L'équipe du Cameroun de football est l'équipe nationale qui représente leCameroun dans les compétitions internationales defootball masculin, sous l'égide de laFédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Surnommée également l'équipe des «Lions indomptables».
Le football fait son apparition auCameroun au début des années 1920, alors qu'il est placé sousmandatfrançais par laSociété des Nations depuis la fin de laPremière Guerre mondiale. Deux noms sont connus : Charles Lalanne, un instituteur et commerçant installé àDouala après 1918[2], et George Goethe, un agent commercial et photographesierra-léonais arrivé dans le pays en 1922 à la demande de son employeur[3]. Goethe fonde en 1924 la première équipe de football du pays, le « Club athlétique du Cameroun » (CAC), qui est bientôt rejointe par d'autres[4],[5].
Le Cameroun obtient l'organisation de laCoupe d'Afrique des nations de 1972 et construit pour cela deux grands stades, leStade omnisports àYaoundé et leStade de la Réunification à Douala. Se servant de sa première expérience et renforcé par les professionnelsTokoto etMaya[7], le Cameroun passe cette fois le premier tour, grâce à des victoires sur leKenya et leTogo et un match nul contre leMali. Surpris en demi-finale par leCongo (0-1), le Cameroun accroche la3e place en battant leZaïre (5-2)[r 3]. En, par décret présidentiel, la sélection prend officiellement le surnom des « Lions indomptables »[3].
La sélection et le football camerounais paie pendant plusieurs années l'échec de 1972, en dépit des réussites sur la scène continentale de ses clubs, leCanon Yaoundé, leTonnerre Yaoundé et l'Union Douala[8]. La sélection camerounaise est éliminée dès les premiers tours de qualification lors des Coupes d'Afrique suivantes, par le Zaïre en 1973[r 4], le Togo en 1975 (malgré une victoire 3-0 au match aller au Cameroun)[r 5], par le Congo en 1977[r 6] et par laGuinée, aux tirs au but, en 1979[r 7].
Du côté de la Coupe du monde, laqualification est encore bien plus difficile puisque seule une demi-place est réservée au continent africain jusqu'en1966, édition dont les sélections africaines se retirent en protestation[9]. À partir de1970, une place en phase finale est réservée au meilleur pays africain. Le Cameroun est écarté dès son entrée en lice par leNigeria, en – leMaroc remporte le tournoi et devient le premier représentant africain en Coupe du monde depuis 1934. Pour l'édition 1974, le Cameroun est battu, en match d'appui, par le Zaïre,futur qualifié au Mondial. Enfin pour l'édition 1978, le Cameroun est éliminé dès son entrée en lice par le Congo, sur tapis vert, alors que le match retour àYaoundé a été interrompu avant la fin par des émeutes parmi les spectateurs, le[10].
Après une CAN jugée décevante (les Camerounais n'ont pas passé la phase de poule après trois matchs nuls face à laLibye, pays hôte, leGhana, futur vainqueur, et laTunisie[r 8]), les dirigeants renvoient Zutić et nomment à sa place le FrançaisJean Vincent, qui a connu auFC Nantes un certain succès. Ce dernier met en place une équipe défensive, bâtie autour de songardien de but et capitaineN'Kono.Milla etTokoto, les deux vedettes de l'équipe, doivent porter le danger en attaque. Les Camerounais, solides mais manquant de réalisme, obtiennent trois matches nuls contre lePérou (0-0), laPologne (0-0) puis l'Italie (1-1, but deM'Bida), futur vainqueur de l'épreuve, et sont éliminés à la différence de buts[11].
Avec le YougoslaveOgnjanović sur le banc, les Camerounais confirment leur bonnes dispositions en se qualifiant en 1984 pour laCoupe d'Afrique des nations et lesJeux olympiques de Los Angeles. Surpris par l'Égypte pour leur premier match de CAN (0-1), les Camerounais se qualifient pourtant pour les demi-finales en battant le Togo (4-1) puis laCôte d'Ivoire, pays hôte (2-0). Vainqueurs de l'Algérie aux tirs au but, les Lions indomptables terrassent leNigéria en finale 3-1, àAbidjan, grâce à des buts deN'Djeya, deAbega et deEbongué. Le gardien de butBell, le défenseurSinkot et le milieu de terrainAbega apparaissent dans l'équipe type du tournoi[r 9]. C'est le premier trophée d'importance du Cameroun[12],[13].
Deux ans plus tard, la sélection arrive avec ambition à laCoupe d'Afrique des nations 1988 auMaroc. Une victoire en poule sur l'Égypte et deux matchs nuls suffisent à la qualification pour les demi-finales, où le Cameroun bat en fin de match le pays organisateur auStade Mohamed V, grâce à un but deMakanaky. En finale ils retrouvent leNigeria, qu'ils battent de nouveau grâce à un penalty transformé parKundé[16],[15]. Cette fois les élus de l'équipe type du tournoi sont le gardien de but Bell, les défenseurs Kundé etTataw, les milieuxMbouh etM'Fédé et l'inoxydableRoger Milla, 35 ans[r 11].
Ces bons résultats se traduisent par quatre victoires sur les sept éditions deCoupe de l'UDEAC, regroupant les pays d'Afrique centrale organisées entre 1984 et 1990 (en1984, 1986, 1987 et 1989)[r 12].
Au sortir de la CAN 1988, Le Roy quitte le Cameroun pour le Sénégal, et le RusseValeri Nepomniachi (qui ne parle que quelques mots d'anglais et pas un mot de français) le remplace. En 1989 les Camerounais se qualifient pour leur deuxièmeCoupe du monde en 1990, en écartant au tour final la Tunisie. En ils perdent leur titre continental lors de laCAN en Algérie, après deux défaites face à la Zambie et auSénégal en phase de poules[r 13].
Arrivés enItalie pour la Coupe du monde, les Lions indomptables causent une des plus grandes surprises de l'histoire de la compétition en s'imposant lors du match d'ouverture contre le tenant du titre, l'Argentine deDiego Maradona (1-0, but deFrançois Omam-Biyik)[17]. Après une deuxième victoire obtenue contre laRoumanie (2-1, doublé deRoger Milla) et une déconvenue contre l'URSS (0-4), ils se qualifient pour les huitièmes de finale, où ils battent laColombie (2-1 aprèsprolongation). À cette occasion, Roger Milla, 38 ans, rappelé in extremis en sélection, avant la Coupe du monde, inscrit deux nouveaux buts[18]. Le Cameroun devient le premier pays africain à atteindre les quarts de finale d'une Coupe du monde. AuStade San Paolo deNaples, ils sont éliminés de justesse par l'Angleterre (2-3 après prolongation après avoir mené 2-1)[19],[20].
Le FrançaisPhilippe Redon remplace Nepomniachi. Après les exploits de la fin des années 1980, le Cameroun perd de sa splendeur. Il atteint les demi-finales de laCAN 1992, après avoir notamment battu leSénégal, pays organisateur, en quart, mais il y est éliminé aux tirs au but par laCôte d'Ivoire et s'incline en petite finale face au Nigeria[r 14]. Redon est remplacé par une gloire camerounaise,Jean Manga Onguéné, qui échoue à qualifier la sélection pour laCAN 1994.
Malgré cet échec continental, le Cameroun obtient l'un des trois sésames africains pour laCoupe du monde de 1994, où il est attendu après son exploit de 1990.Léonard Nséké, autre ancien international, dirige les Lions indomptables lors du match décisif face auZimbabwe en, qui donne lieu à de grandes scènes de liesse, mais c'est l'ancien sélectionneur de l'équipe de FranceHenri Michel qui est choisi pour le Mondial. Les Camerounais, tombés dans le groupe duBrésil, futur vainqueur, et de laSuède, futur demi-finaliste, sont sortis dès le premier tour. Lors de la défaite contre laRussie lors du dernier match, ils enregistrent deux records : celui de la plus large défaite de leur histoire (6-1, dont cinq buts d'Oleg Salenko), et celui du plus vieux buteur de l'histoire de la Coupe du monde :Roger Milla, à 42 ans, qui sauve l'honneur[21].
Le Cameroun, dirigé parJules Nyongha, ne va pas loin lors de laCAN 1996, se faisant éliminer au premier tour[r 15]. En1998, le Cameroun, avec Onguéné de retour sur le banc, termine cette fois en tête de son groupe, mais est éliminé en 1/4 de finale par laRD Congo[r 16].
Malgré ses déboires continentaux, le Cameroun parvient à se qualifier pour une3e Coupe du monde d'affilée. Elle est organisée enFrance, où évoluent de nombreux internationaux. Malgré le retour deClaude Le Roy pour le tournoi, les Lions indomptables ne passent pas le premier tour de laCoupe du monde avec un match nul face à l'Autriche, une défaite contre l'Italie et un nouveau nul face auChili, lors d'un match où l'arbitrage suscite la polémique (deux buts sont refusés au Cameroun, dont deux joueurs sont expulsés)[22],[23]. Des jeunes commeSalomon Olembe,Pierre Womé,Raymond Kalla,Lauren,Joseph-Désiré Job etSamuel Eto'o, plus jeune joueur du tournoi, font leurs premiers pas en équipe nationale et seront les joueurs principaux des prochains années[24].
Après ces résultats décevants, le Cameroun remporte lesJeux africains de 1999. Et durant l'année 2000, la sélection du FrançaisPierre Lechantre brille sur l'Afrique et le Monde du football.
Cela commence par laCAN en 2000. L'équipe est emmenée par un brillant duo d'attaque avecPatrick Mboma et le jeuneSamuel Eto'o, 18 ans, qui profite de l'indisponibilité deJob. Le duo d'attaque inscrit pendant la compétition huit buts en six matchs, dont quatre pour Eto'o. Les coéquipiers du capitaineRigobert Song affrontent en finale leNigeria, pays organisateur. Rejoints après avoir mené deux à zéro, ils remportent la CAN aux tirs au but[25],[26].
Les Lions indomptables rugissent de nouveau en obtenant leur consécration internationale avec une médaille d'or, auxJeux olympiques deSydney. Toujours avec un grand Patrick Mboma qui accompagne les petits jeunes commeIdriss Carlos Kameni,Modeste M'Bami et bien sûr Samuel Eto'o. Après l'exploit d'une victoire sur leBrésil deRonaldinho en quart de finale, les Lions olympiques de l'entraîneur camerounaisJean-Paul Akono s'imposent en finale contre l'Espagne deXavi Hernandez etCarles Puyol aux tirs au but[27],[28].
L'année 2000 est également marquée par un match de gala contre laFrance, championne du monde et d'Europe en titre, auStade de France, qui s'achève sur un match nul (1-1) avec un but égalisateur de Mboma inscrit d'unciseaux retourné[29].
Champion d'Afrique 2002 et finaliste de la coupe des Confédérations 2003
Sous la houlette de l'AllemandWinfried Schäfer, la sélection camerounaise confirme en 2002 qu'elle est la meilleure du moment en Afrique en remportant une deuxième fois de suite laCoupe d'Afrique. Après cinq victoires en autant de matchs, sans encaisser le moindre but, dont un succès 3-0 face au Mali, nation organisatrice, en demi-finale, le Cameroun bat leSénégal en finale, de nouveau aux tirs au but[30],[31],[32].
Qualifiés également pour laCoupe du monde 2002 auJapon, les « Lions indomptables » débutent par un match nul contre l’Irlande (1-1) puis l'emportent contre l'Arabie saoudite (1-0). Mais une défaite contre l'Allemagne (2-0), le futur finaliste, après un match violent sanctionné d'un record de 16 cartons, les prive des8es de finale[33].
Lors de lacoupe d'Afrique de 2004, le Cameroun, double tenant du titre, est éliminé en quart de finale par le Nigeria, malgré son fameux duo d'attaque Eto'o-Mboma, dont le dernier dispute là sa dernière compétition internationale[37].
À laCAN 2006, le Cameroun est une nouvelle fois éliminé en quart de finale, bien qu'il reste invaincu durant la compétition. La Côte d'Ivoire, encore une fois, sort le Cameroun, au bout d'une interminable séance auxtirs au but (11-12). Samuel Eto'o, par ailleurs meilleur buteur de la compétition, manque le tir décisif lors de son2e passage[38].
Le Cameroun atteint son meilleur rang auclassement mondial de la FIFA, créé en 1993, ennovembre etdécembre 2006, où il est classé onzième. Il y est apparu régulièrement comme la première équipe du continent africain[39].
Qualifié pour laCAN 2008, le Cameroun perd son premier match contre l'Égypte (2-4) mais se qualifie malgré tout pour les quarts de finale où il élimine laTunisie (3-2), puis le pays organisateur et favoriGhanéen (1-0) en demi-finale. En finale les Lions perdent une nouvelle fois contre les Pharaons d'Égypte.Samuel Eto'o bat le record de buts dans l'histoire de laCAN[40].
Le Cameroun déçoit une nouvelle fois lors duMondial 2010 en subissant trois défaites, contre leJapon (0-1), leDanemark et lesPays-Bas (1-2). Les critiques se déchainent contre Le Guen et ses choix tactiques. Malgré des débuts prometteurs, le bilan de Le Guen avec le Cameroun est insuffisant avec cinq défaites en sept matchs lors des deux compétitions majeures[42].Geremi Njitap etRigobert Song, deux joueurs comptant plus de 110 sélections, arrêtent là leur carrière internationale.
Le contrat de sélectionneur dePaul Le Guen est rompu par laFécafoot après laCoupe du monde en Afrique du Sud etJacques Songo'o assure l'intérim. En, l'EspagnolJavier Clemente devient le nouveau sélectionneur, avecFrançois Omam-Biyik etJacques Songo'o comme adjoint. Pour les éliminatoires de laCAN 2012, Clemente s'appuie sur des jeunes novices et n'hésite pas à sélectionner des joueurs évoluant dans le championnat camerounais. Les joueurs plus expérimentés font progressivement leur retour saufAchille Emana, banni pour avoir insulté les dirigeants du football camerounais.
Ses débuts lors des éliminatoires de laCoupe d'Afrique des nations 2012 sont catastrophiques, la sélection étant devancée par leSénégal et laRD Congo à deux journées de la fin. En, après un match nul contre le Sénégal, le capitaineSamuel Eto'o conteste publiquement le sélectionneur. Le Cameroun manque la qualification pour la CAN et Clemente est limogé[43]. Il est remplacé par l'ancien entraîneur duCotonsport GarouaDenis Lavagne, qui manque à son tour la qualification pour laCAN 2013 après une défaite face à l'inattenduCap-Vert et est écarté par le Ministère des sports, contre l'avis de la fédération[44],[45].Jean-Paul Akono prend la succession, sans contrat de travail. Les discussions sur le salaire n'aboutissant pas, laFecafoot lance le un appel à candidatures pour prendre sa succession[46].
Akono est remplacé par l'AllemandVolker Finke le[47]. Il parvient à qualifier la sélection pour laCoupe du monde de 2014, auBrésil, en dominant laTunisie lors des matchs de barrage[48]. Comme en 2010, le Cameroun perd ses trois matchs du premier tour (0-1 contre leMexique, 0-4 contre laCroatie et 1-4 contre leBrésil) et est éliminé avec 0 point.Samuel Eto'o, blessé à un genou, ne prend part qu'à un des trois matchs[49],[50].
Le Cameroun postCoupe du monde 2014 est décevant : il est éliminé dès le1er tour de laCAN 2015 à la dernière place de son groupe sans remporter le moindre match (2 nuls et une défaite). Il ne parvient pas non plus à se qualifier pour laCoupe du monde 2018, devancé durant leséliminatoires par leNigeria qui se qualifiera pour le Mondial russe ainsi que laZambie, terminant juste devant l'Algérie au classement, il est vrai dans un groupe particulièrement relevé.
Cependant lesLions indomptables, qui semblaient dans le creux de la vague, remportent un5e titre continental à l'occasion de laCAN 2017, en s'extirpant d'abord des poules à la2e place, avant d'écarter leSénégal aux tirs au but (0-0, 5 t.a.b. à 4) en quarts de finale, puis leGhana (2-0) en demi-finale et enfin battre l'Égypte en finale (2-1). Ce sacre permet au Cameroun de disputer laCoupe des confédérations 2017 enRussie, dernière édition de la compétition à être organisée. Mais lesLions indomptables terminent à la dernière place du groupe B avec un bilan d'un nul (1-1 contre l'Australie) et deux défaites (0-2 contre leChili et 1-3 contre l'Allemagne, championne du monde sortante et futur lauréate de l'épreuve).
Le Cameroun doit ensuite défendre son titre continental lors de laCAN 2019, une compétition qu'il aurait dû organiser et donc disputer à domicile, mais laConfédération africaine de football a décidé de lui retirer l'organisation le, en raison des retards dans les travaux et de l'insécurité dans plusieurs régions[51], et qui se tiendra donc finalement enÉgypte. LesLions indomptables terminent2e du groupe F au1er tour derrière leGhana avec le même nombre de points (5) que lesBlacks Stars et une différence de buts générale identique (+2) mais une moins bonne attaque (2 buts marqués par les Camerounais contre 4 pour les Ghanéens). Il retrouve en 1/8e de finale leNigeria, autre équipe à avoir fini2e de son groupe et s'incline d'une courte tête au terme d'un match spectaculaire (2-3).
Toutefois le Cameroun obtient l'organisation de laCAN 2022, une compétition qui aurait dû se tenir en2021 mais dont le calendrier a été reporté d'une année en raison de lapandémie de Covid-19 sévissant sur le continent africain comme dans le reste du monde. L'équipe se qualifie pour les huitièmes de finale dès la 2e journée du premier tour[52]. Le Cameroun bat les Comores en huitièmes de finale et la Gambie en quart mais termine finalement 3e de la compétition après une défaite en demi-finale aux tirs au but contre l'Egypte[53].
À la suite de la compétition, le sélectionneur Antonio Conçeiçao est limogé par Samuel Eto'o, le nouveau président de la Fecafoot[54]. Il est remplacé par Rigobert Song[55].
En juin 2022, éclate un nouveau scandale autour des primes des Lions indomptables[57]. Après leur qualification à la Coupe du monde 2022, un total de 807 630 euros de primes aurait été versées aux joueurs et aux membres du staff par la fédération[58]. La révélation de ce montant aux médias a fait jaser le peuple camerounais et l'origine de la fuite est imputée au pouvoir politique qui aurait peu goûté la sortie très médiatisée de Samuel Eto'o après le match aller contre l'Algérie[59]. Auteur d'un discours très autoritaire et prémédité - il portait un micro-cravate - dans le vestiaire, le président de la Fecafoot ne fait jamais référence au soutien du pouvoir politique, ce qui a déplu en plus haut lieu, faisant naître une énième crise dans le football camerounais à six mois du mondial au Qatar[60].
En décembre 2022, ils débutent leursCoupe du monde 2022 avec une défaite (1-0 et par ailleurs leurs 8e défaite consécutive en Coupe du monde) face a laSuisse malgré une bonne première mi temps. Durant ce match,André Onana en touchant 26 de ses 61 ballons à l’extérieur de la surface de réparation établit un record pour un gardien de but. Peu de temps avant leurs deuxième rencontre, André Onana est suspendu pour raison d'indiscipline. Le match contre laSerbie se termine sur le score de (3-3) avec les buts deJean-Charles Castelletto(1er but marqué a la 29e minutes plus une passe décisif sur le 2e but),Eric Maxim Choupo-Moting etVincent Aboubakar (2e but marqué a la 63e minutes plus une passe décisif sur le 3e but ). L'entré en jeu de Vincent Aboubakar (55e minutes) aura notamment changé la situation du match alors que le Cameroun était mené (3-1). Le dernier match de poule du Cameroun se termine par une victoire sur le score de 1-0 contre leBrésil, but marqué par le capitaineVincent Aboubakar à la 90e minute sur un centre deJerome Ngom Mbekeli. Le Cameroun devient ainsi la première nation Africaine a battre le Brésil dans un match de Coupe du monde.
Le symbole de la sélection est lelion, dont le maillot porte comme écusson la face stylisée.
L'uniforme des Lions indomptables est traditionnellement composé d'un maillot vert, d'un short rouge et de bas jaunes, trois couleurs reprises dudrapeau du Cameroun. Le Cameroun porte ce maillot lors de ses cinq participations en Coupe du monde, avec quelques variations en marge. Le deuxième maillot varie généralement du jaune au blanc.
La sélection s'est fait connaître dans les années 2000 pour l'excentricité de certains de ses maillots, fournis par l'équipementierPuma. Lors de laCoupe d'Afrique des nations en 2002, elle utilise un maillotdébardeur, sans manche, qui sera interdit pour la Coupe du monde suivante. Deux ans plus tard, la sélection innove avec un uniforme une pièce, où le maillot et le short forment un seul tenant. Dans les deux cas, les maillots sont spécifiquement interdits par laFIFA peu de temps après leur utilisation[61],[62]. Depuis 2022 sa marque estOne All Sports.
Historique des maillots de la sélection du Cameroun
Le centre se trouve à proximité duStade omnisports Ahmadou Ahidjo, l'enceinte dont la sélection nationale partage la résidence avec leCanon et leTonnerre de Yaoundé. Construit à l'occasion de laCoupe d'Afrique de 1972, le stade est en 2013 dans un état vétuste[63].À l'occasion de la CAN féminine 2016, il est rénové et passe aux standards internationaux de la FIFA avec notamment 40 200 places assises. Depuis 2021, la sélection réside au complexe sportif d'Olembé, un stade d'une capacité de 60000 places qui fut le stade de la finale de CAN total énergie 2021.En 2023 l'hôtel des lions a été inaugurée une structure qui comporte des stades d'entraînement,un hôtel et salle de conférence.
Six joueurs camerounais ont remporté le trophée du meilleur joueur continental[66]. Le premier d'entre eux est l'attaquant duTonnerre YaoundéRoger Milla, vainqueur duBallon d'or africain deFrance Football en 1976. Il le remportera de nouveau en 1990, quatorze ans plus tard, après une longue carrière en France et une dernièreCoupe du monde de haute volée. Quatre ans plus tard il devient, à 42 ans, le joueur le plus âgé ayant inscrit un but en phase finale de Coupe du monde. Il est le premier joueur africain à avoir disputé trois phases finales de Coupe du monde et le seul Camerounais à apparaître dans la listeFIFA 100 publiée en 2004[67],[68].
Le gardien de butThomas Nkono est un autre double vainqueur du Ballon d'or africain, en 1979 et 1982. Son deuxième titre fait suite à laCoupe du monde 1982 où il joue un rôle capital dans l'invincibilité de son équipe et se fait connaître comme l'un des meilleurs gardiens du monde. Il entame alors une brillante carrière à l'Espanyol Barcelone[69],[70].
Dans les années 2000, deux autres Camerounais ont remporté le trophée duJoueur africain de l'année, qui a depuis remplacé le titre de France Football : les attaquantsPatrick Mboma en 2000 etSamuel Eto'o en 2003, 2004, 2005 et 2010[71].
En 2007 laCAF publie à l'occasion de son cinquantenaire la liste des 30 footballeurs africains de la période 1957-2007 : le premier estRoger Milla,Samuel Eto'o est4e etRigobert Song, l'emblématique capitaine des années 2000 et recordman du nombre de sélections avec le Cameroun,29e[72]. Dans une liste consacrée aux footballeurs camerounais publiée par le siteBleacher Report en 2013, les six premiers sont Milla, Nkono, Eto'o, Abega, Mboma, Song. Les suivants sont le buteurFrançois Omam-Biyik, auteur du célèbre but de la victoire de 1990 contre l'Argentine, les gardiens de butJoseph-Antoine Bell etCarlos Kameni, champion olympique en 2000, et enfin le milieu de terrainGeremi Njitap[73].
Par ailleurs, la mort sur le terrain, en 2003, du milieu de terrainMarc-Vivien Foé marque profondément l'histoire de la sélection. Il meurt à 28 ans lors sa64e sélection[74].
Le poste de sélectionneur du Cameroun est plus instable que ses équivalents en Europe. Depuis 1970, aucun n'a réalisé un mandat supérieur à trois ans sur le banc desLions[75].
Les qualifications en Coupe du monde, qui ont longtemps tenu de l'exploit (il a fallu attendre la Coupe du monde 1994 pour que trois pays africains soient qualifiés), sont l’œuvre du YougoslaveBranko Žutić en 1982 (le tournoi est mené par le FrançaisJean Vincent), du SoviétiqueValeri Nepomniachi en 1990, deJean Manga Onguéné puisLéonard Nséké en 1994 (le tournoi est mené par le FrançaisHenri Michel), d'Onguéné encore en 1998 (le tournoi est mené par le FrançaisClaude Le Roy), de l'AllemandWinfried Schäfer en 2002, du FrançaisPaul Le Guen en 2010, de l'AllemandVolker Finke en 2014.
Le Cameroun nourrit une rivalité sportive particulière avec son voisin duNigeria, une rivalité considérée comme l'une des principales du continent africain, renforcée par les trois victoires du Cameroun en finale de la CAN face au Nigeria en 1984, 1988 et 2000[77],[78]. Elle nourrit également une grande rivalité avec l'Égypte.