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| Élections législatives tchèques de 2017 | ||||||||||||||
| 200 sièges de la Chambre des députés (Majorité absolue : 101 sièges) | ||||||||||||||
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| et | ||||||||||||||
| Type d’élection | Élections législatives | |||||||||||||
| Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
| Inscrits | 8 371 917 | |||||||||||||
| Votants | 5 091 065 | |||||||||||||
| 60,84 % | ||||||||||||||
| Votes exprimés | 5 060 759 | |||||||||||||
| Blancs et nuls | 30 306 | |||||||||||||
| ANO 2011 –Andrej Babiš | ||||||||||||||
| Voix | 1 500 113 | |||||||||||||
| 29,64 % | ||||||||||||||
| Sièges obtenus | 78 | |||||||||||||
| ODS –Petr Fiala | ||||||||||||||
| Voix | 572 962 | |||||||||||||
| 11,32 % | ||||||||||||||
| Sièges obtenus | 25 | |||||||||||||
| ČSP –Ivan Bartoš | ||||||||||||||
| Voix | 546 393 | |||||||||||||
| 10,79 % | ||||||||||||||
| Sièges obtenus | 22 | |||||||||||||
| SPD –Tomio Okamura | ||||||||||||||
| Voix | 538 574 | |||||||||||||
| 10,64 % | ||||||||||||||
| Sièges obtenus | 22 | |||||||||||||
| KSČM –Vojtěch Filip (en) | ||||||||||||||
| Voix | 393 100 | |||||||||||||
| 7,76 % | ||||||||||||||
| Sièges obtenus | 15 | |||||||||||||
| ČSSD –Lubomír Zaorálek | ||||||||||||||
| Voix | 368 347 | |||||||||||||
| 7,27 % | ||||||||||||||
| Sièges obtenus | 15 | |||||||||||||
| Parti vainqueur par district | ||||||||||||||
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| Président du gouvernement | ||||||||||||||
| Sortant | Élu | |||||||||||||
| Bohuslav Sobotka ČSSD | Andrej Babiš ANO 2011 | |||||||||||||
| volby.cz | ||||||||||||||
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Lesélections législatives tchèques de 2017 (entchèque :Volby do Poslanecké sněmovny Parlamentu České republiky 2017) se tiennent les et[1] afin d'élire les 200 députés de la8e législature de laChambre des députés pour un mandat de quatre ans.
Le scrutin est marqué par la nette victoire à la majorité relative du parti libéral et populisteANO 2011 de l'ancien ministre des FinancesAndrej Babiš et l'effondrement duParti social-démocrate tchèque (ČSSD) au pouvoir. Lescommunistes font leur pire résultat depuis la première élection démocratique en 1990 tandis que le partinationalisteSPD effectue une percée, atteignant 10 % des voix et se plaçant quatrième. LeParti pirate tchèque fait également son entrée au parlement avec près de 11 % des suffrages.
Les élections ont également lieu quelques mois avant un autre scrutin déterminant pour le pays, l'élection présidentielle de 2018.
Après plusieurs mois de négociation, dont une tentative de formation d'un gouvernement minoritaire composé du seul ANO et censurée par la chambre, Babis forme courant une coalition entre son parti et leParti social-démocrate tchèque, avec le soutien sans participation duParti communiste de Bohême et Moravie.
Auxélections législatives anticipées des et, leParti social-démocrate tchèque (ČSSD) de l'ancien ministre des FinancesBohuslav Sobotka retrouve sa position de premier parti du pays, avec un score en baisse à seulement 20,5 % des voix, le plus mauvais de son histoire. Il est alors suivi par le mouvement populiste et libéralANO 2011 du milliardaireAndrej Babiš, qui perce directement à la deuxième place avec 18,7 % des suffrages exprimés.
LeParti communiste de Bohême et Moravie (KSČM), qui rassemble 14,9 % des voix, reprend son rôle de troisième force parlementaire. Il devance ainsi les chrétiens-démocrates deTOP 09, qui réunissent 12 % des suffrages et dament le pion auParti démocratique civique (ODS), qui se contente d'une cinquième place humiliante et seulement 7,7 %, alors qu'il était le premier parti de la Chambre des députés sortante. Avec 6,9 %, le parti nationaliste de la droite populisteAube de la démocratie directe (UPD) fait entrer l'extrême droite au Parlement tchèque. Elle devance de peu l'Union chrétienne démocrate - Parti populaire tchécoslovaque (KDU-ČSL), qui revient à la chambre basse en rassemblant 6,8 % des voix.
Le, Bohuslav Sobotka est désigné par le président de la RépubliqueMiloš Zeman pour constituer le nouvel exécutif. Il entreprend alors des négociations avec ANO 2011 et la KDU-ČSL, ce qui lui offrirait une confortable assise parlementaire de 111 députés sur 200. Il est officiellement nomméprésident du gouvernement de la Tchéquie le et présente songouvernement de 16 ministres le. Il remporte le vote de confiance par 110 voix favorables le. Il est alors le premier social-démocrate depuisVladimír Špidla à prendre ses fonctions en conséquence d'un scrutin parlementaire.
Si la majorité parlementaire remporte dans son ensemble plus de 40 % des voix auxélections européennes de suivant, le rapport de forces en son sein s'inverse. ANO 2011 vire en tête avec plus de 16 %, tandis que le ČSSD atteint la troisième place avec environ 14 %, soit une chute de huit points en cinq ans. La KDU-ČSL est elle en progression d'environ deux points et frôle ainsi les 10 %. Le statut de deuxième force politique revient alors à TOP 09, qui accuse 0,2 points de retard sur ANO 2011. Au mois d', les élections municipales confirment la popularité des populistes libéraux, puisqu'ils sont une nouvelle fois premiers en rassemblant 14,6 %, devant les sociaux-démocrates qui reçoivent 12,7 %.
La situation se maintient à l'occasion des élections régionales d'. Avec 21,1 % des voix, ANO 2011 fait élire 176 conseillers régionaux dans tout le pays et s'impose à la majorité relative dans neuf des 13 régions. Le Parti social-démocrate reste la deuxième force politique tchèque en arrivant en tête dans deux régions, mais avec 15,3 % des suffrages exprimés, il perd 80 sièges de conseillers.
Le, Sobotka obtient le renvoi d'Andrej Babiš de ses fonctions de premier vice-président du gouvernement et ministre des Finances, après que ce dernier s'est trouvé au centre de nombreuses controverses fiscales et éthiques.

LaChambre des députés (entchèque :Poslanecká sněmovna) se compose de 200 députés élus pour un mandat de quatre ans auscrutin proportionnel d'Hondt avecvote préférentiel dans 14 circonscriptions électorales[2].
Unseuil électoral est fixé à l'échelon national : 5 % des suffrages exprimés pour un parti, 10 % pour les coalitions de deux partis, 15 % pour les coalitions de trois partis et 20 % pour les coalitions de quatre partis et plus[2].
Lors du vote, en plus de celui pour la liste de parti de leur choix, les électeurs peuvent aussi indiquer leur préférence pour un maximum de quatre des candidats inscrits sur la liste. Les candidats recueillant plus de 5 % des suffrages préférentiels à l'échelon régional sont placés en haut de la liste de leur parti. Lorsque plusieurs candidats recueillent plus de 5 % des votes préférentiels, ils sont classés par ordre du nombre total de votes préférentiels qu'ils ont recueillis[2].
Le vote n'est pas obligatoire[2].
| Circonscriptions | Sièges | +/- | |
|---|---|---|---|
| Bohême-Centrale Středočeský | 26 | ||
| Bohême-du-Sud Jihočeský | 13 | ||
| Hradec Králové Královéhradecký | 11 | ||
| Karlovy Vary Karlovarský | 5 | ||
| Liberec Liberecký | 8 | ||
| Moravie-du-Sud Jihomoravský | 23 | ||
| Moravie-Silésie Moravskoslezský | 22 | ||
| Olomouc Olomoucký | 12 | ||
| Pardubice Pardubický | 10 | ||
| Pilsen Plzeňský | 11 | ||
| Prague Hlavní město Praha | 24 | ||
| Ústí nad Labem Ústecký | 13 | ||
| Vysočina | 10 | ||
| Zlín Zlínský | 12 | ||
| Total | 200 |

| Partis | Voix | % | +/- | Sièges | +/- | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| ANO 2011 | 1 500 113 | 29,64 | 78 | |||||||
| Parti démocratique civique (ODS) | 572 962 | 11,32 | 25 | |||||||
| Parti pirate (ČSP) | 546 393 | 10,79 | 22 | |||||||
| Liberté et démocratie directe (SPD) | 538 574 | 10,64 | Nv. | 22 | ||||||
| Parti communiste de Bohême et Moravie (KSČM) | 393 100 | 7,76 | 15 | |||||||
| Parti social-démocrate tchèque (ČSSD) | 368 347 | 7,27 | 15 | |||||||
| Union chrétienne démocrate - Parti populaire tchécoslovaque (KDU-ČSL) | 293 643 | 5,80 | 10 | |||||||
| TOP 09 | 268 811 | 5,31 | 7 | |||||||
| Maires et Indépendants (STAN) | 262 157 | 5,18 | Nv. | 6 | ||||||
| Parti des citoyens libres (Svobodní) | 79 229 | 1,56 | 0 | |||||||
| Parti vert (Z) | 74 335 | 1,46 | 0 | |||||||
| Parti du bon sens (cs) (Rozumní) | 36 528 | 0,72 | 0 | |||||||
| Les Réalistes (REAL) | 35 995 | 0,71 | Nv. | 0 | ||||||
| Parti des droits civiques (SPOZ) | 18 556 | 0,37 | 0 | |||||||
| Autres partis (17) | 72 016 | 1,42 | – | 0 | – | |||||
| Suffrages exprimés | 5 060 759 | 99,40 | ||||||||
| Votes blancs et invalides | 30 306 | 0,60 | ||||||||
| Total | 5 091 065 | 100 | – | 200 | ||||||
| Abstentions | 3 283 436 | 39,21 | ||||||||
| Inscrits/Participation | 8 374 501 | 60,79 | ||||||||
Bohême centrale[modifier |modifier le code]Résultats
| Bohême-du-Sud[modifier |modifier le code]Résultats
| Hradec Králové[modifier |modifier le code]Résultats
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Karlovy Vary[modifier |modifier le code]Résultats
| Liberec[modifier |modifier le code]Résultats
| Moravie-du-Sud[modifier |modifier le code]Résultats
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Moravie-Silésie[modifier |modifier le code]Résultats
| Olomouc[modifier |modifier le code]Résultats
| Pardubice[modifier |modifier le code]Résultats
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Plzeň[modifier |modifier le code]Résultats
| Prague[modifier |modifier le code]Résultats
| Ústi nad Labem[modifier |modifier le code]Résultats
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Vysočina[modifier |modifier le code]Résultats
| Zlín[modifier |modifier le code]Résultats
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Cartes des résultats par district : une couleur plus sombre indique un pourcentage plus élevé.
Une dizaine de jours après les élections,Andrej Babiš annonce vouloir créer ungouvernement minoritaire, n'ayant pas réussi à trouver des partenaires pour former une coalition majoritaire à la Chambre des députés[4]. Babiš est nommé président du gouvernement le. Il composeson gouvernement de membres de son parti et d'une importante part d'indépendants, représentant plus de la moitié des ministres.
Le, laChambre des députés refuse la confiance au gouvernement Babiš, par117 voix contre 78 et5 abstentions. La démission du gouvernement est présentée le[5]. Celui-ci est alors chargé desaffaires courantes[6]. Le, à deux jours du second tour de l'élection présidentielle tchèque de 2018, Babiš est de nouveau chargé par le président Zeman de former un gouvernement[7].
Après quatre mois de négociations, Andrej Babiš conclut à la fin du mois de un accord de coalition en vue de former ungouvernement minoritaire avec le Parti social-démocrate tchèque, avec le soutien sans participation du parti communiste[8]. Renommé dans ses fonctions le, il dispose d'un délai de 15 jours pour former sa nouvelle équipe ministérielle[9].
Le lendemain, le débat sur levote de confiance débute à la Chambre des députés. Après 16 heures de discussions, il reçoit l'investiture de la chambre basse avec 105 voix pour et 91 votes contre. Depuis, c'est la première fois qu'un exécutif tchèque dépend du Parti communiste[10].