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| Décès | |
| Nom de naissance | Philippe Janvion dit Émile Janvion |
| Nationalité | |
| Activités |
Émile Janvion, né le, àMâcon (Saône-et-Loire)[1] et mort le àParis[2], est unjournaliste,écrivain,syndicaliste ethomme politique français.
Éducateur libertaire, leaderanarcho-syndicaliste sous laTroisième République puis membre fondateur de laConfédération générale du travail (CGT), il évolue à la veille de laPremière Guerre mondiale, vers une forme desyndicalisme-nationaliste,antisémite etantimaçonnique, proche alors de l'Action française.
Fils d'Henri Joseph Janvion, marchand mercier, et d'Eugénie Moindrot, mercière.
En 1913 dansTerre libre, Émile Janvion raconte que, fils d’un père « franc-maçon actif » et d’une mère « catholique pratiquante », il était devenuanarchiste en assistant à une conférence deSébastien Faure en 1894.
Il s’engage résolument dans l’affaire Dreyfus. Dès le, il anime une réunion publique sur ce thème àAmiens. En, il fait partie du groupe anarchiste parti àAlger pour faire campagne contreDrumont et, en, il cosigne le manifeste de laCoalition révolutionnaire. Il est également rédacteur àL’Aurore deGeorges Clemenceau en 1898-1899 et, à partir de, il collabore auJournal du Peuple lancé par Sébastien Faure.

En 1899, il fonde le premier syndicat des employés de préfecture. Il est délégué auXVe congrès national corporatif (Amiens,), puis auXVIe (Marseille,). Il est révoqué, en 1907, de son poste d'employé en raison de son action syndicale.
L'une de ses grandes ambitions sera le développement de l'enseignement libertaire. En, admirateur des théories pédagogiques dePaul Robin, il crée avecJean Delgavès uneLigue d'enseignement libertaire[4] destinée à ouvrir une école libertaire mixte. Ce sera l'une des premières grandes expérienceslibertaire en matière d'enseignement. Faute de moyens (malgré la participation d'Émile Zola, d'Octave Mirbeau ou même du « socialiste national » (comme il se qualifiait lui-même)Maurice Barrès à la souscription ouverte), l'expérience se limitera à l'organisation de vacances libertaires pour une poignée de garçons et filles durant l'été 1898 ou 1899 et à quelques conférences et cours du soir en 1899-1900. L'école libertaire est fermée en 1901.
Émile Janvion participera à la fondation de laLigue antimilitariste () et auCongrès antimilitariste d'Amsterdam qui donne naissance à l'Association internationale antimilitariste (AIA) (en).
Il dirige d' à la revue anarchisteL'Ennemi du Peuple à laquelle collaborentZo d'Axa,Han Ryner, Eugène Bonaventure de Vigo ditMiguel Almereyda,Lucien Descaves,Élie Faure,Urbain Gohier etJehan Rictus.
En 1909, Émile Janvion fonde le journalTerre libre, « organe d’action syndicale » antirépublicain,anti-franc-maçon,antisémite etantimarxiste. À ce titre, il va s'opposer à d'autres syndicalistes commeSpirus Gay[5]. L’un des fondateurs duCercle Proudhon,Marius Riquier, qui tente de rapprocher les milieux syndicaux et l'Action française, collabore à la revue.
En 1910,Terre libre rallie l’Action française. En 1913, Émile Janvion etÉmile Pataud sont exclus de laCGT pour antisémitisme. Janvion déclarera dans un numéro deTerre Libre que :
« C'est grâce à laFranc-maçonnerie que le capitalisme juif a, jusqu'ici, été ménagé et jouit, en France, d'un traitement de faveur. Car si la Maçonnerie est la République à couvert, elle est aussi le bouclier international de la Juiverie capitaliste cosmopolite. »[6]
Émile Janvion se rapproche de l'Action française qui peut laisser espérer unsyndicalisme corporatif et nationaliste. Cette tentative de synthèse du nationalisme et de certaines tendances du socialisme et du syndicalisme est considéré par l'historien israélienZeev Sternhell comme une première expression de l'idéologie fasciste.