La sélection est suspendue au printemps1992 en raison de laguerre et des sanctions qui s'ensuivent prononcées par l'ONU, laFIFA et l'UEFA. Lorsque l'« équipe de Yougoslavie » retrouve le terrain à la fin de l'année 1994, elle ne représente plus l'ensemble de l'ancienne république mais ce qu'il en reste (lireéquipe de Serbie-et-Monténégro).
Malgré plusieurs générations de joueurs particulièrement renommés pour leurs qualités techniques, la Yougoslavie ne remporte qu'un seul titre majeur, la médaille d'or auxJeux olympiques de 1960. Elle a cependant brillé régulièrement en compétition internationale, en atteignant les finales desChampionnats d'Europe de1960 et1968, et les huit premières places lors de sept des quatorze Coupes du monde qui se sont tenues entre 1930 et 1990.
Lefootball est introduit enSerbie en mars1896 par Hugo Buli, de retour d'études enAllemagne où il a notamment joué auBFC Germania 1888. ÀBelgrade, Buli fait découvrir ce sport à ses amis réunis au sein d'une amicale sportive baptiséeSoko enfrançais :« Faucon », qui existe depuis 1891. Un premier match est organisé le. En mai1899, Buli et quelques associés fondent une organisation, ébauche de fédération, baptiséePrvo srpsko druš stvo za igranje loptom enfrançais :« Première association serbe de jeux de ballon », qui ne rencontre cependant pas un grand succès. L'amicaleSoko poursuit son développement en nombre et en équipement, jusqu'à ce qu'il paraisse nécessaire de déclarer officiellement ses activités. LeSK Soko naît le[1].
Ce n'est cependant pas le premier club de football de la future Yougoslavie car dès 1901 leFK Bačka est fondé àSubotica, alors intégrée à l'Autriche-Hongrie[2]. EnCroatie, le développement du football est impulsé notamment par l'écrivainFranjo Bučar, un pionnier du sport croate[3]. En 1903,Zagreb — qui s'appelle alorsAgram — voit la fondation de deux clubs, leHAŠK Zagreb et lePNIŠK.
La paix revenue, le développement du football reprend son cours : laFédération de Yougoslavie de football (enserbo-croateJugoslavenski nogometni savez) naît àZagreb le. Son premier président estDanilo Stojanović, surnomméČika Dača, fondateur du FK Šumadija puis duBSK Belgrade quelques années plus tôt[4]. À défaut d'une compétition à l'échelle du Royaume, un premier championnat de clubs est organisé sur le territoire de la Serbie en 1919-1920[7].
En, untournoi de football est organisé dans le cadre desJeux olympiques àAnvers (Belgique). Une sélection est mise sur pied par la Fédération, sous la direction du CroateVeljko Ugrinić. Elle compose seule la délégation représentant le Royaume. Le groupe est choisi à la hâte après une opposition entre deux sélections de joueurs deZagreb et deBelgrade. Les Croates sortant vainqueurs, le club le plus représenté est leGrađanski deZagreb[8]. Pour son premier match officiel, le, la sélection affronte laTchécoslovaquie, qui aligne dix joueurs duSparta Prague. Réduits à dix après treize minutes de jeu à la suite de la sortie sur blessure du demiRudolf Rupec[9], ancien international autrichien[10], les Yougoslaves s'inclinent lourdement face à des Tchèques au jeu beaucoup plus fluide (0-7)[11]. Arrivés en finale face à laBelgique, pays hôte, les Tchécoslovaques abandonnent le match pour dénoncer un arbitrage à charge et sont disqualifiés[12],[13]. En tour de consolation, les Yougoslaves s'arrangent pour jouer un second match face à l'Égypte, perdu 4-2.Artur Dubravčić, le capitaine, et Jovan Ružić sont les deux buteurs[14].
Le football poursuit son développement en interne avec la mise en place d'un véritablechampionnat national, dont la première édition est remportée par leGrađanski en1923. Forte de nouveaux succès (en Pologne et en Roumanie notamment, en), la sélection s'inscrit auxJeux olympiques de 1924, organisés àParis. Le sélectionneur Ugrinić est remplacé par Todor Sekulić juste avant la compétition, à la suite d'une défaite face à l'Autriche en février (1-4)[15]. Le groupe sélectionné fait logiquement la part belle aux joueurs du Građanski. Parmi eux, Rudolf Rupec,Emil Perška, ancien duCASG Paris, et le gardien de butDragutin Vrđuka disputent leur deuxième olympiade comme titulaires. Vingt-deux équipes se rendent au tournoi, parmi lesquels l'Uruguay, doublechampion d'Amérique du Sud en titre et premier représentant du continent à un tournoi olympique. Dès le premier tour, les Yougoslaves sont balayés par laCeleste (7-0), qui remporte le tournoi en impressionnant les observateurs par la qualité de son jeu[16].
Après cette lourde défaite, Sekulić cède sa place àDušan Zinaja, ancien international de football et skieur olympique[17]. Après trois défaites en autant de matchs,Ante Pandaković(hr), autre précurseur du sport en Croatie, prend la suite[15]. Il gagne son premier match contre la Bulgarie, et malgré plusieurs défaites par la suite, dispose du temps nécessaire à l'amélioration de la sélection. Même s'ils sont encore régulièrement défaits (par la Tchécoslovaquie, laHongrie, laFrance notamment), les Slaves remportent deux nouvelles victoires en Roumanie et en Bulgarie en 1927, puis face à la Turquie en 1928. Au premier tour desJeux olympiques de 1928 àAmsterdam, la Yougoslavie affronte lePortugal, vainqueur duChili en tour préliminaire, mais s'incline de nouveau (2-1), malgré un but de Mirko Bonačić[18]. Pandaković reste cependant en poste. En, la sélection remporte une victoire de prestige àParis contre laFrance (1-3) mais connaît en fin d'année deux défaites en Roumanie et en Grèce dans le cadre de la première éditionCoupe des Balkans[19].
Contrairement à la plupart des sélections européennes qui boycottent lapremière édition de la Coupe du monde de football du fait de son organisation enUruguay, la Yougoslavie accepte l'invitation, notamment de par l'amitié liant Mihajlo Andrejević, une personnalité influente de la Fédération, au président de la FIFAJules Rimet[8]. En réaction au déménagement du siège de la Fédération deZagreb àBelgrade, le, lesCroates refusent en revanche de participer à la compétition, de sorte que lasélection ne peut compter sur aucun joueur licencié dans les clubs de Croatie[20] et n'est composée que de joueurs serbes. Le sélectionneur Pandaković laisse de plus sa place au SerbeBoško Simonović à quelques semaines de la compétition. Le groupe pioche largement dans l'effectif duBSK Belgrade, principal concurrent du Građanski sur la scène nationale[Note 1], récent vainqueur du prestigieuxÚjpest FC[8]. La sélection, dont le capitaine estMilutin Ivković, compte aussi trois joueurs évoluant en France :Ljubiša Stefanović etIvan Bek (futur naturalisé et international français) duFC Sète etBranislav Sekulić desSO Montpelliérains. La "qualification" des serbo-yougoslave fût des plus compliquées et le roi serbe de Yousoglavie Alexandre Karadorgevic refusa de financer le voyage car les croates ne jouaient pas, il ne voulait pas créer de "jalousie" entre les frères slaves (300 000 dinars soit à peu près 450 000 euro d'aujourd'hui étaient nécessaire). C'est la victoire des aiglons (surnom de l'équipe pendant la Yougoslavie royaliste) contre la Bulgarie qui lança un financement de don des Belgradois, les joueurs du BSK avaient fait un retournement de situation en deuxième mi-temps qui avait provoqué un énorme enthousiasme de laville blanche (Belgrade signifie "la ville Blanche")[Quoi ?]pour son équipe. En guise de préparation, la Yougoslavie joue trois matchs face à la Bulgarie et la Roumanie (pour deux victoires et un match nul), avant d'entreprendre la traversée de l'Atlantique à bord duMS Florida, un bateau à vapeur. Le voyage dure dix-huit jours[8].
La sélection défie dans le groupe 2 leBrésil, tête de série et favori des observateurs, et laBolivie, qui n'a alors encore jamais gagné de rencontre internationale. Le, les Yougoslaves affrontent le Brésil. Bien organisés, ils créent la surprise en menant deux buts à zéro à la mi-temps grâce àTirnanić etBek[21]. Les Brésiliens réduisent l'écart à l'heure de jeu parPreguinho mais ne parviennent pas à égaliser, le gardienMilovan Jakšić multipliant les exploits devant son but[22]. Trois jours plus tard, une victoire face à la Bolivie assure aux Slaves la première place du groupe et la qualification pour les demi-finales. Les Sud-Américains conservent leur but vierge en première mi-temps, avant de craquer face aux assauts répétés (4-0)[23]. La Yougoslavie est la seule équipe à s'être qualifiée sans être tête de série de son groupe et le seul représentant européen en demi-finale. Les joueurs sont surnommés par la presse uruguayenne « Iciaciosi » et l'équipe « Icici », en référence la terminaison de leursnoms de famille[24].
L'UruguayenPedro Cea égalise lors de la deuxième demi-finale Uruguay-Yougoslavie.
Le, austade Centenario, 79 867 spectateurs, record de la compétition, assistent à la demi-finale. Les Yougoslaves ouvrent le score parVujadinović après quatre minutes. L'Uruguay reprend l'avantage peu après en marquant trois fois entre la19e et la23e, parPedro Cea etPeregrino Anselmo, auteur d'un doublé. Le but du 2-1 est contesté, un policier uruguayen ayant renvoyé la balle à Anselmo alors que celle-ci venait de sortir du terrain. À la stupéfaction des joueurs, l'arbitre brésilienGilberto Rêgo accorde le but[24],[8]. Peu avant la demi-heure de jeu, la Yougoslavie marque un but qui est refusé pour une position de hors-jeu controversée[21]. En seconde mi-temps, l'Uruguay marque trois nouveaux buts, parSantos Iriarte et par Pedro Cea à deux reprises, et se qualifie pour la finale[25].
La troisième place du tournoi, attribuée par la suite lors d’unepetite finale entre les deux perdants des demi-finales, fait l'objet de débats pour cette Coupe du monde. La seule source qui mentionne la tenue d'un match pour la troisième place est un bulletin officiel de laFIFA datant de 1984 qui évoque une victoire de la Yougoslavie sur les États-Unis par trois buts à un[26]. Un autre livre, publié en 2009, mentionne que la Yougoslavie aurait refusé de jouer une petite finale, excédée par la mauvaise qualité de l'arbitrage lors de sa demi-finale contre l'Uruguay[27]. En 1986, la FIFA publie un classement rétrospectif de toutes les Coupes du monde en se basant sur le nombre de points marqués et sur la différence de buts des équipes lorsque celles-ci avaient atteint le même tour. Ayant encaissé un but de moins que la Yougoslavie, les États-Unis sont classés officiellement par la FIFA en troisième position[28].
Après le mondial, l'équipe dispute deux matchs de gala, àBuenos Aires contre l'Argentine[29] et àRio de Janeiro contre leBrésil[30],[Note 2]. À son retour en Europe, la Yougoslavie remporte quatre succès de rang contre la Bulgarie, la Grèce et la Hongrie, illustration de son changement de statut. Elle termine la première édition de laCoupe des Balkans à la deuxième place, derrière laRoumanie. En, les Yougoslaves en organisent une2e édition à Belgrade, concentrée cette fois-ci sur quelques jours. Ils battent laGrèce et la Roumanie mais s'inclinent face à laBulgarie qui remporte le trophée. En 1933,Boško Simonović passe la main à Branislav Veljkovic. Pendant l'été, une nouvelle Coupe des Balkans est organisée, àBucarest. Ils terminent de nouveau à la deuxième place de la compétition[19]. Par ailleurs, un match fait évènement : l'Espagne deRicardo Zamora, considéré comme le meilleurgardien de but du moment, se déplace à Belgrade. Les deux équipes se quittent sur un score d'égalité (1-1)[8].
En septembre, sur fond de nouvelle crise entre Serbes et Croates (le championnat n'est pas disputé en 1933-1934)[2], la Yougoslavie débute les qualifications pour laCoupe du monde de football de 1934 par un match nul décevant à domicile face à laSuisse. La victoire sur tapis rouge de cette dernière face à la Roumanie, puis la défaite des Yougoslaves à Bucarest (2-1) en avril, malgré le retour de Simonović sur le banc, scellent leur élimination avant la phase finale en Italie. Après le Mondial, le Brésil vient disputer à Belgrade un match de gala, remporté 8-4 par les locaux[8]. En janvier puis en, deux nouvelles éditions de la Coupe des Balkans sont organisés àAthènes puis àSofia. Les Yougoslaves remportent les deux[19].
En 1936, Nikola Simić prend à son tour la charge de la sélection, qui boycotte lesJeux olympiques organisés par l'Allemagne nazie. Les résultats sont cependant inquiétants, avec une seule victoire pendant l'année, face à laPologne (9-3) à Belgrade. Simić cède son poste àSvetozar Popović, surnommé « Kika », un Serbe ancien footballeur international roumain. De nouveau opposée à la Pologne entours préliminaires à la Coupe du monde de football 1938, la Yougoslavie est éliminée après une lourde défaite àVarsovie qu'elle ne parvient pas à rattraper[31].
Cette période est marquée par les mouvements sécessionnistes au sein du Royaume, notamment de la part desCroates. La fédération yougoslave est finalement dissoute en 1939 et remplacée par trois associations, respectivement croate, slovène et serbe, chapeautées par un conseil « suprême »[8]. Kika et Simonović assurent la gestion de la sélection yougoslave en alternance, qui dès lors évolue surtout avec des joueurs serbes, d'autant qu'une équipe de Croatie est lancée en 1940. En, pour le100e match officiel de la sélection et l'inauguration duBSK stadion, l'Angleterre est battue à Belgrade grâce àGlišović etPerlić (2-1)[8]. En septembre, laSeconde Guerre mondiale débute en Europe mais la Yougoslavie reste épargnée par les combats, de sorte que la sélection poursuit son activité : cinq matchs sont disputés en 1940, dont deux victoires sur l'Allemagne à Vienne puis à Zagreb. Cette période de calme relatif prend fin avec la signature en d'une alliance du Royaume et de l’Allemagne nazie. Lerégent Paul est destitué par un coup d'État militaire anti-allemand, qui impose un nouveau roi. Le mois suivant, l’Allemagne et l’Italieenvahissent la Yougoslavie, conduisant au démantèlement du Royaume. L'équipe de l'État indépendant de Croatie s'affilie à la FIFA et dispute une vingtaine de matchs amicaux entre 1941 et 1945[32].
D'importantsmouvements de résistance se développent à travers l'ancien royaume et finissent par remporter la victoire militaire sur les forces d'occupation. Plusieurs joueurs d'importance y participent, notammentMilutin Ivković, un des héros de 1930, tué en[2]. Le chef communisteTito prend finalement le pouvoir et crée en une république fédérale à parti unique communiste, larépublique fédérative populaire de Yougoslavie. La monarchie est définitivement abolie. Il dissout dans le même élan toutes les organisations, notamment les clubs sportifs, ayant trait à l'ancien pouvoir. Plusieurs grands clubs disparaissent (notammentGrađanski, leHAŠK et leSK Jugoslavija) et sont remplacés par d'autres liés aux grands corps de l'État :Dinamo Zagreb,Partizan etÉtoile rouge de Belgrade[8].
L'équipe nationale renaît en mai 1946 après un sommeil de plus de cinq ans.Milorad Arsenijević, international emblématique de 1927 à 1934, est nommé sélectionneur. Les deux premiers matchs amicaux sont organisés avec laTchécoslovaquie, son partenaire historique qui retrouve son indépendance après huit ans d'occupation. LaCoupe des Balkans des nations est également relancée, dix ans après la dernière édition. L'Albanie remporte l'édition qu'elle organise au mois d' àTirana ; la Hongrie du jeuneFerenc Puskás remporte celle de l'été 1947 après une victoire à Belgrade (3-2). Les Yougoslaves, qui peuvent compter sur une prometteuse génération de joueurs, terminent les deux coupes à la deuxième place[19].
En 1948, la Yougoslavie s'inscrit auxJeux olympiques de Londres, la première grande compétition de football depuis la fin de la guerre. Par rapport aux éditions des années 1920 et 1930, le tournoi souffre de sa limitation aux joueurs non professionnels. Aucune sélection d'Amérique du Sud n'est présente, et celles d'Europe de l'Ouest sont amoindries. Les joueurs yougoslaves, officiellement fonctionnaires, ne sont pas considérés comme professionnels et peuvent donc participer sans souci[33]. La sélection est alors basée en grande partie sur l'effectif duFK Partizan Belgrade, champion national en 1947, et notamment son attaquant vedetteStjepan Bobek. Après une victoire facile sur le Luxembourg (6-1), les Yougoslaves écartent laTurquie en quart de finale puis laGrande-Bretagne, austade de Wembley (3-1). En finale, ils s'inclinent face à laSuède menée par son fameux trio d'attaque « Gre-No-Li »[34].
En 1949 débutent les éliminatoires pour laCoupe du monde de football de 1950 organisée par leBrésil. Les Yougoslaves se défont sans mal d'Israël en matchs aller-retour puis doivent affronter la France. Après deux matchs nuls 1-1 à Belgrade et àColombes, un match d'appui est organisé àFlorence, que les Yougoslaves remportent après prolongation (3-2) grâce à un but décisif deŽeljko Čajkovski[Note 3]. Cette fois, les sélectionnés sont majoritairement issus de l'Étoile rouge de Belgrade. Au premier tour, laSuisse et leMexique sont écartés sans difficulté, mais c'est face au Brésil, pays hôte et tête de série, que se joue la qualification pour le tour final. Dans unStade Maracanã comble, lesAuriverde l'emportent logiquement malgré une belle résistance (2-0)[35]. Grâce à ses deux victoires initiales, la Yougoslavie termine officiellement à la5e place du tournoi.
À son retour, la sélection profite de sa notoriété grandissante. Elle réalise une tournée en Scandinavie, affronte l'Autriche à Vienne, l'Angleterre àLondres, laFrance à Paris, l'Italie à Milan… En1952, la sélection participe auxJeux olympiques d'Helsinki, auxquels concourent six équipes d'Europe de l'Est. Après un premier tour facile contre l'Inde (battu 10-1, un score record en match officiel dans l'histoire de la sélection[36]), lesPlavi enfrançais :« les Bleus » éliminent l'Union soviétique en match d'appui (3-1). La première rencontre entre les deux géants communistes a été explosive, les coéquipiers deBobrov remontant le score de 5-1 à 5-5 dans les toutes dernières minutes[37]. LeDanemark, médaille de bronze en 1948, est battu en quart (5-3), et l'Allemagne en demi (3-1). En finale, ils s'inclinent face à une équipe deHongrie virtuose, le fameux « Onze d'or hongrois » qui éblouit les observateurs[38].
Restés invaincus pendant l'année 1953, les Yougoslaves se qualifient pour laCoupe du monde de 1954 en dominant Israël et la Grèce. Vainqueur de la Belgique, de la France et de l'Angleterre en amical, ils se présentent à la compétition en prétendant à une place d'honneur. La Hongrie, invaincue depuis 1950, est la grande favorite. Quelques mois avant la compétition,Arsenijević a laissé place à ses deux adjoints,Aleksandar Tirnanić etLeo Lemešić, eux-mêmes rejoints par trois entraîneurs. Solides, les Slaves gagnent leur place en quart de finale en battant la France (1-0) en match d'ouverture, puis en assurant le nul face au Brésil (1-1a. p.). Opposés à l'Allemagne, qualifiée malgré une large défaite face à la Hongrie en phase de poule, ils sont battus 2-0, de façon un peu inattendue. Les Allemands remportent finalement la compétition, après une victoire sur la Hongrie en finale connue comme le « miracle de Berne ». En 2010, il est révélé que les Allemands étaient dopés à lapervitine pendant la compétition, les contrôlesantidopage n'existant pas encore à l'époque[39].
Tirnanić reprend seul la direction de la sélection à partir de 1955. En, elle participe auxJeux olympiques deMelbourne, où seules onze équipes font le déplacement. Vainqueur facile des États-Unis et de l'Inde, la Yougoslavie s'incline en finale face à l'Union soviétique, dont le gardien de butLev Yachine est la grande révélation (1-0). Un but deZlatko Papec est refusé pour hors-jeu[38]. La Yougoslavie remporte sa troisième médaille d'argent olympique consécutive. L'année suivante est consacrée à la qualification pour laCoupe du monde en Suède, assurée face aux Roumains et aux Grecs. La qualification de l’Étoile rouge de Belgrade en demi-finale deCoupe d'Europe, puis la large victoire de la sélection sur lesAnglais lors du dernier match de préparation (5-0), confirment les ambitions yougoslaves. En poule, la Yougoslavie est mise en échec par l’Écosse (1-1), arrache la victoire face à la France (3-2) puis assure un match nul qualificatif face auParaguay (3-3). En quart de finale, elle a l'occasion de prendre sa revanche sur l'Allemagne, quatre ans après… Après le but précoce d'Helmut Rahn, le héros de 1954, les Yougoslaves dominent le jeu et se créent de nombreuses situations de but, en vain[40]. Battus, les Yougoslaves terminent la compétition au5e rang. Les Français, qu'ils ont battus en phase de poule, terminent3es.
Quelques semaines après la Coupe du monde débutent lesqualifications pour la première édition duChampionnat d'Europe des nations, organisé par l'Union des associations européennes de football. Fondé en1954, l'organisme s'inspire du succès de laCoupe des clubs champions européens, lancée en 1955. L'organisation est chaotique : plusieurs sélections d'importance, notamment l'Allemagne, l'Angleterre et l'Italie, refusent d'y participer. Il faut plus d'un an, de à, pour que les huit duels du premier tour aient lieu - en parallèle se jouent les qualifications pour le tournoi olympique de Rome. Les quarts de finale s'étalent de à. Sous le joug deFrancisco Franco, l'Espagne est disqualifiée en raison de son refus de se déplacer enUnion soviétique. Vainqueur respectivement de la Bulgarie, duPortugal, d'Israël et de la Grèce, la Yougoslavie fait partie des quatre élus pour laphase finale de l'Euro et des sept qualifiés européens pour les JO.
Ce premier Euro se déroule en France. Le auParc des Princes, les Yougoslaves disputent face au pays hôte, privé de ses vedettesKopa etFontaine, un match particulièrement spectaculaire : menés 3-1, puis 4-2 à un quart d'heure de la fin, les coéquipiers deGalić etJerković inscrivent trois buts en quatre minutes, non sans l'aide involontaire du gardien françaisGeorges Lamia, et l'emportent 5-4[41],[42]. Enfinale ils retrouvent les Soviétiques, face auxquels ils affichent la maîtrise technique et la fougue offensive qu'on leur connaît. Galić ouvre le score avant la pause, mais pour le resteYachine est impérial, particulièrement sur les coups francs tirés parKostić. Les Soviétiques égalisent en début de deuxième période, contre le cours du jeu : un tir lointain deBouboukine est relâché parVidinić surMetreveli, buteur de près. Supérieurs physiquement, les Soviétiques emportent la décision au bout de la prolongation, les Yougoslaves devant se satisfaire d'une nouvelle place d'honneur[43],[44].
Les Yougoslaves comptent sur la talentueuse génération desŠoškić,Jusufi,Galić, et autresŠekularac pour réussir un bon tournoi. Ils s'installent àArica où se disputent les matchs de leur groupe. Le tournoi va être marqué par la violence de plusieurs matchs, notamment lors de la défaite initiale des Yougoslaves face auxSoviétiques (2-0), champions d'Europe en titre[46]. Malgré tout, la sélection se qualifie pour le second tour en prenant le dessus sur l'Uruguay (3-1), après un match de nouveau brutal[Note 4], et laColombie (5-0). En quart de finale la Yougoslavie rencontre l'Allemagne de l'Ouest, pour la troisième fois d'affilée après les défaites de 1954 et 1958. L'issue du match reste longtemps indécise entre le 4-2-4 virevoltant des Slaves et le jeu physique des Allemands, adeptes de longues passes en avant. Plusieurs fois les Allemands sont proches de marquer, mais en toute fin de match c'est finalement l'ailierRadaković, bandé à la tête depuis un choc avecSeeler, qui offre la victoire aux siens sur un service de Galić[47],[Note 5]. Pour la première fois depuis 1930 ils atteignent le dernier carré, où ils retrouvent leurs vieux rivaux de laTchécoslovaquie, vainqueur de la Hongrie grâce à une grande performance de leur gardien de butViliam Schrojf. Initialement prévu àSantiago, le match est déplacé àViña del Mar après la qualification surprise de la sélection chilienne pour l'autre demi-finale, de sorte que seulement 6 000 spectateurs vexés assistent au duel slave. Schrojf, assisté de ses montants, repousse les assauts yougoslaves. Les Tchécoslovaques ouvrent la marque juste après la pause. L'égalisation deJerković à vingt minutes de la fin laisse penser à un retournement de situation, maisScherer redonne l'avantage aux siens avant de clore la marque sur penalty. En petite finale, dans un stade bondé, le Chili prend la3e place grâce à un but en toute fin de match d'Eladio Rojas[48].
Malgré les difficultés rencontrées lors de la première édition, l'UEFA organise un nouveau championnat d'Europe selon les mêmes modalités. Cette fois la compétition n'est boycottée par aucune grande sélection. En, la Yougoslavie reçoit laBelgique entour préliminaire des éliminatoires. Deux courtes victoires (3-2 à Belgrade, 1-0 à Bruxelles en mars) suffisent à son bonheur[49]. C'est ensuite laSuède qui lui est proposée. Solides à Belgrade en juin (0-0), les Scandinaves l'emportent àMalmö en septembre (3-2) et éliminent les Yougoslaves, qui connaissent là leur premier gros échec depuis la Guerre. Ils n'ont cependant pas le temps de s’appesantir car dès ont lieu lesJeux olympiques deTokyo, auxquels la Yougoslavie se présente en tenant du titre. En poule, ils remportent une victoire facile sur leMaroc puis sont battus par la Hongrie après un match hyper spectaculaire (5-4 à la pause, 6-5 à la fin de la rencontre). Avec le forfait de laCorée du Nord, cela suffit à leur qualification. En quart ils sont battus 1-0 par l'équipe d'Allemagne olympique. En tour de consolation, ils infligent une sévère défaite à leurs hôtes japonais mais sont battus pour la5e place par la Roumanie[50].
Lovrić est remplacé par un groupe de techniciens rassemblés autour deTirnanić, qui entame un troisième mandat. Leséliminatoires pour laCoupe du monde 1966 ont alors démarré. En Europe, 32 équipes concourent pour neuf places, une par groupe. La Yougoslavie affronte laFrance, laNorvège et leLuxembourg. Vainqueur de ses premiers matchs, et notamment de la France à Belgrade, la Yougoslavie s'incline en juin et en Norvège puis en France. Les Français se qualifient. Inscrite initialement aux qualifications pour les JO de 1968, qui a réduit à cinq le nombre de places pour les pays européens, la Yougoslavie se retire avant son duel face à la Tchécoslovaquie[51]. Par la suite, l'équipe qui disputera les qualifications aux Jeux olympiques ne sera plus l'équipe A mais une sélection olympique spécifique[2],[Note 6].
Après plus d'un an et demi de matchs amicaux,Rajko Mitić, ancien international et star de l’Étoile rouge de Belgrade, se voit confier la sélection pour leséliminatoires de l'Euro 1968. Étant donné les bons résultats duDinamo Zagreb, vainqueur de laCoupe des villes de foires en 1967, et duPartizan Belgrade, défait de justesse en finale de laCoupe d'Europe des clubs champions en 1966, le sélectionneur s'appuie largement sur les effectifs des deux clubs[2]. Après avoir chacun battu l'autre à domicile, la Yougoslavie et l'Allemagne sont au coude à coude dans le groupe de qualification. Les Slaves bénéficient de l'improbable match nul des Allemands enAlbanie pour accéder aux quarts de finale, où ils retrouvent la France. Solides àMarseille (1-1),Džajić et ses coéquipiers font exploser les Bleus à Belgrade (5-1). Laphase finale est organisée en Italie. Le les Slaves se qualifie pour la finale en battant lesAnglais, champions du monde en titre, à l'issue d'un match violent[52], conclu par un but de Džajić (1-0), auteur d'un lob de génie surGordon Banks[53],[54]. Trois jours plus tard, les hommes de Mitić, privés d'Osim blessé en demi-finale, défient à Rome l'Italie desAlbertosi,Riva etRivera. Le match, assez décevant dans le jeu, est dominé par les Yougoslaves. Si Džajić parvient à ouvrir le score, les exploits du gardien de but italienDino Zoff maintiennent le suspense, jusqu'à l'égalisation sur coup franc deDomenghini à dix minutes de la fin. Deux jours plus tard, la finale est rejouée. Les Italiens, plus frais et renforcés par le retour deMazzola, s'imposent logiquement (2-0)[53]. Džajić est élu meilleur joueur du tournoi[55].
Le retour auxqualifications, pour laCoupe du monde 1970, est difficile. Versés dans un groupe de quatre équipes dont seul le vainqueur est qualifié, les Yougoslaves sont battus enBelgique (3-0) puis tenus en échec à Belgrade par l'Espagne (0-0). En décembre, ils réalisent une tournée en Amérique du Sud, jouant deux fois leBrésil (3-3 et défaite 3-2) et une fois l'Argentine (1-1). En, les Yougoslaves doivent l'emporter en Espagne pour conserver une chance se qualifier, mais ils s'inclinent 2-1 avec une équipe renouvelée à moitié par rapport aux finalistes de l'Euro[56].
Vujadin Boškov devient sélectionneur en 1971, dans le cadre desqualifications pour l'Euro 1972. Les Yougoslaves prennent le dessus sur lesPays-Bas, qui n'ont pas encore tiré parti du formidable succès de leurs clubs sur la scène européenne, et l'Allemagne de l'Est. En, la sélection va jouer àRio de Janeiro, devant 160 000 spectateurs, un match de gala avec les champions du monde brésiliens fêtant la fin de la carrière internationale dePelé. En octobre, une sélectionbis[Note 7] remporte pour la première fois le tournoi de football desJeux méditerranéens, face à laTunisie[57].Novak(en) est le seul buteur en finale. En, en quart de finale de l'Euro, dernière étape avant la phase finale, les Yougoslaves affrontent l'Union soviétique. Tenus en échec à Belgrade, ils s'inclinent à Moscou (3-0) et sont éliminés. Quelques semaines plus tard, la sélection retourne au Brésil - pour la troisième fois en deux ans - participer à laCoupe de l'Indépendance. Vingt équipes jouent le tournoi, qui dure un mois. Les Yougoslaves remportent leur poule de premier tour, devant leVenezuela (battu 10-0), leParaguay, lePérou et laBolivie. Tenus en échec par l’Écosse puis battus par leurs hôtes, ils se qualifient pour la petite finale en dominant laTchécoslovaquie. Ce dernier match face à l'Argentine réunit 120 000 spectateurs à Rio et s'achève sur une victoire de prestige des Européens (4-2)[58].
Fin 1972 débutent leséliminatoires de laCoupe du monde 1974. Yougoslavie etEspagne terminent à égalité. Après le match nul de l'Espagne à Belgrade,Boškov a été remplacé par une équipe de techniciens autour deMiljan Miljanić. Un match d'appui entre les deux sélections est organisé en àFrancfort, que les Yougoslaves remportent sur un but deKatalinski. Les matchs de préparation ne sont pas très brillants mais la sélection se rassure en match d'ouverture en résistant aux tenants du titre brésiliens (0-0) puis en atomisant les néophytes duZaïre (9-0)[59]. Un nouveau match nul face à l’Écosse (1-1) leur suffit à s'assurer la1re place du groupe à la différence de buts. Au second tour ils ne font pas le poids face à l'Allemagne, pays hôte (0-2), laPologne, championne olympique (1-2), et laSuède (1-2). La compétition est marquée par lejeu révolutionnaire déployé par lesPays-Bas, malgré leur défaite en finale face à l'Allemagne.
Au retour d'Allemagne,Ante Mladinić, fort de ses expériences dans plusieurs clubs yougoslaves, devient sélectionneur pour leséliminatoires de l'Euro 1976. Malgré une défaite surprise enIrlande du Nord en, les Yougoslaves remportent leur groupe. Outre les anciensPetrović etDžajić, cette génération compte plusieurs joueurs de grande valeur commeKatalinski,Popivoda ou encoreŠurjak. Qualifiés pour les quarts de finale, au printemps 1976, ils prennent le meilleur sur lePays de Galles, battu 2-0 à Belgrade et tenu en échec au retour. Le match àCardiff est marqué par de graves incidents en tribune, en réaction aux décisions arbitrales[60],[Note 8]. Des quatre demi-finalistes, la Yougoslavie est choisie comme pays hôte pour la phase finale. Le tirage au sort lui fait affronter l'Allemagne, championne du monde en titre, àBelgrade. Alors qu'ils mènent 2-0 à la mi-temps grâce à Popivoda et Džajić, les Yougoslaves concèdent l'égalisation à dix minutes de la fin avant de craquer en prolongation (2-4a. p.). L'AllemandDieter Müller a fêté sa première sélection en inscrivant les trois derniers buts de son équipe. Cette défaite est vécue comme un drame au sein du football yougoslave[2]. En petite finale face auxPays-Bas, dans unstade Maksimir deZagreb qui sonne bien creux, ils s'inclinent encore, après être pourtant revenus de 0-2 à 2-2 (2-3). En finale, laTchécoslovaquie crée la surprise en remportant le trophée aux tirs au but[61].
Après la déception de 1976, Mladinić laisse sa place àIvan Toplak, qui tente de rajeunir le groupe. Lesqualifications pour la Coupe du monde 1978 tournent au désastre, la Yougoslavie étant logiquement éliminée après deux défaites à domicile par l'Espagne et la Roumanie, et cela malgré l'éclosion deSafet Sušić, auteur de cinq buts pour ses deux premières sélections. L'année 1978 est particulièrement délicate : la sélection connaît quatre entraîneurs et ne remporte qu'un seul des cinq matchs qu'elle dispute. Opposés aux mêmes concurrents pour le compte deséliminatoires de l'Euro 1980, les Yougoslaves s'inclinent une nouvelle fois contre l'Espagne à Belgrade en ouverture puis en Roumanie. Le retour deMiljan Miljanić comme sélectionneur permet de retrouver cohérence, stabilité et des résultats. AuxJeux méditerranéens de 1979, organisés àSplit, la Yougoslavie remporte une2e fois la médaille d'or grâce à six victoires de suite, dont la finale face à l'équipe de France « Amateurs » (3-0)[62],[Note 9]. Malgré deux victoires sur leurs rivaux, ses hommes terminent un point derrière les Espagnols dans la course à l'Euro. Maigre consolation, la Yougoslavie est élue « équipe européenne de l'année » par l'hebdomadaireFrance Football[2].
À défaut de championnat d'Europe, la sélection dispute en 1980 face à laRoumanie la finale de la dernière édition de laCoupe des Balkans, relancée quelques années plus tôt. Malgré une victoire (2-0) à Belgrade, elle perd le trophée en s'inclinant 4-1 à Bucarest. Par ailleurs, la sélection olympique, qualifiée pour lesJeux olympiques de Moscou, atteint les demi-finales. Battue par la Tchécoslovaquie et l'Union soviétique, elle termine à la4e place[63]. Cette année est marquée sur la scène nationale par la mort en duMaréchal Tito, président de la Yougoslavie depuis 1953, garant de l'unité du pays et soutien infaillible de l'équipe nationale de football. L'annonce de son décès, en pleinderby entre l'Hadjuk Split et l'Étoile rouge de Belgrade, provoque l'interruption du match[64].
Leséliminatoires à l'Euro 1984 débutent par une défaite ennuyeuse en Norvège, qui est rapidement distancée. La première place se joue jusqu'au bout entre la Yougoslavie, lepays de Galles et laBulgarie, au coude à coude. La réception de la Bulgarie àSplit en est décisive : le vainqueur du match gagne son billet pour l'Euro, et en cas de match nul ce sont les Gallois qui se qualifient. Au bout d'un match indécis, les Yougoslaves l'emportent 3-2 grâce à un but dans les arrêts de jeu deRadanović[66],[67]. La Yougoslavie ne part pas favorite : malgré la richesse de ses talents individuels (Katanec,Sušić,Baždarević,Vujović,Hadžibegić,Piksi Stojković…), on doute de la capacité deTodor Veselinović à en faire une équipe soudée et cohérente, d'autant qu'elle manque cette fois d'un grand gardien de but. Pendant les éliminatoires, l'effectif yougoslave a été particulièrement changeant, trois joueurs seulement ayant disputé plus de la moitié des matchs (Stojković, Sušić et le jeuneGudelj). La sélection traverse la compétition en touriste[68]. Les Yougoslaves sont éliminés sèchement au premier tour, après des défaites face aux Belges (2-0), aux Danois versionDanish Dynamite (5-0) et aux Français deMichel Platini, auteur d'un triplé (2-3)[69].
À la suite de cet échec, la fédération nomme un nouveau sélectionneur en la personne d'Ivan Osim, entraîneur à succès duŽeljezničar Sarajevo et adjoint d'Ivan Toplak auxJO de 1984, où lesPlavi ont rapporté la médaille de bronze. Dans un contexte de montée des tensions ethniques, Osim présente la particularité de se revendiquer yougoslave, et non bosnien[71]. Leséliminatoires de l'Euro 1988 offrent l'Angleterre comme principal adversaire aux hommes d'Osim. Malgré de bons résultats par ailleurs, la double défaite face aux Anglais (dont une douloureuse défaite 1-4 à Belgrade) scellent leur élimination. Contrairement aux habitudes de la Fédération, son présidentMiljan Miljanić maintient Osim à son poste, alors qu'arrive à maturité l'exceptionnelle génération vainqueur de laCoupe du monde des moins de 20 ans en 1987[72],[73].
Renforcée par lesProsinečki,Boban et autresMijatović, la sélection fait un bien meilleur parcours enqualification pour la Coupe du monde 1990 où elle prend le dessus sur la France et l'Écosse. Mais les tensions ethniques sont de plus en plus fortes au sein du pays. Le, le choc opposant leDinamo Zagreb à l'Étoile rouge de Belgrade (dont les supporters sont menés parArkan) donne lieu à de graves incidents. Boban est suspendu six mois pour avoir frappé un policier, et se voit donc privé deCoupe du monde[74]. Dominés par lesAllemands au premier match, les Yougoslaves se qualifient pour les huitièmes de finale en battant laColombie (1-0) puis lesÉmirats arabes unis (4-1). Vainqueurs de l'Espagne grâce à un doublé deStojković (2-1a. p.), ils affrontent lesArgentins, tenants du titre, lors d'un quart de finale particulièrement disputé. À dix après 31 minutes de jeu et l'expulsion deŠabanadžović, le défenseur chargé du marquage deDiego Maradona, les Yougoslaves tiennent et se créent même plusieurs occasions d'ouvrir le score, sans succès. Arrivés à l'épreuve destirs au but, ils sont tout proches de la qualification quandIvković détourne l'essai de Maradona. Mais le gardien de but argentinGoycochea sort les deux derniers tirs yougoslaves et qualifie les siens[75].
Leséliminatoires pour l'Euro 1992 sont une formalité, seulement entachée par la victoire duDanemark à Belgrade qui répond à celle des Slaves àCopenhague. La victoire de l'Étoile rouge de Belgrade, où évolue de nombreux joueurs internationaux, enCoupe d'Europe puis enCoupe intercontinentale fait espérer le meilleur à la sélection, en dépit de la montée des tensions ethniques dans le pays. En, laCroatie et laSlovénie proclament leur indépendance, privant lesPlavi de leurs ressortissants. L'éclatement de laguerre civile yougoslave, à partir de, conduit leConseil de sécurité des Nations unies à voter le la résolution 757, qui instaure un embargo contre la Yougoslavie et l'empêche notamment de participer à toute manifestation sportive. Dix jours avant la compétition, les Yougoslaves sont exclus de l'Euro[76]. Quelques jours plus tôt, Osim avait démissionné à la suite du bombardement deSarajevo par l'armée serbe. Le Danemark, repêché par l'UEFA en tant que deuxième du groupe de la Yougoslavie, remportera leChampionnat d'Europe.
Avec l'éclatement du pays, l'équipe de Yougoslavie est mise en sommeil après le match de préparation pour l'Euro disputé àAmsterdam contre lesPays-Bas le (défaite 2-0).
Les pays d'ex-Yougoslavie nouvellement indépendants disposant déjà pratiquement toutes de leur propre fédération de football (active en tant que sous-fédération du temps de la Yougoslavie) demandent leur affiliation auprès de la FIFA. C'est le cas de laCroatie et de laSlovénie dès1992, de laMacédoine en1994, de laBosnie-Herzégovine en1996. De son côté larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie démantelée est réformée autour de la Serbie et duMonténégro et devient larépublique fédérale de Yougoslavie. La Fédération yougoslave de football (FSJ) reste aux commandes du football yougoslave (version serbo-monténégrine) dont l'équipe nationale revient en scène fin 1994, toujours sous les mêmes couleurs bleu-blanc-rouge. L'équipe de Yougoslavie retrouve la compétition officielle lors desqualifications pour laCoupe du monde 1998, à laquelle elle se qualifie en même temps que la Croatie. Après changement de nom en Serbie-Monténégro en 2003 l'équipe de la FSJ (renommée FSSCG) participe une dernière fois à a la Coupe du monde en 2006 au moment où le Monténégro prend son indépendance (sasélection nationale sera reconnue en 2007) et où la "Yougoslavie" cesse donc d'exister définitivement. La FSJ est dissoute en, et laFédération serbe de football (FSS) se porte immédiatement cessionnaire de l'ancienne fédération obtenant ainsi la continuité de l'affiliation à la FIFA et à l'UEFA (après accord des parties concernées). Cette opération permet juridiquement à laSerbie d'hériter du palmarès de l'équipe de Yougoslavie[77],[78].
Les premières compétitions officielles auxquelles la sélection participe sont lestournois olympiques des années 1920. Elle participe à la première édition de laCoupe du monde de football en 1930 où elle remporte ses premières victoires en compétition officielle et atteint le stade des demi-finales. Après-guerre, la Yougoslavie dispute quatre finales olympiques consécutives, entre 1948 et 1960, un fait unique dans l'histoire de l'épreuve olympique de football. Défaite en1948,1952 et1956, elle remporte finalement la médaille d'or en1960. Les résultats obtenus après 1968 (une4e place en1980 et unemédaille de bronze en1984) ne sont plus le fait de l'équipe A de Yougoslavie mais d'une sélection olympique spécifique[2].
En Coupe du monde, les Yougoslaves affrontent l'Allemagne en quart de finale trois fois d'affilée. Ils s'inclinent en1954 et1958, puis prennent leur revanche en1962 mais sont de nouveau battus en demi-finale, ce qui restera leur meilleur résultat dans la compétition. En 1990, ils sont proches de réitérer la performance mais s'inclinent auxtirs au but face à l'Argentine en quart de finale. La Yougoslavie est exclue des éliminatoires de la Coupe du monde 1994 au printemps 1992.
En Championnat d'Europe, la sélection atteint la finale dès la première édition en1960 mais s'incline face à l'URSS. En1968, il faut deux finales àRome à laSquadra Azzurra italienne pour l'emporter sur la Yougoslavie. Lors de l'édition 1976, organisée à Belgrade et Zagreb, elle s'incline en demi-finale face à laRFA, championne du monde en titre, après prolongation. En 1992, la Yougoslavie disqualifiée est remplacée quelques jours avant l'Euro par leDanemark, son dauphin, qui remporte la compétition à la surprise des observateurs.
La Yougoslavie participe à onze des douze éditions de laCoupe des Balkans des nations, une compétition defootball réservée aux sélections nationales desBalkans, organisées entre1929 et1980. Elle remporte le trophée à deux reprises, en 1934 et 1935[19].
Lors de lapremière Coupe du monde en 1930, les Yougoslaves portent un maillot rouge et des bas noirs, avec l'aigle bicéphale des armes du royaume de Yougoslavie cousu comme écusson[80].
Après-guerre, les couleurs changent et reprennent celles du drapeau de larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie : maillotbleu, shorts blancs et bas rouges. L’emblème de la République est tissé sur les maillots. La couleur du maillot vaudra à la sélection son surnom le plus courant : lesPlavi, un surnom commun aux différentes équipes sportives de Yougoslavie. Au gré des années et des compétitions, le maillot évolue dans ses détails et décoration.
Historique des maillots de l'équipe de Yougoslavie
Les sélections de Yougoslavie ont souvent brillé par leur jeu vif et offensif, pratiqué par des joueurs d'un haut niveau technique ; souvent gâché au plus haut niveau pour des raisons extra-sportives, tenant à la situation du pays : scepticisme, individualisme, vanité[83]. On parle parfois d'« école yougoslave » pour qualifier ces joueurs si talentueux techniquement. À ce titre, les Yougoslaves ont été surnommés les « Brésiliens de l'Europe », en référence aux qualités techniques cultivées par lesfootballeurs du Brésil[54],[84].
Les automatismes en sélection étaient facilités par l'obligation des joueurs yougoslaves de rester dans le pays jusqu'à leurs 27 ans[85], qui par conséquent se connaissaient parfaitement.
Cette célèbre déclaration illustre la réalité de l'identité yougoslave. L’hétérogénéité de la Yougoslavie a régulièrement affecté le quotidien de la sélection, ballottée par des évènements et enjeux politiques dépassant le cadre du sport[76]. Au delà des simples critères sportifs, les sélectionneurs yougoslaves pouvaient prendre en compte la nationalité des joueurs, leur club d'origine et… le lieu du match pour composer leur équipe et s'assurer du meilleur soutien populaire. Selon que les rencontres se tenaient àZagreb ou àBelgrade, la proportion deCroates et deSerbes pouvait différer sensiblement[86].
Fort heureusement, les Serbes, Croates, Bosniaques et Monténégrins parlaient nativement la même langue, leserbo-croate (également appelée « bosniaque-croate-monténégrin-serbe » ou BCMS), qui était de plus enseignée dans tout le pays, notamment aux Slovènes et Macédoniens.
La majorité des rencontres disputées à domicile par l'équipe de Yougoslavie est organisée alternativement àBelgrade et àZagreb, les capitales respectives de Serbie et de Croatie, où se situent les plus grands stades du pays.
Les trois premiers matchs disputés dans son pays par la sélection yougoslave, en 1922, sont accueillis respectivement par leSK Jugoslavija, résident jusqu'en 1925 duTrkalište dans le centre deBelgrade, par leHŠK Concordia Zagreb, qui vient d'achever la construction duStadion Concordije (qui accueillera onze autres matchs de la sélection jusqu'en 1947), et enfin par leHAŠK, propriétaire dustade Maksimir, qui deviendra bientôt le plus grand stade de la capitale croate[87].
À Belgrade, la sélection se partage avant-guerre entre leBSK Stadion, du nom duBSK son club résident, et leSK Jugoslavija Stadion, construit en 1925. Les deux stades sont détruits après la guerre. Le premier par l'Armée populaire yougoslave, qui souhaite doter son club, leFK Partizan, d'un stade moderne à cet emplacement : ce sera leJNA Stadion. Le second en 1959 par l'Étoile rouge pour permettre la construction duStade de l'Étoile rouge. Doté initialement de 100 000 places, ce qui en fait la plus grande enceinte du pays, il est surnomméMarakana en référence austade Maracanã deRio de Janeiro[83]. Plus rarement, la sélection évolue dans d'autres villes, austade Stari plac deSplit et austade Koševo deSarajevo notamment.
À partir de sa construction, le Stade de l'Étoile rouge accueillera les principales affiches, notamment la demi-finale de l'Euro 1976 perdue par la Yougoslavie. L'autre stade à accueillir la compétition est lestade Maksimir de Zagreb, où les Yougoslaves s'inclinent en petite finale de l'Euro devant des tribunes quasiment vides. Le dernier match de la sélection au JNA Stadion se tient en 1988. Le dernier match joué à domicile par la Yougoslavie, en, est organisé au Stade de l'Étoile rouge, comme lors des précédents matchs qualificatifs pour l'Euro[88].
Les principaux stades utilisés par la sélection yougoslave
Tout au long de l'histoire de l'équipe de Yougoslavie, de 1920 à 1992, la fédération nomme vingt-deux sélectionneurs différents, tous yougoslaves (dont un, Slavko Luštica, n'a pas le temps de diriger de rencontre), et fait appel à quatorze commissions. Ces dernières comptent jusqu'à cinq techniciens, généralement passés par les principaux clubs du pays.
Les premiers sélectionneurs sont croates :Veljko Ugrinić, un des joueurs fondateurs duPNIŠK Zagreb et de la fédération yougoslave, évincé juste avant les JO de 1924 malgré un bilan en progrès ; Todor Sekulić, qui ne résiste pas à la sévère défaite face à l'Uruguay, futur champion olympique ;Dušan Zinaja, ancien international lui-même et sportif accompli ; enfin Ante Pandaković, qui dirige la sélection aux JO de 1928. Le déménagement du siège de la fédération de Zagreb à Belgrade en 1930, et la crise qui s'ensuivit, marque le début d'une reprise en main des Serbes sur la sélection, même si, à l'exception de la Coupe du monde 1930, le groupe est toujours composé de joueurs des deux pays. À partir de 1930 et à l’exception notable du CroateAnte Mladinić au milieu des années 1970, les sélectionneurs lors des compétitions internationales sont toujours issus de la communauté serbe, et cela jusqu'en 1986. La nomination d'Ivica Osim, un Bosniaque qui se revendique alors avant tout comme Yougoslave, coïncide avec la constitution d'une sélection particulièrement mixte, faisant un appel inédit aux différentes minorités du pays.
Tirnanić est le technicien qui a géré le plus de rencontres de la sélection, indépendamment ou en commission (120 ou 125). Osim, le dernier sélectionneur, assure la plus longue série ininterrompue (51 matchs)[2].
Liste complète des sélectionneurs de la Yougoslavie[2]
Artur Dubravčić reste le premier capitaine de l'histoire de la sélection, qui peut compter notamment surRudolf Rupec, un ancien international autrichien. Parmi les titulaires récurrents,Emil Perška participe aux trois premières olympiades de 1920, 1924 et 1928, etMilutin Ivković est le premier à atteindre le cap des 20 sélections début 1930.Blagoje Marjanović, longtemps meilleur buteur de la sélection avec 36 buts en 57 matchs entre 1926 et 1938, est une vedette d'avant-guerre. Ivković et Marjanović sont de la première victoire de prestige de la sélection, contre leBrésil lors de laCoupe du monde de 1930 àMontevideo (2-1), tout commeAleksandar Tirnanić etMilorad Arsenijević, deux autres cadres de l'équipe. La Yougoslavie présente ce jour-là la plus jeune équipe de l'histoire de laCoupe du monde avec 21 ans et 258 jours de moyenne[90]. Pour la compétition l'équipe est pourtant privée de plusieurs de ses meilleurs joueurs de Croatie, parmi lesquelsMaksimilijan Mihelčič,Danijel Premerl etAntun Bonačić[2].
Après la guerre, la sélection renaît de ses cendres avec une impressionnante génération de talents, qui ont l'interdiction de jouer à l'étranger avant d'avoir 27 ans[91]. La sélection va atteindre plusieurs fois la finale des Jeux olympiques : le gardien de butVladimir Beara, considéré comme le meilleur de l'histoire de la sélection[92], le défenseurIvan Horvat, le demiPrvoslav Mihajlović, les attaquantsBobek etBoškov, les frèresŽeljko etZlatko Čajkovski. Bobek est avec 38 buts l'attaquant le plus prolifique de l'histoire de la sélection yougoslave, devant Marjanović. International de 1946 à 1956, il a aussi longtemps détenu le record du nombre de capes en équipe nationale[93]. En 1953, dans le cadre du match-évènement entre l'Angleterre et le « Reste de l'Europe » pour les 90 ans de laFédération anglaise, quatre Yougoslaves sont appelés : Beara, Čajkovski,Branko Zebec etBernard Vukas[2].
En 1968, les Yougoslaves sont tout proches de remporter le championnat d'Europe. Ils disposent alors avecDragan Džajić, vedette de l’Étoile rouge, d'un ailier gauche de grand talent, considéré comme un des meilleurs spécialistes de l'histoire. Džajić brille par sa polyvalence, qui lui permet d'être aussi bien ailier, buteur, passeur que tireur de coup franc[54]. Cette année-là, il est nommé meilleur joueur duchampionnat d'Europe et termine3e au classement duBallon d'or[97]. Avec 85 sélections de 1964 à 1979, Džajić détient le record du nombre de capes avec la Yougoslavie. Lors de l'Euro 1968, le défenseur droitMirsad Fazlagić et l'infatigable milieuIvica Osim accompagnent Džajić au sein de l'équipe-type du tournoi[98]. Le gardien de butIlija Pantelić et l'attaquantVahidin Musemić sont deux autres piliers de cette sélection[54].
Le milieu des années 1970 est une nouvelle période de bons résultats. Le gardien de but estEnver Marić. La défense est solidement assurée par lesBuljan etKatalinski, l'entre-jeu occupé parOblak,Petrović etAćimović, l'attaque menée par l’inoxydable Džajić ou encoreŠurjak[54]… L’Étoile rouge de Belgrade de Petrović, le capitaine, etSavić, le buteur, atteint la finale de laCoupe UEFA 1978-1979[2].
D'après la Fédération de Serbie de football, la sélection de Yougoslavie a disputé 511 matchs dans son histoire[Note 14]. À ses débuts, elle privilégie les rencontres au sein dela Petite entente (Tchécoslovaquie, face à laquelle elle dispute leur premier match respectif, et Roumanie, face à laquelle elle dispute 41 matchs au total), et plus généralement ses voisins géographiques, notamment dans le cadre de laCoupe des Balkans[2].
Nombre de matchs disputés contre l'équipe de Yougoslavie de football :
Moins de cinq matchs
De cinq à neuf matchs
De dix à vingt matchs
Plus de vingt matchs
Plus de quarante matchs
En 17 matchs avec l'Union soviétique, la Yougoslavie ne l'emporte que deux fois et s'incline à onze reprises, notamment lors d'une finale de championnat d'Europe et une finale olympique. Le premier match entre les deux pays, sur fond de tension politique croissante entreTito etStaline, les dictateurs des deux pays, s'achève sur un spectaculaire match nul 5-5.
Les sélections de Yougoslavie et duBrésil nourrissent également une relation particulière, née lors de leur première confrontation lors de laCoupe du monde de 1930. En 15 matchs[Note 14], les « Brésiliens de l'Europe » remportent uniquement deux de leurs premières confrontations.
Bilan de la Yougoslavie face aux sélections affrontées plus de dix fois[2]
Ses plus larges défaites, sur le même score de 0-7, datent des années 1920 : le premier match de son histoire, face à laTchécoslovaquie le lorsJeux olympiques de 1920 ; le premier tour desJeux olympiques de 1924 face à l'Uruguay, la meilleure sélection du monde à l'époque ; enfin un match amical face à la Tchécoslovaquie à Prague le[15].
↑La fédération yougoslave ne considère pas le match au Brésil comme officiel et ne l'inclut donc pas dans ses statistiques.
↑La France sera finalement invitée à participer à la Coupe du monde 1950 à la suite du forfait de l'Écosse et de la Turquie, mais elle déclinera la proposition.
↑Petar Radaković, célèbre en Yougoslavie pour ce but, meurt quatre ans plus tard d'une attaque cardiaque, à 29 ans.
↑Le professionnalisme étant proscrit des JO, les sélections d'Europe de l'Est, dont les joueurs étaient payés par l’État et donc considérés comme amateurs, ont connu un grand succès olympiques jusqu'au début des années 1980. En 1984, le CIO et la FIFA s'accorderont sur l'ouverture de la compétition aux professionnels, mais avec une limite imposée aux sélections européennes et sud-américaines de ne sélectionner de joueur ayant disputé de Coupe du monde. Dans les faits, de nombreux pays, comme la France en 1984, envoient des sélections de joueurs jeunes mais plus expérimentés que les Espoirs.
↑Les sélections aux Jeux méditerranéens ne sont pas comptabilisées officiellement par la Fédération yougoslave de football.
↑Les incidents à Cardiff vaudront au Pays de Galles une suspension pour l'Euro 1980, peine réduite en appel à l'obligation de jouer à plus de 100 miles de Cardiff pendant quatre ans.
↑Les participations auxJeux méditerranéens ne sont pas comptabilisées par la Fédération yougoslave dans les sélections en équipe A.
↑La période correspond aux dates de premier et dernier match dirigé.
↑abc etdLe second match en date de la Yougoslavie contre le Brésil, un match amical joué après la Coupe du monde 1930 au Brésil, n'est pas reconnu par la Fédération yougoslave de football mais par la Fédération brésilienne. Cf.(en) « Brazil national football team: record v Yugoslavia », sur11v11.com.
↑Pas de match pour la troisième place disputé. Cependant la FIFA a classé les demi-finalistes rétrospectivement en fonction du nombre de points marqués (égalité) et de la différence de buts (défavorable à un but près pour la Yougoslavie par rapport aux États-Unis)
La version du 9 janvier 2014 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.