Saint-Malo, où Éliane Petit de La Villéon vécut son enfance.
Plus qu'àBordeaux où elle est née, Éliane Petit de La Villéon demeure depuis son enfancemalouine[2] attachée à laBretagne dont sa famille est originaire. La peinture est leviolon d'Ingres de son grand'père, l'avocatrennais Loïc Petit de La Villéon, tout comme de son père, le chirurgien Emmanuel Petit de La Villéon (1875-1967), reconnu pionnier de la technique d'extraction des projectiles dans le poumon dont il a publié le mode opératoire[3]. Le patronyme Petit de la Villéon ayant fait l'objet de la part de lafamille de La Villéon d'une procédure juridique en revendiquant l'exclusivité pour une branche installée enAmérique latine, elle continue de signer ses œuvresLa Villéon après son mariage avec Jacques Barbou (le cachet de sa vente d'atelier, après sa mort, indiquera uniquementÉliane Petit).
Sa présidence du Salon de l'Union des Femmes peintres et sculpteurs manifeste le souci du professionnalisme et de la rigueur dans les choix, ainsi qu'elle l'exprime elle-même en 1964 :« Nous ne sommes plus à l'époque de l'amateurisme. Nous avons refusé cette année plus de trois cent envois. Pour que notre Salon ait une raison d'être, il faut que notre sélection soit draconienne »[2].
« Bien qu'elle ait relativement peu exposé hors des manifestations collectives, Éliane Petit dite de La Villéon est très connue des amateurs pour ses paysages deProvence, ses vues de Paris, ses natures mortes. Rien n'est laissé au hasard, dans une œuvre construite sur un thème classique ; elle excelle dans l'art spontané de l'aquarelle largement traitée dans un style volontairement dépouillé. Mais, fidèle à ses origines, à la tradition de sa province, le peintre s'attache par-dessus tout à chanter le mariage indissoluble de la terre bretonne et de la mer. Là encore, coexistent huiles et aquarelles : ce sont ces dernières qui séduisent le plus, suggèrent l'atmosphère si caractéristique des calmes horizons marins ou marquent par de violentes oppositions de couleurs les combats de la vie aquatique grouillante et mystérieuse. » - Françoise de Perthuis[2]
« Des paysages de Paris, de Venise et de New York, des aquarelles et des toiles baignées d'un sentiment de douceur gaie et tranquille par une artiste qui fut présidente de l'Union des femmes peintres. » -Gérald Schurr[15]
Secrétariat d'État chargé de la jeunesse et des sports,Souk deTunis, huile sur toile 60x73cm, avant 1936 (dépôt du Centre national des arts plastiques)[18].
↑abc etd Françoise de Perthuis, « Atelier d'Éliane Petit dite La Villéon - Un peintre de la mer »,La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°8, vendredi 20 février 1976, page 12.