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Cet article traite de l'équipe masculine. Pour l'équipe féminine, voirÉquipe d'Afrique du Sud féminine de rugby à XV.
| Surnom | lesSpringboks,Springbokke, Amabokoboko |
|---|---|
| Stade | pas de stade privilégié |
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| ||||||||||||||||||||||||
| Entrée auBoard | 1949 |
|---|---|
| Sélectionneur | Johan Erasmus |
| Capitaine | Siya Kolisi |
| Record de sélections | Eben Etzebeth (131) |
| Record de points | Percy Montgomery (893) |
| Record d’essais | Bryan Habana (67) |
| Coupe du monde | |
|---|---|
| ·Participations | 8/10 |
| ·Meilleur résultat |
L'équipe d'Afrique du Sud de rugby à XV est l'équipe qui représente l'Afrique du Sud dans les principales compétitions internationales derugby à XV.
En raison de son palmarès, elle est considérée comme l’une des meilleures sélections nationales au monde. Elle est en effet la seule équipe nationale à être quadruple championne du monde. Les Springboks ont occupé à plusieurs reprises la première place auclassement des équipes nationales de rugby.
Elle porte le surnom deSpringboks (ouSpringbokke enafrikaans etAmabokoboko enzoulou), du nom desgazelles d'Afrique méridionale, et dispute chaque année leRugby Championship contre les équipes deNouvelle-Zélande, d’Australie ainsi que d'Argentine depuis 2012. Elle effectue aussi régulièrement des tournées pour se confronter aux équipes européennes qu'elle affronte tous les quatre ans lors de laCoupe du monde de rugby.
Rivale séculaire desAll Blacks, l'équipe néo-zélandaise, la sélection sud-africaine a souffert de son isolement. Longtemps mise à l'index en raison de la politique d'apartheid, l'équipe d'Afrique du Sud n'a pas attendu longtemps pour retrouver son rang dans la hiérarchie mondiale. LesSpringboks enlèvent en effet le titre dechampion du monde à domicile en1995 contre lesAll Blacks pour leur première participation à la Coupe du monde de rugby. Ils obtiennent trois nouveaux titres : en2007 enFrance puis en2019 auJapon, les deux fois contre l'Angleterre, la dernière étant menée parSiya Kolisi, premier capitaine noir de la sélection avec qui lesSpringboks conservent leur titre en2023 face à laNouvelle-Zélande.
Le rugby est introduit enAfrique du Sud par lesBritanniques. Les premiers joueurs de rugby sont des soldats de la Couronne britannique, présents pour imposer lapax britannica auxZoulous et surtout auxBoers, installés depuis deux siècles[1]. Un instituteur anglais, Canon George Oglivie, enseigne au Diocesan College duCap, où il introduit le football, tel qu'il est enseigné au Collège deWinchester, c'est-à-dire le rugby-football[2]. Un premier match oppose en 1862 des militaires à des civils du Cap, tous sont sujets de sa royale Majesté. Le match se conclut sur le score de 0-0.
Le rugby se développe au détriment dufootball. Des clubs de quartier poussent dans les agglomérations, commeJohannesburg,Le Cap etPretoria. Le premier club, leHamilton Rugby and Football Club, naît au Cap en 1875, puis c'est laWestern Province Rugby Union en 1883. LeGriqualand West suit en 1886, l'Eastern Province en 1888, et leTransvaal en 1889[3]. LeSouth African Rugby Board naît en 1889. Les jeunes Boers appréciant ce sport, et pour réunir un effectif suffisant, les clubs se composent de Britanniques et d'Afrikaners. Le rugby accueille deux communautés, qui ne s'apprécient pas, car laseconde guerre des Boers (1899-1902) a laissé des traces.
Le rugby y gagne en popularité, il est même pratiqué par les prisonniers de guerre, qui peuvent ainsi se changer les idées. La légende veut que la guerre soit interrompue en 1902 pour un « match » Angleterre-Afrique du Sud. Mais, selon l'historien du rugby Paul Dobson, le cessez-le-feu ne s'est jamais réellement matérialisé, car un groupe de Boers, les descendants des premiers colons européens d'origine néerlandaise, « ont, dans la nuit, pris en embuscade des militaires anglais et en ont tué quelques-uns»[4].

Lapremière tournée desLions britanniques en Afrique du Sud a lieu en 1891[5] ; son déplacement est financé parCecil Rhodes, le Premier ministre de lacolonie du Cap et parPaul Kruger, le président de la république duTransvaal. Ce sont les premiers matchs représentatifs, disputés par les équipes sud-africaines qui apprennent encore le jeu. Les touristes jouent et gagnent un total de vingt parties, ne concédant qu'un seul essai durant toute la tournée. Trois matchs disputés contre des équipes régionales sont considérés comme des tests, quoique l'« Afrique du Sud » n'existe pas encore comme unité politique en 1891, et se terminent sur des scores serrés : 4-0, 3-0 et 4-0[6]. Un des événements marquants de la tournée est le fait que l'équipe britannique offre laCurrie Cup auGriqualand West pour avoir fourni la meilleure opposition. Les Britanniques n'ont battu ces derniers que par 3-0 auNewlands Stadium duCap.
La tournée suivante des Lions britanniques a lieu en1896. La série est perdue 3 tests à 1 par la colonie, mais elle voit la première victoire des Sud-Africains contre les Lions britanniques par 5-0 au Newlands Stadium[7]. Les avants sud-africains sont déjà impressionnants.

Après la guerre des Boers, l’équipe d'Afrique du Sud dispute trois test matchs en1903 contre lesLions britanniques. Le temps des tournées faciles est terminé[8]. Le l'équipe conduite parFerdie Aston remporte le troisième test match contre les Lions britanniques 8-0, après deux matchs nuls. Il faudra attendre un demi-siècle, lors de la tournée en Nouvelle-Zélande en 1956, pour que les Sud-Africains perdent une série detest matchs à domicile ou à l'extérieur[9]. Plusieurs Britanniques jouent alors dans l'équipe sud-africaine, l'Écossais Saxon McEwan, l'Irlandais H.H.Ferris et le Gallois J. E. C. Partridge. La tournée a lieu peu de temps après la fin de la guerre entre Boers et Britanniques, plusieurs joueurs sud-africains avaient combattu dans les rangs des Boers[10]. Les 'Lions disputent 22 matchs durant cette tournée, ils remportent 11 victoires, perdent 8 matchs et font 3 matchs nuls.
Les Sud-Africains font une tournée en Grande-Bretagne et en Irlande en 1906. Ils y gagnent un nom, lesSpringboks et ils marquent l'histoire[9]. Ils perdent contre l'Écosse 6-0 et l'emportent 15-12 contre l'Irlande[9]. Mais surtout ils battent ensuite lepays de Galles 11-0 àSwansea[9], le pays de Galles en plein premier « Âge d'or ». Les Gallois, invaincus en 1905, viennent de battre lesAll Blacks, et sont la seule équipe à parvenir à battre lesOriginals àCardiff, par 3-0[11]. Les Sud-Africains font match nul 3-3 contre l'Angleterre[9],[12],[13]. Au cours de cette tournée, les Sud-Africains disputent 28 matchs, ils remportent 25 victoires, ne perdent que deux matchs et font un match nul[9]. La réussite de cette tournée a permis de rapprocher les Boers et les Britanniques, quatre ans seulement après la fin de leur conflit[14].

Le dernier match non officiel de la tournée donne lieu à une large victoire desSpringboks par 54 - 6 sur une sélection de Paris àParis, avec 13essais à leur actif[15]. La sélection parisienne est représentée par les deux clubs parisiens : leStade français et leRacing club de France, car l'équipe officielle joue le surlendemain contre l'Angleterre[15]. Ces matchs se déroulent quatre ans seulement après laseconde guerre des Boers qui a divisé le pays opposant les « Afrikaners » aux « Coloniaux britanniques ». LesSpringboks rassemblent les deux parties autour d'un maillot et d'une cause : battre les équipes de rugby à XV britanniques et irlandaise.
L'équipe d'Afrique du Sud de rugby à XV dispute la tête du rugby mondial auxAll Blacks[2], aucune nation ne pourra les battre dans une série de test matchs pendant cinquante ans.
En 1910, lesLions se déplacent en Afrique du Sud. Deux victoires et une défaite permettent auxSpringboks de remporter la série.
Avant une interruption due à laPremière Guerre mondiale lesSpringboks font une tournée en Grande-Bretagne, en Irlande et en France en 1912-1913. LesSpringboks rentrent dans l’histoire : ils l’emportent sur l'Écosse 16-0, l’Irlande 38-0, lepays de Galles 3-0 ; ils battent ensuite l’Angleterre 9-3 et la France auBouscat 38-5[16]. C'est leur premiergrand chelem.
La rivalité entre lesSpringboks et lesAll Blacks[17] commence en1921 à l'occasion d'une tournée desSpringboks enNouvelle-Zélande. Cette première confrontation se conclut sur une égalité entre les deux équipes (une victoire, une défaite et un match nul)[18]. La rivalité entreAll Blacks etSpringboks se poursuit aujourd’hui avec les deux rencontres annuelles duRugby Championship. À noter qu'après cette tournée, lesSpringboks refusent de jouer contre desMāori pendant 35 ans, jusqu'à une autre tournée effectuée en 1956, et que la fédération néo-zélandaise a ainsi longtemps accepté les exigences de la fédération sud-africaine[19].
En 1924 lesLions britanniques reviennent en Afrique du Sud, trois victoires et un nul consacrent lesSpringboks[20].

LesAll Blacks font leur première tournée enAfrique du Sud en1928, cette tournée se solde par une égalité entre les deux équipes[21]. Les Néo-Zélandais perdent àDurban (0-17) et àPort Elizabeth (6-11) mais l'emportent àJohannesburg (7-6) et auCap (13-5).
LesSpringboks font une tournée en Grande-Bretagne et en Irlande en 1931-1932. Ils battent lepays de Galles 8-3 àSwansea, ils l’emportent 8-3 contre l’Irlande. Ils gagnent ensuite le2 janvier contre l’Angleterre par 7-0, puis contre l’Écosse par 6-3 avec deux essais deDanie Craven et du capitaineBennie Osler. C’est un nouveaugrand chelem pour lesSpringboks qui comptent aussiFlip Nel dans leurs rangs.
LesWallabies australiens effectuent leur première tournée en Afrique du Sud en 1933 pour une série de cinq test matchs qui est gagnée par lesSpringboks par 3 victoires à 2. Ce sont alors leurs premières confrontations[22].

En1937, lesSpringboks rendent visite d'abord auxWallabies (2-0), puis lesSpringboks remportent leur série contre lesAll Blacks (2-1) lors d'un passage en Nouvelle-Zélande[23]. LesAll Blacks remportent le premier test match mais s’inclinent lors des deux suivants. Ils ont affaire à forte partie car cette équipe d’Afrique du Sud de 1937 est parfois décrite comme la meilleure qui ait joué en Nouvelle-Zélande[24].Ferdie Bergh,Gerry Brand,Danie Craven,Boy Louw,Fanie Louw,Flip Nel etDai Williams participent à la tournée.
En 1938 lesLions britanniques font une nouvelle tournée en Afrique du Sud, la série est remportée une nouvelle fois par lesSpringboks qui comptent deux victoires et une défaite[25].
Après une interruption de onze ans due à laSeconde Guerre mondiale, le premiertest match d’une série de quatre matchs est disputé en 1949 contre l’équipe deNouvelle-Zélande. LesAll Blacks n'emportent aucun match de cette série[26], perdant 15-11, 12-6, 9-3 et 11-8.Danie Craven débute comme entraîneur en 1949 et il commence sa carrière en réalisant un exploit : une série victorieuse 4-0. LesSpringboks enchaînent dix victoires consécutives[27], ils font une tournée en Grande-Bretagne, en Irlande et en France en 1951-1952, période pendant laquelle ils ont marqué l'histoire. Ils l’emportent sur l'Écosse 44-0, l'Irlande 17-5, sur lepays de Galles 6-3, puis ils battent l'Angleterre 8-3[28]. Ils gagnent ensuite àParis 25-3 contre la France après une victoire contre lesBarbarians[29].Hansie Brewis,Salty du Rand,Chris Koch,Hennie Muller font partie de cette tournée.
En 1953, lesSpringboks disputent une série de quatre matchs contre lesWallabies, le premier test disputé à l’Ellis Park se termine sur une victoire de l’Afrique du Sud 25-3. Les Australiens sortent applaudis debout le à Newlands auCap après leur victoire 18-14 remportée lors du second test. Le capitainewallabyJohn Solomon est porté en triomphe par deux joueurs sud-africains. C’est la première défaite desSpringboks depuis quinze ans (en 1938)[30],[31]. Les deux matchs suivants se traduisent par deux victoires sud-africaines.
En 1955 lesLions britanniques se déplacent en Afrique du Sud. Deux victoires et deux défaites aboutissent à un résultat équilibré. L’année suivante, lesSpringboks gagnent les deux rencontres contre lesWallabies.
Les Sud-Africains se déplacent ensuite enNouvelle-Zélande, et la série est perdue trois défaites à une au bénéfice desAll Blacks[32].La tournée desSpringboks en Nouvelle-Zélande de 1956 voit la suprématie mondiale du rugby changer de tête : lesSpringboks perdent la place de numéro 1 au bénéfice dupays du long nuage blanc.La machine verte et or sud-africaine n’avait jamais été battue dans une série depuis 1896. Dans les deux premières tournées desSpringboks en Nouvelle-Zélande ils avaient réalisé un bilan équilibré en 1921 avec une victoire, une défaite et un match nul, puis remporté la seconde série en 1937 avec deux victoires pour lesSpringboks contre une pour lesAll Blacks.
LesSpringboks affrontent lesFrançais en 1958 dans unesérie historique pour les Bleus. Le, l’équipe de France remporte sa première victoire par 9-5 face auxSpringboks à l’Ellis Park deJohannesburg, sous la conduite deLucien Mias[33],[34], leDocteur Pack. La tournée en Afrique du Sud de l'équipe de France, pourtant handicapée par plusieurs absences, est un succès complet car lors du premier match elle a fait match nul 3-3.
En 1960, après avoir battu les Écossais lors de leur premier match, lesSpringboks disputent à domicile une série de quatre matchs contre lesAll Blacks. Le résultat est satisfaisant : victoire 13-0, défaite 3-11, match nul 11-11 et une dernière victoire 8-3 leur permet de remporter la série. En 1960, les critiques internationales de l'apartheid prennent de l'ampleur et le ton du Royaume-Uni change à la suite dumassacre de Sharpeville, survenu le, qui heurte l'opinion mondiale. Une campagne de protestations a lieu en Nouvelle-Zélande avec le slogan « No Maoris, No Tour » (« pas de Māori, pas de tournée »)[35] et la pétition obtient le soutien de 150 000 signatures. Même avant l'entrée en vigueur de l'apartheid en 1948, les équipes sportives en tournée en Afrique du Sud prennent la précaution de sélectionner seulement des joueurs blancs. Les équipes de Nouvelle-Zélande de rugby à XV ont ainsi excluGeorge Nepia etJimmy Mill en 1928[36].
LesSpringboks enchaînent sur une tournée en Grande-Bretagne, en Irlande et en France en 1960-1961. L’équipe de 1960-1961 rejoint les glorieuses générations précédentes dans l'histoire en réalisant ungrand chelem. Ils l’emportent sur lepays de Galles 3-0, l’Irlande 8-3, ils battent l’Angleterre 5-0 et enfin l’Écosse 12-5. Ils jouent ensuite àParis et concèdent un nul 0-0 contre la France[37].Johan Claassen,Frik du Preez,Jannie Engelbrecht,John Gainsford font partie de cette tournée.
L’équipe d'Afrique du Sud dispute quatre test matchs en1962 contre lesLions britanniques. LesSpringboks gagnent les trois derniers tests après le match nul initial.Johan Claassen dispute là ses dernières sélections.
En 1963 la réception des Australiens est sanctionnée par un partage des victoires 2-2. LesWallabies gagnent même deux matchs consécutifs en Afrique du Sud, performance jamais plus réalisée depuis une tournée des 'Lions britanniques en 1896.
En 1964, si les Sud-Africains battent largement les Gallois, ils perdent chez eux contre laFrance 8-6[38].
L'équipe d'Afrique du Sud connait une désastreuse année1965, en effet lesSpringboks enregistrent une série de sept défaites consécutives, ils perdent contre l'Irlande, contre l'Écosse, par deux fois contre l’Australie, et enfin par trois fois contre laNouvelle-Zélande. L’équipe est assez inexpérimentée devant, seulFrik du Preez compte une dizaine de sélections. Une victoire sur lesAll Blacks met fin à cette série calamiteuse.
Toujours en1965 la tournée desAll Blacks enAfrique du Sud prévue en1967 est annulée par lafédération néo-zélandaise de rugby à XV à la suite du refus du premier ministre sud-africainHendrik Verwoerd de laisser entrer lesMaoris sur le sol sud-africain à l'occasion de cette tournée.
En 1967 lesSpringboks et les Français s’affrontent à quatre reprises, le dernier mot revient aux Sud-Africains : ils emportent les trois premiers tests, à Durban[39], Bloemfontein et Johannesbourg[40], les deux équipes faisant match nul à Newlands[41]. LesBleus ont gagné durant cette décennie leurs lettres de noblesse. Le bilan desBleus contre l'équipe d'Afrique du Sud, de1961 à 1968, est de quatre défaites (dont deux à Colombes), deux victoires et un match nul. Les Français ont battu deux fois lesSpringboks sur leur terrain, à Springs en1964 par 8-6[42] et en1967 à l’Ellis Park sur le score de 19-14[43].
En 1968, l’Afrique du Sud gagne de nouveau trois test matchs pour un match nul contre lesLions. Elle se déplace en France pour latournée d'automne[44]., au cours de laquelle elle remporte la série 2-0, victoires 12-3 àBordeaux et 16-11 àParis[45] puis l'année suivante elle remporte une série victorieuse 4-0 contre lesWallabies.
LesSpringboks font une tournée en Grande-Bretagne et en Irlande en 1969-1970. Ils ne remportent aucun match : défaites contre l’Écosse 6-3, l’Angleterre 11-8, nuls contre l’Irlande 8-8 et le pays de Galles 6-6. Tout au long de la tournée toutefois d'importantes manifestations anti-apartheid ont eu lieu et de nombreux matchs ont dù êtres joués derrière des clôtures de barbelés[46],[47].
En1970, lesSpringboks reçoivent lesAll Blacks pour une série de quatre matchs. Cette fois-ci le successeur deVerwoerd,John Vorster décrète que lesAll Blacks peuvent se rendre en Afrique du Sud avec desMaoris, ainsi quatre joueurs maorisHenare Milner,Blair Furlong,Sid Going, etBryan Williams participent à la tournée et sont classés comme blancs honoraires[48]. Toutefois des manifestants anti-apartheid tentent d'empêcher le départ de l'avion desAll Blacks et envahissent la piste de l'Aéroport d'Auckland et le pilier internationalKen Gray refuse pour des raisons morales de participer à la tournée[49]. Cette décision de Vorster d'autoriser la venue de joueurs et de spectateurs Maoris lors de cette tournée desAll Blacks en Afrique du Sud provoque une grave crise au sein même duParti national, quand une faction extrémiste menée parAlbert Hertzog,Jaap Marais etLouis Stofberg fait scission pour créer en octobre 1969 leHerstigte Nasionale Party (HNP), une dissidence d'extrême droite[50]. Le résultat est favorable à l'Afrique du Sud qui l'emporte par 3 victoires à 1 : victoire 17-6, àPretoria, défaite 8-9, auCap, victoire 14-3 àPort Elizabeth et dernière victoire 20-17 àJohannesburg[48].
En1971, avant la tournée desSpringboks en Australie, des appels sont lancés pour couper les liens avec la république d'Afrique du Sud en raison de la politique d'apartheid. La tournée a cependant lieu, appuyée par le gouvernement fédéral australien, et elle soulève une mobilisation et des manifestations anti-apartheid[51],[52]. Si les Sud-Africains l’emportent 3 victoires à 0 sur des scores de 18-6, 14-6 et 19-11, il n’y aura plus de confrontation entre les deux nations pendant 21 ans. LaFrance effectue une tournée enAfrique du Sud en 1971, avecRoger Bourgarel, initialement écarté par le comité de sélection, puis réintégré à la suite d'une intervention d'Albert Ferrasse, le président de laFédération française de rugby à XV[53], joueur antillais de couleur et ailier duStade toulousain qui joue les deuxtest matchs, aux côtés de son capitaineJean Trillo. Si les Français perdent le premier test-match 22-9 àBloemfontein, le12 juin ils réussissent à faire match nul 8-8 lors du second test-match disputé une semaine plus tard àDurban[54].
En1973, la tournée desSpringboks en Nouvelle-Zélande est annulée par le Premier ministre de Nouvelle-ZélandeNorman Kirk sous prétexte que la sécurité des joueurs et des spectateurs n'était pas assurée, cette annulation a en fait permis le bon déroulement, sans boycott, desJeux du Commonwealth en Nouvelle-Zélande en 1974[55].
En1974, lesSpringboks reçoivent lesLions britanniques, ils perdent les trois premiers tests-matchs sur des scores de 12-3 au Cap, 28-9 à Pretoria et 26-9 à Port Elizabeth ils réussissent à faire match nul 13-13 lors du dernier test à Johannesburg[56]. Les manifestations envers les équipes affrontant lesSpringboks s'intensifient, le premier ministre britanniqueHarold Wilson, refusant de recevoir lesLions à leur retour[57]. Ce n'est toutefois pas le cas en France qui accueille les sud-africains pour une nouvelle tournée d'automne[57] et comme en 1968 elle remporte la série de tests-matchs par 2-0, victoires 13-4 àToulouse[58] et 10-8 àParis[59].
En1975 les deux nations se retrouvent pour une série de deux tests-matchs, le résultat est à nouveau favorable auxSpringboks qui l'emportent de nouveau par 2 victoires à 0, sur des scores de 38-25 à Bloemfontein le[60], et 33-18 à Pretoria le[61]. Au cours de cette tournéeDanie Craven, le président de lafédération sud-africaine de rugby à XV organise trois rencontres contre des sélections noires, métisses, et multi-raciale, condition « sine qua non » exigée par Albert Ferrasse à la visite des Français[60].
En1976, lesSpringboks accueillent lesAll Blacks et rééditent la performance de 1970. Au cours du dernier test-match entre les deux équipes disputé le à Johannesburg, le premier ministre sud-africain John Vorster réussit à convaincre le premier ministre rhodésienIan Smith d'accepter de rencontrer le secrétaire d'État américainHenry Kissinger[62]. Smith annonça à ce dernier son ralliement au principe d'un gouvernement dirigé par la majorité noire ouvrant ainsi la voie à une solution politique enRhodésie. Cette tournée de l’équipe nationale de rugby néo-zélandaise en Afrique du Sud intervient alors juste après lesémeutes de Soweto. Elle fait l'objet d'unepolémique internationale. Pour protester contre la tournée de laNouvelle-Zélande en Afrique du Sud, plus de vingt paysafricains refusent de participer auxJeux olympiques d'été à Montréal. En 1977, leCommonwealth signe un document dénommé leGleneagles Agreement pourmettre au ban le sport sud-africain et protester contre la politique d'apartheid. En 1979 la tournée desSpringboks prévue enFrance est annulée par le gouvernement français quand celui-ci annonça qu'il était inapproprié d'accueillir l'équipe nationale sud-africaine lors d'une tournée enFrance[63]. Toutefois, une équipe surnommée Barbarians sud-africain, composée de Blancs, Noirs et Métis, se rend en Angleterre[63].
Malgré l'opposition des politiques, notamment deMargaret Thatcher[64], lesLions britanniques se déplacent en 1980 en Afrique du Sud. Peu avant cette tournée, l'Afrique du Sud accueille lesJaguars, sélection d'Amérique du Sud, essentiellement composée de joueurs argentins, ces derniers ne pouvant se rendre en Afrique du Sud sous l'appellation officielle d'équipe d'Argentine[64]. LesSpringboks s'imposent lors des deux tests 24 à 9 et 18 à 9[64]. LesLions remportent les quatorze rencontres hors test mais elle perd les trois premiers tests avant de s’imposer lors du dernier[64]. Après une tournée en Amérique du Sud, où lesSpringboks se voient refuser de jouer en Argentine, c'est le XV de France qui se rend en Afrique du Sud, en novembre de la même année. Après trois rencontres, dont une à Bloemfontein, « fief du nationalisme blanc » face à une sélection multiraciale, les Français affrontent lesSpringboks à Pretoria, s'inclinant sur le score de 37 à 15[65].
Le est un jour historique : pour la première fois, un non-blancErrol Tobias[66],demi d'ouverture du club métis de Caledon, porte le maillot desSpringbokslors d'un test match contre l'Irlande au Cap (23-15). Les blancs considèrent qu'eux seuls ont le droit de porter le maillot vert et or et s’opposent à cette décision, comme les métis et les noirs qui reprochent au joueur d'apporter une caution à la politique du gouvernement. Lui veut simplement jouer au rugby et prouver que la couleur de peau ne compte pas comparée au talent. Le second test, toujours contre l'Irlande, a lieu le auKings Park de Durban (12-10). Certes, il évolue au poste de deuxièmecentre, et non à son poste de prédilection d'ouvreur, mais Tobias est entré dans l'histoire. Tobias participe ensuite à la tournée enNouvelle-Zélande. Il appartient à la province duBoland, qui n'a fourni que douzeSpringboks dans toute son histoire, et non aux provinces les plus huppées que sontWestern Province,Northern Transvaal etTransvaal. Il est le premier joueur de cette province à être sélectionné depuis la dernièrecape du légendaireDawie de Villiers en 1970.
La tournée faite par lesSpringboks en1981 en Nouvelle-Zélande est marquée par des mouvements de protestation contre la politique d'apartheid de l'Afrique du Sud[67],[68],[49]. LesSpringboks font cette tournée à l'invitation de la fédération néo-zélandaise, le gouvernement ne s'y oppose pas sous prétexte qu'il ne faut pas mélanger sport et politique[69]. LesAll Blacks remportent cette série avec deux victoires et une défaite[70], mais cette tournée reste dans les mémoires comme celle de la violence dans les villes et des matchs annulés[71]. Le troisième test à l'Eden Park d'Auckland est connu comme leFlour bomb Test(le Test des bombardements de farine) car, en guise de protestation, un petit avion survolait le stade, bombardant le terrain avec des sacs de farine[72].. Pour tenter de briser son isolement, l’Afrique du Sud dispute huit matchs contre une sélection appelée lesJaguars sud-américains à défaut de pouvoir jouer contre lesPumas. Elle leur fait face à quatre reprises en 1980 et à deux reprises en 1982 et 1984 pour un bilan de sept victoires et une défaite. En, l'équipe de France, comme toutes les fédérations sportives françaises, se voit interdire de toute tournée en Afrique du Sud, où d'accueillir une équipe sud-africaine[73],[74].
En 1984 l'équipe desSpringboks, composée de deux joueurs métis, Errol Tobias, de retour en sélection après trois ans d'absence et d'Avril Williams, oncle deChester Williams, vainqueur de lacoupe du monde de rugby à XV 1995 reçoit l'Angleterre, si les Sud-Africains remportent les deux tests-matchs sur des scores de 33-15 et 35-9, il n'y aura plus de confrotations entre les deux pays pendant huit ans. En1985, la tournée desAll Blacks en Afrique du Sud prévue en l'année suivante est annulée à la suite d'une action en justice de la part des opposants à cette tournée qui ont démontré qu’elle était contraire au règlement de la fédération néo-zélandaise NZRU. Une tournée non officielle est cependant effectuée par une équipe appelée lesCavaliers et qui comprend de nombreuxAll Blacks, malgré des menaces de radiations par l'International Board[75]. Les joueurs desCavaliers sont suspendus à leur retour en Nouvelle-Zélande[76]. En1989, un XV mondial est invité à rencontrer lesSpringboks lors du centenaire de la fédération sud-africaine de rugby. Le soutien de l’International Rugby Board à l'Afrique du Sud doit beaucoup au président de laFédération française, Albert Ferrasse, grand ami de Danie Craven[77]. Une isolation totale risquant de voir un exode des joueurs sud-africains vers lerugby à XIII, les dirigeants du rugby mondial tentent ainsi de ne pas tuer le rugby à XV en Afrique du Sud. Jusqu'auxannées 1990, le bilan cumulé desSpringboks dans les confrontations directes avec chaque nation affrontée est positif. La politique de l’apartheid est abolie le, par la suite l’équipe d'Afrique du Sud de rugby à XV est de nouveau admise dans le concert international en 1992, mais il lui faut d'abord progresser pour retrouver le haut niveau.
Le retour desSpringboks sur la scène internationale a lieu le à l'occasion d'un match à domicile contre lesAll Blacks[78]. Ce match a lieu dans un contexte tendu après lemassacre de Boipatong. LeCongrès national africain (ANC) a exigé que lors du test match à Johannesburg, une minute de silence soit observée avant le coup de sifflet initial et que ledrapeau sud-africain ne soit pas levé ni l'hymne nationalDie Stem van Suid-Afrika entonné. Or, ce, aucune des conditions posées par l'ANC n'est respectée.Louis Luyt, le patron de la Transvaal Rugby Union, fait jouer l'hymne proscrit repris en cœur par le public et par les joueurs sud-africains, le drapeau national abondamment brandi par les spectateurs et la minute de silence bafouée par des cris, des hurlements et des insultes[79]. Cette première rencontre voit lesSpringboks perdre 27-24 à domicile contre lesAll Blacks[80]. SeulsNaas Botha etDanie Gerber ont une dizaine de sélections à leur actif[81]. Les résultats difficiles s'enchaînent, sans que ces fois-là, l'hymne national ne soit diffusé ou entonné : défaite 26-3 à domicile contre lesWallabies le[78], une victoire 20-15 et une défaite 29-16 contre laFrance, une défaite 33-16 contre les Anglais lors de la tournée d'automne 1992[82].
Les Sud-Africains perdent les séries contre la France et l'Australie lors de la tournée de desBleus, avec un nul puis une défaite sur le score de 17 à 18[83] et la visite en juillet-août desSpringboks enAustralie, victoire 19 à 12 lors du premier test, puis deux défaites, 28 à 20 et 19 à 12[83]. Après une tournée enNouvelle-Zélande durant l'été 1994, qui se solde par deux défaites et un nul, Ian McIntosh (avec un bilan de quatre victoires, deux nuls et six défaites) est renvoyé n'ayant guère fait mieux que John Williams (une victoire et quatre défaites) en 1992.Kitch Christie prend les rênes de l'équipe. Avec un bilan négatif face à la Nouvelle-Zélande, trois défaites et un nul, l'Australie, trois défaites et une victoire, la France, deux défaites, un nul et une victoire, et l'Angleterre, deux défaites et une victoire, depuis le retour desSpringboks sur la scène internationale en 1992, l'heure est au doute avant le grand rendez-vous que constitue lacoupe du monde de rugby à XV 1995 qui se tient en Afrique du Sud du au[84].
Pour leur coupe du monde, les Sud-Africains jouent dans le groupe A avec l’Australie, laRoumanie et leCanada. Opposés à l'équipe tenante du titre, l'Australie, Les Sud-Africains s'imposent lors du match d'ouverture sur le score de 27-18[85],[86], puis la Roumanie 21-8 et le Canada 20-0. Les Sud-Africains terminent premiers depoule et battent lesSamoa en quart de finale sur le score de 42-14. Le samedi, la France en demi-finale est opposée à l'Afrique du Sud, chez elle, dans son stade du Kings Park de Durban[87]. La pelouse est inondée et le coup d’envoi de la partie est retardé. Le match se déroule tout de même mais dans des conditions difficiles, lesSpringboks gagnent par 19-15 et se qualifient pour la finale[87].
LesAll Blacks sont les favoris pour la finale : vainqueurs de l'Écosse en quart de finale, ils s'imposent nettement face à l'Angleterre en demi-finale sur le score de 45 à 29, avec quatre essais deJonah Lomu[88], alors meilleur marqueur d'essai de la compétition avecMarc Ellis avec sept essais. La finale entre les deux équipes qui ont dominé le rugby mondial est très serrée, chacune marquant deux pénalités et un drop pour atteindre un score nul de neuf partout au terme du temps réglementaire. Au cours de laprolongation,Joel Stransky répond par deux drops à un deAndrew Mehrtens pour donner le titre auxSpringboks[89]. Cette coupe du monde est forte en symboles :Francois Pienaar, capitaine desSpringboks, reçoit des mains deNelson Mandela, premier président noir du pays, letrophée William Webb Ellis, Mandela portant le maillot de Francois Pienaar. Elle symbolise la naissance d’une nation, puisque jusqu’au début des années 1990, les ethnies vivaient séparées par l'apartheid.Chester Williams est le seul joueur non-blanc de l'effectif d'Afrique du Sud qui est victorieux de la Coupe du monde 1995.

Le milieu des années 1990 fait entrer le rugby sud-africain dans une nouvelle ère. La création des tournois duTri-nations et duSuper 12, et le passage à l'ère du rugbyprofessionnel donnent au rugby à XV une vitrine. Ils attirent les médias et les sponsors, révolutionnent la préparation physique et améliorent le niveau de vie des meilleurs joueurs. Le rugby se professionnalise en1995[90]. Les trois nations principales de l’hémisphère Sud dans le domaine du rugby se regroupent et formentSANZAR[91] qui est chargé de vendre les droits de diffusion télévisuelle duSuper 12 et duTri-nations. Le titre mondial remporté et cette génération de joueurs sud-africains des années 1990, restent entachés de soupçons dedopage[Note 1] car plusieurs d'entre eux (Ruben Kruger,Joost van der Westhuizen,Tinus Linee,André Venter) sont atteints demaladies neurologiquesrares et en meurent jeunes[92],[93].
LesSpringboks sont les premiers joueurs sud-africains qui adoptent le statut de joueur professionnel proposé par leWorld Rugby Championship, mais très vite la SARFU leur propose un contrat plus avantageux qu'ils acceptent, ce qui ne se traduit pas par de meilleurs résultats pour lesSpringboks en 1996-1997[94].
Si tout un peuple a soutenu lesSpringboks lors de la coupe du monde en 1995 (« Une équipe, un pays », slogan deMorné du Plessis)[84], l'ouverture au peuple noir se fait attendre et des crises éclatent[95]. Kitch Christie, atteint de leucémie, doit quitter son poste. L’entraîneur Andre Markgraaff part en 1997 à cause de commentaires racistes et son successeur Carel du Plessis est renvoyé en 1997 et remplacé parNick Mallett. Sous sa direction, lesSpringboks réalisent une série record de dix-sept matchs victorieux consécutifs, série qui s'achève en contre les Anglais à Twickenham. La même année, l'Afrique du Sud remporte leTri-nations. La dernière rencontre auParc des Princes de laFrance voit lesSpringboks infliger une sévère défaite 52-10 auxBleus le[96]. Le groupe s’appuie sur des avants solides et conquérants,James Dalton,Adrian Garvey,Mark Andrews,André Venter etGary Teichmann, le capitaine de l'équipe, et sur des demis efficacesJoost van der Westhuizen etHenry Honiball.
Lacoupe du monde 1999 commence par une polémique nationale à la suite de l'exclusion du capitaineGary Teichmann du groupe. Malgré des scores record contre l’Italie puis l’'Angleterre (44-21), l’Afrique du Sud est éliminée en demi-finale par les futurs vainqueurs, lesAustraliens.
Pendant la période allant de 1990 à 1999, l’équipe d'Afrique du Sud a disputé 82 matchs et remporté 54 victoires, soit 66 % de réussite.
LesSpringboks jouent 4 matchs contre les Écossais et comptent 4 victoires, 6 matchs contre les Argentins pour 6 victoires, 3 matchs contre les Irlandais pour 3 victoires. Ils gagnent également 100 % de leurs rencontres contre les Italiens, le Canada, l’Espagne, les Fidji, la Roumanie, les Samoa, les Tonga. Les Sud-Africains jouent 6 matchs face aux Gallois et ils en remportent 5, alors que contre les Français leur bilan est de 6 victoires pour 2 défaites et un nul, avec une série de 5 victoires consécutives entre 1994 et 1999. Le XV de la rose est largement dominé par lesSpringboks (5 défaites, 3 victoires) dans les duels qui les opposent, en particulier le quart de finale de la CM 1999.
LesSpringboks ont moins de réussite face aux nations de l'hémisphère Sud, ils présentent à cette époque le bilan le plus défavorable contre ces nations (Afrique du Sud-Nouvelle-Zélande,Afrique du Sud-Australie). Ils ont certes un bilan équilibré face auxWallabies avec sept victoires pour sept défaites, dont une victoire par 27-18 en match de poule de laCM 1995 et une défaite serrée en demi-finale de laCM 1999[97], par contre, lesSpringboks sont dominés par lesAll Blacks (11 défaites, 5 victoires, 1 nul). Les Sud-Africains ont à leur actif d'avoir remporté leur duel lors de la finale de laCM 1995 et lors de la petite finale de laCM 1999.
LesSpringboks commencent l'année 2000 par une victoire contre leCanada alors que leurs deux rencontres contre leXV de la Rose se soldent par une victoire et une défaite. Après unTri-nations 2000 assez morose,Nick Mallett démissionne de son poste. Il est remplacé par Harry Viljoen qui reste quatorze mois à la tête desSpringboks, avec un bilan de huit victoires, un nul et six défaites. L’Angleterre et laFrance gagnent à deux reprises contre lesSpringboks, imités par laNouvelle-Zélande qui l’emporte lors duTri-nations 2001.
Rudolf Straeuli succède à Harry Viljoen comme entraîneur desSpringboks pour la période 2002-2003, il ne réussit pas mieux que son prédécesseur avec un bilan de treize victoires pour douze défaites. Les résultats sont décevants dans leTri-nations et lacoupe du monde 2003 : l'Afrique du Sud ne remporte que deux des dix-sept rencontres disputées contre les six meilleures nations mondiales, elle termine dernière desTri-nations 2002 et2003 et, pour la première fois, elle n’atteint pas les demi-finales de la coupe du monde. LesSpringboks subissent même une défaite historique contre l’Angleterre, le ils sont battus sur le score sans appel de 53-3.

Lacoupe du monde 2003 commence pour les Sud-Africains par un score élevé contre l'Uruguay 72-6, mais l'Angleterre remporte le match au sommet de la poule 25-6 à leurs dépens. L'Afrique du Sud est par suite seconde de poule, puis elle est éliminée en quart de finale par lesAll Blacks. La préparation dans le camp d'entraînementKamp Staaldraad avant la Coupe a jeté encore plus de discrédit sur la prestation desSpringboks.
En,Jake White devient le nouveau sélectionneur. Il a eu auparavant en charge l'équipe qui a gagné la coupe du monde des moins de 21 ans en2002.
LesSpringboks commencent l'année 2004 par deux matchs victorieux contre l'Irlande. Après une victoire sur lepays de Galles et lesîles du Pacifique, leTri-nations 2004 sert de test. L'équipe d'Afrique du Sud remporte le tournoi avec seulement deux victoires, les Sud-Africains ambitionnent alors de faire aussi bien que leurs glorieux anciens et tentent ungrand chelem en tournée dans les îles britanniques et irlandaise, fin 2004. Ils perdent contre lesAnglais après avoir été battus de manière controversée lors du match contre lesIrlandais. Même si l'objectif ambitieux n'est pas atteint, lesSpringboks ont battu lepays de Galles et l'Écosse. Ils ont dominé l'année 2004 et trustent des titres, certes sans importance : meilleure équipe, meilleur entraîneur etmeilleur joueur du Monde IRB avec un jeune talent de 21 ans,Schalk Burger. Avec la deuxième ligneBakkies Botha-Victor Matfield, le capitaineJohn Smit, le retour d'Os du Randt et dePercy Montgomery, l'Afrique du Sud dispose d'un solide cinq de devant et d'un buteur efficace.

La première rencontre de 2005 contre l'Uruguay permet aux Sud-Africains de réaliser un score record (134-3) etTonderai Chavhanga dépasse le record d'essais inscrits sur un match, ce record était auparavant détenu parStefan Terblanche avec six réalisations. L'équipe termine deuxième du Tri-nations, mais son bilan est meilleur qu'en 2004 avec des victoires sur l'Australie (22-16), laNouvelle-Zélande (22-16), l'Australie (22-19) pour une défaite finale contre la Nouvelle-Zélande (31-27). Ce sont lesAll Blacks qui remportent le Tri-nations car ils terminent également avec trois victoires mais comptent davantage de points de bonus.
En2006, après deux victoires contre l'Écosse, la situation dégénère pour lesSpringboks avec cinq défaites successives : une à domicile contre laFrance, qui met fin à une longue invincibilité à domicile, une autre par 49-0 àBrisbane contre lesWallabies[98], et trois autres défaites dans le Tri-nations. Les Sud-Africains relèvent la tête ensuite en battant lesAll Blacks et lesWallabies. Leur tournée d'automne en Europe s'achève sur une victoire 25-14 en Angleterre après une première défaite contre ces mêmes Anglais et une défaite en début de tournée contre les Irlandais.
En 2007, à l'occasion d'une tournée effectuée en mai-juin, les deux rencontres qui opposent les équipes d'Afrique du Sud et d'Angleterre se soldent par deux très nettes victoires desSpringboks.

LeTri-nations 2007 est l'occasion d'un dernier test avant laCoupe du monde 2007. LesSpringboks battent lesWallabies (22-19) et s'inclinent contre lesAll Blacks (26-21), par la suite Jake White fait tourner l'effectif et privilégie la préparation de laCoupe du monde de rugby 2007 qui est l'objectif principal pour 2007 et dont l'Afrique du Sud fait partie des favoris pour la victoire finale.
Elle entame la Coupe du monde contre lesSamoa qu'elle bat 59-7[99]. Pour le choc contre lesAnglais, tenants du titre, lesSpringboks sont encore une fois présents, très appliqués dans le jeu au pied et très réalistes[100], et ils s'imposent 36-0. Après deux autres victoires contre lesTonga[101] et lesÉtats-Unis, l'Afrique du Sud termine première de sa poule et affronte lesFidji en quarts de finale pour une victoire difficile 37-20[102]. En demi-finale, lesSpringboks confirment leur suprématie sur lesArgentins (douze victoires et aucune défaite) et se qualifient pour la finale.Bryan Habana rejointJonah Lomu comme meilleur réalisateur lors d'une coupe du monde avec huit essais inscrits. En finale, les Sud-Africains confirment leurs belles prestations[103] en s'imposant contre lesAnglais par 15 à 6, au cours d'un match sans aucun essai marqué.
Elle devient alors numéro un auclassement IRB. La victoire desSpringboks est fêtée dans toute l'Afrique du Sud bien que des voix s'élèvent, notamment au gouvernement, contre le fait que la population noire soit sous représentée dans l’équipe nationale[104],[105],[106]. Cela n'empêche pas le présidentThabo Mbeki de revêtir le maillot desSpringboks lors d'une réunion de son Cabinet, en hommage aux vainqueurs de la coupe du monde de rugby 2007[107].
LesSpringboks ont été invaincus pendant la compétition, ils possèdent le meilleur réalisateur de l'épreuve,Percy Montgomery et le meilleur marqueur d'essais,Bryan Habana, qui est désigné comme lemeilleur joueur de rugby à XV de l'année par l'IRB[108].
Même si sur la durée la meilleure équipe depuis vingt ans (ou huit ans) est celle desAll Blacks (sur la base des résultats contre toutes les autres nations et des résultats duTri-nations), lesSpringboks sont avec lesWallabies l'une des deux seules sélections qui ont remporté deux titres de champion du monde.
Peter de Villiers succède à Jake White comme entraîneur desSpringboks pour 2008. Ces derniers commencent l'année 2008 par trois victoires contre lepays de Galles et l'Italie. Les résultats sont décevants dans leTri-nations. L'Afrique du Sud joue les trois premières rencontres à l'extérieur, elle s'impose le àDunedin et gagne enfin en Nouvelle-Zélande après dix ans de disette[109]. Mais le, ils sont battus sur le score sans appel de 19-0 à domicile[110].Percy Montgomery a à cette occasion obtenu sa centièmesélection. Une nouvelle défaite à domicile contre lesWallabies compromet les chances desSpringboks pour leTri-nations 2008[111]. Le dernier match est gagné largement 53-8[112]. Percy Montgomery annonce qu'il met un terme à sa carrière internationale[113].
Défendant leur titre encoupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande, l'équipe sud-africaine bat difficilement lesGallois sur le score de 17-16 lors du premier match. Ensuite, elle s'impose contre lesFidji (49-3), laNamibie (87-0) puis lesSamoa (13-5) et accède aux quarts de finale. LesSpringboks affrontent alors l'équipe australienne et perdent sur le score de 11-9 en dominant le match, perdant ainsi le titre mondial[114]. Ce sont leursrivaux néo-zélandais qui remportent à domicile le titre de champions du monde, le deuxième de leur histoire, en battant laFrance sur le score de 8 à 7 en finale.
En 2012,Springboks, désormais dirigés parHeyneke Meyer, commencent cette nouvelle période entre deux coupes du monde par deux victoires et un nul face auxAnglais, en tournée en Afrique du Sud. Lors duThe Rugby Championship, nouvelle appellation du Tri-nations avec l'intégration de l'Argentine, ils terminent à la troisième place, avec deux victoires, un nul et trois défaites. La tournée de fin d'année en Europe est un succès avec trois victoires face auxIrlandais,Écossais et Anglais. Cette série de victoires se poursuit en 2013 avec des victoires à domicile face à l'Italie, l'Écosse et les Samoas, puis deux victoires face aux Argentins et une face aux Australiens dans le cadre duThe Rugby Championship 2013. Les Néo-Zélandais mettent un terme à cette série en s'imposant à Auckland sur le score de 29 à 15. Après une nouvelle victoire face auxWallabies, lesSpringboks doivent vaincre lesAll Blacks en inscrivant un point de bonus, tout en privant leur adversaire de point de bonus, pour remporter la compétition. Toutefois, avec une nouvelle victoire, la sixième en six rencontres, lesAll Blacks s'assurent de remporter le trophée[115]. La tournée en Europe est de nouveau couronnée de succès avec trois victoires, face aux Gallois, aux Écossais et Français.
Les Gallois, en tournée en Afrique du Sud en 2014, perdent leurs deux tests face auxSpringboks, qui enchainent avec des victoires face à l'Écosse et l'Argentine par deux fois. Après deux défaites, en Australie et en Nouvelle-Zélande, ils remportent les deux dernières rencontres duThe Rugby Championship, mais terminent comme l'année précédente deuxième derrière lesAll Blacks. En Europe, ils subissent une défaite lors du premier test, face aux Irlandais, puis s'imposent en Angleterre et en Italie, avant de subir une nouvelle défaite, au pays de Galles. En 2015 après unFour Nations terminé à la dernière place après trois défaites en autant de rencontres, dontla première face auxargentins (25-37), lesSpringboks commencent leurCoupe du monde par une défaitehistorique contre leJapon (32-34). Malgré cette défaite, les Sud-Africains terminent premiers deleur poule à la suite de trois victoires contre l'Écosse, lesSamoa et lesÉtats-Unis (46-6 , 34-16 et 64-0). Enquart de finale, ils disposent desgallois (23-19) et se font éliminer par lesAll Blacks (18-20) en demi-finale. Ils terminent la compétition à la troisième place en remportant le match de classement face à l'Argentine (24-13).
Allister Coetzee, ancien entraineur notamment desStormers, est nommé pour prendre la suite deHeyneke Meyer à la tête de la sélection. LesSpringboks commencent leur saison 2016 avec une tournée de l'équipe d'Irlande. Bien que vainqueur de la tournée par deux victoires pour une défaite, les Irlandais remportent pour la première fois de leurhistoire un match face auxSpringboks sur le sol sud-africain auCap (20-26). Les Springboks commencent leRugby Championship par une double confrontation face aux Argentins qu'ils battent péniblement à domicile (30-23) et devant lesquels ils s'inclinent àSalta (24-26), les Argentins remportant ainsi leur unique succès de la compétition. S'ensuit alors une défaite à Brisbane face auxWallabies (17-23) et une autre face à la Nouvelle-Zélande (13-41). Les Sud-Africains terminent la compétition par une victoire face aux Australiens àPretoria avant de perdre une nouvelle fois contre lesAll Blacks àDurban sur le score de 57 à 13, ce qui constitue la plus lourde défaite à domicile desSpringboks. La tournée européenne de novembre se solde par trois défaites face aux Anglais, Gallois et pour lapremière fois, face auxItaliens (18-20). Malgré une mauvaise saison de l'équipe nationale, l'entraîneur,Allister Coetzee est maintenu dans ses fonctions[116].
L'Afrique du Sud entame laCoupe du monde 2019 en affrontant lesAll-Blacks, tenants du titre, s'inclinant sur le score de 23-13. Puis ils gagnent successivement contre les équipes deNamibie, d'Italie et duCanada. Les Sud-Africains finissent donc deuxièmes de leur poule derrière les Néo-Zélandais. Lors de la phase finale, les Springboks vainquent successivement leJapon en quart de finale, lepays de Galles en demi-finale et enfin l'Angleterre en finale sur le score de 32-12, devenant ainsi champions du monde pour la troisième fois. La conquête du titre a été filmée au travers d'un documentaire en cinq épisodes,Chasing the Sun : le sacre des Springboks[117].
Les Sud-Africains déclarent forfait pour leRugby Championship 2020 en raison de lapandémie mondiale de coronavirus entrainant des restrictions sanitaires[118]. Pourtant, le tournoi avait été reporté de trois mois et ne se déroulait qu’en Australie pour s’adapter à la pandémie. Par la suite, les Sud-Africains terminent 3e du Rugby Championship en2021 puis par deux fois à la seconde place en2022 et2023.Ils sont favoris à leur propre succession pour la coupe du monde 2023 d’autant que le 25 août, en test-match, ils impressionnent àTwickenham face à la Nouvelle-Zélande (35-7)[119].
Les Springboks dominent l'Ecosse (18-3) pour leur entrée en matière dans lacoupe du monde 2023 et écrasent ensuite la Roumanie (76-0) avant de battre plus tard l'équipe des Tonga (49-18). Cependant ils terminent à la seconde place de la poule B après une courte défaite contre l'Irlande (8-13) dans la rencontre au sommet de cette poule lors de leur 3e match.[réf. nécessaire]
Par la suite, dans la phase finale, ils sont titrés pour la 4e fois en coupe du monde à la suite de trois victoires étriquées avec un point d'écart à chaque fois: d'abord en quart de finale face à l'équipe de France (29-28) dans un match spectaculaire mais entaché de polémiques sur l'arbitrage deBen O'Keeffe[120],[121]; ensuite face à l'Angleterre en demi-finale (16-15) où les Spingboks ont été longtemps menés avant de réussir à faire la différence dans le dernier quart d'heure ; enfin en finale face à la Nouvelle-Zélande (12-11) où les All Blacks ont une grande partie du match été réduits à quatorze joueurs à la suite de l'exclusion du capitaineSam Cane. Ce 4e titre fait de l'Afrique du Sud la nation la plus titrée en coupe du monde.
Par la suite, l'Afrique du Sud remporte laRugby Championship 2024.

LesSpringboks jouent en vert et or. Le maillot a toujours comporté un col de couleur or. Les joueurs portent également un short blanc et des chaussettes vertes avec deux cercles jaunes et le logo de l'équipementier. Le drapeau national est visible sur la manche. Les joueurs ont également un maillot alternatif de couleur blanche. Quand l’équipe d'Australie fait sa première tournée dans le pays en1933, les visiteurs portent des maillots bleu ciel afin d'éviter toute confusion, les deux équipes étant toutes les deux en vert sombre à l’époque. En1953, lors d’une nouvelle tournée desWallabies, les hôtes portent un maillot blanc[122]. Lors d’untest match contre l’Irlande en, les Sud-Africains portent une réplique du maillot porté par leurs prédécesseurs en1906 : un tee-shirt vert avec un col blanc, un short bleu et des chaussettes bleues et aucun sponsor n’apparaît. Toutefois lespringbok sur le maillot saute dans la direction opposée à d’habitude[123].
Le maillot est actuellement fabriqué par la sociétéAsics et sponsorisé parMTN.

Les Sud-Africains sont surnommésSpringboks en référence auspringbok, unegazelle d'Afrique méridionale dont le nom afrikaner signifie « bouc sauteur » de par son aptitude à exécuter de grands bonds lorsqu'il est poursuivi par un prédateur tel que leguépard, lelion ou leléopard. Il constitue la seule espèce du genreAntidorcas.
Le nom trouve ses origines dans la première tournée de1906-1907 en Grande-Bretagne et n'était réservée qu’à l'équipe formée de joueurs blancs. LaNouvelle-Zélande venant de se produire dans ce pays et les médias britanniques l'ayant baptiséeAll Blacks, il avait été suggéré aux Sud-Africains de se trouver un surnom.
Le logo de l'équipe d'Afrique du Sud est dans le coin supérieur gauche du maillot. Un bouquet deprotéa royale (fleur emblème traditionnel du pays et symbolique des équipes noires de rugby) a été ajouté à la célèbre antilope en1992. Les deux emblèmes ont été encore modifiés en1996 pour représenter la nation « arc-en-ciel ». Ainsi, l'antilope a été changée de sens et une plus grande fleur de protéa placée au-dessus à sa gauche. En 2008, par souci d'unification avec les autres fédérations sportives ayant changé le springbok pour la protea en 1992 (comme lecricket par exemple), lafédération sud-africaine de rugby (SARU) sépare les deux symboles qui étaient alors sur un unique logo. Le springbok passe sur la poitrine droite du joueur et la protea sur la poitrine gauche. La polémique de cette séparation est reprise en 2015 à l'occasion de lacoupe du monde. En effet, les équipes doivent avoir sur la partie ventrale de leurs maillot 3 choses : la marque de l'équipementier, le logo de la compétition ainsi qu'un logo de leur équipe. La SARU choisit de laisser la protea et d'exiler le springbok sur la manche du maillot[124].

Contrairement aux équipes nationales européennes, l'équipe nationale, comme l'Australie et laNouvelle-Zélande, ne joue pas pour les rencontres à domicile dans un stade spécifique. Elle joue, en effet, dans la plupart des grands stades d’Afrique du Sud, ce qui permet à lafédération sud-africaine de ne pas privilégier un État par rapport à un autre. Parmi les stades utilisés se trouve l’Ellis Park deJohannesburg, avec une capacité de 60 000 spectateurs. LesSpringboks jouent également auLotus Versfield dePretoria, auNewlands Stadium duCap, à l’ABSA Stadium deDurban, à l’EPRFU Stadium dePort Elizabeth, lieu de leur première rencontre internationale, ou encore auMbombela Stadium deNelspruit. La plupart des stades utilisés appartiennent aux fédérations provinciales.
LesSpringboks ont un net avantage sur les équipes en tournée quand ils jouent enaltitude dans la province deGauteng. Les matchs à l’Ellis Park ou au Loftus Versfeld posent des problèmes physiques et influent sur des facteurs du match, comme la longueur plus grande des coups de pied de déplacement[125]. Des joueurs pensent au contraire que c’est un problème d’état d’esprit plutôt qu’une difficulté physique.

Depuis1902, l’équipe nationale derugby à XV, lesSpringboks, ont leur quartier général à l'université de Stellenbosch (lesMaties sont le surnom des étudiants de Stellenbosch) où se situe leur stade d'entraînement.
Fondée en1679,Stellenbosch est devenue rapidement une des villes les plusafrikaners de la province duCap et un grand centre universitaire afrikaner avec l'Université de Stellenbosch (15 000 étudiants). AuXXe siècle, elle fut un bastion duParti national et l’Université de Stellenbosch, un foyer des théoriciens nationalistes commeHendrik Verwoerd. De nombreux hommes politiques afrikaners y sont passés.
L'université de Stellenbosch est historiquement un bastion afrikaner. Elle est aujourd'hui une des dernières universités sud-africaines à garder un enseignement en afrikaans aux côtés de l'anglais alors que les autres universités, autrefois afrikaners, se sont vu imposer par le pouvoir politique un enseignement exclusivement en anglais[126].
C'est dans cette université que s'est formée l'élite de l'apartheid et… de l'équipe nationale de rugby. À fin 2004, Stellenbosch a produit cent quarante-neufSpringboks (dont seulement cinq Anglophones et deux métis) et donné quatorze capitaines (dontDawie de Villiers, qui est ensuite devenu ministre,Morné du Plessis,Tiaan Strauss,Bob Skinstad etCorné Krige). Stellenbosch reste le bastion springbok.
Au stadeDanie Craven (ancienMatie, ancien joueur international de 1931 à 1939, capitaine puis entraîneur desBoks de 1949 à 1956 et ancien président de la Fédération), tout le savoir-faire, l’expérience, les moyens et le vivier sont en place pour produire des champions.
Danie Craven, parallèlement à la pratique du rugby, poursuit des études très poussées, qui le mènent à trois doctorats (anthropologie, psychologie, éducation physique), et enseigne dans un collège deGrahamstown. Peu avant la guerre, il étudie l’éducation physique enAllemagne et voyage dans toute l’Europe, notamment enAngleterre, et réfléchit à son sport d'une façon plus cérébrale en observant les sportifs européens. Il met au point une approche nouvelle pour l'époque en développant les méthodes d'entraînement, la technique individuelle et collective, notamment à Stellenbosch qui devient l'« usine àSpringboks ». Le stade de l'université porte d'ailleurs aujourd'hui son nom. Danie Craven devient entraîneur de l'équipe desSpringboks en 1949 et par la suite président de la Fédération[84].

Le tableau suivant dresse le bilan des matches contre tous les adversaires principaux[Note 2] de l'équipe d’Afrique du Sud[127].L'équipe d’Afrique du Sud présente un bilan négatif par rapport à une seule autre équipe majeure du rugby à XV, à savoir la Nouvelle-Zélande. Elle présente également un bilan négatif contre lesBarbarians et lesBarbarians français. Elle dépasse ainsi l'Australie et toutes les nations européennes qui disputent leTournoi des Six Nations, l’Angleterre, l’Écosse, la France, le pays de Galles, l’Irlande et l’Italie. La plus large victoire de l'Afrique du Sud a été acquise sur le score de 134 à 3 contre l'équipe d'Uruguay le. Sa plus large défaite a été concédée sur le score de 57 à 0 contre la Nouvelle-Zélande, le (contre la France : 30 à 10 le)[127].
| Adversaire | Matches | Victoires | Nuls | Défaites | % victoires |
|---|---|---|---|---|---|
| Amérique du Sud | 8 | 7 | 0 | 1 | 87,5 |
| 43 | 26 | 2 | 15 | 60,5 | |
| 30 | 26 | 1 | 3 | 86,7 | |
| 88 | 48 | 3 | 37 | 54,55 | |
| 8 | 3 | 1 | 4 | 37,5 | |
| 3 | 3 | 0 | 0 | 100,0 | |
| 27 | 22 | 0 | 5 | 81,5 | |
| 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 | |
| 4 | 4 | 0 | 0 | 100,0 | |
| 3 | 3 | 0 | 0 | 100,0 | |
| 45 | 27 | 6 | 12 | 60,0 | |
| 36 | 29 | 1 | 6 | 80,55 | |
| 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 | |
| 26 | 18 | 1 | 7 | 69,2 | |
| 16 | 15 | 0 | 1 | 93,75 | |
| 3 | 2 | 0 | 1 | 66,67 | |
| 46 | 23 | 6 | 17 | 50,0 | |
| 3 | 3 | 0 | 0 | 100,00 | |
| 99 | 36 | 4 | 59 | 36,4 | |
| 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 | |
| 1 | 1 | 0 | 0 | 100,0 | |
| 9 | 9 | 0 | 0 | 100,0 | |
| 2 | 2 | 0 | 0 | 100,0 | |
| 3 | 3 | 0 | 0 | 100,0 | |
| XV mondial | 5 | 5 | 0 | 0 | 100,0 |
| Total | 510 | 318 | 25 | 167 | 62,4 |

Le tableau suivant récapitule les performances des Sud-Africains encoupe du monde. LesSpringboks ont gagné l'épreuve dès leur première participation. Depuis 1995, l'Afrique du Sud remporte la coupe du monde tous les douze ans.
| Édition | Organisateur | Place | Commentaire et liens |
|---|---|---|---|
| 1987 | & | Absent | Boycott sportif pour cause d'apartheid |
| 1991 | Absent | ||
| 1995 | 1er | Afrique du Sud1995 | |
| 1999 | 3e | Afrique du Sud1999 | |
| 2003 | 1/4 finaliste | Afrique du Sud2003 | |
| 2007 | 1er | Afrique du Sud2007 | |
| 2011 | 1/4 finaliste | Afrique du Sud2011 | |
| 2015 | 3e | Afrique du Sud2015 | |
| 2019 | 1er | Afrique du Sud2019 | |
| 2023 | 1er | Afrique du Sud2023 |
LeTri-nations était un championnat annuel entre les équipes de Nouvelle-Zélande, Australie et Afrique du Sud, la première édition a eu lieu en1996. L'Afrique du Sud l'a remporté en1998, en2004 et2009. Avec l'entrée de l'Argentine dans le tournoi en 2012, leTri-nations est devenu leRugby Championship, remporté par l'Afrique du Sud en 2019.
Le, l'Afrique du Sud dévoile son groupe de36 joueurs pour la tournée d'automne[129].
Le,Ox Nché est forfait et remplacé parAsenathi Ntlabakanye (en)[130].
| Nom | Naissance | Sélections | Franchise | Club ou province | Année de |
|---|---|---|---|---|---|
| Demis de mêlée | |||||
| Cobus Reinach | (35 ans) | 49 (95) | 2014 | ||
| Morné van den Berg | (28 ans) | 5 (20) | 2024 | ||
| Grant Williams | (29 ans) | 28 (35) | 2022 | ||
| Demis d'ouverture | |||||
| Manie Libbok | (28 ans) | 28 (147) | 2022 | ||
| Sacha Mngomezulu | (23 ans) | 19 (143) | 2024 | ||
| Handré Pollard | (31 ans) | 85 (825) | 2014 | ||
| Centres | |||||
| Damian de Allende | (34 ans) | 96 (55) | - | 2014 | |
| André Esterhuizen | (31 ans) | 28 (20) | 2018 | ||
| Ethan Hooker | (22 ans) | 7 (5) | 2025 | ||
| Jesse Kriel | (31 ans) | 88 (100) | - | 2015 | |
| Ailiers | |||||
| Kurt-Lee Arendse | (29 ans) | 32 (120) | 2022 | ||
| Cheslin Kolbe | (32 ans) | 50 (136) | - | 2018 | |
| Canan Moodie | (23 ans) | 22 (40) | 2022 | ||
| Edwill van der Merwe | (29 ans) | 5 (25) | 2024 | ||
| Arrières | |||||
| Damian Willemse | (27 ans) | 48 (71) | 2018 | ||

L'équipe d'Afrique du Sud a compté de nombreux joueurs internationaux. Il n’est pas possible de les citer tous ici, on se reportera àCatégorie:Joueur sud-africain de rugby à XV pour en avoir une liste plus complète.
La liste suivante est limitée à des joueurs qui ont au moins 60 sélections en équipe d'Afrique du Sud, plus quelques personnalités marquantes (capitaines desSpringboks, membres duTemple international de la renommée du rugby, joueurs comptant moins de sélections mais ayant évolué à une époque où il y avait moins de matchs internationaux).
Parmi ces joueurs emblématiques, le tableau suivant distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur palmarès en ce qui concerne le nombre de sélections et de titres remportés avec l'équipe d'Afrique du Sud. Par leur activité, ils couvrent la période 1924-2007.
| Joueur | Période | Poste | Capes | Tournois | Distinctions |
|---|---|---|---|---|---|
| Naas Botha | 1980-1992 | Demi d'ouverture | 28 |
|
312 points |
| Danie Craven | 1931-1938 | Demi de mêlée | 16 |
| |
| Morné du Plessis | 1971-1980 | Numéro 8 | 22 |
| |
| Frik du Preez | 1961-1971 | Deuxième ligne outroisième ligne aile | 38 |
|
|
| Danie Gerber | 1980-1992 | Centre | 24 |
| |
| Hennie Muller | 1949-1953 | Numéro 8 | 13 |
| |
| Bennie Osler | 1924-1933 | Demi d'ouverture | 17 |
| |
| Francois Pienaar | 1993-1996 | Troisième ligne aile | 29 |
|
|
| Joost van der Westhuizen | 1993-2003 | Demi de mêlée | 89 |
|
|
Danie Craven devient entraîneur de l'équipe en 1949. Il entame sa nouvelle carrière en remportant 4 victoires à 0 une série contre l'autre grand du rugby mondial, lesAll Blacks, ce qu'aucune autre équipe n'avait jamais réalisé, et n'a réalisé depuis. Puis, il mène lesSpringboks à une tournée triomphale dans les îles Britanniques et en France, au cours de laquelle ils remporteront 30 de leurs 31 matchs, dont un grand chelem contre les cinq équipes duTournoi des Cinq Nations. Avec une victoire supplémentaire contre l'Australie, lesSpringboks restent invaincus pendant dix matches, une éternité à l'époque, avant de tomber lors du deuxième test de 1953 contre lesWallabies. Au total, il conduit son équipe à 17 victoires lors des 23 tests qu'il aura dirigés en tant qu'entraîneur.
Kitch Christie dirige lesSpringboks d'octobre1994 à novembre1995. Avec son capitaineFrancois Pienaar, il gère au mieux un groupe qui compte avec lui 14 victoires en 14 matchs[141]. Il offre à un pays uni et réconcilié le trophée tant convoité, lacoupe du monde.

Nick Mallett devient entraîneur de l'équipe en1997. Sous sa direction, lesSpringboks réalisent une série record de dix sept matchs victorieux consécutifs, série qui s'achève en contre les Anglais à Twickenham. La même année, l'Afrique du Sud remporte letri-nations 1998. Lacoupe du monde 1999 est réussie : larges victoires contre l'Italie puis l'Angleterre (44-21), élimination en demi-finale par les futurs vainqueurs, lesAustraliens. L'exclusion deTeichman, ses critiques publiques envers laSARFU, l'obligent à démissionner de son poste en2000 sur un bilan de 38 matchs pour 27 victoires.
Jake White entraîne l'équipe d'Afrique du Sud de2004 à2007. LesSpringboks enlèvent leTri-nations en2004, une victoire qui leur échappe depuis1998. En2005 ils remportent de nouvelles victoires contre lesWallabies et lesAll Blacks (seule défaite des Blacks en 2005). Les résultats desSpringboks sont cependant moins bons en2006, mais Jake White croit au potentiel de ce groupe et prépare sereinement lacoupe du monde 2007.
Lacoupe du monde est réussie tant sur le plan du jeu que sur les résultats. LesSpringboks sont invaincus pendant la compétition, ils possèdent le meilleur réalisateur de l'épreuve,Percy Montgomery, et le meilleur marqueur d'essais,Bryan Habana, qui est désigné comme lemeilleur joueur de rugby à XV de l'année par l'IRB[108]. Après ce succès en coupe du monde 2007, Jake White démissionne et quitte effectivement son poste à la fin de la saison 2007[142].De 2008 à 2011,Peter de Villiers dirige lesSpringboks.Heyneke Meyer devient le sélectionneur en 2012.

L'Afrique du Sud a compté des succès sportifs dans des domaines autres que le rugby à XV, notamment en football. Vainqueur de laCAN 1996 à domicile, puis qualifiée pour les phases finales desCoupe du monde1998 et2002, l'Afrique du Sud organise laCoupe du monde 2010, c'est la première fois qu'un pays africain organise une phase finale. L'équipe d'Afrique du Sud de cricket est une des dix meilleures équipes mondiales. Mais c'est de loin le rugby à XV qui lui a procuré le plus grand nombre de succès et une plus grande visibilité dans le monde.
Contrairement aux Australiens, aux Néo Zélandais, aux Anglais ou aux Gallois, jamais lerugby à XIII n'a pu s'implanter et concurrencer sérieusement le rugby à XV. De timides tentatives ont été contrecarrées vigoureusement par la Fédération de rugby à XV dans les années 1950 et 60. Le rugby à XIII sera finalement banni par le régime de l'Apartheid[143],[144]. Quelques fameux joueurs sont alors partis jouer à XIII dans les clubs professionnels anglais, à l'instar deTom Van Vollenhoven. Il n'existe, début des années 2000, que quelques clubs amateurs réunis dans la Rugby League d'Afrique du Sud. L'équipe nationale, les « Rhinos » a néanmoins participé à deux Coupes du Monde en 1995 et 2000.
Le rugby à XV est très populaire en Afrique du Sud, celui qui est pratiqué de préférence par les sportifs les plus talentueux du pays et celui qui attire le plus de spectateurs chez la minorité blanche. Depuis les premiers succès de l'équipe sud-africaine au débutXXe siècle, le rugby à XV a permis à l'Afrique du Sud d'être mieux connue sur le plan international. Près d'un siècle plus tard, les succès desSpringboks lors des coupes du monde de 1995, 2007, 2019 et 2023 ont fait d'elle une grande nation du sport.
Depuis près de cent ans les Sud-Africains sont fiers des performances de leur équipe de rugby à XV, lesSpringboks sont connus dans le monde entier, même par des non spécialistes du rugby.
À partir de 1906, quatre ans seulement après laseconde guerre des Boers qui a divisé le pays opposant les « Afrikaners » aux « Coloniaux britanniques », lesSpringboks rassemblent les deux parties autour d'un maillot, d'une cause : battre les équipes de rugby à XV britannique et irlandaise, puis plus tard les équipes australes.
Le rugby va progressivement devenir l'apanage de la communautéafrikaner dès lesannées 1920 et la langueafrikaans s'imposer comme langue de travail à égalité avec l'anglais dès1930[145]. Parallèlement, les étudiants originaires de l'université afrikaner de Stellenbosch vont dominer les sélections provinciales (Transvaal) et internationales[146].
Cette place donnée au rugby par les Afrikaners[77] s'explique d'abord par son rôle intégrateur entre les deux communautés anglaises et afrikaners mais aussi par le fait que les vaincus de laseconde guerre des Boers trouvent dans ce sport de combat collectif, rude, dur, où il faut s'imposer pour « survivre »[77], un corollaire à leurs fondements identitaires. Ceux-ci se basent notamment sur la conception d'appartenance à un même peuple, soudé par son histoire, sa religion et sa culture, langue comprise mais aussi par le mode de vie des Boers duXIXe siècle, leur lutte pour l’existence contre les Anglais et les populations africaines. Le rugby va ainsi constituer au cours de la première moitié duXXe siècle, un instrument privilégié de reconnaissance culturelle commune à tous les Afrikaners et par conséquent une véritable assise favorable à la divulgation dunationalisme afrikaner. Non seulement, l'université de Stellenbosch va ainsi devenir une pépinière de joueurs de rugby mais laSouth African Rugby Board elle-même sera infiltrée par les membres de l'Afrikaner Broederbond, la société secrète dont l'ambition est de promouvoir et défendre les intérêts des Afrikaners en Afrique du Sud face aux anglophones et aux noirs. Ainsi, entre1960 et1972, sur un total de 58 rencontres, les 52 titulaires du capitanatspringbok seront des Afrikaners membres du Bond[77].
Par contre, la majorité noire a assimilé le rugby au pouvoir blanc et les ghettos deSoweto ont longtemps aimé exclusivement lefootball, délaissant le rugby ou même supportant les adversaires desSpringboks.
En 1995[147], une nation unie a soutenu lesSpringboks. La victoire de ces derniers lors de la coupe du monde de rugby de 1995 fut considérée par de nombreux commentateurs et hommes politiques comme un symbole de la fin de l'apartheid et de la marche en avant vers la réconciliation des Sud-Africains[148]. Une image symbolise le fait que la victoire desSpringboks a favorisé la réconciliation des blancs et noirs en Afrique du Sud, ce fut celle du présidentNelson Mandela et de l'archevêqueDesmond Tutu portant tous deux le maillot desBoks.
Pendant la période qui sépare les coupes du monde de 1995 et 1999, le rôle symbolique desSpringboks dans la politique de réconciliation montre cependant ses limites car la composition de l'équipe sud-africaine donne lieu à de nombreuses discussions et contestations, notamment sur le fait qu'elle comprend peu de joueurs noirs et que des quotas devraient être imposés[149].

Mais l'intégration de joueurs métis et noirs ne s'est pas faite sans scandale[150] et facilement. Le présidentThabo Mbeki, au lendemain de la victoire dans la Coupe du monde 2007, demande que l'Afrique du Sud soit prête à perdre un ou deux matchs s'il le faut pour atteindre le but de l'intégration raciale[151].
Le club de rugby de Soweto a été créé en 1998, des clubs comme celui-ci font que près de la moitié des 450 000 pratiquants du pays sont noirs ou métis en 2007[152]. Mais le groupe des trenteSpringboks de la Coupe du monde 2007 reflète un déséquilibre : deux métis sur les quinze joueurs titulaires, six joueurs noirs, métis ou indiens sur les trente pour une moitié des pratiquants qui sont joueurs noirs, métis[153]. Il est prévu que l'équipe parade à travers tout le pays. Les responsables de la fédération sud-africaine annulent la présentation prévue à Soweto, sous des prétextes de logistique[154] et font marche arrière devant l'indignation soulevée. Ce sont toutefois tous les Sud-Africains qui fêtent ensemble le titre de champion du monde[155].
En 2015, Jurie Leroux, président de la fédération constate le maintien d'inégalité et décide alors de mettre en place une politique de quota dès la coupe du monde 2015 où sept joueurs non-blancs devront disputer la compétition. Il justifie cette décision en déclarant :« C'est maintenant un fait que la majorité des supporteurs et des joueurs de rugby, à l'école et en clubs, sont des Noirs, 84 % des moins de 18 ans dans ce pays sont noirs, et nous voulons qu'ils jouent avec nous »[156].
En, le ministre des sportsFikile Mbalula, annonce que les fédérations sportives, dont la fédération de rugby, se verront imposer des quotas de joueur[157]. La fédération Sud-africaine nomme le second sélectionneur noir de l'histoire de l'équipe,Allister Coetzee, espérant ainsi plus d'égalité dans la sélection nationale et souhaitant arriver à 50 % de joueurs non-blancs en sélection nationale en 2019[158].
Le rugby à XV étant resté un sport amateur jusqu'en 1995, les joueurs n'ont pas pu bénéficier pendant longtemps de leurs performances et valoriser leur talent en Afrique du Sud ou à l'étranger. Cette situation a changé avec l'avènement du professionnalisme en 1995, de nombreux joueurs sud-africains se sont expatriés en Europe pour avoir des contrats plus lucratifs que dans leur pays. Plusieurs joueursspringboks renommés sont venus jouer en Angleterre, en France, en Irlande, au pays de Galles ou en Italie. C'est le cas par exemple deNaas Botha (Italie),Francois Pienaar (Angleterre),Percy Montgomery (pays de Galles et France),Stefan Terblanche (pays de Galles),Cobus Visagie (Angleterre),Grant Esterhuizen (France),Butch James (Angleterre),Victor Matfield (France),John Smit (France) etAshwin Willemse (France). La fédération a longtemps rendu inéligibles (pour la sélection) les joueurs expatriés pour promouvoir le championnat national.Jake White décide en 2004 de s'autoriser à aligner des joueurs ne jouant pas en Afrique du Sud commePercy Montgomery etJaco van der Westhuyzen[159].
À la suite de nouveaux départs en Europe et face aux difficultés connues par la sélection nationale, la fédération Sud-Africaine interdit la sélection des expatriés ayant moins de 30 sélections internationales à leur actif à compter du[160].
La SARFU a mandaté la SA Rugby (Pty) Ltd pour manager la branche professionnelle du rugby sud-africain. Dès 2000, cette activité représente unchiffre d'affaires de 400 millions derands (ou 40 millions d'euros) en droits de retransmission, revenus par les sponsors, ventes de tickets[161]. SA Rugby a conclu alors un accord avecSupersport pour la retransmission exclusive des matchs desSpringboks.
L'intégration de l'Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby, la création du SANZAR et la notoriété acquise par le Tri-nations et leSuper 14 ont attiré plus de sponsors[162] dans le rugby, ce qui a profité aux meilleurs joueurs qui ont pu avoir de meilleurs contrats.
Les droits de retransmission télévisuelle du Tri-nations et du Super 14[163] et la visualisation de marques sur les panneaux publicitaires dans les stades représentent des sources de revenu importantes pour l’économie sud-africaine, on peut ajouter aussi la vente de maillots desSpringboks.
Plusieurs grands groupes industriels sponsorisent le rugby à XV et, en particulier, le Tri-nations. Pour ces groupes, le rugby représente l'esprit d'équipe, la convivialité, la solidarité, la puissance. Autant de valeurs auxquelles ils souscrivent et souhaitent être associés. Les sponsors bénéficient d'une excellente visibilité pendant la retransmission des matchs.
« Longtemps et particulièrement du temps de l'Apartheid, le XIII y était proscrit »
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