L'équipe de Croatie de football, créée en1991, est l'équipe nationale représentant laCroatie enfootball masculin. Cette équipe est dirigée par laFédération croate de football (encroate :Hrvatski nogometni savez), qui n'est affiliée à laFIFA et n'est membre de l'UEFA que depuis1993. Avant1991, les joueurs croates faisaient partie de l'équipe de Yougoslavie dont seule laSerbie est aujourd'hui considérée comme l'héritière légitime par les instances internationales. Il faut cependant noter qu'une équipe de Croatie a également existé à partir de1940 en tant que représentante duBanovina de Croatie puis de l'État indépendant de Croatie et qu'après avoir joué une vingtaine de matchs, elle a été dissoute en1945.
Le premier match de l'équipe nationale dans une compétition officielle est une victoire, le 4 septembre 1994 face à l'Estonie, lors deséliminatoires de l'Euro 1996 qui vont permettre aux Croates de se qualifier pour leur première phase finale dans une compétition internationale majeure. Ils confirment ces excellents débuts en se qualifiant pour laCoupe du monde de 1998 dans la foulée et en devenant la surprise du tournoi enFrance, dont ils terminent troisièmes avec dans leurs rangs le meilleur buteur de la compétition,Davor Šuker. Par la suite, la Croatie ne manque que deux phases finales de compétition majeure, lors de laCoupe du monde de 2010 et l'Euro 2000.
Le football a été introduit enCroatie par des marins anglais expatriés, àRijeka et àŽupanja en 1873. Mais il faut attendre 1907 pour que des clubs de football locaux apparaissent et pour que l'édition moderne deslois du jeu soit reconnue[3]. La même année, on retrouve dans les archives de laFIFA la trace de l'opposition entre une sélection croate et leSlavia Prague[4]. En 1912, laFédération croate de football (Hrvatski nogometni savez) est créée, mais n'est pas reconnue par les instances internationales.
Après laPremière Guerre mondiale, les joueurs croates portent le maillot de l'équipe nationale duroyaume des Serbes, Croates et Slovènes, devenuroyaume de Yougoslavie en1929, puis de larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie entre1945 et1990, même s'il est arrivé durant les périodes de troubles politiques, que des équipes formées uniquement de joueurs croates jouent des rencontres non officielles[5]. C'est le cas de l'équipe de Croatie entrainée par Hugo Kinert qui a joué plusieurs matchs entre1918 et1919[6],[7]. Les relations entre les différentes composantes de la Yougoslavie ne sont pas toujours faciles, comme l'illustre le boycott de laCoupe du monde 1930 par les clubs croates, de sorte que la Yougoslavie se présente au tournoi avec une équipe composée exclusivement de joueurs serbes[8].
En 1940, Jozo Jakopic dirige à son tour une équipe nationale non officielle représentant laBanovina de Croatie lors de quatre matchs amicaux, deux contre laSuisse et deux contre laHongrie[9]. La toute jeune équipe de Croatie fait ses débuts sur la scène internationale en battant la Suisse quatre buts à zéro àZagreb le 2 avril 1940[Note 1]. À la suite de l’invasion du royaume de Yougoslavie par les puissances de l’Axe, lesOustachis, dirigés parAnte Pavelić, créent l'état indépendant de Croatie, qui existe du au. Lafédération croate de football rejoint alors une première fois laFIFA, le 17 juillet 1941. Sous la direction deRudolf Hitrec(en), la Croatie va jouer quatorze rencontres amicales[4],[10]. La première rencontre officielle reconnue par la FIFA est un match contre laSlovaquie le 8 septembre 1941 qui se termine sur le score d'un but partout[9]. En 1945, l’État indépendant de Croatie disparait, les territoires qui le formaient sont intégrés à la nouvellerépublique fédérative socialiste de Yougoslavie, mettant fin à l'affiliation de la fédération croate à la FIFA[10]. De 1950 à 1956 une autre équipe croate non reconnue est active et remporte des matchs contre l'Indonésie et contre une équipe yougoslave de joueurs serbes[7].
Alors que des troubles politiques agitent la Yougoslavie, le football croate décide de faire sécession en mars 1991 :
« Nous ne voulons pas la destruction de la Fédération, mais nous souhaitons suivre l'exemple britannique et devenir une entité indépendante. Là-bas, il y a une nation mais quatre équipes nationales. Nous n'avons rien à faire dans un pays où la police tire sur les gens dans la rue. Il s'agit d'une décision ferme et définitive. Nous sommes prêts à attendre des années pour obtenir satisfaction. »
— Mladen Vedris, président de la fédération croate entre 1988 et 1994[14]
Le dernier match de l'équipe yougoslave avec un contingent de joueurs croates se déroule le 16 mai 1991 contre laSuède, quelques jours seulement avant le référendum sur la déclaration d'indépendance de laCroatie[15]. Auparavant, une équipe croate fut formée pour jouer le premier match international de l'histoire de la sélection depuis 1956, contre l'équipe des États-Unis, le 17 octobre 1990, austade Maksimir. Ce match remporté par la Croatie sur le score de deux buts à un[16], est l'un des trois matchs joués par l'équipe nationale sous la direction deDražan Jerković, avant que Stanko Poklepović etVlatko Marković ne dirigent à leur tour la sélection. Le match contre les Américains est également marqué par la première utilisation du maillot national de la Croatie, faisant apparaître pour la première fois le damier rouge et blanc qui a été reconnu rapidement par les médias pour son originalité[17]. La Croatie reste officiellement une partie de la Yougoslavie jusqu'à sa déclaration d'indépendance le 8 octobre 1991, mais les matchs de l'équipe de Croatie avant cette date, sont tout de même considérés comme des matchs de la sélection nationale[18],[19]
La Croatie obtient finalement son affiliation à laFIFA le 3 juillet 1992 et devient membre de l'UEFA la même année. Les performances de l'équipe nationale avant l'indépendance n'ayant pas encore été enregistrées par laFIFA, celle-ci fait son entrée auclassement FIFA au125e rang mondial[20],[21].Miroslav Blažević est nommé sélectionneur pour la première campagne de qualification de l'équipe pour une compétition internationale. Les joueurs croates vont impressionner lors de ceséliminatoires de l'Euro 1996 en terminant premiers de leur groupe de qualification devant l'Italie, vice-championne du monde en titre[22], et réalisent la meilleure progression au classement FIFA de l'année 1994[23].
Davor Šuker, le symbole de la génération dorée croate.
Lors de l'Euro 1996,Goran Vlaović marque le premier but de l'histoire de l'équipe de Croatie dans une phase finale de compétition majeure, à la fin du match contre laTurquie auCity Ground[24]. Après cette victoire inaugurale, la Croatie s'impose contre les tenants du titredanois sur le score de trois buts à zéro[25], dont un geste exceptionnel deDavor Šuker qui inscrit un lob de douze mètres qu'il considèrera par la suite comme le plus beau but de sa carrière[26]. Elle s'incline lors de son dernier match trois buts à zéro contre lePortugal et termine seconde de son groupe[27], se qualifiant ainsi pour les quarts de finale, où elle est battue deux buts à un par l'Allemagne, futur vainqueur de l'épreuve[28].
Au vu de ses bons résultats,Miroslav Blažević reste le sélectionneur de la Croatie lors deséliminatoires de la Coupe du monde 1998, qui se terminent par un succès contre l'Ukraine lors des barrages après avoir terminé à la deuxième place du groupe de qualification juste derrière leDanemark. La jeune équipe croate se qualifie ainsi pour la premièreCoupe du monde de son histoire.
Lors de la phase de groupes de laCoupe du monde 1998, la Croatie bat facilement laJamaïque et leJapon, avant de s'incliner face à l'Argentine, terminant ainsi à la deuxième place de son groupe. Après avoir battu laRoumanie lors des huitièmes de finale de la compétition, la sélection croate retrouve l'Allemagne, qui se situe alors au deuxième rang duclassement FIFA et qui l'a éliminée deux ans auparavant au même stade de l'Euro 1996[29]. Bien qu'étant considérée commeoutsider par la plupart desbookmakers, la Croatie surprend les observateurs en éliminant l'Allemagne avec la manière, sur le score de trois buts à zéro grâce à des réalisations deRobert Jarni,Goran Vlaović etDavor Šuker.
Lors des demi-finales, la Croatie doit faire face au pays hôte de la compétition, laFrance. Après une première mi-temps sans but, c'est une nouvelle foisDavor Šuker qui débloque la situation avant queLilian Thuram ne permette à la France de renverser la situation en inscrivant les deux seuls buts de sa carrière internationale. Elle termine finalement à la troisième place en battant lesPays-Bas, etDavor Šuker est sacré meilleur buteur de la compétition avec six buts[30]. Par la suite et grâce à ce magnifique parcours la sélection croate bondit à la troisième place duclassement FIFA en janvier 1999, ce qui reste le meilleur classement jamais atteint par celle-ci à ce jour[21],[12]. La Croatie remporte par ailleurs une deuxième fois le trophée de meilleure progression au classement FIFA de l'année 1998[31]. À la suite des résultats lors de ces deux grandes compétitions, l'équipe des années 1990 est surnommée la « génération dorée »[32],[33]. Il est à noter que plusieurs de ces joueurs ont fait partie de l'Équipe de Yougoslavie de football des moins de 20 ans(en) qui avait remporté laCoupe du monde 1987 auChili.
Malgré deux bonnes prestations lors de leurs deux premières grandes compétitions, les joueurs croates ne vont pas réussir à se qualifier pour l'Euro 2000 en terminant troisièmes de leur groupe de qualification, derrière laRépublique fédérale de Yougoslavie et l'Irlande[34]. Les deux matchs opposant la Croatie et la Yougoslavie se terminent sur deux matchs nuls, sur fond de tension politique entre les supporteurs des deux équipes qui se sont particulièrement manifestés lors du match àBelgrade[35]. Le match retour àZagreb se conclut sur un score de deux buts partout qui empêche la Croatie de se qualifier pour le tournoi[26].
Le sélectionneurMiroslav Blažević est obligé de démissionner à l'automne 2000 etMirko Jozić est nommé à sa place. Malgré la retraite de nombreux joueurs faisant partie de la « génération dorée », la Croatie reste invaincue lors des matches dequalification pour la Coupe du monde 2002. La phase finale de la compétition est moins favorable aux Croates, puisqu'ils commencent le tournoi par une défaite face auMexique, avant de réaliser l'exploit de battre l'Italie, finaliste dudernier Euro sur le score de deux buts à un[36],[37]. Mais l'équipe va craquer sous la pression des attentes qu'elle a suscité avec son exploit[38] et s'incline lors de son dernier match face à l'Équateur qui la prive des huitièmes de finale[39]. Mirko Jozić démissionne à son tour. Il est remplacé en juillet 2002 par l'expérimentéOtto Barić, entraîneur depuis près de 40 ans[40],[41].
Match Croatie-Brésil lors de la Coupe du monde 2006.
Sous les ordres deBarić, la Croatie va se qualifier de justesse lors deséliminatoires de l'Euro 2004, n'atteignant la phase finale du tournoi qu'après un match de barrage remporté face à laSlovénie, grâce à un but décisif deDado Pršo lors du match retour[42]. Lors dutournoi, la Croatie fait un match nul avec laSuisse (0-0) puis avec le tenant du titre, laFrance[43] (2-2), mais s'incline contre l'Angleterre ce qui l'élimine de la compétition[44]. Après deux ans de contrat, Otto Barić n'est pas renouvelé en juillet 2004[45].
L'ancien international croateZlatko Kranjčar est nommé pour succéder àBarić. Il mène avec réussite la campagne dequalification pour la Coupe du monde 2006, sans perdre le moindre match[46],[47]. Il est cependant accusé declientélisme puisqu'il sélectionne à plusieurs reprises son filsNiko Kranjčar, allant à l'encontre de l'avis général[48]. Lors de laphase finale, la Croatie s'incline lors de son premier match face auBrésil[49] avant de faire un match nul zéro partout contre leJapon alors queDarijo Srna a raté un pénalty lors de ce match[50]. Le parcours de l'équipe croate se termine sur un match totalement fou face à l'Australie (score final : deux buts partout), et l'expulsion de trois joueurs croates[51]. Le match est marqué par une erreur de l'arbitreGraham Poll, qui donne trois cartons jaunes àJosip Šimunić, qu'il dit avoir pris pour un joueur de l'autre équipe en raison de son fort accent australien[Note 2],[52]. Fortement critiqué, il prend sa retraite sportive peu de temps après[53].
Lafédération croate remplaceZlatko Kranjčar parSlaven Bilić en juillet 2006[54]. Bilić intègre de nombreux jeunes joueurs à l'équipe lors de son arrivée[55] et connait rapidement plusieurs succès importants comme la victoire deux buts à zéro lors de son premier match amical contre l'Italie[56],[57],[58],[59]. Après avoir été fortement attaqué dans les médias pour avoir suspenduDarijo Srna,Ivica Olić etBoško Balaban pour avoir bravé le couvre-feu lors d'une sortie en boîte de nuit deTurbo folk[60],Slaven Bilić mène la sélection à une nouvelle qualification pour l'Euro 2008. La Croatie survole son groupe, ne perd qu'un seul match enMacédoine[61] et bat à deux reprises l'Angleterre, empêchant ces derniers de se qualifier pour la compétition, ce qui n'était plus arrivé depuis 1984[62].
Penatly deLuka Modrić, lors du match Croatie-Autriche à l'Euro 2008.
À la suite de la blessure de son attaquant vedetteEduardo, un Brésilien naturalisé,Slaven Bilić est contraint de modifier considérablement son équipe pour la phase finale de la compétition[63],[64] et est donc obligé d'appeler des joueurs commeNikola Kalinić etNikola Pokrivač, qui n'avaient encore jamais joués de match pour l'équipe nationale[65],[66]. Son jeu offensif jugé peu spectaculaire, la Croatie est la cible de nombreuses critiques, après les matchs de préparation contre l'Écosse et laMoldavie[67],[68], mais elle va se rattraper lors de la phase finale du tournoi en battant l'Autriche, l'Allemagne et laPologne pour atteindre les quarts de finale en ayant pour la première fois de son histoire remporté tous ses matchs de groupe[69]. Mais la compétition de la sélection croate prend fin face à la surprise de cette Euro, laTurquie. Dans une fin de match spectaculaire, les Croates ouvrent le score à la119e minute avant que les Turcs égalisent dans le temps additionnel de laprolongation. La Turquie s'imposent finalement auxtirs au but[57],[70],[71].
Alors que les médias l'envoient vers de nouveaux horizons[72],[73],Slaven Bilić renouvelle son contrat et devient ainsi le premier sélectionneur depuisMiroslav Blažević à mener la Croatie lors de deux campagnes de qualification consécutives[74]. La Croatie se retrouve une nouvelle fois dans legroupe de qualification de l'Angleterre pour laCoupe du monde 2010. Après une victoire à domicile contre leKazakhstan[75], elle s'incline à domicile contre l'Angleterre[76]. C'est une équipe privée d'un certains nombres de joueurs clés qui subit lors du match retour àWembley sa plus lourde défaite jamais enregistrée, les Croates s'inclinant cinq buts à un face aux Anglais. À l'issue de la dernière journée la Croatie est éliminée malgré un nouveau succès face au Kazakhstan. C'est en effet l'Ukraine qui, à l'aide de deux victoires sur les Anglais etAndorre, termine deuxième du groupe et accède donc aux barrages. Une nouvelle fois, de nombreux spécialistes sportifs s'attendent à une démission deSlaven Bilić mais ce dernier les prend à revers en renouvelant son contrat à la tête de la sélection croate.
Slaven Bilić, le sélectionneur croate de 2006 à 2012.
Malgré ces mauvais résultats, ayant entrainé la sortie de l'équipe du top 10 duclassement FIFA, la Croatie est placée dans le chapeau des têtes de série pour lesqualifications à l'Euro 2012. Le pays s'était portée candidate à une co-organisation avec laHongrie de cettecompétition. LaPologne et l'Ukraine ayant été choisies, la Croatie doit se qualifier sur le terrain[77]. Malgré son statut de favori du groupe, la Croatie termine à ladeuxième de son groupe derrière laGrèce, et doit affronter laTurquie lors des matchs de barrage. Malgré un match nul en Croatie, la confrontation va attirer l'attention des médias,Slaven Bilić assurant que cette dernière est une revanche de l'élimination de 2008. Les Croates s'imposent finalement trois buts à zéro àIstanbul s'assurant ainsi une place lors de la phase finale de l'Euro 2012.
Lors du tirage au sort de phase finale du tournoi, la Croatie est placée dans le pot 3, et se retrouve finalement dans le « groupe de la mort », avec l'Irlande, l'Italie et les champions en titre, l'Espagne. Lors de la préparation du tournoi, l'équipe va être secouée par plusieurs évènements majeurs. Dans un premier temps,Slaven Bilić déclare qu'il quittera la sélection à l'issue du tournoi pour devenir entraineur duLokomotiv Moscou, avant que deux des joueurs clés de l'effectif croate,Ivica Olić etDejan Lovren, ne se blessent, obligeant une nouvelle fois le sélectionneur à trouver des solutions de remplacement de dernière minute. La Croatie commence cependant au mieux son tournoi en s'imposant facilement contre l'Irlande sur le score de trois buts à un, grâce notamment à un doublé de l'attaquantMario Mandžukić. Ce dernier est également l'auteur de l'égalisation permettant à son équipe de faire un bon match nul face à l'Italie lors du deuxième match, marqué par de nombreuses contestations de l'arbitrage de l'AnglaisHoward Webb. La qualification de l'équipe se joue donc lors du dernier match qui oppose les Croates aux champions d'Europe et du monde espagnols. Pour se qualifier au regard des nouvelles règles de l'UEFA, les Croates doivent au moins faire match nul en inscrivant un but pour être sûrs de terminer devant l'Italie. La Croatie s'incline finalement un but à zéro sur une réalisation deJesús Navas alors que quelques minutes avant,Vedran Ćorluka avait été victime d'une faute indiscutable du milieu de terrain espagnolSergio Busquets qui l'a empêché d'inscrire le fameux but libérateur. Cette défaite face à l'Espagne combinée à la victoire de l'Italie sur l'Irlande, provoque l'élimination de la sélection croate. Malgré cela, l'équipe ne reçoit que des éloges sur sa performance lors du tournoi et a été accueillie par une foule importante lors de son retour au pays. Lors de son départ officiel,Slaven Bilić est félicité pour le service rendu à l'équipe nationale[78].
Retour non fructueux en Coupe du monde (2012-2014)
Après l'Euro, laFédération croate de football choisit un nouveau président en la personne du meilleur buteur de tous les temps de la sélection croate,Davor Šuker qui remplaceVlatko Marković. À la suite d'une réunion officielle àZagreb, c'estIgor Štimac, ancien défenseur et consultant sportif, qui est choisi pour entrainer l'équipe nationale. Il ne reste que très peu de temps à la tête de l'équipe, puisqu'au bout d'un an, ses résultats considérés comme insuffisants[79], il est remplacé par l'ancien capitaine de la sélection,Niko Kovač[80], qui était jusqu'alors le sélectionneur des espoirs.
Sous les ordres de ces deux entraineurs, la Croatie termine à ladeuxième place du groupe A, et est obligée de passer par les matchs de barrage pour se qualifier. Elle élimine l'Islande sur le score cumulé de deux buts à zéro et se qualifie donc pour une nouvelleCoupe du monde, huit ans après sa dernière participation. La Croatie tombe dans un groupe relevé avec le Brésil, pays hôte, le Mexique et le Cameroun.
Les Croates célèbrent l'ouverture du score contre le Brésil.
Après la saison exceptionnelle de plusieurs individualités commeLuka Modrić avec leReal Madrid ouIvan Rakitić avec leFC Séville, la Croatie aborde le Mondial confiante. Les Croates jouent le match d'ouverture de la compétition à l'Arena Corinthians deSão Paulo contre leBrésil le 12 juin. Les Vatrenis réalisent une excellente composition, ouvrant notamment le score, mais perdent finalement la rencontre dans des conditions douteuses (1-3). En effet, le match est marqué par de nombreuses décisions arbitrales controversées ayant directement influencé le score (carton jaune au lieu d'une expulsion pour Neymar qui sera l'auteur d'un doublé plus tard dans le match, pénalty du doublé brésilien litigieux, but croate refusé pour une faute peu évidente, triplé brésilien validé malgré une faute sur Rakitic dans l'action).Niko Kovač etDejan Lovren crient au scandale, évoquant même l'image du basket. Peu après ce premier scandale, un deuxième secoue la sélection. Des médias croates publient des images de joueurs nus en train de se détendre dans une piscine ce qui est très mal vécu par les joueurs. Le sélectionneur annonce que pour cette raison, les Vatrenis ne réaliseront plus d'interview auprès des médias avant la fin de la compétition.
Lors du deuxième match les Croates étrillent leCameroun (4-0). La troisième rencontre contre leMexique est une véritable finale de groupe très équilibrée sur le papier, le vainqueur gagnant une place en huitième de finale. Après une première mi-temps maîtrisée, les hommes deNiko Kovač sombrent en encaissant trois buts en quelques minutes. Malgré la réduction du score parIvan Perišić, les Croates sont éliminés de la compétition en terminant à latroisième place du groupe A.
En,Zlatko Dalić est nommé sélectionneur, en remplacement d'Ante Čačić après un match nul face à la Finlande à l'avant-dernière journée des éliminatoires pour le Mondial 2018 et qui compromet alors les chances de qualification de l'équipe croate. Placée dans ungroupe de qualification à la Coupe du monde 2018 assez homogène[84] (Islande,Turquie,Ukraine,Finlande,Kosovo), les Croates finissent par terminer deuxièmes derrière l’Islande, après une ultime victoire en Ukraine, etdoivent passer par les barrages.
Les Croates célébrant un but contre l'Angleterre en demi-finale.
Lors de ces barrages, la Croatie se défait facilement de la Grèce (4-1, 0-0) et se qualifie donc pour sa cinquième Coupe du monde. En Russie, ils se retrouvent dansun groupe avec l’Islande, l’Argentine deMessi et leNigeria. Ils signent dans cette phase de poule trois victoires consécutives dont une victoire 3-0 contre l'Argentine. En8e de finale, ils éliminent difficilement leDanemark après prolongations (1-1) ettirs au but (3 tirs à 2). Enquart de finale, ils sortent laRussie, le pays organisateur, de nouveau après prolongations (2-2) et tirs au but (4 tirs à 3), et endemi-finale l'Angleterre 2-1 après prolongations (1-1 après le temps réglementaire). La Croatie participe ainsi à sa première finale de Coupe du monde, lors delaquelle elle s'incline face à laFrance sur le score de 4-2.
Pour la première édition de laLigue des nations, les Croates, placés dans un groupe 4 de la Ligue A réputé corsé, commencent par une défaite historique 6-0 face à l'Espagne à l'extérieur. C'est, à ce jour, la plus grosse défaite vécue par l'équipe au damier. Néanmoins, ils se rattrapent grâce à une victoire à domicile, mais ne gagnent aucun autre match et sont relégués en Ligue B. Les Croates retrouveront néanmoins la Ligue A lors de l'édition 2020-2021, grâce à l'élargissement des poules en Ligue A. Ils évitent également cette relégation lors de l'édition suivante, devançant laSuède au classement grâce à une meilleure différence de buts.
Au cours de l'édition 2022-23, ils ont atteint le tournoi final aux Pays-Bas et ont battu l'équipe oranje 4-2 pour se qualifier pour la finale, où ils ont affronté l'Espagne. Après un match équilibré avec peu d'occasions de marquer, l'équipe nationale croate a perdu aux tirs au but, ce qui n'était pas son habitude. Il s'agissait de leur première finale dans la Ligue des nations de l'UEFA.
Les débuts deséliminatoires pour la Coupe du monde 2022, disputés sans certains joueurs majeurs partis à la retraite (Ivan Rakitić,Mario Mandžukić) sont plus difficiles qu'escompté pour lesVatreni qui sont battus d'entrée enSlovénie (0-1), mais qui ont réussi à prendre la tête de leur groupe au bout de trois journées grâce deux victoires à domicile, l'une d'une courte tête face àChypre (1-0) puis une autre plus nette contreMalte (3-0) en ayant inscrit les 3 buts en2e mi-temps, conjuguées à des faux-pas de leurs concurrents directs (Slovénie,Slovaquie etRussie).La Croatie obtient finalement son billet pour laCoupe du monde 2022 en terminant en tête de sapoule qualificative grâce à une victoire à domicile lors de la dernière journée contre laRussie, son concurrent direct qui la devançait de 2 points avant ce match crucial (1-0). LesVatreni ont achevé cette campagne qualificative avec 23 points grâce à 7 victoires, 2 nuls et une seule défaite.
Ils ont été écrasés 3-0 par l'Espagne, ont fait match nul 2-2 avec l'Albanie et ont fait match nul 1-1 avec l'Italie après avoir encaissé des buts de dernière minute dans les deux matches, ne se qualifiant pas pour les huitièmes de finale pour le premier tournoi majeur en raison de leur exclusion du classement des équipes classées troisièmes depuis laCoupe du monde de la FIFA 2014, le premier Championnat d'Europe depuis l'UEFA Euro 2012, et le premier tournoi majeur depuis laCoupe du monde de la FIFA 2006 et l'UEFA Euro 2004 où ils n'ont pas gagné un seul match.
Le nom de l’équipe nationale de Croatie de football en croate estHrvatska nogometna reprezentacija (prononcéxř̩ʋaːtskaː noːɡoːmetnaː reprezentaːtsijaː), « équipe (nationale) de football de Croatie ».
Elle répond aussi au surnom deVatreni enfrançais :« Les enflammés ».
Le premier maillot de la Croatie a été conçu en1991 par le peintre avant-gardiste croateMiroslav Šutej(en) (1936-2005), qui a également dessiné lesarmoiries de la Croatie. Bien que légèrement modifié par ses équipementiersLotto etNike depuis sa version originale, le maillot est resté fidèle à l'identité nationale du pays en gardant la présence du damier rouge et blanc également utilisé pour représenter d'autres équipes et athlètes croates[17]. Lors de lasaison 2019-2020, lemaillot duFC Barcelone, où joue le CroateIvan Rakitic, prend le motif à damiers mais avec les couleurs du club (bleu et grenat)[85].
Au premier rang des supporteurs de l'équipe nationale de Croatie se trouvent les supporters vivant dans la région deSlavonie (nord-est de la Croatie) et ce en particulier durant les trois derniers grands tournois. Une autre des bases de supporteurs de l'équipe nationale est issue des supporteurs duHajduk Split et duDinamo Zagreb, les deux clubs les plus populaires duchampionnat croate[86]. Les groupes de supporters ultra commeThe Bad Blue Boys of Zagreb ouThe Torcida, ont tous deux été associés à des agissements dehooliganisme même si cette violence ne s'est jamais propagée aux matchs internationaux[87],[88]. Un soutien important à l'équipe nationale de Croatie vient également des Croates vivant enBosnie-Herzégovine, les supporteurs duHŠK Zrinjski Mostar, connu sous le nom deUltras Zrinjski font partie des plus fervent supporteurs de la sélection croate[89]. L'ensemble des supporteurs de la Croatie sont affiliés à l'Uvijek Vjerni (« toujours fidèle » en français), qui est une association officielle de supporteurs de l'équipe nationale visant à rassembler les fans du monde entier[90].
Malheureusement, le comportement des supporters croates lors de matchs internationaux a conduit à plusieurs reprises les instances internationales à sanctionner le football croate. La Croatie a par exemple été pénalisée et même menacée d'expulsion de l'UEFA pour le comportement raciste de ses fans lors de l'Euro 2004[91] au Portugal. Pendant laCoupe du monde 2006, un supporteur a déjoué la sécurité dans un stade allemand et a réussi à s'approcher des joueurs croates présents sur le terrain[92]. Lors d'un match amical contre l'Italie àLivourne, un petit groupe de supporters croates a formé unecroix gammée en réponse aux supporteurs Italiens qui agitaient des drapeaux communistes, l'UEFA a sanctionné laFédération croate de football pour cet incident[91],[93]. Des événements similaires ont eu lieu lors de l'Euro 2008 et l'UEFA a fortement pénalisé la Croatie pour l'affichage de bannières racistes lors de son match contre la Turquie[94] avant que laFIFA n'impose une amende à la fédération croate pour injures racistes contre l'attaquant anglaisEmile Heskey le 10 septembre 2008[95].
Les supporteurs croates ont l'habitude d'utiliser des fusées éclairantes lors des matchs de championnat et des matchs internationaux[96],[97], pratique qui, selonIgor Štimac etLuka Modrić motive particulièrement les joueurs croates[98],[99]. Cette pratique est cependant interdite dans la plupart des matchs internationaux et les supporteurs croates ont été réprimandés à plusieurs reprises par le personnel de sécurité de l'UEFA et de laFIFA[100]. Les supporteurs croates se sont aussi souvent opposés aux supporteurs turcs de confession musulmane lors des matchs opposant les deux équipes. La sécurité a d'ailleurs été renforcée lors du quart de finale de l'Euro 2008 opposant les Croates aux Turcs àVienne, pour éviter des échauffourées mais qui ont tout de même eu lieu après le match[101].
Les problèmes de la Croatie avec ses supporteurs ont encore fait parler lors de la phase de groupe de l'Euro 2012 avec l'affichage de bannières et de symboles racistes, de chants racistes, et l'envoi de feux d'artifice sur le terrain. En outre, une procédure disciplinaire a été engagée par laFIFA après le match contre l'Espagne contre les joueurs croates qui ont reçu six cartons jaunes durant le match[105].
Le football est le sport le plus populaire enCroatie[106]. Que ce soit lors des matchs officiels ou amicaux, l'équipe nationale symbolise l'unité croate, ce que l'Église catholique pourtant prédominante ou les hommes politiques n'ont pas réussi à faire à la suite de l'indépendance et de laguerre de Bosnie[107]. Après le succès lors de laCoupe du monde 1998,Franjo Tuđman, alors président de la république croate, a déclaré que les victoires de football façonnent l'identité d'une nation autant que les guerres[107]. L'homme politique et diplomate américainStrobe Talbot(en) avait d'ailleurs prédit que la croissance de la Croatie dans le football mondial influencerait celle de la nation elle-même[108]. Lors du retour triomphal de la sélection croate après sa troisième place au mondial en France, c'est près de 100 000 Croates venant de tout le pays qui l'ont accueillie à son arrivée àZagreb.
Bien que les relations entre l'équipe et les partis politiques aient diminué depuis la mort deFranjo Tuđman en 1999[109], le football conserve une forte influence politique comme dans de nombreux pays d'Europe[110].
Peu de temps après être devenu sélectionneur,Slaven Bilić qui fait également partie d'un groupe de rock, a sorti un single nomméVatreno Ludilo (« Feu en folie » en français), qui rappelait le parcours de l'équipe nationale lors de laCoupe du monde 1998 et faisait l'éloge de leurs nouvelles ambitions. La chanson a été classée à la première place des hits croates et a été largement jouée lors de l'Euro 2008[111],[112]. En raison de l'enthousiasme et des ambitions affichés par leur entraineur[113],[114], les joueurs croates ont été surnommés lesBilić Boys (« garçons de Bilić » en français)[115]. D'autres artistes croates tels queDino Dvornik, Connect,Prljavo kazalište ou Baruni ont enregistré des chansons pour supporter l'équipe, parmi lesquelles on retrouveMalo Nas je al Nas Ima (« Nous ne sommes que quelques-uns, mais nous sommes nombreux » en français),Samo je Jedno (« Il est mais une chose »),Moj Dom je Hrvatska (« Ma maison est la Croatie »),Srce Vatreno (« Cœur de feu ») ouHrvatska je Prvak Svijeta (« Croates champions du monde »).
La majorité des matchs à domicile de la sélection croate ont lieu austade Maksimir àZagreb. Ce stade, construit en 1912 et rénové en 1997, s’appelle ainsi car il se trouve dans le quartierMaksimir de la capitale[118]. Le stade accueille les matchs internationaux de la Croatie depuis les débuts de cette dernière face à laLituanie. Il accueillait également les matchs de l'équipe croate pendant laSeconde Guerre mondiale[9]. Lafédération de football et le gouvernement croate s'accordent sur des travaux qui auraient fait du stade le plus cher au monde[118],[119]. Lors de l'année 2008, l'UEFA menace la fédération de limiter le nombre de supporteurs autorisés pour les matchs se déroulant en Croatie après les problèmes causés par ces derniers lors de l'Euro[120]. Le maire de Zagreb,Milan Bandić, refuse alors les plans de rénovation en dénonçant leur coût trop élevé et en décembre 2008, les travaux sont reportés[121].
Les matchs à domicile de la sélection croate sont également l'occasion pour l'équipe de jouer dans d'autres villes du pays. Lestade de Poljud àSplit a accueilli plusieurs matches de qualification pour l'Euro 1996 et laCoupe du monde 1998. Depuis 1995 et son premier match dans ce stade contre l'Italie qui s'est terminé sur le score d'un but partout, la Croatie n'a pas gagner un seul match officiel dans ce stade, créant ainsi la légende chez les supporteurs croates de lamalédiction de Poljud[122], jusqu'en juin 2011 et une victoire deux buts à un contre laGéorgie. L'équipe a également joué des matches de qualification austade Kantrida àRijeka, où ils restent à ce jour invaincus, austade Gradski vrt àOsijek et austade Anđelko Herjavec àVaraždin.
L'équipe nationale de Croatie a longtemps utilisé pour la préparation de ses matchs le centre d'entraînement de Čatež enSlovénie. En 2010, laFédération croate de football a inauguré un nouveau centre d'entraînement situé àTuhelj pour permettre aux Croates de pouvoir s'entrainer dans de meilleures conditions[123].
Depuis1990, lafédération a fait appel à une dizaine de sélectionneurs, tous de nationalité croate (Otto Barić, bien que né àKlagenfurt enAutriche, possède la double nationalité).
Le premier d'entre eux estDražan Jerković qui ne dirige que trois matchs. Il cède sa place en 1991 à Stanko Poklepović qui n'en dirige que quatre, puis àVlatko Marković qui n'en dirige qu'un seul. Son successeurMiroslav Blažević reste à ce jour le sélectionneur ayant obtenu le meilleur résultat avec l'équipe de Croatie dans une compétition majeure, puisqu'il a mené son pays lors de laCoupe du monde 1998 à la troisième place du tournoi alors qu'il s'agissait de la première participation de la Croatie à une phase finale.Miroslav Blažević reste en place jusqu'en 2000, ce qui lui permet aujourd'hui encore de détenir le record de sélection pour un entraineur croate avec 73 matchs encadrés.
Les trois sélectionneurs suivants ne participent qu'à une seule campagne de qualification,Mirko Jozić qui parvient à qualifier la sélection pour laCoupe du monde 2002, mais échoue lors du premier tour de cette dernière, ce qui lui vaut d'être remplacé parOtto Barić qui réussit à se qualifier pour l'Euro 2004, mais échoue également lors de la phase de groupe de la compétition. C'est doncZlatko Kranjčar qui est responsable de l'équipe lors de laCoupe du monde 2006, mais il n'obtient pas plus de résultats que ces prédécesseurs.
En2006, la fédération fait appel àSlaven Bilić, qui va égalé dans le temps le record de longévité deMiroslav Blažević et ce malgré des résultats en dents de scie, puisque mis à part le quart de finale atteint lors de l'Euro 2008, les campagnes suivantes sont ponctuées d'échec puisqu'il ne qualifie pas la sélection pour laCoupe du monde 2010 et échoue au premier tour de l'Euro 2012. Malgré ses résultats, il reste tout de même un des sélectionneurs de la Croatie avec le plus fort pourcentage de victoire (64,6 %). En2012, c'estIgor Štimac qui prend la relève et va réussir dans la difficulté à qualifier la sélection pour les barrages de laCoupe du monde 2014. Résultats insuffisants, puisqu'il est remplacé juste avant ces barrages parNiko Kovač[80] qui qualifie ainsi la Croatie pour sa quatrièmeCoupe du monde. Ce dernier sera limogé début septembre 2015 et remplacé parAnte Čačić[124].
Bien qu'il ne soit pas reconnu comme tel par les instances officielles, il ne faut néanmoins pas oublier le sélectionneur de l'équipe de Croatie qui joua une dizaine de matchs au début desannées 1940, en la personne de Ivo Kraljević[10] ainsi que l'ensemble des autres sélectionneurs ayant entrainé des équipes non officielles, Hugo Kinert, Jozo Jakopić,Rudolf Hitrec(en), Bogdan Cuvaj, Bruno Knežević, Leo Lemešić etFranjo Wölfl.
Les premiers joueurs à avoir réellement marqué l'histoire de la sélection croate sont sans contestation possible les joueurs de la « génération dorée » qui ont terminé à la troisième place duMondial 1998 alors que personne ne les attendaient à ce niveau. Cette équipe était sous les ordres deZvonimir Boban, ancien joueur de lasélection yougoslave et pilier de l'équipe italienne duMilan AC. Il était accompagné de quelques anciens comme le gardien de butDražen Ladić, ou encoreRobert Jarni,Robert Prosinečki etAlen Bokšić, déjà quarts de finaliste de la Coupe du monde avec la sélection yougoslave en 1990, mais également de jeunes joueurs prometteur comme la paire de défenseur centraux formée parDario Šimić etSlaven Bilić. Mais le symbole de cette génération n'est sans nul doute possible l'attaquant duReal Madrid,Davor Šuker, qui est sacré meilleur buteur de la Coupe du monde 1998 et qui à ce jour avec 45 réalisations détient le record de but marqué sous les couleurs de la sélection croate.
Au début des années 2000, la plupart des joueurs de la « génération dorée » prennent leur retraite internationale, la Croatie doit donc trouver de nouveaux talents pour continuer à exister au niveau international. C'est ainsi qu'arrivent au sein de la sélection plusieurs joueurs qui vont établir des records de longévité, commeDarijo Srna recordman du nombre de sélections avec la Croatie et qui est toujours en activité, ou encoreStipe Pletikosa etJosip Šimunić qui, avecIvica Olić etDario Šimić, sont les seuls joueurs à avoir dépassé le nombre de 100 sélections avec la Croatie. Les supporteurs croates voient éclore également plusieurs buteurs, commeEduardo da Silva, Brésilien naturalisé croate, qui est le meilleur buteur de la Croatie derrièreDavor Šuker, mais égalementIvica Olić ouNiko Kovač qui participent à toutes les compétitions internationales de sa sélection entre 2002 et 2008.
La sélection de Croatie a disputé entre1940 et fin2013, 250 matchs dans son histoire contre 59 pays différents. Bien qu'elle ait déjà affronté des équipes de tous les continents, la sélection croate a surtout joué contre des sélections proches géographiquement, situées principalement enEurope.
De par les aléas des compétitions et les choix de lafédération dans l'organisation des matchs amicaux, la Croatie a connu comme adversaires les plus réguliers laSlovaquie (17 confrontations), laFrance, laHongrie et laTurquie (12 confrontations), l'Angleterre, l'Espagne et laSlovénie (11 confrontations), l'Italie,Malte et lePortugal (10 confrontations). La Croatie a affronté à 32 reprises des sélections de l'ex-Yougoslavie (Serbie, Bosnie-Herzégovine, Slovénie, Kosovo, Macédoine et Monténégro) pour un bilan de 21 victoires, 9 nuls et 2 défaites.
Bilan face aux sélections affrontées au moins 10 fois[125]
En termes de résultat record, la plus large victoire enregistrée par la sélection croate à ce jour l'a été contreSaint-Marin le (10-0) à l'occasion d'une rencontre amicale.
La plus large défaite de la sélection croate a été contre l'Espagne (6-0) lors de laLigue des nations le.
↑Les précédents matchs joués par les différentes équipes croates officieuses ont été considérés jusqu'en 1940 comme des matchs d'une section de l'équipe de Yougoslavie, mais les matchs de laBanovina de Croatie ont été comptabilisés séparément la province croate ayant été alors indépendante de laYougoslavie.
↑Lesrègles du football décrivent qu'un joueur recevant un second carton jaune doit être exclu de la rencontre.
↑La période correspond aux dates des premier et dernier matchs dirigés.
↑ab etcLe classement pris en compte est celui du mois de décembre.