Vous lisez un « bon article » labellisé en 2010.
| Statuts | Groupe Sportif II(d)(- Groupe Sportif I(d)(- UCI ProTeam(- UCI WorldTeam(- |
|---|---|
| Code UCI | |
| Discipline | |
| Pays | |
| Création | |
| Disparition | |
| Saisons | |
| Budget | |
| Marque de cycles | Specialized(depuis 2009) |
| Directeur général | Stefano Feltrin(depuis) |
|---|---|
| Directeur sportif |
| - | Home-Jack & Jones |
|---|---|
Memory Card-Jack & Jones | |
| - | CSC-World Online |
| - | CSC-Tiscali |
| - | CSC |
| - | CSC Saxo Bank |
| - | Saxo Bank |
Saxo Bank-Sungard | |
| - | Saxo Bank |
| - | Saxo Bank-Tinkoff Bank |
Saxo-Tinkoff | |
| - | Tinkoff-Saxo |
Tinkoff |
L'équipe cycliste Tinkoff est une formationrusse decyclisme professionnel sur route participant auWorld Tour. Elle courait sous une licencedanoise de ses débuts jusqu'en 2013 inclus. L'équipe est dirigée par l'ancien vainqueur duTour de FranceBjarne Riis et est gérée par l'entrepriseTinkoff Sport qui fait suite au rachat de la structure initialeRiis Cycling parOleg Tinkov en fin d'année 2013. Le sponsor principal, Tinkoff à partir de2014, succède dans ce rôle à la banque danoise devenue sponsor secondaireSaxo Bank[1], qui a elle-même succédé àCSC, une entreprise américaine de services en technologie de l'information de 92 000 salariés.
Fondée au début de la saison1998 sous le nom deTeam Home-Jack & Jones, l'équipe était engagée en seconde division professionnelle. Elle concourt en première division (devenu le Pro Tour) depuis l'année2000. Depuis cette date, sous le nom de ses sponsors successifs,Team Memory Card-Jack & Jones puisCSC-World Online,CSC-Tiscali,Team CSC,Team CSC Saxo Bank,Team Saxo Bank,Team Saxo Bank-Sungard avant de redevenirTeam Saxo Bank en 2012. L'équipe trouve un nouveau co-sponsor et prend le nom deTeam Saxo Bank-Tinkoff Bank à partir duTour de France 2012. Lors de la saison 2013, elle devientSaxo-Tinkoff, puisTinkoff-Saxo pour la saison 2014.
L'équipe participe notamment à chaque édition duTour de France. Elle a remporté des étapes sur chacun des troisgrands tours, ainsi que le classement général de six d'entre eux, leTour d'Italie, en2006, grâce àIvan Basso, en2015, grâce à Alberto Contador, leTour de France en2008 grâce àCarlos Sastre et2010 avecAndy Schleck[n 1] ainsi que leTour d'Espagne, en2012 et2014, grâce àAlberto Contador. L'équipe a également remporté de nombreusesclassiques, dontMilan-San Remo,Paris-Roubaix etLiège-Bastogne-Liège.
En,Kim Andersen annonce son intention de créer une équipe luxembourgeoise (Luxembourg Pro Cycling Project devenu Leopard-Trek).Fränk etAndy Schleck,Jakob Fuglsang,Jens Voigt,Stuart O'Grady entre autres quittent l'équipe avec lui. Pour remplacer ces coureurs,Bjarne Riis recruteAlberto Contador, ainsi que ses lieutenantsDaniel Navarro,Benjamín Noval etJesus Hernandez.
L'EspagnolAlberto Contador, leSlovaquePeter Sagan et lePolonaisRafał Majka sont les principaux coureurs en2016 de la formation qui a terminé les saisons2005,2006 et2007 à la première place du classementUCI ProTour et2010 duClassement mondial UCI.
L'entreprise qui possède l'équipe, qui s'est d'abord appeléeProfessional Cycling Denmark ApS, est créée à l'automne 1996 par Torben Kølbæk, Finn Poulsen, Johannes Poulsen et l'ancienchampion du monde amateurAlex Pedersen, tous du club cycliste danois Herning CK, et parBjarne Riis, qui court alors pourDeutsche Telekom[2]. L'équipe est fondée avec la licence amateur du club danois Herning CK, basée àHerning, avec l'objectif avoué de courir leTour de France en 2000[3].

L'équipe démarre en 1998, avec pour directeurs sportifs Alex Pedersen et Torben Kølbæk, qui restent à ce poste six ans. Elle compte d'abord onze coureurs, aussi bien des néo-professionnels que les expérimentés coureurs danoisBrian Holm etJesper Skibby, qui ont tous deux participé plusieurs fois auTour de France. Skibby y a même remporté une étape en1993. Les sponsors principaux sont alors uneagence immobilière danoise,home, et un producteur de vêtements,Jack & Jones, qui appartient à Bestseller a/s. Grâce à plusieurs sponsors secondaires, le budget de l'équipe s'élève aux alentours de 1 000 000 € pour la saison 1998[4], dont une partie est apportée par Riis lui-même, qui possède 50 % des parts de l'équipe[3]. L'équipe court sa première saison en deuxième division, participant à des courses d'importance secondaire. Dès son premier mois d'existence,Christian Andersen et Jesper Skibby remportent les premiers succès de la jeune équipe, mais en, Brian Holm crée la surprise en décidant de quitter l'équipe, où il s'entend mal avec l'encadrement, pour rejoindre la concurrente Team Acceptcard[5].
L'affaire Festina, ce scandale dedopage qui affecte leTour de France 1998, n'atteint pas directement l'équipe, mais Bjarne Riis, vainqueur de la course deux ans plus tôt, est accusé de dopage par les médias danois au début de 1999. Sous la pression du sponsor et des médias, il doit vendre sa participation dansProfessional Cycling Denmark ApS au Herning Cycle Club[6].
Malgré cette ambiance délicate, l'équipe termine la saison 1998 à la32e place mondiale et avec un budget en hausse, qui atteint 2 400 000 € au total[7]. L'équipe compte désormais 14 coureurs et embauche des coureurs de plus haut niveau. En, l'équipe fait la une de l'actualité cycliste lorsque son coureurbelgeMarc Streel est contrôlé avec unhématocrite de 53,4 %, plus élevé que les 50 % autorisés. Suspecté de dopage à l'EPO, il est licencié par l'équipe[8]. Inquiet de l'ampleur du dopage dans le sport,home met fin à son sponsoring à la fin de l'année[7]. Malgré ces déboires, l'équipe termine la saison avec 26 victoires, dont celle deMichael Sandstød auxQuatre Jours de Dunkerque, en tête de la deuxième division, et est promue en première division mondiale pour la saison 2000. Le nombre de courses remportées par l'équipe en 1999 n'est plus atteint avant 2005.

Pour la saison 2000,Memory Card, producteur danois decartes mémoire, devient co-sponsor et le coureur danoisBo Hamburger est engagé comme capitaine de route. Bien que l'équipe ne remporte pas autant de victoires que l'année précédente, elle en obtient de plus importantes et est invitée par les organisateurs à participer auTour de France, réalisant l'objectif fixé à la création de l'équipe[9].
En,Nicolai Bo Larsen est contrôlé avec un hématocrite de 51 %. Cependant, à la différence de Streel, il conserve sa place dans l'équipe : il est contrôlé à 47 % la veille et le lendemain de son contrôle positif[10]. Bo Larsen est finalement acquitté sur le fondement d'un rapport médical[11], mais cette affaire porte néanmoins atteinte à l'image de l'équipe dans l'opinion publique danoise, qui s'étonne de ce que soient utilisés deux poids et deux mesures en matière de dopage.
À l'automne 2000, Bjarne Riis est embauché par l'équipe comme manager de l'équipe pour la saison 2001, contre l'avis du sponsorJack & Jones. Il rachète ses parts dansProfessional Cycling Denmark ApS, mais est en butte au mécontentement deJack & Jones, déjà échaudé par l'affaire Bo Larsen, qui ne renouvelle pas son contrat de sponsoring, et aux difficultés financières deMemory Card, qui fait faillite en[6],[12].
CSC (Computer Sciences Corporation) et lefournisseur d'accès à Internet européenWorld Online deviennent les sponsors de l'équipe, offrant un sponsoring conjoint pour un montant de 4 500 000 €[13]. Après le rachat deWorld Online par le géant italien des télécommunicationsTiscali, le nom de l'équipe devient le CSC-Tiscali.
En, Bo Hamburger est contrôlé positif à l'EPO grâce à une nouvelle méthode de contrôle[14] qui distingue l'EPO naturelle de l'EPO de synthèse utilisé pour ledopage en déterminant le pourcentage d'EPObasique. Le premier test subi par Hamburger indique un taux de 82,3 %, supérieur à la limite de 80 % autorisé par l'UCI, mais les contre-expertises donnent des taux de 82,4 % et 78,6 %. Il est donc déclaré innocent et est acquitté par leTribunal arbitral du sport (TAS) en 2002[14]. Le contrat de Bo Hamburger avec CSC-Tiscali est cependant rompu en.

La signature du célèbre coureur françaisLaurent Jalabert avant la saison 2001, après de nombreuses années dans l'équipe espagnoleONCE deManolo Saiz, permet à l'équipe de gagner en notoriété internationale. Alors qu'il a l'intention avouée de prendre sa retraite à la fin de la saison 2002, Jalabert déclare :« je voulais terminer ma carrière dans une équipe française, mais je n'ai pas reçu d'offre intéressante, donc je me suis tourné vers CSC[15] ». À cette époque, l'équipe est sponsorisée par le fabricant français de cyclesLook, qui est étroitement associé à Jalabert. L'équipe engage aussi le coureur américainTyler Hamilton, qui courait auparavant chezUS Postal Service. La saison 2001 est l'occasion de s'imposer au meilleur niveau. Jalabert remporte le classement du meilleur grimpeur et une étape le14 juillet sur leTour de France, qui lui valent une popularité accrue en France. La saison se termine par la victoire dans laClassique de Saint-Sébastien de Jalabert, qui montre ainsi qu'il reste un grand coureur de classiques.
2002 est une autre saison décisive pour l'équipe grâce à Hamilton, qui prend la deuxième place duTour d'Italie malgré uneclavicule fracturée. L'équipe manque également de remporter lecontre-la-montre par équipes duTour de France, mais la victoire lui échappe à cause d'une crevaison. Jalabert remporte pour la deuxième fois le classement du meilleur grimpeur, puis une deuxièmeClassique de Saint-Sébastien consécutive. Il prend sa retraite à la fin de la saison, comme prévu. Enfin, en octobre,Jakob Piil remporte à son tour une classique,Paris-Tours, devançant au sprint le FrançaisJacky Durand.

En 2003, Riis renommeProfessional Cycling Denmark ApS enRiis Cycling A/S. Tiscali met fin à son contrat de sponsoring[16] etRiis Cycling A/S ne trouvant pas de nouveau co-sponsor, l'équipe devient donc Team CSC. Elle commence la saison 2003 avec un budget réduit. Le siège deRiis Cycling A/S déménage de Herning au siège d'un des sponsors de l'équipe, l'assureur danoisAlm. Brand, àLyngby, dans la banlieue deCopenhague.
À partir de 2003, et jusqu'en 2009, l'équipe utilise des vélos de la marquecanadienneCervélo et des accessoiresShimano. Sa coopération avec le producteur canadien est d'autant plus fructueuse que sa spécialité est le vélo decontre-la-montre, discipline dans laquelle excellent plusieurs coureurs de l'équipe[17].

Au cours de la saison 2003,Tyler Hamilton s'impose comme le leader de l'équipe, avec l'objectif de se distinguer au classement général duTour de France. Il remporte la classiqueLiège-Bastogne-Liège et se présente en grande forme sur le Tour, mais se casse à nouveau la clavicule dans une chute massive dès la première étape[18]. Cette blessure lui fait perdre beaucoup de temps, mais il continue la course, remporte une étape et termine à la quatrième place du classement général, tandis que ses coéquipiersCarlos Sastre etJakob Piil remportent également chacun une étape.
Hamilton décide de quitter CSC pour l'équipesuissePhonak en 2004, invoquant un manque de soutien de la part de Riis. Il ne reste pas longtemps dans cette équipe, qui le licencie pour dopage au cours de la saison. L'équipe CSC embauche alorsIvan Basso, le talentueux Italien de laFassa Bortolo avec l'intention d'en faire un candidat à la victoire sur les grands tours. Basso, qui a remporté lemaillot blanc du meilleur jeune duTour de France 2002, monte sur le podium duTour de France dès 2004, prouvant qu'il est un des coureurs les plus prometteurs pour les grands tours.

Après une intersaison marquée par les difficultés financières et des réductions de salaire pour de nombreux coureurs[19], le printemps 2005 s'avère être le meilleur printemps jamais réussi par l'équipe CSC. Il est marqué par plusieurs victoires de prestige deBobby Julich et deJens Voigt. Après sa victoire surParis-Nice, Julich devient le premier coureur à porter le maillot de leader du tout nouveauUCI ProTour. L'équipe enchaîne avec trois victoires d'étape sur leTour d'Italie, une pourDavid Zabriskie et deux pour Basso, bien que les espoirs de victoire finale de ce dernier aient été emportés par des maux de ventre.
Au milieu duTour de France 2005, CSC annonce la prolongation de son sponsoring jusqu'en 2008[20], à des montants plus élevés, ce qui permet à Riis de renouveler le contrat de Basso pour trois nouvelles années. Basso parvient à prendre la deuxième place du Tour derrièreLance Armstrong, qui court le dernier de ses sept Tours victorieux consécutifs. L'équipe remporte également une étape, grâce à Zabriskie sur le prologue. L'automne est l'occasion de nouveaux succès au niveau ProTour : Bobby Julich remporte le classement final de l'Eneco Tour etCarlos Sastre termine deuxième duTour d'Espagne. Sur cette dernière course,Nicki Sørensen parvient également à remporter une étape. L'équipe CSC termine la saison en tête du classement duProTour et Bobby Julich, le premier coureur de l'équipe, termine huitième du classement individuel.
En 2006, grâce à un financement assuré pour plusieurs années, l'approche de la saison est orientée vers la conquête des trois grands tours : à Ivan Basso leTour d'Italie et leTour de France et à Carlos Sastre leTour d'Espagne[21]. Les deux coureurs ambitionnent d'améliorer leur deuxième place obtenue respectivement sur le Tour et laVuelta en 2005. L'équipe compte plusieurs coureurs de contre-la-montre, dont les Américains Zabriskie, qui a remporté des contre-la-montre sur le Giro et le Tour, et Julich, médaillé de bronze dans la spécialité auxJeux olympiques de 2004, ainsi que le coureur suisseFabian Cancellara, qui est aussi un grand coureur de classiques. Les autres coureurs de renom de l'équipe sont l'AllemandJens Voigt, infatigable attaquant, et l'AustralienStuart O'Grady, le seul véritable sprinteur de l'équipe.
L'équipe remporte sa première victoire de la saison sur leProTour dès le prologue deParis-Nice grâce au tenant du titre,Bobby Julich. Cependant, ce dernier est rapidement écarté de la course à la victoire finale. Le printemps est marqué par de nombreuses blessures, qui affectent le tiers de l'équipe et notamment O'Grady[22]. Néanmoins, le nouveau membre de l'équipe, Cancellara, remporte la deuxième victoire du Team CSC sur le ProTour à l'occasion du contre-la-montre deTirreno-Adriatico, puis remporte la classiqueParis-Roubaix en solitaire. Le LuxembourgeoisFränk Schleck remporte dans la foulée l'Amstel Gold Race une semaine plus tard.

Avant son premier grand objectif de la saison, l'équipe CSC surprend à nouveau en annonçant[23] que Carlos Sastre courra le Tour d'Italie en soutien d'Ivan Basso et qu'il courra par conséquent les trois grands tours. Le vainqueur de l'édition 2005,Paolo Savoldelli, est le plus fort dans les premières étapes, avant queJan Ullrich ne remporte le contre-la-montre devant Ivan Basso à la surprise générale. Néanmoins, dès l'arrivée du peloton dans la montagne, Basso affirme sa domination sur la course, remportant trois étapes de montagne, ainsi que le contre-la-montre par équipes avec la CSC. Basso l'emporte avec une avance de 9 minutes 18 sur son surprenant dauphin,José Enrique Gutiérrez.
Le, la direction du Tour de France annonce au cours d'une conférence de presse qu'Ivan Basso ne courra pas leTour de France 2006 en raison de son implication supposée dans le scandale de dopage de l'Affaire Puerto[24]. Après une période de confusion, Carlos Sastre se voit attribuer le rôle de leader[25]. Dans les dernières étapes de montagne, il gagne du temps sur tous ses adversaires, mais est handicapé par une contre-performance dans le dernier contre-la-montre et termine quatrième, puis troisième après la disqualification deFloyd Landis. L'équipe remporte également deux étapes, dont une obtenue par Fränk Schleck au sommet de l'Alpe d'Huez à l'issue d'une remarquable course d'équipe[26]. Jens Voigt, l'autre vainqueur d'étape de l'équipe, joue un rôle décisif dans la victoire de Schleck, et la9e place de Sastre, devant les autres favoris, au cours de la même étape.
La saison automnale est marquée par la question, toujours en suspens, de l'implication d'Ivan Basso dans l'affaire Puerto. Le contrat liant Basso à l'équipe CSC est résilié par consentement mutuel[27] et un non-lieu est prononcé en faveur de Basso par la Fédération italienne de cyclisme, faute de preuves[28]. Basso nie vigoureusement s'être dopé, mais n'autorise pas le test ADN qui l'aurait définitivement blanchi. Il admet finalement être impliqué dans l'affaire Puerto le[29]. Depuis cet épisode, l'équipe CSC s'est lancée dans un programme antidopage ambitieux[30]. Pendant ce temps, sur la route, Jens Voigt domine largement leTour d'Allemagne, dont il remporte le classement général et trois étapes, y compris une étape de montagne et un contre-la-montre. Carlos Sastre prend la quatrième place finale duTour d'Espagne, après avoir porté le maillotamarillo à la suite de la victoire de son équipe dans le contre-la-montre par équipes initial. Il s'agit du cinquième grand tour consécutif disputé par Sastre.

Avec le départ d'Ivan Basso, Carlos Sastre et les coureurs de classiques sont très attendus dans l'équipe en 2007. Le nouvel arrivantJuan José Haedo permet à l'équipe de partir sur le bon pied en remportant d'emblée plusieurs victoires de moindre importance. L'équipe parvient aussi, par l'intermédiaire de Stuart O'Grady, à conserver le titre conquis l'année précédente par Fabian Cancellara surParis-Roubaix. Plus tard dans la saison, Jens Voigt parvient également à conserver son titre sur leTour d'Allemagne. Grâce à la présence de l'équipe tout au long de l'année, CSC remporte le classement final de l'UCI ProTour par équipes pour la troisième année consécutive.
En ce qui concerne les grands tours, Carlos Sastre bénéficie d'une équipe entièrement à son service sur laVuelta[31], tandis que l'équipe duTour est composée à la fois d'équipiers et de coureurs susceptibles de s'illustrer individuellement. De ce fait, l'équipe se présente sur leGiro sans véritable favori pour le classement général. Elle fait confiance à de jeunes coureurs, avec l'espoir qu'Andy Schleck, fort de quelques bons résultats au printemps précédent, sera capable de combattre pour le classement du meilleur jeune. Il dépasse finalement tous les espoirs, en remportant non seulement le classement du meilleur jeune, mais aussi la deuxième place finale.
Sur leTour, Fabian Cancellara, qui a fait forte impression sur leTour de Suisse peu auparavant[32], remporte deux étapes et porte sept jours le maillot jaune. Carlos Sastre, qui compte parmi les meilleurs en montagne, quoique nettement dépassé par Michael Rasmussen et le vainqueur finalAlberto Contador, profite des exclusions d'Alexandre Vinokourov, contrôlé positif, et surtout du maillot jauneMichael Rasmussen, exclu par son équipe pour en avoir « violé le règlement interne », pour prendre à nouveau la quatrième place, malgré de mauvaises performances contre-la-montre.
Sur laVuelta, Sastre débourse à nouveau trop de temps contre-la-montre, notamment sur la première étape contre-la-montre, mais se montre solide dans les étapes en ligne, et termine deuxième. Il ne menace cependant jamais sérieusement le vainqueur, porteur du maillot jaune sur l'essentiel des 21 étapes,Denis Menchov.
Un des sponsors de l'équipe, MAN Trucks, se retire au milieu de la saison 2007, à cause des multiples affaires de dopage (suspension de Basso et aveux de dopage de Riis)[33].

Au printemps 2008, CSC annonce[34] que leur contrat de sponsoring ne sera pas reconduit, ce qui contraintRiis Cycling A/S à chercher un nouveau sponsor pour 2009. Mi-juin,Riis Cycling A/S annonce[35] queSaxo Bank a signé un contrat de trois ans comme sponsor éponyme, qui prend effet immédiatement. L'équipe court leTour de France 2008 sous le nom de Team CSC Saxo Bank.
Dès le début de la saison 2008,Juan José Haedo s'illustre une nouvelle fois en remportant rapidement cinq victoires.Jens Voigt, vainqueur duCritérium international de la route,Kurt Asle Arvesen, qui gagne leGrand Prix E3 le même week-end, et surtout Fabian Cancellara lui emboîtent le pas. Ce dernier remporte coup sur coupTirreno-Adriatico etMilan-San Remo, puis termine deuxième deParis-Roubaix, ce qui en fait le meilleur coureur du printemps. Pour compléter cette belle saison de classiques, Fränk Schleck obtient deux podiums sur lesardennaises.
Après unTour d'Italie décevant, où le meilleur coureur de l'équipe,Gustav Larsson, n'est que14e, l'équipe prend le départ duTour de France avec pas moins de trois favoris dans ses rangs : Sastre et les frères Schleck. Dans lesPyrénées, Fränk laisse échapper le maillot jaune pour une seconde, tandis que son frère subit une lourde défaillance. Ce n'est que partie remise : Fränk Schleck s'empare du maillot jaune àPrato Nevoso lors de la15e étape et le conserve le lendemain grâce au travail de son frère, qui prend le maillot blanc de meilleur jeune. La17e étape est la plus impressionnante de l'équipe : Sastre remporte l'étape avec plus de deux minutes d'avance sur son dauphin et prend le maillot jaune à son coéquipier Fränk Schleck, qui reste deuxième. Troisième de l'étape, Andy Schleck conforte son maillot blanc. À l'arrivée à Paris, Sastre remporte son premier grand tour, le deuxième de l'équipe. Fränk Schleck, en difficulté dans le dernier contre-la-montre, termine sixième et Andy Schleck onzième et meilleur jeune. En outre, Arvesen, Cancellara et Sastre remportent chacun une étape.
La fin de saison est marquée notamment par le titre deChampion olympique du contre-la-montre de Cancellara et par la victoire de Voigt auTour de Pologne devant son coéquipierLars Bak. Sur leTour d'Espagne, Sastre prend la troisième place finale, sans être monté sur le podium d'une seule étape.Matti Breschel y remporte sa première victoire d'étape sur un grand tour, à l'occasion de ladernière étape, avant d'obtenir la médaille de bronze auxChampionnats du monde.

Le, l'équipe annonce queIT Factory sera co-sponsor en 2009[36]. Mais l'entreprise est mise en liquidation deux mois plus tard[37]. L'équipe change de fournisseur de cycles en 2009 et choisit le producteur californienSpecialized[38].
L'intersaison voit le départ du vainqueur du Tour, Carlos Sastre[39], qui laisse les rênes de l'équipe à Cancellara et aux frères Schleck, et de Bobby Julich, un des piliers de l'équipe, parti à la retraite[40]. En contrepartie, Riis embauche des coureurs prometteurs commeJakob Fuglsang[41] ouDominic Klemme[42]. Le début de saison voit Voigt remporter une nouvelle fois leCritérium international, etFränk Schleck terminer deuxième deParis-Nice. Cependant, en butte à des problèmes de santé, le leader pour les classiques flamandes, Cancellara, n'est pas à son niveau de l'année précédente[43] et Stuart O'Grady se fracture la clavicule[44]. C'est donc sur lesardennaises que l'équipe s'illustre :Karsten Kroon termine deuxième de l'Amstel Gold Race et Andy Schleck de laFlèche wallonne. Quelques jours plus tard, le jeune Luxembourgeois remporte le deuxièmeLiège-Bastogne-Liège de l'histoire de l'équipe. Au mois de juin, Cancellara, de retour, remporteson tour national, et l'équipe gagne cinq championnats nationaux, dont ceux deSuisse et duLuxembourg. Lors du Tour de France, les Saxo Bank animent la course, avec trois victoires d'étape (avecFabian Cancellara,Nicki Sørensen etFränk Schleck) et six jours en jaune pour Cancellara. Dans lesAlpes, les frères Schleck attaquent à plusieurs reprisesAlberto Contador, mais Andy doit se contenter de la deuxième place, et Fränk de la cinquième[45].
En fin de saison, le jeuneJakob Fuglsang remporte leTour du Danemark pour la deuxième fois. AuxChampionnats du monde àMendrisio, enSuisse, les coureurs de l'équipe obtiennent trois médailles : Cancellara remporte un nouveau titre sur le contre-la-montre, etGustav Larsson etAlexandr Kolobnev terminent deuxièmes respectivement de l'épreuve contre-la-montre et de l'épreuve en ligne. Kolobnev clôt la saison en terminant sur le podium duTour de Lombardie.

2010 est censée être la dernière année du sponsor Saxo Bank[46]. Pour cette nouvelle saison, l'équipe perd plusieurs coureurs importants faute de budget, commeKarsten Kroon,Kurt Asle Arvesen ouAlexandr Kolobnev[47]. Riis affirme cependant que l'équipe est d'un niveau comparable aux autres années et se fixe pour objectif lesclassiques et leTour de France, pour lequel il compte à nouveau sur les frères Schleck et surJakob Fuglsang[47]. Après la cinquième place de Jens Voigt lors deParis-Nice, l'équipe obtient plusieurs victoires lors des classiques flandriennes.Matti Breschel remporte tout d'abordÀ travers les Flandres avant que Fabian Cancellara ne remporte successivement leGrand Prix E3, leTour des Flandres etParis-Roubaix en suscitant des doutes dans les semaines qui suivent quant à l'usage d'un vélo à assistance électrique dans ces deux dernières courses[48].
L'équipe remporte trois étapes lors duTour d'Italie.Richie Porte porte lemaillot rose pendant trois jours et finit l'épreuve en septième position et remporte le maillot blanc demeilleur jeune[48]. En juin, grâce à Fränk Schleck, l'équipe remporte pour la deuxième année consécutive leTour de Suisse[48] et gagne ensuite sixchampionnats nationaux dont deux doublés course en ligne/contre-la-montre auDanemark et auLuxembourg. Lors duTour de France, l'équipe est handicapée dès la3e étape par la chute de Fränk Schleck qui provoque son abandon. Cela n'empêche pasAndy Schleck de terminer une nouvelle fois deuxième du classement final derrièreAlberto Contador[n 1] après avoir porté 6 jours lemaillot jaune et remporté deux étapes ainsi que lemaillot blanc. Andy Schleck est déclaré vainqueur de ce Tour de France en 2012 à la suite du déclassement de Contador[49]. Fabian Cancellara remporte également deux victoires en contre-la-montre et porte aussi durant 6 jours le maillot jaune[50].
Après le Tour de France, Jakob Fuglsang remporte son troisièmeTour du Danemark consécutif début août[48]. À la fin du mois, Fränk Schleck, remis de sa blessure du Tour, se présente sur laVuelta avec l'ambition de la remporter, aidé en cela par son frère Andy[51]. Il se classe cinquième de la course[48], à 4 minutes 45 secondes du vainqueur,Vincenzo Nibali. La fin de saison est marquée par lequatrième titre mondial de Fabian Cancellara en contre-la-montre et la deuxième place deMatti Breschel lors de l'épreuve en ligne[48]. La saison se clôture par la quatrième place de Jakob Fuglsang lors duTour de Lombardie. L'équipe remporte le classement par équipes duCalendrier mondial UCI. Au classement individuel, Andy Schleck se classe treizième juste devant Fabian Cancellara et son frère Fränk[n 2],[52].
Peu avant le Tour de France,Kim Andersen, un des directeurs sportifs de l'équipe, annonce son départ en vue de créer une équipe au Luxembourg aux côtés deBrian Nygaard. Cette équipe a comme objectif d'obtenir une licenceProTour. La rumeur envoie les frères Schleck dans cette équipe[53],[54]. Un mois plus tard, les frères Schleck annoncent leur départ de l'équipe deBjarne Riis[55]. En fin de saison, les rapports entre Riis et les Schleck s'enveniment. Ainsi, lors de laVuelta, Andy Schleck etStuart O'Grady sont exclus de l'équipe pour avoir participé à une soirée arrosée entre deux étapes[56]. À l'issue de la saison, les frères Schleck quittent donc l'équipe pur intégrer leTeam Leopard-Trek. Avec eux partent égalementFabian Cancellara,Jakob Fuglsang,Dominic Klemme,Anders Lund,Stuart O'Grady etJens Voigt[57].Matti Breschel quitte aussi l'équipe pour rejoindreRabobank.

Pour cette saison 2011, l'équipe change de nom en intégrant l'entrepriseSungard, déjà présente en tant que sponsor mineur en 2010, comme co-sponsor maillot pour une durée prévue de deux ans[58]. Le budget prévu est de l'ordre de 7 millions d'euros[59],[60]. Après l'annonce du départ de huit coureurs versTeam Leopard-Trek dont les leadersFränk Schleck,Andy Schleck etFabian Cancellara[61], il s'impose que l'équipe en trouve de nouveaux et les remplace au plus vite. Pour ce faire,Bjarne Riis recrute le triple vainqueur duTour de France,Alberto Contador[62] ainsi que trois compatriotes espagnols, à savoirJesús Hernández Blázquez,Daniel Navarro etBenjamín Noval en provenance d'Astana[63]. Ayant également perduMatti Breschel,Dominic Klemme,Frank Høj,Stuart O'Grady en plus de Cancellara[64],[65], l'équipe se voit fortement affaiblie pour la campagne des classiques pavées, c'est pourquoiNick Nuyens etMatteo Tosatto sont recrutés[66],[67].
Alberto Contador, contrôlé positif auclenbuterol en voit sa participation au prochainTour de France incertaine et décide de prendre part auTour d'Italie[68]. Malgré les controverses qui planent autour de lui, Contador offre la première victoire de la saison pour l'équipe auTour de Murcie en y remportant le classement général et deux étapes[n 1],[69].Nick Nuyens remporte le àÀ travers les Flandres[70] pendant que le même jour, Alberto Contador gagne une étape duTour de Catalogne[n 1],[71]. Quelques jours plus tard, Contador remporte le classement général de l'épreuve espagnole[n 1],[72]. Début avril, Nuyens remporte leTour des Flandres au sprint devantSylvain Chavanel et le favoriFabian Cancellara[73]. LeTour d'Italie a lieu en mai, avec Contador comme principal favori[74]. L'Espagnol endosse lemaillot rose au terme de laneuvième étape qui se termine au sommet de l'Etna[75]. Il remporte également lecontre-la-montre en côte de Nevegal[n 1],[76]. Il s'impose au classement final avec une avance de plus de six minutes sur son dauphin au classement général,Michele Scarponi[n 1],[77].
L'équipe se fait ensuite plus discrète, notamment lors deschampionnats nationaux, où seulsNicki Sørensen (Danemark, course en ligne) etGustav Larsson (Suède, contre-la-montre) s'imposent. Après un bonCritérium du Dauphiné deChris Anker Sørensen où il prend la onzième place du classement général final[n 1], Contador est le favori duTour de France malgré leGiro dans les jambes. Ce Tour débute pourtant mal, avec une perte de plus d'une minute sur ses principaux adversaires dans la première semaine[78]. Contador se montre incapable de remonter au classement et perd toute chance de victoire lors de l'étape ducol du Galibier[79]. Malgré une tentative d'échappée le lendemain lors de l'étape de l'Alpe d'Huez, il termine le Tour en cinquième position[n 1], sans gagner la moindre étape[80].
Après le Tour,Richie Porte remporte une étape duTour du Danemark[81] etMichael Mørkøv est troisième du classement général[82].Juan José Haedo remporte une étape duTour d'Espagne[83]. Chris Anker Sørensen est le coureur le mieux placé de l'équipe sur cetteVuelta avec sa douzième place au classement final[84]. La dernière victoire de la saison est obtenue mi-septembre en France lors duGrand Prix d'Isbergues et elle est l’œuvre deJonas Aaen Jørgensen[85]. Alberto Contador termine finalement à la troisième place du classement individuel de l'UCI World Tour 2011 et l'équipe Saxo Bank-Sungard à la neuvième place du classement par équipes[52]. Cependant, Alberto Contador est disqualifié en 2012 de l'intégralité des courses 2011 à la suite de l'affaire du contrôle positif auclenbuterol[n 1].

L'équipe reprend en2012 le nom qu'elle avait en 2009 et 2010 à la suite du départ du co-sponsorSungard[86]. Son budget atteint les neuf millions d'euros[87]. Grâce au renouvellement pour un an de sa licence obtenu en, Saxo Bank fait partie de la première division des équipes professionnelles et participe donc à l'ensemble des courses de l'UCI World Tour[88]. L'effectif enregistre sept départs dont celui deRichie Porte, départs compensés par neuf arrivées. Parmi les nouveaux coureurs figurentSérgio Paulinho qui vient épauler Contador sur les grands tours etKarsten Kroon, déjà dans l'équipe de 2006 à 2009, qui vient pour jouer un rôle sur les classiques aux côtés deNick Nuyens[89],[90].
Letribunal arbitral du sport décide au début du mois de février de suspendre, à la suite d'un contrôle positif auclenbuterol lors duTour de France 2010,Alberto Contador pour deux années jusqu'au et le disqualifie de ce Tour de France ainsi que des courses courues en2011[91]. Les points UCI remportés par Contador durant ces courses étant retirés, la licence UCI World Tour de l'équipe est alors menacée[92]. Au début du mois d'avril, la commission des licences de l'UCI maintient la licence de l'équipe pour l'année 2012[93]. À la fin du mois de juin, l'arrivée d'un nouveau sponsor est annoncée, l'équipe prend alors le nom de Saxo Bank-Tinkoff Bank à partir duTour de France. Les deux co-sponsors s'engagent jusqu'à la fin de la saison 2013[94].
Saxo Bank est confrontée au début du mois de mars à plusieurs blessures qui touchent ses coureurs principaux. Ainsi,Nick Nuyens doit renoncer dès le début du mois de mars à défendre son titre sur leTour des Flandres en raison d'une fracture de hanche survenue durantParis-Nice[95]. De même,Rafał Majka, alors leader prévu pour leTour d'Italie, ne peut finalement y participer en raison d'une chute surTirreno-Adriatico qui le blesse à un genou[96]. Malgré ces blessures, l'équipe obtient durant ce même mois ses premières victoires de la saison lors duTour de Taïwan grâce àJonathan Cantwell qui gagne deux étapes au sprint[97]. L'équipe pour le Tour d'Italie a pour leaderJuan José Haedo qui s'impose fin avril sur leGrand Prix de Denain et vise des victoires d'étapes[96]. Elle ne s'impose pas, Haedo n'obtenant qu'un podium sur latroisième étape[98] etManuele Boaro la quatrième place de lapremière étape[99]. Ne remportant aucun championnat national en juin, l'équipe participe en juillet auTour de France.Michael Mørkøv figure dans plusieurs échappées en début de Tour, relayé ensuite parChris Anker Sørensen en montagne, toutefois sans succès. Sørensen,14e àParis malgré une blessure à une main nécessitant une opération, est le meilleur coureur de l'équipe au classement général et obtient lePrix de « super-combatif »[100]. À l'issue de ce Tour de France, Saxo Bank-Tinkoff Bank est dernière du classement par équipes de l'UCI World Tour[101].
En août,Daniel Navarro gagne latroisième étape duTour de l'Ain[99]. De retour de suspension le même mois, Alberto Contador est quatrième de l'Eneco Tour et aborde laVuelta en favori[102]. Devancé de 28 secondes parJoaquim Rodríguez au bout de deux semaines de course[103], Contador renverse la situation à son avantage lors de la17e étape en attaquant à cinquante kilomètres de l'arrivée et prend alors lemaillot rouge de leader[104]. Le classement n'évolue plus par la suite et Contador s'impose àMadrid[105]. Ces résultats et les points World Tour qu'ils amènent permettent à l'équipe de quitter la dernière place du classement World Tour et de pointer alors en quinzième position[106]. Pour lapremière édition duChampionnat du monde du contre-la-montre par équipes de marques, l'équipe Saxo Bank-Tinkoff Bank, représentée par Manuele Boaro, Michael Mørkøv,Luke Roberts,Nicki Sørensen,David Tanner etMatteo Tosatto[107], se classe treizième d'une course remportée parOmega Pharma-Quick Step[108]. Après une fin de saison marquée par deux victoires sur des courses d'un jour italiennes, l'équipe termine la saison au quinzième rang mondial[109] avec Contador comme meilleur coureur en individuel avec sa douzième place[110].
L'équipe entame la saison2013 sous le nouveau nom de Saxo-Tinkoff. En, Saxo-Tinkoff obtient le renouvellement pour deux ans de sa licence lui permettant de faire partie de la première division des équipes professionnelles et donc de participer à l'ensemble des courses de l'UCI World Tour[111]. Par rapport à 2012, onze coureurs, dontNick Nuyens, sont partis. Onze autres sont arrivés. Parmi eux,Roman Kreuziger,Nicolas Roche etMichael Rogers arrivent pour obtenir des résultats sur les courses à étapes et épaulerAlberto Contador.Daniele Bennati,Matti Breschel ouOliver Zaugg sont recrutés pour mener l'équipe sur les courses d'un jour[112],[113].
L'équipe obtient sa première victoire dès le mois de janvier, grâce à Alberto Contador. Pour sa première course de l'année, il gagne lasixième étape duTour de San Luis[114]. Contador est ensuite dominé en février sur leTour d'Oman parChristopher Froome[115], puis est battu surTirreno-Adriatico parVincenzo Nibali et à nouveau Froome[116]. Lors des classiques, l'équipe remporte l'Amstel Gold Race grâce à Roman Kreuziger, parti en solitaire avant la dernière montée duCauberg[117]. Saxo-Tinkoff aborde ensuite leTour d'Italie avecRafał Majka comme chef de file[118]. Le Polonais se classe finalement septième à plus de huit minutes du vainqueur Nibali et deuxième duclassement du meilleur jeune derrièreCarlos Betancur[119].

En préparation du Tour de France, Alberto Contador est dixième duCritérium du Dauphiné et Roman Kreuziger troisième duTour de Suisse. Contador est le leader annoncé sur leTour de France de l'équipe où ne figure aucun coureur danois, malgré la victoire dans sonchampionnat national sur route deMichael Mørkøv[120],[121]. Sur ce Tour de France, Contador ne peut rivaliser avec Christopher Froome. Il concède ainsi une minute quarante-cinq secondes au Britannique au sommet d'Ax 3 Domaines lors de lahuitième étape puis deux minutes au terme ducontre-la-montre duMont-Saint-Michel. Malgré une minute de reprise grâce à unebordure sur latreizième étape, il perd à nouveau une minute quarante secondes au sommet dumont Ventoux. Contador est alors troisième du classement général juste devant son coéquipier Roman Kreuziger. Un temps deuxième et troisième du classement général en troisième semaine, Contador et Kreuziger perdent toute chance podium lors de la montée duSemnoz et terminent quatrième et cinquième àParis[122].
Matti Breschel gagne en août deux étapes duTour du Danemark. LeTour d'Espagne commence pour l'équipe par la victoire de Nicolas Roche dans ladeuxième étape[123]. Michael Mørkøv s'impose ensuite au sprint dans lasixième étape[124] Roche prend lemaillot rouge à l'issue de lahuitième étape[125] et le garde une journée. Restant ensuite dans les premières positions du classement général, il termine finalement cinquième de cetteVuelta[126]. Pour ladeuxième édition duChampionnat du monde du contre-la-montre par équipes de marques, l'équipe Saxo-Tinkoff, représentée parManuele Boaro,Mads Christensen, Michael Mørkøv, Nicolas Roche,Nicki Sørensen etMatteo Tosatto, se classe neuvième d'une course remportée pour la deuxième année consécutive parOmega Pharma-Quick Step[127]. La saison se termine par une dernière victoire de Michael Rogers dans laJapan Cup. Celle-ci lui est retirée ensuite après un contrôle antidopage positif pour lequel Rogers n'est toutefois pas sanctionné[128]. Au classement final du World Tour, l'équipe termine sixième du classement par équipes[129] alors que le meilleur coureur en individuel est Roman Kreuziger, onzième[130].

Le,Bjarne Riis annonce que la collaboration de Tinkoff Bank ne dépassera pas la saison 2013[131]. L'équipe reprend alors le nom de Saxo Bank en2014[132]. En raison de restrictions budgétaires, l'équipe se sépare d'un directeur sportif,Dan Frost[133]. Le,Oleg Tinkov annonce avoir racheté l'équipe dont la structure juridique change de nom, passant deRiis Cycling àTinkoff Sport.Bjarne Riis vend donc l'équipe mais en reste manager général.Tinkoff Credit Systems devient par la même occasion le sponsor principal et donne un nouveau nom à l'équipe : Tinkoff-Saxo[134]. Pour cette saison,Alberto Contador reste le chef de file de la formation russe,Roman Kreuziger,Rafał Majka etNicolas Roche étant également attendus sur les courses par étapes[135].
L'équipe obtient sa première victoire en février par Alberto Contador. qui gagne laquatrième étape duTour de l'Algarve[136]. Contador est deuxième de la course derrièreMichał Kwiatkowski avant d'enchaîner les courses de niveauWorld Tour. Il gagne deux étapes et le classement général deTirreno-Adriatico, est deuxième duTour de Catalogne à quatre secondes deJoaquim Rodríguez et s'impose sur leTour du Pays basque qu'il domine de bout en bout[137]. Contrairement à la saison précédente, Roman Kreuziger ne remporte pas declassique ardennaise mais obtient deux places dans les dix premiers de laFlèche wallonne et deLiège-Bastogne-Liège. Comme en 2013, Rafał Majka est le meneur de l'équipe lors duTour d'Italie[138]. Sixième du classement général, Majka voit son coéquipierMichael Rogers remporter deux étapes lors de ceGiro. En juin, l'équipe est récompensée par les victoires deMatti Breschel sur deux étapes et le classement général duTour de Luxembourg, une étape et le classement général de laRoute du Sud grâce àNicolas Roche ainsi que lors duChampionnat du Danemark sur route grâce àMichael Valgren. De son côté, Contador affronteChristopher Froome auCritérium du Dauphiné. Alors qu'il prend l'ascendant sur son rival et la tête de l'épreuve sur l'avant-dernière étape, il est battu ledernier jour par l'attaque combinée de plusieurs adversaires. Il est finalement deuxième à 27 secondes du vainqueur,Andrew Talansky[139].
Une semaine avant leTour de France, l'Union cycliste internationale (UCI) ouvre une procédure disciplinaire à l'encontre de Roman Kreuziger, en raison d'anomalies dans sonpasseport biologique concernant les années 2011 et 2012. En accord avec son coureur, l'équipe décide de ne pas lui faire prendre le départ de la Grande Boucle[140]. Pour accompagner Alberto Contador, Kreuziger est remplacé par Rafał Majka[141]. Sur la course, Contador doit abandonner sur chute durant ladixième étape et est atteint d'unefracture du tibia. En absence de son chef de file, Rogers remporte une étape, Majka gagne de son côté deux étapes et leclassement du meilleur grimpeur[142]. En parallèle du Tour de France,Evgueni Petrov remporte une étape duTour d'Autriche.
En août, Majka gagne deux étapes et le classement général duTour de Pologne pendant que Michael Valgren s'impose auTour du Danemark,Manuele Boaro y ajoutant une victoire d'étape. Quelques semaines après sa fracture du tibia, Alberto Contador est au départ duTour d'Espagne. Il en prend la tête à l'issue de ladixième étape oùNairo Quintana, précédent leader, est victime d'une chute[143]. L'Espagnol remporte lesseizième etvingtième étapes et le classement final, sa troisième victoire sur uneVuelta[144]. Le, l'équipe participe à latroisième édition duChampionnat du monde du contre-la-montre par équipes de marques. Manuele Boaro,Daniele Bennati,Christopher Juul Jensen, Nicolas Roche, Michael Rogers et Michael Valgren se classent cinquièmes d'une course remportée parBMC Racing. Suspendu provisoirement en août par l'UCI, Roman Kreuziger est acquitté le par le Comité olympique tchèque et peut reprendre la compétition[145]. Tinkoff-Saxo finit la saison à la troisième place du World Tour avec 1 186 points[146] avec Contador comme meilleur coureur en individuel avec sa deuxième place[147].
Le budget de l'équipe est de dix millions d'euros[148].
La saison 2015 est la quinzième saison de l'équipe. L'effectif est modifié : cinq coureurs dontNicolas Roche quittent la formation, six autres arrivent. Parmi ceux-ci,Peter Sagan figure comme un nouveau chef de file de l'équipe, plus axé sur lesclassiques, aux côtés d'Alberto Contador pour les courses à étapes et lesgrands tours[149].
La première victoire de la saison est à mettre à l'actif de Contador lors de latroisième étape duTour d'Andalousie[150], une épreuve dont il est deuxième derrièreChristopher Froome.Peter Sagan remporte ensuite lacinquième étape deTirreno-Adriatico, épreuve que Contador termine à la cinquième place. AprèsMilan-San Remo où Sagan est quatrième,Oleg Tinkov met à pied le managerBjarne Riis. Le manque de victoires de la formation en ce début de saison est mis en avant comme explication[151],[152], l'attitude de Riis également[153]. En 2016, il est annoncé que laSaxo Bank se retire de l'équipe et que Tinkoff reste le seul sponsor.


Ce tableau présente les résultats obtenus au sein de l'équipe par une sélection de coureurs qui se sont distingués soit par le rôle de leader ou de capitaine de route qui leur a été attribué pendant tout ou partie de leur passage dans l'équipe (commeBrian Holm, leader de l'équipe à ses débuts), soit en remportant une course majeure pour l'équipe (commeJörg Jaksche, vainqueur de Paris-Nice 2004), soit encore par leur place dans l'histoire du cyclisme en général (commeMichele Bartoli,1er mondial en 1998). La majorité des coureurs cités se distinguent par plusieurs de ces caractéristiques.
Sont mentionnées en gras les victoires sur les trois grands tours et les cinq principales classiques, dites « monuments ».

Cette partie détaille les victoires obtenues par l'équipe dans les courses faisant partie duProTour ou de niveau équivalent. On dénombre cinq victoires sur lesgrands tours, 13 victoires dans lesclassiques et 11 autres sur les courses par étapes d'une semaine.
L'équipe compte 42 participations dans lesgrands tours entre 2000 et 2016, avec les résultats suivants :





De 1998 à 2004, l'équipe est classée parmi les Groupes Sportifs I, la première catégorie des équipes cyclistes professionnelles, excepté lors de la saison 1999. Les classements détaillés ci-dessous pour cette période sont ceux de la formation en fin de saison[154].

| Saison | Classement par équipes | Meilleur coureur au classement individuel |
|---|---|---|
| 1998 | 32e | |
| 1999 | 1re(GSII) | |
| 2000 | 19e | |
| 2001 | 16e | |
| 2002 | 10e | |
| 2003 | 11e | |
| 2004 | 2e |
À partir de 2005, l'équipe dispute leProTour, qui donne lieu en fin de saison à un classement des 20, puis 18 équipes le composant[155].
| Saison | Classement par équipes | Meilleur coureur au classement individuel |
|---|---|---|
| 2005 | 1re | |
| 2006 | 1re | |
| 2007 | 1re | |
| 2008 | 3e |
En 2009, le ProTour est remplacé par leCalendrier mondial UCI.
| Saison | Classement par équipes | Meilleur coureur au classement individuel |
|---|---|---|
| 2009 | 4e | |
| 2010 | 1re |
En 2011, le calendrier mondial UCI est remplacé par l'UCI World Tour.
Lorsque Bjarne Riis prend les rênes de l'équipe à l'hiver 2000, il embauche l'ancien ranger danois B.S. Christiansen comme consultant. Ensemble, ils créent un esprit d'équipe propre à la CSC, tant en termes de méthodes d'entraînement que d'ambiance d'équipe[160]. Ils définissent quatre valeurs : communication, loyauté, engagement et respect, avec l'intention d'améliorer le travail de l'équipe[161]. En outre, en dehors des plus importantes courses de la saison, il est décidé que l'équipe court chaque jour pour le coureur le plus en forme, et que les fonctions de capitaine d'équipe[n 4] et de leader sont séparées, pour éviter de concentrer toute la pression sur un seul coureur[162].
Pour dynamiser ces valeurs, les coureurs de l'équipe CSC partent pour un camp d'entraînement annuel, inspiré des méthodes militaires, où ils relèvent des défis physiques en temps limité. Selon B.S. Christiansen, ces camps ont pour objectif d'« apprendre aux gens qu'ils peuvent réaliser leurs objectifs en coopérant. Ils doivent faire de leur mieux dans les pires circonstances, où chaque décision a des conséquences »[163].Bobby Julich, ancien coureur de l'équipe, ajoute que« ces journées passées dans la nature nous ont rapprochés, et nous ont donné les stratégies pour travailler en équipe dans quelque situation de course que ce soit »[164].

Dès ses débuts, l'équipe est en butte à des problèmes de dopage.Marc Streel, en 1999[8], puisNicolai Bo Larsen en 2000[10] sont contrôlés avec un hématocrite supérieur à la limite de 50 % autorisés. En,Bo Hamburger est contrôlé positif à l'EPO. Ces divers déboires coûtent à l'équipe le soutien de ses deux premiers sponsors,home etJack & Jones. L'image de l'équipe est aussi écornée par les aveux de Riis, qui reconnaît en s'être dopé à l'occasion de sa victoire sur le Tour de France[165].
En 2006, le coureur danoisJesper Skibby, membre de l'équipe durant les trois dernières années de sa carrière de 1998 à 2000, avoue également s'être dopé de 1991 à 2000[166].
À la suite de l'implication d'Ivan Basso dans l'Affaire Puerto, l'équipe CSC met en place en 2006 un programme interne de lutte contre le dopage, sous la direction d'un expertdanois, Rasmus Damsgaard[167]. Riis le présente comme« le meilleur programme antidopage au monde », et assure qu'il permet de« prouver, sans doute possible, que nous sommes propres »[168]. Après avoir écarté Basso, l'équipe a ainsi suivi l'exemple des équipes françaises en mettant en place un suivi longitudinal interne, plus exigeant que l'UCI. L'équipe est ainsi la première à dépenser une fraction conséquente de son budget à la lutte contre le dopage, et à organiser des tests sanguins hors compétition aussi nombreux et aussi complets pour ses coureurs[167]. Depuis la mise en place de ce programme, l'équipe n'a plus été en butte à aucune affaire de dopage.
En 2007, plusieurs anciens coureurs de l'équipeTelekom reconnaissent la pratique du dopage au sein de cette équipe, à la suite des révélations de l'ancien soigneur Jef d'Hont. Bjarne Riis, membre de cette équipe de 1996 à 1999, admet à son tour s'être dopé de 1993 à 1998. Il déclare à propos de l'équipe CSC qu'il dirige :« Je ne veux pas que mon passé éclipse l'effort brillant fait par le Team CSC aujourd'hui. Nous sommes l'équipe numéro un dans le monde pour la deuxième année consécutive et je veux que mes coureurs et mes sponsors en soient fiers. Ils travaillent dans les règles, avec passion, professionnalisme et engagement, et je veux qu'ils continuent à le faire[169]. »
Le coureur allemandJörg Jaksche, membre de l'équipe CSC en 2004, affirme en 2007 s'être dopé depuis le début de sa carrière professionnelle en 1997. Il dit avoir arrêté de consommer de l'EPO après leParis-Nice 2004 qu'il a remporté avec CSC, estimant que cela est alors devenu trop risqué en raison des contrôles antidopage inopinés effectués par l'Union cycliste internationale sur les50 meilleurs coureurs du classement UCI[170]. En 2012,Tyler Hamilton affirme que Riis lui aurait présenté le docteurEufemiano Fuentes, impliqué dans l'affaire Puerto après avoir rejoint l'équipe, ce que le manager danois dément. Jaksche évoque de son côté« une organisation derrière tout cela, un système » permettant la pratique du dopage dans l'équipe[171],[172].
En 2013, une enquête est ouverte par l'agence danoise antidopage à la suite des témoignages deChristian Vande Velde,David Zabriskie et Tyler Hamilton, qui ont affirmé dans le cadre de l'enquête de l'agence américaine antidopage concernantLance Armstrong s'être dopés pendant qu'ils couraient dans l'équipe danoise[173]. Le journal danoisPolitiken affirme également queMichael Rasmussen aurait indiqué à ces enquêteurs l'existence de pratiques de dopage dans l'équipe quand il en était membre en 2001 et 2002 et que Bjarne Riis en était informé[174]. Rasmussen met également en cause Riis dans un livre paru en fin d'année 2013, en lien avec ses déclarations passées et celles de Jörg Jaksche et Tyler Hamilton. Lars Seier, directeur deSaxo Bank déclare conserver sa confiance envers Bjarne Riis[175]. En, le rapport de la Commission antidopage et duComité national olympique danois mentionne que selon eux, l'encadrement de la formation danoise, dont Bjarne Riis, étaient« au minimum » au courant de l'existence de pratiques dopantes au sein de l'équipe[176].
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