L'équipe du Japon de football(サッカー日本代表,sakkā Nihon daihyō?) est la sélection de joueurs de footballjaponais représentant le pays lors des compétitions régionales, continentales et internationales sous l'égide de laFédération du Japon de football.
La sélection du Japon est considérée comme une des équipes les plus importantes d'Asie. Elle se qualifie en2022 pour sa7eCoupe du monde d'affilée, au cours de laquelle elle atteint le stade des huitièmes de finale, un stade qu'elle avait auparavant atteint à trois autres reprises, en2002,2010 et2018, elle est à ce titre la nation asiatique ayant réussi à franchir le plus grand nombre de fois les phases de poule d'uneCoupe du monde. Le Japon remporte laCoupe d'Asie des nations à quatre reprises, le record en la matière, en1992,2000,2004 et2011. À ce palmarès on doit ajouter une place d'honneur enCoupe des confédérations, le Japon ayant atteint la finale de l'édition 2001.
Le football fait son apparition au Japon à la fin duXIXe siècle, importé dans l'archipel par des marins et expatriés britanniques[7],[8]. Une première équipe représentant le Japon fait ses débuts lors dutournoi de football desJeux de l'Extrême-Orient de1917, organisés àTokyo, l’équipe deTōkyō kōtō shihan gakkō(東京高等師範学校?,École normale supérieure de Tokyo)[9]. Ses adversaires sont laRépublique de Chine et lesPhilippines, deux équipes existant depuis 1913. Le 9 mai, la sélection s'incline sèchement face à la Chine (0-5). Le lendemain, elle enregistre la plus large défaite de son histoire contre les Philippines (2-15)[t 1],[10].
La Fédération est affiliée à laFIFA en1929, de sorte que l'équipe fait ses débuts hors d'Asie auxOlympiades suivantes, en1936 àBerlin. Les Japonais, menés 2-0 à la pause, créent la surprise en l'emportant au premier tour contre laSuède (3-2), le « miracle de Berlin »[9]. Ils ne peuvent rien en quart de finale contre l'Italie, alors la meilleure équipe au monde (0-8)[12]. Vingt ans plus tard, le Japon concourt de nouveau autournoi olympique deMelbourne mais s'incline au premier tour contre le pays hôte, l'Australie (0-2)[13].
La Fédération est membre fondateur de laConfédération asiatique de football (AFC) en1954, mais ne s'inscrit pourtant pas aux tours préliminaires des premières éditions de laCoupe d'Asie. Pour laCoupe du monde la sélection tente sa chance en 1954 et en 1962, mais est à chaque fois battue en duel par laCorée du Sud, dont il est l'ancienne puissance coloniale[14],[t 2].
Le football connait dans l'archipel un regain de popularité lors desJeux olympiques de Tokyo en 1964, interdits aux joueurs professionnels. Les joueurs japonais passent le premier tour grâce à une victoire de prestige sur l'Argentine (3-2) avant de s'incliner en quart de finale face à laTchécoslovaquie (0-4)[15]. L'année suivante, un championnat national amateur est lancé, laJapan Soccer League, qui connait assez vite un succès populaire.
Dans le cadre des qualifications pour lesJeux de 1968, les Japonais connaissent leur plus large victoire contre lesPhilippines, le, à domicile sur le score de 15 buts à 0[11]. Qualifié pour le tournoi, le Japon y crée la surprise en devançant leBrésil et leNigeria au premier tour avant d'écarter laFrance en quart de finale (3-1). Battu par laHongrie en demi-finale, le Japon remporte la médaille de bronze en prenant le dessus sur leMexique, pays hôte, lors du match pour la3e place (2-0).Kunishige Kamamoto est le meilleur buteur du tournoi[16].
La fédération s'inscrit finalement aux tournois qualificatifs des Coupes d'Asie de 1968[t 3] et 1976[t 4], sans succès cependant. À partir de l'édition 1970, elle s'inscrit systématiquement auxtours préliminaires à la Coupe du monde mais la sélection ne parvient pas à se qualifier, étant dominée tout à tour par la Corée du Sud, l'Australie[t 5],Israël[t 6],[t 7], laCorée du Nord[t 8], etc.
En 1984, les Jeux olympiques s'ouvrent aux joueurs professionnels. Prenant la suite, laJapan Soccer League, dont l'intérêt populaire s’essouffle, s'ouvre officiellement au professionnalisme en 1986, ce qui permet le retour au pays du premier footballeur professionnel japonais,Yasuhiko Okudera[8],[17]. Il est bientôt décidé de mettre en place un championnat complètement professionnel, comme la Corée du Sud l'a fait en 1983 : laJ. League, officialisée en, démarre en et connaît immédiatement un grand succès[8].
L'effet sur la sélection est rapide. La sélection japonaise participe à sa première Coupe d'Asie des nations en1988 auQatar. Elle est cependant sortie dès le premier tour de la phase finale, après un match nul contre l’Iran et trois défaites contre la Corée du Sud, les Émirats arabes unis et le Qatar[t 9].
En 1992, le Japon est pays hôte de laCoupe d'Asie. Forte de sa première expérience, la sélection passe le premier tour, bat en demi-finale la Chine (3-2 après prolongation) et remporte enfin le trophée contre le tenant du titre, l’Arabie saoudite (1-0, but deTakuya Takagi dès la6e minute).Kazuyoshi Miura est élu meilleur joueur du tournoi[t 10].
En tant que champion d'Asie, le Japon est invité en 1995 à laCoupe du Roi Fahd (futureCoupe des confédérations) mais s'y incline lourdement face auNigeria (0-3) et à l'Argentine (1-5), autres champions continentaux. En1996, la sélection, tenante du titre, réussit à passer le premier tour en terminant en tête de son groupe, mais s’incline 2-0 en quarts de finale contre leKoweït[t 11].
Bénéficiant de l'éclosion du jeune meneur de jeuHidetoshi Nakata, parfaitement secondé parHiroshi Nanami[19], les Japonais parviennent enfin à se qualifier pour laCoupe du monde de1998 enFrance, après une victoire héroïque contre l'Iran (3-2) en match de barrage[20]. Mais trop inexpérimentés, ils quittent la compétition sur trois courtes défaites contre l’Argentine (0-1), laCroatie (0-1), et laJamaïque (1-2)[9].
Nakamura en 2010.
En vue de« sa » Coupe du monde, coorganisée avec laCorée du Sud, la fédération japonaise décide de recruter un entraîneur étranger dont l'objectif assigné est de passer le premier tour. Le choix se porte sur le FrançaisPhilippe Troussier[9]. Le Japon est invité par laCONMEBOL à participer à laCopa América 1999 auParaguay, où il est éliminé dès le premier tour après deux défaites et un match nul. Un an plus tard, la formation de Troussier remporte laCoupe d’Asie auLiban, pour la deuxième fois de son histoire, en écartant tour à tour l'Irak, laChine et l'Arabie saoudite.Hiroshi Nanami est élu meilleur joueur du tournoi,Akinori Nishizawa est co-meilleur buteur. Un an avant le grand rendez-vous, le Japon atteint la finale de laCoupe des confédérations, en battant notamment leCameroun et l'Australie et en accrochant leBrésil. Elle s'y incline de justesse face à laFrance (0-1)[21]. Malgré ces bons résultats, Troussier nourrit des rapports tumultueux avec une presse locale très exigeante, qui le jugent arrogant[22].
Ancien logo.
Lors de la Coupe du monde, la sélection japonaise répond aux attentes de ses supporteurs en sortant en tête de son groupe. Après le match nul initial contre laBelgique (2-2)[23], qui apporte au Japon le premier point de son histoire en Coupe du monde, les joueurs de Troussier battent laRussie (1-0) puis laTunisie (2-0)[24]. En huitième de finale, ils affrontent laTurquie. Menés précocement à la suite d'un but deÜmit Davala, les Japonais poussent tout le match mais ne parviennent pas à égaliser[25],[26].
Après le tournoi, Troussier laisse la place au BrésilienZico[9]. En, le Japon vient disputer laCoupe des confédérations en France mais est éliminé dès le premier tour après des défaites face au pays hôte (1-2) et à laColombie (0-1). Sa sélection, rajeunie, conserve sontitre continental en 2004, en battant laChine, pays organisateur, en finale (3-1)[27]. Le tournoi avait pourtant été difficile jusque-là avec des victoires difficiles face à laJordanie etBahreïn.Shunsuke Nakamura est élu meilleur joueur du tournoi[t 12]. Zico et ses joueurs sont par conséquent invités à laCoupe des confédérations suivante, en Allemagne, où ils sont devancés au premier tour par leBrésil à la différence de buts.
La formation de Zico passe à côté de laCoupe du monde 2006 enAllemagne. Dans un groupe comprenant leBrésil, tenant du titre, le premier match face à l’Australie s'annonce décisif. Alors qu'ils mènent à dix minutes du terme, les Japonais sont submergés et s'inclinent (1-3)[28]. Un match nul et vierge contre laCroatie[29] et une dernière défaite face auBrésil (1-4), malgré l'ouverture du score japonaise, condamnent la sélection au dernier rang[9].
Makoto Hasebe contre le Ghana en 2009.Match Qatar-Japon qualificatif pour la Coupe du monde 2010.
Malgré la déception de 2006, l’équipe du Japon s'impose comme l'une des meilleures équipes de football du continent asiatique, avec laCorée du Sud. Depuis la réussite deHidetoshi Nakata en Italie, le recrutement de Japonais par les clubs européens se multiplient, à l'exemple deDaisuke Matsui en France. Le départ à la retraite de Nakata est compensé par la confirmation du talent deShunsuke Nakamura.
En2007 le Japon défend son titre continental. Il sort premier de son groupe, bat l’Australie en quart de finale (1-1, tab 4-3), mais s’incline ensuite contre l’Arabie saoudite (2-3) et prend la quatrième place après une défaite aux tirs au but face à laCorée du Sud (0-0, tab 5-6)[t 13].
Le Japon se qualifie facilement pour laCoupe du monde de 2010. Durant cette Coupe du monde, lesSamouraïs créent la surprise en se sortant d'un groupe relevé : ils battent d'abord leCameroun (1-0), puis après une défaite logique contre lesPays-Bas (0-1), remportent le match décisif face auDanemark (3-1)[30]. L'équipe du Japon, qui a su s'imposer avec un style de jeu à la fois collectif et maîtrisé, se qualifie pour les huitièmes de finale, où ils s'inclinent finalement contre leParaguay auxtirs au but[31].
Après la Coupe du monde,Takeshi Okada laisse sa place sur le banc à l'ItalienAlberto Zaccheroni. Les nouvelles vedettes de la sélection se nommentKeisuke Honda etShinji Kagawa, qui s'imposent dans leurs clubs en Europe. La sélection parvient alors à obtenir des résultats très encourageants en battant en match amical des équipes de premier rang comme l'Argentine deLionel Messi en (1-0) et laFrance deux ans plus tard (1-0)[32]. C'est avec ambition que le Japon aborde laCoupe d'Asie 2011 au Qatar. Il remporte le tournoi en confirmant ses promesses, au terme d'une finale face à l'Australie battue sur le fil (1-0 après prolongation, but deTadanari Lee)[33],[34].
Instabilité et perte du titre de champion (2011-2018)
Après cette coupe continentale, lesSamourai Blue sont invités à laCopa América 2011, mais déclinent finalement l'invitation en mai, les joueurs locaux étant en plein championnat, décalé à la suite duséisme du 11 mars, et ceux évoluant en Europe n'étant pas libérés par leur club[35]. Le, pour la première fois depuis 22 ans, l'équipe du Japon rencontre sonhomologue nord-coréenne enCorée du Nord, dans le cadre deséliminatoires de la Coupe du monde[36]. LaTélévision Centrale Coréenne collabore avec la chaîne japonaiseTBS pour la retransmission du match, et 150 supporters japonais sont présents dans les tribunes[36]. Cependant, l'accueil réservé à la sélection japonaise est« glacial », celle-ci subissant un contrôle de quatre heures à son arrivée à l'aéroport de Pyongyang, et leKimi ga yo, l'hymne national japonais, étant conspué avant match[36].
En, le Japon devient le premier pays à se qualifier pour laCoupe du monde 2014 au Brésil après un match nul avec l'Australie. Il s'agit ainsi de sa cinquième participation consécutive à la plus grande compétition internationale[37]. Quelques jours plus tard, la sélection se rend au Brésil pour laCoupe des confédérations. Après une défaite (0-3) contre le pays hôte, les Japonais surprennent face à l'Italie puisqu'ils mènent sur le score de 2-0 à la mi-temps. Ils s'inclinent cependant sur le score de 3-4 et est éliminée de la compétition après deux matchs[38]. Leur dernier match contre le Mexique est également perdu (1-2)[39].
Le Japon fait partie dugroupe C de la Coupe du monde avec laColombie, tête de série, ainsi que laCôte d'Ivoire et laGrèce. LesSamourai Blue commencent la compétition contre la Côte d'Ivoire. Ils mènent à la mi-temps grâce à un but deKeisuke Honda mais s'inclinent finalement sur le score de 2-1[40]. Lors du match suivant, ils dominent la Grèce mais cette domination est stérile et ils ne parviennent pas à marquer en supériorité numérique. Le score reste ainsi vierge[41]. Le Japon est éliminé de la compétition après le troisième match, perdu contre la Colombie par quatre buts à un[42].
L'après-Mondial est marqué par une certaine agitation,Alberto Zaccheroni démissionnant après le parcours décevant du Japon.Javier Aguirre prend sa place et passe du 4-2-3-1 de Zaccheroni à un 4-3-3 mais une préparation catastrophique vaut au Japon d'attaquer laCoupe d'Asie 2015 avec des doutes. Le premier match est largement remporté face au débutant de la compétition : laPalestine (4-0). Le deuxième match est bien plus difficile contre l'Irak (1-0). Le Japon assure le sans-faute en battant ensuite laJordanie (2-0). Cependant, la sélection japonaise trébuche à la surprise générale dès les quarts de finale contre lesÉmirats arabes unis, encaissant rapidement un but des Émiriens avant de remonter la pente et égaliser sans parvenir à prendre les commandes du match.Keisuke Honda etShinji Kagawa ratent leur penalty ce qui qualifie les Émiraties (1-1, tab 4-5). C'est la première fois depuis 1996 que le Japon est éliminé avant les demi-finales. Javier Aguirre est licencié après l'échec, ayant été accusé de corruption à l'étranger du temps où il n'était pas encore sélectionneur.
Vahid Halilhodžić est appelé pour le remplacer. Le Japon fait des débuts convaincants en matchs amicaux avec des victoires larges contre laTunisie, l'Ouzbékistan et l'Irak. Cependant, les difficultés commencent avec un nul surprenant concédé à domicile contre la modeste équipe deSingapour (0-0), une dernière place à laCoupe d'Asie de l'Est 2015 et deux victoires très difficiles contre un très faibleCambodge. Cependant, deux victoires contre laSyrie relancent la sélection. Il termine néanmoins premier de son groupe lors dudeuxième tour des éliminatoires avec un bilan presque parfait : sept victoires, un match nul (concédé à domicile face àSingapour), 27 buts marqués et aucun encaissé. Lors dutroisième tour de qualifications, il est placé dans le groupe B avec l'Australie, l'Arabie saoudite, laThaïlande, lesÉmirats arabes unis et l'Irak. Malgré une défaite inaugurale à domicile contre lesÉmirats arabes unis (1-2), lesBlue Samouraïs se reprennent et achèvent cette dernière phase éliminatoire à la première place du groupe, avec un bilan de six victoires, deux matchs nuls et deux défaites (leur deuxième défaite sur le score de 0-1 est concédée lors de la dernière journée enArabie saoudite, alors que les hommes deVahid Halilhodžić étaient déjà assurés de terminer en tête de leur poule), synonyme de qualification pour laCoupe du Monde 2018.
Lors de laCoupe d'Asie de l'Est 2017 disputée à domicile, le Japon se défait avec difficulté de laCorée du Nord (1-0) et de laChine (2-1), mais est lourdement battu par laCorée du Sud (1-4) qui remporte le tournoi. Le, l'entraîneurVahid Halilhodžić est démis de ses fonctions[43], un licenciement queJacky Bonnevay, ancien adjoint du Bosnien, met sur le compte d'un« choc culturel » entre les joueurs japonais et l'ancien entraîneur desBlue Samouraïs[44].
Amélioration tangible des résultats et goût d'inachevé (2018-2024)
Le Japon a également été invité, au même titre que leQatar, à prendre part à laCopa América 2019 qui se tiendra à partir du mois de juin. Le pays du Soleil Levant a été versé dans le groupe C où se trouvent également leChili, double tenant du titre, l'Uruguay et l'Équateur. LesBlue Samouraïs, qui avaient envoyé une équipe expérimentale dans l'optique desJO 2020, sont lourdement battus d'entrée par leChili (0-4) mais se reprennent ensuite face à l'Uruguay en obtenant un match nul méritoire grâce à un doublé deKōji Miyoshi (2-2, les Japonais ayant à chaque fois mené au score)[56]. L'équipe doit alors battre l'Équateur lors du dernier match pour espérer être l'une des deux meilleurs troisièmes et accéder aux quarts de finale. Malgré l'ouverture du score deShoya Nakajima au quart d'heure de jeu en faveur du Japon, l'Équateur égalise un quart d'heure plus tard et contraint lesBlue Samouraïs au match nul (1-1) ; qui élimine le Japon, moins bon troisième, mais aussi lesÉquatoriens qui avaient également besoin d'une victoire pour franchir le cap du1er tour.
À l'occasion du2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, le Japon est versé dans le groupe F avec leKirghizistan, leTadjikistan, laMongolie et laBirmanie. Après trois matchs disputés, le Japon pointe en tête de son groupe avec trois victoires, à l'extérieur contre laBirmanie (2-0) et leTadjikistan (3-0) ainsi qu'un succès à domicile face à laMongolie (6-0). LesBlue Samouraïs achèvent la phase aller du2e tour des éliminatoires par une nouvelle victoire, à l'extérieur contre leKirghizistan (2-0) le et réalise provisoirement un sans-faute, avec 4 victoires en autant de rencontres disputées, aucun but encaissé et 5 points d'avance sur ses poursuivants avec un match en moins.
Malgré des échecs regrettables tout près du but (élimination rageante aux portes des quarts de finale contre laBelgique lors duMondial 2018, après deux autres échecs en huitièmes de finale en2002 et2010, ou encore une défaite en finale contre leQatar lors de la dernièreCoupe d'Asie privant les Japonais d'un cinquième titre coninental) ; cette amélioration récente des performances de la sélection couplées à des revers de l'Iran contre ses concurrents directs lors du2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, permettent aux coéquipiers d'Hiroki Sakai de devenir l'équipe asiatique la mieux placée du classement FIFA en lieu et place des Perses depuis le, une place conservée jusqu'en, où le Japon est à nouveau devancé par l'Iran à cause d'un mauvais départ lors du3e tour qualificatif au Mondial 2022.
Les matchs de qualifications pour la Coupe du monde reprennent en2021, après une année de matchs amicaux sans enjeu. En, l'équipe du Japon enregistre la deuxième plus grande victoire de son histoire en réalisant un carton contre laMongolie (14-0). Au passage, ils dominent leur rivalsud-coréen (3-0) à domicile lors d'une rencontre amicale quelques jours plus tôt, ce qui n'était plus arrivé depuis2013. LesBlue Samouraïs remportent aisément leurs trois dernières rencontres et se qualifient pour le3e tour qualificatif au Mondial 2022 ainsi que pour la phase finale de laCoupe d'Asie 2023, avec un bilan comptable de 8 victoires en autant de matchs disputés, 46 buts inscrits et seulement 2 encaissés.
Lors du3e tour qualificatif au Mondial 2022, le Japon signe un départ raté avec une victoire pour 2 défaites en trois matchs, avec un revers inaugural surprenant à domicile contreOman en toute fin de match (0-1) suivi d'une victoire étriquée contre laChine sur terrain neutre (1-0) et une nouvelle défaite enArabie saoudite (0-1). Cependant lesBlue Samouraïs enchaînent ensuite une série de 6 victoires d'affilée, dont 3 contre ses concurrents directs. Le Japon dispose en effet de l'Arabie saoudite sur le score de 2-0 lors du match retour, et a battu l'Australie à l'aller (2-1 à domicile) comme au retour (2-0 à l'extérieur avec deux buts inscrits en toute fin de match), ce qui lui permet de se qualifier pour laCoupe du monde 2022 lors de l'avant-dernière journée. Les Japonais ne terminent toutefois pas en tête de leur groupe, devancés sur le fil par l'Arabie saoudite lors de l'ultime journée ; en raison d'un match nul surprenant concédé à domicile face auViêt Nam après avoir été mené au score (1-1) tandis que les Saoudiens ont battu à domicile l'Australie (1-0 sur penalty).
Présent dans le chapeau 3 lors du tirage au sort des phases de groupes de laCoupe du monde 2022, le Japon hérite d'une poule très compliquée,de facto un groupe de la mort, puisqu'il est reversé dans legroupe E en compagnie de l'Espagne, vainqueur de l'édition 2010 et demi-finaliste de l'Euro 2021 ; de l'Allemagne, quadruple vainqueur de la compétition dont la dernière fois en2014 ; et duCosta Rica deKeylor Navas, quart de finaliste de laCoupe du monde 2014.
Le, le Japon remporte à domicile laCoupe d'Asie de l'Est 2022, 9 ans après son dernier sacre dans la compétition, en battant laCorée du Sud (3-0). LesSamouraïs Bleus ont terminé premiers grâce à 2 victoires et un match nul.
Après son échec en Coupe d'Asie, le Japon se qualifie pour le dernier tour des qualifications duMondial 2026, en gagnant toutes ses rencontres, notamment une acquise par forfait face à laCorée du Nord, sur fond d'incident sanitaire[67]. Il est versé dans le groupe C du3e tour des qualifications, en compagnie une nouvelle fois del'Autralie, del'Arabie Saoudite et de laChine, ainsi que duBahreïn et de l'Indonésie. Le Japon survole son groupe de qualification, avec 5 victoires (dont un 7-0 à domicile face à la Chine) et 1 nul (1-1 contre l'Australie à domicile) sur la fin de l'année2024. Le, à la suite d'une nouvelle victoire contre le Bahreïn (2-0), le Japon devient la première équipe à se qualifier auMondial nord-américain.
L'équipe est surnomméeSamurai Blue(サムライ・ブルー,samurai burū?), surnom officiel depuis 2009[68]. Elle est généralement désignée selon le nom du sélectionneur, en utilisant le motJapan(ジャパン?),actuellement[Quand ?]Zaccheroni Japan(ザッケローニジャパン,Zakkerōni Japan?) ou en abrégéZac Japan(ザックジャパン,Zakku Japan?). Cette appellation a débuté lors de la prise de fonction deMarius Johan Ooft, premier sélectionneur étranger du Japon en 1992.
Depuis 1980, le maillot domicile de la sélection japonaise est généralement bleu, voire bleu navy depuis 2010, le short blanc et les bas bleus. Auparavant, de 1950 à 1980, l'équipement était entièrement blanc, avec ou sans liserés bleus. De 1988 à 1991, sous la direction deKenzo Yokoyama, le maillot est rouge et blanc, reprenant ainsi les couleurs dudrapeau du Japon.
Le choix de porter un maillot bleu, et non rouge ou blanc, trouve son origine dans la victoire surprise du Japon face à la Suède lors des Jeux olympiques de 1936 - son premier match international d'importance - au cours de laquelle les Japonais jouent en bleu[69]. Le bleu dans la tradition japonaise est synonyme de jeunesse, le jaune (que l'on trouve sur l'écusson) d'honnêteté.
La sélection japonaise a un couple demascottes, baptiséesKarappe (カラッペ) etKarara (カララ). Ce sont desYatagarasu, descorbeaux à trois pattes, portant le maillot de la sélection. Elles sont l’œuvre dumangakaSusumu Matsushita(en).
Zico en 2007, peu après son mandat au Japon.L'ItalienZaccheroni, ici en 1990, est le sélectionneur du Japon de 2010 à 2014.
Jusqu'en 1991, la sélection japonaise n'est dirigée que par des entraineurs japonais, avec des résultats assez modestes. Alors que le football japonais s'ouvre au monde avec la création de laJ. League, le championnat professionnel japonais, la fédération fait appel en 1992 au NéerlandaisHans Ooft. Ce dernier mène le Japon à sa première victoire enCoupe d'Asie des nations, à domicile[70].
Les succès continentaux suivants de la sélection sont également le fait de techniciens étrangers : le FrançaisPhilippe Troussier en 2000, le BrésilienZico en 2004, et l'ItalienAlberto Zaccheroni en 2011.Takeshi Okada est le seul Japonais à avoir mené la sélection nationale en Coupe du monde, en 1998 et 2010. La deuxième fois, il remplace le BosniaqueIvan Osim, victime d'unecrise cardiaque en et qui arrête là sa carrière de technicien. Les autres campagnes sont assurées par Philippe Troussier en 2002, Zico en 2006 et Zaccheroni en 2014.
Historique et résultats des sélectionneurs de l'équipe du Japon[70]
Le site Internet de la FIFA identifie en 2014 comme des « stars du passé » trois joueurs : l'attaquantKazuyoshi Miura et les milieux de terrainShunsuke Nakamura etHidetoshi Nakata[71]. Nakata est le seul Japonais à apparaître auFIFA 100, une liste de footballeurs ayant marqué leur génération créée publiée en 2004 par laFIFA. Par contre ils sont plusieurs à faire partie du palmarès duFootballeur asiatique de l'année, lancé en 1988 : outre Miura en 1993 et Nakata en 1997 et 1998, on y trouve le défenseurMasami Ihara en 1995[72] et les milieux de terrainShinji Ono en 2002 etYasuhito Endo en 2009[73].
Kazuyoshi Miura est le deuxième meilleur buteur de l'histoire de la sélection derrièreKunishige Kamamoto, et le premier joueur asiatique à évoluer enItalie. Il remporte avec ses compatriotes la premièreCoupe d'Asie des nations du Japon en1992, tournoi dont il est élu meilleur joueur.
Nakamura tirant un coup franc en 2008.
Nakata est déjà un titulaire incontesté en sélection nationale au poste de meneur de jeu quand il est recruté en Italie en 1998, à 21 ans. Il vient de disputer en France la première des trois Coupes du monde auxquelles il participera dans sa carrière[20]. Il prend sa retraite sportive en 2006, à moins de 30 ans. Shunsuke Nakamura est resté célèbre pour sa force de frappe du pied gauche et ses coups de pied arrêtés. Élu meilleur joueur de la Coupe d'Asie 2004, la3e remportée par le Japon, il dispute aussi deux fois la Coupe du monde, en 2006 et 2010.
Effectif et encadrement de l'équipe du Japon pour laCoupe Kirin contre leGhana et laBolivie, respectivement les 14 et 18 novembre 2025[75]. Mis à jour le.
À l'occasion de laCoupe du monde 2002, organisée conjointement avec laCorée du Sud, plusieurs grands stades sont construits, notamment lestade international de Yokohama (rebaptisé en 2005 « stade Nissan » pour des raisons desponsoring) qui accueille la finale du tournoi. Plus grand stade du pays avec 72 327 places, il est à la disposition de la sélection pour ses matchs les plus prestigieux.
↑Plusieurs sources divergent concernant les buts en sélection de Kamamoto mais le consensus global, appuyé par la concordance des sources, est qu'il a inscrit 75 buts en 76 matchs. LaFédération japonaise de football et le siteRec.Sport.Soccer Statistics Foundation avancent notamment ces chiffres[2],[3]. Toutefois, plusieurs articles publiés par laFIFA affirment des chiffres différents. Le premier, datant de 2006, avance que Kamamoto a marqué 73 buts avec le Japon[4]. Trois ans plus tard, un article note que Kamamoto a marqué 55 buts en 61 matchs[5] tandis que selon un autre, paru en 2014, c'est 80 buts en 84 matchs[6].