Le territoire d'Émarèse se situe à proximité ducol de Joux. La maison communale se situe au hameau Érésaz, alors que sur cette même commune il existe un autre hameau dénommé Émarèse : cela fait d'Émarèse unecommune éparse.
Localisation de la commune d'Émarèse à l'intérieur de laVallée d'Aoste.
Si l'on compare les toponymesÉmarèse,Érésaz (également francisé enÉrèse) etSommarèse, on peut considérerÉrèse comme toponyme de base. Ce toponyme dériverait du latinarcensis qui indique un replat (cfr. village deArcésaz àBrusson).Sommarèse serait donc composé parsummo +arcensis, soit « replat supérieur », alors queÉmarèse, soitimo +arcensis, signifierait « replat inférieur »[3].
Un tumulus protohistorique a été retrouvé dans le hameau de Cheissan en 1968[4].
Le papeAlexandre III cite la paroisse d'Émarèse dans sa bulle du.
Vers1307 laparoisse fut supprimée et annexée à celle deSaint-Germain. En1435, l'église paroissiale de Sommarèse est transférée à Émarèse, hameau plus central. Enfin par décret du, l'évêque d'AostePierre-François de Sales érige définitivement la nouvelle paroisse d'Émarèse. Le cadastre des États Sardes de la paroisse d'Émarèse a été terminé le, il recense 5.968 parcelles réparties entre 201 propriétaires-contribuables, soit 45 noms de famille différents.
Comme dans toute la Vallée d'Aoste, la population d'Émarèse est décimée lors de l'épidémie de peste en 1630.
AuXVIIe siècle, la commune d'Émarèse est achetée par la famille noble des Decré deChâtillon, qui par la suite adoptent le nomDecré d’Émarèse.
Depuis sa découverte en1872 et plus particulièrement à partir de ladécennie1940 jusque vers1970, une mine d'amiante située à Chassan-Settarme, entre Sommarèse et Chassan, située 1335 et 1485 mètres d'altitude, a été exploitée sur le territoire de la commune par la « Società Italiana Amianto ». En plus de l'exploitation de plusieurs aires, une décharge de déchets inertes contenant de l'amiante avait été implantée sur la commune. En2011 un plan d'assainissement et de sécurisation du site principal de Chassan-Settarme a été approuvé. En2012, l'aire polluée a été désignée comme « Site d'intérêt national » par la Commission parlementaire d'enquête sur les déchets[5]
↑Franco Mezzena,Sondages du tumulus protohistorique de Cheissan, Bulletin de la Surintendance des biens culturels de la Vallée d'Aoste, n. 0, 2002-2003, p.28.