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| Élection présidentielle américaine de 1980 | ||||||||||||||
| 538 membres ducollège électoral (majorité absolue : 270 membres) | ||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Type d’élection | Élection présidentielle | |||||||||||||
| Mandat | Du au | |||||||||||||
| Débat(s) | (Anderson-Reagan) (Carter-Reagan) | |||||||||||||
| Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
| Population | 229 476 360 | |||||||||||||
| Inscrits | 164 597 000 | |||||||||||||
| Votants | 86 509 678 | |||||||||||||
| 52,56 %[1],[2],[3] | ||||||||||||||
| Ronald Reagan –Parti républicain Colistier :George H. W. Bush | ||||||||||||||
| Voix | 43 903 230 | |||||||||||||
| 50,75 % | ||||||||||||||
| Grands électeurs | 489 | |||||||||||||
| Jimmy Carter –Parti démocrate Colistier :Walter Mondale | ||||||||||||||
| Voix | 35 480 115 | |||||||||||||
| 41,01 % | ||||||||||||||
| Grands électeurs | 49 | |||||||||||||
| John Anderson –Sans étiquette[a] Colistier :Patrick Lucey (en) | ||||||||||||||
| Voix | 5 719 850 | |||||||||||||
| 6,61 % | ||||||||||||||
| Grands électeurs | 0 | |||||||||||||
| Collège électoral | ||||||||||||||
| Président des États-Unis | ||||||||||||||
| Sortant | Élu | |||||||||||||
| Jimmy Carter Parti démocrate | Ronald Reagan Parti républicain | |||||||||||||
| Logo officiel de l'élection | ||||||||||||||
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L'élection présidentielle américaine de1980 est laquarante-neuvième élection présidentielle depuis l'adoption de laConstitution en1787. Elle se déroule lemardi.
Elle se déroule dans un contexte assez difficile, alors que lesÉtats-Unis semblent connaître ce que tous leshistoriens etjournalistes appellent un« déclin ». Lachute de Saïgon et la fin de laGuerre du Viêt Nam ont affaibli l'autorité naturelle de lasuperpuissance américaine, d'autant qu'au même moment laDétente prenait fin, et ce malgré la signature desaccords de Camp David. Sur le plan intérieur, lescandale du Watergate a profondément ébranlé la confiance des Américains envers laclasse dirigeante, notamment leParti républicain. LesÉtats-Unis subissent également les effets deschoc pétroliers. Cependant, lapolitique étrangère modérée duprésidentJimmy Carter conduit, malgré son ambition de privilégier lanégociation et la promotion desdroits de l'homme, à larévolution iranienne et à lacrise des otages de l'ambassade américaine à Téhéran. Lacrise des otages fut très mal perçue par l'opinion publique américaine, qui commençait à oublier la défaite de laguerre du Viêt Nam, d'autant plus qu'elle montrait une nouvelle contestation de lasuperpuissance et du« soft power » desÉtats-Unis[4].
Elle oppose leprésident sortantJimmy Carter à l'anciengouverneur de CalifornieRonald Reagan pour leParti républicain. Le représentant de l'IllinoisJohn Anderson, membre duParti républicain mais défait battu lors desprimaires du parti, se présente en candidattiers partisans étiquette partisane. De même, le candidat duParti libertarienEd Clark (en) parvient à bouleverser quelque peu le jeu politique. Cette élection marque un tournant dans la vie politique américaine pour plusieurs raisons. D'abord, elle marque le reflux d'anciens électeurs duSud, notamment duSud profond, vers leParti républicain, qui l'emporte dans la quasi-totalité des anciensÉtats confédérés, hormis enGéorgie et enVirginie-Occidentale[b]. Le parti, qui avait progressivement viré àdroite à partir desannées 1960 par sa prise en main par lesconservateurs, achevait sa« révolution conservatrice »[5]. Cette élection voit également une partie des électeurs modérés duParti démocrate se reporter sur le ticket duParti républicain, marquant l'émergence du phénomène desReagan Democrats. De plus, le parti parvint àreprendre la majorité auSénat pour la première fois depuis1952[6]. C'est également la première fois depuis1940 qu'un président sortant est autant mis en ballottage pour la nomination par son parti[c].
Ne peuvent se présenter, selon l'articleII section première de laConstitution[d], que les citoyens américains:
Depuis l'adoption duXXIIe amendement en1947 par leCongrès et sa ratification en1951, les anciensprésidents qui ont déjà été élus deux fois ne sont plus éligibles[e].
L'ancienprésidentGerald Ford, qui n'a effectué qu'un seul mandat non complet, était donc éligible pour se présenter.
À la fin desannées 1970, lesÉtats-Unis étaient encore marqués par lescandale du Watergate mais également par la gestion de l'aprèsGuerre du Viêt Nam[7]. Élu de justesse en1976,Jimmy Carter avait promis de ne pas mentir aux Américains et de rompre avec les méthodes de l'administration Nixon[8]. L'objectif principal duprésident consistait à recentrer lapolitique étrangère américaine, écartant les principes diplomatiques défendus parHenry Kissinger enAmérique latine et enAfrique[9],[10],[11]. Malgré tout,Jimmy Carter poursuivit le rapprochement avec laChine enAsie et, plus surprenant pour l'opinion publique américaine, tenta d'amorcer un rapprochement avecCuba dans le cadre de laDétente[7],[9],[10],[12],[13]. Cependant, cettepolitique étrangère, parfois hésitante notamment face auxdictatures militaires enAmérique centrale et désireuse de promouvoir lesDroits de l'homme, allait beaucoup nuire au bilan duprésident sortant[7],[9],[14],[15].


Les deux premières années ont pourtant vu deux initiatives majeures récompensées. D'abord, la signature desaccords de Camp David entre leprésident égyptienAnouar el-Sadate et lepremier ministre d'IsraëlMenahem Begin, permit auprésident Carter de promouvoir une politique denon-interventionnisme, basée sur lanégociation, pour résoudre un conflit vieux de plus de trente ans, datant de ladéclaration d'indépendance de l'État d'Israël le[7],[10],[12]. L'annonce de la signature du traité semblait alors annoncer une stabilisation duMoyen-Orient après les conflits armés desSix Jours et duKippour, qui ont en partie conduit auPremier choc pétrolier[16]. Deuxième fait diplomatique majeur, la signature desTraités Torrijos-Carter qui reconnaissent la souveraineté duPanama sur lecanal, tout en assurant auxÉtats-Unis un accès privilégié à celui-ci ainsi que la possibilité d'intervenir militairement en cas d'attaque[7],[10]. Si lesaccords de Camp David firent l'objet d'un large consensus, la reconnaissance de la souveraineté duPanama sur lecanal fut beaucoup plus critiquée, y compris au sein duParti démocrate. Le coût annuel de 80 millions dedollars pour avoir un accès privilégié aucanal de Panama n'était sans doute pas étranger aux réticences duCongrès[13].

Les autres initiatives diplomatiques deJimmy Carter furent beaucoup plus contrastées, voire mises en échec. La mésentente entre sonsecrétaire d'ÉtatCyrus Vance et sonconseiller à la sécurité nationaleZbigniew Brzeziński ne fut pas étranger à cela[7],[17],[18]. Dans le cadre de laDétente, leprésident poursuivit une certaine normalisation desrelations diplomatiques avec l'Union soviétique. Pourtant, les rapports avecMoscou sont assez compliqués dans un premier temps[17]. Ainsi, après de rudes négociations, une nouvelle tentative de réduction des armements stratégiques entre les deux pays fut entreprise avec la signature desaccords SALT II enjuin 1979. Pourtant, six mois plus tard,Jimmy Carter constata amèrement l'invasion soviétique de l'Afghanistan[14],[19],[20]. Cette décision fut préjudiciable à plusieurs titres, conduisant à un raidissement de lapolitique étrangère américaine, mais prolongea larécession entamée en1975 à la suite duPremier choc pétrolier, notamment auxÉtats-Unis[9],[21]. Lesaccords SALT II ne furent ainsi pas approuvés par leSénat[20],[16]. La situation dans leMoyen-Orient redevait alors un sujet de préoccupation majeur pour l'administration Carter, notamment avec les évènements enIran, mais également car lesÉtats-Unis craignaient que l'Union soviétique ne vienne interférer dans la présence américaine dans leGolfe Persique et tente de contrôler ledétroit d'Ormuz[19],[22]. Quant à lamonarchie iranienne, elle était le théâtre de violents affrontements àTéhéran depuis1978[12],[16]. LeshahMohammad Reza Pahlavi fit réprimer ces manifestations populaires, mais le régime semblait négliger sa population au profit de la stabilité de l'économie du pays[16]. LaRévolution iranienne, qui n'était au départ que la volonté populaire d'améliorer son sort, se transforma en contestation du régime lui-même. Fin1978, l'opposant au régimeRouhollah Khomeini s'installa enFrance, où il prépara son retour dans son pays après quatorze ans d'exil[23]. La situation du pays devenant incontrôlable, notamment avec la perte du soutien despuissances dubloc de l'Ouest, décidée lors de laConférence de la Guadeloupe le, fit vasciller lerégime[16]. Onze jours plus tard, le shahMohammad Reza Pahlavi partit enexil, tandis queRouhollah Khomeini et ses partisans proclamèrent la République islamique un mois plus tard. Les partisans du shah furent pourchassés, tandis que lesÉtats-Unis étaient pointés du doigt comme étant le« Grand Satan » qui avait corrompu le pays[7],[12]. Pourtant, l'administration Carter chercha à maintenir desrelations diplomatiques avec l'Iran. Une entrevue avait même été fixée entre leconseiller à la sécurité nationaleZbigniew Brzeziński etRouhollah Khomeini, mais elle fut annulée sous la pression duCongrès[24]. L'annonce, fin octobre, auPremier ministre iranienMehdi Bazargan que le shah se trouvait auxÉtats-Unis déclencha la fureur enIran[25]. Le, des étudiants iraniens prirent d'assaut l'ambassade américaine à Téhéran[13],[19],[20],[25]. C'est ainsi que commença lacrise des otages, qui allait occuper toute l'attention duprésident[19],[26],[27]. Les avoirs iraniens auxÉtats-Unis sont gelés et desmesures de rétorsion sont prises, mais cela n'a aucun effet sur la détermination deRouhollah Khomeini[28],[29]. Pire, les archives de laCIA enIran sont dispersées par les étudiants[20]. LesÉtats-Unis organisent unembargo en grande partie pour compenser les pertes de contrats d'approvisionnement enpétrole signés avec l'Iran[24]. Enavril 1980, une tentative héliportée pour sauver les otages échoua sans même que les militaires de l'opération Eagle Claw (La serre de l'aigle) n'aient pu atteindre l'ambassade américaine à Téhéran[13],[18],[19],[20],[27],[29]. Huit soldats trouveront la mort dans une collision entre un hélicoptère et un avion de ligne[18],[29],[30]. À la suite de cet échec cinglant, lesecrétaire d'ÉtatCyrus Vance démissionna pour manifester sa désapprobation totale de la gestion des évènements[7],[19],[18],[27]. Cinq ans après lachute de Saïgon, lesÉtats-Unis étaient à nouveau humiliés par une puissance étrangère pourtant moins puissante, tandis que lesgardiens de la révolution exposaient les cadavres des soldats américains morts durant l'opération dans les rues deTéhéran[19].Jimmy Carter craignait en prévenant leCongrès que l'opération n'ait jamais lieu[31]. Le résultat fut dévastateur pour leprésident[32]. En plus de cela,Jimmy Carter décida leboycott par lesÉtats-Unis desJeux olympiques qui devaient se tenir àMoscou durant l'été[20]. Levice-présidentWalter Mondale tenta de convaincre leComité international olympique de déplacer les jeux enAllemagne de l'Ouest ou même auCanada, sans succès. L'administration Carter avait auparavant mis en œuvre unembargo sur les produits céréaliers exportés par l'Union soviétique pour tenter de stopper l'offensive de l'armée rouge enAfghanistan, sans plus de résultat. En plus des évènements enIran et enAfghanistan, le rôle desÉtats-Unis dans la chute du dictateur nicaraguayenAnastasio Somoza Debayle et la prise de pouvoir par lessandinistes d'obédiencemarxiste auNicaragua valut à l'administration Carter de nombreuses critiques[12],[13],[33],[34]. Autre problème important, l'installation de régimesmarxistes remplaçant l'administration descoloniesportugaises d'Afrique ainsi qu'enÉthiopie, l'empereurHaïlé Sélassié Ier étant déposé par uncoup d'État etassassiné[7],[21],[35]. Quant au rapprochement avecCuba, il fut sans effet puisque l'Union soviétique livra de nouveau du matériel militaire dès1978[9]. Lacote de popularité duprésident est durablement affectée par ces évènements[19].

La situation intérieure n'était cependant pas meilleure[36]. Depuis le milieu desannées 1960, lesÉtats-Unis étaient devenus dépendants desénergies fossiles, laproduction de ces énergies étant insuffisante pour couvrir les besoins du pays, notamment enpétrole. Or, les deuxchoc pétroliers ont entraîné une hausse du prix dupétrole de 1 500 %[37]. Incapables de s'adapter face à la hausse des prix, de nombreuses entreprises se retrouvent contraintes dedéposer le bilan. De même, alors que lesÉtats-Unis importaient pour 25 % de leur consommation depétrole en1971, ce chiffre fut multiplié par deux huit ans plus tard[37]. L'économie américaine fut ainsi fragilisée, notamment par lePremier choc pétrolier. En1979, l'inflation dépasse les 11 %[37], atteignant même 18 % l'année suivante[38]. En1980, lechômage atteint 8 % de lapopulation active[38]. La productivité des entreprises américaines diminuait de manière préoccupante, au point que l'économie américaine subissait la concurrence de l'Allemagne de l'Ouest et duJapon. Signe d'un certain déclin, 25 % des voitures vendues auxÉtats-Unis en1980 seront des voitures d'unconstructeur étranger, notamment les constructeurs japonais commeToyota[37]. Pire, certainesusines deDétroit furent contraintes de fermer leurs portes[39],[40]. 700 000 chômeurs supplémentaires vinrent s'ajouter aux statistiques jusqu'au jour précédent l'élection[38]. LeMidwest et laRust Belt furent durablement affectés par larécession, notamment leMichigan, l'Ohio et laPennsylvanie tandis que laSun Belt prospérait économiquement, notamment laSilicon Valley grâce aux réductions fiscales consenties par legouverneur de Californie via laproposition 13, le gouverneur étant pourtant membre duParti démocrate[26],[41],[42]. Alors que la consommation d'énergies fossiles par les foyers américains était pointé du doigt parJimmy Carter[35], un évènement important vint renforcer la méfiance vis à vis desénergies dites propres.

En effet, le, unaccident nucléaire se produisit à lacentrale nucléaire de Three Mile Island enPennsylvanie[43]. La centrale avait des défauts de conception, et une série d'erreurs ont conduit à une surchauffe d'un des réacteurs. Legouverneur de PennyslvanieDick Thornburgh, membre duParti républicain, dut faire évacuer les femmes enceintes et les enfants pendant une dizaine de jours, tandis que le président Carter se rendit sur les lieux quatre jours après l'accident. Cinq jours seront nécessaires pour maîtriser la situation, tandis que le propriétaire de la centrale donna des informations erronées pour rassurer la population, mais en mentant également devant le gouverneur de l'État[43].
Enjuillet 1979, 84 % des Américains se déclarent insatisfaits de la politique de l'administration Carter[14]. Pourtant, le, leprésidentJimmy Carter avait prononcé undiscours très important[30],[36]. Cediscours, dit« discours du malaise » ou discours de la« crise de confiance », dressait le constat de la situation desÉtats-Unis depuis unedécennie[30].Jimmy Carter déclara notamment :
« Cette menace est à peine perceptible par des moyens ordinaires. Il s'agit d'une crise de confiance. Il s'agit d'une crise qui frappe la volonté de notre nation en son sein même, en son âme et en son esprit. Nous percevons cette crise à cause du doute croissant que l'on porte sur la signification de nos propres vies et de la perte d'un objectif unique pour notre nation[36]. »
Cependant, à peine un mois plus tard, le président fit la une desjournaux à cause de l'incident dit« du lapin ».Jimmy Carter, qui était en vacances chez lui àPlains dans son État deGéorgie, se fit attaquer par un lapin alors qu'il pêchait à laligne. Néanmoins, ce fut plus sa tentative désespérée de faire sortir l'animal du bateau qui lui attira les critiques et la satire de lapresse et latélévision[44]. Le plus embêtant fut la démission collective, quelque peu contrainte, de 34 membres de soncabinet, qui fut très mal reçue par l'opinion publique américaine[36]. C'est dans ce climat que se déroula la campagne électorale[45],[46],[47],[48].
Au total, 112« tickets » prendront part à la campagne électorale en étant inscrits dans au moins unÉtat[49].
La campagne électorale démarre dès le début de l'année1979. En janvier et février, l'anciengouverneur du TexasJohn Bowden Connally et l'ancien directeur de laCIAGeorge H. W. Bush déclarèrent leurs candidatures à l'investiture duParti républicain. Le parti était en bien mauvaise posture depuis lescandale du Watergate, si bien que seuls 20 % des électeurs inscrits en1977 se considéraient comme« républicains », contre 31 %« indépendants » et 49 % de« démocrates »[51]. Entre janvier et septembre, l'équipe de campagne de Connally récolta plus de 4 millions dedollars de fonds.
Du côté duParti démocrate, un mouvement en faveur de la candidature deTed Kennedy pris de l'ampleur à partir du printemps[45]. Il faut dire que les relations entreJimmy Carter et les principaux dirigeants du parti, notamment auCongrès, étaient assez mauvaises[45]. PourThe New York Times, les problèmes du pays étaient« trop confus et trop complexes pour être guérissables »[45]. Même leprésident de la Chambre des représentantsTip O'Neill soutenait une candidature dusénateur du Massachusetts[45]. Pire, un sondage indiquait enmai 1979 que 76 % desAfro-Américains soutenaient une candidature deTed Kennedy plutôt qu'une candidature deJimmy Carter[45]. Les difficultés deprésident ressortirent à l'occasion de discussions sur les importations depétrole et sur le projet d'un nouvel impôt taxant les profits descompagnies pétrolières américaines[52]. De manière surprenante,Jimmy Carter dénonça à cette occasion l'action duCongrès pour tenter de résoudre le problème de la dépendance américaine aupétrole importé[52]. Tentant de se débarrasser de son image de président hésitant et mou, il devait faire face à la concurrence du projet énergétique présenté parTed Kennedy et son collège duNew HampshireJohn A. Durkin (en)[45],[52]. Les spéculations sur la candidature de Kennedy à l'investiture duParti démocrate reprirent alors de la vigueur[52]. Celui-ci annonça officiellement sa candidature le par un discours prononcé àBoston. Trois jours auparavant, soit le même jour que le début de lacrise des otages en Iran, il avait accordé un entretien àCBS News. Interrogé par lejournalisteRoger Mudd (en) qui entretenait d'ailleurs de bonnes relations avec lafamille Kennedy, il eut cependant du mal à expliquer les raisons pour lesquelles il avait choisi d'affronterJimmy Carter à l'occasion desprimaires du Parti démocrate[53].
Au cœur de l'été, un mouvement conservateur,« la majorité morale », est créé[5]. LeParti démocrate eut beau s'émouvoir de l'essor du mouvement conservateur et desévangélistes s'impliquant dans le jeu politique, cet élément nouveau pouvait modifier considérablement la configuration de l'élection[5].
Au début du mois de novembre, c'est lechef de la minorité au SénatHoward Baker qui annonça sa candidature à l'investiture duParti républicain. Au même moment, un sondage commandé parThe New York Times etCBS News indiquait que seuls 13 % des électeurs républicains soutenaient sa candidature, contre 15 % àJohn Bowden Connally et 37 % àRonald Reagan[54]. Le, c'est au tour de l'anciengouverneur de Californie d'annoncer la sienne depuis unhôtel deNew York[54],[55],[56]. L'équipe de campagne du candidat avait dépensé au préalable 400 000dollars de fonds pour préparer l'annonce de sa future candidature[54]. Après le« discours du malaise » deJimmy Carter,Ronald Reagan n'hésita pas à déclarer :
« Les gens qui disent que nous sommes entrés dans un âge de limites parlent en réalité de leurs propres limitations, pas de celles de l’Amérique[30]. »
Au cours de son annonce de candidature, il dira également :
« On nous dit qu’il nous faut vivre avec moins et apprendre à nos enfants que leurs vies seront moins pleines et moins prospères que les nôtres. On nous dit que l’Amérique du futur sera un endroit où, à cause de nos excès passés, il sera impossible de rêver. Je n’y crois pas. Et vous non plus, je le sais. C’est pour cela que je me présente à la présidentielle. Je ne peux pas accepter de voir ce pays s’autodétruire[57]. »
L'anciengouverneur de Californie n'hésita pas à réclamer la reconstitution de laHouse Un-American Activities Committee, qui fut le principal instrument dumaccarthysme dans lesannées 1950 et qui avait été dissoute en1975[58]. Il se trouvait en tout cas bien mieux armé qu'en1976 pour obtenir l'investiture duParti républicain, notamment avec le soutien deschrétiens évangéliques[59]. Il avait d'ailleurs intégré dans sa rhétorique les thèmes principaux des évangélistes, notamment son opposition à l'interruption volontaire de grossesse[59]. Il n'hésita pas à dire qu'il s'était fait« piéger » lorsqu'il avait promulgué la loi légalisant cet acte médical enCalifornie en1967[59]. De même, il se permit de faire une référence implicite àFranklin Delano Roosevelt en conclusion de son discours[60]. À la fin de l'année, un sondage éclairant fut publié : 19 % seulement des Américains faisaient confiance augouvernement fédéral pour résoudre leurs problèmes, tandis que 52 % trouvaient les élites deWashington« cyniques »[13]. Autre élément important, 68 % des Américains estimaient payer trop d'impôts pour l'État fédéral[61]. Problème en revanche pourRonald Reagan, une partie des Américains le jugeait trop« froid, sans cœur et indifférent au sort des gens » et avaient encore peur de la« révolution conservatrice » prônée par leParti républicain[62]. Son âge jouait également contre lui pour une partie de l'opinion publique[62].
Le cycle desprimaires commença enjanvier 1980, avec une première surprise de taille[63]. Tandis queJimmy Carter battaitTed Kennedy plus facilement que ne l'avaient prévu les observateurs lors ducaucus de l'Iowa, la surprise vint de la victoire deGeorge H. W. Bush devant ses concurrents républicains[64]. L'ancien représentant duTexas avait parcouru de long en large cetÉtat rural et n'avait décliné aucune sollicitation, au contraire deRonald Reagan qui avait jugé bon, après avoir consulté son équipe de campagne, de ne pas participer aux premiers débats télévisés organisés dans le cadre desprimaires du Parti républicain[63]. Les quelque 3 millions dedollars dépensés par la campagne de Bush ont permis au candidat, peu connu de l'opinion publique américaine hormis enNouvelle-Angleterre et auTexas, de remporter cette victoire surprise[64]. Néanmoins, la mauvaise entrée en campagne deRonald Reagan et certaines bourdes de l'anciengouverneur de Californie jouèrent en faveur deGeorge H. W. Bush dans un premier temps[65]. L'équipe de campagne deRonald Reagan fut d'ailleurs contrainte assez vite de changer de stratégie pour éviter les erreurs à foison de l'ancien gouverneur[66].
Le mois suivant, laprimaire du New Hampshire se solda par une victoire écrasante deRonald Reagan après la reprise en main de son équipe de campagne, notamment avec le départ de son ancien directeur de campagneJohn Sears (en)[56],[67].
Le, l'ancienprésidentGerald Ford annonça qu'il ne rentrerait pas dans la course à l'investiture duParti républicain[50]. La mauvaise santé de son épouseBetty joua beaucoup dans sa décision, tout comme le climat de la campagne électorale. En effet, certainsjournaux se mirent à publier des articles à charge contreTed Kennedy, notammentThe Wall Street Journal etThe New York Times[50]. Au cours du mois de février, l'accident de Chappaquiddick revint comme un boulet pour le principal adversaire deJimmy Carter. Dans un article enune,The New York Times mettait en cause les déclarations du sénateur duMassachusetts par rapport à l'accident, le soupçonnant implicitement d'avoir menti[50]. Les milieux économiques s'opposaient à son programme, notamment ses propositions économiques et sociales, tandis que le soutien de lamaire de ChicagoJane Byrne devenait un handicap[50]. Indirectement,The Wall Street Journal se fit l'écho de nouveaux concepts favorables à lathéorie de l'offre, ce qui était handicapant pour le programme défendu parTed Kennedy[68]. Du côté duParti républicain, un autre candidat émergea dans la course à l'investiture, après le retrait d'Howard Baker, deJohn Bowden Connally et deBob Dole qui s'était lancé sur le tard. Ce candidat, le représentant de l'IllinoisJohn Anderson, fort du soutien duChicago Sun-Times et duChicago Tribune, réussissait même à devancerGeorge H. W. Bush dans certaines primaires[50]. Pourtant, l'anciengouverneur de Californie semblait imperturbable[69]. Son programme est assez vague, notamment en matière depolitique de défense, mais contient surtout la baisse desimpôts au niveau fédéral ainsi qu'uninterventionnisme beaucoup plus restreint[46]. Sa personnalité particulière plaît à des électeurs qui ne sont pas membres de son camp, notamment lesDixiecrats duSud profond[46].
Fin mai, deux sondages pronostiquent la victoire deRonald Reagan à l'élection[46]. Le,Ronald Reagan fut officiellement investi comme candidat par leParti républicain lors de laConvention nationale du parti (en) àDétroit[40]. Dans un souci d’apaisement,Ronald Reagan choisira son ancien adversaire desprimairesGeorge H. W. Bush comme son colistier[70]. Un mois plus tard,Jimmy Carter fut à nouveau désigné comme candidat à la présidence par leParti démocrate lors de laConvention nationale du parti (en) àNew York, dans une atmosphère tendue par le refus d'une partie des partisans deTed Kennedy de se rallier à lui. Le perdant eut droit à unestanding ovation de plus de 20 minutes après son discours[53].
John Anderson rencontra certains partisans deTed Kennedy durant la convention. Pourtant, la désignation des deux candidats principaux fut presque une formalité[49].

Comme en1976, c'est laLeague of Women Voters qui organisa la tenue desdébats télévisés en collaboration avec leschaînes de télévision[71].
Lors de la campagne pour les primaires,Jimmy Carter avait refusé de débattre contreTed Kennedy[72]. Il s'opposa par la suite à la participation du représentant de l'IllinoisJohn Anderson, qui concourait comme candidattiers parti, alors queRonald Reagan refusait de participer au moindre débat sans sa présence[71],[72],[73].
Le, un premier débat est finalement organisé àBaltimore en présence des deux derniers, le président sortant refusant d'y participer[72]. Un second débat fut annulé, comme celui pour la vice-présidence, tandis que les chaînes de télévision et l'équipe deRonald Reagan tentèrent de convaincre celle deJimmy Carter de finalement débattre. Il fallut que Reagan accepte de ne pas poser comme condition préalable la présence d'Anderson pour que Carter accepte[72]. Le débat tant attendu par les Américains fut finalement organisé le àCleveland. Pour le président sortant, les thèmes abordés achevèrent ses dernières chances de victoire, car il fut surtout question de la crise d'otages enIran et destraités de non-prolifération des armes nucléaires[72],[74]. De plus, le fait de faire intervenir sa fille dans le débat pour lui demander quel serait le sujet majeur du débat et de l'élection, se retourna contre lui[71]. Pourtant, certains experts estiment que c'est lui, et nonRonald Reagan, qui a utilisé le plus d'« arguments pervers » à l'encontre du programme de son adversaire[75]. Néanmoins, l'anciengouverneur de Californie a été plus incisif, notamment dans sa conclusion où il interrogea directement les auditeurs et les téléspectateurs :
« Êtes-vous dans une meilleure situation aujourd'hui qu'il y a quatre ans[76] ? »
Le débat, qui fut visionné par plus de 80 millions de téléspectateurs, eut une incidence importante dans le résultat de l'élection[74],[77].
Ronald Reagan fut proclamé vainqueur environ vers 1 heure et demi du matin[78].
| Inscrits | 164 597 000 | |||||
| Abstentions | 78 087 322 | 47,44 % | ||||
| Votants | 86 509 678 | 52,56 % | ||||
| Bulletins enregistrés | 86 509 678 | |||||
| Bulletins blancs ou nuls | 0 | 0 % | ||||
| Suffrages exprimés | 86 509 678 | 100 % | ||||
| Candidat | Parti | Suffrages | Pourcentage | |||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Ronald Reagan | Parti républicain | 43 903 230 | 50,75 % | |||
| Jimmy Carter | Parti démocrate | 35 480 115 | 41,01 % | |||
| John Anderson | Sans étiquette[a] | 5 719 850 | 6,61 % | |||
| Ed Clark (en) | Parti libertarien | 921 128 | 1,06 % | |||
| Autres candidats | - | 485 355 | 0,56 % | |||
| Inscrits | 538 | |||||
| Abstentions | 0 | 0 % | ||||
| Votants | 538 | 100 % | ||||
| Bulletins enregistrés | 538 | |||||
| Bulletins blancs ou nuls | 0 | 0 % | ||||
| Suffrages exprimés | 538 | 100 % | ||||
| Candidat | Parti | Suffrages | Pourcentage | |||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Ronald Reagan | Parti républicain | 489 | 90,89 % | |||
| Jimmy Carter | Parti démocrate | 49 | 9,11 % | |||


Ronald Reagan remporte une victoire écrasante (landslide victory) surJimmy Carter, une victoire encore plus marquée que lors de l'élection présidentielle de 1964 pour lecollège électoral où le premier candidat de la« Révolution conservatrice »Barry Goldwater avait subi un sort semblable[81],[82]. Même si les scrutins de1964 et de1968 ont marqué le début d'un réalignement politique, l'élection de 1980 en est l'aboutissement[48],[82].
Jimmy Carter ne parvint à l'emporter que dans sixÉtats, dont son État deGéorgie ou leMinnesota dontWalter Mondale fut sénateur. Sur les sixÉtats remportés, seuls deux le furent avant queRonald Reagan ne soit proclamé président : laGéorgie et laVirginie-Occidentale[78]. Il remporta malgré tout quatreswing states :Hawaï, leMaryland, leMinnesota, et laVirginie-Occidentale[80]. Cependant, il échoua à remporter leMassachusetts dontTed Kennedy était pourtant l'un des deux sénateurs, malgré le fait d'avoir été en tête dans un premier temps avec les premiersdépouillements[78],[83]. Pire, il n'obtient lamajorité absolue des suffrages que dans leDistrict de Columbia et enGéorgie[84]. Dans treizeÉtats,Jimmy Carter fut distancé parRonald Reagan de moins de 5 points[85]. Dans certainsÉtats, notamment dans l'État de New York et enNouvelle-Angleterre (principalement dans leMassachusetts),Jimmy Carter fut handicapé par la présence deJohn Anderson qui a capté une partie de l'électorat démocrate, mais aussi républicain[78],[84],[85],[86]. Il devient alors le premier président américain à échouer dans sa tentative de réélection depuisHerbert Hoover en1932[78].


De son côté,Ronald Reagan parvint à faire basculer un certain nombre d'États clés de son côté, dont leswing state de l'Illinois qui lui offrit la victoire[78],[83]. Il profita également du ralliement de ceux qu'on appelle lesReagan Democrats, anciens électeurs duParti démocrate qui se sont détournés du parti, qui viennent principalement duMidwest et duSud profond. Il parvient également à percer dans laRust Belt et dans lessuburbs, jusqu'alors plutôt favorables auParti démocrate. Signe que l'administration Carter avait eu bien du mal avec les minorités, la part desHispaniques et latino votant pour leParti républicain augmenta de 13 points par rapport à1976[87]. De même, dans de nombreuxÉtats duSud,Ronald Reagan bénéficia du ralliement d'une partie de l'électorat deJimmy Carter de1976, où les victoires les plus marquées furent enLouisiane et enVirginie. Il bénéficie également de la présence deJohn Anderson pour remporter certainsswing states, notamment ceux de laRust Belt et les anciensÉtats confédérés[80]. LesÉtats ayant le plus lourd passéségrégationniste, notamment l'Alabama, laCaroline du Sud, leMississippi et l'Oklahoma, ont vuRonald Reagan s'imposer de manière étroite, sauf dans l'Oklahoma où la marge fut plus nette[84],[85].Ronald Reagan obtient lamajorité absolue dans tout l'Ouest, excepté dans l'Arkansas[84],[85]. Comme lors de l'élection présidentielle de 1972, lesÉtats du Sud ont voté en majorité pour leParti républicain[83],[85]. Enfin, si les femmes votent en majorité pourRonald Reagan (47 % contre 46 % à Carter), la proportion est bien moindre que chez les hommes (55 % contre 38 % à Carter)[88],[89]. Cette tendance s'infirma lors des élections suivantes, les femmes se tournant davantage vers leParti démocrate[89].
John Anderson a quant à lui obtenu ses meilleurs résultats enNouvelle-Angleterre avec des scores supérieurs à 10 %, mais aussi sur laCôte ouest, ainsi que dans certainsÉtats où il obtient des scores honorables, notamment dans l'Alaska, leColorado, leDakota du Nord, àHawaï, dans l'Illinois, l'Iowa, leMaryland, leMichigan, leMinnesota, leMontana, l'État de New York, laPennsylvanie et leWisconsin[84],[85].Ed Clark (en) a quant à lui réussi à obtenir près de 12 % dans l'Alaska[84],[85].
Comme à quasiment chaque élection depuis l'élection présidentielle de 1904 (sauf en1956), le vainqueur l'emporte dans leMissouri[90],[91]. De même, comme à presque chaque élection depuis1920 (sauf en1976), le vainqueur l'a emporté dans l'Illinois[50].
| Catégorie | Carter | Reagan | Anderson | Total |
|---|---|---|---|---|
| Ensemble | 41 | 51 | 8 | 100 |
| Sexe | ||||
| Hommes | 38 | 55 | 7 | 51 |
| Femmes | 46 | 47 | 7 | 49 |
| Ethnie | ||||
| Blancs | 36 | 56 | 8 | 88 |
| Afro-Américains | 83 | 14 | 3 | 10 |
| Hispaniques et latino | 56 | 37 | 7 | 2 |
| Âge | ||||
| 18-21 ans | 45 | 44 | 11 | 6 |
| 22-29 ans | 44 | 44 | 11 | 17 |
| 30-44 ans | 38 | 55 | 7 | 31 |
| 45-59 ans | 39 | 55 | 6 | 23 |
| + de 60 ans | 41 | 55 | 4 | 18 |
| Revenu mensuel | ||||
| < à 10 000$ | 52 | 42 | 6 | 13 |
| Entre 10 000 et 14 999$ | 48 | 43 | 9 | 14 |
| Entre 15 000 et 24 999$ | 39 | 54 | 7 | 30 |
| Entre 25 000 et 50 000$ | 33 | 59 | 8 | 24 |
| > à 50 000$ | 26 | 66 | 8 | 5 |
| Géographie | ||||
| Nord-Est | 44 | 48 | 8 | 32 |
| Midwest | 42 | 52 | 6 | 20 |
| Sud | 45 | 52 | 3 | 27 |
| Ouest | 36 | 54 | 10 | 11 |
| Appartenance politique | ||||
| Démocrates | 67 | 27 | 6 | 43 |
| Républicains | 11 | 85 | 4 | 28 |
| Indépendants | 31 | 56 | 13 | 23 |
| Religion | ||||
| WASP | 31 | 53 | 6 | N/A |
| Catholiques | 42 | 51 | 7 | N/A |
| Juifs | 46 | 39 | 15 | N/A |
| Zones géographiques | ||||
| Suburbs | 35 | 55 | 10 | N/A |
| Campagnes | 39 | 55 | 6 | N/A |


Jimmy Carter concéda sa défaite lors d'une conversation téléphonique avecRonald Reagan le lendemain du scrutin vers 2 heures 30 du matin[78],[83]. Son directeur de campagne l'avait précédé en faisant une déclaration similaire sur lachaîne de télévisionABC News, peu avant2 h du matin[78]. Il quitta laMaison-Blanche le avec unecote de popularité de 31 %[4]. Dans sesMémoires, il écrivit la chose suivante à propos des résultats :
« Après la clôture de la campagne, dans la nuit du lundi au mardi, je n'avais pas été extraordinairement surpris ni affecté par les résultats négatifs des sondages [...] Ils m'avaient chagriné, mais je m'étais déjà préparé à l'idée de la défaite. Pourtant, j'étais loin d'imaginer qu'elle puisse être aussi écrasante. Le parti démocrate ne perdait pas seulement la présidence, mais était battu dans tous les États sauf six et devenait minoritaire au Sénat. C'était effectivement un bilan très lourd[7]. »
Ronald Reagan devint leprésident élu le plus âgé de l'histoire des États-Unis, dépassantWilliam Henry Harrison qui avait 68 ans lors de son élection en1840[94]. Dans le même temps, leParti républicain reprit la majorité auSénat pour la première fois depuis1952[87].
À plusieurs reprises,Ronald Reagan demanda publiquement à l'administration Carter de ne pas prendre de mesures qui viendraient interférer dans l'application du programme duParti républicain.
Les otages américains sont libérés le jour de l'investiture deRonald Reagan, après 444 jours de détention[19],[20],[47],[95].
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