L'équipe de Corée du Sud de football (대한민국 축구 국가대표팀) est la sélection de joueurs de footballsud-coréens représentant le pays lors des compétitions régionales, continentales et internationales sous l'égide de lafédération de Corée du Sud de football.
Après une affiliation de la fédération à laFIFA en 1948, la sélection dispute la première rencontre de son histoire la même année face àHong Kong. Elle compte à son palmarès deux victoires enCoupe d'Asie des nations en1956 et1960, ainsi que quatre finales perdues (en1972,1980,1988 et2015), et a participé à dix phases finales deCoupe du monde, avec pour meilleur résultat une place de demi-finaliste lors de l'édition 2002, coorganisée avec leJapon.
L'équipe desGuerriers Taeguk, comme elle est surnommée, dispute ses rencontres à domicile auSeoul World Cup Stadium, situé àSéoul.
Lafédération de Corée du Sud de football est créée en 1928. Elle ne devient membre de laFIFA que vingt ans plus tard, en 1948, année de la constitution des États deCorée du Nord et deCorée du Sud, issus de la division de lapéninsule coréenne. Cette entrée dans le concert mondial permet à la sélection nationale de disputer son premier match, face àHong Kong, qui joue également la première rencontre de son histoire. Les Sud-Coréens s'imposent largement 5-1 avant de partir pourLondres afin de disputer letournoi de football lors desJeux olympiques. La sélection, entraînée par Lee Young-min, surprend d'abord leMexique, battu 5-3[t 1], avant de subir une très lourde défaite en quarts de finale, face auxSuédois, futurs médaillés d'or, sur le score de 12-0[t 2]. Ce revers reste le plus lourd de toute l'histoire de l'équipe nationale.Chung Kook-chin auteur d'un doublé face aux Aztèques, termine meilleur buteur de la formation.
La sélection dispute ensuite trois tournées. La première a lieu en[t 3] et se déroule àHong Kong,Saïgon etMacao. Elle voit les Sud-Coréens jouer six rencontres face àHong Kong, leSud-Vietnam,Taïwan etMacao. L'année suivante, elle joue deux rencontres à Hong Kong contre la sélection locale et Taïwan[t 3]. Enfin en 1953, lors d'une série de dix matchs à Hong Kong etSingapour, elle affronte Hong Kong, Taiwan et pour la première fois laChine puisSingapour et laMalaisie[t 3].
En, les hommes deLee Yoo-hyung prennent part pour la première fois auxéliminatoires de laCoupe du monde 1954, organisée trois mois plus tard enSuisse. À la suite du forfait de Taïwan, la place réservée à la zone Asie se joue en deux rencontres entre leJapon et la Corée du Sud, disputées au Meiji Stadium deTokyo. La Corée du Sud se qualifie (victoire 5-1[t 4] puis match nul 2-2[t 5]) et devient la deuxième nation d'Asie à participer à la Coupe du monde, après lesIndes orientales néerlandaises en1938[2].
Afin de préparer au mieux cette première compétition internationale, la sélection participe à ladeuxième édition desJeux asiatiques, organisés en àManille auxPhilippines et atteint la finale, battue par Taïwan[t 6]. Elle part ensuite pour laSuisse où le tirage au sort la verse dans legroupe B où elle doit affronter laTurquie et l'un des favoris de la Coupe du monde, laHongrie deFerenc Puskás[3]. AuStade du Hardturm deZurich, le baptême est douloureux pour l'équipe dirigée parKim Yong-sik, étrillée sur le score-fleuve de neuf buts à zéro par les Hongrois[t 7]. Ce score constitue le record absolu de toute l'histoire de la Coupe du monde[n 2]. Le deuxième et dernier match des partenaires deChung Kook-chin se termine sur une nouvelle lourde défaite contre la Turquie (0-7)[t 8]. Le bilan est terrible pour la sélection sud-coréenne avec aucun but marqué et seize encaissés, un autre record toujours inégalé en Coupe du monde.
En 1956, la sélection s'engage dans les éliminatoires de la toute première édition de laCoupe d'Asie des nations. Deux ans plus tôt, en àManille, en marge des Jeux asiatiques, lafédération sud-coréenne est devenue l'un des douze membres fondateurs de laConfédération asiatique de football. L'une des premières décisions de la nouvelle institution continentale est la mise en place d'une compétition regroupant les meilleures sélections asiatiques tous les quatre ans et dont l'édition inaugurale est organisée en àHong Kong. Durant la campagne qualificative, les Sud-Coréens battent lesPhilippines avant de s'imposer contreTaïwan. La phase finale de la compétition regroupe quatre équipes au sein d'une poule unique. En plus d'Hong Kong, qualifié d'office en tant que hôte, la Corée du Sud affronteIsraël et leSud-Vietnam. Elle est d'abord accrochée 2-2 par le pays organisateur (après avoir compté deux buts de retard) avant de battre Israéliens et Sud-Vietnamiens, ce qui lui permet de terminer en tête du classement à l'issue de la compétition et d'inscrire son nom au palmarès de l'épreuve[4],[t 9]. C'est le premier titre majeur des « Guerriers Taeguk », une nouvelle fois dirigés parLee Yoo-hyung. La sélection ne peut par contre pas s'engager dans leséliminatoires pour laCoupe du monde 1958 organisée par laSuède. En effet, laFédération internationale de football association refuse l'inscription de lafédération, tout comme celle de l'Éthiopie, pour une raison inconnue[5].
Peu de temps après ce deuxième succès en Coupe d'Asie, la Corée du Sud est engagée dans leséliminatoires de laCoupe du monde 1962 auChili. Elle affronte la seule autre sélection asiatique engagée, leJapon[n 3] en matchs aller et retour. Les « Guerriers Taeguk » battent les Nippons à deux reprises et sont opposés au vainqueur d'un des groupes de la zone Europe, laYougoslavie, finaliste dutout premierChampionnat d'Europe. Face aux partenaires deMilan Galić, les Sud-Coréens sont sèchement éliminés sur deux défaites, àBelgrade qu'àSéoul[t 11]. Ils disputent ensuite lesJeux asiatiques àJakarta en 1962 et en fin d'année 1963, les qualifications pour letournoi olympique desJeux olympiques deTokyo démarrent. Les Sud-Coréens éliminentTaïwan, lesPhilippines (qui déclarent forfait) et enfin leSud-Viêtnam et obtiennent leur billet pour la phase finale. Cette campagne est interrompue par latroisième édition de laCoupe d'Asie, disputée enIsraël. Le groupe emmené parChung Kook-chin connaît pour la première fois la défaite dans la compétition, s'inclinant face à l'Inde etIsraël, qui est sacré après avoir gagné ses trois matchs. Lors des Jeux olympiques, la sélection est défaite lors des trois rencontres qu'elle dispute, face à laTchécoslovaquie, auBrésil et à laRépublique arabe unie qui lui inflige un sévère 0-10 lors de la dernière rencontre de poule[t 12].
En 1965, la fédération, comme une très grande partie des autres fédérations d'Asie, décide de boycotter leséliminatoires de laCoupe du monde[n 4]. La sélection doit attendre pour disputer les qualifications pour la Coupe d'Asie, organisée enIran. Après trois éditions terminées sur le podium, la Corée du Sud est absente pour la première fois de la compétition continentale : ils ne terminent que3e de leur poule des éliminatoires, derrièreTaïwan et leJapon. Après une qualification pour letournoi olympique deMexico manquée de très peu[t 13],[n 5], les Sud-Coréens entament une nouvelle campagne de matchs pour tenter de participer à laCoupe du monde 1970. Versé dans le groupe 1 de la zone Asie-Océanie, les hommes de Chung Kook-chin sont devancés par l'Australie, qui s'impose notamment àSéoul[t 14]. L'année 1969 se termine par une victoire lors de laKing's Cup, un tournoi amical organisé par la Thaïlande àBangkok[t 15].
Dans un contexte où l'accès aux phases finales de Coupe du monde est très sélectif pour les sélections asiatiques, la Corée du Sud ne parvient pas à se qualifier aux éditions de1974[t 16], après une défaite lors du barrage décisif face à l'Australie en trois matchs[6],1978, où seul l'Iran la devance[t 17] ni de1982 où elle est devancée par leKoweït[t 18].
Sur la scène continentale, les résultats de la sélection sont irréguliers : elle atteint la finale de laCoupe d'Asie 1972 àBangkok mais s'y incline face à l’Iran, tenante du titre, deux buts à un après prolongation[t 19]. Quatre ans plus tard, elle ne se qualifie pas à la phase finale, comme en 1968[t 20]. En1980, les Coréens atteignent de nouveau la finale, en écartant au passage laCorée du Nord en demi-finale, mais s'inclinent contre le pays organisateur, leKoweït, sur le score de trois buts à zéro[t 21].Choi Soon-ho termine co-meilleur buteur du tournoi. Enfin en1984, elle ne remporte aucun des quatre matchs du premier tour et termine dernière de son groupe[t 22].
Le « Pays du Matin calme » met en place en 1983 unchampionnat national professionnel, le premier en Asie. Deux ans plus tard, sa sélection fait son retour au plus haut niveau international en se qualifiant pour laCoupe du monde 1986 au Mexique,32 ans après sa première apparition. Alors que l'Asie bénéficie pour la première fois de deux places pour le tournoi, les Sud-Coréens écartent lors du barrage décisif les Japonais. Après une défaite logique contre l’Argentine deDiego Maradona, futur vainqueur (1-3, but dePark Chang-sun, premier buteur sud-coréen en Coupe du monde), les coéquipiers deCha Bum-kun obtiennent le point du match nul contre laBulgarie (1-1), sous des déluges d'eau. L'égalisation deKim Jong-boo offre à la Corée du Sud son premier point en Coupe du monde. Pour leur dernier match, ils s’inclinent contre l'Italie, tenante du titre, en offrant une résistance saluée. Tenus à égalité à une demi-heure de la fin, les Italiens l'emportent finalement trois buts à deux (buts coréens deChoi Soon-ho et deHuh Jung-moo)[3].
De nouveau qualifiée pour laCoupe du monde de 1990 au bout d'un duel épique avec laCorée du Nord[7], l’équipe de Corée du Sud repart cette fois avec trois défaites contre laBelgique (0-2), l’Espagne (1-3, triplé deMíchel) et l’Uruguay (0-1, but deDaniel Fonseca dans les arrêts de jeu). Son tournoi n'est éclairé que par le superbe but sur coup franc deHwangbo Kwan contre les Espagnols[7].
Pour laCoupe du monde 1998 enFrance, l'Asie dispose de trois places et demi pour le tournoi final. Sous la direction de son ancienne vedetteCha Bum-kun, la Corée du Sud, qui bénéficie des bons résultats de sa sélection olympique auxJeux olympiques d'Atlanta, se qualifie aisément avec neuf victoires et deux nuls en douze matchs. Toutefois, le joueur emblématique de la sélectionHwang Sun-hong se blesse quelques jours avant la compétition et ne peut pas faire le voyage en France. Lors de son premier match contre leMexique,Ha Seok-ju ouvre le score sur coup franc mais se fait expulser à la demi-heure de jeu. Les Sud-Coréens tentent à tout prix de conserver leur avantage mais s'inclinent finalement (1-3). Écrasés ensuite par lesPays-Bas (0-5), ils sauvent la face en obtenant le point du match nul contre laBelgique (1-1). Ce résultat élimine également les Belges de la compétition[10]. Après cinq participations, la Corée du Sud attend cependant toujours sa première victoire en Coupe du monde[11].
Malgré ses qualifications successives en Coupe du monde, témoignant du bon niveau de la sélection sud-coréenne, celle-ci ne parvient pas à s'offrir les mêmes succès lors des compétitions continentales. EnCoupe d’Asie des nations 1988, la Corée atteint de nouveau la finale mais la perd aux tirs au but contre l’Arabie saoudite (0-0 tab 3-4)[t 23]. Éliminé dès les qualifications en1992 par laThaïlande, elle est écraséequatre ans plus tard en quart de finale par l'Iran (2-6)[t 24]. EnCoupe d’Asie 2000, elle est battue en demi-finale par l'Arabie saoudite et se contente de la troisième place, malgré l'efficacité deLee Dong-gook, meilleur buteur de la compétition[t 25].
L'épopée de la Coupe du monde 2002 à domicile (2000-2002)
En, au lendemain de la Coupe d'Asie, le sélectionneurHuh Jung-Moo est remplacé par le NéerlandaisGuus Hiddink, demi-finaliste de la Coupe du monde 1998 avec lesPays-Bas. Il a pour mission de conduire la sélection au second tour de laCoupe du monde 2002[12], dont l'organisation a été confiée en 1996 à la Corée du Sud et auJapon[13].
En préparation, la sélection participe à laCoupe des confédérations 2001, où une sévère défaite contre laFrance (0-5)[14] la prive des demi-finales malgré deux victoires sur leMexique (2-1) et l'Australie (1-0). Elle participe ensuite à laGold Cup 2002 en tant qu'invité. Au bout d'un parcours moyen, où elle est battue par lesÉtats-Unis, leCosta Rica puis leCanada, elle prend la quatrième place du tournoi. Pendant cette période, Hiddink et sa compagne sont souvent la cible des médias, qui lui reprochent de ne pas assurer sa charge avec suffisamment de sérieux[12].
La montée en puissance de la sélection avant le mondial approchant rassure les supporteurs, notamment après un match nul face à l'Angleterre et une courte défaite face à la France (2-3), grand favori de l'épreuve. Pour son entrée en lice, la Corée du Sud affronte laPologne, considérée comme son principal concurrent pour une qualification. Pratiquant un football spectaculaire, vif et technique, elle l'emporte logiquement (2-0, buts deHwang Sun-hong et deYoo Sang-chul)[15]. Après un match nul animé contre lesÉtats-Unis (1-1, but d’Ahn Jung-hwan), elle affronte lors d'un duel décisif lePortugal, qui doit l'emporter pour se qualifier. Bousculés, les Portugais sont réduits à neuf à la suite de deux expulsions, et s'inclinent finalement sur un but dePark Ji-sung[16].
En huitième de finale, la Corée du Sud affronte l'Italie, dont la défense est remaniée. Après avoir obtenu un pénalty arrêté par l'ItalienBuffon, les Coréens concèdent logiquement l'ouverture du score, sur une tête de Vieri. À la88e minute, la Corée du Sud égalise finalement grâce àSeol Ki-hyeon. En prolongation,Totti est expulsé etAhn Jung-hwan inscrit finalement lebut en or[17] qui envoie la Corée du Sud en quart de finale. Le lendemain, le joueurAhn Jung-hwan est licencié par son club dePérouse, en Italie[18], sous le motif que le propriétaire du club refuse de« payer le salaire d'un joueur qui a ruiné le football italien ».
En quart de finale, la Corée du Sud retrouve l'Espagne. Au bout d'un match nul et vierge, au cours duquel deux hors-jeu ont été sifflés contre les Espagnols alors qu'ils étaient à chaque fois en position de marquer[19], les Coréens emportent la décision aux tirs au but (5 à 3). L'arbitrage, jugé particulièrement favorable par les observateurs lors de ces deux matchs, suscite la polémique[3],[20],[21].
La Corée du Sud ne s'incline finalement qu'en demi-finale, face à l'Allemagne (0-1). Lors du match pour la troisième place, elle est battue par l'autre sélection surprise, laTurquie, malgré les buts deLee Eul-yong et deSong Chong-gug (2-3). La Turquie ouvre la marque après onze secondes de jeu, un record en Coupe du monde. Le parcours sud-coréen est la meilleure performance en Coupe du monde d'une sélection ne venant ni d'Europe ni d'Amérique[20]. Bien qu'il ne prolonge pas son contrat, Hiddink devient un héros national, au point que leStade de la Coupe du monde de Gwangju, où a eu lieu le quart de finale contre l'Espagne, est rebaptisé en son honneur.
Stupéfait par les performances de la Corée du Sud lors du match de préparation contre la France et pendant la compétition, le défenseur françaisFrank Lebœuf déclarera14 ans plus tard que les Coréens étaient "chargés comme des mulets", autrement ditdopés. Cependant, ces soupçons ne seront jamais prouvés[22],[23].
Participation continue et importante sur la scène internationale (2002-2011)
Pour son retour à la compétition, la Corée du Sud remporte lapremière édition de laCoupe d'Asie de l'Est[t 26] (qui prend la suite de laDynasty Cup, lancée en 1990), puis est éliminée en quart de finale de laCoupe d’Asie 2004, par l’Iran encore, à l'issue d'un match spectaculaire (3-4). Le, lors des éliminatoires du tournoi, elle enregistre contre leNépal la plus large victoire de son histoire (16-0)[t 27]. En 2005, le pays accueille la2e édition de la Coupe d'Asie de l'Est, mais la sélection déçoit face à ses voisins avec deux matchs nuls et une défaite[t 28].
Dirigée par le NéerlandaisDick Advocaat, la Corée du Sud participe en 2006 à sa sixièmeCoupe du monde d'affilée. Comme en 2002 elle est privée en Allemagne deLee Dong-gook, meilleur buteur sud-coréen en activité, blessé quelques mois avant le début de la compétition. Le tournoi débute cependant par une victoire de bon augure sur leTogo (2-1, buts deLee Chun-soo et d’Ahn Jung-hwan), le premier succès sud-coréen lors d'une compétition officielle en Europe, suivi d'un bon match nul contre laFrance (1-1), futur finaliste de la compétition.Park Ji-sung répond en fin de match à l'ouverture du score deThierry Henry[24]. Le3e match contre laSuisse est décisif, mais une défaite (0-2) vient mettre fin au parcours desRed Devils.
Cho Kwang-rae dirige la sélection pour laCoupe d'Asie 2011. Vainqueur de l'Iran en prolongation en quart de finale (1-0a. p.), la Corée du Sud est sortie au tour suivant par le Japon aux tirs au but (2-2, tab 0-3). Elle assure la3e place face à l'Ouzbékistan (3-2).
Présence entre difficultés et inconstance (2011-2014)
Après la Coupe, le meneur sud-coréen,Park Ji-sung, prend sa retraite internationale et l'équipe ne trouve pas de remplaçant prenant le relais. Les prestations sud-coréennes deviennent extrêmement instables, mêlant victoires avec la manière et défaites cuisantes, ainsi que souffrance et domination au sein d'un même match. Un des principaux joueurs du succès de 2010,Park Chu-young, commence une période d'inefficacité. La Corée du Sud conserve la possession du ballon mais s'avère très mauvaise dans la finition, concrétisant très peu d'occasions. Autre défaut majeur, la défense ne se montre plus aussi sûre qu'autrefois et les énormes erreurs entraînant des buts complètement évitables se multiplient. Le match Corée du Sud - Algérie de la Coupe du monde 2014 va porter à son paroxysme tous les défauts observés durant cette période dont la Corée ne semble toujours pas être sortie.
En se qualifiant en 2013 pour laCoupe du monde auBrésil, après un duel âpre avec l'Iran[27], la Corée du Sud s'apprête à disputer sa8e Coupe du monde de rang[28], une performance que seuls le Brésil, l'Allemagne, l'Italie, l'Argentine et l'Espagne ont déjà réalisé.
Hong Myung-bo, qui a mené l’équipe olympique sud-coréenne à la médaille de bronze lors desJeux de Londres en 2012, est nommé à la tête de la sélection. En parallèle, à cause de nombreuses défaites en matchs amicaux contre leJapon (2-1), leBrésil (2-0), laCroatie (4-0 puis 2-1), laRussie (2-1), leMexique (4-0) et lesÉtats-Unis (2-0), la Corée du Sud chute à la60e place duclassement FIFA ce qui en fait l'une des équipes les plus mal classées de la compétition. Le, elle est versée dans un groupe H contrasté, comprenant deux sélections européennes ayant dominé leur groupe qualificatif face à des adversaires relevés, laBelgique, principal favori, et laRussie deFabio Capello, ainsi que lepetit poucet algérien dont les performances en compétitions internationales sont modestes depuis plusieurs années.
Ils débutent la compétition par un match nul inquiétant contre la Russie, avec un but inscrit sur une erreur du gardien russe (1-1). Le deuxième match est une défaite catastrophique contre l'Algérie où tout suspens est tué dès la première mi-temps avec trois buts encaissés et aucun tir cadré. La première mi-temps affiche les grosses lacunes défensives d'une Corée du Sud entièrement démunie, sa friabilité psychologique et ses déchets techniques en attaque. Elle réagit en deuxième mi-temps en développant un jeu bien plus offensif, vif et technique mais, manquant de réalisme, elle ne peut que réduire l'écart (4-2). Les chances de qualification sont alors très compromises et une qualification relève désormais du miracle. Pour se qualifier elle doit battre la Belgique par au moins deux buts d'écart et espérer une victoire de la Russie contre l'Algérie. Malgré l'ouverture rapide du score russe dans l'autre match et une domination sud-coréenne qui laisse entrevoir des espoirs, lesGuerriers Taeguks s'inclinent face aux Belges sur un but en fin de rencontre, payant notamment un manque de finition patent (1-0). Ils terminent derniers du groupe avec un point et sont éliminés de la compétition[29]. Alors qu'en 2010, la Corée du Sud avait su profiter de l'homogénéité de son groupe pour s'extraire en huitième de finale, elle n'est pas parvenue à recommencer, réalisant sa pire prestation depuis16 ans. En effet, c'est la première fois depuis 1998 que la Corée du Sud quitte la Coupe du monde sans avoir remporté une seule victoire.
À l'issue de la Coupe du monde, Hong Myung-bo croule sous les critiques et, de retour au pays, lesGuerriers Taeguks sont accueillis par des supporters qui leur lance du caramel ce qui est une insulte extrême localement. Les médias sud-coréens reprochent à l'entraîneur une absence complète de stratégie et des choix de sélections douteux tels que celui de l'ancien monégasquePark Chu-young en méforme. Initialement, la fédération sud-coréenne prolonge le contrat de Hong Myung-bo jusqu'à laCoupe d'Asie des nations de 2015 en Australie, mais celui-ci choisit de démissionner.
Renaissance du football coréen en Coupe d'Asie 2015 (2014-2015)
Dans l'espoir d'un avenir meilleur, Lee Yong-soo, directeur lorsque les Sud-Coréens avaient atteint les demi-finales de la Coupe du monde 2002, se voit reconduit dans ce poste. La fédération sud-coréenne a toutes les peines du monde à trouver un sélectionneur. Des tentatives de négociations échouent avecBert van Marwijk et la Corée se retrouve obligée d'assurer l'intérim pour deux matchs amicaux. C'estShin Tae-yong qui se voit confier cette mission. Le sélectionneur sera finalement trouvé la veille du premier match amical contre le Venezuela. Ancien entraîneur de la Suisse et de la Côte d'Ivoire, l'AllemandUli Stielike se voit nommé dans un contrat prévu pour la fin du Mondial 2018 en Russie. Au mois de septembre, la Corée du Sud chute à la63e place du classement FIFA ce qui constitue le pire classement de toute son histoire.
Pour son premier match sur le banc,Uli Stielike offre une victoire facile face au Paraguay (2-0) avant de perdre au cours d'un match plus décevant contre unCosta Rica (1-3) que les Coréens avaient battu à l'extérieur en début d'année. La variation victoire-défaite continue en novembre. Les Coréens vont s'imposer en Jordanie (1-0) avant de s'incliner en Iran juste après, en conclusion d'une année2014 ratée (0-1). Pour laCoupe d'Asie 2015, le sélectionneur choisit de ne pas sélectionnerPark Chu-young dont la méforme se prolonge et de refaire appel àCha Du-ri, dernier vétéran de l'épopée de 2002, qui n'avait pas été sélectionné pour la Coupe du monde et qui joue sa dernière compétition internationale. Par rapport à l'effectif du Mondial, l'équipe appelée contient de nouveaux jeunes joueurs. La sélection surprenante est celle du très jeuneLee Jeong-hyeop en plein service militaire.
La Corée du Sud se déplace enAustralie début2015 où elle joue un dernier match de préparation avant le début du tournoi contre l'Arabie saoudite qu'elle remporte sans grande difficulté (2-0). Pour sa première apparition,Lee Jeong-hyeop ouvre son compteur de buts. LesGuerriers Taeguks débutent la compétition par une courte victoire surOman avec un but deCho Young-cheol en première mi-temps (1-0). Le sort commence alors à s'acharner sur la Corée du Sud. Un virus se propage dans l'effectif et rend jusqu'à la dizaine de joueurs malades ce qui oblige le sélectionneurUli Stielike à improviser des compositions inédites et de dernière minute avant chaque match jusqu'à la fin de la compétition. Le secteur offensif est particulièrement touché et les Sud-Coréens se retrouvent notamment privés des starsKoo Ja-cheol etSon Heung-min. Le deuxième match face auKoweït est remporté sur le même court score que le premier par l'intermédiaire deNam Tae-hee (1-0).Lee Chung-yong, élément offensif important, est gravement blessé durant la partie et obligé de déclarer forfait pour le reste de la compétition. Sans briller mais en sachant rester solide, la Corée du Sud est déjà qualifiée pour les quarts de finale, mais ne part pas favorite de la troisième rencontre contre le pays hôte, grand favori du tournoi, l'Australie. Pourtant, lePays du Matin calme s'impose de nouveau sur le même score en affichant une belle solidité défensive et du réalisme (1-0).Lee Jeong-hyeop inscrit le seul but du match etKim Jin-hyeon se montre à la hauteur dans les cages, maisKoo Ja-cheol se blesse et doit également déclarer forfait pour le reste du tournoi.
En quart de finale, malgré sa première place, la Corée du Sud tombe sur l'équipe à éviter du groupe B, l'Ouzbékistan. Face à une sélection de bon niveau, elle remporte difficilement mais brillamment la victoire (2-0). Dans un match ouvert et plaisant, les deux gardiens s'illustrent le mieux, principalementIgnatiy Nesterov du côté ouzbek qui arrête toutes les actions coréennes jusqu'à la fin du temps réglementaire. En prolongations,Son Heung-min inscrit un doublé, propulsant la Corée du Sud en demi-finale pour la dixième fois, un record sur le continent. C'est la première fois depuis 1998 que la Corée du Sud ne rencontre pas l'Iran en quart de finale (ou au dernier match de la phase de poule avant l'instauration des quarts). En effet, à la surprise générale, celle-ci a été éliminée dès les quarts de finale par l'Irak que lesGuerriers Taeguks vont devoir affronter pour une revanche de la demi-finale de 2007. Les Sud-Coréens disposent ce coup-ci assez aisément d'une sélection irakienne sans doute épuisée ou trop limitée par des buts deLee Jeong-hyeop etKim Young-gwon (2-0). En finale pour la première fois depuis28 ans, les Coréens retrouvent lesSocceroos australiens pour la revanche du match du premier tour. Si lesGuerriers Taeguks dominent le début de match et se procurent deux grosses occasions de but parSon Heung-min bien épaulé parKim Jin-su etCha Du-ri, mais l'Australie ouvre le score contre le cours du jeu, juste à la fin de la première mi-temps. La Corée du Sud encaisse son premier but depuis sept matchs après630 minutes d'invincibilité. En deuxième mi-temps, les Coréens réagissent mais butent sur la défense adverse jusqu'au but égalisateur de Son Heung-min en toute fin de match après une passe courte du meneur de jeuKi Sung-yueng. En prolongations, l'Australie domine les débats et inscrit le but de la défaite coréenne juste avant la pause (1-2).
La Corée du Sud rate donc d'un cheveu son premier sacre depuis55 ans ainsi qu'une première qualification en tant que championne continentale à laCoupe des confédérations enRussie (les Sud-Coréens avaient coorganisé celle de2001 en compagnie duJapon). Malgré la défaite en finale, les joueurs sont accueillis en héros à leur retour au pays avec des lancers de fleurs. En pleine crise depuis trois ans, l'équipe nationale voit sa popularité, au plus bas au retour du Mondial, entièrement restaurée.Uli Stielike croule sous les éloges pour son coaching d'un effectif affaibli. Plusieurs joueurs nouvellement sélectionnés sont glorifiés pour leurs premières performances, notammentKim Jin-su,Kim Jin-hyeon etLee Jeong-hyeop qui ont réalisé une excellente compétition.Son Heung-min reçoit lui aussi de nombreuses félicitations tandis que le vétéranCha Du-ri met fin à sa carrière après une Coupe d'Asie de haute facture.
La Corée du Sud est versée pour ledeuxième tour deséliminatoires du Mondial 2018 enzone Asie dans le groupe duKoweït et duLiban, qu'elle avait déjà rencontré pour 2014, ainsi que de laBirmanie et duLaos. Elle apparaît logiquement comme la favorite du groupe et en prend la tête dès le premier match remporté en Birmanie.
En amical, les Coréens se montrent solides et intègrent plusieurs jeunes à l'effectif. Au cours des victoires contre laNouvelle-Zélande (1-0) et lesÉmirats arabes unis (3-0), plusieurs jeunes connaissent leur première sélection, notammentLee Jae-sung qui ouvre son compteur.
En, la Corée du Sud remporte laCoupe d'Asie de l'Est 2015 avec une équipe composée uniquement de joueurs deK-League,J-League etChinese Super League. LesGuerriers Taeguk commencent par remporter une victoire nette et convaincante contre laChine qui avait brillé à la Coupe d'Asie et qui évolue à domicile (2-0) grâce à un secteur défensif solide et un secteur offensif bien automatisé.Kim Seung-dae etLee Jong-ho inscrivent leur premier but à cette occasion. Favorite contre un Japon en crise, la Corée du Sud concède le nul après avoir ouvert le score (1-1) dans un match où huit joueurs titulaires contre la Chine restent sur le banc. Contre la Corée du Nord, les Sud-Coréens manquent d'énormes occasions de but, en partie du fait d'unRi Myong-guk des grands soirs dans le camp adverse, et le score reste vierge (0-0) ce qui n'empêche pas à la Corée du Sud d'obtenir son troisième sacre dans cette compétition.
Alors que ledeuxième tour préliminaire pour le mondial 2018 enRussie est parfaitement maîtrisé (8 matchs, 8 victoires, seule équipe asiatique dans ce cas de figure), letroisième tour débutant à l'automne 2016 est très laborieux. Les piliers expatriés sud-coréens d'Europe commeSon Heung-min,Ki Sung-yueng,Kim Jin-su,Park Joo-ho etLee Chung-yong connaissent presque tous des difficultés. De plus, très solides à la Coupe d'Asie, le défenseurKim Young-gwon se blesse. Les effets se traduisent dans les résultats : une défaite cinglante contre l'Espagne en amical (1-6), où les Guerriers Taeguk encaissent leur premier but depuis un an, des victoires arrachées à domicile contre la Chine (3-2), le Qatar (3-2), l'Ouzbékistan (2-1) et la Syrie (1-0), des défaites comme contre l'Iran (1-0), première défaite en match officiel depuis le Mondial 2014, et d'autres, historiques contre la Chine (0-1) et le Qatar (2-3).Uli Stielike, dont les déclarations maladroites après la défaite contre l'Iran font polémique, est remercié en au lendemain de la défaite face aux Qataris. Il est remplacé parShin Tae-yong qui qualifie, à l'aide de deux matchs nuls, la Corée du Sud pour laCoupe du monde 2018.
En, la Corée du Sud remporte laCoupe d'Asie de l'Est 2017, organisée auJapon. Avec son 3-4-3 caractéristique pendant le troisième tour préliminaire, elle concède le nul à la Chine (2-2) et bat très difficilement laCorée du Nord (1-0) alors que le Japon a fait un carton plein. Lors du dernier match décisif face aux Nippons, le sélectionneur Shin Tae-yong aligne un 4-4-2 qui a récemment fait ses preuves contre laColombie en amical un mois plus tôt (2-1). Malgré un penalty très rapidement concédé parJang Hyun-soo, les Sud-Coréens atomisent les Japonais deVahid Halilodzic àTokyo (4-1) et leur arrachent le titre.
Qualifiée pour sa9e Coupe du monde consécutive, la Corée du Sud entame le tournoi par une défaite face à laSuède (0-1), consécutive à un penalty deAndreas Granqvist validé par l'arbitrage-vidéo. La Corée est également défaite lors du deuxième match face auMexique (1-2) devant le présidentMoon Jae-in qui s'était rendu en Russie, après un nouveau penalty concédé. Toutefois, un beau but deSon Heung-min permet à la Corée de maintenir des chances de qualification à condition que les Sud-Coréens battent leschampions du monde allemands par deux buts d'écart ou plus et que le Mexique batte la Suède. Contre toute attente, la Corée du Sud remplit sa part de contrat en battant l'Allemagne par des buts deKim Young-gwon, aprèsvalidation vidéo de l'arbitre, etSon Heung-min (2-0). Néanmoins, le Mexique perd lourdement contre la Suède (0-3) ce qui nepermet pas aux Coréens de se qualifier pour le tour suivant. À l'issue du Mondial russe, la Corée du Sud pourra néanmoins nourrir des regrets, notamment son manque de réalisme face au but lors des deux premiers matchs contre laSuède et leMexique lors desquels lesGuerriers Taeguk, défaits à chaque fois d'une courte tête et ayant concédé deux penaltys, ont fait preuve d'une grande maladresse dans le dernier geste et raté de nombreuses occasions de but, qui auraient pu leur permettre d'arracher au moins un match nul voire une victoire sur l'une des deux recontres, ce qui aurait mathématiquement suffi au pays du Matin calme pour se hisser en huitièmes de finale, au détriment des Suédois ou alors des Mexicains.
Malgré l'élimination, la victoire contre l'Allemagne a restauré l'image deGuerriers Taeguk qui ont reçu des félicitations et remerciements partout à travers le Mexique. Le résultat sud-coréen face à l'ogre allemand ayant permis la qualification mexicaine pour le tour suivant, le scénario a fait naître une amitié soudaine entre les deux pays. Les Mexicains se sont massés devant l'ambassade de Corée du Sud àMexico pour célébrer l'exploit coréen. Les supporters présents en Russie ont hissé en groupe les passants sud-coréens qu'ils ont croisés. Peu après, la compagnie aérienneAeroméxico décide de baisser ses prix pourSéoul pour remercier la Corée du Sud.
Après avoir terminé laCoupe du monde 2018 sur une note positive, lesGuerriers Taeguk réalisent plusieurs matchs amicaux post-Coupe du monde encourageants et peuvent aborder laCoupe d'Asie 2019 comme un des favoris à la victoire finale. Placée dans legroupe C, aux côtés de laChine, duKirghizistan et desPhilippines ; la Corée du Sud réussit la même performance que lors des phases de poules de l'édition précédente, en remportant ses trois matchs sans encaisser de but, malgré certains problèmes de finition. Les deux premières rencontres furent disputées sans leur attaquant vedetteSon Heung-min[30], arrivé auxÉmirats arabes unis à partir du troisième match contre laChine (victoire 2-0). En huitième de finale face àBahreïn, qualifié en tant que meilleur troisième, lesGuerriers Taeguk sont mis en difficulté et l'emportent 2-1 grâce à un but deKim Jin-su dans les arrêts de jeu de la première mi-temps des prolongations ; alors queMohamed Al Romaihi(en) avait un temps répondu à l'ouverture du score deHwang Hee-chan. En quarts de finale, les hommes dePaulo Bento butent sur leQatar, futur vainqueur de la compétition, qui l'emporte grâce à un but d'Abdulaziz Hatem à la78e minute de jeu.Son Heung-min, attendu comme la star du tournoi en l'absence de joueurs tels queShinji Kagawa[31],[32], n'a pas réussi à inscrire de but mais aura délivré une passe décisive àKim Min-jae lors du deuxième but contre laChine en phases de groupes.
Lors du2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, la Corée du Sud hérite du groupe H en compagnie duLiban, de laCorée du Nord, duTurkménistan et duSri Lanka. Les coéquipiers deSon Heung-min démarrent leur campagne qualificative par deux succès, à l'extérieur face auTurkménistan (2-0) puis à domicile contre leSri Lanka (8-0), avant de retrouver laCorée du Nord le. Pour la première fois depuis un match amical en1990 et pour la première fois dans un match comptant pour des éliminatoires, la rencontre entre les deux Corées se déroulera àPyongyang[33], cependant le match n'est pas retransmis en direct et aucun supporter sud-coréen ou journaliste étranger n'est autorisé à venir assister à la rencontre[34]. La rencontre se conclut sur un score vierge (0-0), laissant les deux équipes en tête de la poule H ex-aequo. Le, la Corée du Sud réalise un nouveau match nul et vierge auLiban (0-0) et termine la phase aller avec8 points pris sur 12 possibles et aucun but encaissé, avant de recevoir à trois reprises sur les quatre matchs restants. La Corée du Sud, qui a été désignée pour accueillir l'ensemble des rencontres restantes à disputer dans le groupe, remporte ses 3 dernières rencontres (5-0 contre leTurkménistan et leSri Lanka, 2-1 contre leLiban après avoir été mené au score à la mi-temps) et termine en tête de sa poule avec16 points pris sur 18 possibles et un seul but encaissé ; puisque l'AFC a annoncé le retrait de laCorée du Nord des éliminatoires le[35] (probablement en raison de craintes liées à lapandémie de Covid-19[36]) et, conjointement avec la FIFA, a décidé que tous les résultats des matchs disputés par laCorée du Nord depuis le début du2e tour de qualification ne sont plus comptabilisés pour le classement du groupe[37].
Lors du3e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, la Corée du Sud décroche sans encombre son billet pour le Mondial qatari le à la suite d'une victoire sur laSyrie (2-0). Ce parcours a notamment été marqué par de belles performances desGuerriers Taeguk face à l'Iran (match nul 1-1 à l'extérieur en ayant ouvert le score, victoire 2-0 à domicile lors du match retour), alors que laTeam Melli est habituellement leur principale bête noire et que les hommes de Paulo Bento n'avaient plus battu cet adversaire depuis les quarts de finale de laCoupe d'Asie 2011. Toutefois, la Corée du Sud échoue de peu à terminer en tête du groupe au profit de l'Iran, qui de son côté a réussi un sans-faute lors de ses rencontres contre les équipes du Moyen-Orient, là où lesGuerriers Taeguk ont concédé un nul à domicile d'entrée contre l'Irak par manque de réalisme (0-0) et perdu lors de la dernière journée sur le terrain desÉmirats arabes unis alors en course pour une place de barragiste (0-1).
Présente dans le chapeau 3 lors du tirage au sort des phases de groupes de laCoupe du monde 2022, la Corée du Sud hérite d'une poule très relevée, puisqu'elle est reversée dans legroupe H en compagnie duPortugal et de l'Uruguay, favoris du groupe tandis que leGhana complète la poule. Avant le tournoi,Son Heung-min, le Soulier d'or de la Premier League et l'un des joueurs clés de la Corée du Sud, s'est blessé à l'orteil et n'était pas dans un état optimal[38]. Lors de la Coupe du monde, la Corée du Sud a démarré par un match nul et vierge contre l'Uruguay, mais a connu une crise après avoir perdu 3-2 contre leGhana, qui restait sur uneCoupe d'Afrique des nations catastrophique, lors du deuxième match. La défense sud-coréenne ne parvenait pas à bloquer les trois uniques tirs cadrés duGhana, alors que son attaquantCho Gue-sung marquait deux buts de la tête[39]. Bento était expulsé pour s'être disputé avec l'arbitreAnthony Taylor juste après la fin du match[40] et devait assister dans les tribunes au dernier match de groupe de la Corée du Sud contre son pays d'origine, lePortugal. Cependant, la Corée du Sud battait lePortugal 2-1 grâce à des buts deKim Young-gwon etHwang Hee-chan, se qualifiant pour les huitièmes de finale en tant que deuxième du groupe[41]. Malgré une défaite 4-1 contre leBrésil en huitième de finale, le défi de quatre ans avec Bento était enfin apprécié par les journalistes et donnait une bonne direction au football sud-coréen[42].
Le tableau suivant résume le palmarès de la sélection sud-coréenne en compétitions officielles. Il se compose de huit titres, deux enCoupe d'Asie des nations et six en compétitions régionales (Coupe d'Asie de l'Est des nations, connue sous le nom deDynasty Cup entre1990 et1998).
Palmarès de l’équipe de Corée du Sud en compétitions officielles
L'équipe de Corée du Sud a connu de très nombreux techniciens au poste de sélectionneur national, certains même à plusieurs reprises, commePark Jong-hwan, qui a effectué cinq passages sur le banc desGuerriers Taeguk.
C'estHuh Jung-moo qui détient le record du nombre de rencontres dirigées avec un total de78 matchs, entre 1995 et 2010, lors de trois mandats distincts. Il détient également le record du plus long mandat, puisqu'il a été en poste entre et.
Le RusseAnatoli Bychovets est devenu en 1995 le premier étranger à être recruté par la fédération, même si son passage a été bref. Le second seraGuus Hiddink, six ans plus tard, avec en point d'orgue la demi-finale de laCoupe du monde 2002.
Le site Internet de la FIFA identifie en 2014 comme des « stars du passé » trois joueurs : l'attaquantCha Bum-geun (ou Cha Bum-kun), le défenseurHong Myung-bo et le milieu de terrainPark Ji-sung[44].
Cha Bum-geun est élumeilleur joueur asiatique duXXe siècle par l'IFFHS en 2000 et meilleur joueur sud-coréen par le magazine coréenBest Eleven(en) en 2010[45]. International sud-coréen de 1972 à 1986, il marque55 buts en 121 sélections. C'est cependant une période creuse pour la sélection : il dispute une seule fois la finale de laCoupe d'Asie, en1972, et une seule phase finale de Coupe du monde, en 1986. Parti faire carrière en Allemagne en 1978, il s'y impose et y évolue onze saisons, remportant au passage deux fois laCoupe UEFA. Devenu entraîneur, il dirige la sélection en 1997 et 1998, notamment lors de laCoupe du monde en France.
Hong Myung-bo, né en 1969, est le capitaine de la sélection qui termine quatrième de laCoupe du monde 2002, tournoi dont il remporte le « ballon de bronze ». Il met un terme à sa carrière internationale après la compétition, sa quatrième Coupe du monde après celles de1990,1994 et1998, sur un record national de 136 sélections. En 2004 il est nommé parPelé au sein de la listeFIFA 100, qui réunit les footballeurs célèbres ayant marqué leur génération Pelé.
Park Ji-sung, né en 1981 et sélectionné dès ses19 ans, est la star sud-coréenne des années 2000. Il fait rapidement carrière en Europe, auPSV Eindhoven et àManchester United notamment. Il met un terme à sa carrière avec la sélection en janvier 2011, après une défaite aux tirs au but en demi-finale de laCoupe d'Asie des nations[46]. Il compte alors 103 sélections.
Autre joueur honoré par la FIFA sur son site Internet,Hwang Sun-hong, considéré à ses débuts comme l'héritier deCha Bum-geun, connait une carrière plus irrégulière avec la sélection, mais elle se termine de la plus belle des façons lorsqu'il marque le premier but sud-coréen lors de la Coupe du monde 2002[48].
La sélection est théoriquement résidente duStade de la Coupe du monde de Séoul, construit dans la capitale à l'occasion de laCoupe du monde de 2002. D'une capacité de 66 000 places, il est l'un des plus grands stades de football en Asie, et le stade préférentiel de la sélection depuis 2001. Dans les faits, l'équipe déménage régulièrement et utilise la plupart des stades qui ont été rénovés au début des années 2000, àSuwon,Incheon,Jeonju,Hwaseong,Ulsan, etc.
Auparavant, la sélection utilisait préférentiellement leStade olympique de Séoul, la plus grande enceinte du pays, construite pour lesJeux olympiques d'été de 1984. Après treize ans d'absence, la sélection fait son retour au Stade olympique en2013.
Les nations les plus fréquemment rencontrées sont logiquement voisines de la Corée du Sud et membres de laConfédération asiatique de football. L'adversaire le plus récurrent de la Corée du Sud est leJapon, leur duel étant appelé en Corée du Sud comme lehaniljeon (en coréen : 한일전). Ils se rencontrent la première fois lors d'un duel dequalification à la Coupe du monde 1954, remporté par la Corée du Sud. En, ils se rencontrent pour la87e fois, pour 49 victoires coréennes et 17 victoires japonaises[t 29]. Cependant, 14 de ces rencontres entre ces deux nations ne relèvent pas de matchs FIFA (Jeux olympiques, équipe B etc.).
Bilan de la Corée du Sud face aux sélections affrontées plus de 26 fois
↑La Corée du Sud, bien que n'étant pas membre de laCONCACAF, a participé à laGold Cup 2000 et2002 en tant qu'invitée.
↑Cet écart record de neuf buts a été égalé en1974 lors de la victoire 9-0 de laYougoslavie face auZaïre et en1982 lors du succès de laHongrie contre leSalvador, sur le score de 10 à 1.
↑Une troisième équipe asiatique, l'Indonésie était inscrite mais déclare forfait avant le début des éliminatoires.
↑LaFIFA décide pour laCoupe du monde 1966 de n'attribuer qu'une seule place en phase finale pour l'ensemble des zones Afrique et Asie. Ces deux zones avaient droit à une demi-place chacune lors de l'édition 1962, avec un barrage face à une sélection européenne.
↑C'est leJapon, futur médaillé de bronze, qui se qualifie pour le tournoi grâce à une meilleuredifférence de buts.
↑La FIFA rejette l'inscription de la Corée du Sud, ainsi que celle de l'Éthiopie
↑La période correspond aux dates de premier et dernier match dirigé.
↑abcdefg ethSont comptabilisées seulement les rencontres opposant les équipes premières. Les rencontres qualificatives pour les Jeux olympiques ne sont pas prises en compte. Les Jeux d'Asie ne relèvent pas de la FIFA à partir de l'édition 2002.
↑La rencontre qualificative pour les JO de 1984 n'est pas prise en compte.
↑a etbSont comptabilisées seulement les rencontres opposant les équipes premières.