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Émile Laure, septembre 1940. | ||
| Naissance | Apt | |
|---|---|---|
| Décès | (à 76 ans) Hyères | |
| Origine | ||
| Grade | Général d'armée | |
| Années de service | 1917 – 1942 | |
| Commandement | Division d'Alger 9e Corps d'Armée VIIIe Armée | |
| Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale | |
| Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur | |
| Autres fonctions | Chef de cabinet dumaréchal Pétain sous lerégime de Vichy | |
| Famille | Général René Laure et amiral Henri Laure (ses fils) et général d'aviation Xavier Laure (son petit fils) | |
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Auguste MarieÉmile Laure, né le àApt et mort le àHyères, est ungénéralfrançais. Il sert auprès du généralPétain à partir de 1917, devenant le secrétaire général de son cabinet au début durégime de Vichy jusqu'en 1942.
Arrêté et déporté à deux reprises en Allemagne en 1940 et 1943, il est à nouveau arrêté et jugé dans le cadre de l'épuration qui a suivi laLibération. Il est finalement acquitté le.
Émile Laure est né àApt, dans leVaucluse, le de Joseph Laure et Marguerite Duval. Son père est ingénieur des Arts et Manufactures[1].
Émile Laure aura trois frères et sœurs : Paul (1874-1951), Thérèse (1875-1936) et Henri (1879-1926).
À partir de 1899, Émile Laure est au Petit Séminaire deBrignoles, dans leVar, où son oncle, l'abbé Louis Duval, estéconome et professeur de mathématiques[2].
Il poursuit ses études au collège jésuite de Saint-Joseph d'Avignon, jusqu'au baccalauréat.
En 1899, il est admis à l'école militaire de Saint-Cyr, promotion "In Salah". Il en sort en 1901, classé19e sur 586 élèves[3].
En 1901, Il intègre le7e bataillon de chasseurs alpins àAntibes jusqu'en 1906[2].
Il intègre l'École supérieure de guerre de 1906 à 1908. Plus jeune élève de sa promotion, son sens tactique est remarqué.
De 1908 à 1913, il est à l'état-major de la30e division d'infanterie enAvignon.
En 1913, il est nommé capitaine au149e régiment d'infanterie d'Epinal, de la43e division d'infanterie. C'est avec cette division qu'il commence laPremière Guerre mondiale.
Le, il est en couverture àBruyères, il commande alors le3e bataillon. Le, à la tête de son bataillon, il est blessé près deRambervillers (Vosges). Il est nommé chef de bataillon à titre temporaire. Le régiment se transporte dans lePas-de-Calais où a lieu labataille d'Artois.
Émile Laure est très impliqué dans les combats duplateau de Notre-Dame-de-Lorette. Le, il assure la reprise du plateau. Il est alors faitChevalier de la Légion d'honneur avec la mention suivante :« A été particulièrement brillant au combat du où il avait été spécialement chargé de l'enlèvement de la hauteur de Notre-Dame-de-Lorette, mission qu'il a accompli avec brio et un sens tactique au-dessus de tout éloge[3]. »
Le, il est blessé sur ce même plateau. Il est cité à l'ordre de la brigade :« Brillant officier, d'une activité et d'une bravoure au-dessus de tout éloge, d'esprit clairvoyant et d'un jugement sûr, d'une grande autorité sur sa troupe[2]. »
Le, il est nommé chef d'état-major de la13e DI, l'autre division duXe corps d'armée. Il est cité à l'ordre de l'armée. Il reste à ce poste pendant 25 mois, en Artois, àVerdun, en Champagne, dans la Somme, en Alsace, dans leSoissonnais.
Le, il est appelé au3e bureau duGrand Quartier général (GQG) auprès dugénéral Pétain qui ne va pas tarder à le remarquer[4]. Il prend part aux travaux et remplit les missions qu'il exposera dans un ouvrage publié en 1922 chez Plon-Nourrit :Au 3ème Bureau du troisième GQG[5]. Il est confirmé comme chef de bataillon à titre définitif.
Aussitôt après la guerre, Émile Laure est détaché au service historique de l'état-major de l'armée, pour y terminer la partie relative à la reprise de l'offensive du rapport dumaréchal Pétain, sur les opérations de 1917-1918 et pour rédiger le tome VI de la grande publication officielle en 129 volumes sur les "Armées françaises dans la Grande Guerre"[3].
En, Émile Laure est nomméOfficier de la Légion d'honneur, sur proposition de la commission Fayolle, en raison de ses titres de guerre (2 blessures, 3 citations).
De 1921 à 1924, désormais lieutenant-colonel, il est nommé sous-chef du Cabinet de la Guerre auprès des ministresBarthou puisMaginot.
En 1924, il revient auprès du maréchal Pétain, inspecteur général de l'armée et vice-président du Conseil supérieur de la Guerre. Il accompagne le maréchal Pétain auMaroc en et. Il assure des reconnaissances et des liaisons auprès notamment dugénéral Primo de Rivera. Il est alors cité à l'ordre des TOE (théâtres d'opérations extérieurs).
En, il voit arriver sous ses ordres lecapitaine de Gaulle, qui vient d'être affecté à l'état-major dumaréchal Pétain.
Le, nommé chef d'état-major de Pétain, Émile Laure dirige un cabinet militaire restreint. À ce titre, il est chargé de noter, par deux fois, son subordonnéCharles de Gaulle[2].
Il est promu colonel en.
De 1928 à 1930, il commande la6e demi-brigade de chasseurs alpins àNice. Il stimule ses bataillons en organisant des nombreuses manœuvres en montagne. Il remonte complètement l'École d'instruction des officiers de réserve de Nice.
En 1931, il suit les cours duCentre des hautes études militaires.
Le, il est nommé chef d'état-major du maréchal Pétain, alors inspecteur général de la défense aérienne du territoire. Avec son chef, il entreprend une campagne ardente et continue pour le développement de l'aviation en France. Il préside la commission de rédaction des instructions codifiant la doctrine de défense aérienne[3].
Il est nommé général de brigade le.
En 1934 et 1935, il demeure chef d'état-major auprès du maréchal Pétain, nommé ministre de la Guerre, puis auprès dugénéral Maurin, qui lui succède.
En, il prend le commandement de laDivision d'Alger.
Le, il est nommé général de division et est faitcommandeur de la Légion d'Honneur le.
En, il est nommé au commandement de la9e région àTours.
A la mobilisation, il prend le commandement du9e corps d'armée et quitte alors Tours. Il a pour mission de défendre le secteur deForbach sur le front de la Sarre[6].
Il fut legénéral de l'armée française qui commandait, en 1939 le9e corps d'armée, et en 1940, laVIIIe armée sur le front de Lorraine. Il donne l'ordre de saboter les défenses deBelfort dans la nuit du au. La1re Panzerdivision arrive deux jours plus tard, avec seulement une trentaine de chars, et capture des milliers de soldats français sans combats. L'historienRoger Bruge reproche également au général Laure d'avoir demandé que ses subordonnées soientcités à l'ordre de l'armée pour des actions qu'ils n'ont pas menées[7].
Il est fait prisonnier àLa Bresse, avec quatre autres généraux, le[8].
Libéré de captivité sur l'intervention dumaréchal Pétain, le général Laure devient Secrétaire général du cabinet du chef de l’État le 15novembre 1940[9] dans le nouveau gouvernement de Vichy et, endécembre 1940, secrétaire général de laLégion française des combattants (LFC) en remplacement deXavier Vallat. Il approuve Pétain qui envisage de se constituer comme otage à la place des communistes de Nantes et Bordeaux après un double attentat. Après avis de son gouvernement, Pétain renonce et le général Laure est critiqué ; il quitte son poste enavril 1942 après le retour dePierre Laval au gouvernement.
Arrêté par laGestapo fin 1943 et déporté en Allemagne jusqu'à laLibération en 1945. À nouveau arrêté et jugé dans le cadre de l'épuration qui a suivi laLibération, il a été acquitté le.
Il a reçu laFrancisque[10].

Fils de Jacques Ernest Laure, un ingénieur des Arts et Manufactures, et de Marguerite Marie Louise Duval[1], il s'est marié àDraguignan le à Eugénie Marguerite de Gasquet, fille de Pierre-Paul de Gasquet (1855-1929), polytechnicien, lieutenant-colonel du génie, dont une autre fille, Madeleine, était mariée en 1908 àPierre Delpech de Frayssinet (1875-1918).
Il est le père de René Laure (1912-2004), également général de l'armée française, marié en 1937 avecPaulette Grognier, et d'Henri Laure (1914-2000), amiral. Son petit-fils, Xavier Laure, est un général de l'Armée de l'air.
« 17-General Auguste-Marie-Emile Laure, just released after four months as a prisoner in Germany, has been called by Chief of State Marshal Henri Philippe ... »
Gouvernement Laval V(16 juillet - 13 décembre 1940) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Sous la présidence du chef de l'ÉtatPhilippe Pétain | |||||
| Justice | Raphaël Alibert | Pierre Laval Vice-président du Conseil | |||
| Finances | Yves Bouthillier | ||||
| Affaires étrangères | Paul Baudouin | ||||
| Ravitaillement etAgriculture | Pierre Caziot | ||||
| Production industrielle etTravail | René Belin | ||||
| Défense nationale | |||||
| Intérieur | |||||
| Instruction publique et Beaux-Arts | Émile Mireaux | ||||
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| (← PÉTAIN) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FLANDIN II →) | |||||
Gouvernement Flandin II(14 décembre 1940 - 9 février 1941) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Sous la présidence du chef de l'ÉtatPhilippe Pétain | |||||
| Affaires étrangères | Pierre-Étienne Flandin | Pierre-Étienne Flandin Vice-président du Conseil | |||
| Justice | Raphaël Alibert | ||||
| Finances | Yves Bouthillier | ||||
| Présidence du Conseil | Paul Baudouin | ||||
| Agriculture | Pierre Caziot | ||||
| Production industrielle etTravail | René Belin | ||||
| Défense nationale | Charles Huntziger | ||||
| Intérieur | Marcel Peyrouton | ||||
| Marine | François Darlan | ||||
| Éducation | Jacques Chevalier | ||||
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| (← Laval V) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DARLAN →) | |||||
Gouvernement Darlan(10 février 1941 - 18 avril 1942) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Sous la présidence du chef de l'ÉtatPhilippe Pétain | |||||
| Affaires étrangères | François Darlan | François Darlan Vice-président du Conseil | |||
| Marine | François Darlan | ||||
| Intérieur | |||||
| Guerre | |||||
| Justice | Joseph Barthélemy | ||||
| Économie nationale etFinances | Yves Bouthillier | ||||
| Ravitaillement | Jean Achard | ||||
| Ministre d'État | |||||
| Éducation | Jacques Chevalier | ||||
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| (← FLANDIN II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (LAVAL VI →) | |||||
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