L'équipe d'Équateur de football est la sélection de joueurs de footballéquatoriens représentant le pays lors des compétitions régionales, continentales et internationales sous l'égide de laFédération équatorienne de football.
Elle est une des deux seules nations sud-américaines (avec leVenezuela) à n'avoir jamais atteint la finale de la Copa América. Elle a en revanche participé à quatre phases finales de Coupe du monde, en2002,2006,2014 et2022, avec comme meilleur résultat un huitième de finale perdu face à l'Angleterre en 2006.
La « Tri », comme elle est surnommée par ses supporters, dispute ses rencontres à domicile à l'Estadio Olímpico Atahualpa, situé dans la capitale équatorienne,Quito, à plus de 2 800 mètres d'altitude.
LaFédération équatorienne de football est fondée le[2]. Elle s'affilie à laFIFA en 1926[3] et à laCONMEBOL en 1927[2]. En dépit de son intégration dans le giron mondial, la sélection ne participe pas à lapremière édition de la Coupe du monde, organisée en 1930 enUruguay. Son premier match officiel a lieu lors de la première édition desJeux bolivariens, àBogota enColombie. Le, pour le match d'ouverture du tournoi de football des Jeux, l'Équateur affronte laBolivie, une rencontre achevée sur le score d'un but partout[t 1]. Dès l'année suivante, elle participe pour la première fois au tournoi sud-américain des nations, laCopa América, organisée àLima auPérou. Emmenés par leur entraîneur-joueur Ramón Unamuno, les Équatoriens perdent les quatre rencontres qu'ils disputent. Marino Alcívar etManuel Arenas se signalent malgré tout en inscrivant deux buts chacun[4]. La sélection va pendant les vingt années suivantes ne disputer que les rencontres deCopa América, puisqu'elle se met en retrait des campagnes de qualification pour laCoupe du monde.
Le stade Capwell, première enceinte à accueillir une rencontre à domicile de l'Équateur, en 1947
C'est lors de leur quatrième participation en Copa América, en1945, que les Équatoriens mettent fin à la série de défaites qui les accompagne depuis leur entrée dans la compétition. Le, ils arrachent une nouvelle fois un match nul face à la Bolivie, àSantiago. Ils terminent tout de même à la dernière place du classement, après avoir perdu les autres rencontres. Aguayo réussit à marquer à quatre reprises pour son équipe. Le, la sélection dispute pour la première fois une rencontre à domicile. En effet, cette année-là, c'est l'Équateur qui organise la20e édition de la Copa América. Malgré le soutien du public du stade Capwell deGuayaquil, les hommes d'Unamuno ne gagnent aucune rencontre. La première victoire officielle n'a lieu quedeux ans plus tard puisque laTri parvient à battre laColombie sur le score de quatre buts à un, àRio de Janeiro[t 2]. Cette victoire face aux Colombiens est sans lendemain : sur une période de dix ans, la sélection va disputer trois éditions de la Copa América sans connaître le succès. En1959, lors de l'édition disputée à domicile, les Équatoriens remportent la dernière rencontre de la compétition, face auParaguay. Ils parviennent également à accrocher l'Argentine (1-1).
En 1960, avec l'UruguayenJuan López Fontana à sa tête, l'Équateur participe pour la première fois auxéliminatoires de laCoupe du monde. Pour espérer participer à la phase finale organisée auChili, laTri doit battre l'Argentine lors d'un duel en matchs aller-retour. Cette première apparition tourne à la catastrophe avec deux sévères défaites (3-6 àGuayaquil et 0-5 à laBombonera deBuenos Aires[f 1]). Elle ne joue par la suite aucun match jusqu'en 1963, où elle part enBolivie pour disputer laCopa América. Le premier match du tournoi est très spectaculaire avec un match nul 4-4 face aupays organisateur, symbole d'une compétition réussie au niveau de l'attaque, avec quatorze buts inscrits et le titre de meilleur buteur pourCarlos Alberto Raffo, auteur de six buts. Malgré cette réussite devant le but, l'Équateur se classe avant-dernière[t 3], avec une seule victoire obtenue contre laColombie. Deux ans plus tard, la sélection passe tout près d'une qualification en Coupe du monde. En effet, après avoir terminé à égalité avec leChili en tête de la poule 2, laTri perd le match d'appui[f 2] disputé sur terrain neutre, àLima et laisse les Chiliens obtenir leur qualification. En 1967, un tour préliminaire perdu face auParaguay prive les partenaires de Muñoz de la phase finale de laCopa América[t 4].
En 1969, la sélection prend part auxéliminatoires de laCoupe du monde 1970, organisée auMexique. Elle termine dernière du groupe[t 5], derrière l'Uruguay et leChili, sans réussir à remporter la moindre rencontre. L'année suivante, l'Angleterre a l'honneur d'être la première équipe à affronter l'Équateur dans l'Estadio Olímpico Atahualpa[5] deQuito, devant 36 000 spectateurs[f 3]. Ce match est également le premier de l'histoire de la sélection face à une équipe hors d'Amérique du Sud. Après une terne participation à laCoupe de l'Indépendance du Brésil (un nul en quatre rencontres), la sélection, dirigée par Roberto Resquín, dispute une série de rencontres amicales (notamment face à laRDA et contre le futur champion de laCONCACAF,Haïti) avant le début desqualifications pour laCoupe du monde 1974. Opposée dans le groupe 1 à l'Uruguay et à laColombie, elle manque une fois encore la phase finale, sans gagner de rencontre[t 6]. Le, pour le premier match de l'UruguayenRoque Máspoli sur le banc équatorien, la sélection remporte la plus large victoire de son histoire en s'imposant 6-0 enmatch amical face auPérou àQuito. Lors de laCopa América 1975, remise sur pied après huit années d'interruption, les Équatoriens sont devancés par la Colombie et leParaguay, sans gagner de rencontre[t 7]. Deux ans plus tard, ils échouent à se qualifier pour la phase finale de laCoupe du monde 1978 enArgentine, terminant derrière le Pérou et le Chili[t 8]. LaCopa América 1979 est le théâtre d'un petit événement puisque laTri renoue avec la victoire en match officiel, pour la première fois depuis 1965. Les Équatoriens parviennent à s'imposer à domicile face à l'Uruguay mais perdent leurs trois autres matchs[t 9], un bilan insuffisant pour atteindre les demi-finales.
La sélection commence l'année 1981 par deux rencontres amicales, perdues face à laBulgarie et leBrésil avant d'entrer dans leséliminatoires de laCoupe du monde 1982, dont la phase finale se dispute enEspagne. Versée dans le groupe 3 en compagnie duChili et duParaguay, elle démarre bien sa campagne en s'imposant contre le Paraguay avant d'être accrochée par le Chili. Les deux défaites en déplacement la condamnent à une nouvelle élimination[t 10]. Lors de la32e édition de la Copa América en 1983, dans une poule de très haut niveau avec l'Argentine et le Brésil[t 11], les Équatoriens parviennent à accrocher deux fois les partenaires deJorge Burruchaga mais doivent s'incliner face auxAuriverde, vainqueurs à domicile 5-0. La fin de l'année 1984 voit laTri effectuer une tournée de six matchs auxÉtats-Unis et enAmérique centrale, avec un bilan de deux nuls et quatre défaites. Après plusieurs rencontres de préparation face à des sélections européennes (RDA etFinlande), leséliminatoires pour leMondial mexicain (contre l'Uruguay et le Chili) sont décevants, avec un seul point pris à domicile face aux Chiliens[t 12]. Ce nouvel échec entraîne la mise en sommeil de la sélection pendant deux ans, jusqu'à laCopa América 1987, qui inaugure la nouvelle formule de la compétition. Organisée enArgentine, elle voit les Équatoriens être opposés dans le groupe A au pays organisateur et auPérou. Ils perdent 3-0 contre les Argentins (avec un doublé deDiego Maradona) avant de faire match nul contre le Pérou[t 13]. En juin 1988, lafédération fait appel au YougoslaveDušan Drašković pour prendre en charge la sélection. Le technicien entame son mandat aux États-Unis et enAmérique centrale lors d'une nouvelle tournée de ses joueurs, beaucoup plus concluante que celle effectuée quatre ans plus tôt. Il poursuit la préparation de son groupe pour laCopa América 1989 auBrésil avec plusieurs rencontres amicales contre d'autres sélections sud-américaines, sans réel résultat (une victoire en dix matchs disputés). En Copa América, l'Équateur est opposée dans le groupe B à l'Argentine, à l'Uruguay, à la Bolivie et au Chili. Le match inaugural face à l'Uruguay débouche sur une surprise puisque pour la première fois depuis 1979, la sélection s'impose en Copa América. Elle ne parvient pas à confirmer ce bon résultat en se classant quatrième de la poule[t 14], après deux nuls sans but contre Boliviens et Argentins et une courte défaite face au Chili. Six semaines après, leséliminatoires de laCoupe du monde 1990 démarrent et voient laTri affronter la Colombie et le Paraguay dans le groupe 2[t 15]. Elle ne remporte qu'un seul match, sans enjeu, face au Paraguay (3-1) et se retire une nouvelle fois de la scène internationale jusqu'à l'édition suivante de laCopa América, disputée en1991 auChili. Dans sa poule, elle retrouve la Bolivie, le Brésil, la Colombie et l'Uruguay. Après une courte défaite d'entrée contre la Colombie, la sélection décroche le nul face aux Uruguayens avant de faire exploser la Bolivie 4-0, pour ce qui constitue sa plus large victoire en match officiel. Le gardien équatorien, Erwin Ramirez, s'offre même le luxe de marquer un pénalty en fin de rencontre. Les hommes de Drašković achèvent le tournoi par une défaite face aux Brésiliens et se classent quatrième[t 16] de leur poule.
L’année 1993 s'annonce importante pour la sélection équatorienne. Tout d'abord, en juin, les hommes de Drašković disputent à domicile la36e édition de laCopa América. Ils parviennent à terminer en tête de leur groupe du premier tour[t 17], devant l'Uruguay, leVenezuela et lesÉtats-Unis, sélection invitée de laCONCACAF. Ils battent lors du match inaugural contre laVinotinto leur record de plus large victoire en match officiel en s'imposant six buts à un[6]. En quart de finale, ils étrillent leParaguay avant de tomber en demi-finale face à l'autre équipe conviée par laCONMEBOL, leMexique d'Hugo Sánchez. Les Équatoriens ratent l'occasion de monter sur le podium de la compétition en s'inclinant lors du match pour la troisième place face à laColombie. Cette quatrième place est à ce jour le meilleur résultat de l'Équateur en Copa América[n 1]. Elle enchaîne immédiatement avec leséliminatoires de laCoupe du monde 1994 auxÉtats-Unis. Ils sont opposés dans leur groupe de qualification auBrésil, à laBolivie, à l'Uruguay et au Venezuela. La campagne est assez médiocre avec une seule victoire, une nouvelle fois assez large contre les Vénézuéliens[f 4] avec un triplé d'Eduardo Hurtado. Le dernier match, face à la Bolivie àQuito en, est le56e et dernier match de Dušan Drašković sur le banc équatorien puisque le technicien yougoslave quitte son poste pour partir entraîner le club brésilien duCA Bragantino. Après une année 1994 assez calme, la sélection effectue une tournée enAsie pour participer à laKirin Cup[t 18] puis à laKorea Cup avant de s'envoler pourRivera enUruguay, lieu de leurs rencontres enCopa América 1995. À présent emmenée par le ColombienFrancisco Maturana, laTri veut confirmer sa place de demi-finaliste lors de l'édition précédente. Cette édition uruguayenne s'achève dès le premier tour, après deux courtes défaites face auchampion du monde brésilien et à la Colombie suivies d'une victoire face auPérou, insuffisante pour atteindre les quarts de finale[t 19].
En 1996, la sélection effectue une tournée auMoyen-Orient, disputant des rencontres auLiban, enArabie saoudite, auQatar ou auKoweït. Au printemps, elle commence la longuecampagne de qualification pour laCoupe du monde 1998. Après une série de bons résultats à domicile (victoires face auPérou, à l'Argentine et auVenezuela), laTri n'arrive pas à se hisser en tête d'une poule dominée par les Argentins et lesParaguayens. Le seul point positif de ces éliminatoires est la bonne tenue de l'équipe devant ses supporters avec un bilan de six victoires, un nul et une seule défaite, face à laColombie[t 20]. A contrario, les Équatoriens ont été incapables de ramener un succès en déplacement. LaCopa América, organisée en juin 1997 enBolivie confirme les progrès de la sélection puisqu'elle achève le premier tour en tête du groupe A devant l'Argentine, le Paraguay et le Chili. Le quart de finale face auMexique, qu'elle retrouve quatre ans après sa demi-finale perdue à domicile, donne lieu à une rencontre très serrée. LaTri s'incline après la séance destirs au but, la première de son histoire, à l'issue d'une rencontre achevée sur le score d'un but partout[t 21]. Elle ne joue ensuite qu'une seule rencontre, en amical, perdue 5-1 face au Brésil, àWashington avant de disputer laCopa América 1999 auParaguay. Les hommes deCarlos Sevilla, le nouveau sélectionneur, sont dans le groupe C, en compagnie de l'Argentine, de la Colombie et de l'Uruguay. Une fois encore, ils n'arrivent pas à confirmer leur bon parcours de1997 en perdant les trois matchs qu'ils disputent[t 22].Iván Kaviedes surnage au sein de son équipe en inscrivant deux des trois buts équatoriens. L'arrivée en octobre 1999 du ColombienHernán Darío Gómez, en remplacement de Sevilla, fait entrer l'équipe nationale dans une phase de progression qui va l'amener jusqu'en Coupe du monde.
Leséliminatoires de laCoupe du monde 2002 s'étalent sur près de vingt mois, entre mars 2000et novembre 2001, avec la40e édition de laCopa América organisée par laColombie intercalée en juillet 2001. Après huit matchs (sur dix-huit), laTri confirme sa supériorité àQuito et ses difficultés à l'extérieur puisqu'elle remporte 4 de ses 5 matchs austade Atahualpa et perd tous ses matchs en déplacement. Elle réussit ensuite une série de 5 victoires consécutives (contre leChili, auVenezuela, face auBrésil et auParaguay et enfin àLima, auPérou). L'Équateur est quatrième de la zone Amérique du Sud au moment de s'envoler pourBarranquilla pour disputer la Copa América. La compétition est une déception par rapport aux progrès montrés par les Équatoriens lors des qualifications puisque les hommes de Gómez terminent troisièmes du groupe A[t 23], avec deux défaites face aupays organisateur et au Chili et une large victoire 4-0 face auVenezuela. La fin des éliminatoires va sourire aux partenaires d'Agustín Delgado. Bien aidés par une fin de parcours médiocre de l'Uruguay et du Paraguay, ses principaux adversaires pour la qualification, les Équatoriens terminent finalement à la deuxième place[t 24], loin derrière les Argentins, au-dessus du lot avec une seule défaite. Ce classement leur permet de disputer la première phase finale de Coupe du monde de leur histoire.
Pour préparer son groupe au tournoi mondial, Gómez a une occasion unique puisque laCONCACAF propose à lafédération d'inviter la sélection équatorienne à laprochaine édition de laGold Cup, organisée auxÉtats-Unis en janvier 2002. LaTri, dans le groupe D en compagnie duCanada et d'Haïti, est cruellement éliminée dès le premier tour après un tirage au sort puisque les trois sélections sont à égalité parfaite au classement. Les Équatoriens s'inclinent face auxCanonniers 2-0[7] puis battent lesCanucks sur le même score.Alex Aguinaga, auteur d'un doublé face aux Canadiens, est le seul buteur de sa sélection. L'Équateur enchaîne ensuite avec une série de matchs amicaux face à plusieurs nations[8], également qualifiées pour la Coupe du monde :Turquie,États-Unis etSénégal. En mai, la sélection arrive auJapon pour effectuer son baptême en Coupe du monde. Le tirage au sort l'oppose à l'Italie, à laÉquipe de Croatie de football, troisième de ladernière édition et leMexique. Le premier match du tournoi se termine par une défaite face à laSquadra Azzurra avec un doublé deChristian Vieri[f 5] dans la première demi-heure du match. Six jours plus tard, laTri subit une seconde défaite deux buts à un face aux Mexicains avec un événement puisqu'en ouvrant le score dès la5e minute de jeu[9],Agustín Delgado devient le premier buteur équatorien en Coupe du monde. Le troisième et dernier match du premier tour, sans enjeu pour les hommes de Gómez, les voit remporter leur première victoire en phase finale, grâce à un court succès contre la Croatie[f 6], avec un but d'Édison Méndez.
Les Équatoriens passent ensuite un an à enchaîner les rencontres amicales avant de démarrer une nouvellecampagne de qualification pour leMondial 2006 enAllemagne. Le calendrier s'est encore une fois rallongé puisque les matchs qualificatifs s'étalent de septembre 2003 à octobre 2005, avec laCopa América 2004 intercalée en juillet 2004. Au moment de s'envoler pour lePérou, après 7 rencontres disputées, la sélection est5e de la poule, à trois points du Brésil et de l'Argentine. Le premier tour de la Copa América se révèle médiocre avec trois défaites en trois matchs[t 25], dont un lourd revers 6-1 face à l'Argentine.Delgado marque deux des trois buts de sa formation. Cet échec provoque le départ du sélectionneur,Hernán Darío Gómez, après un mandat de près de quatre ans et 66 matchs sur le banc. C'est son compatriote,Luis Fernando Suárez, qui lui succède pour un deuxième passage à la tête de l'équipe nationale, après un intérim de quatre matchs assuré en juin 1997. Les débuts de Suárez sont délicats avec deux nouvelles défaites en trois rencontres de qualification mais en novembre 2004, ses hommes parviennent à infliger auBrésil sa première défaite depuis le début des éliminatoires[f 7]. En 2005, laTri réalise une série de bons résultats avec une seule défaite lors des sept dernières rencontres et parvient à décrocher une deuxième qualification consécutive en Coupe du monde, se classant troisième du groupe Amérique du Sud, loin derrière les Argentins et les Brésiliens. Elle confirme sa bonne tenue à domicile en terminant invaincue austade Atahualpa, où elle n'a plus connu la défaite depuis août 2001[10].
La sélection se retrouve dans le groupe A, celui de l'Allemagne, pays organisateur et finaliste dudernier mondial, avec également laPologne et leCosta Rica. Elle entame parfaitement la compétition en battant les Polonais 2-0 grâce àTenorio etDelgado[f 8] avant d'étriller le Costa Rica sur le score de trois buts à zéro (à nouveau Tenorio, Delgado et une réalisation deKaviedes en toute fin de match[f 9]). Cette entame parfaite lui permet ainsi d'être qualifiée pour les huitièmes de finale, en compagnie des Allemands, avant le dernier match face à laMannschaft, décisif pour déterminer le premier du groupe. L'écart est trop important avec les hommes deJoachim Löw qui s'imposent largement 3-0[f 10], une défaite qui offre aux Équatoriens un huitième de finale face à l'Angleterre deDavid Beckham. La rencontre est disputée et c'est uniquement sur un coup franc duSpice Boy à l'heure de jeu que les hommes deLuis Fernando Suárez doivent quitter la compétition[f 11],[11] avec beaucoup de promesses pour la suite.
L'Équateur entame l'année 2007 par une série de matchs amicaux avec en point de mire laCopa América, la première organisée par leVenezuela. Les hommes de Suárez débutent ainsi par un double affrontement face à laSuède avant de partir auxÉtats-Unis, enEspagne puis enColombie. Le bilan de cette tournée est très mitigé avec deux succès en huit rencontres. Au Venezuela, laTri est dans le groupe B, en compagnie duBrésil, duMexique et duChili, un groupe très relevé avec trois sélections présentes à la dernièreCoupe du monde[n 2]. Elle n'arrive pas à confirmer son statut en s'inclinant lors des trois rencontres du premier tour[t 26], à chaque fois avec un seul but d'écart. Malgré cette contre-performance, Suárez conserve la confiance des dirigeants de la fédération et a comme nouvel objectif une troisième qualification consécutive en Coupe du monde. Laphase qualificative débute en octobre 2007 avec trois défaites en trois rencontres. Les Équatoriens voient d'abord leur série d'invincibilité à domicile s'achever après 6 ans et 23 matchs sans défaite[10] avec un revers surprenant face auVenezuela puis subissent deux lourds revers auBrésil (0-5) et auParaguay (1-5). Cette série entraîne le départ du sélectionneurLuis Fernando Suárez et son remplacement parSixto Vizuete, qui était jusqu'à présent l'entraîneur de l'équipe d'Équateur des moins de 17 ans, tout juste médaillée lors desJeux panaméricains de 2007. Vizuete entame son mandat àQuito par un large succès 5-1 face auPérou[f 12] puis enchaîne avec une bonne série puisqu'il ne subit qu'une seule défaite lors des dix rencontres des éliminatoires. La sélection perd en Colombie puis s'impose àLa Paz. À deux journées de la fin, laTri est quatrième du groupe, synonyme de qualification pour l'Afrique du Sud. Les partenaires d'Édison Méndez vont s'écrouler dans la dernière ligne droite, perdant une rencontre capitale àQuito contre l'un de ses rivaux pour la qualification, l'Uruguay avant de terminer les éliminatoires par une défaite auChili. L'Équateur termine à la sixième place[t 27] et ne participe donc pas à sa troisième phase finale de Coupe du monde. Cet échec provoque le changement de sélectionneur, avec le ColombienReynaldo Rueda qui prend son poste à partir d'octobre 2010.
En 2011, Rueda a deux missions : bien figurer lors de la43e édition de laCopa América organisée en juillet enArgentine et réussir une bonne entame lors des éliminatoires de laCoupe du monde 2014 à partir du mois d'octobre. Une nouvelle fois, la Copa América s'achève dès le premier tour pour les partenaires deFelipe Caicedo, auteur des deux seuls buts de son équipe[12]. L'Équateur décroche le nul 0-0 face auParaguay, puis perd face auVenezuela et auBrésil[t 28]. Elle confirme sa faiblesse lors de la compétition continentale, avec une seule victoire lors des quinze dernières rencontres.
Plus large défaite : Argentine, 0-12, 22 janvier 1942.
Première participation à la coupe du monde : 2006 en atteignant le stade des huitièmes de finale.
En 2014, l'Équateur participe à sa deuxième coupe du monde en s'echouant en phase de poules : Équateur 0-0 France, Suisse 2-1 Équateur, Équateur 2-1 Honduras. En 2022, l'Équateur participe à une nouvelle coupe du monde au Qatar qu'ils ont battu 2-0 à domicile puis ont fait match nul 1-1 face aux Pays-Bas mais n'ont pas pu atteindre les huitièmes de finale cause de leur défaite 2-1 face au Sénégal.
À partir de 1985, lafédération fait appel à des entreprises spécialisées dans ledesign, la production et la commercialisation des maillots. C'est l'équipementier allemandAdidas qui est choisi en 1985. En 1991,Puma redessine le maillot de laTri puis c'est le BritanniqueReebok qui signe un contrat de deux ans. Depuis 1995, la fédération fait confiance à l'entreprise équatorienneMarathon Sports. Depuis lors, le maillot équatorien est renouvelé tous les trois ans, avec en plus un maillot spécialement conçu en cas de qualification pour la phase finale de laCoupe du monde.
L'équipement des joueurs équatoriens reprend les couleurs dudrapeau national, à savoir le bleu, le jaune et le rouge. Cependant, jusqu'en 1949, l'équipe nationale joue avec une tenue entièrement blanche, portant uniquement un liseré tricolore sur la poitrine. Depuis lors, laTri évolue à domicile avec un maillot jaune et un short bleu, les chaussettes rouges n'étant instaurées qu'à partir de 1983. Lorsqu'elle évolue à l'extérieur, l'Équateur porte un maillot bleu (blanc entre 1999 et 2002) et des chaussettes bleues, le short a changé de couleurs selon les périodes (bleu, blanc ou jaune). Entre 1996 et 1999, le logo de la fédération est imprimé en filigrane directement sur le maillot.
L'emblème de l'équipe nationale équatorienne de football a connu deux versions principales au cours de son histoire. La première est utilisée de 1965 à 2019, et n'a subi que de légères évolutions. La seconde est présentée en, en prévision de laCopa America 2020 - compétition reportée à 2021 en raison de lapandémie de Covid-19.
De 1965 à 2019, laTri porte sur la poitrine l'écusson en vigueur de lafédération lors des rencontres qu'elle dispute. Cet écusson est composé de deux parties : sur la partie supérieure, on peut voir uncondor des Andes, animal symbole de cette région du monde, les ailes déployées et au-dessous un blason qui reprend les couleurs dudrapeau équatorien, avec sur la bande supérieure le sigle "F.E.F.", de laFederación Ecuatoriana de Futból. À noter que le condor est également présent sur lesarmoiries de l'Équateur.
En, la fédération équatorienne de footbal dévoile son nouveau logo, repris comme emblème par les différentes sélections. Ce nouveau logo, qui se veut plus moderne, est centré sur les initiales "F.E.F." de la fédération. La représentation explicite de condor est remplacée par une silhouette de condor stylisée, visible derrière les initiales "F.E.F.". Les couleurs du drapeau équatorien sont rappelées sur une bande horizontale située au sommet de l'emblème[24].
Trente-et-un techniciens ont occupé le poste de sélectionneur de l'équipe nationale équatorienne depuis son premier match en août 1938. Jusqu'en 1959, la sélection change chaque année d'entraîneur avant l'arrivée de l'UruguayenJuan López Fontana qui effectue un mandat de douze mois consécutifs. Son compatrioteRoque Máspoli, en poste entre 1975 et 1977, est le premier à diriger plus de quinze rencontres de laTri, un record qui tient jusqu'en 1988 et le mandat de cinq ans du YougoslaveDušan Drašković et ses 56 matchs dirigés. À partir de 1999 et l'arrivée du ColombienHernán Darío Gómez, le mandat du sélectionneur a tendance à se stabiliser : il est au minimum de deux ans et demi.
Hernán Darío Gómez est le technicien qui a dirigé le plus grand nombre de rencontres, avec une série de 66 matchs sur le banc équatorien, entre 1999 et 2004.
La sélection équatorienne utilise principalement l'Estadio Olímpico Atahualpa comme enceinte pour ses rencontres à domicile. Situé dans la capitale,Quito, à plus de 2 800 mètres d'altitude, et construit en 1951, il a une capacité de 41 000 places, ce qui en fait le plus grand stade du pays. En outre, leDeportivo Quito,El Nacional, leCD América et l'Universidad Católica sont des clubs résidents de ce stade, qui porte le nom du dernier empereur inca,Atahualpa. En dépit de sa capacité et de sa localisation, le stade ne voit la première rencontre de la sélection qu'en 1970, lors d'un match amical perdu face à l'Angleterre, alors championne du monde en titre[5].
La plupart des matchs à domicile, notamment ceux des éliminatoires deCoupe du monde, sont joués par l'équipe nationale à l'Estadio Olímpico Atahualpa à 2 850 mètres d'altitude, sur les hauteurs deQuito, la capitale du pays. L'autre ville d'accueil de laTri estGuayaquil et sonclimat tropical humide, qui peut être également un avantage à domicile. Ces deux sites ont accueilli la grande majorité des rencontres de la sélection, tous les matchs à domicile avant 1970 ayant été joués à Guayaquil.
Au printemps 2007, l'avantage de jouer les rencontres à domicile en haute altitude est menacé par une résolution du57e congrès de la FIFA, qui vise à interdire la tenue de matchs internationaux à plus de 2 500 mètres d'altitude[29]. D'autres nations sud-américaines sont pénalisées par cette nouvelle : laBolivie, laColombie et dans une moindre mesure, lePérou[n 4]. Si cette décision est confirmée, en plus de l'équipe nationale, les meilleurs clubs de Quito et Cuenca ne pourraient pas jouer dans leurs stades lors des compétitions internationales comme laCopa Libertadores ou laCopa Sudamericana. Fin juin 2007, laFIFA annonce que la limite de hauteur est relevée à 3 000 mètres. Par conséquent, des matchs peuvent être organisés àQuito ainsi qu'àCuenca (situé à 2 532 mètres d'altitude). Un décret adopté en décembre 2007 fixe finalement cette limite à 2 750 mètres, altitude à laquelle les joueurs peuvent s'acclimater de façon satisfaisante. Par la suite, l'altitude de l'Estadio Olímpico Atahualpa est remesurée et conclut que l'enceinte est à 2 783 mètres tandis que leStade de Liga Deportiva Universitaria, également situé à Quito, est à 2 735 mètres, soit au-dessous de la limite fixée. Cependant, le stade Atahualpa est admis par laCONMEBOL parce qu'il est inscrit comme le stade principal de l'équipe équatorienne pour ses matchs à domicile. La seule contrainte est de prévoir dans le calendrier un temps d'acclimatation pour les sélections visiteuses[30] avant les rencontres.
Effectif et encadrement de l'équipe d'Équateur pour les matchs amicaux contre leCanada et laNouvelle-Zélande, respectivement les 13 et 18 novembre 2025.
Sans surprise, c'est donc face aux autres équipes sud-américaines que la sélection équatorienne a disputé le plus de rencontres. En tête de ce classement, on retrouve leChili et lePérou. LaTri présente un bilan positif uniquement face à laBolivie et auVenezuela. Elle a également multiplié à partir des années 1990 les matchs face aux meilleures nations de la zoneCONCACAF, comme leMexique, lesÉtats-Unis, leHonduras ou leGuatemala.
Bilan de l'Équateur face aux sélections affrontées plus de dix fois
Avec 167 apparitions[45] sous le maillot équatorien,Iván Hurtado est l'un des internationaux les plus capés de l'histoire[n 5]. Au niveau des buts, c'estAgustín Delgado qui est en tête du classement avec 31 réalisations en 71 sélections. Delgado est également le premier buteur équatorien enCoupe du monde, en ouvrant le score face auMexique lors du second match de poule[9].
L'Équateur détient le record de la plus lourde défaite concédée enCopa América. Le, laTri est lourdement battue sur le score de 12-0[t 30] contre l'Argentine. C'est la plus lourde défaite de l'histoire de la sélection. Elle est également la seule sélection avec leVenezuela à n'avoir jamais atteint la finale de la compétition sud-américaine.
La plus large victoire des Équatoriens a lieu le. Lors du premier match d'une tournée contre lePérou, les hommes deRoque Máspoli s'imposent sur le score de six à zéro.
↑La période correspond aux dates de premier et dernier match dirigé.
↑En plus des conséquences pour les clubs professionnels situés dans des villes en altitude, la sélection de Bolivie joue ses rencontres à domicile àLa Paz à 3 600 mètres, la Colombie joue parfois àBogota à 2 625 mètres et certains matchs du Pérou ont lieu àCuzco, situé à 3 300 mètres.