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Émile Flourens

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Pour les articles homonymes, voirFlourens.

Émile Flourens
Illustration.
Photographie d'Émile Flourens parNadar.
Fonctions
Député français

(3 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection27 avril 1902
CirconscriptionSeine
LégislatureVIIIe(Troisième République)
Groupe politiqueRépublicains progressistes
PrédécesseurCharles Gras
SuccesseurGeorges Desplas

(10 ans, 3 mois et 5 jours)
Élection
Réélection22 septembre 1889
20 août 1893
CirconscriptionHautes-Alpes
LégislatureIVe,Ve etVIe(Troisième République)
Groupe politiqueRépublicains progressistes
PrédécesseurCyprien Chaix
SuccesseurFrançois Pavie
Ministre des Affaires étrangères

(1 an, 5 mois et 18 jours)
GouvernementTirard I
Rouvier I
Goblet
PrédécesseurCharles de Freycinet
SuccesseurRené Goblet
Conseiller général des Hautes-Alpes

(6 ans)
CirconscriptionCanton de Guillestre
PrédécesseurAuguste Bouchié de Belte
SuccesseurJulien Guillaume
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceAncien 12e arrondissement de Paris
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès16e arrondissement de Paris
SépultureCimetière de Passy àParis
NationalitéFrançaise
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Émile Flourens, né le àParis et mort le dans la même ville, est unjuriste ethomme politiquefrançais de laTroisième République.

Biographie

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Origines

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Il est le fils du biologistePierre Flourens et le frère cadet deGustave Flourens, général de laCommune tué en 1871. Il est aussi l'arrière-grand-père de l'universitaire et homme politiqueBruno Gollnisch.

Parcours professionnel

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Juriste de formation, il entame une carrière auConseil d'État en 1863 commeauditeur, démissionne en 1868 pour s'inscrire au barreau de Paris. Il réintègre le conseil commemaître des requêtes lors de la réorganisation de ce corps et devientconseiller d'État en 1879, puis est nommédirecteur des cultes auministère de l'Intérieur la même année.

Il poursuit sa carrière comme président de la section de législation duConseil d'État à partir de 1885.

Il enseigne à l'École libre des sciences politiques (Sciences Po), où il est recruté parÉmile Boutmy[1].

Parcours politique

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Ministre

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Il est appelé au portefeuille duministère des Affaires étrangères le dans le nouveau cabinet formé parRené Goblet, poste qu'il conservera jusqu'au après la chute du1er cabinet dePierre Tirard provoqué par les révisionnistes (lesboulangistes) qui ne l'apprécient guère.

En effet, successeur deJules Ferry au quai d'Orsay, il poursuit la politique étrangère modérée de celui-ci et cherche à rompre l'isolement diplomatique de la France républicaine où l'a plongée la défaite de 1870 en tentant de lui susciter de nouveaux alliés à l'époque où s'organise laTriplice, à la suite de la défection desItaliens, mécontents d'avoir vu laTunisie leur échapper et à la mainmise de plus en plus forte despangermanistes sur la monarchie austro-hongroise.

Posant les bases de la futureTriple-Entente, il commence alors la politique de rapprochement avec laGrande-Bretagne et laRussie, monarchies qui ont des liens personnels avec les empires centraux mais également des intérêts de plus en plus divergents avec l'Allemagne. Il doit d'ailleurs gérer plusieurs crises avec celle-ci dont la plus grave est l'affaire Schnæbelé, du nom d'un fonctionnaire d'origine alsacienne arrêté en Allemagne sur l'accusation d'espionnage au profit de la France en. Il s'oppose alors, avec le soutien du président de la RépubliqueJules Grévy, à la politique belliciste duministre de la Guerre, le généralBoulanger qui commence alors sa courte et extraordinaire carrière politique tout en mettant dangereusement le pays à la merci d'un conflit que celui-ci, dépourvu en plus de tout allié à l'époque, est encore loin d'être en mesure d'assurer.

Flourens, qui a conscience comme Grévy et Ferry de la faiblesse du pays malgré des sentiments plutôt nationalistes, évite le pire avec l'Allemagne grâce à une réelle habileté diplomatique et signe en octobre de la même année deux conventions avec l'Angleterre portant respectivement sur lecanal de Suez et lesNouvelles-Hébrides, mettant ainsi fin à deux questions pendantes avec un éventuel futur allié.

En, il est l'objet d'une vive polémique en se présentant contre l'usage de l'époque à la députation des Hautes-Alpes dans une élection partielle et alors qu'il est toujours en fonction. Il est remplacé par Goblet dans le nouveau gouvernementFloquet le.

Député

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Il est élu député de l'Union des gauches en 1889 et 1893. Il prend position en faveur des tisseurs de soie lyonnais et siège avec les progressistes partisans des tarifs « douaniers », ce qui ne l'empêche pas d'échouer dans le Rhône aux élections de 1898. En 1902, il est élu député duVe arrondissement de Paris et siège désormais avec lesnationalistes, adversaires duBloc des gauches.

Dès 1903 pourtant, constatant les méfaits duconcordat, l'ancien directeur des cultes propose une loi sur « l'émancipation réciproque des Églises et de l'État » mais n'est pas suivi parÉmile Combes qui veut alors garder une mainmise sur la nomination des évêques.

Après 1906

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La tombe d'Émile Flourens au cimetière de Passy (division 14).

Battu aux élections de 1906, il se retire dans la vie privée et rédige plusieurs essais touchant à la politique.Opposant à la franc-maçonnerie, il sera membre de laLigue française antimaçonnique.

Il meurt à Paris en 1920 et est inhumé dans la14e division ducimetière de Passy[2].

Théories

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Il critiqua laCour d'arbitrage international de La Haye et dénonça les prémisses de la création de laSociété des Nations et de laCour permanente de justice internationale dans un livre[3], signalant les influences maçonniques pour créer ungouvernement mondial, une justice mondiale et une religion globale, unNouvel Ordre Mondial d'où lepapisme serait exclu[4]. Il expliqua que ledroit international se devait de rester de naturearbitrale et non judiciaire sous peine de devenir arbitraire en produisant plus de guerres tout en conduisant à légaliser laloi du plus fort, remplaçant ainsi le droit par la force, ce que précisément il tenait à éviter[5]. Il émit l'hypothèse que les cerclesmaçonniques désiraient éliminer le droit à l'autodétermination des peuples pour le remplacer par ledroit international[6].

Publications

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  • Organisation judiciaire et administrative de la France et de la Belgique, 1814-1875 (1875).Texte en ligne.
  • La France conquise : Édouard VII et Clemenceau (1906).Réimpression 2008(ISBN 0-930852-86-9).
  • La Liberté de l'esprit humain, pourquoi l'Église de France triomphera de la persécution (1906).
  • Après l'Encyclique. La liberté des cultes (1906).
  • La Réforme de la loi du sur la séparation des Églises et de l'État (1906).
  • Les Associations culturelles devant la loi civile, le droit administratif et le droit pénal ; application pratique (1906).
  • Un fiasco maçonnique à l'aurore du vingtième siècle de l'ère chrétienne (1912).Texte en ligne.
  • Conférence sur la politique extérieure, Paris, Dentu, 1893.

Notes et références

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  1. GérardVincent et Anne-MarieDethomas,Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX),(ISBN 978-2-259-26077-0,lire en ligne)
  2. https://cimetiere-de-passy.com/personnalites/flourens-emile/
  3. Émile Flourens,Un fiasco maçonnique à l'aurore du vingtième siècle de l'ère chrétienne, (1912),texte en ligne.
  4. Émile Flourens,Un fiasco maçonnique à l'aurore du vingtième siècle de l'ère chrétienne, p. 33, (1912),texte en ligne.
  5. Émile Flourens,Un fiasco maçonnique à l'aurore du vingtième siècle de l'ère chrétienne, p. 39, (1912),texte en ligne.
  6. Émile Flourens,Un fiasco maçonnique à l'aurore du vingtième siècle de l'ère chrétienne, p. 55, (1912),texte en ligne.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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IntérieurArmand Fallières
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AgriculturePaul Barbe
Instruction publique et Beaux-ArtsEugène Spuller
Commerce et IndustrieLucien Dautresme
Travaux publicsSeveriano de Heredia
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Intérieur et CultesRené Goblet


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FinancesAlbert Dauphin
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Instruction publique et Beaux-ArtsMarcellin Berthelot
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Commerce et IndustrieÉdouard Lockroy
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