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Marche de Brandebourg

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(Redirigé depuisÉlectorat de Brandebourg)
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Pour les articles homonymes, voirBrandebourg (homonymie).

Marche de Brandebourg
(de) Mark Brandenburg

11571806

DrapeauBlason
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Brandebourg au sein du Saint-Empire, à la veille de la guerre de Trente Ans (1618).
Informations générales
StatutÉlectorat
- État duSaint-Empire romain germanique
-Union personnelle avec leduché de Prusse au sein de l'État de Brandebourg-Prusse (1618-1701)
- Partie intégrante duroyaume de Prusse (à partir de 1701)
CapitaleBrandebourg-sur-la-Havel
Berlin(à partir de 1417)
Langue(s)Bas allemand
Histoire et événements
Comté de Marche
Électorat
1571Rattachement de laprincipauté épiscopale de Brandebourg
Brandebourg-Prusse
Royaume de Prusse
Dissolution de l'Empire

Entités précédentes :

Entités suivantes :

modifier -modifier le code -voir Wikidata(aide)

Lamarche de Brandebourg (enallemand :Mark Brandenburg) est un ancienÉtat duSaint-Empire romain qui a perduré pendant 649 ans. Elle tire son nom de l'ancienne résidence desmargraves àBrandebourg-sur-la-Havel. Fondée le, elle joue un rôle majeur dans l'histoire de l'Allemagne. LaBulle d'or de 1356 confirme le margrave au statut deprince-électeur, lui permettant ainsi d'élire leroi des Romains. De ce fait, son margraviat devient plus connu sous le nom d'électorat de Brandebourg. Le territoire englobe laVieille-Marche à l'ouest du fleuveElbe, la Moyenne-Marche s'étendant entre l'Elbe et l'Oder, et laNouvelle-Marche (l'ancienpays de Lubusz) dans l'est, ainsi que laPrignitz et l'Uckermark au nord.

La dynastie desHohenzollern obtient la souveraineté en 1415 et déplace la résidence auchâteau de Berlin. Sous leur règne, le margraviat croît en puissance et s'étend territorialement. À partir de 1618, ils règnent également sur leduché de Prusse enunion personnelle ; en 1701, l'État deBrandebourg-Prusse est érigé enroyaume de Prusse. Le margraviat devient alors de fait uneprovince de ce nouvel ensemble, même si sa fondation officielle n'advient qu'en 1815, après que l'électorat a disparu lors de la dissolution du Saint-Empire en 1806. Le Brandebourg et Berlin restent les centres du pouvoir royal. Le royaume de Prusseunifie l'Allemagne en 1871.

Les territoires duLand actuel deBrandebourg, souvent appelé laMark, ne correspondent que partiellement à ceux de l'ancien margraviat. Aujourd'hui, la Vieille-Marche fait partie du Land deSaxe-Anhalt et le territoire de l'ancienne Nouvelle-Marche est situé dans laPologne. D'autre part, la région deBasse-Lusace (à l'exception de la région deCottbus) n'a fait partie de la marche que pour une courte durée.

Géographie

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Situation et extension

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La marche de Brandebourg (en jaune) dans lecercle de Haute-Saxe.
Carte du Brandebourg à la fin du Moyen Âge.

La marche de Brandebourg se situe dans laplaine d'Allemagne du Nord. À l'origine, le domaine des margraves n'est pas défini par des limites naturelles, telles que des montagnes ou les fleuves Elbe et Oder. La Vieille-Marche (Altmark), comme son nom le laisse entendre, constitue le cœur historique de l'ensemble sur la frontière orientale de l'ancienduché de Saxe. Ses premières extensions se font vers l'Europe médiane, partant de la rive droite de l'Elbe, et sont acquises par des moyens pacifiques et guerriers au cours de lacolonisation germanique. Sa forme générale est donc étirée d'ouest en est. Environ 400 km séparent ainsi les villes deSalzwedel, à l'ouest, et deSchivelbein dans la Nouvelle-Marche à l'est.

Après l'annexion de lamarche de Lusace (la future Basse-Lusace), de la région deBautzen et de celle deGörlitz (la futureHaute-Lusace) sous le règne desAscaniens au début duXIIIe siècle, une extension maximale du margraviat est atteinte. Néanmoins, le pays montagneux de Lusace au sud et lamer Baltique au nord ne constituent que brièvement les frontières naturelles de la marche. Lors des troubles consécutifs à l'extinction de la maison d'Ascanie en Brandebourg, le territoire se contracte de nouveau[1],[2],[3],[4],[5],[6].

En 1350, les États suivants sont frontaliers de la marche :

États limitrophes dela marche de Brandebourg
MecklembourgPoméranie,RuppinChevaliers teutoniques
Brunswick-Lunebourgla marche de BrandebourgPologne
Magdebourg,AnhaltSaxe-Wittemberg,LusaceSilésie

Les États voisins se modifient durant les siècles d'existence de la marche. En 1350, il faut différencier l'État teutonique et leroyaume de Pologne des autres États, car ils ne font pas partie du Saint-Empire. De manière officielle, lesévêchés enclavés deHavelberg,Lebus et de Brandebourg disposent de l'immédiateté impériale. Les duchés deBrunswick-Lunebourg à l'ouest et dePoméranie au nord se divisent par la suite en plusieurs parties. La partition duduché de Mecklembourg au nord-ouest a les mêmes effets. Les duchés enSilésie au sud-est font pour la plupart partie des pays de lacouronne de Bohême à partir de 1335, tout comme les Lusaces plus tard.

Un chemin forestier dans laSchorfheide.

Déjà auXVIe siècle, le margraviat, avec une superficie de 37 455 km2, figurait parmi les plus importants territoires du Saint-Empire, comparable aux électorats deHanovre (38 500 km2 en 1741), deSaxe (33 894 km2 en 1763) et deBavière (32 450 km2 en 1801). En contraste, les sols du Brandebourg étaient peu fertiles, ce qui lui vaut le nom de « boîte à sable de l'Empire ». Faisant partie de laplaine d'Allemagne du Nord, le paysage énigmatique labouré par la période glaciaire était couvert de vastes forêts depins et debouleaux. D'une façon générale, on peut distinguer desvallées proglaciaires comme celles deVarsovie-Berlin et deGłogów-Baruth, ainsi que dessandurs et desmoraines somme sur les plateaux deBarnim et deTeltow. En plus de les deux fleuves Elbe et Oder, on peut mentionner les rivièresHavel,Sprée,Dahme,Warta (Warthe),Noteć (Netze) etUecker.

Subdivisions

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Les limites de la marche de Brandebourg varièrent, mais elles sont restées à peu près les mêmes depuis 1455. Jusqu'au début duXIXe siècle, on divisa dès lors le pays en deux grandes parties : la Marche-Électorale et la Nouvelle-Marche.

La Marche-Électorale

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LaMarche-Électorale comporte :

La Nouvelle-Marche

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LaNouvelle-Marche comporte :

Histoire

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Ce pays, occupé d'abord par lesSuèves puis, à partir duVe siècle, par lesVélètes, est soumis, temporairement, parCharlemagne en 789.Henri l'Oiseleur le soumet de nouveau en 928. Il fonde lamarche du Nord ou marche de Saxe septentrionale, dite aussi marche deSoltwedel, du nom de la ville où résident les premiersmargraves. Elle prend le nom demarche de Stade (entre 1056 et 1130) lorsque Udo, premier comte de Stade, commence la seconde dynastie margraviale[7].

Celle-ci est remplacée par lamaison d'Ascanie, dontAlbert l'Ours est le premier margrave, en 1143. Elle s’éteint en 1320 avecHenriII de Brandebourg. Avec Albert l'Ours, le margraviat prend son indépendance du duché de Saxe ; le margrave est vassal direct de l'empereur.

En 1157, le premier margrave,Albert l’Ours (mort en 1170), avait définitivement vaincu le princeobodriteJaxa de Copnic et relevé la Marche dupaganisme[8],[9]. Les colons germaniques, qui affrontaient les tribusslaves depuis des siècles pour la possession des plateaux deTeltow et de Zauche, dans leHavelland, n'avaient jamais réellement pu se maintenir dans le pays. Aussi, l'Ascanien Albert l'Ours et son filsOttonIer étaient-ils très conscients que leur victoire de 1157 pouvait n'être qu'un succès éphémère.

C'est par une double stratégie que les Ascaniens purent mener à bien la consolidation de leurs nouvelles conquêtes alors naturellement essentiellement peuplées de Slaves : d'un côté, ils y firent venir en masse des colonschrétiens, notamment depuis lesFlandres (le nom s'est conservé dans le toponymeFläming), pour faire contrepoids aux païens slaves ; d'un autre côté, ils firent venir des religieuxcisterciens dans le pays, chrétiens dont l'activité économique aurait fonction d'exemple tout en assurant aux Ascaniens des revenus confortables.

La marche de Brandebourg était loin, à la fin duXIIe siècle, d'avoir la superficie connue aujourd'hui : outre la Vieille-Marche, elle ne comprenait alors que l'Est du Havelland et le plateau de la Zauche. Il fallut encore cent cinquante ans aux Ascaniens pour étendre le Brandebourg jusqu'aux rives de l’Oder. Dans le mouvement graduel d'expansion germanique à l'est par delà la ligneHavel-Nuthe, sur les plateaux deBarnim et deTeltow et le long de la vallée proglaciaire de Berlin, lesmoines, par l’évangélisation des Slaves soumis et la construction d’églises, facilitèrent grandement la politique de colonisation des Ascaniens. L’abbaye de Lehnin, en particulier, revêtait aux yeux d’OttonIer une fonction politique majeure, car l’archevêqueWichmann, avec la fondation, dès 1170, dumonastère de Zinna près deJüterbog, marquait clairement ses intentions d'étendre sonarchevêché jusqu'au Brandebourg : ses terres flanquaient la marche d’Ascanie au sud de la vallée Nuthe-Nieplitz (de).

En 1247, le margrave devient prince-électeur. En 1259, la maison se divise en deux lignées et le pays est partagé. Cette division prend fin en 1304. De 1320 à 1415, le Brandebourg passe à deux nouvelles maisons, celle deBavière et celle deLuxembourg. Cette dernière, parvenue à la tête du Saint-Empire, le vend en 1415 au burgrave deNuremberg,Frédéric (1372-1440), de la ligne cadette de la maison souabe deHohenzollern. Les descendants deFrédéricIer l'ont conservé jusqu'en 1918.

L'électorat ne contient que la Vieille-Marche, la Moyenne-Marche, Priegnitz et une partie de la marche de l'Ucker jusqu'à ce queFrédéricII de Brandebourg, dit Dent de Fer, achète la Nouvelle-Marche en 1454. En 1614, le margraviat acquiert leduché de Clèves, lecomté de La Marck et lecomté de Ravensberg. À lapaix de Westphalie, en 1648, la marche de Brandebourg s'accroît de laPoméranie orientale et des principautés deMinden et d'Halberstadt.

Jean-Sigismond hérite du duché de Prusse, après le décès de son beau-pèreAlbert Frédéric en 1618, mort sans héritier mâle pour lui succéder. Jean-Sigismond reprend le titre de duc, créant ainsi l’union personnelle deBrandebourg-Prusse.

En 1701, l'électorat est érigé enroyaume de Prusse etFrédéricIII de Brandebourg prend le titre de « roien Prusse », sous le nom deFrédéricIer de Prusse.

Liste des souverains de Brandebourg

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Article détaillé :Liste des souverains de Brandebourg.

Dans la culture

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Theodor Fontane a décrit les paysages et les châteaux de la marche dans son ouvragePromenades dans la Marche de Brandebourg (1862-82). Béatrice Durand a marché sur ses pas et en a fait le récit :https://allemagnest.hypotheses.org/341

Notes et références

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  1. (de) GerdHeinrich (dir.),Handbuch der historischen Stätten Deutschlands,vol. 10,t. 311 :Berlin und Brandenburg. Mit Neumark und Grenzmark Posen-Westpreußen, Stuttgart, Kröner,(ISBN 3-520-31103-8),p. XVI-XIX
  2. (de) CarlBeierkuhnlein, DominikFaust, CyrusSamimi et LudwigZöller,Die Physische Geographie Deutschlands, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft,(ISBN 978-3-534-26868-9),p. 8-9
  3. (de) Gerd W.Lutze, LarsAlbrecht, JoachimKiesel et MartinTrippmacher,Naturräume und Landschaften in Brandenburg und Berlin. Gliederung, Genese und Nutzung, Berlin, Be.Bra Wissenschaft Verlag,, 159 p.(ISBN 978-3-95410-030-9),p. 21
  4. (de) JanWinkelmann,Die Mark Brandenburg des 14. Jahrhunderts : markgräfliche Herrschaft zwischen räumlicher "Ferne" und politischer "Krise", Berlin, Lukas Verlag,, 371 p.(ISBN 978-3-86732-112-9,lire en ligne),p. 108-111
  5. (de) LutzPartenheimer,Die Entstehung der Mark Brandenburg, Cologne, Böhlau Verlag,(ISBN 978-3-412-17106-3),p. 78–81
  6. (de) JohannesSchultze,Die Mark Brandenburg. Erster Band, Berlin, Duncker & Humblot,, 1297 p.(ISBN 978-3-428-13480-9),p. 140, 186, 198-205
  7. Lutz Partenheimer,Die Entstehung der Mark Brandenburg, Cologne, Weimar, Vienne, Böhlau, (réimpr. 2), 216 p.(ISBN 978-3-412-17106-3).
  8. Herbert Ludat,Slaven und Deutsche im Mittelalter,vol. 2 :Legenden um Jaxa von Köpenick, Leipzig, S. Hirzel, (réimpr. 1982, p. 27-84).
  9. Lutz Partenheimer, « Albrecht der Bär, Jaxa von Köpenick und der Kampf um die Brandenburg in der Mitte des 12. Jahrhunderts »,Forschungen zur brandenburgischen und preußischen Geschichte,no 4,‎,p. 151-193.

Bibliographie

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  • Friedrich Wilhelm August Bratring:Statistisch-topographische Beschreibung der gesamten Mark Brandenburg. Für Statistiker, Geschäftsmänner, besonders für Kameralisten. 3 Bände, Friedrich Maurer, Berlin 1804–1809 (Digitalisat. inUniversité de Cologne, Seminar für Wirtschafts- und Sozialgeschichte).
  • Adolph Friedrich Riedel (Hrsg.):Codex diplomaticus Brandenburgensis: Sammlung der Urkunden, Chroniken und sonstigen Quellenschriften für die Geschichte der Mark Brandenburg und ihrer Regenten. 40 Bände, Berlin 1838–1868 (Wikisource).
  • Johannes Schultze (Hrsg.):Das Landbuch der Mark Brandenburg von 1375 (=Brandenburgische Landbücher. Band 2;Veröffentlichungen der Historischen Kommission für die Provinz Brandenburg und die Reichshauptstadt Berlin. Band VIII, 2). Kommissionsverlag von Gsellius, Berlin 1940;Digitalisat inBibliothèque universitaire de Potsdam).
  • Lutz Partenheimer (de), André Stellmacher:Das Landbuch der Mark Brandenburg von 1375/76. Allgemeiner Teil. Nach der Edition von Johannes Schultze (1940). Lateinisch und Deutsch. Becker, Potsdam 2020,(ISBN 978-3-88372-223-8).
  • Winfried Schich (de), Jerzy Strzelczyk:Slawen und Deutsche an Havel und Spree. Zu den Anfängen der Mark Brandenburg (= Studien zur internationalen Schulbuchforschung. Schriftenreihe des Georg-Eckert-Instituts 82/B IV). Hahn, Hannover 1997,(ISBN 3-88304-124-6) (Zusammenstellung aller wichtigen Quellen von Anfängen bis Markgrafenbrüder; lateinisch).

Articles connexes

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v ·m
Bulle d'or de 1356
Princes-évêques
Princes séculiers
Ajoutés auXVIIe siècle
Ajoutés en1803
Ajouté en 1806
v ·m
Brandebourg-Prusse (1618–1701)
Royaume de Prusse (1701–1918)
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