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Élie Wollman

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Élie Wollman
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Fonctions
Directeur de recherche au CNRS
Président
Société française de microbiologie
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Élie Léo Wollman
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions

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Élie Wollman, né dans le14e arrondissement de Paris en 1917, et mort dans le15e en 2008[1], est unmicrobiologiste français, pionnier de lagénétique microbienne, à l’origine des développements de labiologie moléculaire.

Il est assistant (1946) puis chef de laboratoire (1954) et professeur (1964-85) à l’Institut Pasteur. Il en est le sous-directeur de 1966 à 1985. Par la suite, il y est professeur honoraire.

Il estdirecteur de recherche auCentre national de la recherche scientifique de 1960 à 1985, membre duComité national de la recherche scientifique (1963-71 et 1976-83), du directoire et duconseil d'administration du CNRS de 1967 à 1971.

Il est président de laSociété française de microbiologie de 1983 à 1989 et membre correspondant de l’Académie des sciences (1980).

Éléments biographiques

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Élie Léo Wollman est né le dans le14e arrondissement de Paris. Son pèreEugène Wollman (né àMinsk, le[2]) et sa mèreElisabeth (née Michelis) (née le àMinsk[2]) sont tous deux chercheurs à l'Institut Pasteur.

Les parents d'Élie Wollman sontjuifs[3]. Le, des membres de la police, après avoir arrêté, le, Elisabeth au domicile familial, 12rue Olier, dans le15e arrondissement de Paris[4], viennent arrêter Eugène Wollman à l'Institut Pasteur. Eugène et Elisabeth Wollman sont tous deux transférés àDrancy, puis déportés àAuschwitz par leconvoi 63, le, où ils sont assassinés à leur arrivée[5].

Il se marie, le, avec Odile Fabries[6]. Ils ont deux enfants, le docteurEmmanuelle Wollman et le docteurFrancis-André Wollman[7], tous deux chercheurs auCNRS.

Il meurt à Paris le.

Formation et carrière

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Élie Wollman est élève auLycée Buffon.Il fait ses études demédecine à laFaculté de médecine de Paris.De 1936 à 1939, il estexterne des hôpitaux de Paris.Il fait également des études desciences naturelles à laFaculté des sciences de Paris, et en 1939, il est licencié ès sciences naturelles.

En 1939, il est mobilisé comme soldat de2e classe, suit le peloton des élèves officiers àAngers, puis est nommémédecin auxiliaire, affecté àAutun, puis à l'hôpital Sainte-Croix deToulouse, où il est démobilisé en.

De 1940 à 1942, il exerce les fonctions d'interne à l'hôpital militairePurpan deToulouse et, en 1943,interne en médecine àLyon.Il soutient sa thèse de doctorat devant la faculté de médecine de la même ville surLa nature chimique des anticorps.Il est engagé à l’Institut Pasteur comme boursier Roux, en 1942, dans le service d’André Lwoff mais replié en zone sud, il ne rejoignit l’Institut Pasteur qu’à la libération.

En 1944, il entre dans laRésistance, dans l'Armée secrète du Tarn, où il est affecté comme médecin-chef duGroupe Patrice. Il est nommé médecin sous-lieutenant, puis médecin lieutenant desFFI.

En 1945, il est boursier de l'Institut Pasteur et en 1946, il suit le cours demicrobiologie.Il est nommé assistant en 1946 dans le service dephysiologie microbienne dirigé parAndré Lwoff.

Il est boursier de lafondation Rockefeller auCalifornia Institute of Technology, àPasadena, où il se familiarise avec lagénétique desbactéries et desbactériophages, chezMax Delbrück (1948-1950).

Il est nommé chef de laboratoire à l'Institut Pasteur en 1954.

Ses premières recherches portent sur lesbactériophages virulents et tempérés, lescolicines, ainsi que sur la génétique desbactérieslysogènes (souche K12 deEscherichia coli).L'essentiel de ses travaux, en collaboration avecFrançois Jacob, concerne la sexualité des bactéries (processus deconjugaison et derecombinaison) et contribue au fondement de lagénétique bactérienne en 1960.Il démontre que le prophage lambda est induit lors de son transfert parconjugaison dans une bactérie non lysogène (induction zygotique) et conclut que l'immunité conférée par le prophage est due à un répresseur ; en utilisant le procédé dit de conjugaison interrompue, il contribue à établir la carte génétique duchromosome bactérien et à en démontrer la circularité.

Il soutient, en 1958, sa thèse de doctorat ès sciences naturelles sur la conjugaison desbactéries et sur le déterminisme génétique de lalysogénie.

Il est boursierFulbright etbactériologiste associé (Research Associate) à l'Institut de virologie de l'Université de Californie à Berkeley, où il mène des recherches en collaboration avecGunther Stent (en) (1958-1959).

Il est nommédirecteur de recherche auCentre national de la recherche scientifique en 1960.

Il est membre fondateur, en 1964, de l'Organisation européenne de biologie moléculaire et membre étranger de l'Académie des sciences desÉtats-Unis.

Il est nommé professeur à l'Institut Pasteur en 1964 et à laFaculté des sciences de Paris en 1968.

Fonctions publiques

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À l'Institut Pasteur

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Jugeant, en 1964, la situation de l'Institut Pasteur préoccupante, Élie Wollman prend l'initiative, avecBernard Virat et René Panthier, de la création d'une commission d'étude pour la réforme de l'Institut Pasteur, réforme qui sera mise en œuvre avec l'arrivée du directeurPierre Mercier, en 1966.

Élie Wollman est nommé, en 1966, sous-directeur de l'Institut Pasteur par le directeurPierre Mercier et sera maintenu dans ses fonctions successivement par les directeursJacques Monod,François Gros etRaymond Dedonder, jusqu'en 1985.

En 1975, il prend la direction du Département des enseignements de l'Institut Pasteur.Il participe, en 1982, à la création duMusée des applications de la recherche àMarnes-la-Coquette.En 1987, il soutient la création, par la direction de l'Institut Pasteur (le directeurRaymond Dedonder et le sous-directeurMaxime Schwartz), d'un service d'archives historiques dont il devient le président du comité scientifique.

Au CNRS

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Élie Wollman est élu membre duComité national de la recherche scientifique (1963-1971) et membre du directoire et du conseil d'administration du CNRS (1967-1971).

Au niveau national

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Élie Wollman participe, en 1956, à l'organisation et au déroulement du premier colloque deCaen sur la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Il est le secrétaire scientifique (1960-1965), puis le vice-président (1965-1972) du comité scientifique d'action concertée debiologie moléculaire[8] de laDélégation générale à la recherche scientifique et technique (DGRST).

Il est membre de la commission demicrobiologie de l'INSERM (1964-1968).

Il est membre de la commission nationale debiologie humaine duministère de l'Éducation nationale (1966).

Il participe, en 1966, à un groupe de travail sur les conditions d'efficacité de larecherche fondamentale au colloque deCaen.

Il est élu membre de la commission française pour l'UNESCO (1968) et de la commissionSciences de la vie duVIe plan (1971).

Il est membre du comité scientifique de l'INRA (1972) et duComité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) (1983-1986).

Il est président de laSociété française de microbiologie (1983-89).

Activités internationales

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Il se rend enArgentine, en juillet-, à l'invitation de l’Instituto nacional de Microbiologia, pour organiser une unité de génétique microbienne et mettre sur pied un département debiologie moléculaire àBuenos Aires.

Il participe à des missions scientifiques enURSS (1961 et 1964), auChili (1960 et 1962), enRoumanie (1965), enHongrie (1966), enIsraël (1972), auJapon (1974).

Il représente laSociété française de microbiologie auprès de l'Union internationale des sociétés de microbiologie (1963).

Il participe à la création de l'Organisation européenne de biologie moléculaire destinée à promouvoir labiologie moléculaire enEurope, notamment grâce à la mise en place de cours (1964).

Il est le secrétaire général de l'Organisation internationale de recherche sur la cellule (ICRO/UNESCO) (1969-1973).

Prix et distinctions

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Élie Wollman est nomméchevalier de la Légion d'honneur en 1960. Il est promu officier en 1980.

Il est promu officier de l’Ordre national du Mérite en 1968. Il est promu commandeur en 2001[9].

Il est promu commandeur de l'Ordre des Palmes académiques.

Il reçoit laCroix du combattant.

Élie Wollman obtient leprix Rapkine (1953), leprix Lecomte de Noüy (1956), leprix ESSEC du cancer (1958), ainsi que les Prix de l’Académie des sciences :Fondation en hommage aux savants français assassinés par les Allemands en 1940-1945[10] (1958),Prix Roy Vaucouloux (1959) etPrix Charles-Léopold Mayer (1971)[11].

Élie Wollman est élu correspondant de l'Académie des sciences le, dans la section de biologie moléculaire et cellulaire, génomique.Il est membre honoraire de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique (1985) et associé étranger de laNational Academy of Sciences desÉtats-Unis (1991).

Bibliographie

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  • La nature chimique des anticorps (thèse de doctorat en médecine, 1943).
  • Recherches sur la conjugaison des bactéries et sur le déterminisme génétique de la lysogénie (thèse de doctorat ès sciences naturelles, 1958).
  • Co-auteur, avecFrançois Jacob, d'une monographie intituléeLa sexualité des bactéries, publiée chezMasson (1959) et traduite en anglaisSexuality and the genetics of bacteria, New York:Academic Press (1961).

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a etbVoir,Serge Klarsfeld.LeMémorial de la déportation des Juifs de France.Beate et Serge Klarsfeld:Paris,1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France),2012.
  3. James D. Watson,Avoid Boring People: Lessons from a Life in Science, Knopf Doubleday, 2009, p. 78,en ligne.
  4. Voir, Klarsfeld, 2012.
  5. Arrêté du 25 octobre 2002 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès
  6. morte le 4 décembre 2011
  7. biologiste, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, directeur de l'Institut de biologie physico-chimique
  8. Parmi les autres membres du comité :Dikran Dervichian,Raymond Latarjet,André Lwoff,Jacques Monod.
  9. Décret du 14 novembre 2001 portant promotion et nomination
  10. Aussi appelé « prix Langevin », créé à l’initiative dePaul Langevin. La souscription est due à des Belges, des Suisses et des Français, en mémoire deRaymond Croland,Paul Reiss,Fred Vlès,Eugène Wollman.
  11. Liste des Lauréats du prix Charles-Léopold Mayer

Liens externes

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