L'équipe d'Italie de football (enitalien :Nazionale italiana di calcio[3]) est la sélection de joueursitaliens représentant le pays lors des compétitions internationales defootball masculin, sous l'égide de laFédération italienne de football.
La sélection italienne détient le record de matchs sans défaite d'affilée (37 matchs, 30 victoires et 7 nuls). La série a débuté le 10 octobre 2018 avec un match nul contre l'Ukraine (1-1) et s'est terminée avec la défaite du 6 octobre 2021 contre l'Espagne (1-2)[5].
L'équipe d'Italie est surnommée en France laSquadra azzurra (« Équipe bleue »), en référence à la couleur bleue de son maillot, et en Italie laNazionale (« Nationale ») ougli Azzurri (« les Bleus »).
Photo de la sélection avant son premier match en 1910.
Malgré la fondation de laFédération italienne de football (Federazione Italiana Giuoco Calcio, FIGC) dès1898 et son affiliation à laFédération internationale de football association (FIFA) en 1905, la sélection d'Italie ne fait ses débuts sur la scène internationale qu'en 1910, plusieurs années après plusieurs de ses voisins et près de 40 ans après l'Angleterre et l’Écosse[6]. La FIGC décide donc en janvier1910 d'organiser un match. Umberto Meazza, membre du comité d'arbitrage italien, est désigné entraîneur. La sélection dispute son premier match le à l'Arena Civica deMilan face à laFrance[7]. Les Italiens, qui jouent en blanc, l'emportent sur le score de 6-2. Le premier buteur de l'histoire de la sélection estPietro Lana, qui réalise à cette occasion un triplé[8],[9]. Le, pour son3e match, face à laHongrie, l'Italie utilise pour la première fois un maillot bleu,la maglia azzurra, en hommage à la famille royale deSavoie[10],[11].
Après deux ans de matchs amicaux, laPremière Guerre mondiale met un coup d'arrêt au développement du football. La sélection se retrouve en, après cinq années d'interruption, en vue desJeux olympiques de 1920, àAnvers[7]. Les Italiens y battent au premier tour l'Égypte (2-1), première sélection non-européenne à participer au tournoi olympique, mais s'incline en quart de finale face à laFrance (1-3), puis en demi-finale des repêchages face à l'Espagne (0-2)[13]. Quatre ans plus tard, les Transalpins sont de nouveau inscrits autournoi olympique, cette fois àParis. Organisé sous l'égide de la FIFA, le tournoi olympique accueille l'Uruguay, représentant du continent sud-américain, et s'impose ainsi comme la principale compétition internationale de football. Dirigée par Pozzo, de retour, l'Italie écarte l'Espagne (1-0) puis le Luxembourg (2-0) mais s'incline en quart de finale face à laSuisse deTeddy Duckworth. Cette dernière s'incline en finale face à l'Uruguay, qui a ébloui les observateurs[14].
En 1928, les Italiens obtiennent des résultats prometteurs auxJeux olympiques d'Amsterdam : ils battent la France pour leur entrée en lice (4-3), puis l'Espagne en quart de finale (1-1, puis 7-1 en match d'appui). Malgré une belle résistance, l'aventure prend fin en demi-finale face à l'Uruguay (2-3), qui conserve sa couronne mondiale. Les Italiens enlèvent finalement la médaille de bronze en écrasant l'Égypte (11-3) et terminent la compétition avec l'attaque la plus prolifique du tournoi[15]. En parallèle l'Italie dispute avec l'Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Suisse, lapremière édition de laCoupe internationale (appeléeCoupe Antonín Švehla, du nom dupremier ministre de la Tchécoslovaquie à l'origine du tournoi), organisée sous forme de championnat sur près de trois ans. Une écrasante victoire en Hongrie en (5-0) font des Italiens les vainqueurs de la compétition, avec cinq succès en huit matchs[16].
Les Italiens écartent facilement lesÉtats-Unis au premier tour (7-1) puis peinent face à l'Espagne en quart de finale àFlorence. La rencontre, marquée par de nombreux gestes de violence et un arbitrage clément, se solde par un match nul (1-1). Pour le match d'appui organisé le lendemain, quatre Italiens et sept Espagnols sont incapables de tenir leur place. Meazza qualifie les siens en inscrivant le seul but du match.Enrique Guaita tient à son tour le rôle du héros en demi-finale, pour écarter l'Autriche deMatthias Sindelar. Les Italiens ont encore une fois bénéficié d'un arbitrage favorable[20]. La finale se joue auStadio Nazionale del P.N.F. face à laTchécoslovaquie devant 50 000 spectateurs. Alors qu'il reste un quart d'heure à jouer, l'ailier tchécoslovaqueAntonín Puč ouvre le score sur un corner. Quelques minutes plus tard, l'Argentin naturaliséRaimundo Orsi égalise. Au début de la prolongation, Meazza offre àAngelo Schiavio le but de la victoire. LaNazionale remporte sa première coupe du monde[21],[22].
L'Italie en 1934...
...et 1938 (coupes du monde).
Le, l'Italie défie l'Angleterre sur son terrain. La rencontre, si violente qu'elle est surnommée la « Bataille de Highbury », est remportée par les Anglais (3-2)[23].
En 1935, les Italiens enlèvent la3e édition de la Coupe internationale, devant l'Autriche encore[16]. L'année suivante, laNazionale confirme sa position de meilleure équipe du monde en remportant la médaille d'or auxJeux olympiques de Berlin. Après avoir passé le premier tour dans des circonstances qui prêtent à polémique - les Italiens empêchent physiquement l'arbitre d'expulser l'un des leurs - les Italiens retrouvent en finale les Autrichiens qu'ils dominent grâce à un doublé deAnnibale Frossi, déjà buteur décisif en demi-finale face à laNorvège[24].
Lors de laCoupe du monde de 1938 enFrance, l'Italie est logiquement favorite à sa propre succession, d'autant que l'Uruguay et l'Argentine persistent dans leur boycott des compétitions internationales, que l'Espagne est en proie à uneguerre civile et que l'Autriche a dû déclarer forfait à la suite de sonannexion par l'Allemagne nazie[25]. Outre l'entraîneur Pozzo, Giuseppe Meazza et Giovanni Ferrari sont toujours présents et forment avec l'attaquant de laLazioSilvio Piola une ligne d'attaque redoutable. Après une entrée en matière difficile àMarseille contre laNorvège (victoire 2-1), les Italiens éliminent, tout de noir vêtu, laFrance àColombes (3-1, avec un doublé de Piola)[26]. En demi-finale auStade Vélodrome, ils s'imposent difficilement 2-1 face aux Brésiliens privés de leur vedetteLeônidas, laissé au repos, puis remportent la finale àColombes contre laHongrie 4-2, grâce à deux doublés deColaussi et Piola, le capitaine Meazza délivrant deux passes décisives[27].
En, alors que laSeconde Guerre mondiale est déclarée, l'Italie s'incline àZurich face à laSuisse, mettant fin à une série de trente matchs sans défaite. La sélection est mise en sommeil en, alors que le régime de Mussolini se trouve en difficulté militaire.
LaNazionale est de nouveau réunie en.Vittorio Pozzo, toujours aux commandes, compose en avril et mai1947 une sélection de joueurs venant exclusivement de deux clubs deTurin, laJuventus et leTorino, les deux principaux clubs nationaux du moment, une première dans l'histoire de la sélection italienne[28],[29].
Après une suspension de plus de dix ans, laCoupe du monde fait son retour en 1950, auBrésil. La compétition intervient un an après ledrame de Superga, une des plus grandes tragédies dans l'histoire du sport italien au cours de laquelle disparaissent les joueurs duGrande Torino, vainqueur sans discontinuité du championnat italien de 1946 à 1949. Privée de ses meilleurs joueurs, l'Italie ne peut aligner une équipe compétitive et va alors connaître une longue période d'insuccès sur le plan international. Éliminée dès le premier tour lors des Coupes du monde de1950,1954,1962 et1966, l'Italie échoue même à se qualifier pourcelle de 1958 après une défaite en Irlande du Nord[30]. Cet échec en qualification ne se reproduira que 60 ans plus tard avec la non-qualification à l'édition2018. Entre1948 et 1953 puisentre 1955 et 1960, les Italiens participent aussi aux deux dernières éditions de laCoupe internationale dont ils terminent à l'avant-dernière place[16]. En 1958 et 1959, l'Italie aligne la pire série de son histoire, avec huit matchs sans victoire.
Lors de laCoupe du monde 1962, laSquadra Azzurra tombe dans un groupe relevé avec laSuisse, l'Allemagne de l'Ouest et le pays organisateur, leChili. Après un match nul contre l'Allemagne (0-0), elle s'incline face au Chili (2-0) et s'impose face aux Suisses (3-1). Malgré cette victoire, elle est éliminée de la compétition. Le match contre le Chili, connu comme la « bataille de Santiago » est particulièrement violent. Il est disputé dans un climat de fortes tensions, alimentées par les propos de journalistes italiens sur l'état du pays hôte. Après plusieurs gestes violents de part et d'autre, l'ItalienGiorgio Ferrini est expulsé, mais refuse de sortir du terrain jusqu'à l'intervention des policiers. Les coups redoublent, et un autre Italien,Mario David est expulsé avant la pause. À neuf, les Italiens résistent jusqu'à un quart d'heure de la fin, mais sont finalement battus[31].
Lors de laCoupe du monde 1966, après avoir bien entamé le tournoi par une victoire sur leChili (2-0), l'Italie s'incline face à l'Union soviétique (0-1) et subit enfin une humiliation en perdant contre laCorée du Nord 0-1 àMiddlesbrough, pour l'une des plus grosses sensations de l'histoire de la coupe du monde[32],[33].
Les Italiens vainqueur de l'Euro 1968.Dino Zoff, double finaliste de la Coupe du monde, ici en1970.
Ce retour au premier plan se traduit lors duChampionnat d'Europe de 1968. Sortie vainqueur de son groupe qualificatif puis de son quart de finale face à laBulgarie lors deséliminatoires, l'Italie se voit confier l'organisation de la phase finale. La demi-finale face aux Soviétiques s'achève sur un match nul et vierge, de sorte que la qualification pour la finale se décide sur un tirage au sort. Les Italiens en sortent vainqueurs et rencontrent en finale laYougoslavie. Mise en difficulté et longtemps menée au score, laNazionale de l'entraîneurFerruccio Valcareggi reste au contact grâce aux exploits deDino Zoff et parvient à égaliser parAngelo Domenghini en fin de rencontre. Lafinale doit être rejouée. Deux jours plus tard, la condition physique et l'organisation des Italiens fait la différence (2-0)[34],[35],[33].
Après un départ poussif, avec un seul but marqué lors des trois matchs du premier tour, l'Italie se réveille en battant nettement leMexique en quart de finale (4-1), puis l'Allemagne, 4-3 après prolongation, en demi-finale.Ce match disputé auStade Aztec de Mexico, au cours duquel cinq buts sont marqués durant la prolongation, est considéré encore aujourd'hui comme l'un des plus beaux matchs de l'histoire de la Coupe du monde[33],[36],[37]. C'est Gianni Rivera, entré en jeu à la place de Mazzola, qui marque le quatrième but décisif.
En finale, l'Italie, trop prudente, ne peut rien contre la magnifique équipe brésilienne emmenée parPelé,Jairzinho,Tostão,Gérson etRivelino, qui s'impose 4 buts à 1. Les Italiens font un temps illusion en égalisant par Boninsegna mais s'écroulent en seconde mi-temps[38],[39]. Néanmoins, cette Coupe du monde mexicaine confirme bien, deux ans après la victoire de Rome, le retour au premier plan de laSquadra Azzurra.
Pour toute cette génération de joueurs italiens (Riva, Rivera, Mazzola) comme pour l'entraîneur Valcareggi, lacoupe du monde 1974 organisée enAllemagne est l'ultime occasion de briller au niveau international. Après une victoire contreHaïti et un match nul contre l'Argentine, l'Italie est battue par laPologne (2-1) et se trouve devancée par l'Argentine à la différence de buts. L'Italie rentre précipitamment à la maison, tandis que la Pologne s'affirme comme l'équipe surprise du tournoi, dont elle termine au3e rang[41].
Enzo Bearzot prend en main l'équipe nationale en 1975 après l'échec du Mondial allemand. Devancés de peu par lesPays-Bas et la Pologne, deux des meilleures sélections du moment, lors deséliminatoires de l'Euro 1976, lesAzzurri réalisent deux ans plus tard un très honorable parcours lors de laCoupe du monde 1978. Pratiquant un beau football, elle surclasse ses trois adversaires du premier tour, laFrance, laHongrie et surtout l'Argentine, sélection hôte et futur vainqueur du tournoi. Au second tour, elle neutralise l'Allemagne, tenante du titre, bat l'Autriche avant de s'incliner lors du match décisif face aux Pays-Bas deErnst Happel, qui ont déployé pendant la compétition un football de rêve. En petite finale face au Brésil, les Italiens ouvrent le score, mais s'inclinent finalement (1-2)[42].
Pour la première foisen 1980, le Championnat d'Europe se joue sur une véritable phase finale, opposant huit équipes. Désignée comme organisatrice, l'Italie est qualifiée d'office pour l'Europeo. Logiquement favoris, les Italiens vont décevoir. Le contexte du football italien est alors considérablement alourdi en raison du scandale de matchs truqués dans leChampionnat d'Italie, connu comme leTotonero. L'attaquantPaolo Rossi, une des révélations italiennes du Mondial 1978, est suspendu pour deux ans[43]. Durant la compétition, les Italiens font match nul contre l'Espagne (0-0) et gagnent à l'arraché sur l'Angleterre (1-0). Lors du match décisif face laBelgique ils ne parviennent pas l'emporter (0-0) et terminent ainsi à la deuxième place du groupe derrière lesdiables rouges. Ils perdent finalement le match pour la3e place aux tirs au but face à laTchécoslovaquie (1-1, t.a.b. 8-9)[44].
Paolo Rossi est de retour juste à temps pour laCoupe du monde 1982 qui se déroule enEspagne[45]. L'Italie est loin de faire partie des favoris et cette impression est confirmée par unpremier tour médiocre qui se traduit par trois matchs nuls contre laPologne (0-0), lePérou (1-1) et leCameroun (1-1). Qualifiée miraculeusement à la différence de but aux dépens du Cameroun, laSquadra Azzurra va se métamorphoser lors dusecond tour en battant l'Argentine deMaradona (2-1) et leBrésil deZico etSócrates (3-2, triplé de Rossi)[46],[33]. Elle se défait de laPologne en demi-finale (2-0, deux nouveaux buts de Rossi). En finale auStade Santiago Bernabéu, l'Italie remporte son troisième titre de champion du monde en battant laRFA, 3-1. Auteur d'un nouveau but,Paolo Rossi termine meilleur buteur du tournoi avec six réalisations, et seraBallon d'or à la fin de l'année. Pour lui, comme pour Bearzot, très critiqué avant le Mondial, c'est une revanche éclatante. D'autant plus que le niveau de jeu produit, la qualité des équipes affrontées et le parfait état d'esprit du groupe ne permet à personne d'exprimer de doute sur la légitimité de ce sacre[47].
Passé le triomphe de 1982, c'est un passage à vide qui attend pourtant l'Italie. Elle ne parvient pas à se qualifier pour l'Euro 1984 en terminant4e de sapoule de qualification avec une seule victoire (sur Chypre) en huit matchs. Cette élimination reste la pire prestation des 'Azzurri' dans une phase de qualification[48].
L'Italie, qualifiée automatiquement, est amenée à défendre son titre mondial lors laCoupe du monde 1986 auMexique. Elle est cette fois, battue par laFrance (2-0), en huitièmes de finale. Après onze ans à la tête de la sélection, Bearzot tire sa révérence[49].
L'Italie prépare ensuite « son »Mondiale, laCoupe du monde 1990 organisée en Italie, avec comme objectif un quatrième titre. Avec une génération de joueurs commePaolo Maldini,Roberto Baggio,Roberto Donadoni plus un joueur « surprise » qui saura briller le temps d'une coupe du monde,Salvatore Schillaci, l'Italie réalise un parcours quasi parfait jusqu'en demi-finale. Là, à Naples, elle s'incline face à l'Argentine deDiego Maradona, l'idole duNapoli, au bout de l'épreuve des tirs au but[52],[33]. La déception ne sera pas apaisée par la troisième place décrochée quelques jours plus tard face à l'Angleterre (2-1) ni par le titre de meilleur buteur de Schillaci, auteur de six buts[53].
Après un nouvel échec dans la course à laqualification pour l'Euro 1992, au bénéfice de l'URSS[n 1], l'Italie arrive à laCoupe du monde 1994 auxÉtats-Unis avec humilité. Elle est battue d'entrée par l'Irlande 0-1, avant de battre difficilement la Norvège (1-0) et de concéder le match nul contre le Mexique(1-1). L'équipe d'Arrigo Sacchi se qualifie pour les8e de finale de justesse, en tant que « meilleur3e »[n 2]. Elle se rassure en battant leNigeria, équipe surprise du premier tour, après prolongation (2-1), et poursuit sa route jusqu'en finale en battant l'Espagne en quart de finale (2-1) et laBulgarie en demi-finale (2-1).Roberto Baggio, un des meilleurs joueurs de l'histoire du football italien,Ballon d'or 1993, joue un rôle prépondérant en marquant cinq des six buts italiens lors de ce tournoi. L'Italie retrouve lors du dernier match leBrésil. Loin du niveau de jeu de la fameuse finale de 1970, la finale se conclut sur un match nul et vierge, au bout duquel l'Italie s'incline une nouvelle fois aux tirs au but. Cruelle ironie, c'est Roberto Baggio qui manque le tir au but décisif[54].
Cette série d'éliminations se poursuit lors de l'Euro 1996, au cours duquel l'Italie estéliminée au premier tour. LaSquadra commence le tournoi par une victoire sur laRussie (2-1) et une défaite surprise face à laTchéquie (1-2). Lors du troisième match, décisif, elle fait match nul contre l'Allemagne (0-0), malgré plusieurs occasions franches, dont un pénalty en début de match, et l'expulsion d'un Allemand[55]. Dans l'autre match, l'égalisation dans les derniers instants des Tchèques face aux Russes pousse l'Italie vers la sortie. Malgré une meilleure différence de buts que la Tchéquie (les deux équipes ayant quatre points), les Tchèques se qualifient grâce à la primauté de la différence de buts particulière[56].
La malédiction des tirs au but se répète pour la troisièmeCoupe du monde d'affilée en 1998, enFrance, à laquelle les Italiens se qualifient après un barrage difficile contre laRussie. Battus en quart de finale par lesFrançais (0-0, t.a.b. 3-4), sur la route de leur premier sacre mondial[57], les Italiens terminent le tournoi invaincus après avoir réalisé un parcours honorable : premiers de leur groupe après un match nul contre leChili (2-2) et deux succès contre leCameroun et l'Autriche (respectivement 3-0 et 2-1), ils avaient écarté la Norvège en8e de finale sur un but de l'inévitableChristian Vieri[58].
Lors de l'Euro 2000, l'Italie, entraînée parDino Zoff, semble mettre fin à sa « malédiction » en remportant enfin une épreuve de tirs au but, en demi-finale contre lesPays-Bas, qui avaient manqué deux pénaltys au cours du match. En finale contre laFrance les Italiens mènent au score jusqu'aux derniers instants du temps réglementaire, mais lesBleusWiltord, puisTrezeguet, auteur dubut en or au cours de la prolongation, leur arrachent le trophée des mains[33].
Pour arriver en finale, laSquadra azzurra avait une nouvelle fois terminé en tête de son groupe en dominant laTurquie 2-1 (grâce à un pénalty accordé àFilippo Inzaghi qui prête à polémique[59]), laBelgique coorganisatrice (2-0), laSuède (2-1), puis en éliminant facilement en quart de finale laRoumanie, réduite à dix à la suite de l'exclusion deGheorghe Hagi (2-0)[60].
En2002, c'est encore une fois le but en or qui arrête la sélection deGiovanni Trapattoni, en huitièmes de finale contre laCorée du Sud, qui égalisent dans les dernières minutes du temps réglementaire, avant de marquer le but en or dans les dernières secondes des prolongations parAhn Jung-hwan (2-1). Cette élimination suscite une polémique très forte en Italie sur l'arbitrage à la suite de l'expulsion, jugée très sévère, deFrancesco Totti pour simulation[61], et du but deDamiano Tommasi, refusé pour un hors-jeu inexistant, pendant la prolongation[33]. Auparavant, laSquadra Azzurra avait réalisé un premier tour peu convaincant : victoire 2-0 contre l'Équateur, défaite contre laCroatie (1-2, où les Italiens se sont vus refuser deux buts qu'ils jugeaient valables) et un nul contre leMexique (1-1), marqué également par des décisions arbitrales contestables[62].
Pour un joueur commePaolo Maldini, qui a connu sur le terrain toutes ces désillusions successives de 1988 à 2002, il semble légitime de se croire maudit. L'Italien vient alors de passer quinze années en sélection, à toucher du doigt la récompense sans jamais pouvoir l'obtenir[64], malgré ces nombreuses opportunités et lestitres continentaux de lasélection espoirs en1992,1994,1996,2000 et2004.
La joie des Italiens après l'égalisation de leur équipe contre la France.
LaSquadra Azzurra met fin à sa « malédiction » lors de laCoupe du monde de 2006. Le contexte rappelle un peu celui de 1982 : le football italien est dans la tourmente en raison d'unvaste scandale de matchs truqués et d'arbitres achetés qui éclabousse quelques-uns des plus grands clubs italiens, à commencer par laJuventus[65]. Si l'équipe d'Italie est perturbée dans sa préparation par ce scandale, elle y puise également une source de motivation et une force intérieure qui lui seront précieuses[66].
Le président italienGiorgio Napolitano avec les footballeurs italiens célébrant la victoire.
L'équipe dirigée parMarcello Lippi et emmenée par plusieurs joueurs majeurs comme le gardien de butGianluigi Buffon, le défenseurFabio Cannavaro et le milieu de terrainAndrea Pirlo, termine en tête de son groupe, après un succès contre leGhana (2-0), un match nul 1-1 contre lesÉtats-Unis, malgré l'expulsion deDe Rossi et un but contre son camp, et une victoire sur les Tchèques (2-0). LesAzzurri franchissent ensuite un à un les obstacles : difficilement en8e de finale contre l'Australie, battue à l'ultime minute et à 10 contre 11 sur un pénalty « généreux »[67]; plus nettement face à l'Ukraine (3-0); à l'issue d'un match de grande qualité face à l'Allemagne, le pays hôte, en demi-finale àDortmund. Les Italiens l'emportent au bout de la prolongation (2-0)[33]. Enfinale, le àBerlin, ils décrochent une quatrième étoile en prenant leur revanche de 2000 sur laFrance après un match indécis.Zinédine Zidane ouvre le score à7e minute de jeu sur un penalty marqué d'une « panenka ». Ce pénalty litigieux est sifflé pour une faute deMarco Materazzi surFlorent Malouda[68] (une faute plus évidente n'est pas sifflée pour un tacle deGianluca Zambrotta surMalouda en seconde période). LaSquadra égalise, en fin de première mi-temps, grâce à un but de la tête de Materazzi sur corner. Peu de temps après queLuca Toni frappe la barre transversale avec une tête d'un corner frappé de la droite parAndrea Pirlo. Lors de la prolongation,Zidane est expulsé après un coup de tête sur Materazzi. L'Italie l'emporte aux tirs au but (1-1, 5 tirs au but à 3)[69].
Championnats d’Europe réussis, Coupes du monde gâchées (2008-2016)
Les Italiens pendant la Coupe du monde 2010; éliminé au premier tourLuca Toni lors de la finale de la coupe du monde 2006 ; remportée face à la France
Après un été de fête,Roberto Donadoni se voit confier la sélection en vue de l'Euro 2008. L'Italie retrouve laFrance en qualification. Malgré une défaite auStade de France (1-3), elle reprend avec autorité la première place du groupe et se qualifie pour le tournoi. Elle y hérite du« groupe de la mort », composé de laRoumanie, desPays-Bas et de la France, encore. Malgré une défaite initiale face aux Pays-Bas (0-3) et un match nul arraché à la Roumanie (1-1), elle se qualifie grâce à une victoire sur la France, précocement privée deRibéry et réduite à dix (2-0)[70]. En quart de finale, elle est opposée à l'Espagne, donnée favorite[71], qui s'impose finalement aux tirs au but (0-0, t.a.b. 4-2)[72]. En remportant le tournoi, les Espagnols ouvrent une période de domination sur le football mondial.
Après l'Euro, la fédération italienne décide de remercier Donadoni, dont l'objectif était d'amener l'Italie en demi-finale, et de rappelerMarcello Lippi, vainqueur de laCoupe du monde 2006. Invités à laCoupe des confédérations 2009, les Italiens l'emportent sur les États-Unis, réduits rapidement à dix (3-1), avant de s'incliner devant l'Égypte, à la surprise des observateurs (0-1), et de sombrer face au Brésil (0-3). L'Italie quitte la compétition dès le1er tour[73]. Malgré cet échec, elle devance lors deséliminatoires l'Irlande et la Bulgarie et se qualifie pour leMondial sud-africain. LaSquadra Azzurra s'est peu renouvelée depuis son titre et mise clairement sur l'expérience de ses joueurs[74].
Après des matchs de préparation inquiétants, les Italiens commencent le tournoi contre leParaguay, leur adversaire le plus difficile sur le papier. Menés au score à la suite d'un coup franc, ils égalisent parDe Rossi (1-1). Face à laNouvelle-Zélande, ils concèdent encore l'ouverture du score et malgré une forte domination, ne parviennent à égaliser que sur un pénalty généreux (1-1)[75]. L'Italie doit l'emporter face à laSlovaquie pour continuer l'aventure. Au bout d'un match à haute tension, elle s'incline (2-3) et connaît sa première élimination au premier tour d'une Coupe du monde depuis 1974. Elle terminedernière du groupe, sans avoir remporté le moindre match.
L'équipe italienne avant le match contre l'Angleterre lors d'un match d'Euro 2012 le 25 juin 2012
Nommé avant le mondial sud-africain,Cesare Prandelli prend la place de Lippi[76]. L'Italie domine sans contestation songroupe éliminatoire pour l'Euro 2012. Elle bat notamment lesîles Féroé cinq buts à zéro, un écart qui n'avait plus été atteint depuis 23 ans. Le12 octobre2010, la réception àGênes de laSerbie, son principal concurrent, est interrompue au bout de six minutes par les jets de fumigènes et des pétards de groupes dehooligans serbes[77]. L'Italie remporte le match sur tapis vert (3-0) sur décision de l'UEFA[78]. L'équipe de Prandelli bat également le l'Espagne, championne du monde et d'Europe en titre, lors d'un match amical de prestige à Bari (2-1).
En revanche, alors qu'une nouvelle affaire de matchs truqués secoue le football italien[79], l'Italie perd ses derniers matchs de préparation contre lesÉtats-Unis à domicile (0-1) et laRussie (0-3) ce qui inquiète les supporters. Elle commence le tournoi face à l'Espagne, qu'elle parvient à tenir en échec (1-1). Contre laCroatie, bête noire de laSquadra, les Italiens ouvrent le score sur un coup franc dePirlo mais manquent les occasions de doubler le score, jusqu'à l'égalisation des Croates (1-1). Obligés de gagner leur dernier match de groupe face à l'Irlande, déjà éliminée, les Italiens s'exécutent grâce àCassano etBalotelli (2-0), les « enfants terribles » du football italien[80].
En quart de finale, l'Italie dispute avec l'Angleterre un match haletant, mais sans but, que laSquadra Azzurra remporte aux tirs au but. Au tour suivant elle affronte l'Allemagne. Alors queGianluigi Buffon repousse les tentatives allemandes,Mario Balotelli inscrit un doublé. L'Allemagne ne parvient qu'à réduire l'écart sur pénalty en fin de match (1-2). L’Italie retrouve l’Espagne en finale. Les Ibériques prennent rapidement les devants et atteignent la pause avec deux buts d'avance grâce à une efficacité remarquable et aux arrêts de leur gardienCasillas. Réduite à dix après la pause à la suite d'une blessure, elle s'incline lourdement (0-4) face à une sélection qui rentre dans l'histoire du football[81]. LaNazionale n’avait pas perdu sur un tel écart depuis une défaite contre laYougoslavie enCoupe internationale en 1957.
L'Italie est de nouveau invitée à laCoupe des confédérations en2013, en tant que finaliste de l'Euro 2012. Cette fois, elle fait honneur à son rang, en battant leMexique (2-1) puis leJapon (4-3) en poule. La défaite face au Brésil (2-4), pays hôte, fait se retrouver Italiens et Espagnols en demi-finale. Le duel, qui se décide cette fois aux tirs au but, tourne en faveur des champions du monde (0-0, t.a.b. 7-6). En petite finale, les Italiens remportent la3e place face à l'Uruguay, aux tirs au but encore (2-2, t.a.b. 3-2)[82].
L'Italiese qualifie sans difficulté majeure pour laCoupe du monde 2014 auBrésil. Le tirage au sort, dont les modalités prêtent à polémique, envoie l'Italie dans l'un des trois groupes les plus relevés, où elle doit affronter deux autres outsiders et anciens tenants du trophée, l'Uruguay et l'Angleterre, ainsi que leCosta Rica[83]. Mais les Italiens abordent la compétition avec une préparation peu convaincante, marquée par un match nul le face à la modeste équipe duLuxembourg (1-1) où les Italiens ont manqué de réalisme[84], une défaite enEspagne (0-1) et un match nul enIrlande (0-0).
Le,Antonio Conte devient sélectionneur. Son objectif premier est de qualifier l'Italie pour l'Euro 2016 enFrance. L'Italie est versée dans legroupe H des éliminatoires. Elle y retrouve sa bête noire, laCroatie, ses deux anciens adversaires des éliminatoires de 2014, laBulgarie etMalte, ainsi que laNorvège et l'Azerbaïdjan. Le, à une journée de la fin des éliminatoires, l'Italie se qualifie pour l'Euro 2016 grâce à sa victoire 3-1 en Azerbaïdjan[86]. Le, l'Italie, qui n'est pas tête de série, hérite d'un groupe relevé, lors du tirage au sort de la phase finale, avec laBelgique, l'un des favoris et équipe en forme du moment, laSuède deZlatan Ibrahimović et l'Irlande. Lors des tests matchs de mars, les azzurri sont loin de convaincre et de faire oublier les doutes perçus lors des qualifications avec un nul face à laRoumanie, une large défaite face à l'Allemagne (1-4) et un sursaut face à l'Espagne (1-1) où ils affichent un visage séduisant. Conte, le sélectionneur italien, annonce qu'il ne poursuivra pas son aventure avec laSquadra après l'Euro, et prendra en main le club deChelsea.
Lors de son entrée dansle tournoi, l'Italie réussit l'exploit de battre laBelgique 2 à 0 grâce à une rigueur tactique parfaite et une défense de fer conduite par laBBC de laJuventus (Barzagli,Chiellini etBonucci). LaNazionale remporte son deuxième match contre laSuède sur la plus petite des marges grâce à un exploit personnel deÉder, ce qui lui assure la première place du groupe. Elle affronte l'Espagne en huitième de finale, pour un remake de la dernière finale de l'Euro 2012, où laRoja avait écrasé l'Italie 4-0. Double championne d'Europe en titre, l'Espagne est cette fois-ci complètement dominée par la Nazionale d'Antonio Conte, défensivement infranchissable et tactiquement parfaitement en place, et s'incline 2-0. En quarts de finale, l'Italie doit faire face à l'Allemagne. LaMannschaft inscrit le premier but grâce àMesut Özil avant queLeonardo Bonucci égalise sur pénalty. À l'issue d'une séance de tirs au but étouffante, l'Allemagne élimine l'Italie 6 à 5 et sort la tête haute après un parcours honorable entamé dans l'incertitude dû aux nombreuses absences. Cette élimination est aussi la première face à l'Allemagne en compétition officielle.
Déclin sportif mis entre parenthèses par un sacre européen sous Mancini (depuis 2017)
Le, l'équipe d'Italie porte un maillot vert foncé lors des qualifications pour lechampionnat d'Europe de football 2020 contre l'équipe de Grèce dans lestade olympique de Rome. C'est lesponsor officielPuma, entrepriseallemande, qui décide ce choix pour mettre en avant la jeunesse et la renaissance de l'équipe italienne. Puma a également ajouté des détails sur le maillot : des motifs géométriques censés rappeler les formes architecturales de laRenaissance, période phare de l'histoire italienne. Par le passé, lesAzzurri avaient déjà porté une fois le maillot vert contre l'équipe d'Argentine, aussi à l'olympique de Rome, le. D'autre part, entre les années 1950 et 1960, ce sont les jeunes italiens, la selezione Juniores, qui évoluaient en vert[89].
Première Ligue des nations et sacre européen après un demi-siècle d'attente
Pour la première édition de laLigue des nations, l'Italie est placée enligue A dans le groupe duPortugal et de laPologne. À l'issue des 4 journées, l'équipe termine à la deuxième place et se maintient en ligue A.
Vainqueur de son groupe en gardant sa cage inviolée, l'Italie élimine difficilement l'Autriche en huitième de finale, sur le score de 2 buts à 1 après prolongation. En quart de finale, laBelgique se présente face à laNazionale, et les Italiens s'imposent deux buts à un. En demi-finale, l'Italie, bien que dominée dans le jeu, élimine l'Espagne à la séance detirs au but[90].
L'Italie enregistre une série de 37 matchs sans défaite durant cette période sous Mancini, record de toutes les sélections du monde. Cette série s'arrêtera face à l'Espagne lors de la demi-finale de laLigue des Nations (1-2)[94]. Elle obtiendra la troisième place en battant une nouvelle fois la Belgique (2-1).
Si laSquadra Azzurra signe un retour remarqué atteignant son apogée lors de l'Euro 2020, les matchs suivant la compétition laisse entrevoir un essoufflement de l'efficacité de l'équipe qui aura de très lourdes conséquences.
L'Italie termine deuxième derrière la Suisse lors deséliminatoires pour laCoupe du monde 2022 après avoir gâché plusieurs occasions lors de la campagne (pénaltys ratés contre la Suisse, match nul en Irlande du Nord et contre la Bulgarie). Elle doit donc passer par lesbarrages pour obtenir sa qualification. La nouvelle formule des barrages (demi-finale puis finale avec un seul match par tour) laisse présager une rencontre brûlante entre l'Italie et lePortugal deCristiano Ronaldo en finale pour obtenir le ticket vers leQatar. Mais l'Italie doit avant cela éliminer laMacédoine du Nord.
LaSquadra Azzurra perd 1-0 à domicile àPalerme dans le temps additionnel face une équipe macédonienne qui est parvenue à contenir toutes les attaques transalpines ; l'Italie n'est donc pas qualifiée pour le Mondial pour la deuxième fois consécutivement (aprèscelle de 2018 et son élimination par laSuède lors également desbarrages)[95],[96]. C'est la quatrième fois (après les victoires de laTchécoslovaquie en1976, duDanemark en1992 et de laGrèce en2004), qu'un champion d'Europe en titre (Euro 2020), ne se qualifie pas pour laCoupe du monde suivante[97]. Un an plus tard, Robert Mancini démissionne pour prendre la tête de la sélection d'Arabie Saoudite, remplacé parLuciano Spalletti.
Pour les qualifications de l'Euro 2024, l'Italie est versée dans un groupe relevé où elle devra affronter l'Angleterre et l'Ukraine, ainsi que la Macédoine du Nord, une nouvelle fois. Elle terminera à la deuxième place derrière les Anglais, à la suite d'un arbitrage polémique lors du dernier match de qualification où un penalty aurait pû être sifflé en faveur de l'Ukraine[98]. En effet, le match nul lui a permet de terminer la campagne de qualification à égalité de points avec l'Ukraine mais une différence de but plus favorable, lui permettant d'éviter des matchs de barrages qui ne lui ont pas réussis lors des dernières qualifications des grandes compétitions. Lors de la compétition, elle se retrouve dans le groupe B, le« groupe de la mort », pour la phase de poules avec l'Espagne, la Croatie et l'Albanie. Elle termine à la seconde place après un parcours difficile (victoire difficile contre l'Albanie (2-1), défaite contre l'Espagne (1-0) dans un match à sens unique où elle a concédé de nombreuses occasions de but, et match nul face à la Croatie (1-1) qu'elle élimine) avant d'être éliminée en huitièmes de finale par une solide équipe suisse qui la bat sèchement (2-0). Cette élimination est qualifiée de« désastre » par l'opinion publique, considérant l'équipe« trop passive et pas brillante »[99].
Le, après avoir obtenu un match nul contre laSuisse, l'Italie devient la nation détenant le plus de matchs consécutifs sans défaite, avec 30 victoires et 7 nuls (37 au total). Avant ça, l'ancien record, détenu par l'Espagne (entre 2006 et 2009) et par leBrésil (entre 1993 et 1996), était composé de 35 matchs sans défaite[réf. nécessaire].
Le,l'Espagne bat l'Italie en demi-finale dela Ligue des Nations 2021 (1-2), et met fin à cette série d'invincibilité de 37 matchs (30 victoires et 7 nuls pour 93 buts marqués et 12 encaissés durant cette série).[réf. nécessaire]
Bilan comptable de tous les matchs de l'équipe d'Italie
En raison de son palmarès et de son exceptionnelle longévité,Dino Zoff est considéré comme l'un des plus grands gardiens de l'histoire du football ainsi qu'un des plus grands noms du sport italien. Sélectionné à 112 reprises entre 1968 et 1983 en équipe d'Italie, participant à quatre éditions de laCoupe du monde, il estchampion d'Europe en1968, du monde en1982 (en tant que capitaine et à l'âge de 40 ans, ce qui fait de lui le plus vieux vainqueur d'une Coupe du monde) et vice-champion du monde en1970. Il est désigné en 2004 par laFIGC comme sonGolden Player des 50 dernières années. Il devient à son tour sélectionneur de laNazionale de 1998 à 2000.
Franco Baresi a surtout connu la gloire avec leMilan AC, son club de toujours. Avec l'Italie il remporte la Coupe du monde 1982, sans jouer, et en atteint la finale en1994, à la suite de laquelle il prend sa retraite internationale. Capitaine emblématique au point d'être surnommé « Il Capitano », il reste l'un des joueurs représentatifs du poste delibéro.Roberto Baggio, surnomméRaffaello ou encoreIl Divin Codino (« le divin à la queue de cheval »), est considéré comme l'un des meilleurs attaquants italiens de l'histoire[102]. Vainqueur duBallon d'or et du titre deMeilleur footballeur de l'année FIFA en 1993, il dispute avec la sélection trois éditions de Coupe du monde. Il tient un rôle central dans la qualification de l'Italie en finale de la Coupe du monde 1994, au cours de laquelle il manque son tir au but décisif[103].
L'équipe italienne victorieuse lors des coupes de monde de 1934 et 1938 arbore un écusson qui combine la croix de Savoie, symbole de ladynastie régnante, et unfaisceau de licteur en référence aurégime fasciste deBenito Mussolini. Par la suite, le logo reprend les couleurs dudrapeau national. En 1982, l'Italie gagne laCoupe du monde pour la troisième fois et, pour l'occasion, troisétoiles d'or viennent remplacer le mot « ITALIA » sur le blason l'année suivante. Une quatrième a été ajoutée à la suite dutitre mondial de 2006[105].
Blanc lors du premier match officiel de l'Italie en 1910, le maillot passe au bleu[106] l'année suivante en hommage à lamaison de Savoie. Le bleu s'impose comme la couleur du maillot principal, à l'exception d'une courte période à la fin des années 1930 où les Italiens jouent en noir[107]. Le, l'Italie jouera même avec un maillot vert face à l'Argentine[108].
Principaux maillots domicile de laSquadra Azzurra depuis 1910.
1910
Premier maillot bleu (1911)
Coupes dumonde 1934-1938
Alternatif (années 1930)
Coupe du monde 1954
Coupe du monde 1982
Coupe du monde 1994
Coupe du monde 2006
Finale de la Coupe du monde 2006
Euro 2012
Finale Euro 2020
Principaux maillots extérieur de laSquadra Azzurra.
L'équipe d'Italie est connue en France, et dans de nombreux autres pays du monde, sous le nom deSquadra Azzurra enfrançais :« équipe bleue ». Le surnom apparait dans la presse française dans les années 1930, particulièrement lors de laCoupe du monde 1938 organisée en France[107].
En Italie, l'équipe est appeléela Nazionale et les joueursgli Azzurri enfrançais :« les Bleus », en référence à la couleur du maillot[109].
Contrairement à d'autres sélections, laNazionale n'a pas de stade privilégié et la fédération choisit le lieu de la rencontre selon l'adversaire affronté, l'affluence à prévoir et l'importance du match[7].
Au début de son histoire, l'équipe d'Italie de football évolue principalement dans le nord du pays, àTurin,Milan,Gênes voireBologne. Il faut attendre 1928 et la réception de laHongrie pour que laNazionale joue àRome. Elle utilise alors leStadio Nazionale del PNF, qui accueille lafinale de la Coupe du monde en 1934. Dans les années 1930,Naples reçoit à son tour la sélection, permettant au sud de la péninsule de profiter du spectacle.
Si aucune résidence n'est réellement privilégiée, leStade Giuseppe-Meazza (aussi connu sous le nomSan Siro) deMilan accueille le plus grand nombre de rencontres jusqu'en 1973 (52). Il passe alors le témoin auStade olympique de Rome (Stadio olimpico), construit en 1953, en vue desJeux olympiques d'été de 1960. Initialement proche des 100 000 places, sa capacité a été progressivement réduite, par exemple, à l'occasion de laCoupe du monde de 1990 dont il accueille la finale.
À partir des années 1990, l'Italie va jusqu'à saluer ses émigrés dans leurs terres d'adoption, lors de matchs amicaux. Elle dispute ainsi des matchs de gala àLondres,New York,Toronto,Nice,Bruxelles,Liège,Genève ou encoreMonaco.
Le palmarès de l’Allemagne et de l’Italie font d'elles les deux plus grandes nations européennes en nombre d'étoiles sur le maillot, mais les confrontations directes en match officiel ont toujours tourné à l'avantage de l'Italie jusqu'à l'Euro 2016. Auparavant l'Italie avait remporté successivement contre laMannschaft la demi-finale de laCoupe du monde 1970 (4-3, ap), la finale de laCoupe du monde 1982 (3-1), la demi-finale de laCoupe du monde 2006 (2-0, ap) et la demi-finale de l'Euro 2012 (2-1). L'Allemagne avait au mieux obtenu des matchs nuls 0-0 lors des phases de poules, lors des Coupes du monde1962 et1978 et à l'Euro 1996 contre laSquadra Azzurra. Même en match amical, l'Allemagne ne connaît aucune victoire de 1996 à 2015. La belle série italienne prit fin lors du quart de finale de l'Euro 2016 avec un match nul (1-1) et une élimination aux tirs au but (6-5). Toutefois, l'invincibilité face aux Allemands en match officiel tient toujours puisqu'une élimination aux tirs au but est statistiquement comptabilisée comme un match nul.
La première rencontre entre les deux équipes, un match amical, a lieu en 1910 et voit la victoire sans appel des Italiens (6-2). Après une victoire française lors de leur première rencontre en tournoi officiel, auxJeux Olympiques de 1920, l'Italie dominel’équipe de France jusqu'aux années 1980. Durant cette période, laSquadra Azzurra rencontre les Bleus trois fois en compétition officielle (lors dutournoi olympique de 1928 et des coupes du monde de1938 et1978), pour autant de victoires.
Cette invincibilité prend fin en 1982, à l'occasion d'un match amical. En 1986, les Italiens, champions du monde en titre, sont battus par la France (2-0) en huitièmes de finale de laCoupe du monde. En 1998, en quarts de finale de laCoupe du monde, les deux équipes s'affrontent de nouveau et les Bleus gagnent la partie après une séance de tirs au but (0-0, 4 t.a.b à 3). Deux ans plus tard, les deux équipes se retrouvent enfinale de l'Euro. Les Bleus, menés au score, égalisent à quelques instants de la fin de la rencontre grâce àSylvain Wiltord avant de s'imposer (2-1) en prolongations à la suite d'un but en or inscrit parDavid Trezeguet.
Les joueurs italiens prennent leur revanche enfinale de la Coupe du monde 2006. L’Italie est tout d’abord menée au score sur un penalty deZinédine Zidane avant queMarco Materazzi n'égalise. L'Italie remporte le match aux tirs au but (1-1, 5 t.a.b à 3) et gagne sa quatrième Coupe du monde. Les deux équipes se confrontent à nouveau lors deséliminatoires du championnat d'Europe 2008. Toutes deux qualifiées, elles se rencontrent de nouveau lors de la phase finale de cemême Euro (victoire italienne 2-0)
↑L'Union soviétique dispute l'Euro 1992 sous la bannière de laCommunauté des États indépendants (CEI) du fait de la dissolution du pays en décembre 1991.