Le premier tour se tient de façon controversée le, en pleinepandémie de maladie à coronavirus (Covid-19). En raison de celle-ci, le second tour, initialement prévu le, est d'abord reportésine die, puis au suivant. De même, les élections des maires et adjoints des 30 143 communes dont le conseil municipal a été élu au complet dès le premier tour sont reportées au mois de mai : le mandat des conseillers municipaux etcommunautaires de la mandature 2014-2020 est ainsi prorogé jusqu’à l'entrée en fonction des nouveaux élus.
Dans ce contexte de crise sanitaire, mais aussi en raison d'un désintérêt croissant pour la politique selon les analystes[Qui ?], ces élections sont marquées par un taux d’abstention record : 55 % au premier tour et 58 % au second, soit plus de 20 points de plus qu’au second tour des élections municipales de 2014.
Ces élections, notamment le second tour, voient la victoire d’Europe Écologie Les Verts dans plusieurs grandes villes de France, tandis que leParti socialiste obtient des scores honorables.Les Républicains sont en recul dans les plus grandes communes mais parviennent à se renforcer dans celles de taille moyenne. Le parti centriste du présidentEmmanuel Macron,La République en marche, obtient des résultats jugés très décevants au vu de ses espérances initiales. De son côté, malgré des résultats mitigés, leRassemblement national remporte une ville de plus de 100 000 habitants,Perpignan, pour la première fois depuis1995.
Pour la première fois depuis 1995, un nombre important demaires renoncent à se représenter[5],[6]. Parmi les nombreux maires sortants qui ne se représentent pas figureJean-Claude Gaudin, qui a été élu pour la première fois maire deMarseille en1995[7].
Ces élections interviennent dans un contexte social tendu issu dumouvement des Gilets jaunes, qui se poursuivait depuis le17 novembre 2018, et dumouvement social contre la réforme des retraites, qui avait débuté le5 décembre 2019. Des grèves et des manifestations avaient perturbé la vie économique du pays pendant l'hiver 2019-2020[8].
Les rassemblements de plus de 100 personnes sont interdits depuis le13 mars en raison de lapandémie de Covid-19[9], ce qui conduit à l'annulation de certaines manifestations[10], mais l'appel national des Gilets Jaunes pour l'acte 70 est maintenu pour le samedi14 mars, donnant lieu à des violences dans Paris la veille du premier tour du scrutin[11].
Vidéo montrant les mesures mises en place dans des bureaux de vote enCorse (France 3 Corse).
Les élections se tiennent dans un contexte de crise sanitaire liée à lapropagation de laCovid-19, notamment dans l'Oise, leHaut-Rhin et enCorse[12]. La question du report des élections est régulièrement posée[13], mais rencontre un écho contrasté dans la classe politique française : dès le4 mars, l'Association des maires de France (AMF) fait savoir par sa porte-paroleAgnès Le Brun, maire deMorlaix, qu'elle souhaite le maintien du scrutin au15 mars[14], tandis que le sénateurLR de l’OiseJérôme Bascher réclame un report des élections, accusant le gouvernement« d’impréparation » en matière de protection de« ceux qui tiendront les bureaux municipaux » ; le secrétaire d’ÉtatLaurent Nuñez parle alors d’accusations indignes, rappelle la nécessité d'une loi pour modifier la date des élections et déclare qu'il n’y a« pas de risque à se rendre dans un bureau de vote où les personnes votent de manière très espacée »[15].
Outre des questions pratiques telles que la réouverture ou non des inscriptions sur les listes électorales ou le devenir des dépenses engagées sur les comptes de campagne[16], organiser le report de ces élections à une date aussi rapprochée de l'échéance soulève des questions d'ordre juridique et constitutionnel compliquées[17]. L'article L. 227 ducode électoral empêche, en théorie, que les dates des élections municipales soient modifiées moins de trois mois avant leur tenue, qui doit obligatoirement avoir lieu « en mars », de sorte qu'un report à une semaine du scrutin au-delà de ouvrirait la voie à des contestations ; l'article 16 de la Constitution permettrait de s'affranchir du problème, mais n'a été utilisé qu'une seule fois sous laVe République, lors duputsch des généraux en 1961, ce qui exposerait le président français à des critiques pour dérive autoritaire[18]. La solution pourrait alors être laloi de 1955 sur l'état d'urgence[19].
Le, une circulaire signée par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner est adressée aux préfets pour évoquer le recueil des procurations des« personnes vulnérables accueillies dans des hébergements collectifs ». Invoquant des ambiguïtés, l'Association de défense des libertés constitutionnelles, un groupe de juristes, forme un recours, qui aboutit à des réserves d'interprétation duConseil d'État le[20].
Le, le report des élections semble être sérieusement envisagé par l'exécutif français[21], sur la base de « nouvelles données scientifiques » qui auraient fait évoluer la position d'Emmanuel Macron[22] ; l'état d'urgence et l'article 16 seraient également « sur la table ». Plusieurs personnalités de l'opposition font alors savoir qu'elles s'opposent fermement à toute idée de report des élections municipales du15 mars[23],[24],[25] ; le président desRépublicains,Christian Jacob, déclare notamment que « si c'était le cas, c'est un coup d'État, c'est un coup de force institutionnel, c'est l'utilisation de la crise sanitaire pour éviter une débâcle électorale »[23].
L'option est officiellement écartée en fin de journée. Pour Emmanuel Macron, qui s’exprime à 20 heures[26], les scientifiques indiquent que« rien ne s'oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes ». Il annonce également la fermeture des écoles pour le lundi suivant[27]. SelonOlivier Faure,Agnès Firmin-Le Bodo,Jean-Luc Mélenchon ouMarine Le Pen, il n'avait jamais été question de report lors de la réunion qui s'était tenue le matin même à l'hôtel Matignon avec les chefs des partis, les présidents des Assemblées et des groupes parlementaires ainsi que les présidents des associations d'élus réunis par le Premier ministre,Édouard Philippe[28],[29]. Le maintien du scrutin aurait été exigé par leprésident du Sénat,Gérard Larcher[30], et le président de l’Association des maires de France,François Baroin[31]. Les jours suivants, la majorité indique que le chef de l’État se serait rallié à leurs vues[32],[33],[34].
Olivier Véran, ministre de la Santé, explique que ce choix« n'a pas été politique » et qu’il repose sur un« appel aux meilleurs scientifiques du pays », via le conseil scientifique, présidé parJean-François Delfraissy,« cador de l'épidémiologie », en soulignant que« chacun pourra venir avec son stylo » et qu'« il y aura du gel hydroalcoolique avant et après » le vote, mais aussi« des panneaux qui informeront sur les gestes barrières »[35]. Pour l'éditorialisteChristophe Barbier, chroniqueur surBFM TV, l'agitation autour du report des élections aurait été une stratégie de « communication de l'Élysée » : selon lui, le report des élections municipales n'avait pas de « base politique car tous les partis étaient contre, et pas de base médicale car dans un bureau de vote, on peut s'organiser » ; Emmanuel Macron « savait qu'il n'arrêterait pas les municipales mais il a voulu montrer aux Français que même l'impossible, il pouvait l'envisager »[36]. Réalisé avant l'allocution du12 mars, un sondageOdoxa indique que 64 % des Français approuvent le maintien des élections municipales, bien que 22 % des sondés souhaitant voter déclarent pouvoir s’abstenir à cause de la pandémie[37].
À la veille du scrutin, les déclarations réclamant le report des élections se multiplient[38]. Une lettre ouverte d'une quinzaine de médecins demande le report[39]. Le Premier ministre annonce peu après la fermeture des restaurants et cafés, mais confirme le maintien du scrutin[40]. Ledirecteur général de la Santé,Jérôme Salomon, annonce dans la foulée que la France est désormais au stade 3 de l'épidémie[40].Renaud Muselier, médecin et président LR duconseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, considère alors qu’il« devient raisonnable, cohérent et même nécessaire de reporter le scrutin municipal », tout comme plusieurs de ses homologuesLR de Normandie, Corse et Occitanie, ainsi queFrançois Bayrou[40]. Une nouvelle lettre ouverte de 17 médecins demande le report des deux tours[41]. Le jour des élections, de nombreux tweets de soignants appellent à ne pas se rendre aux urnes[42].
En juillet 2025, la commission d'instruction de laCour de Justice de la République, dans son arrêt qui relève de graves manquements dans la lutte contre l'épidémie en France, déclare« Maintenir (le premier tour des élections municipales) dans ce contexte d'explosion de l'épidémie n'a pu que faire courir un risque supplémentaire à la population »[43].
Le, leministère de l’Intérieur annonce que les élections doivent se tenir les 15 et[44]. Les candidatures pour le premier tour doivent être déposées au plus tard le[45].
Au lendemain du premier tour, le report du second tour est annoncé par le président de la République en raison ducoronavirus, ce qui est acté par la loi d'urgence pour faire face à l'épidémie deCovid-19 du[46]. LePremier ministreÉdouard Philippe annonce le une date« réversible » pour l'organisation du second tour : le[47].
au premier tour, des candidats sont élus s'ils ont obtenu lamajorité absolue des suffrages exprimés et le vote d'au moins le quart des électeurs inscrits ;
si tous les postes ne sont pas pourvus (ce qui inclutde facto le cas où le nombre de candidatures est inférieur au nombre de postes à pourvoir), un second tour est organisé, dans lequel lamajorité relative suffit. Tous les candidats présents au premier tour sont admis à se présenter au second tour, mais un candidat peut renoncer[49]. De nouvelles candidatures peuvent être déclarées si le nombre de candidats est inférieur au nombre de postes à pourvoir. Si plusieurs candidats obtiennent le même nombre de suffrages, l'élection est acquise au plus âgé lorsque tous ne peuvent être élus compte tenu du nombre de sièges à pourvoir[50].
Depuis la réforme du, une déclaration de candidature en préfecture ou sous-préfecture est obligatoire[51]. Les candidatures isolées et les listes incomplètes sont autorisées[49], mais on ne peut être élu si l'on n'a pas préalablement fait acte de candidature[52]. Les suffrages sont comptabilisés individuellement, et lepanachage est autorisé : les électeurs ont le droit de ne pas respecter les listes de candidats, en votant pour des candidats issus de listes différentes.
Dans les communes de plus de 1 000 habitants, l'élection des conseillers municipaux se déroule selon un scrutin de liste à deux tours avec représentation proportionnelle : les candidats se présentent en listes complètes avec la possibilité de deux candidats supplémentaires. Lors du vote, on ne peut faire ni adjonction, ni suppression, ni modification de l'ordre de présentation des listes[53].
L'élection peut se limiter à un seul tour en cas demajorité absolue, ou donner lieu à un second tour, auquel cas :
les listes qui ont obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés peuvent s'y maintenir ;
les candidats d'une liste qui a obtenu plus de 5 %, sans pouvoir se maintenir en tant que tels, peuvent cependant rejoindre une autre liste[54], ce qui peut amener à modifier l'ordre de présentation des candidats.
Les élections municipales des communes de plus de 1 000 habitants constituent unscrutin majoritaire avec une dose proportionnelle : on attribue d'abord la moitié (arrondie si nécessaire à l'entier supérieur) des sièges à pourvoir à la liste qui a le plus de voix au premier tour ou, s'il y a lieu, au second ; les autres sièges sont répartis entre toutes les listes présentes au dernier tour ayant eu plus de 5 % des suffrages exprimés (y compris la liste majoritaire) à la représentationproportionnelle à la plus forte moyenne[55].
Pour lescommunes nouvelles, lors du premier renouvellement du conseil municipal (cela concerne notamment les élections municipales de 2020), le nombre de conseillers à élire est supérieur à la strate démographique dans laquelle elles se trouvent[56]. Par exemple, une commune nouvelle ayant entre 2 500 et 3 499 habitants devrait élire, de par sa strate démographique, 23 conseillers municipaux. Au premier renouvellement, elle devra élire au moins 27 conseillers. En effet,« pour éviter une diminution trop brutale du nombre de conseillers municipaux, la loi du prévoit que le nombre de conseillers municipaux de la commune nouvelle ne peut pas être inférieur au tiers du nombre total des conseillers lors de la création de la commune nouvelle, dans la limite de 69 élus ». Par exemple,Cherbourg-en-Cotentin, avec ses 79 200 habitants, compte début 2020 163 conseillers municipaux issus de la réunion de cinq communes. Figurant dans la strate démographique inférieure à 80 000 habitants, une commune habituelle devrait élire 49 conseillers. Étant une commune nouvelle, elle bénéficie de la strate supérieure, soit 53 conseillers. Cependant, ce nombre ne peut être inférieur au tiers des 163 conseillers actuels, soit 55.
Chaque commune est représentée au conseil communautaire par un nombre de représentants tenant compte de sa population, élus comme suit :
commune de moins de 1 000 habitants : les représentants de la commune au conseil communautaire sont les membres du conseil municipal désignés dans l'ordre du tableau (maire, puis adjoints, puis conseillers municipaux)[58] ;
commune de plus de 1 000 habitants : les conseillers communautaires sont élus en même temps que les conseillers municipaux. Sur un seul et même bulletin doivent figurer la liste des candidats au conseil municipal et celle des candidats au conseil communautaire (scrutin fléché)[59]. Les représentants des communes dans lesEPCI sans fiscalité propre (syndicat intercommunal à vocation unique,syndicat intercommunal à vocation multiple,syndicat mixte) continuent d'être élus par chacun des conseils municipaux concernés, comme c'était le cas avant 2014 pour toutes les intercommunalités.
Dans le cas de lamétropole de Lyon, qui est unecollectivité à statut particulier, les 150 conseillers métropolitains siégeant auconseil de la métropole de Lyon sont élus ausuffrage universel direct en parallèle des élections municipales dans les 59 communes concernées. Le territoire est découpé en 14 circonscriptions métropolitaines ; ainsi, un conseiller métropolitain représente non pas une commune mais une circonscription.
Le, le présidentEmmanuel Macron annonce le report du second tour en précisant que les communes dans lesquelles une liste l’a emporté au premier tour ne sont pas concernées[60]. Au total, 4 816 communes sont visées par cette annonce[61] :
1 541 communes de 1 000 habitants ou plus dans lesquelles aucune liste n'a obtenu la majorité des suffrages ;
3 253 communes de moins de 1 000 habitants où le nombre de conseillers municipaux élus est insuffisant ;
22 communes de moins de 1 000 habitants dans lesquelles aucun candidat n'a réuni 25 % des inscrits.
Il est par la suite décidé que l'élection des nouveaux maires et exécutifs locaux par les conseils d’installation est repoussée de plusieurs semaines, le mandat des élus sortants étant prolongé[62],[61]. Il en est de même pour l'élection des présidents d'intercommunalités[63].
Le report de la deuxième phase d'un scrutin est rare et aucune disposition explicite ne prévoit ce cas de figure[64]. Des« circonstances exceptionnelles » avaient été invoquées en 1973 pour justifier le report du second tour desélections législatives à La Réunion, alors que l'île avait été frappée par un cyclone entre les deux tours[60]. Une interprétation littérale de la loi imposant un second tour le dimanche suivant le premier (article L-56) et l’idée que les deux tours forment un bloc (article L. 227 du Code électoral), faite notamment par le constitutionnalisteDidier Maus, entraînerait l'annulation du premier tour.Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, évoque une mesure contraire à la Constitution et une« atteinte à la sincérité du scrutin »[65].
Toutefois, la professeure de droit constitutionnel Anne-Marie Cohendet et le professeur de droit public Bruno Daugeron estiment qu'un report de quelques mois est possible par une loi, surtout si ce report fait consensus parmi les partis, et que leConseil d'État« a déjà validé des mesures contraires à la légalité au nom de circonstances exceptionnelles » et plus encore par le fait que le Conseil constitutionnel pourrait rejeter une mesure ignorant les suffrages exprimés le[64].
Dans un avis rendu le sur le projet de loi d'urgence proposé en Conseil des ministres, leConseil d’État indique que« le second tour doit se tenir dans un délai de trois mois », à défaut de quoi le premier tour doit être à nouveau organisé dans les communes où les conseils municipaux sont incomplets[66].
Le second tour est« reporté au plus tard en, en raison des circonstances exceptionnelles liées à l'impérative protection de la population face à l'épidémie de Covid-19. Sa date est fixée par décret en conseil des ministres, pris le mercredi au plus tard si la situation sanitaire permet l'organisation des opérations électorales (…) Les déclarations de candidature à ce second tour sont déposées au plus tard le mardi qui suit la publication du décret de convocation des électeurs » ;
les conseillers municipaux élus au premier tour« entrent en fonction à une date fixée par décret au plus tard au mois de, aussitôt que la situation sanitaire le permet » ;
Les élus de la mandature 2014-2020, et notamment les maires et adjoints, restent en fonction — même si leur liste a été battue au premier tour — jusqu'à l'élection des nouveaux maires qui interviendra après la fin de la crise sanitaire.
Dans l'hypothèse où les conditions sanitaires ne permettraient pas l'organisation du second tour en juin, une loi organisera de nouvelles élections municipales, et le mandat des élus de la mandature 2014-2020 sera prolongé jusqu'à l'élection de leurs successeurs[67].
Une ordonnance du définit les modalités d'organisation de ce second tour, notamment en ce qui concerne les dates limites de dépôt des candidatures, les caractéristiques des listes électorales qui seront utilisées pour le scrutin et les modalités de financement des partis et groupements politiques[68].
Dans les communes où les conseils municipaux ont été intégralement constitués dès le premier tour, les nouveaux élus entrent finalement en fonction le[69].
Conformément aux dispositions de l'article 19 de la loi du d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19[70],« la première réunion du conseil municipal se tient de plein droit au plus tôt cinq jours et au plus tard dix jours après cette entrée en fonction », c'est-à-dire entre le et le, afin d'élire le maire et lesadjoints au maire. Cette séance se déroule selon des modalités adaptées à la situation, avec des règles de quorum assouplies et la possibilité de réunir le conseil municipal y compris hors de la commune[71],[72],[73],[74].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants où une partie du conseil municipal a été élue le, mais où le conseil municipal n'est pas complet, les élus du premier tour« entrent en fonction le lendemain du second tour de l'élection »[70].
L'État rembourse aux candidats les frais d'impression des circulaires, desbulletins de vote et des affiches sous certaines conditions[75].
Une condition de résultat : le droit à remboursement est ouvert exclusivement aux listes de candidats qui obtiennent au moins 5 % des suffrages exprimés.
Une condition relative à la qualité du papier utilisé : le papier de qualité écologique doit être soit du papier contenant au moins 50 % de fibres recyclées au sens de la normeISO 14021 soit du papier bénéficiant d'une certification de gestion durable des forêts délivrée par les systèmesFSC,PEFC ou équivalent.
Une condition d'impression : les circulaires des candidats tête de liste sont imprimées sur papier blanc ou de couleur dont legrammage est de 70 grammes au mètre carré, leformat est de 210 millimètres sur 297 millimètres. Les bulletins de vote sont imprimés en une seule couleur sur papier blanc dont le grammage est de 70 grammes au mètre carré. Le format est de148 millimètres de largeur et 210 millimètres de hauteur pour 5 à 31 noms, 210 millimètres de largeur et 297 millimètres de hauteur au-delà de 31 noms.
Les affiches imprimées sur papier blanc sont interdites. L'affiche de grand format mesure594 mm × 841 mm.
Le tarif maximal de remboursement est fixé par l'arrêté du.
Dans les communes de moins de 9 000 habitants, les candidats ne bénéficient d'aucun financement public mais n’ont pas d’obligation.
Dans les communes d'au moins 9 000 habitants, les candidats bénéficient d'une aide publique dès lors qu'ils respectent les règles relatives au financement d’une campagne électorale[76] et qu'ils ont obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés. Le remboursement correspond à l'apport personnel des candidats dans la limite de 47,5 % d'un plafond fixé en fonction du nombre d’habitants de la commune. Le candidat doit nommer un mandataire financier qui peut recueillir les fonds et engager les dépenses de campagne. Un compte de campagne retraçant la totalité de ses recettes et de ses dépenses est déposé à laCommission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP)[a].
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Les mouvementsGénération.s, ainsi queLa République en marche,La France insoumise et leMouvement radical, résultants d'une scission vis-à-vis du Parti socialiste d'une part pour les trois premiers ou d'une réunification entre leParti radical et leParti radical de gauche (qui reprend par la suite son indépendance), celui-ci se scindant également en deux, présentent des listes pour la première fois aux élections municipales. Le partiAgir, issu d'une scission deLR, etLes Patriotes, issus d’une scission duRN, se présentent également pour la première fois aux élections municipales.
Au total, 106 communes, dont quatre de plus de 1 000 habitants, se retrouvent sans candidat ou sans liste. Ce chiffre est en augmentation par rapport auxélections municipales de 2014, qui avaient connu 61 communes sans candidature dont une de plus de 1 000 habitants[224]. Comme pour toutes les communes, chaque électeur peut se porter candidat pour le deuxième tour si le nombre de candidats est inférieur au nombre de postes à pourvoir. Parmi ces communes, on trouve :
Les six communes dites« mortes pour la France » ne sont pas concernées par ce scrutin et se voient attribuer un maire sur proposition du conseil départemental[236].
Ci-dessous figure la liste des intentions de vote nationales. Les intentions de vote dans les communes spécifiquement sondées peuvent se trouver dans la page qui leur est consacrée.
Selon un sondageOpinionWay de, 68 % des Français considèrent que le maire est l'élu qui comprend le mieux les préoccupations au quotidien, 65 % peuvent citer son nom et son étiquette politique, 71 % sont satisfaits de son travail depuis 2014, 73 % adhèrent au non-cumul des mandats et 51 % souhaitent le réélire ou élire un candidat qu'il soutient[237].
Bilan des élections sur les 42 communes de plus de 100 000 habitants : 14 mairesLR et 1UDI, 14 mairesPS, 8 mairesEÉLV ou apparentés, 2 mairesPCF, un maireRN et 2 mairesDVD, proches duGouvernement Édouard Philippe (2) ont été élus.Aucun maire issu duMR et deLREM n'a été élu où réélu.
Le, le taux d'abstention du premier tour s’élève à 53,5 % des inscrits, ce qui constitue un record pour des élections municipales (– 18 points par rapport à 2014). Cette situation s’explique notamment par la crainte de lapandémie de Covid-19, qui passe le stade 3 en France la veille des élections[246]. Selon un sondage Ipsos, la participation reste variable en fonction des préférences politiques, avec 61 % pour les électeurs LREM-MoDem et 55 % pour ceux de la droite, mais seulement 40 % des électeurs RN et 44 % de ceux de la gauche[247]. Selon cette enquête, les seniors ont le plus voté : 63 % des 70 ans ou plus, contre seulement 30 % des moins de 25 ans[248]. Interrogés la veille et l’avant-veille du vote, les abstentionnistes, étaient 39 % à citer avant tout le coronavirus comme cause de leur probable non-participation mais« la manière dont cette peur a influencé les résultats est moins claire », selon un sondeur[248].
Le scrutin est marqué par une forte progression des listes écologistes, en particulier celles liées àEurope Écologie Les Verts[246]. Le maire deGrenoble,Éric Piolle, seul maire écologiste sortant d'une ville de plus de 100 000 habitants, arrive très largement en tête[249]. De manière générale, les listes conduites par EÉLV, souvent en alliance avec des partis de gauche (PS, PCF, LFI) progressent dans la totalité des grandes villes, arrivant en deuxième ou troisième position dans la plupart d'entre elles[249]. Ces listes arrivent également en première positionà Lyon,Strasbourg etBesançon[250],[249]. ÀMarseille, les listes du « Printemps marseillais » (soutenue par le PS, le PCF et une partie de LFI) conduites par l'écologiste dissidenteMichèle Rubirola arrivent en tête[251]
Huit des douze listes conduites par les maires sortants issus ou proches duRassemblement national (ex-FN) l’emportent dès le premier tour[252]. C’est notamment le cas deDavid Rachline àFréjus (50,6 %) — seule commune de plus de 50 000 habitants détenue par le RN seul —, deSteeve Briois àHénin-Beaumont (74,2 %), deRobert Ménard àBéziers (68,7 %) ou encore deJulien Sanchez àBeaucaire (59,5 %), qui réunissent des scores bien supérieurs à ceux de 2014, où ils l’avaient emporté dans le cadre de triangulaires ou quadrangulaires[252],[253]. Le RN ne gagne cependant aucune commune supplémentaire — bien qu’à PerpignanLouis Aliot arrive nettement en tête —, voire recule dans des villes où il avait commencé à s'implanter en 2014[253]. Parmi les déceptions figurentDenain, où le députéSébastien Chenu est battu, etCalais, oùMarc de Fleurian ne recueille que 18 % dans une ville qui avait voté à 57 % pour Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2017. Dans d'autres communes de plus de 10 000 habitants où il avait obtenu plus de 40 % aux élections européennes de 2019, le RN est défait dès le premier tour, parfois avec plus de 50 points d'écart sur la liste en tête[252].
De leur côté, les candidats du Parti communiste français obtiennent des résultats contrastés dans les villes qu'ils dirigent. Le PCF se classe troisième dans son bastion historique d'Aubervilliers, et se retrouve en ballotage défavorable àSaint-Denis. Il parvient toutefois à conserverMontreuil dès le premier tour, et se détache nettement en tête àBobigny, ville perdue en 2014 au profit de la droite. AuHavre, la liste PCF-LFI menée parJean-Paul Lecoq met en ballotage le Premier ministre,Édouard Philippe[251].
Le premier tour s'avère particulièrement difficile pour le parti au pouvoir,La République en marche, qui ne connaît pas d'avancée majeure, à l'exception deTourcoing etCoulommiers, où les ministresGérald Darmanin etFranck Riester l’emportent au premier tour[255]. Édouard Philippe arrive en tête au Havre mais avec en perspective un second tour serré[251],[255]. Beaucoup de maires sortants LREM ou soutenus par le parti sont mis en ballottages défavorables, et, dans de nombreuses villes, les listes LREM se retrouvent de la troisième à la cinquième position, y compris pour des maires sortants[255].
Le second tour a lieu le, repoussé de trois mois en raison de lapandémie de Covid-19. Il n'a pas lieu enGuyane, où l'épidémie reste forte.
Il est marqué par une très forte abstention de 59 %, ce qui fait que les élections municipales de 2020 sont celles qui ont connu la plus faible mobilisation de l'histoire de France[256].
Selon le quotidienLe Monde, l'enseignement dominant du second tour" est cette abstention de plus de 20 points de plus qu’au second tour des élections municipales de 2014[257]. Parmi les abstentionnistes interrogés, 43 % évoquent le« risque d’attraper leCovid-19 en [se] rendant dans un bureau de vote », 38 % se sont abstenus car ils jugent que cette élection ne changera rien à leur vie quotidienne, 27 % n’ont été séduits par aucune liste, 25 % ont« d’autres préoccupations en ce moment », 24 % souhaitaient manifester leur mécontentement à l’égard des hommes politiques en général et 22 % n’ont pas voté parce que, dans leur commune,« les résultats sont connus d’avance » (les sondés pouvaient donner trois réponses)[258]. 75 % des Français sondés se disaient intéressés par les élections municipales, ce qui indique aussi que l'abstention est plutôt liée aux craintes sanitaires et à leur conséquences sur la vie quotidienne[258]. SelonLe Monde, il s’agit cependant également d'une continuation d'« une profonde crise démocratique »[259].
Les écologistes connaissent une très forte progression dans les grandes villes[256].Éric Piolle, le maireEÉLV deGrenoble, est réélu[256]. Les écologistes et leurs alliés récupèrent les deux plus grandes villes tenues par la droite depuis des décennies : Marseille où la dissidente EÉLVMichèle Rubirola gagne avec 38,3 % des voix, soit 10 points de plus que sa concurrenteLRMartine Vassal[260], grâce à une large alliance allant de LFI au PS ; le candidat EÉLV-PS-PCFPierre Hurmic bat le maire sortant LRNicolas Florian àBordeaux alors que la ville avait des maires de droite depuis 73 ans[260]. À Lyon, le candidat d'union de la gaucheGrégory Doucet gagne la mairie avec 53 % contre le candidat apparenté LREMYann Cucherat[256], mettant fin à« l'èreCollomb » qui durait depuis 2001, et le même jour les résultats dans les circonscriptions de Lyon rendent impossible la défaite du candidat EÉLV à la présidence de lamétropole de Lyon,Bruno Bernard[261]. ÀStrasbourg,Jeanne Barseghian (EÉLV-PCF) est largement en tête avec 42,5 % des suffrages[256]. ÀAnnecy, l'écologisteFrançois Astorg l'emporte lui aussi d'une courte tête (une trentaine de voix) face au maire sortant,Jean-Luc Rigaut[256] grâce à une alliance dans l'entre-deux-tours avec la députée macronisteFrédérique Lardet. ÀLille, la maire sortante socialisteMartine Aubry garde la mairie, mais d'une courte avance de 227 voix face au candidat écologiste Stéphane Baly[260]. Les écologistes remportent également des villes moyennes, notammentBesançon avecAnne Vignot qui gagne face au LR Ludovic Fagaut,Poitiers oùLéonore Moncond'huy (EÉLV soutenue par lePCF etGénération.s) expulse le maire sortant socialisteAlain Claeys, etTours oùEmmanuel Denis, à la tête d'une liste allant de LFI au PS, revendique la victoire face au maire sortant UDI,Christophe Bouchet[256]. Les écologistes sont les vainqueurs symboliques de ces Municipales.
Le parti de gouvernementLa République en marche perd les élections, en remportant peu de conseillers municipaux LREM ou alliés[256]. À noter l'exception du Havre, où lepremier ministreÉdouard Philippe est réélu avec 59 % des voix, face à son adversaire communisteJean-Paul Lecoq[256]. Le parti Présidentiel manque ce premier test pour obtenir un ancrage local.
Les Républicains perdent certaines de leurs plus grandes villes (Marseille, Bordeaux) face aux écologistes, et ne parviennent pas à conquérir des villes qu'ils visaient comme Paris et Lyon[256]. Ils perdent de plus certaines des villes moyennes, notammentPerpignan face auRassemblement national etNancy face au candidat PS-EÉLV-PCFMathieu Klein[256]. Les Républicains ne gagnent que Metz comme ville de plus de 100 000 habitants. Cependant, malgré cet échec dans les grandes villes et certains villes moyennes, de nombreux maires sortants LR sont réélus, commeÉmile Roger Lombertie àLimoges[256], et Les Républicains obtiennent des victoires symboliques comme à Lorient[réf. nécessaire] ou Auxerre. Parmi les grandes villes, ils conserventNice etToulouse. Avec ces résultats, les Républicains restent le parti le plus représenté au niveau local, ce qui devrait lui permettre de garder sa majorité au Sénat jusqu'en 2026 au moins et les prochaines élections Municipales
LeParti communiste français poursuit son érosion au terme de ce second tour : s’il parvient à reprendreVillejuif etBobigny, qui avaient basculé à droite en 2014, et conquiertNoisy-le-Sec etCorbeil-Essonnes au détriment de la droite également, il connaît de nombreuses défaites. Outre sa déroute à Saint-Denis, dernière mairie communiste de plus de 100 000 habitants avec Montreuil (qui a été conservée dès le premier tour), le PCF perd des bastions historiques, souvent détenus depuis la Libération, comme les mairies d'Aubervilliers, deChampigny-sur-Marne, deChoisy-le-Roi, deVilleneuve-Saint-Georges, deValenton, d'Arles, deSaint-Pierre-des-Corps, deGivors, deFontaine ou encore deGardanne, généralement au profit de la droite[262],[263]. Plusieurs fiefs perdus en 2014 ne sont pas reconquis, commeBagnolet ouLe Blanc-Mesnil. Le PCF conserve la direction d'au moins 256 communes de plus de 1 000 habitants, après en avoir perdu une quarantaine, et en avoir conquis entre vingt-cinq et trente ; les pertes sont particulièrement importantes parmi les communes de plus de 10 000 habitants, notamment en Île-de-France : cinquante villes de plus de 10 000 habitants sont dirigées par un maire communiste à la suite de ces élections municipales, soit treize de moins qu'en 2014[264]. L'érosion du Parti communiste continue après ces Municipales.
LeRassemblement national prend sa première ville de plus de 100 000 habitants,Perpignan, oùLouis Aliot gagne face au maire sortant LRJean-Marc Pujol avec 53 % des voix[256], première prise de cette ampleur pour le parti depuis la victoire deJean-Marie Le Chevallier àToulon en1995, mais cette fois sans l'étiquette officielle du RN, à l'instar deRobert Ménard à Béziers depuis 2014. Cependant, au niveau national, le RN est en recul : il n'a plus que 840 sièges dans 258 communes (contre 1 438 sièges dans 463 communes en 2014)[265]. Le RN voit le nombre de ses conseillers municipaux divisé par deux à l'issue du scrutin[266]. Le RN n'arrive toujours pas à s'implanter localement.
Le,Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé et candidate LREM à Paris, qualifie la tenue du premier tour de« mascarade » et estime qu'il aurait fallu arrêter le processus électoral en affirmant qu'elle avait prévenu le gouvernement dès janvier de la gravité de l'épidémie[267].
Dans les semaines suivant le scrutin, la presse relève de nombreux cas — dont certains mortels — de contamination de présidents de bureaux de vote, d’assesseurs et militants politiques à la pandémie de Covid-19. Si les médecins ne peuvent certifier que les élections en sont la cause malgré les précautions prises, ils soulignent que cette situation a pu conduire à la contamination d’électeurs. Les morts médiatisées d’élus locaux, dont plusieurs maires (Jacques Lajeanne àBeurey-Bauguay[268], François Lantz àSaint-Nabor, Jean-Marie Zoellé àSaint-Louis[268] entre autres), renforcent la polémique sur la décision de maintenir le scrutin en dépit de la pandémie[269],[270],[271],[272],[273]. Le nombre total de maires et conseillers municipaux décédés dans les semaines suivant le premier tour n'est pas connu précisément un mois plus tard[268].
Plusieurs candidats élus à l’issue du premier tour déplorent leur manque de légitimité en raison de la crainte des électeurs d’aller voter le. Certains d’entre eux annoncent même leur démission pour ce motif[274],[275].
Face au nombre important de recours en annulation déposés à la suite du premier tour du[276],[277], le gouvernement décide, le, de porter le délai de dépôt des dossiers de recours (qui expirait le) au cinquième jour suivant la date de prise de fonction des conseillers municipaux et communautaires élus dès ce tour[278].
En outre, l'éventualité d'un report du second tour à aurait menacé l’organisation desélections sénatoriales, prévues en[279].
Quatre communes de plus de 1 000 habitants et treize de moins de 1 000 habitants n'ont enregistré aucune candidature au cours des deux tours[280]. Le préfet met alors en place unedélégation spéciale conformément à l'articleL. 2121-35 du code général des collectivités territoriales.
La commune deChevreuse a vu le résultat du premier tour annulé, entraînant également la mise en place d'une délégation spéciale en attente de nouvelles élections[287]. Un autre cas s'est présenté àSaint-Éloy-la-Glacière, où l'ensemble du conseil a démissionné dès le premier conseil[288].
Sibeth Ndiaye,porte-parole du gouvernement, confirme le27 février 2020 que : « Compte tenu des données qui sont portées à notre connaissance, nous n'envisageons pas d'empêcher les élections municipales ».
Bruno Daugeron, professeur de droit public à l'université Paris-Descartes, explique que : « Le scrutin des municipales est un dispositif très lourd et très cher à organiser, et le repousser aurait de multiples conséquences, par exemple sur l'équilibre des comptes de campagne. Le gouvernement fera donc tout pour le maintenir ».
↑Julie Carriat, « Municipales et coronavirus : « Plus le temps passe et moins le report est possible » », surLe Monde,(consulté le). Bruno Daugeron, professeur de droit public à l'université Paris-Descartes, estime que la loi de 1955 sur l'état d'urgence, « mobilisable à partir du moment où un événement, par sa nature ou sa gravité, présente le caractère d'une calamité publique », serait la solution la mieux adaptée.
« En milieu de journée, ce jeudi, l'exécutif, qui a écouté les scientifiques, change de doctrine. La France n'a pas dix jours de retard sur l'Italie ; elle n'en a que quatre ou cinq. Il faut donc frapper fort pour "protéger les personnes vulnérables et l'hôpital" et suivre l'Italie sur des mesures de confinement ». Emmanuel Macron « décide de reporter le scrutin pour circonstances exceptionnelles, avertit ses ministres, commence à consulter experts juridiques et politiques, et annonce sa décision aux scientifiques ».
la candidateLFI à la mairie de Paris,Danielle Simonnet, déclare sur Twitter « Il serait inacceptable, incohérent que #Macron reporte les municipales là où les écoles, les commerces, le métro sont toujours ouverts ! Pas de coup de force anticonstitutionnel ! » ;
le secrétaire national duPCF,Fabien Roussel, déclare sur Twitter « Trois heures passées avec le Premier ministre et le gouvernement aujourd’hui pour nous dire que tout est sous contrôle […] Pourquoi donc nous réunir ce matin ? À moins que le Président Macron n’invente un 49-3 spécial » ;
la sénatriceÉliane Assassi, dugroupe CRCE à majorité communiste, déclare de son côté : « Protéger notre pays et sa population, OK mais attention au recours excessif à la constitution… ».
↑« Coronavirus : vers un report des municipales ? », surPublic Sénat,(consulté le).Éliane Assassi, présidente dugroupe CRCE (Communiste Républicain Citoyen et Écologiste) duSénat, avait déclaré qu'un report du scrutin ne serait « démocratiquement pas acceptable », que « les maires ont pris les dispositions nécessaires. Un report ne sert à rien car le coronavirus ne va pas disparaître avec le printemps ».
SelonAgnès Firmin-Le Bodo, députéeAgir deSeine-Maritime, « Il n'a jamais été question de reporter les municipales. La question n'a même pas été posée ».
SelonOlivier Faure,premier secrétaire du Parti socialiste, « Le Premier ministre ne nous a jamais parlé de reporter les municipales. C'est tout l'inverse. Il a parlé de la circulaire de Castaner sur les procurations. Et Olivier Véran a expliqué que, sur le plan sanitaire, tout était sous contrôle (masques, tests, lits, soignants) ».
Selon un responsable de la majorité, « les députésLREM, dans leur écrasante majorité, étaient favorables au maintien des municipales. Ils l'ont fait savoir ».
Marine Le Pen, présidente duRassemblement national, aurait été favorable à un report mais indique à ce sujet : « Personne ne nous a parlé de ça ».
Selon un poids lourd de la majorité cité par France Info, « Emmanuel Macron était favorable au report des élections après avoir rencontré les différents médecins, les spécialistes. Mais il s'est heurté à des blocages institutionnels trop importants ».
↑Marion Mourgue, Tristan Quinault-Maupoil, Charles Sapin et Emmanuel Galiero, « Comment Gérard Larcher a mis la pression à Emmanuel Macron pour éviter un report des municipales », surLe Figaro,(consulté le). Lors d'un entretien téléphonique, jeudi après-midi, le président du Sénat a signifié fermement au président son refus de voir le scrutin décalé. D'autres personnalités de l'opposition s'étaient également exprimées contre un report des élections.
Le secrétaire national d'EELV,Julien Bayou, avait quant à lui déclaré : « Dans une situation de crise, il faut être prudent, mais cela n’empêche pas d’aller voter » ; « Il n’est pas normal qu’à quelques encablures d’une telle échéance, Emmanuel Macron ait pu imaginer seul de les reporter ».
↑Patrick Roger, « Loi sur l’état d’urgence sanitaire : le Sénat acte le report des conseils municipaux : Les listes élues dès le premier tour des élections, dimanche 15 mars, devaient nommer maires et adjoints entre le 20 et le 22 mars »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Clément Le Foll, « Le report de l’installation des conseils municipaux soulage les intercos : Le renvoi de l’installation des conseils municipaux au 15 mai annoncé par le gouvernement était demandé par une majorité d’élus, notamment car il facilite le fonctionnement des intercommunalités en période de crise »,La Gazette des communes,(lire en ligne, consulté le).
↑a etbBenoît Floc'h, « Elections municipales 2020 : le probable report du second tour en raison du coronavirus promet un casse-tête juridique : Le code électoral est clair : le mandat des conseillers municipaux dure six ans. Il indique également que le second tour doit intervenir « le dimanche suivant le premier tour »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Propos recueillis par Franck Johannès, « Le projet de loi de report du second tour des municipales est contraire à la Constitution » : Pour Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, il faut organiser de nouvelles élections dans les quelque 4 000 communes qui font l’objet d’un second tour »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Yvon Goutal, « Comprendre les conséquences juridiques du report de l’installation des conseils municipaux : Alors que le projet de loi du Gouvernement prévoyait une entrée en fonction immédiate des conseillers municipaux et communautaires élus dès le premier tour, la nouvelle version du texte reporte cette échéance. Yvon Goutal, avocat spécialiste du droit des collectivités fait le point sur les conséquences juridiques de ce report »,La Gazette des communes,(lire en ligne, consulté le).