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| Élections législatives françaises de 1881 | ||||||||||||||
| 557 députés à laChambre des députés | ||||||||||||||
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| et | ||||||||||||||
| Type d’élection | Élections législatives | |||||||||||||
| Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
| Inscrits | 10 373 310 | |||||||||||||
| Votants | 7 094 541 | |||||||||||||
| 68,39 % | ||||||||||||||
| Républicains –Léon Gambetta | ||||||||||||||
| Voix | 3 982 772 | |||||||||||||
| 56,05 % | ||||||||||||||
| Députés élus | 373 | |||||||||||||
| Bonapartistes –Georges-Eugène Haussmann | ||||||||||||||
| Voix | 767 183 | |||||||||||||
| 10,81 % | ||||||||||||||
| Députés élus | 46 | |||||||||||||
| Extrême gauche –Georges Clemenceau | ||||||||||||||
| Voix | 957 820 | |||||||||||||
| 13,50 % | ||||||||||||||
| Députés élus | 94 | |||||||||||||
| Monarchistes –Albert de Broglie | ||||||||||||||
| Voix | 785 896 | |||||||||||||
| 11,07 % | ||||||||||||||
| Députés élus | 44 | |||||||||||||
| Gouvernement | ||||||||||||||
| Sortant | Élu | |||||||||||||
| Ferry I Républicains | Gambetta Républicains | |||||||||||||
| Législature élue | ||||||||||||||
| Troisième de laIIIe Rép. | ||||||||||||||
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Lesélections législatives de 1881 ont eu lieu les et au scrutin majoritaire à deux tours. Elles sont gagnées par les républicains menés parLéon Gambetta.
Depuis1876, les républicains sont majoritaires à laChambre des députés et ont remporté le bras de fer qui les opposait auprésident monarchistePatrice de Mac Mahon lors de lacrise du 16 mai 1877, contraignant le chef de l'État à la démission deux ans plus tard après le basculement duSénat dans le camp républicain.
Le nouveauprésident de la République, le républicain modéréJules Grévy affirme dès son entrée en fonction son intention de ne pas entrer en conflit avec les chambres duParlement, devant lequel le gouvernement est responsable. Le chef de l'État n'exerce dès lors qu'une fonction essentiellement honorifique.
Tandis queLéon Gambetta préside laChambre des députés à partir de, le modéréJules Ferry occupe la tête du gouvernement à partir de1880. Il fixe la date du scrutin au 21 août, brusquant les radicaux[1].
| Parti | Voix | % | Sièges | +/- | ||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Gauche républicaine | 2 148 034 | 30,20 | 178 | |||
| Union républicaine | 1 425 564 | 20,09 | 154 | |||
| Extrême gauche | 957 820 | 13,50 | 94 | |||
| Royaliste | 785 896 | 11,07 | 44 | |||
| Bonapartistes | 767 183 | 10,81 | 46 | |||
| Centre gauche | 409 174 | 5,76 | 41 | |||
| Socialistes | 78 002 | 1,09 | 0 | |||
| Divers droite | 194 195 | 2,73 | 0 | |||
| Votes valides | ||||||
| Votes blancs et nuls | ||||||
| Total | 7 094 541 | 100 | 557 | |||
| Abstentions | 3 278 769 | 31,61 | ||||
| Inscrits | 10 373 310 | 68,39 | ||||

Ces élections législatives voient la victoire des républicains et sont marquées par un nouveau recul de la droite monarchiste. Cette défaite pour lesconservateurs est le résultat de leurs divisions, ainsi que d'une certaine usure et l'abstention des électeurs de droite[1]. En effet, certains candidats renoncent même à mener campagne, la droite se retrouvant absente de 252 des 541 circonscriptions. Pour l'historienArnaud-Dominique Houte cette absence« explique sans doute la forte abstention ». Toutefois, dans les circonscriptions où la droite monarchiste est présente elle résiste et conserve des scores semblables aux élections précédentes[2].
L'ensemble du camp républicain semble revenir renforcé par le scrutin de 1881. Mais siJules Ferry est confirmé à la présidence du conseil, il est mis en difficulté dès la discussion sur le protectorat tunisien début novembre, il démissionne alors le 10 novembre et leprésidentGrévy se résout à appeler le populaireLéon Gambetta deux mois plus tard. Cependant, lui-même est usé de son poste de président de la Chambre qui lui a fait des ennemis dans l'aile radicale et l'aile conservatrice des républicains. Il ne peut alors former ungouvernement que de fidèles, sans socle à la Chambre. Alors que Gambetta a une vision d'un cabinet de législature avec un esprit d'initiative, il perd très rapidement et doit démissionner face à l'échec de sa révision constitutionnelle qui figurait pourtant dans le programme des républicains. Le régime sombre alors dans une nouvelle série de gouvernements de moins de six mois, jusqu'au retour de Jules Ferry en 1883[3].
| Groupe parlementaire | Députés | ||
|---|---|---|---|
| Total | |||
| UR | Union républicaine | 204 | |
| GR | Gauche républicaine | 168 | |
| UD | Union des droites(Droite royaliste -Appel au peuple) | 88 | |
| EXG | Extrême gauche | 46 | |
| CG | Centre gauche | 39 | |
| Total des sièges pourvus | 545 | ||
Durée de la législature : -.
Président de la République :Jules Grévy.
Président de la Chambre des députés :Henri Brisson (jusqu'en mars1885),Charles Floquet ensuite.
| Gouvernement | Dates(Durée) | Parti(s) | Président du Conseil | Composition initiale | ||
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | Gouvernement Gambetta | du au(73 jours) | Union républicaine,Gauche républicaine,Centre gauche | Léon Gambetta | 12 ministres 8 sous-secrétaires d'État | |
| 2 | Gouvernement de Freycinet II | du au(180 jours) | Charles de Freycinet | 11 ministres 4 sous-secrétaires d'État | ||
| 3 | Gouvernement Duclerc | du au(266 jours) | Charles Duclerc | 10 ministres 1 sous-secrétaire d'État | ||
| 4 | Gouvernement Fallières | du au(19 jours) | Armand Fallières | 9 ministres 5 sous-secrétaires d'État | ||
| 5 | Gouvernement Ferry II | du au(2 ans et 37 jours) | Jules Ferry | 11 ministres 2 sous-secrétaires d'État | ||
| 6 | Gouvernement Brisson I | du au(267 jours) | Henri Brisson | 11 ministres | ||
| Présidentielles | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Législatives | |||||
| Sénatoriales | |||||
| Cantonales | |||||
| Municipales | |||||
| Coloniales | Voirpalette spécifique | ||||
| Référendums |
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