La Seleção est l'une des meilleures équipes nationales du monde. Elle détient plusieurs records, et a la particularité d’être la seule sélection à n'avoir manqué aucune phase finale deCoupe du monde. Le Brésil est également le pays qui a remporté le plus de fois le trophée mondial, en1958,1962,1970,1994 et2002, sur trois continents différents, mais jamais sur son sol. En 1970, il remporte définitivement letrophée Jules-Rimet, mis en jeu lors de lapremière édition[3]. Organisateur du tournoi à deux reprises, en1950 et2014, le Brésil connaît deux défaites vécues comme des drames nationaux, face à l'Uruguay 2-1 pour le titre (match surnommé leMaracanaço), et 64 ans plus tard en demi-finale devant l'Allemagne sur lescore fleuve de 7-1.
Le Brésil est par ailleurs vainqueur à neuf reprises du championnat d'Amérique du Sud (appeléCopa América depuis 1970). Symbole de sa position dans le football mondial, laSeleção occupe le1er rang duclassement mondial de laFIFA (créé en 1993), de 1994 à 2006 pratiquement sans discontinuité. Le auStade Maracanã, le Brésil remporte la première médaille d'or olympique de son histoire en battant l'Allemagne en finale desJeux de Rio. Comme laFrance et l'Argentine, il compte ainsi des victoires dans les compétitions internationales les plus importantes : Coupe du monde, Jeux olympiques,Coupe des confédérations (avec un record de quatre victoires en1997,2005,2009 et2013) et championnat continental (9 victoires entre 1919 et 2019).
Parmi les nombreux joueurs de football brésiliens ayant marqué l'histoire de la sélection, l'attaquantPelé, seul triple vainqueur de la Coupe du monde entre 1958 et 1970, est le plus grand joueur de l'histoire du football. Dans l'équipe mondiale duXXe siècle, rendue publique en 1998 sous l'égide de la FIFA, Pelé est accompagné de trois compatriotes et coéquipiers : l'ailierGarrincha, considéré comme l'un des meilleursdribbleurs de l'histoire, et les arrières latérauxNilton Santos etCarlos Alberto Torres.
Le football est introduit au Brésil à la fin duXIXe siècle par des expatriés britanniques,Charles William Miller àSão Paulo et Thomas Donohue àRio de Janeiro[4], et allemands, dans leRio Grande do Sul frontalier de l'Uruguay et de l'Argentine[5]. Adopté par l'élite blanche brésilienne[l 1], le football se développe vite au début duXXe siècle. Un premier championnat est mis en place en 1902 àSão Paulo. Les premières sélections inter-clubs voient le jour, à partir de 1903 et 1906 àBahia etSão Paulo, pour affronter des équipes étrangères de passage dans le pays[t 1]. La première rencontre internationale a lieu le àRio contre l'Afrique du Sud (défaite 4-0). En 1908, l'équipe d'Argentine se déplace pour la première fois au Brésil pour rencontrer une sélectionCarioca. Ces matchs de gala se multiplient, notamment en 1913[t 2].
LaConfédération brésilienne de football (enportugais :Confederação Brasileira de Futebol) est créée en1914 pour unifier la pratique du football dans les différents États du Brésil. Le une sélection commune de joueurs deRio de Janeiro etSão Paulo affronte àRio de Janeiro le clubanglais d'Exeter City, en tournée enAmérique du Sud. Les Brésiliens l'emportent grâce à des buts d'Oswaldo Gomes(pt) et Osman (2-0)[t 3],[6],[7],[8] (d'autres sources indiquent que le match s'est conclu sur un match nul 3-3[9],[10]). En septembre, la sélection du Brésil joue ses premiers matchs contre une équipe nationale, celle d'Argentine, àBuenos Aires. Elle s'incline d'abord (3-0) puis prend sa revanche (3-1). Le 27, les deux équipes se disputent lors d'un3e duel laCopa Roca, un trophée offert par l'ancien président argentinJulio Argentino Roca. Les Brésiliens l'emportent 1-0 dans une ambiance décrite comme amicale[11]. La Copa Roca sera disputée à onze reprises jusqu'en 1976[t 4].
Les champions brésiliens de 1919.
Membre fondateur de laConfédération sud-américaine de football avec l'Argentine, l'Uruguay et leChili, le Brésil participe à partir de 1916 auchampionnat sud-américain des nations. Les premiers pas de la sélection brésilienne ne sont cependant pas brillants, les nombreux conflits internes ne facilitant pas la tâche des techniciens de laCBF. Les Brésiliens terminent à la3e place du tournoi en1916 à Buenos Aires, puis en1917 à Montevideo[t 5]. La3e édition, en 1919, est organisée àRio de Janeiro. LaSeleção, menée par le talentueuxArthur Friedenreich[12], bat successivement le Chili (6-0), l'Argentine (3-1) et l'Uruguay (2-2 puis 1-0 en match d'appui), et remporte ainsi son premier titre d'importance[13],[t 3]. Dominée en1920 au Chili et1921 en Argentine, la sélection est sujette à polémique en 1921 quand le président brésilienEpitácio Pessoa publie un décret dit « de blancheur », interdisant aux joueurs à la peau noire d'être sélectionnés en équipe nationale, pour des raisons de prestige[14]. Elle compte pourtant dans ses rangs plusieurs joueursmulâtres, au premier rang desquels sa vedetteFriedenreich[l 1].
Le Brésil est de nouveau l'hôte du championnat sud-américain en1922. Premièreex æquo avec leParaguay, laSeleção remporte la finale organisée pour départager les deux sélections et enlève ainsi sa2e couronne continentale[t 5]. Par la suite, elle va cependant souffrir de la comparaison avec ses voisines uruguayenne et argentine, qui dominent le football mondial[n 1]. La rivalité entre les fédérations de l'État de São Paulo et deRio de Janeiro devient telle que chaque fédération refuse de voir évoluer ses joueurs avec ceux de l'autre fédération[15]. Dernier duchampionnat d'Amérique du Sud en 1923 et2e sur trois en1925, le Brésil manque toutes les autres éditions du tournoi continental pendant les années 1920 et ne peut ainsi concourir aux premiers tournois mondiaux organisés dans le cadre desJeux olympiques de1924 et1928, remportés tous deux par l'Uruguay.
Après plusieurs années de quasi-inactivité[t 6], le Brésil rassemble une équipe pour lapremière édition de laCoupe du monde de football, organisée en 1930 àMontevideo. Composée uniquement de joueurs de Rio, la sélection est privée de certains de ses meilleurs éléments, commeFriedenreich, joueur de São Paulo[12]. Donnés favoris de leur groupe, les Brésiliens sont surpris pour leur entrée en lice par lesYougoslaves, vainqueurs deux buts à un, et se trouvent éliminés dès le premier tour malgré une large victoire sur les débutants de laBolivie (6-1)[16].
Pour la2e édition de la Coupe du monde, quatre ans plus tard, l'Argentine et le Brésil, seuls pays d'Amérique du Sud à s'être inscrits à la compétition[n 2], sont qualifiés d'office. Cette fois la sélection est victime de conflits entre tenants du professionnalisme (autorisé au Brésil en 1933[l 1]) et de l'amateurisme, qui comptent chacun leur fédération. Diminuée et éloignée des standards du professionnalisme qui prévaut en Europe, elle s'incline au premier tour face à l'Espagne (3-1)[17].
Début 1937, les Brésiliens font leur retour enchampionnat d'Amérique du Sud, douze ans après leur dernière participation. ÀBuenos Aires, sous la direction d'Adhemar Pimenta, ils remportent leurs quatre premiers matchs (face au Pérou, au Chili, au Paraguay et l'Uruguay) et affrontent lors d'un dernier match décisif l'Argentine. La victoire de la sélection hôte (1-0) remet les deux équipes à égalité. Une finale est organisée pour les départager, que les Argentins remportent après prolongation (2-0)[t 7].
Scène de Brésil-Pologne en 1938(CDM)
Seule nation d'Amérique du Sud à s'être inscrite à laCoupe du monde de 1938 enFrance[n 2], le Brésil y est qualifié sans jouer. LaSeleção, qui peut dorénavant compter sur ses meilleurs joueurs quelle que soit la couleur de leur peau[l 1], passe cette fois le premier tour après un match épique face à laPologne, remporté six buts à cinq après prolongation.Leônidas da Silva, auteur d'un triplé, s'impose comme la première vedette internationale du football brésilien[15]. En quart de finale, le Brésil et laTchécoslovaquie se tiennent en échec lors d'un match d'une rare violence, resté dans les mémoires comme la « bataille de Bordeaux ». Les Tchécoslovaques Plánička et Nejedlý subissent des fractures respectivement au bras droit et la jambe droite, tandis que Košťálek, Leônidas et Perácio doivent quitter le terrain sur blessure en cours de partie. Le match est rejoué deux jours plus tard (ce sera la dernière fois avant l'instauration destirs au but en 1970), et cette fois le Brésil l'emporte 2-1, malgré l'ouverture du score tchécoslovaque[18]. En demi-finale face autenant du titre italien, Pimenta laisse Leônidas au repos et les Brésiliens, qui ont plutôt impressionné les observateurs par la qualité de leur jeu depuis le début de la compétition, s'inclinent 2-1[19],[20],[21]. Le résultat paraît aux yeux de certains observateurs injuste : Domingos da Guia, défenseur brésilien, concède un pénalty stupide[22].
En 1946, une fois la paix revenue, la FIFA confirme le choix du Brésil comme organisateur de la prochaineCoupe du monde, en 1950. Après avoir fait l'impasse en 1947, le Brésil obtient l'organisation duChampionnat d'Amérique du Sud de 1949. À domicile, elle remporte ses six premiers matchs mais perd le dernier face auParaguay. Premièresex æquo, les deux sélections doivent se départager lors d'un match d'appui, que les Brésiliens remportent 7-0, grâce notamment à un triplé d'Ademir[23],[t 8]. C'est leur première victoire dans le tournoi depuis 27 ans.
Match d'ouverture du Maracanã peu de temps avant la Coupe du monde 1950.
Un an plus tard, le Brésil accueille et organise laCoupe du monde avec la ferme intention de l'emporter. Le format de la compétition est atypique puisque, pour éviter la tension de la finale, il est décidé que le champion du monde est sacré à l'issue d'un mini-championnat entre les quatre meilleures équipes. Le hasard fait que le dernier match de la compétition oppose les deux dernières équipes pouvant encore remporter le trophée, le Brésil, qui peut se contenter d'un match nul, et l'Uruguay[l 2]. Austade Maracanã deRio de Janeiro, devant 199 854 spectateurs[réf. nécessaire] attendant le triomphe de leur sélection, les Brésiliens dominent les débats et se créent plusieurs occasions. Ils ouvrent finalement le score au retour des vestiaires parFriaça, mais concèdent quelques minutes plus tard l'égalisation àSchiaffino. Ils repartent à l'attaque mais, sur un nouveau contre,Alcides Ghiggia offre le titre à laCeleste. Les joueurs brésiliens sont médusés, les supporteurs furieux. Ce match est depuis surnommé leMaracanaço enfrançais :« le coup de Maracanã »[24].
En 1952, les Brésiliens remportent au Chili la première édition duChampionnat panaméricain, qui vise à regrouper tous les pays d'Amérique. Ils conserveront leur couronne quatre ans plus tard, auMexique[t 9]. En 1952 toujours, le Brésil envoie pour la première fois une équipe de football auxJeux olympiques. La très jeune sélection, bâtie autour du buteurLarry, 19 ans, est éliminée en quart de finale par les Allemands.
Pour l'édition suivante de la Coupe du monde, en1954, la sélection est complètement renouvelée. Avec de jeunes joueurs, tels queDidi,Nílton Santos ou encoreDjalma Santos, elle a atteint l'année précédente la première place duChampionnat d'Amérique du Sud, mais s'est inclinée en finale d'appui face auParaguay[26]. Pour la première fois, le Brésil a dû disputer une phase éliminatoire pour se qualifier à la Coupe du monde, qui s'est concrétisée au printemps par quatre victoires en autant de matchs face au Chili et au Paraguay. Les Brésiliens arrivent enSuisse avec de nouvelles couleurs, censées rompre la malédiction : l'équipement blanc est remplacé par un maillot jaune, un short bleu et des chaussettes blanches, reprenant les couleurs dudrapeau du Brésil[27]. Le Brésil passe le premier tour en écrasant le Mexique (5-0) et en tenant en échec laYougoslavie (1-1a. p.), mais il est éliminé en quart de finale par le « Onze d'or hongrois », alors considéré comme la meilleure équipe du monde (4-2). Dominés dans le jeu, les Brésiliens tentent de compenser par l'agressivité. Trois joueurs, dont deux Brésiliens, sont expulsés. Ce match violent et brutal est remémoré comme « la bataille de Berne »[28],[29].
Le Brésil fait de nouveau l'impasse sur le Championnat d'Amérique du Sud en 1955 puis se classe à unemodeste4e place l'année suivante avec deux victoires en cinq matchs. En1957 au Chili, les Brésiliens sont en course pour le titre jusqu'à leur dernier match. Ils s'inclinent une nouvelle fois face à l'Argentine, qui remporte là sa11e couronne continentale[t 10].
En, un jeune attaquant de 16 ans fait ses débuts en sélection à l'occasion de laCopa Roca : Edson Arantes do Nascimento, ditPelé, titulaire auSantos FC depuis déjà plusieurs mois. Entré en jeu lors du premier match face à l'Argentine, il marque le seul but de son équipe. Titulaire lors de la2e manche, il marque encore et offre le trophée à son pays[30]. Quelques mois plus tard, il fait logiquement partie du groupe pour laCoupe du monde en Suède.
Pour le tournoi mondial, le nouveau sélectionneur brésilienVicente Feola impose des règles strictes à son équipe, parmi lesquelles l'interdiction de fumer quand on porte la tenue officielle, de porter un chapeau ou d'être interviewé en dehors du protocole. La sélection se professionnalise, au point d'être accompagnée d'unpsychologue et d'undentiste[31],[32]. Un an avant la compétition, Feola avait fait envoyer un observateur pour analyser les matchs de qualifications en Europe.
Tombés dans un groupe difficile, les Brésiliens battent d'entrée l'Autriche (3-0) puis tiennent en échec l'Angleterre (0-0). Ce match rythmé donne lieu à une impressionnante opposition de style, entre le brio brésilien et la robustesse anglais. La suite lui donnera une importance symbolique dans l'histoire du football, comme une passation de pouvoir. Une expression brésilienne dit ainsi « Os ingleses o inventaram, os brasileiros o aperfeiçoaram » enfrançais :« LesAnglais ont inventé le football, les Brésiliens l'ont perfectionné »[33]. Le dernier match de poule face à l'Union soviétique, championne olympique en titre et l'un des favoris du tournoi, est décisif. Pour forcer la défense soviétique et battre son excellent gardien de butLev Yachine, Feola titularise trois jeunes : le milieuZito, l'ailierGarrincha etPelé en pointe. Les Brésiliens impressionnent et l'emportent 2-0, grâce à un doublé deVavá[34].
En quart de finale, Pelé inscrit sur un exploit individuel le seul but du match face à une équipe dupays de Galles repliée en défense. En demi-finale, face à uneFrance qui impressionne par sa puissance offensive mais qui est affaiblie par la blessure de son capitaineRobert Jonquet,le Brésil l'emporte 5-2 grâce à un triplé de Pelé[34]. La victoire en finale sur le même score (avec des doublés de Vavá et de Pelé et deux passes décisives de Garrincha) face au pays hôte, laSuède, est une véritable libération pour la sélection, la première à remporter une Coupe du monde sur un autre continent que le sien. La véritable surprise de ce tournoi reste ce joueur âgé seulement de 17 ans, plus jeune buteur et plus jeune vainqueur d'une Coupe du monde,Pelé[35].
Une deuxième victoire portée par le génie de Garrincha
Qualifié pour laCoupe du monde 1962 au Chili en tant que tenant du titre, le Brésil se présente en favori logique, mais doit faire sans Pelé, sévèrement blessé lors du premier match contre laTchécoslovaquie.Garrincha, devenu le principal atout offensif de l'équipe, va se montrer à la hauteur des espérances. Après avoir pris le dessus sur l'Espagne et le Mexique en poule, éliminé l'Angleterre en quart de finale (3-1) puis leChili, pays hôte, en demi-finale (4-2) après un match époustouflant de Garrincha[36], tout comme son coéquipierVavá[l 2], les Brésiliens retrouvent en finale les Tchécoslovaques, surprises de la compétition. Après avoir concédé l'ouverture du score, ils s'imposent cette fois trois buts à un grâce au jeuneAmarildo, brillant remplaçant de Pelé,Zito etVavá, et conservent leur couronne mondiale. Le triomphe brésilien paraît logique tant ils ont dominé une compétition marquée par la brutalité des autres sélections[37]. Garrincha est élu meilleur joueur de ce mondial, finit co-meilleur buteur avec 4 réalisations et réalise plusieurs passes décisives.
La préparation de la sélection brésilienne pour laCoupe du monde de 1966 en Angleterre est perturbée par de nombreuses interventions politiques. Seize matchs de préparation sont organisés en deux mois. Tous les clubs brésiliens souhaitent voir leurs meilleurs joueurs enSeleção et essaient par tous les moyens d'y parvenir, ce qui provoque des querelles internes[38]. Malgré une victoire initiale sur laBulgarie, grâce à deux buts de Garrincha et Pelé, le Brésil est piteusement éliminé dès la phase de poule après deux défaites face à laHongrie puis au Portugal (1-3 à chaque fois). Le Brésil réalise là la plus mauvaise performance de son histoire en Coupe du monde. Le traitement dont sont victimes les attaquants, et particulièrement Pelé, durant le tournoi, permis par la passivité de nombreux arbitres, participe également à la contre-performance : les défenseurs n'hésitent pas à tacler violemment ou frapper l'attaquant brésilien qui, blessé, ne joue pas contre la Hongrie et n'a pas son influence habituelle contre le Portugal.
Un an plus tard, leslois du jeu évoluent et autorisent officiellement le remplacement d'un joueur par match à la convenance de l'entraîneur[39].
Le Brésil fait l'impasse sur leChampionnat sud-américain de 1967 et lui préfère ses trophées bilatéraux, comme laCopa Rio Branco, disputée en 1967 et 1968 avec l'Uruguay. Il organise aussi une tournée en Europe et en Amérique du Sud en 1968. Pelé, dispensé de sélection pendant deux ans, remporte laSupercoupe des champions intercontinentaux avec son club deSantos. En 1968, un match de gala est organisé austade Maracanã contre une sélection de laFIFA pour fêter les dix ans de la victoire en Coupe du monde[t 13].
L'équipe du Brésil en 1970.
Le Brésil sequalifie aisément pour laCoupe du monde de 1970 avec six victoires en autant de matchs. Sous la direction d'un jeune entraîneur de 38 ans,Mário Zagallo, qui remplace au dernier momentJoão Saldanha, le Brésil va en survoler la phase finale au Mexique. Après avoir battu sans difficulté la Tchécoslovaquie (4-1), le Brésil affronte lors du sommet du groupe 3 l'Angleterre, tenante du titre. Dans un stade acquis à sa cause[40],[41] et à l'issue d'un match exceptionnel, où le gardien anglaisGordon Banks réalise des miracles[42], le Brésil remporte grâce à un but deJairzinho cette finale d'avant l'heure[43],[44]. Après un quart de finale particulièrement spectaculaire, remporté logiquement face auPérou deTeófilo Cubillas (4-2), le Brésil retrouve en demi-finale trois autres anciens champions du monde. Vingt ans après leMaracanaço, il affronte l'Uruguay, une équipe très bien organisée qui peut compter sur le meilleur gardien de but du tournoi,Ladislao Mazurkiewicz. LaCeleste ouvre rapidement le score et le Brésil peine à égaliser.Clodoaldo y parvient finalement juste avant la pause etJairzinho donne l'avantage aux siens à quinze minutes de la fin. À 3-1 en toute fin de match, Pelé réalise une feinte sur Mazurkiewicz restée dans les mémoires, s'ouvrant le chemin du but par un grand pont sans même toucher le ballon - mais son tir excentré manque la cible[45]. En finale face à unesélection italienne très prudente, le Brésil déroule, et malgré l'égalisation italienne, fait parler sa puissance et sa créativité. Il s'impose 4-1 face à une équipe complètement dépassée[46],[47]. Le dernier but deCarlos Alberto, sur un service de Pelé, est resté particulièrement dans les mémoires[48].
Le Brésil de 1970 est célébré à plusieurs titres. Avec cette troisième couronne mondiale après 1958 et 1962, le Brésil gagne le droit de conserver letrophée Jules-Rimet[49]. Pelé est à 29 ans le premier joueur à remporter trois Coupes du monde, un exploit resté unique. Tout comme celui de l'ailier brésilienJairzinho, qui a marqué au moins un but dans chacune des six rencontres que le Brésil a jouées[50]. Mais outre Pelé et Jairzinho, cette sélection compte plusieurs joueurs d'exception tels queCarlos Alberto,Tostão,Gérson etRivelino. Cette équipe est régulièrement citée parmi les meilleures de tous les temps, alliant style collectif, talent individuel et efficacité[l 3]. Contrairement à laHongrie de 1954 ou auxPays-Bas de 1974, les Brésiliens ont su allier un jeu enchanteur et la victoire finale[51]. Ils ont été aidés en cela par le jeu spectaculaire et offensif qui a prévalu pendant le tournoi (avec un record de près de trois buts par match), permis par la mise en place des cartons jaunes et rouges pour les arbitres qui a aidé à la protection des joueurs les plus talentueux[52],[53].
Un an plus tard, en, le Brésil organise le jubilé de son joueur vedette, auMaracanã contre laYougoslavie[54], surnommés les « Brésiliens d'Europe »[55].
En 1972, le Brésil organise laMinicopa en célébration du150e anniversaire de l'indépendance du Brésil vis-à-vis duPortugal. Quinze sélections venues du monde entier font le déplacement. LaSeleção tient son rang en dominant la Yougoslavie, l'Écosse et la Tchécoslovaquie avant de battre lePortugal en finale grâce à un but deJairzinho. L'année suivante elle réalise une nouvelle tournée, plutôt rassurante, en Europe[t 14].
Mário Zagallo est toujours sur le banc. Affaibli par le retrait des vedettes de 1970, à l'exception deRivelino etJairzinho, le Brésil passe sans brio le premier tour de laCoupe du monde 1974. Au second tour[n 3], il bat laRDA (1-0) puis l'Argentine (2-1), et affronte lors d'un match décisif lesPays-Bas, qui depuis le début du tournoi impressionnent avec un jeu révolutionnaire, connu comme le « football total ». Face à la cohérence tactique de l'équipe deRinus Michels, les Brésiliens déjouent et craquent en début de seconde mi-temps (0-2)[56]. De nouveau battu en petite finale par lesPolonais, sur une réalisation du meilleur buteur du tournoiGrzegorz Lato, le Brésil termine quatrième[57]. Vertement critiqué, Zagallo quitte la sélection.
Le championnat sud-américain renaît en1975 sous le nomCopa América, dans une formule modernisée, sans phase préliminaire ni pays organisateur. Avec une sélection expérimentale, le Brésil devance l'Argentine et leVenezuela en poule. En demi-finale face auPérou deCubillas, il s'incline à domicile, de façon inattendue (1-3). Les Brésiliens l'emportent au match retour (2-0) mais sont finalement éliminés après tirage au sort[58]. L'année suivante, outre les traditionnels trophées bilatéraux (notamment les dernières éditions de laCopa Roca et laCopa Rio Branco), la sélection participe à laCoupe du Bicentenaire des États-Unis, qu'elle remporte en battant successivement la sélection hôte, l'Angleterre et l'Italie. En, laSeleção reçoit une série de sélections européennes en vue de laCoupe du monde de 1978. La France vient notamment arracher un match nul (2-2) auMaracanã[59],[60]. En retour, le Brésil réalise une tournée en Europe en[t 15].
En 1977,Cláudio Coutinho, un entraîneur novice mais aux idées bien arrêtées, est nommé sélectionneur. En réponse à l'échec de 1974, il entend apporter à laSeleção certains principes tactiques en vogue en Europe et une plus grande rigueur sur le terrain. Bénéficiant de l'éclosion deZico, le « Pelé blanc » élumeilleur joueur sud-américain de l'année en 1977, le Brésil sequalifie sans difficulté pour leMundial argentin. Coutinho s'y passe volontairement deFalcão, un des meilleurs joueurs du moment[61]. La compétition démarre mal : le Brésil est tenu en échec par laSuède (1-1), alors qu'un but de Zico est refusé de façon controversée en toute fin de match[62], puis par l'Espagne (0-0). Pour le3e match décisif, face à l'Autriche, déjà qualifiée, Coutinho écarte son duo d’attaqueZico-Reinaldo et aligneRoberto Dinamite, qui marque le seul but du match. Lors du second tour, les Brésiliens montent en puissance : ils battent lePérou (3-0, doublé deDirceu) puis assurent le match nul face à lasélection hôte, au bout d'un match fermé et brutal (0-0)[n 4]. La place en finale se joue lors de la dernière journée. Les Brésiliens écartent laPologne sans trembler (3-1, doublé deRoberto Dinamite) et obligent ainsi les Argentins à battre par quatre buts d'écart le Pérou, qui n'a encaissé que cinq buts lors des six matchs précédents. Ils l'emportent six buts à zéro. Le score fait controverse : les deux régimes militaires de l'Argentine et du Pérou, liés politiquement[63], démentent tout arrangement[64]. Le Brésil doit se contenter de la petite finale, qu'il remporte cette fois (2-1), contre l'Italie[65].
Coutinho est maintenu à son poste et mène le Brésil lors de laCopa América 1979. Un an après la Coupe du monde, le duel avec l'Argentine en poule fait l’évènement. Le Brésil l'emporte au Maracanã (2-1) et tient le match nul à Buenos Aires (2-2), à dix contre dix (Zico etGallego étant expulsés). Les Brésiliens sont de nouveau éliminés en demi-finale, par leParaguay, qui l'emporte àAsuncion (2-1) puis tient le match nul au Maracanã (2-2)[66].
Telê Santana est nommé sélectionneur en 1980. C'est un entraineur expérimenté, adepte du « football samba », concrètement un jeu simple et offensif faisant la part belle au talent individuel de ses joueurs. Son premier test est leMundialito, un tournoi réunissant toutes les sélections championnes du monde, organisé par l'Uruguay en pour fêter les cinquante ans du premierMundial. Après avoir fait match nul avec l'Argentine du jeuneMaradona (1-1), le Brésil se qualifie pour la finale en dominant nettement l'Allemagne (4-1). En finale, il s'incline face au pays hôte (2-1)[67],[t 16].
Qualifiés facilement pour laCoupe du monde de 1982, les Brésiliens arrivent en Espagne avec le statut de favori. Ils disposent d'un milieu de terrain impressionnant composé deZico,Falcão,Toninho Cerezo etSócrates, mais aussi d'autres vedettes comme l'arrièreJúnior et l'attaquantÉder. Les matchs de préparation confirme la qualité offensive de cette sélection[68]. LesAuriverdes remportent facilement leur groupe au1er tour avec trois victoires en autant de matchs sur l'Union soviétique (2-1, malgré une erreur du gardien brésilien), l'Écosse (4-1) et laNouvelle-Zélande (4-0). Ils enchainent au second tour en battant le tenant du titreargentin (3-1) avec « classe »[69] et n'ont besoin que d'un match nul face à l'Italie pour se qualifier en demi-finale. Profitant de la relative faiblesse de la défense brésilienne, et notamment de son gardien de but, les Italiens misent délibérément sur les contre-attaques.Paolo Rossi donne deux fois l'avantage aux siens. Les Brésiliens parviennent deux fois à égaliser, malgré la solidité d'une défense commandée parDino Zoff, le meilleur gardien de but du moment. Alors qu'un score de parité les qualifie, les Brésiliens continuent à attaquer et sont finalement punis par Rossi, buteur une3e fois. Cette rencontre, remémorée comme le « désastre de Sarria » (du nomdu stade dans lequel se joue le match), symbolise la défaite du jeu et de l'esprit offensif sur le physique et l'agressivité propre au football dans les années 1980[70],[71],[72]. Le Brésil de 1982 est aujourd'hui considéré comme l'une des meilleures sélections à ne pas avoir remporté la Coupe du monde[l 4],[73].
Telê Santana, démissionnaire, est remplacé parCarlos Alberto Parreira, qui dirige le Brésil lors de laCopa América 1983. LaSeleção devance de nouveau l'Argentine en poule et retrouve le Paraguay en demi-finale.
Rencontre face à l'Argentine en 1983.
Après deux matchs nuls, le Brésil est qualifié par tirage au sort. En finale il s'incline face à l'Uruguay, vainqueur àMontevideo (2-0) et imperméable au match retour (0-0)[74]. Parreira est écarté. En 1984 et début 1985,Edu Antunes puisEvaristo de Macedo dirigent à leur tour la sélection lors de matchs amicaux inquiétants, de sorte queTelê Santana est rappelé au chevet de la sélection en pour diriger lesmatchs de qualification à la Coupe du monde. L'objectif est atteint sans frayeur ni brio particulier[t 17].
Pour laCoupe du monde 1986 auMexique, Telê Santana convoque une sélection proche de celle de 1982, comptant sur les anciensZico,Sócrates etFalcão et quelques jeunes talents comme les défenseursJúlio César etBranco et le buteurMüller. Malgré leurs qualités techniques et leur jeu alléchant, les Brésiliens, à l'image de Zico à court de forme en raison d'une blessure, ne parviennent pas à afficher la même supériorité qu'en 1982[75]. Ils assurent le premier tour avec sérieux, en remportant trois victoires (1-0 contre l'Espagne[76] et l'Algérie, 3-0 contre l'Irlande du Nord), puis passent facilement l'obstacle de la Pologne en huitième de finale. En quart, ils rencontrent àGuadalajara laFrance, l'autre héros déchu de la Coupe du monde 1982. Au bout d'unmatch riche en émotions, le Brésil est éliminé aux tirs au but. Il a été trahi par ses deux vedettes, Zico manquant un pénalty dans le jeu et Sócrates son tir au but[77],[78],[79].
Début 1989, Silva laisse sa place àSebastião Lazaroni, dont le projet, à son tour, est d'apporter la rigueur défensive européenne à laSeleção. Après une difficile tournée en Europe, où son équipe rajeunie subit notamment un sévère 4-0 auDanemark, il décide pour laCopa América 1989, organisée au Brésil, d'adopter un schéma de jeu à cinq défenseurs avec unlibéro,Mauro Galvao – une première[81]. La sélection se sort de la phase de poule grâce à une victoire sur le Paraguay (2-0), après deux matchs nuls et vierges face auPérou et laColombie. Le tour final est bien meilleur, avec trois succès sur l'Argentine (2-0), le Paraguay encore (3-0) et l'Uruguay (1-0). Après 40 ans d'insuccès, le Brésil renoue enfin avec la victoire enCopa América, grâce à une grande solidité défensive et l'efficacité de son duo d'attaqueRomário-Bebeto[t 18].
À l'été 1989, le Brésil attaque lesqualifications pour la Coupe du monde 1990. Le duel face auChili est tendu. À Santiago, les deux équipes, réduites à dix après un quart d'heure, se neutralisent (1-1). Le match retour à Rio de Janeiro est décisif. Alors que les Brésiliens ont ouvert le score, le gardien chilienRoberto Rojas profite du jet d'un fumigène dans la surface pour simuler une blessure. Le match est interrompu et les Chiliens refusent de revenir sur le terrain. Après plusieurs jours d'enquête, le gardien de but avoue. La FIFA donne victoire au Brésil[82].
Pour leMondiale 1990, Lazaroni conserve son schéma tactique. Rarement le Brésil aura autant manqué de créativité.Dunga, milieu défensif intraitable, est au centre de l'équipe. Son équipe se qualifie néanmoins pour les huitièmes de finale avec trois victoires face à laSuède (2-1, doublé deCareca), leCosta Rica et l'Écosse (deux fois 1-0, buts deMüller). Elle y affronte l'Argentine deMaradona, tenante du titre. Le Brésil domine et tire plusieurs fois sur les montants, mais à dix minutes de la fin,Claudio Caniggia inscrit le seul but du match et permet à l'Argentine de se qualifier[83]. Il apparait par la suite que le BrésilienBranco a été empoisonné à son insu par les Argentins[84].
À la suite de Lazaroni, la CBF nomme l'ancien internationalFalcão, un entraîneur novice. Il rajeunit le groupe et aborde laCopa América 1991 avec une sélection hybride qui a retrouvé des ambitions offensives. Tenu en échec par l'Uruguay et battu par la Colombie, le Brésil passe le premier tour à la différence de buts. Au second tour, le match contre l'Argentine tourne au pugilat : cinq joueurs sont expulsés, dont trois Brésiliens, et laSeleção s'incline 3-2. Le Brésil termine cependant2e du tournoi après deux victoires sur laColombie et leChili[t 19]. Usé par la pression, Falcão quitte la sélection.
Carlos Alberto Parreira fait son retour avec laCoupe du monde 1994 en objectif. Le Brésil participe notamment à l'US Cup en 1993. LaCopa América 1993, disputée sans les nombreux joueurs évoluant dorénavant en Europe, se termine par une défaite en quart de finale face à l'Argentine, aux tirs au but, qui ne porte pas à conséquence[t 20]. Pour la première fois le Brésilpeine à se qualifier pour le tournoi mondial. Après s'être incliné pour la première fois en qualification pour une Coupe du monde, àLa Paz enBolivie[85] et avoir concédé deux matchs nuls, le Brésil joue la qualification lors du dernier match, face à l'Uruguay, son concurrent direct.Romário, rappelé après près d'un an d'absence, inscrit un doublé salvateur[86],[87].
Pour le tournoi mondial, Parreira s'appuie sur une défense de fer et reconstitue la paireRomário-Bebeto en attaque. Le Brésil domine laRussie (2-0) et leCameroun (3-0) en poule. Après un match nul face à laSuède, Parreira écarte son capitaineRaí, jugeant ses performances insuffisantes. La sélection bat lesÉtats-Unis, pays hôte, en8e de finale (1-0), lesPays-Bas en quart (3-2), après un match indécis[88], la Suède, encore, en demi-finale (1-0). En finale, le Brésil s'impose face à l'Italie après un match décevant, qui s'achève sans but et dont le sort se décide aux tirs au but, une première pour une finale de Coupe du monde[l 2]. En manquant son essai,Roberto Baggio, le meilleur joueur italien, offre le trophée au Brésil.Romário est élu meilleur joueur du tournoi[89].
1998, lourde défaite malgré une deuxième finale d’affilée
Parreira laisse sa place àMário Zagallo, l'entraineur du sacre de 1970, revenu comme assistant quelques mois avant la Coupe du monde. Il atteint sans Bebeto ni Romário la finale de laCopa América 1995, perdue aux tirs au but face à l'Uruguay. Il mène l'année suivante la sélection olympique en finale de laGold Cup de la CONCACAF. En 1997, la sélection fait bonne figure lors duTournoi de France, remporte aisément laCopa América (avec un bilan de six victoires en autant de matchs, pour 22 buts inscrits) puis laCoupe des confédérations. À quelques mois de laCoupe du monde 1998 enFrance, le tenant du titre se pose en favori logique. L'absence deRomário, blessé, paraît largement compensée par l'explosion du « phénomène »Ronaldo[90].
Les Brésiliens se qualifient aisément pour les huitièmes de finale en battant l'Écosse (2-1) et leMaroc (3-0). Ils sont surpris lors du troisième match par laNorvège (1-2)[91]. En huitième, ils reprennent de leur superbe en battant leChili (4-1). Ils sont tout près d'être éliminés par leDanemark des frèresLaudrup (3-2) en quart[92] puis par une belle équipe desPays-Bas en demi-finale (1-1, 4-2 aux tirs au but)[93]. Enfinale, le Brésil affronte laFrance, pays hôte, auStade de France. Ronaldo est titularisé malgré une santé déficiente – on évoque une crise d'épilepsie[94],[l 2]. Sur le terrain il est en tout cas parfaitement muselé. Les Français maîtrisent le match et l'emportent sèchement (3-0). Le FrançaisZinédine Zidane, auteur des deux premiers buts sur corner, s'est montré décisif[95].
2002, unpenta qui porte la marque de Ronaldo, troisième finale de suite pour deux victoires
L'entraineur deCorinthiansVanderlei Luxemburgo remplace Zagallo. Luxemburgo réalise un mandat discuté. En s'appuyant sur unRivaldo en pleine forme, il remporte laCopa América 1999 au Paraguay avec une certaine facilité – l'Argentine (2-1), leMexique (2-0) puis l'Uruguay (3-0) sont battus successivement lors du tour final – puis atteint la finale de laCoupe des confédérations, perdue face au Mexique (4-3). Il est par contre sorti dès les quarts de finale desJeux de Sydney avec lasélection olympique, à laquelle il a refusé de convier l'inoxydableRomário, et peine lors desqualifications à la Coupe du monde 2002. Visé par des problèmes extra-sportifs qui achèvent de saper son autorité, il est finalement licencié en[96]. Il est remplacé parÉmerson Leão, qui n'améliore pas les résultats lors des matchs de qualifications et est éliminé en demi-finale de laCoupe des confédérations 2001 par laFrance, lors d'un duel de sélectionsbis.
Un an avant laCoupe du monde 2002, le Brésil est en crise. Leão est écarté pour laisser la place àLuiz Felipe Scolari. En difficulté dans les éliminatoires du Mondial, le Brésil se fait éliminer en quart de finale de laCopa América 2001 par leHonduras, pays invité (2-0). Même si le Brésil n'alignait pas ses meilleurs joueurs, cela reste comme l'une des plus grosses contreperformances de son histoire[97]. Finalement qualifié, dans la douleur, pour le Mondial, le Brésil s'y présente non pas en favori mais en position d'outsider.
Ronaldinho, star de la sélection dans les années 2000.
Scolari s'appuie sur le « Ri-Ro-Ro », un trio offensif de grand talent composé deRivaldo,Ronaldinho etRonaldo. Les Brésiliens remportent tous leurs matchs, ce qui n'était pas arrivé à un champion du monde depuis1970, marquant 18 buts dont 8 par le seul Ronaldo, meilleur buteur et joueur de la compétition. Le Brésil s'impose en finale contre l'Allemagne, lors du premier match entre les deux sélections en Coupe du monde, grâce à un doublé de Ronaldo (2-0). Pour l'attaquant de l'Inter Milan, c'est une revanche par rapport à la finale de 1998 et un retour inespéré après plusieurs blessures sérieuses. Pour le Brésil, c'est la cinquième (penta en brésilien) victoire en Coupe du monde[98].
Après les « 3 R » de 2002, le Brésil s'appuie pour laCoupe du monde 2006 sur un « quatuor magique »Ronaldinho-Kaká-Ronaldo-Adriano[99]. Usé par une saison très chargée, Ronaldinho est loin de sa meilleure forme.
Les Brésiliens arrivent en Allemagne en étant ultra-favori, ayant participé aux trois dernières finales de Coupe du Monde. LaSeleção s'impose dans son groupe avec facilité, grâce à trois victoires en trois matchs contre la Croatie (1-0), l’Australie (2-0) et le Japon (4-1). Qualifiée en huitième de finale, elle écarte sans surprise leGhana (3-0). Mais malgré ces victoires, le jeu proposé manque d’éclat et de cohésion, laSeleção semblant s’en remettre aux exploits individuels. Elle doit affronter enquart laFrance, portée par unZinédine Zidane au sommet de son art. Le Brésil offre un spectacle de piètre qualité avec la mise en place d'un jeu défensif. Les Français, solides, l'emportent logiquement, grâce à un but deThierry Henry qui profite du mauvais placement défensif deRoberto Carlos sur un coup franc de Zidane[100]. Cette défaite attise de nombreuses critiques et de grandes déceptions. Elle révèle les limites tactiques et collectives d’une équipe au potentiel immense mais mal préparée, incapable d’assumer son statut de favori sur la durée du tournoi
Le Brésil de Dunga : modèle de rigueur et d’efficacité (2007-2010)
Dunga, l'ancien milieu défensif et capitaine de l'équipe de1994, remplaceParreira le 26 juillet 2006. Il attaque laCopa América 2007 sans les vedettes de 2006 (Ronaldo, Ronaldinho ou encore Kaká). Malgré une défaite initiale face auMexique (0-2), le Brésil parvient à se qualifier pour les quarts de finale, en battant leChili (3-0) puis l'Équateur (1-0). Le jeuneRobinho, auteur des quatre buts, confirme les espoirs placés en lui. En quart de finale, le Chili est terrassé (6-1). Au tour suivant, le Brésil doit aller jusqu'aux tirs au but pour écarter l'Uruguay (2-2, tab 5-4). En finale, face à la grandeArgentine deRiquelme,Tévez et du jeuneLionel Messi, le Brésil réalise un match parfait : rigoureux défensivement, tranchant en contre‑attaque et très réaliste. Baptista ouvre le score d’une frappe superbe, Ayala marque contre son camp sur une action rapide, puis Dani Alves conclut sur une contre‑attaque pour sceller un 3‑0 historique.Julio Baptista etMaicon ont parfaitement tenu leur rôle de cadres etRobinho, meilleur buteur du tournoi, en est élu meilleur joueur[101]. Ce titre est un triomphe inattendu et symbolise la force collective et mentale d’un Brésil moins brillant individuellement, mais discipliné et efficace sous la direction de Dunga.
Action lors du match Brésil-Chili en huitième de finale du Mondial 2010.
En guise de préparation auMondial 2010 en Afrique du Sud, le Brésil dispute laCoupe des confédérations 2009. Tenant du titre, il sort des poules avec neuf points grâce à trois victoires sur l'Égypte (4-3), les États-Unis (3-0) et les champions du monde italiens (3-0). En demi-finale face à l'Afrique du Sud, le Brésil, si impressionnant en phase de poule, ne s'impose qu'en fin de match sur un coup franc deDani Alves. En finale, lesAuriverdes retrouvent les États-Unis, vainqueur surprise de l'Espagne. Menés 2-0 à la mi-temps, ils réagissent et s'imposent finalement (3-2). Cette victoire propulse le Brésil à la1re place duclassement mondial de la FIFA. Sans être écrasante, laSeleção a fait bonne impression, notamment les deux anciensPaulistesKaká etLuís Fabiano[102].
Les Brésiliens terminent premier lors des éliminatoires de la Coupe du monde en étant la meilleure défense du continent (seulement 11 buts encaissés), et arrive en Afrique du Sud en étant favori. Malgré la non-sélection de la star montanteNeymar (alors âgé de 18 ans), laSeleção se montre convaincante durant la phase de groupe. Affichant une discipline et une solidité défensive accrue, les Brésiliens sortent du premier tour grâce à des victoires attendues sur laCorée du Nord (2-1) et laCôte d'Ivoire (3-1). Déjà qualifié, il assure la première place de son groupe avec un match nul sans entrain contre lePortugal (0-0). En huitième de finale, le Chili n'oppose une résistance que pendant les 30 premières minutes, avant de s'écrouler (0-3). Les stars de laSeleção (Robinho, Kakà ou encore Lúcio) sont les témoins d'un Brésil pragmatique, mais aussi d'un Brésil qui possède des lacunes offensives et collectives. Les hommes de Dunga passent leur premier test d'importance face auxPays-Bas. Après avoir ouvert le score à la10e minute par l’intermédiaire deRobinho et dominé la première mi-temps, en seconde période, le Brésil déçoit lourdement. Une équipe nerveuse, peu organisée, loin de l’efficacité qu'elle montrait jusqu'alors, et un match marqué par des erreurs individuelles majeures permettent auxOranje de renverser la rencontre grâce à un doublé deSneijder qui conclue l'aventure brésilienne en Afrique du Sud par une défaite 2-1[103]. À la suite de cet échec,Dunga démissionne de son poste de sélectionneur.
Après la désillusion sud-africaine, la CBF entend nommer un sélectionneur capable de faire de nouveau triompher laSeleção lors de laCoupe du monde 2014 organisée au Brésil, tout en proposant du beau jeu, le fameuxjogo bonito enfrançais :« le beau jeu » dont Dunga n'était pas un fervent défenseur[104]. Face au refus deFluminense de libérerMuricy Ramalho,Ricardo Teixeira, l'omnipotent président de la Confédération brésilienne, nommeMano Menezes, alors entraineur duCorinthians. Menezes renouvèle l'effectif, en appelant le duo vedette deSantos,Ganso etNeymar et écartant d'emblée de nombreux mondialistes. Face aux résultats insuffisants, plusieurs anciens sont rappelés commeLúcio,Maicon,Júlio César et mêmeRonaldinho. Deux défaites face à l'Argentine puis la France (1-0) et quelques autres matchs décevants valent à Menezes d'être vivement critiqué par les médias.
Les Brésiliens arrivent à laCopa América 2011, ayant lieu en Argentine, avec un effectif remanié. Sur les onze joueurs titulaires lors du quart de final contre les Pays-Bas un an plus tôt, seul quatre (César, Maicon, Lucio et Dani Alves) sont titularisés lors du premier match contre le Venezuela. Championne en titre, laSeleção arrive en Argentine avec de grands espoirs et une nouvelle génération prometteuse menée parNeymar,Ganso,Robinho,Pato etThiago Silva. Cependant, en phase de groupes, laSeleção peine à imposer son jeu et se montre inefficace offensivement malgré une domination sur le terrain. Elle commence par un match nul décevant contre le Venezuela (0‑0), puis concède un autre nul face au Paraguay (2‑2) grâce à l'égalisation en toute fin de match deFred. Ce n'est que lors du dernier match contre l'Equateur que le Brésil montre ses qualités offensives avec une victoire (4-2) grâce à des doublés de Pato et de Neymar. En quart de finale, les Brésiliens retrouve le Paraguay pour une revance du match de groupe. Une fois encore, la Seleção domine la possession et se crée de nombreuses occasions, mais reste stérile. Après un nouveau 0‑0 au terme des 120 minutes, la séance de tirs au but tourne à la catastrophe pour les Brésiliens, qui ratent leurs quatre tirs. Le Paraguay s’impose 2‑0 dans la séance et élimine le Brésil, provoquant un immense désarroi et une remise en question du projet deMano Menezes. Cependant ce dernier est confirmé dans ses fonctions.
Menezes peine à trouver la bonne formule et poursuit ses essais, notamment en attaque. AuxJeux olympiques de Londres, Menezes mène lasélection olympique en finale, où elle s'incline face au Mexique. Au l'aube du Mondial 2014, la CBF, sous une nouvelle direction, souhaite un « choc psychologique » et un entraîneur plus expérimenté pour préparer sereinement la Coupe du Monde à domicile. En, le sélectionneur est finalement écarté et remplacé parLuiz Felipe Scolari, sélectionneur victorieux en2002, qui fait son retour[105].
L'équipe de la Seleção à la Coupe du monde 2014.
Scolari rajeunit la sélection en convoquant des espoirs tels queOscar,Hulk,David Luiz,Paulinho, auxquels il adjoint quelques joueurs d'expérience comme l'ancien LyonnaisFred, les lattérauxDani Alves etMarcelo,Fernandinho, le vétéranMaicon, et bien surThiago Silva etNeymar, ce dernier étant consideré comme le meilleur joueur de l'équipe. À l'été 2013, la sélection réalise à domicile uneCoupe des confédérations rassurante. Après avoir notamment battu l'Italie et l'Uruguay, elle remporte la finale face à l'Espagne, championne du monde en titre, de belle manière (3-0). Neymar est élu meilleur joueur du tournoi[106].
La sélection brésilienne attaque la Coupe du monde 2014 parmi les favoris. Elle porte sur ses épaules l’immense espoir d’un sixième sacre devant son public. Cependant elle entame son parcours par une victoire heureuse face à laCroatie (3-1), match au cours duquel les Brésiliens ont bénéficié d'un pénalty sur le second but, obtenu à la suite d'une simulation de Fred[107]. LesAuriverdes font ensuite un match nul face auMexique (0-0) où le gardien mexicainGuillermo Ochoa multiplie les parades. Un succès sur leCameroun (4-1) leur permet de terminer en tête de leur groupe. En huitièmes de finale, les Brésiliens souffrent face au Chili d'Alexis Sánchez, une des équipes surprises du premier tour. Après un match nul (1-1) ou les Brésiliens se sont fait peur, notamment avec une grosse frayeur quand Pinilla, attaquant chilien frappe sur la barre transversale à l'avant-dernière minute des prolongations[108]; la qualification en quart se joue aux tirs au but, marqués par certaine pression, en témoigne les cinq pénalty manqué (deux brésiliens et trois chiliens) au cours de la séance. Forteureusement, lesAuriverdes remportent la séance (3-2) et filent en quart de finale. C'est la sixième fois d'affilée que laSeleção atteint cette étape de la compétition. En quart de finale, les coéquipiers de Neymar affrontent la Colombie, emmenée par unJames Rodriguez au sommet de son art. Cependant le Brésil ne tremble pas et défait la Colombie (2-1). Le match est néanmoins marqué par la grave blessure deNeymar, touché aux vertèbres et forfait pour la suite du tournoi, et la suspension de leur capitaineThiago Silva pour accumulation de cartons jaunes.
LesAuriverdes se retrouvent en demi-finale face à l'Allemagne dans ce qui s'annonce comme une affiche historique. Orpheline de ses deux leaders, la Seleção apparaît dès les premières minutes fébrile, désorganisée et submergée par l’enjeu.Après l’ouverture du score allemande parThomas Müller sur corner dès la11e minute, le Brésil craque littéralement : en l’espace de 6 minutes (entre la23e et la 29e), l’Allemagne inscrit quatre buts supplémentaires parMiroslav Klose (devenant le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du monde),Toni Kroos (doublé) etSami Khedira. À 5‑0 à la demi‑heure de jeu, l’ambiance au stadeMineirão est glaciale, le public médusé, certains spectateurs en larmes, d’autres quittant les tribunes. La deuxième période est une formalité pour laMannschaft, qui marque encore deux buts parAndré Schürrle, portant le score à 7‑0, avant qu'Oscar ne "sauve l’honneur" dans les derniers instants (7‑1). Il s'agit de la plus large défaite de l'histoire de laSeleção, qui plus est à domicile en demi-finale de Coupe du Monde. C'est par ailleurs la plus large défaite d'une équipe à ce stade de la compétition[109]. L’équipe brésilienne, totalement dépassée tactiquement, incapable de réagir psychologiquement et d’opposer la moindre résistance collective, incarne ce jour‑là les limites d’un projet bâti autour deNeymar et d’un patriotisme exacerbé mais sans véritable organisation sur le terrain. CeMineirazo, en référence auMaracanazo de 1950, marque durablement la mémoire du football brésilien comme sa plus grande humiliation. L'Allemagne finira par remporter le Mondial 2014 en triomphant de l'Argentine deLéo Messi en finale auMaracanã. Du côté Brésiliens, le match de classement contre lesPays-Bas ne donne pas plus de réussite aux Brésiliens (0-3) malgré le retour de Thiago Silva. C'est la première fois que l'équipe du Brésil encaisse dix buts en deux matches de Coupe du monde. À la suite de cet échec cuisant,Scolari démissionne dès le 15 juillet.
Afin de renforcer mentalement cet effectif qui a perdu leMondial dans son pays, laCBF rappelleDunga en tant qu'entraîneur[110],[111]. Celui-ci effectue quelques changements en amenant du sang frais et expérimenté commeJefferson,Robinho etDiego Tardelli, entre autres[112]. La sélection commence sa préparation à laCopa América 2015 sur les chapeaux de roues en enchaînant 10 victoires consécutives[113]. Cependant l'optimisme laisse vite place aux doutes : malgré leur première place dans legroupe C, les Brésiliens perdent une nouvelle foisNeymar à la suite du match contre laColombie[114],[115]. Avec une tactique beaucoup trop frileuse[116],[117] et sans leur principal atout offensif, ils sont finalement éliminés en quarts de finale au tir au but par leParaguay[118],[119]. Même chose, et de manière plus cruelle lors de laCopa América Centenario, célébrée à l'occasion des cent ans de la création de la compétition. En dépit d'une victoire écrasante mais inutile contreHaïti (7-1), les Brésiliens sont éliminés au premier tour à la suite d'un nul contre l'Équateur (0-0) et surtout d'une défaite contre lePérou (0-1) alors que le but péruvien fut marqué de la main[120].
Le,Tite est nommé à la tête de la sélection et succède àDunga limogé à la suite de l'échec de la Copa[121],[122]. Du fait de ses nombreux titres nationaux et ses connaissances tactiques[123],[124], sa nomination suscite une grande ferveur populaire[125], en atteste les déclarations de la légendePelé qui fait publiquement part de son optimisme[126]. En parallèle, lasélection olympique deRogério Micale remporte lesJeux olympiques organisés àRio de Janeiro, portée par son capitaineNeymar qui inscrit le seul but brésilien et le tir au but victorieux face auxAllemands en finale[127],[128].
Du côté de la sélection, les débuts de Tite sont salués par la presse nationale et internationale : il termine l'année sur six victoires en six matches, permettant à l'équipe de passer en tête du classement deséliminatoires de la Coupe du monde[129]. D'un point de vue tactique, il crée un collectif capable de se passer deNeymar[130] – grâce à l'éclosion deGabriel Jesus ou encoreCoutinho[131] – et maîtrise les matches importants[132], notamment sa victoire symbolique face aurival argentin (3-0)[133]. Début2017, l'équipe continue d'enchaîner les victoires et devient ainsi la première équipe à se qualifier pour laCoupe du monde 2018 après sa victoire contre leParaguay (3-0)[134]. LaSeleção a surdominé la phase éliminatoire, en étant notamment à la fois la meilleure attaque, la meilleure défense et en ne perdant qu'un seul de ses dix huit matchs. Elle se hisse par ailleurs à la première place duclassement FIFA pour la première fois depuis sept ans[135].
LaSeleção débute ainsi la compétition en tant que favori en raison des résultats très encourageants depuis la prise de fonction de Tite[136]. Les premiers matches sont poussifs, l’équipe affiche une grande solidité défensive mais se montre timide offensivement. Le premier match contre laSuisse se clôt sur un match nul (1-1) tandis que le deuxième match contre laCosta Rica est remporté dans le temps additionnel grâce à un but de Coutinho et de l'inévitable Neymar. La sélection rehausse son niveau contre laSerbie pour le troisième match de la phase de poule (2-0), et assure son ticket pour le huitième de finale ou elle affrontera leMexique. Le mach est maitrisé par les hommes de Tite et le Brésil l'emporte sans sourciler (2-0). En quart de finale, le Brésil affronte uneBelgique emmenée par sa génération dorée. Durant toute la rencontre, les Brésiliens sont méconnaissable défensivement. LesDiables Rouges ouvrent le score grâce à un contre son camp deFernandinho sur corner. Les Belges font le break à la31e minute par l'intermediaire deKevin De Bruyne. Durant la seconde période, les Brésiliens haussent leur niveau de jeu et domine la rencontre, parvenant même à réduire le score grâce àRenato Augusto. CependantThibaut Courtois maintient le score à 2-1, notamment en réalisant un arrêt sublime sur une frappe de Neymar en toute fin de match. Le Brésil est eliminé en quart de final pour la troisième fois en quatre édition. Cette défaite attise de nombreuses critiques de la part du public brésilien qui accuse notamment la starNeymar de ne pas répondre aux attentes placées en lui[137],[138].
Finalement, le Brésil renoue avec le succès lors de laCopa América 2019, organisée à domicile et sans la présence deNeymar pour cause de blessure[139]. Lors du premier tour, laSeleção signe deux victoires face à laBolivie (3-0) ainsi que lePérou (5-0), et fait match nul contre leVenezuela (0-0). Premiers de son groupe, les Brésiliens retrouvent leParaguay en quart de finale, contre qui ils étaient éliminés en2011 et en2015. Ils brisent la malédiction des tirs au but (0-0 ; 4-3) et retrouvent leur rivalargentin en demi-finale. Malgré les protestations deLionel Messi sur l'arbitrage[140], le Brésil l'emporte 2-0 et atteint la finale. Face auPérou, déjà rencontré lors du premier tour, le Brésil ne force pas et remporte la compétition (3-1). L'équipe en ressort avec un bilan satisfaisant : premier trophée majeur depuis laCopa América 2007[141], un seul but encaissé sur penalty, et des joueurs récompensés (Everton Soares est élu meilleur buteur,Alisson Becker nommé meilleur gardien, tandis queDaniel Alves est élu meilleur joueur du tournoi).
Pour la phase éliminatoire de la Coupe du monde 2022, le Brésil surclasse la zone Amsud, avec une qualification obtenue sans aucune défaite, tout en concédant seulement cinq buts en dix-sept matchs. Ainsi laSeleção est, avec l'Argentine, citée parmi les grands favoris à la victoire finale de la compétition,vingt ans après leur cinquième étoile.
Lors de la phase finale au Qatar, les Brésiliens réussissent leur entrée, avec une victoire sur laSerbie (2-0)[142] grâce à un doublé deRicharlison. Cependant ce match fut marqué par la blessure deNeymar à la cheville, qui fait ressurgir le spectre de 2014 aux Brésiliens. Privé de leur meilleur joueur, laSeleção obtient à l'arrachée une deuxième victoire contre laSuisse (1-0) qui la qualifie en huitième de finale, avant de perdre un dernier match sans enjeu contre leCameroun (0-1). Le Brésil termine premier de son groupe et rejoint en huitième de finale la Corée du Sud deHeung-min Son. Fort du retour de Neymar, les Brésiliens l'emportent largement (4-1) et s'envole vers les quarts de finale de la Coupe du monde pour la huitième fois d'affilée. LaSeleção y rencontre laCroatie, finaliste de ladernière édition. La rencontre est très disputée et fermée pendant les 90 premières minutes, les Croates défendant avec discipline tandis que le Brésil se heurte au gardienDominik Livaković, auteur de nombreux arrêts décisifs. En prolongation, le Brésil pense faire la différence à la105e minute grâce à un superbe but de Neymar qui conclut un une-deux et dribble le gardien pour ouvrir le score . On croit alors les Brésiliens en route pour la qualification en demi-finale. Mais les Croates ne lâchent rien, et à la 117ᵉ minute, une contre-attaque croate rapide est conclue parBruno Petković, dont la frappe est légèrement déviée et trompeAlisson pour l’égalisation (1-1). Les deux équipes vont donc se départager au tirs-au-buts. Le Croates, plus efficaces, marquent tout leur pénalty, tandis que Livakovic (qui sera nommé Homme du Match) arrête la frappe deRodrygo.Marquinhos envoie le dernier penalty sur le poteau, et scelle le parcours du Brésil au Qatar. La Croatie deLuka Modric atteint pour la deuxième fois d'affilée les demi-finales de la Coupe du monde. À la suite de ce nouveau revers,Tite démissionne de son poste[143]. Pour la quatrième fois en cinq édition, le Brésil échoue en quart de finale. Cet échec est marqué par les larmes deNeymar, qui dispute alors sa dernière compétition avec le Brésil, sans avoir pu remporter un titre majeur.
Le Brésil aborde les qualifications pour le Mondial 2026 avec deux victoires en deux matchs. Cependant laSeleção enchaine ensuite quatre matchs sans victoire (dont une défaite contre le rival argentin à domicile). La nomination deDorival Junior au poste de sélectionneur ne permet pas au Brésil de rassurer avant laCopa America ayant lieu auxÉtats-Unis[144].
Le Brésil, orphelin un nouvelle fois deNeymar[145], déçoit par son manque d’efficacité durant la compétition. Dans la phase de groupes, la Seleção a commencé timidement avec un match nul 0‑0 contre le Costa Rica, avant de réagir avec une large victoire 4‑1 face au Paraguay, grâce notamment à un doublé deVinícius Jr, grand favori pour leBallon d'Or au moment de la compétition. Elle a ensuite concédé un nouveau nul 1‑1 contre laColombie, terminant deuxième de son groupe. En quart de finale, privée de sa star Vinícius Jr. suspendu, l’équipe a livré un match très fermé contre l’Uruguay, ponctué par de nombreuses fautes (26 pour l'Uruguay et 15 pour le Brésil) et aucune véritable occasion (seulement 4 tirs cadrés dans le match). Incapable de faire la différence, le Brésil a été éliminé aux tirs au but (0‑0, 2‑4 t.a.b.). Ce parcours montre un Brésil dépendant de ses cadres offensifs, encore loin du niveau attendu pour une sélection qui est historiquement la référence du football mondial.
Après la Copa, le Brésil reprend les éliminatoires du Mondial 2026 avec une victoire contre l'Équateur (1-0), le Brésil perd ensuite contre leParaguay (0-2) et arrache la victoire à la89e minute contre leChili. Après deux matchs nuls peu convaincant contre leVenezuela et l'Uruguay et une victoire arrachée à la99e minute contre la Colombie, le Brésil est humilié par l'Argentine (4-1), vainqueur de la Copa América 2024. Le sélectionneurDorival Júnior est limogé à la suite de cette défaite, et est remplacé parCarlo Ancelotti en juin 2025. Le Brésil valide son ticket pour le Mondial 2026 après une victoire contre le Paraguay (1-0)[146], sans avoir convaincu son public et en montrant une faiblesse défensive et collective.
L'équipe du Brésil est la seule sélection à avoir participé à toutes les éditions de laCoupe du monde[l 5]. Invité en 1930, profitant des forfaits du Pérou en 1934 et de l'Argentine en 1938, pays hôte en 1950, le Brésil ne dispute son premier match éliminatoire qu'en 1954. Plusieurs fois qualifié en tant que tenant du titre, le Brésil n'a disputé que treize phases éliminatoires lors des vingt-deux premières éditions de la Coupe du monde, entre 1930 et 2022. À titre de comparaison, l'Allemagne en a disputé 15 (en vingt éditions). Entre 1930 et 1990, le Brésil ne dispute que 28 matchs de qualifications (sans connaître la moindre défaite), contre 44 à l'Allemagne et 60 pour la France.
* Inclus les matchs terminés aux tirs au but. Le fond doré indique les éditions remportées, le bord rouge indique les tournois dont le Brésil est pays-hôte.
Dans les années 1920 et 1930, le championnat sud-américain des nations sert de phase qualificative pour les Jeux olympiques. En 1999, la FIFA décide que les matchs de football disputés dans le cadre des Jeux olympiques à partir desJeux olympiques de Rome de 1960 ne comptent pas comme sélection nationale en équipe A[147].
Le Brésil compte quatre titres (1997, 2005, 2009, 2013) ainsi qu'une finale (1999) en sept participations à laCoupe des confédérations. Il est le pays le plus couronné de l'histoire du tournoi.
Seleção enfrançais :« La Sélection » est le surnom le plus commun. Ce terme est d'ailleurs utilisé pour toutes les équipes de tous les sports.
Canarinho enfrançais :« petitcanari » désigne parfois le joueur brésilien, en référence à la couleur jaune du maillot. Par extension ce terme désigne l'équipe entière. Ce surnom reste au masculin singulier, de la même façon que pour l'équipe de France on dirait l'équipe duCoq au singulier et non l'équipe des coqs au pluriel.Canarinha au féminin que l'on trouve parfois dans les media hispanophones ou francophones n'est donc pas utilisé au Brésil, du moins pas pour les sélections masculines.
Verde-Amarela enfrançais :« Verte-jaune » au féminin est le troisième surnom, en référence aux couleurs du drapeau brésilien.Auriverde enfrançais :« Or et vert » est fréquent dans les media francophones, mais ce surnom n'est pas utilisé au Brésil.
Os verdeamarelos enfrançais :« Les vert-jaune », est le masculin pluriel du surnom précédent, désignant l'ensemble des joueurs.
Pentacampeões enfrançais :« Les quintuple champions » est le dernier surnom, en référence au nombre de titres suprêmes. Par extension laPentacampeão enfrançais :« La quintuple championne ».
El Scratch que l'on trouve dans les media hispanophones et parfois dans les media francophones est un mot espagnol, issu d'une traduction erronée du termeéquipo enfrançais :« équipe » pour sa ressemblance phonétique avecsquadra en italien,squad en anglais, mâtiné du très flatteurcrack. Au contraire, les traductions grammaticalement possibles au Brésil sontcoleção,equipe (le terme français sans accent employé au Brésil),grupo, et éventuellementequipa en portugais classique (tous les autres pays de laCommunauté des pays de langue portugaise).
À partir de 1919 la sélection brésilienne porte un maillot blanc à col bleu. À la suite duchoc duMaracanaço en 1950, des voix s'élèvent pour demander le changement des couleurs de la sélection, afin qu'elles se rapprochent du drapeau brésilien.
LaConfédération, avec l'aide du journalCorreio da Manhã, organise un concours pour dessiner un nouveau maillot. Aldyr Garcia Schlee, un jeune homme de 19 ans habitantPelotas, l'emporte en proposant un maillot jaune à parements verts et un short bleu à bandes blanches. Ce nouveau maillot est utilisé pour la première fois en contre le Chili, et n'a depuis jamais été remis en question[149],[27].
À la différence de nombreuses sélections, laSeleção n'a pas de stade national attitré. Que ce soit pour les matchs qualificatifs pour la Coupe du monde ou pour les matchs amicaux, elle tourne à travers le pays et évolue dans de nombreux stades.
Étant donné que nombre de ses sélectionnés évoluent en Europe, le Brésil délocalise parfois ses matchs amicaux en Europe et utilise pour cela l'Emirates Stadium, inauguré en 2006 àLondres[153].
Mário Zagallo est l'une des principales figures du football brésilien. Surnommé « le Professeur », il est avec laglorieuse sélection de 1970 le premier technicien à remporter laCoupe du monde après l'avoir déjà fait en tant que joueur, en l'occurrence en 1958 et 1962[157],[158]. Une statue lui a été élevée à proximité dustade Maracanã[l 6]. Il dirige un record de 126 matchs sur trois mandats, en 1967-1968, entre 1970 et 1974 puis de 1994 à 1998. En 1994, lors du quatrième titre brésilien, il est également là, en tant qu'adjoint deCarlos Alberto Parreira, puis il revient à ses côtés comme directeur technique de 2003 à 2006, à la suite de quoi il se retire du football. Outre les Coupes du monde 1970 et 1994, il remporte avec la sélection laCoupe de l'Indépendance du Brésil en 1972, ainsi que laCopa América et laCoupe des confédérations en 1997.
Pelé est le plus grand footballeur duXXe siècle, il est notamment le seul footballeur à avoir étéchampion du monde à trois reprises, en1958,1962 et1970 avec la sélection brésilienne. Auteur de 1281 buts en 1363 matchs, dont 77 avec la sélection, ce qui reste un record, il est élu « athlète du siècle » par leComité international olympique en 1999 et « footballeur du siècle » par laFIFA[164],[165]. Illustration de son image dans le monde, il sera après sa retraite nommé ambassadeur de l'ONU et laFIFA[l 7].
Dans l'équipe mondiale du XXe siècle, rendue publique en 1998 sous l'égide de la FIFA, Pelé est accompagné par trois compatriotes. D'abord l'attaquantGarrincha, sélectionné de 1955 à 1966, considéré comme l'un des meilleurs dribbleurs de l'histoire du football[166]. En l'absence de Pelé, blessé, il tient un rôle prépondérant dans la victoire des Brésiliens lors de laCoupe du monde de 1962[167]. Ensuite les arrières latérauxNilton Santos, à gauche, etCarlos Alberto Torres, à droite. Le premier, champion du monde en 1958 et 1962 (à 37 ans) après avoir participé à celles de 1950 et 1954, révolutionne le poste d'arrière latéral en lui donnant une dimension offensive qu'il n'avait pas jusqu'alors[168]. Le second est le capitaine de la sélection lors de lacoupe du monde 1970 (et du grandSantos FC de cette époque)[48].
Zizinho est souvent considéré (avecLeônidas, le meilleur buteur de laCoupe du monde de 1938[170]) comme le meilleur footballeur brésilien avant l’apparition dePelé. Grande vedette deFlamengo, il est l'attaquant de laSeleção dans les années 1940 et 1950. Malgré la défaite finale face à l'Uruguay, il est élu meilleur joueur de laCoupe du monde 1950[171]. Bien que sélectionné jusqu'en 1965, le brillant ailierJulinho ne participe qu'à la Coupe du monde 1954. En jouant pour laFiorentina de 1955 à 1958, il est l'un des premiers Brésiliens à faire carrière en Europe.
Le milieu offensifDidi est l'un des joueurs de base des succès mondiaux de 1958 et 1962. Excellent tireur de coups francs, il est considéré comme l'inventeur de la frappe en« feuille morte »[172]. Autre double champion du monde,Djalma Santos est le pendant à droite deNilton Santos[173]. Il est nommé dans l'équipe-type de trois éditions de Coupe du monde (en1954,1958 et1962), un exploit que seulFranz Beckenbauer a reproduit par la suite[n 7], et participe encore à celle de1966. Le gardien de butGilmar est également des deux premiers sacres du Brésil - il est considéré comme le meilleur spécialiste sud-américain auXXe siècle[173],[174]. Avec respectivement 98 et 94 sélections, Djalma Santos et Gilmar dominent jusqu'à la fin des années 1990 le classement des joueurs brésiliens les plus « capés ». L'attaquantVavá dispute aussi en titulaire les deux compétitions - il en est même le co-meilleur buteur en 1962. Enfin,Mário Zagallo participe aux deux campagnes comme milieu gauche. Devenu sélectionneur national en 1970, il est le premier à remporter la Coupe du monde comme joueur puis comme entraîneur[157].
La sélection brésilienne de1970 est la meilleure équipe de l'histoire du football[175],[176],[177]. Outre Pelé, elle compte dans ses rangs plusieurs joueurs d'exception : dans l’entre-jeuGérson, brillant par son intelligence de jeu et ses passes, considéré comme le digne successeur de Didi ; sur les ailesJairzinho, qui marque à chaque match du tournoi, un exploit qui n'a plus été répété depuis[50] et le gaucherRivelino[178] ; et en attaque, aux côtés de Pelé,Tostão, réputé par son exceptionnelle vision du jeu[179].
International de 1976 à 1988, le milieu offensifZico, surnommé le « Pelé blanc »[180], va emmener la sélection lors des Coupes du monde de 1978,1982 et1986, qui se terminent toutes de manière prématurée[181]. Zico est cité dans onze des douze classements des meilleurs joueurs duXXe siècle retenus par laRec.Sport.Soccer Statistics Foundation en 2009, ce qui le place au deuxième rang parmi les joueurs brésiliens après Pelé[182]. Le Brésil de 1982 est notamment resté dans les mémoires pour sa grande élégance[183]. Zico est accompagné lors des tournois de 1982 et 1986 par deux autres joueurs honorés par leMuseu do futebol :Falcão, un des meilleurs joueurs du tournoi 1982[61], etSócrates, porte-drapeau de ladémocratie corinthiane et capitaine de la sélection en 1982[184],[185].
En1994, la sélection remporte enfin sa quatrième couronne mondiale, sa première depuis la retraite de Pelé. Elle le doit notamment au duo offensif d'une grande efficacité que composentRomário, élumeilleur joueur du tournoi puisChampion des champions de L'Équipe, etBebeto. Outre la Coupe du monde aux États-Unis, le duo remporte deux fois laCopa América en1989 et1997. Bebeto est également finaliste de laCoupe du monde 1998 en France. Lors de cette dernière compétition, la vedette brésilienne est le jeune attaquantRonaldo, premier Brésilien à remporter leBallon d'or en1997 et élu à son tour meilleur joueur de laCoupe du monde[186]. Avec 62 buts en sélection, Ronaldo est le Brésilien qui s'est le plus approché du record de Pelé.Rivaldo remporte à son tour leBallon d'or en 1999, après un nouveau triomphe enCopa América, dont il est le meilleur buteur et meilleur joueur[187]. Autre joueur emblématique des années 1990, le gardien de butCláudio Taffarel, premier joueur à passer le cap des cent sélections avec le Brésil[188].
Le record de Taffarel est dépassé quelques années plus tard par les inoxydables arrières latérauxRoberto Carlos etCafu, qui forment une paire aux qualités offensives inédites[189]. Ils sont de la campagne victorieuse de2002 (Cafu est alors capitaine) puis de celle de 2006. La cinquième étoile de 2002 est l'œuvre des « 3 R » brésiliens : Rivaldo, Ronaldo et le plus jeuneRonaldinho[190],[191]. Ce dernier est à son tour vainqueur duBallon d'or en 2005. Tout jeune champion du monde en 2002,Kaká succède à Ronaldinho au palmarès duBallon d'or en2007, mais n'a pas connu depuis la consécration de ses prédécesseurs en sélection.
Les années 2010 marquent l'avènement deNeymar, leader technique sur le terrain et icône auprès du peuple brésilien. Régulièrement comparé àPelé[192], il est le principal artisan des victoires de la sélection durant cette décennie et affiche des statistiques impressionnantes tout au long de sa carrière. Présent sur le podium duBallon d'or en2015 et en2017, il est le premier brésilien depuisKaká à se présenter comme étant l'un des trois meilleurs joueurs du monde.Dani Alves, joueur le plus titré de l'histoire du football[193], est le latéral droit indiscutable pendant plus de dix ans, ce qui lui permet d'être le troisième joueur le plus capé de la sélection.
Djalma Santos, Pelé et Gilmar en 1958.
Garrincha en 1962.
Le Brésil en 1970, avec Carlos Alberto Torres, Jairzinho, Gérson, Tostão, Pelé et Rivelino notamment.
Le duel entre Argentine et Brésil fait partie des classiques du football sud-américain. La rivalité entre les deux pays au football ne fait que prolonger, en la pacifiant, celle qui existait entre les deux voisins, depuis laguerre de Cisplatine et laguerre de la Plata. Illustration de cette rivalité, les deux sélections ne s'affrontent plus pendant dix années après les incidents de 1946, à la suite desquels le capitaine argentinJosé Salomón, blessé, doit arrêter sa carrière. Leurs confrontations sont l'objet d'un trophée, leSuperclásico de las Américas, qui prend depuis 2011 la suite de laCopa Roca, une coupe organisée de manière discontinue de 1914 à 1971[196]. La rivalité se prolonge enfin dans le débat sans fin de savoir qui dePelé ouDiego Maradona est le meilleur joueur de l'histoire du football.
L'histoire du Brésil avec laCeleste, autre voisin et adversaire régulier, est marquée par le choc du « Maracanaço », le surnom donné à la victoire des Uruguayens au Brésil lors de laCoupe du monde de 1950[197]. Les deux sélections s'opposent également à six reprises en finale continentale, en 1919 (la finale est rejouée), 1956, 1983, 1989, 1995 et 1999. Comme avec l'Argentine, un trophée a été mis en jeu entre les deux pays, laCopa Rio Branco, disputée à dix reprises entre 1931 et 1976.
↑En 1930, l'Uruguay compte à son palmarès six trophées sud-américains, deux médailles d'or olympiques et la première Coupe du monde ; l'Argentine quatre trophées sud-américains, une médaille d'argent olympique et une finale lors de la première Coupe du monde.
↑a etbL'Uruguay, tenant du titre, boycotte la Coupe du monde 1934, en représailles à la faible participation européenne de 1930, tandis que le Pérou et le Chili sont forfaits. Quatre ans plus tard, l'Uruguay et l'Argentine boycottent de nouveau la compétition, car son organisation a été confiée pour la2e fois d'affilée à un pays européen, alors que l'Argentine espérait en être le pays hôte.
↑Le format de la Coupe du monde 1974 innove : 16 nations sont qualifiées et réparties en quatre groupes de quatre. Les deux premiers de chaque groupe accèdent au deuxième tour, où elles se retrouvent dans deux poules de quatre. Les gagnants de chaque poule jouent la finale, et les deuxièmes le match pour la troisième place
↑Le match Argentine-Brésil de 1978 est surnomméA Batalha de Rosario enfrançais :« La bataille de Rosario ».
↑a etbLe classement pris en compte est celui du mois de décembre.