La commune d'Éperlecques, traversée par l'Aa canalisé, est située dans le nord-est du département duPas-de-Calais à 10 km, à vol d'oiseau, au nord-est de la commune deSaint-Omer. C’est une commune de type bourg rural, appartenant à l’unité urbaine de Saint-Omer, avec une population de 3 740 habitants au dernier recensement de 2022, la population est en constante évolution depuis 1946 (1 794 habitants).
lePaclose, d'une longueur de 8,42 km, qui prend sa source dans la commune deNordausques et se jette dans leReninghe au niveau de la commune de Watten[6]. Quatre petits ruisseaux d'un kilomètre, affluents du Paclose, irriguent la commune : leruisseau la Paclose et trois autres portant le nom deNord Straëte[7],[8],[9],[10] ;
Ces paysages recouvrent trois entités écopaysagères : les collines guînoises qui constituent le rebordseptentrional de l'Artois, l'entité deBredenarde qui appartient à laplaine maritime flamande, et la cuvette de Licques. Ils sont constitués de 59,70 % de cultures, de 17,30 % de forêts, de 15,11 % de prairies naturelles, permanentes, de 7,45 % d'espaces artificialisés, avec les quatre principales communes que sontAudruicq,Ardres,Guînes etLicques, de 0,27 % d'industries, et de 0,18 % de cours d'eau et plan d'eau[29].
Les éléments structurants de ces paysages sont laLGV Nord et l'A26, la rivière laHem qui coule du sud vers le nord-est, les escarpements sur les coteaux du Calaisis et autour du pays de Licques et, d'ouest en est, les différents boisements comme la forêt de Guînes, le bois de l'Abbaye, la forêt deTournehem et une partie de la forêt d'Éperlecques[29].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF detype 1[Note 5] :
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[39].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini ensite d'importance communautaire (SIC) : lesprairies, marais tourbeux, forêts et bois de la cuvette audomaroise et de ses versants, d'une superficie de563ha[40].
Au, Éperlecques est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[41].Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Omer[Note 7], une agglomération inter-départementale regroupant23 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 8],[42],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 9],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[43],[44].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (42,2 %), forêts (31,6 %), prairies (9,7 %), zones urbanisées (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), zones humides intérieures (1,6 %)[45]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Éperlecques en 2018 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (2,4 %) inférieure à celle du département (6,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,2 % en 2013), contre 57,8 % pour le Pas-de-Calais et 57,5 pour la France entière[I 4].
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[48].
Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romaine en-(i)acum, suffixe de localisation et de propriété d'origine gauloise, qui a évolué en-eke dans les régions néerlandophones et les villages néerlandophones jusque versLe Touquet-Paris-Plage, la graphie ayant par la suite été francisée en-ecques. Les final s'explique peut-être par les formes au pluriel en-iacas, caractéristique du Nord jusqu'à la Normandie qui ont donné la terminaison-ies dans le domaine dugallo-roman. Ce suffixe est précédé d'un nom d’homme mal déterminé, peut-être latin*Spurilius (non attesté),hypocoristique deSpurius[51],[49], sans doute porté par un indigène gallo-romain.
L'Histoire antique d'Éperlecques est encore relativement méconnue. Eu égard au mobilier archéologique retrouvé lors de chantiers ou travaux agricoles, un passégallo-romain est bien attesté. En effet, des fragments de poteries romaines, des pièces demonnaie, et parfois des sépultures ont été mis au jour à quelques reprises. De plus, et cela pourrait expliquer la présence de vestiges romains, on sait qu’à l’époque Eperlecques était traversée par deuxvoies romaines, connues de nos jours sous le nom de Grande Rue (au nord du village), et la Grande Leulène (extrémité ouest).
Le comte Gérard en donna le domaine aumonastère de Saint-Winoc en 821[53]. Probablement ce même comte Gérard fonda l'église d'Éperlecques, dépensant à ses débuts de celle deWormhout[54].
Le château d'Éperlecques, défendu par son capitaine Gauthier de Bersaques, est pris par les Français en 1542[58].
En 1627, la seigneurie d'Éperlecques, de même queRuminghem, est détenue par un membre de la prestigieuseMaison de Croÿ, Charles Philippe Alexandre de Croÿ, marquis deRenty, prince d'Havré, châtelain-vicomte deBourbourg,Grand d'Espagne, possesseur de nombreuses seigneuries[59].
Lemaréchal de Châtillon se rend maître du château le; après deux jours de siège. Lemaréchal de la Meillearaye détruit complètement le château en août 1639 après s’être emparé d'Hesdin puis, ayant fait sa jonction avecMaillé-Brezé après la chute de Lens (1641), il ravagea les faubourgs deLille.
La commune faisait partie depuis 1803 ducanton d'Ardres[2]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[73]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[74].
En 2022, la commune comptait 3 740 habitants[Note 10], en évolution de +4,41 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 39,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 20,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 808 hommes pour 1 860 femmes, soit un taux de 50,71 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[76]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,5
3,8
75-89 ans
6,4
14,6
60-74 ans
14,9
19,9
45-59 ans
18,0
21,2
30-44 ans
21,4
16,1
15-29 ans
16,1
24,0
0-14 ans
22,6
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[77]
Louis Delozière,L'Histoire d'Éperlecques, foyer culturel de l'Houtland, réédition de 1994. Ouvrage consultable aux archives départementales du Pas-de-Calais[85].
A. Leleu, Le château d'Éperlecques de ses origines au XVe siècle, 1996. Ouvrage consultable aux archives départementales du Pas-de-Calais[85].
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Omer comprend trois villes-centres (Arques,Longuenesse etSaint-Omer) et20 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Louis JosephHarbarville,Mémorial historique et archéologique du département du Pas-de-Calais,(lire en ligne)
↑Charles Mériaux,Gallia irradiata Saints et sanctuaires dans le Nord de la Gaule au haut Moyen-Àge, Stuttgart,(lire en ligne), p. 341.
↑Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII,2e partie, Année 1140.
↑André Du Chesne,Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 60,lire en ligne
↑« Éperlecques : Roger Decroix fut maire de 1971 à 1983 : Décédé lundi, à l'âge de 91 ans, Roger Decroix fut maire de mars 1971 à mars 1983. »,La Voix du Nord,(lire en ligne).
↑Jean-Marc Szuba, « Michel Guilbert, « exemple pour nous tous », devient maire honoraire d’Éperlecques : Michel Guilbert a été fait maire honoraire d’Éperlecques, mercredi soir. Une distinction qui met en avant un homme dont l’investissement au service des autres n’a eu d’égal que sa gentillesse de tous les instants, aussi bien avec les puissants qu’avec les humbles »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Première écharpe tricolore pour Laurent Denis, le jeune maire d’Éperlecques : Victorieuse de la confrontation du 23 mars avec plus de 60 % des voix, la liste « Éperlecques Demain » a logiquement élu, samedi, son leader Laurent Denis au poste de premier magistrat (17 suffrages et 6 bulletins blancs). »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑David Monnery, « Laurent Denis, le « gamin de la commune » devenu maire d'Éperlecques : Engagé en politique et membre du Parti socialiste depuis 2001, Laurent Denis est devenu maire en mars dernier. Itinéraire d’un enfant de la commune »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Éperlecques: Laurent Denis renforcé pour un second mandat : Lundi 25 mai, Laurent Denis, 47 ans, technicien principal de restauration, a été reconduit dans ses fonctions de premier magistrat de la commune, à l’unanimité »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).