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Émile Cheysson

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Émile Cheysson
Portrait d'Émile Cheysson parWaléry, 1882
Fonctions
Inspecteur général des ponts et chaussées(d)
-
Ingénieur des ponts et chaussées
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Jacques Émile Cheysson[1]
Nationalité
Française
Formation
École polytechnique( -)
École des Ponts ParisTech( -)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Parentèle
Claude Cheysson (petit-fils en lignée masculine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Émile Cheysson est un ingénieur et réformateur socialfrançais, né àNîmes (Gard) le et mort àLeysin (Suisse) le.Ingénieur des ponts et chaussées, il a partagé sa carrière entre l'administration française (service de la navigation de la Seine) et l'industrie (Schneider et Cie). Il a joué un rôle important dans l'institutionnalisation de la statistique en France et a notamment édité pour le ministère des Travaux publics desAlbums de statistique graphique qui sont considérés comme des exemples devisualisation de données.

Il participe auprès de Frédéric Le Play[a] à l'organisation de l'Exposition universelle de 1867. Il est ensuite directeur desusines du Creusot, professeur d'économie politique et sociale à l'École libre des sciences politiques et professeur d'économie industrielle à l'École des mines, puis inspecteur général des ponts et chaussées.

Biographie

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Jeunesse et études

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Polytechnicien[1] de la promotion 1854, Émile Cheysson intègre ensuite lecorps des ponts et chaussées[3],[1].

Parcours professionnel

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Il est d’abord ingénieur àReims (en 1859) et s'occupe de la régulation de la Marne, duCanal de l'Aisne à la Marne, de l'alimentation en eau de la ville d’Épernay[1].

Émile Cheysson rencontreFrédéric Le Play en 1864, devient son adjoint pour la préparation de l'Exposition universelle de 1867[1]. Il propose une organisation de l'espace rationnelle et géométrique dans laquelle chacun des différents pays occupe une tranche d'une surface circulaire et où chacun des cercles concentriques est consacré à un domaine d'activité différent. Le spectateur peut alors suivre une nation particulière en allant du centre à l'extérieur ou un domaine particulier en faisant le tour du cercle[3],[4].

En 1870, il achète àChiroubles un domaine viticole qui porte aujourd'hui son nom[5].

Pendant lesiège de Paris, entre et, il est responsable du service des moulins[1] et s'occupe de trouver un système permettant de fabriquer de la farine pour nourrir la population parisienne. Le, il quitte Paris pour rejoindre Versailles. De 1871 à 1874, il est directeur des usines duCreusot[3].

En 1874, il revint aux Ponts-et-Chaussées et devint ingénieur de la Seine à Vernon[1].

En 1877, il est nommé directeur du service des cartes et plans au ministère des Travaux publics. Il crée alors leBulletin de statistique et législation comparée et l’Album de statistique graphique. L’Album de statistique graphique paraît annuellement de 1879 à 1895 puis tous les deux ans de 1895 à 1899. Ces albums sont considérés par les historiens de lavisualisation de données comme l'apogée de l'art de la visualisation de données à la française[3],[6],[7].

AvecPierre Émile Levasseur,Alfred de Foville etJacques Bertillon, il milite au sein de lasociété de statistique de Paris pour l'institutionnalisation de lastatistique administrative. Leur combat mène en 1885 à la création duConseil supérieur de statistique qui coordonne l'action des services statistiques ministériels[3].

Lors de l'exposition universelle de 1889, il organise avecLéon Say la première exposition d'économie sociale[8].

Inspecteur général des ponts et chaussées, il prend sa retraite en 1906, après avoir représenté la France à de nombreux congrès et expositions[1].

Enseignement et activités connexes

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De 1868 à 1870, Émile Cheysson est chargé du cours delittérature administrative à l'École des ponts et chaussées, dont il est le directeur en 1879[1]. De 1885 à 1905, il donne un cours d'économie industrielle à l'École des mines de Paris. De 1882 à 1906, il enseigne l'économie politique puis l'économie sociale à l'École libre des sciences politiques[4],[1]. Pierre Rain commente l'enseignement de Cheysson au sein de Sciences Po en écrivant que« reprenant la tradition d'Adam Smith, [il] insistait sur le rôle respectif du capital et du travail, de la production, de la répartition, de la circulation des richesses »[9].

AvecJules Siegfried,Léon Say etAldebert de Chambrun, Émile Cheysson est l'un des fondateurs duMusée social.

Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1901 dans le fauteuil deMaurice Block[7],[10].

Émile Cheysson est l'auteur d'un grand nombre d'articles et de conférences dont la majeure partie a été réunie sous le titreŒuvres choisies, parues en deux volumes aux éditions A. Rousseau à Paris en 1911.

Famille

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Émile Cheysson est le grand-père deClaude Cheysson, également polytechnicien (promotion 1940), notammentministre des Relations extérieures au début de la présidence deFrançois Mitterrand, de 1981 à 1984[11].

Albums de statistique graphique

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Les albums de statistique graphique comprennent des « planches de fondation », destinées à être mises à jour chaque année de manière à pouvoir être comparées, et des « planches spéciales », destinées à développer des points spécifiques. Les planches de fondation portent essentiellement sur le chemin de fer et les voies de navigation. Les planches spéciales portent sur des thèmes plus variés[12].

Dans les albums de statistique graphique, on trouve essentiellement desdiagrammes et descartogrammes. Les diagrammes sont destinés à représenter les variations temporelles du fait considéré alors que lescartogrammes permettent de représenter les variations spatiales[12].

L'album de statistique graphique a été distingué duprix Montyon de statistique en 1883[12].

  • Expéditions de voyageurs et de marchandises, Album de statistique graphique, 1884.
    Expéditions de voyageurs et de marchandises,Album de statistique graphique, 1884.
  • Mouvement quinquennial de la population par département depuis 1801 jusqu'en 1881. Dans la terminologie d'Émile Cheysson, il s'agit d'un « cartogramme à foyers diagraphique »[12].
    Mouvement quinquennial de la population par département depuis 1801 jusqu'en 1881. Dans la terminologie d'Émile Cheysson, il s'agit d'un « cartogramme à foyers diagraphique »[12].
  • « Comparaison du nombre des entrées des expositions universelles de 1867, 1878 et 1889 », Album de statistique graphique, 1889.
    « Comparaison du nombre des entrées des expositions universelles de 1867, 1878 et 1889 »,Album de statistique graphique, 1889.
  • « Recettes brutes des théâtres et spectacles de Paris de 1878 à 1889 », Album de statistique graphique, 1889.
    « Recettes brutes des théâtres et spectacles de Paris de 1878 à 1889 »,Album de statistique graphique, 1889.
  • « Accélération des voyages en France depuis 200 ans », Album de statistique graphique, 1888.
    « Accélération des voyages en France depuis 200 ans »,Album de statistique graphique, 1888.
  • « Mouvement des principales marchandises en France, par période quadriennale », Album de statistique graphique, 1895-1896.
    « Mouvement des principales marchandises en France, par période quadriennale »,Album de statistique graphique, 1895-1896.
  • Recettes des lignes d'omnibus à Paris
    Recettes des lignes d'omnibus à Paris

Publications

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Notes et références

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Notes

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  1. Dont il devient disciple et auquel il a repris saméthode monographique.

Références

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  1. abcdefghijk etlOuvrir la« Page d’accueil », surle site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau(consulté le), sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Émile Cheysson », résultat obtenu : « Cheysson, Jean JacquesÉmile (X 1854 ; 1836-1910) ».
  2. (en) Claudia von Collani, « Biography of Jean Jacques Emile Cheysson », surEncyclopedia Stochastikon(consulté le).
  3. abcd eteDesrosières.
  4. a etbCheysson 2008.
  5. « Émile Cheysson (1836-1910) », surchiroubles.fr(consulté le)
  6. (en) Michael Friendly,« A Brief History of Data Visualization », dans Chun-Houh Chen, Wolfgang Hardle et Antony Unwin,Handbook of Data Visualization, Springer-Verlag,coll. « Springer Handbooks of Computational Statistics »,(ISBN 978-3-540-33036-3,DOI 10.1007/978-3-540-33037-0_2),p. 33.
  7. a etbFoville.
  8. LaureGodineau, « L'économie sociale à l'Exposition universelle de 1889 »,Le Mouvement social, Association Le Mouvement Social,no 149 « Mise en Scène et Vulgarisation : L'Exposition Universelle de 1889 »,‎,p. 71-87(JSTOR 3778407)
  9. PierreRain,L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques,(ISBN 978-2-7246-0033-9,lire en ligne)
  10. A.s.m.p..
  11. (en) « Claude Cheysson »,The Telegraph,‎(lire en ligne)
  12. abc etdCheysson 1890.

Bibliographie

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Voir aussi

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Liens externes

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