du monde. La capacité du stade Azteca a depuis été légèrement réduite pour des questions de confort et de sécurité, passant de 114 580 à 105 094 places, ce qui en fait lecinquième plus grand stade du monde en termes de capacité.
Le Mexique a également eu l'occasion d'évoluer dans d'autres stades du pays, principalement pour des matchs amicaux. Parmi ces stades, il faut noter lestade Jalisco deGuadalajara, le troisième plus grand stade mexicain après le stade Azteca et leStade Olímpico Universatario, lestade Tecnológico àMonterrey, grande ville de football, ou encore lestade Cuauhtémoc àPuebla du nom du dernier empereur aztèque du pays.
Les principaux stades utilisés par la sélection mexicaine
Depuis 1923, lafédération a fait appel à une trentaine de sélectionneurs, principalement de nationalité mexicaine, qui se sont succédé plus ou moins longtemps à la tête de la sélection tricolore.
Le premier d'entre eux estAdolfo Frías Beltrán qui ne dirige que six matchs lors de l'année 1923. Se succèdent plusieurs sélectionneurs appelés uniquement pour des compétitions bien précises, parmi eux se trouveRafael Garza Gutiérrez qui entraîne à trois reprises la sélection mexicaine 1934 et 1949. Dans les années 1950, un premier sélectionneur se stabilise à la tête des Aztèques et dirige vingt-deux rencontres entre 1950 et 1958, il s'agit de l'EspagnolAntonio López Herranz qui qualifie à deux reprises la sélection pour les coupes du monde de 1954 et 1958. Par la suite, la valse des entraîneurs reprend entre 1958 et la fin des années 1970. Durant cette période, plusieurs sélectionneurs sont appelés et remerciés à de nombreuses reprises commeIgnacio Trelles qui détient toujours le record de matchs dirigés à la tête de la sélection avec pas moins de 106 matchs entre 1958 et 1976. D'autre sélectionneurs prennent également leur part durant cette période commeRaúl Cárdenas, avec 59 rencontres à la tête de l'équipe ouJavier de la Torre avec 38 rencontres.
Au début des années 1980, la situation se stabilise à la tête de la sélection aztèque, les instances dirigeantes vont faire appel àBora Milutinović pour laCoupe du monde 1986 qui se joue au Mexique et ce dernier va réussir son pari en emmenant les Mexicains en quart de finale de la compétition. Après le passage rapide de deux sélectionneurs mexicains, la fédération fait appel une première fois àManuel Lapuente sans grand succès entre 1990 et 1991, puis le Mexique voit se succéder trois sélectionneurs qui vont mener la sélection à son unique titre mondial,Miguel Mejía Barón qui remporte laGold Cup 1993 et échoue en finale de laCopa América 1993, puis le revenantBora Milutinović qui qualifie la sélection à laCoupe du monde 1998, avant de laisser sa place àManuel Lapuente qui va remporter laCoupe des confédérations 1999 devant le public mexicain.
Les années 2000 renouent avec l'habituelle instabilité des sélectionneurs à la tête de la sélection mexicaine, pas moins de quatre sélectionneurs se succèdent en deux ans avant l'arrivée de l'ArgentinRicardo La Volpe en 2002, qui va remporter laGold Cup 2003 avant de mener son équipe en huitième de finale de laCoupe du monde 2006. Par la suite de nombreux entraîneurs tentent l'aventure avec la sélection aztèque, commeSven-Göran Eriksson ouJosé Manuel de la Torre, mais peu d'entre eux arrivent à persuader la fédération de leur laisser le temps de bâtir sur le long terme, dix sélectionneurs différents se sont succédé depuis 2006.
De nombreux joueurs ont marqué l'histoire de la sélection mexicaine. Parmi les plus anciens, on retrouveAntonio Carbajal qui a été legardien de but de la sélection mexicaine et qui est surtout connu comme, un des seuls joueurs à avoir disputé cinq phases finales deCoupe du monde entre1950 et1966. Par la suite, un autre grand joueur va également battre des records, il s'agit deHugo Sánchez qui a été appelé 58 fois en équipe nationale sur un laps de temps de 17 ans entre 1977 et 1994 et a inscrit 29 buts avec la tricolore. En 1999, l'IFFHS le classe d'ailleurs26e meilleur footballeur duXXe siècle et meilleur footballeur de la zoneCONCACAF[63].
En 1986, durant la secondeCoupe du monde organisée par le Mexique, trois joueurs vont sortir du lot dans la sélection mexicaine,Manuel Negrete, qui va inscrire un des buts les plus spectaculaires de la compétition, d'une reprise de volée acrobatique en huitièmes de finale face à laBulgarie.Pablo Larios, le portier de la sélection qui bien qu'éliminée lors des quarts de finale n'aura perdu aucun match grâce en partie à son gardien.
La sélection du Mexique a disputé, entre décembre 1923 et juillet 2017, 850 matchs dans son histoire contre 91 pays différents. Bien qu'elle ait déjà affronté des équipes de tous les continents, la sélection mexicaine a surtout joué contre des sélections proches géographiquement, situées principalement enAmérique du Nord et enAmérique du Sud.
Nombre de matchs disputés contre l'équipe de Mexique de football :
Moins de dix matchs
De dix à vingt matchs
Plus de vingt matchs
Les adversaires que le Mexique a le plus souvent rencontrés sont lesÉtats-Unis (68 confrontations), leCosta Rica (51 confrontations) et leBrésil (40 confrontations).
Bilan face aux sélections affrontées au moins trente fois[65],[Note 3]