Considéré à son époque comme un « excellent chroniqueur » à l’esprit « verveux et paradoxal[1] », il utilisa aussi les pseudonymes de « l’Homme masqué », d'« Ariel » et de « Caliban[2] ».
Durant les événements de laCommune de Paris, Émile Bergerat est en amitié avec le peintreAuguste-Émile Pinchart ; il rapporte dans ses souvenirs que l'artiste, durant cette période, était devenu un boucher occasionnelrue des Saints-Pères, assurant à ses camarades de quoi survivre durant le siège de la capitale[3]
Chroniqueur auVoltaire et auFigaro, membre de l'Académie Goncourt, il épouse, le, la fille cadette deThéophile Gautier, union dont naitront deux enfants,Théo Bergerat, qui deviendra réalisateur et chroniqueur radiophonique[4], et une fille, Herminie. Dans une lettre de de Théophile Gautier àCarlotta Grisi, celui-ci présente son futur gendre comme un
« jeune poète qui a faitLes Cuirassiers de Reichshoffen, une pièce de vers sur la bataille, dont le succès a été immense pendant le siège et qu'on a répétée ensuite dans toute la France ; non seulement, il est poète, mais il écrit très bien en prose et a le travail certain et régulier. C'est en outre mon plus fervent admirateur et nous travaillons côte à côte, dans le même journal, auBien Public[5]. »
Les Cuirassiers de Reichshoffen, Alphonse Lemerre, 1871.
A. Chateaudun, Lemerre, 1871.
Poèmes de la guerre 1870-1871, 1871.
Les Provinciales, 1871.
Enguerrande, poème dramatique, 1884.
Bébé et Cie, 1884.
Le Viol, Ollendorff, 1885.
Vie et aventures du sieur Caliban. 1884-85, 1886.
Le Livre de Caliban, Lemerre, 1887.
Le Petit Moreau, roman, 1887.
Figarismes de Caliban, Lemerre, 1888.
L'Amour en République, étude sociologique, 1870-1889, 1889.
Le Rire de Caliban, Charpentier, 1890.
La Chasse au mouflon, ou Petit Voyage philosophique en Corse, Delagrave, 1891.
L'Espagnole, Conquet, 1891.
Les Chroniques de l'homme masqué, 1892.
Les Soirées de Calibangrève, 1892.
Le Salon de 1892 : Champs-Élysées, 1892.
Le maître d'école : La Petite Revue, 1892.
Le Faublas malgré lui, 1893.
Les Drames de l'honneur. Le Chèque, roman, 1893.
Les Drames de l'honneur. La Vierge, roman, 1894)
Le Cruel Vatenguerre, mémoires d'un grand homme, recueillis, orthographiés et mis en un beau désordre par Caliban. Çi est le premier livre, intitulé la Bataille du Gravase, 1898.
Maurice Hamel, « Émile Bergerat », notice nécrologique dansFloréal : l'hebdomadaire illustré du monde du travail, 4e année, n° 44 du 3 novembre 1923, pp. 690-691 (lire en ligne)