Cet article est uneébauche concernant l’histoire de France.
Jersey, située au large des côtes françaises mais dépendant de la couronne britannique, servit à plusieurs époques de refuge à des personnes se sentant menacées pour des causes politiques ou religieuses et connut aussi une certaine immigration pour des raisons économiques.
Les réfugiés sont la plupart des victimes françaises de persécutions idéologiques.
Il y eut d’abord desHuguenots, ainsi, en 1738,George II, roi de Grande-Bretagne et d'Irlande, nommeJean Cavalier, chef descamisards, lieutenant-gouverneur de l'île de Jersey. À laRévolution française, des nobles émigrés, venant de familles appartenant à la noblesse de l'ouest de la France (c'est à Jersey que fut prononcé la première oraison funèbre deLouis XVI le 21 janvier 1794 parMelchior de Berlier-Tourtour); enfin, lors duSecond Empire, des républicains, dont le plus célèbre estVictor Hugo, établi surJersey, puis surGuernesey.
En1848, ce sont 2 000 républicains qui arrivent, et encore 2 000 en1852.
Puis vinrent les ordres religieux :jésuites,oblats,compagnons de Jésus, et l’ordre des Frères deLamennais.
Jersey fut aussi un havre d'asile pour lesinsoumis au service militaire, notamment sous leSecond Empire. Jersey était l'endroit pour se faire oublier, mais suffisamment proche des côtes deFrance pour pouvoir revenir à l'occasion.

La spécialisation deJersey dans la production agricole requérant une importante main d'œuvre saisonnière attira de nombreuxBretons qui souvent finirent par rester sur l’île. L'immigration la plus importante vers Jersey est ainsi l'immigration agricole entre1850 et1950. Ce sont les Bretons des Côtes-du-Nord (aujourd’huiCôtes-d'Armor) qui affluent le plus mais aussi ceux duMorbihan. Cependant, à Jersey, la vie n'était pas vraiment plus facile.
Le travail, essentiellement le ramassage des pommes de terre, était extrêmement dur. Il fallait travailler au moins 56 heures par semaine. Les conditions de logement étaient très rudimentaires. On dormait souvent à même le sol et l’on devait faire sa cuisine sur un feu de camp. Il y a eu des grèves et des sévices de la part de la population locale. Certains pourtant décidaient de rester. D'après Monteil : « Les Bretons et les Normands qui se rendaient à Jersey partaient officiellement pour les 6 à 7 semaines de la saison des pommes de terre primeurs. Si les plus entreprenants d’entre eux trouvaient aussi du travail pour l'été et l’automne avec les foins ou la récolte des tomates, puis pour l’hiver pour s’occuper du bétail, ils pouvaient ensuite régulariser leur situation en demandant un visa au consulat deSaint-Hélier. Les plus chanceux sont ainsi devenus agriculteurs avec leur lopin de terre. »