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Élections générales espagnoles de 1996

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Précédent1993Drapeau de l'Espagne2000Suivant
Élections générales espagnoles de 1996
350 sièges duCongrès des députés
(Majorité absolue : 176 sièges)
208 sièges (sur 257) duSénat
Type d’électionÉlection législative
Corps électoral et résultats
Population40 231 253
Inscrits32 531 833
Votants25 172 058
77,38 %en augmentation 0,9
Votes exprimés25 046 276
Votes nuls127 872
PP –José María Aznar
Voix9 716 006
38,79 %
en augmentation 3,4
Députés élus156en augmentation 14
Sénateurs élus112en augmentation 19
PSOE –Felipe González
Voix9 425 678
37,63 %
en diminution 1,2
Députés élus141en diminution 18
Sénateurs élus81en diminution 14
IU –Julio Anguita
Voix2 639 774
10,54 %
en augmentation 1
Députés élus21en augmentation 3
Sénateurs élus0en stagnation
CiU –Joaquim Molins
Voix1 151 633
4,60 %
en diminution 0,3
Députés élus16en diminution 1
Sénateurs élus8en diminution 2
Congrès des députés
Diagramme
Sénat
Diagramme2
Président du gouvernement
SortantÉlu
Felipe González
PSOE
José María Aznar
PP
infoelectoral.mir.es
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Lesélections générales espagnoles de 1996 (enespagnol :Elecciones generales de España de 1996, désignées sous lenuméronyme3-M) se tiennent demanière anticipée le dimanche, afin d'élire les 350 députés et 208 des 257 sénateurs de laVIe législature desCortes Generales.

Après 14 ans au pouvoir, leprésident du gouvernement socialisteFelipe González est contraint de convoquer les élections avec un an et demi d'avance, ayant perdu l'appui extérieur des nationalistes catalans deJordi Pujol, qui a fait voter à l'automne le rejet du projet de loi de finances. Depuis sa victoire à lamajorité relative de 1993, la stabilité de son gouvernement était en effet tributaire dusoutien sans participation des partisnationalistes périphériques basque et catalan.

LeParti populaire, déjà vainqueur des élections européennes de 1994, puis municipales et régionales de 1995, s'impose avec la majorité relative, mais son avance sur leParti socialiste est plus faible qu'attendu. Comme Felipe González avant lui, le chef de file du PPJosé María Aznar est donc dépendant de l'appui des nationalistes deConvergence et Union et duParti nationaliste basque. Il parvient à conclure un pacte avec eux ainsi qu'avec laCoalition canarienne, lui permettant d'être investi président du gouvernement deux mois après le scrutin et de provoquer la première alternance depuis 1982.

Contexte

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Victoire minoritaire du PSOE

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Lors desélections générales anticipées du 6 juin 1993, leParti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) duprésident du gouvernementFelipe González, au pouvoir depuis 1982, s'impose pour la quatrième fois consécutive. Avec 159 députés sur 350 auCongrès des députés, il perd cependant la majorité absolue dont il disposait. LeParti populaire (PP) deJosé María Aznar obtient 141 sièges, soit 34 de plus qu'au scrutin précédent, et leCentre démocratique et social (CDS) perd l'ensemble de ses 14 élus[1].

Juste avant l'ouverture de la séance d'installation de laVe législature, le, le Parti socialiste,Convergence et Union (CiU) et leParti nationaliste basque (EAJ/PNV) concluent un accord pour la répartition des postes au sein des bureaux des chambres desCortes Generales, ce qui assure les réélections des socialistesFélix Pons au Congrès des députés etJuan José Laborda au Sénat[2]. Lors de leurs entretiens avec le roiJuan CarlosIer, préalables à la désignation d'un candidat à l'investiture, les représentants des deux partis nationalistes indiquent leur soutien à Felipe González[3].

Le, Felipe González est donc réélu président du gouvernement par 181 voix pour et 165 voix contre[4], le Parti nationaliste basque votant favorablement à un tel scrutin pour la première fois depuis 1977[5]. Le chef de l'exécutif présente le sonquatrième exécutif[6], que le PNV a refusé d'intégrer en prenant leministère de l'Industrie[7].

Succès de la droite aux élections européennes et locales

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Lors desélections européennes du 12 juin 1994, le Parti populaire arrive en tête avec environ 40 % des suffrages exprimés, contre 30 % pour le Parti socialiste. Ce résultat marque la première victoire de l'opposition libérale-conservatrice sur la social-démocratie au pouvoir, affectée pour sa part par un contexte de forte tension sociale et la multiplication desaffaires politico-financières. Au soir du scrutin, l'entourage de Felipe González s'entretient avec les dirigeants de Convergence et Union et du Parti nationaliste basque, qui écartent une remise en cause de leur soutien sans participation[8].

Lesélections régionales etmunicipales du sont de nouveau marquées par le succès du Parti populaire. Devançant d'un point et environ quatre millions de voix le Parti socialiste, le PP remporte la majorité absolue dans 32 des 50 capitales de province et dans cinqcommunautés autonomes. Il accède aux gouvernements de lacommunauté de Madrid, deLa Rioja et de larégion de Murcie et arrive en tête dans laCommunauté valencienne, enAragon et dans lesAsturies, tout en conservant le pouvoir avec une majorité absolue auxîles Baléares et enCastille-et-León. Il prend les mairies deSaragosse,Valladolid,Vigo,Alicante,Las Palmas de Grande Canarie, vire en tête àSéville,Cadix ou encoreMalaga, et garde les municipalités deMadrid etValence. Le PSOE ne conserve que quelques réduits, comme laCastille-La Manche,Barcelone ouLa Corogne, et perd sa majorité absolue enEstrémadure[9].

Rupture avec les nationalistes catalans

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Le, Convergence et Union décide de mettre un terme à sa posture desoutien sans participation, appelle le président du gouvernement à convoquer des élections générales au premier trimestre de l'année 1996, une fois achevée la présidence espagnole de l'Union européenne, et refuse de se positionner quant au vote du projet de loi de finances pour 1996[10]. La direction de CiU indique le suivant son intention de proposer au Congrès le rejet du projet de budget de l'État, ce qu'elle considère équivaloir à unemotion de censure[11]. Felipe González indique une semaine plus tard qu'il a alors l'intention de prononcer la dissolution desCortes Generales dans un proche avenir, afin de que des élections générales anticipées se tiennent en[12].

Les nationalistes catalans déposent officiellement le leur motion de renvoi au gouvernement du projet de loi de finances pour 1996, assumant totalement que leur seul motif est de faire échouer l'exécutif afin que ce dernier convoque de nouvelles élections législatives et sénatoriales[13]. Lors de la séance du, le Congrès adopte la motion par 183 voix pour, 158 voix contre et une seule abstention, seul le Parti socialiste s'opposant à la proposition de Convergence et Union[14]. Proclamé candidat à la présidence du gouvernement par le comité fédéral du PSOE le[15], Felipe González indique six jours plus tard que les élections générales anticipées se tiendront le[16]. Le décret de dissolution duCongrès des députés et duSénat est publié auBulletin officiel de l'État (BOE) le suivant[17].

Mode de scrutin

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Pour le Congrès des députés

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Lepalais des Cortès, siège duCongrès des députés.

Le Congrès des députés est composé de 350 sièges pourvus auscrutin proportionnel plurinominal à listes fermées dans 52circonscriptions correspondant aux 50provinces du pays ainsi qu'aux villes autonomes deCeuta et deMelilla. Le nombre de députés qui leur est alloué est variable en fonction de leur population, avec néanmoins un minimum de deux sièges par province, à l'exception des villes autonomes qui n'ont chacune en tout qu'un seul siège et pour laquelle les élections se tiennent doncde facto auscrutin uninominal majoritaire à un tour[18].

Après décompte des voix, les sièges sont répartis selon laméthode d'Hondt dans chacune des circonscriptions. Ne peuvent prétendre à la répartition des sièges que les listes ayant franchi leseuil électoral de 3 % des suffrages exprimés. Dans la pratique, ce seuil se révèle plus élevé dans les circonscriptions ayant peu de sièges à pourvoir. Il est ainsi en réalité de 25 % dans les provinces ne comptant que trois sièges. Levote blanc est reconnu et comptabilisé comme suffrage exprimé, ce qui élève légèrement le seuil réel par rapport à un système classique où ils ne sont pas reconnus[18].

Répartition des sièges à pourvoir par circonscription[19]
CirconscriptionsDéputés
Madrid34
Barcelone (en diminution 1)31
Valence16
Séville (en augmentation 1)13
Alicante (en augmentation 1)11
Málaga10
Asturies,Biscaye,Cadix,La Corogne etMurcie9
Pontevedra8
Îles Baléares,Cordoue,Grenade,Las Palmas,Santa Cruz de Tenerife etSaragosse7
Badajoz,Guipuscoa,Jaén,Tarragone6
Almería,Cáceres,Cantabrie,Castellón,Ciudad Real,Gérone,Huelva,León,Navarre,Tolède etValladolid5
Álava,Albacete,Burgos,Lérida,Lugo (en diminution 1),Ourense,La Rioja etSalamanque4
Ávila,Cuenca,Guadalajara,Huesca,Palencia,Ségovie,Soria,Teruel etZamora3
Ceuta etMelilla1

Pour le Sénat

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Lepalais du Sénat, siège duSénat.

Le Sénat est composé de 257 sénateurs dont 208 élus au scrutin direct, les 49 restants étant élus par les parlements des 17 communautés autonomes.

Les sénateurs élus par la population le sont auscrutin majoritaire plurinominal dans 59 circonscriptions plurinominales correspondant aux provinces du pays et à Ceuta et Melilla, à l'exception des deux communautés autonomes archipélagiques. Les principales îles des archipels desBaléares et desCanaries sont en effet dotées de leurs propres circonscriptions. Il y a ainsi quatre sénateurs pour chacune des 47 provinces de la péninsule, trois sénateurs pour les îles deGrande Canarie,Majorque etTenerife, deux sénateurs respectivement pourCeuta etMelilla, et un sénateur pour les îles deMinorque,Fuerteventura,La Gomera,Ibiza-Formentera,El Hierro,Lanzarote, etLa Palma.

Les assemblées législatives des communautés autonomes désignent aussi des sénateurs, à raison d'un de droit par communauté, plus un siège supplémentaire par tranche d'un million d'habitants. Le nombre est de ce fait variable en fonction de l'évolution démographique. Il était de 49 en. Ces élections indirectes ont lieu pour chaque assemblée communautaire peu après leurs renouvellements, et ne coïncident donc pas nécessairement avec les élections au scrutin populaire.

Campagnes

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Principales forces politiques

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Force politiqueChef de fileIdéologieRésultats en 1993
Parti socialiste ouvrier espagnol
(es)Partido Socialista Obrero Español
PSOEFelipe González
Président du gouvernement
Centre gauche
Social-démocratie,progressisme
38,8 % des voix
159 députés
96 sénateurs
Parti populaire
(es)Partido Popular
PPJosé María Aznar
Député deMadrid
Centre droit àdroite
Libéral-conservatisme,démocratie chrétienne
35,4 % des voix[a]
142 députés
93 sénateurs
Izquierda Unida
Gauche unie
IUJulio Anguita
Député deMadrid
Gauche àgauche radicale
Communisme,socialisme démocratique,républicanisme
9,6 % des voix
18 députés
0 sénateur
Convergence et Union
(ca)Convergència i Unió
CiUJoaquim Molins
Député deBarcelone
Centre droit
Catalanisme,libéral-conservatisme,démocratie chrétienne
4,9 % des voix
17 députés
10 sénateurs
Parti nationaliste basque
(es)Partido Nacionalista Vasco
(eu)Euzko Alderdi Jeltzalea
EAJ/PNVIñaki Anasagasti
Député deBiscaye
Centre droit
Nationalisme basque,démocratie chrétienne,régionalisme
1,2 % des voix
5 députés
3 sénateurs

Sondages

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Sondages pour les élections générales espagnoles de 1996 (en).

Le graphique ci-dessous est une synthèse des résultats des sondages réalisés depuis lesélections du 6 juin 1993.

Graphique représentant les résultats des sondages depuis les élections générales de 1993.
  • PP
  • PSOE
  • IU
  • CiU
  • PNV
  • CDS

Principaux événements

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Résultats

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Congrès des députés

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Résultats des élections au Congrès des députés
Force politiqueVoix%+/-Sièges+/-
Parti populaire (PP)9 224 69636,83en augmentation 0,19146en augmentation 12
Parti populaire-Parti aragonais (PP-PAR)370 9751,48en diminution 0,19[a]8[b]en augmentation 3[a]
Union du peuple navarrais-Parti populaire (UPN-PP)120 3350,48en stagnation2en diminution 1
TotalParti populaire9 716 00638,79en stagnation[a]156en augmentation 14[a]
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE)7 894 53531,52en diminution 1,84122en diminution 19
Parti des socialistes de Catalogne (PSC)1 531 1436,11en augmentation 0,6919en augmentation 1
TotalParti socialiste ouvrier espagnol9 425 67837,63en diminution 1,15141en diminution 18
Izquierda Unida (IU)2 342 7899,35en augmentation 0,5319en augmentation 4
Initiative pour la Catalogne (IC)296 9851,19en augmentation 0,462en diminution 1
TotalGauche unie2 639 77410,54en augmentation 0,9921en augmentation 3
Convergence démocratique de Catalogne (CDC)1 151 6334,60en diminution 0,3411en diminution 1
Union démocratique de Catalogne (UDC)5en stagnation
TotalConvergence et Union (CiU)16en diminution 1
Parti nationaliste basque (EAJ/PNV)318 9511,27en augmentation 0,035en stagnation
Coalition canarienne (CC)220 4180,88en stagnation4en stagnation
Bloc nationaliste galicien (BNG)220 1470,88en augmentation 0,342en augmentation 2
Herri Batasuna (HB)181 3040,72en diminution 0,162en stagnation
Gauche républicaine de Catalogne (ERC)167 6410,67en diminution 0,131en stagnation
Partido Andalucista (PA)134 8000,54en augmentation 0,130en stagnation
Eusko Alkartasuna (EA)115 8610,46en diminution 0,091en stagnation
Union valencienne (UV)91 5750,37en diminution 0,111en stagnation
Les Verts européens (es) (LVE)61 6890,25Nv.0en stagnation
Chunta Aragonesista (CHA)49 7390,20en augmentation 0,170en stagnation
Union centriste (UC)44 7710,18en diminution 1,580en stagnation
Autres partis[c]262 9441,050en stagnation
Vote blanc243 3450,97en augmentation 0,17
Suffrages exprimés25 046 27699,50
Votes nuls125 7820,50
Total25 172 058100350en stagnation
Abstention7 359 77522,62
Inscrits/Participation32 531 83377,38

Par communauté autonome et circonscription

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Sénat

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Résultats des élections au Sénat
PartiÉlus+/-
Parti populaire (PP)106en augmentation 16
Union du peuple navarrais (UPN)3en stagnation
Parti aragonais (PAR)3en augmentation 3
TotalParti populaire112en augmentation 19
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE)73en diminution 17
Parti des socialistes de Catalogne (PSC)8en augmentation 2
TotalParti socialiste ouvrier espagnol81en diminution 15
Convergence et Union (CiU)8en diminution 2
Parti nationaliste basque (EAJ/PNV)4en augmentation 1
Coalition canarienne (CC)1en diminution 4
Parti des indépendants de Lanzarote (es) (PIL)1en augmentation 1
Indépendant1en augmentation 1
Herri Batasuna (HB)0en diminution 1
Total208en stagnation

Analyse

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Parti vainqueur par circonscription et intensité de sa victoire.

Avec une participation en hausse de près de deux points par rapportà 1993, soit la troisième plus fortedepuis 1977[20], leParti populaire (PP) deJosé María Aznar s'impose devant leParti socialiste (PSOE) deFelipe González, au pouvoir depuis quatre législatures. Cette victoire n'est cependant pas suffisante pour gouverner seul, contrairement à ce que les sondages pré-électoraux laissaient entendre[21], et la répartition finale rend le Parti populaire dépendant des forces politiques nationalistes[22].

Les résultats donnent une nette victoire aux partis decentre droit, mais les 156 députés du PP représentent à cette époque la plus courtemajorité relative depuis laTransition démocratique. Dans la mesure où les partis degauche etcentre gauche réunissent 166 parlementaires, le soutien de laCoalition canarienne (CC) et de l'Union valencienne (UV), alliés régionaux du Parti populaire qui remportent 5 sièges, sont insuffisants pour provoquer l'alternance. Avec 16 députés, la clé de la stabilité réside, à nouveau, dans le positionnement deJordi Pujol et de sa formationConvergence et Union (CiU)[23].

Le Parti populaire s'impose dans 34 circonscriptions sur 52 et dans 13 communautés autonomes sur 17. La déroute attendue du Parti socialiste est déjouée par la mobilisation de son électorat en Andalousie, en Catalogne et en Estrémadure, tandis qu'il l'emporte dans 15 circonscriptions électorales. Les trois restantes reviennent aux partis nationalistes catalan et basque. Au Sénat, le Parti populaire s'adjuge la majorité absolue des sièges à pourvoir[24].

Suites

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José María Aznar forme son gouvernement le.

Le, alors que José María Aznar n'est pas encore formellement candidat à la présidence du gouvernement, le Parti populaire engrange le premier soutien dans la perspective du débat d'investiture, en raison d'un pacte avec la Coalition canarienne par lequel le futur gouvernement s'engage à améliorer la décentralisation, le régime économique et fiscal spécifique desCanaries, ainsi que l'emploi et les infrastructures sur l'archipel[25]. Le Parti populaire et Convergence et Union concluent le un accord desoutien sans participation, le « pacte du Majestic », valable pour toute la législature et qui prévoit notamment la suppression desgouverneurs civils, le transfert de la gestion desinfrastructures portuaires de l'État à la généralité de Catalogne et la suppression duservice militaire obligatoire[26]. Deux jours plus tard, une entente est passée entre le Parti populaire et le Parti nationaliste basque, qui organise le transfert des compétences relatives à laformation continue, la restitution du patrimoine du PNV saisi lors de laGuerre civile et la mise en œuvre intégrale dustatut d'autonomie de 1979[27].

Le roiJuan CarlosIer, après avoir consulté les forces politiques, indique le auprésident du Congrès des députés,Federico Trillo, qu'il propose José María Aznar comme candidat à l'investiture des parlementaires[28]. Le, Federico Trillo convoque formellement le débat et le vote d'investiture pour les et, ce qui l'oblige à obtenir l'accord du bureau puis de la conférence des porte-paroles pour tenir une session un samedi et à forcer la publication duBulletin officiel de l'État un dimanche[29].

Le, José María Aznar obtient l'investiture du Congrès par 181 voix pour, 166 voix contre et 1 abstention, les 2 députés d'Herri Batasuna étant absents, ce qui marque la première accession du Parti populaire au pouvoir national, même s'il se réclame de l'héritage de la défunteUCD. Il bénéficie, comme prévu, du soutien du PP, de CiU, du PNV et de la CC, tandis que l'Union valencienne s'abstient et que le Parti socialiste, Izquierda Unida et trois partis nationalistes de gauche s'opposent[30]. Il est assermenté le lendemain aupalais de la Zarzuela devant le roi, la reineSophie, le président du gouvernementFelipe González, les présidents du Congrès des députés, Federico Trillo,du Sénat,Juan Ignacio Barrero, duTribunal constitutionnel,Álvaro Rodríguez Bereijo (es), duConseil général du pouvoir judiciaire et duTribunal suprême,Pascual Sala, et du ministre de la Justice et de l'Intérieur,Juan Alberto Belloch, en sa qualité degrand notaire du Royaume, faisant usage de l'expression« je jure » et non« je promets » comme son prédécesseur en avait l'habitude[31].

José María Aznar dévoile, le jour-même de sa prestation de serment, la composition deson gouvernement, qui compte 14 ministres dont deux vice-présidents et quatre femmes[32]. La nouvelle équipe gouvernementale prête serment devant le roi puis entre en fonction le[33].

Notes et références

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Notes

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  1. abcd eteRésultats cumulés du Parti populaire et du Parti aragonais, qui se présentaient séparément en 1993.
  2. Dont 1 député duPAR.
  3. 54 partis, moins de 0,15 % chacun.

Références

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  1. (es) « Felipe González gana las elecciones »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  2. (es) Carmen del Riego, « La nueva legislatura arranca con un pacto entre el PSOE, CiU y el PNV »,La Vanguardia,‎(lire en ligne, consulté le).
  3. (es) Luis R. Aizpeolea et José Antich, « CiU votará a González sin contrapartidas »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  4. (es) Anabel Díez et Luis R. Aizpeolea, « González anuncia una gran renovación del Gobierno »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  5. (es) « El PNV apoyará a González "sin pactos ni componendas previas" »,La Vanguardia,‎(lire en ligne, consulté le).
  6. (es) Luis R. Aizpeolea et Anabel Díez, « Felipe González cambia la mitad de su Gobierno »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  7. (es) Pedro Gorospe, « El PNV rechaza entrar en el Gobierno »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  8. (es) José María Brunet, « El PP vence al PSOE por más de nueve puntos y lo derrota por primera vez »,La Vanguardia,‎(lire en ligne[PDF], consulté le).
  9. (es) Carlos Yárnoz, « El PP desaloja al PSOE del poder local y autonómico »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  10. (es) Carles Pastor, « CiU recupera la "libertad de acción" y pide elecciones al acabar la presidencia europea »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  11. (es) Luis Mauri, « CiU rechaza los Presupuestos para forzar elecciones »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  12. (es) Anabel Díez et Luis R. Aizpeola, « Las elecciones generales serán en marzo »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  13. (es) « CiU presenta la enmienda de devolución de los Presupuestos para 1996 »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  14. (es) José María Brunet, « González pierde pero no se ve agónico »,La Vanguardia,‎(lire en ligne, consulté le).
  15. (es) Anabel Díez et Luis R. Aizpeola, « El comité federal proclamará hoy a González candidato a la presidencia del Gobierno »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  16. (es) Carmen del Riego, « González abre la precampaña poniendo en duda la capacidad de Aznar para gobernar »,La Vanguardia,‎(lire en ligne, consulté le).
  17. (es) Luis R. Aizpeola, « El PP parte con ventaja, por primera vez, en la convocatoria electoral que hoy publica el BOE »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  18. a etbUnion interparlementaire, « Congreso de los Diputados (Congrès des Députés) », surarchive.ipu.org(consulté le).
  19. Jefatura del Estado:« Real Decreto 1/1996, de 8 de enero, de disolución del Congreso de los Diputados y del Senado y de convocatoria de elecciones. »,Boletín Oficial del Estado,no 8,‎(ISSN 0212-033X,lire en ligne).
  20. (es) « Participación del 78,04%,1,60 puntos más que en 1993 »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  21. (es) « Los sondeos volvieron a fracasar »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  22. (es) « Aznar deberá llegar a un acuerdo con los nacionalistas de CiU y del PNV, o con CiU y Coalición Canaria »,ABC,‎,p. 23(lire en ligne[PDF], consulté le).
  23. (es) Carlos Yárnoz, « Aznar gana, pero necesita pactos para gobernar »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  24. (es) Javier Ayuso, « Andalucía, Catalunya y Extremadura 'salvan' a los socialistas »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  25. (es) Juan González Ibañez, « Aznar logra el apoyo de Coalición Canaria para su investidura y para gobernar los próximos cuatro años »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  26. (es) Juan González Ibañez, « PP asegura que la alianza con Pujol da una estabilidad de cuatro años al Gobierno de Aznar »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  27. (es) Luis R. Aizpeolea, « Aznar culmina su estrategia de pactos al asegurarse el apoyo del PNV a su investidura »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  28. (es) « El Rey comunica a Trillo que el líder del PP es el candidato a presidir el Gobierno »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  29. (es) Camilo Valdecantos, « El BOE saldrá el domingo con el nombramiento »,El País,‎(lire en ligne, consulté le).
  30. (es) Ángel Collado, « Aznar fue investido presidente del Gobierno con el respaldo de todo el centro derecha español »,ABC,‎,p. 27(lire en ligne[PDF], consulté le).
  31. (es) « Aznar evitó ser recibido en La Moncloa por su antecesor tras jurar su cargo »,La Voz de Galicia,‎,p. 11.
  32. (es) Carmen del Riego, « Aznar pondrá a prueba las ministras »,La Vanguardia,‎,p. 13(lire en ligne[PDF], consulté le).
  33. (es) C. de la Hoz et Á. Collado, « Aznar presentará hoy, en su primer Consejo de Ministros, una Administración mucho más reducida »,ABC,‎,p. 21(lire en ligne[PDF], consulté le).

Voir aussi

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Articles connexes

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Locales
Municipales
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Référendums
v ·m
Drapeau de l'Espagne Élections générales en Espagne par communautés autonomes
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