Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Émile Laure

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirLaure.

 Auguste Marie Émile Laure
Émile Laure
Émile Laure, septembre 1940.

Naissance
Apt
Décès (à 76 ans)
Hyères
OrigineDrapeau de la FranceFrance
GradeGénéral d'armée
Années de service1917 – 1942
CommandementDivision d'Alger
9e Corps d'Armée
VIIIe Armée
ConflitsPremière Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
DistinctionsCommandeur de la Légion d'honneur
Autres fonctionsChef de cabinet dumaréchal Pétain sous lerégime de Vichy
FamilleGénéral René Laure et amiral Henri Laure (ses fils) et général d'aviation Xavier Laure (son petit fils)
modifier 

Auguste MarieÉmile Laure, né le àApt et mort le àHyères, est ungénéralfrançais. Il sert auprès du généralPétain à partir de 1917, devenant le secrétaire général de son cabinet au début durégime de Vichy jusqu'en 1942.

Arrêté et déporté à deux reprises en Allemagne en 1940 et 1943, il est à nouveau arrêté et jugé dans le cadre de l'épuration qui a suivi laLibération. Il est finalement acquitté le.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Jeunesse

[modifier |modifier le code]

Émile Laure est né àApt, dans leVaucluse, le de Joseph Laure et Marguerite Duval. Son père est ingénieur des Arts et Manufactures[1].

Émile Laure aura trois frères et sœurs : Paul (1874-1951), Thérèse (1875-1936) et Henri (1879-1926).

À partir de 1899, Émile Laure est au Petit Séminaire deBrignoles, dans leVar, où son oncle, l'abbé Louis Duval, estéconome et professeur de mathématiques[2].

Il poursuit ses études au collège jésuite de Saint-Joseph d'Avignon, jusqu'au baccalauréat.

En 1899, il est admis à l'école militaire de Saint-Cyr, promotion "In Salah". Il en sort en 1901, classé19e sur 586 élèves[3].

Carrière militaire

[modifier |modifier le code]

En 1901, Il intègre le7e bataillon de chasseurs alpins àAntibes jusqu'en 1906[2].

Il intègre l'École supérieure de guerre de 1906 à 1908. Plus jeune élève de sa promotion, son sens tactique est remarqué.

De 1908 à 1913, il est à l'état-major de la30e division d'infanterie enAvignon.

En 1913, il est nommé capitaine au149e régiment d'infanterie d'Epinal, de la43e division d'infanterie. C'est avec cette division qu'il commence laPremière Guerre mondiale.

Première Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]

Le, il est en couverture àBruyères, il commande alors le3e bataillon. Le, à la tête de son bataillon, il est blessé près deRambervillers (Vosges). Il est nommé chef de bataillon à titre temporaire. Le régiment se transporte dans lePas-de-Calais où a lieu labataille d'Artois.

Émile Laure est très impliqué dans les combats duplateau de Notre-Dame-de-Lorette. Le, il assure la reprise du plateau. Il est alors faitChevalier de la Légion d'honneur avec la mention suivante :« A été particulièrement brillant au combat du où il avait été spécialement chargé de l'enlèvement de la hauteur de Notre-Dame-de-Lorette, mission qu'il a accompli avec brio et un sens tactique au-dessus de tout éloge[3]. »

Le, il est blessé sur ce même plateau. Il est cité à l'ordre de la brigade :« Brillant officier, d'une activité et d'une bravoure au-dessus de tout éloge, d'esprit clairvoyant et d'un jugement sûr, d'une grande autorité sur sa troupe[2]. »

Le, il est nommé chef d'état-major de la13e DI, l'autre division duXe corps d'armée. Il est cité à l'ordre de l'armée. Il reste à ce poste pendant 25 mois, en Artois, àVerdun, en Champagne, dans la Somme, en Alsace, dans leSoissonnais.

Le, il est appelé au3e bureau duGrand Quartier général (GQG) auprès dugénéral Pétain qui ne va pas tarder à le remarquer[4]. Il prend part aux travaux et remplit les missions qu'il exposera dans un ouvrage publié en 1922 chez Plon-Nourrit :Au 3ème Bureau du troisième GQG[5]. Il est confirmé comme chef de bataillon à titre définitif.

Entre-deux-guerres

[modifier |modifier le code]

Aussitôt après la guerre, Émile Laure est détaché au service historique de l'état-major de l'armée, pour y terminer la partie relative à la reprise de l'offensive du rapport dumaréchal Pétain, sur les opérations de 1917-1918 et pour rédiger le tome VI de la grande publication officielle en 129 volumes sur les "Armées françaises dans la Grande Guerre"[3].

En, Émile Laure est nomméOfficier de la Légion d'honneur, sur proposition de la commission Fayolle, en raison de ses titres de guerre (2 blessures, 3 citations).

De 1921 à 1924, désormais lieutenant-colonel, il est nommé sous-chef du Cabinet de la Guerre auprès des ministresBarthou puisMaginot.

En 1924, il revient auprès du maréchal Pétain, inspecteur général de l'armée et vice-président du Conseil supérieur de la Guerre. Il accompagne le maréchal Pétain auMaroc en et. Il assure des reconnaissances et des liaisons auprès notamment dugénéral Primo de Rivera. Il est alors cité à l'ordre des TOE (théâtres d'opérations extérieurs).

En, il voit arriver sous ses ordres lecapitaine de Gaulle, qui vient d'être affecté à l'état-major dumaréchal Pétain.

Le, nommé chef d'état-major de Pétain, Émile Laure dirige un cabinet militaire restreint. À ce titre, il est chargé de noter, par deux fois, son subordonnéCharles de Gaulle[2].

Il est promu colonel en.

De 1928 à 1930, il commande la6e demi-brigade de chasseurs alpins àNice. Il stimule ses bataillons en organisant des nombreuses manœuvres en montagne. Il remonte complètement l'École d'instruction des officiers de réserve de Nice.

En 1931, il suit les cours duCentre des hautes études militaires.

Le, il est nommé chef d'état-major du maréchal Pétain, alors inspecteur général de la défense aérienne du territoire. Avec son chef, il entreprend une campagne ardente et continue pour le développement de l'aviation en France. Il préside la commission de rédaction des instructions codifiant la doctrine de défense aérienne[3].

Il est nommé général de brigade le.

En 1934 et 1935, il demeure chef d'état-major auprès du maréchal Pétain, nommé ministre de la Guerre, puis auprès dugénéral Maurin, qui lui succède.

En, il prend le commandement de laDivision d'Alger.

Le, il est nommé général de division et est faitcommandeur de la Légion d'Honneur le.

En, il est nommé au commandement de la9e région àTours.

A la mobilisation, il prend le commandement du9e corps d'armée et quitte alors Tours. Il a pour mission de défendre le secteur deForbach sur le front de la Sarre[6].

Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]

Il fut legénéral de l'armée française qui commandait, en 1939 le9e corps d'armée, et en 1940, laVIIIe armée sur le front de Lorraine. Il donne l'ordre de saboter les défenses deBelfort dans la nuit du au. La1re Panzerdivision arrive deux jours plus tard, avec seulement une trentaine de chars, et capture des milliers de soldats français sans combats. L'historienRoger Bruge reproche également au général Laure d'avoir demandé que ses subordonnées soientcités à l'ordre de l'armée pour des actions qu'ils n'ont pas menées[7].

Il est fait prisonnier àLa Bresse, avec quatre autres généraux, le[8].

Libéré de captivité sur l'intervention dumaréchal Pétain, le général Laure devient Secrétaire général du cabinet du chef de l’État le 15novembre 1940[9] dans le nouveau gouvernement de Vichy et, endécembre 1940, secrétaire général de laLégion française des combattants (LFC) en remplacement deXavier Vallat. Il approuve Pétain qui envisage de se constituer comme otage à la place des communistes de Nantes et Bordeaux après un double attentat. Après avis de son gouvernement, Pétain renonce et le général Laure est critiqué ; il quitte son poste enavril 1942 après le retour dePierre Laval au gouvernement.

Arrêté par laGestapo fin 1943 et déporté en Allemagne jusqu'à laLibération en 1945. À nouveau arrêté et jugé dans le cadre de l'épuration qui a suivi laLibération, il a été acquitté le.

Il a reçu laFrancisque[10].

Famille

[modifier |modifier le code]
Tombe d'Émile Laure au cimetière de Sauvebonne, Hyères.

Fils de Jacques Ernest Laure, un ingénieur des Arts et Manufactures, et de Marguerite Marie Louise Duval[1], il s'est marié àDraguignan le à Eugénie Marguerite de Gasquet, fille de Pierre-Paul de Gasquet (1855-1929), polytechnicien, lieutenant-colonel du génie, dont une autre fille, Madeleine, était mariée en 1908 àPierre Delpech de Frayssinet (1875-1918).

Il est le père de René Laure (1912-2004), également général de l'armée française, marié en 1937 avecPaulette Grognier, et d'Henri Laure (1914-2000), amiral. Son petit-fils, Xavier Laure, est un général de l'Armée de l'air.

Décorations

[modifier |modifier le code]

Publications

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. a etbNaissance en 1881 - État civil - Archives départementales de Vaucluse
  2. abc etdJean-Loup Roca,La Grand'Bastide, la Décapris, Salgues, Mentone ou l'histoire d'une famille très provençale du 18ème siècle à nos jours, Mayenne, Jouve,, 567 p.(ISBN 978-2-7466-8111-8).
  3. abc etdFrançois deLannoy et MaxSchiavon,Les généraux français de 1940: parcours d'exception, E-T-A-I,(ISBN 978-2-7268-9695-2).
  4. JeanVanwelkenhuyzen,Le gâchis des années 30 : 1933-1937,vol. 1, Bruxelles, Racine,, 558 p.(ISBN 978-2-87386-408-8,lire en ligne),p. 163, note 3.
  5. Général Emile Laure,Au 3ème Bureau du Troisième G.Q.G., 1917-1919, Paris, Paris Plon-Nourrit et Cie,, 279 p..
  6. Aimé Doumenc,Histoire de la Neuvième armée, Grenoble, Paris, B Arthaud,.
  7. Roger Bruge, « Les livres vus par leurs auteurs. Les combattants du 18 juin, tome III : l'armée broyée »,Revue des Deux Mondes,‎,p. 253–258(ISSN 0750-9278,JSTOR 44184755).
  8. Les circonstances dans lesquelles a eu lieu la chute du PC de la8e armée sont décrites dans le tome 3 (L'armée broyée, chapitre XVIII) de l'ouvrage de Roger BrugeLes Combattants du 18 juin (Fayard, 1987).
  9. (en) « PETAIN ADDS GENERAL TO STAFF OF COUNCIL; Makes Laure Secretary in Shift -- Creates New Board »,The New York Times,‎(lire en ligne) :

    « 17-General Auguste-Marie-Emile Laure, just released after four months as a prisoner in Germany, has been called by Chief of State Marshal Henri Philippe ... »

  10. Henry Coston,L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna,coll. « Documents pour l'histoire »,, 172 p.(ISBN 2-913044-47-6),p. 114.

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Gouvernement Laval VI(18 avril 1942 - 19 août 1944)
Sous la présidence du chef de l'ÉtatPhilippe Pétain
Affaires étrangèresPierre Laval



Pierre Laval
Chef du gouvernement
IntérieurPierre Laval
InformationPierre Laval
GuerreEugène Marie Louis Bridoux
Justice
Économie nationale etFinancesPierre Cathala
Production industrielleJean Bichelonne
Travail
Marine
AirJean-François Jannekeyn
Éducation nationaleAbel Bonnard
Agriculture
RavitaillementMax Bonnafous
ColoniesMax Bonnafous
Famille etSantéRaymond Grasset
Communications
Ministre d'ÉtatLucien Romier
Liste des secrétaires d’État, des secrétaires généraux, des délégués généraux et des commissaires généraux
(← DARLAN) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DE GAULLE I →)
v ·m
Gouvernement Laval V(16 juillet - 13 décembre 1940)
Sous la présidence du chef de l'ÉtatPhilippe Pétain
JusticeRaphaël Alibert


Pierre Laval
Vice-président du Conseil
FinancesYves Bouthillier
Affaires étrangèresPaul Baudouin
Ravitaillement etAgriculturePierre Caziot
Production industrielle etTravailRené Belin
Défense nationale
Intérieur
Instruction publique et Beaux-ArtsÉmile Mireaux
Liste des secrétaires d’État et des secrétaires généraux
(← PÉTAIN) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FLANDIN II →)
v ·m
Gouvernement Flandin II(14 décembre 1940 - 9 février 1941)
Sous la présidence du chef de l'ÉtatPhilippe Pétain
Affaires étrangèresPierre-Étienne Flandin


Pierre-Étienne Flandin
Vice-président du Conseil
JusticeRaphaël Alibert
FinancesYves Bouthillier
Présidence du ConseilPaul Baudouin
AgriculturePierre Caziot
Production industrielle etTravailRené Belin
Défense nationaleCharles Huntziger
IntérieurMarcel Peyrouton
MarineFrançois Darlan
ÉducationJacques Chevalier
Liste des secrétaires d’État, des secrétaires généraux et des délégués généraux
(← Laval V) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DARLAN →)
v ·m
Gouvernement Darlan(10 février 1941 - 18 avril 1942)
Sous la présidence du chef de l'ÉtatPhilippe Pétain
Affaires étrangèresFrançois Darlan




François Darlan
Vice-président du Conseil
MarineFrançois Darlan
Intérieur
Guerre
JusticeJoseph Barthélemy
Économie nationale etFinancesYves Bouthillier
RavitaillementJean Achard
Ministre d'État
ÉducationJacques Chevalier
Liste des secrétaires d’État, des secrétaires généraux, des délégués généraux et des commissaires généraux
(← FLANDIN II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (LAVAL VI →)
v ·m
Prélude
Début
 v ·m Participants
Participants
A – B
C – F
G – L
M – P
R – Z
Gouvernements
Parties et
organisations
Juridique
et traités
Idéologie
et politique
Portée
géographique
Presse et
propagande
Antisémitisme
et persécution
Lois
Administration
Rafles
Discrimination
etspoliation
Camps
Déportation
Armée
Forces armées
Régulières etpolicières
Milices
Auxiliaires
Batailles
Officiers
Dissolution
Répercussions
et impact
Histoire
et médias
Histoire et
historiographie
Cinéma
Romans
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Émile_Laure&oldid=228534455 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp