Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Élévation du niveau de la mer

Cliquez ici pour écouter une version audio de cet article.
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Wikipédia:Bons articles

Vous lisez un « bon article » labellisé en 2023.

Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne l'élévation du niveau de la mer en cours. Pour son évolution à l'échelle des temps géologiques, voirNiveau de la mer etTransgression marine.

montre la divergence des scénarios au cours du 21e siècle.
Reconstitution historique et prévision du niveau de la mer de 1800 à 2100, publiée en 2017 par l’U.S. Global Change Research Program for the Fourth National Climate Assessment[1].RCP2.6 est le scénario dans lequel les émissions atteignent leur maximum avant 2020,RCP4.5 est celui dans lequel le maximum est atteint en 2040, etRCP8.5 est celui dans lequel elles continuent d’augmenter comme actuellement.

Écouter cet article(info sur le fichier)

L'élévation du niveau de la mer, appelée aussiremontée du niveau marin, est un phénomène observable au niveau mondial depuis le début duXXe siècle, qui résulte duréchauffement climatique. Le niveau moyen desocéans augmente de vingt centimètres entre 1901 et 2018, la moitié de cette hausse étant observée après 1980. Le rythme annuel, en 2020, est estimé à plus de 3,5 mm par an. Les mesures sont effectuées principalement par deux moyens : lesmarégraphes, installations fixes à terre, et l'altimétrie satellitaire.

Le niveau des océans est lié auclimat et plus précisément à latempérature moyenne à la surface de la Terre. Pendant lespériodes glaciaires, il est plus bas qu'actuellement, parfois de plus de cent mètres. Il connaît, comme le climat, une période de stabilité relative d'environ 2 500 ans avant leXXe siècle. L'élévation du niveau de la mer est principalement liée à deux phénomènes qui découlent du réchauffement climatique. Le premier est la fonte d'une partie des glaces continentales (inlandsis polaires etglaciers de montagne), qui contribue pour environ 50 % à l'élévation actuelle. Le deuxième est ladilatation thermique de l'eau des océans sous l'effet de l'élévation de la température. Ces deux phénomènes sont très lents : laconstante de temps de leur réponse à une élévation brutale de température se mesure en siècles. Pour cette raison, le niveau de la mer commence à peine à montrer les effets du réchauffement climatique, et devrait, même en cas d'arrêt de ce dernier, continuer à augmenter pendant tout le troisième millénaire.

À côté de ces deux effets principaux, d'autres phénomènes, qui ne sont pas forcément directement liés au réchauffement climatique, contribuent aussi à l'élévation actuelle. Le plus significatif est l'épuisement desaquifères surexploités sur lescontinents.

Les conséquences prévisibles les plus importantes de l'élévation du niveau de la mer sont le recul dutrait de côte, la disparition de territoiresinsulaires de faible altitude, l'intrusion d'eau salée dans les aquifères d'eau douce proches des côtes, la destruction d'écosystèmes côtiers et la perte depatrimoine culturel et historique. Ces conséquences peuvent être aggravées, localement, par lasubsidence des sols et les effets météorologiques.

Contexte général, définitions

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Niveau de la mer.

Niveau local et niveau eustatique

[modifier |modifier le code]
six courbes de niveau de la mer, correspondant à six villes américaines. L'une, en Alaska, est orientée à la baisse.
Pour une élévation moyenne, il existe des variations dans le temps et dans l'espace (ici auxÉtats-Unis, notamment en raison respectivement des vents, courants, subsidences ou encore de laforce de Coriolis).

Le niveau de la mer mesuré en un lieu donné peut différer du niveau moyen de la mer sur l'ensemble de laTerre (niveau eustatique).

Le niveau moyen local de la mer (NMLM) est défini comme la hauteur de la mer par rapport à un point de référence sur Terre, et en moyenne sur une période de temps suffisamment longue (unmois ou uneannée) pour que la valeur soit indépendante des fluctuations causées par lesvagues et lesmarées. On doit également ajuster les variations du NMLM pour prendre en compte les mouvements verticaux de la Terre qui peuvent être du même ordre (quelques mm/an) que les changements du niveau de la mer. Certains mouvements de la surface terrestre se produisent à cause d'un ajustementisostatique dumanteau terrestre dû à la fonte desinlandsis depuis la fin de la dernièreglaciation : en effet, le poids d'un inlandsis fait baisser le niveau du sol et quand la glace fond, la terre remonte ou« rebondit » (rebond post-glaciaire). Lapression atmosphérique, lescourants océaniques et laforce de Coriolis ainsi que les changements de température (et donc de volume) des océans peuvent aussi affecter le NMLM[2].

Les variationseustatiques, par opposition aux variations locales, concernent l'altération du niveau global de la mer, telle que les changements de volume de l'eau des océans et les changements de volume des bassins océaniques[3].

Lemarégraphe duSHOM dans leport de Brest.

Tous ces éléments combinés expliquent que la montée réelle ou apparente de la mer varie géographiquement quand le niveau moyen d'un océan augmente. Un océan peut même s'élever globalement, avec un niveau delaisses de mer qui descendrait légèrement sur certains littoraux et augmenterait plus que la moyenne sur d'autres, même dans le cas de rivages voisins comme ceux de laGrande-Bretagne et du continent, de part et d'autre de lamer du Nord[4].

Démarrée en 1711, la série de mesures duniveau de la mer réalisée dans leport de Brest est la plus longue réalisée en un même lieu dans le monde (dans le bassin n°1 du port, à l'aide d'une échelle des marées), même si elle a connu quelques interruptions ; elle permet de constater une élévation du niveau de la mer d'une dizaine de cm entre 1711 et 1900, et d'environ 25 cm entre 1900 et 2025[5].

Évolution du niveau de la mer à l'échelle des temps géologiques

[modifier |modifier le code]
montre une grande stabilité depuis 6000 ans, contrastant avec une forte hausse auparavant.
Changements du niveau de la mer depuis la fin de ladernière période glaciaire.
Article connexe :Transgression marine.

Les variations du niveau de la mer aux échelles de temps géologiques sont désignées sous les termes detransgression marine (hausse du niveau) etrégression marine (baisse du niveau). À l'échelle de la centaine de milliers d'années, le niveau de la mer a varié avec lesglaciations. Il était proche de son niveau actuel durant lespériodes interglaciaires et une centaine de mètres plus bas (même 125 m) durant lespériodes glaciaires[6].

Depuis ledernier maximum glaciaire il y a 20 000 ans, le niveau de la mer a augmenté de plus de 125 m, en conséquence de la fonte desinlandsisd'Amérique du Nord etd'Eurasie. La vitesse d'élévation du niveau de la mer a alors varié de moins de 1 mm/an à plus de 40 mm/an. Une vitesse très rapide a eu lieu durant l'impulsion de fonte 1A il y a environ 14 600 ans, au cours de laquelle le niveau de la mer a augmenté de 20 m sur 500 ans (40 mm/an)[7]. L'élévation du niveau des océans commence à ralentir il y a environ 8 200 ans (première partie de l'Holocène), et devient très faible à partir de 6 700 ans. Le niveau de la mer n'est alors que d'environ 4 m en dessous du niveau actuel. Il augmente encore légèrement jusqu'à il y a 4 200 ans et est alors à moins de 1 m sous le niveau du début duXXe siècle[8]. Le niveau de la mer est pratiquement constant au cours des derniers 4 200 ans (seconde moitié de l'Holocène), jusqu'à la reprise contemporaine de l'élévation qui commence au début duXXe siècle[8]. Durant cette période, la variation du niveau de la mer est de l'ordre de 0,1 mm/an[9].

Évolution récente du niveau de la mer

[modifier |modifier le code]
tendance générale 80 mm en 25 ans, plus légère accélération, et fluctuation saisonnière.
Niveau eustatique depuis 1993, données satelliteNASA, ettendance linéarisée.

Selon lasynthèse des connaissances scientifiques publiée en 2021 par leGIEC, le niveau de la mer a augmenté de 0,20 m (intervalle de confiance très probable : 0,15 à 0,25 m) entre 1901 et 2018[10]. Le rythme de hausse de niveau de la mer s'accélère[10]. Selon lasynthèse de 2021 duGIEC, la vitesse d'augmentation du niveau de la mer était de 1,3 mm/an (intervalle de confiance très probable : 0,6 à 2,1 mm/an) entre 1901 et 1971, elle a augmenté à 1,9 mm/an (intervalle de confiance très probable : 0,8 à 2,9 mm/an) entre 1971 et 2006, puis à 3,7 mm/an (intervalle de confiance très probable : 3,2 à 4,2 mm/an) entre 2006 et 2018[10]. Fin 2022, un rapport de l'Organisation météorologique mondiale indique que le niveau eustatique a monté d'un centimètre en moins de trois ans, le rythme annuel ayant doublé depuis 1993[11].

Les données des satellites tendent à indiquer une accélération de l'élévation du niveau de la mer plus importante que celle déterminée à partir des mesures des marégraphes[12]. La mesure del'accélération de la hausse du niveau de la mer est complexe car les mesures, que ce soient celles des marégraphes ou des satellites, sont perturbées par de nombreux paramètres[13].

Causes de l'élévation actuelle

[modifier |modifier le code]
graphique à 7 barres, donnant les contributions. La plus importante est la dilatation thermique.
Principales contributions à l'élévation du niveau de la mer, 2006-2015[14].

La hausse du niveau de la mer observée depuis la fin duXXe siècle et anticipée dans le futur est, pour l'essentiel, une conséquence duréchauffement climatique, dont l'étude ne peut être séparée de celui-ci. Selon lasynthèse 2019 duGIEC[15], au cours de la période 2006-2015, le niveau de la mer a augmenté de 3,58 mm/an en moyenne, tandis que la moyenne de l'augmentation estimée à partir de la synthèse de nombreusespublications scientifiques, est de 3 mm/an : il y a donc un écart entre les mesures et les estimations des contributions à l'élévation du niveau. L'histogramme ci-contre présente les principales contributions, qui sont la dilatation thermique de l'eau et la fonte des glaciers. La contributione, négative, correspond au changement de la quantité d'eaustockée sur les continents à l'état liquide : lacs de retenues et nappes phréatiques[14].

Phénomènes régionaux ou de court terme

[modifier |modifier le code]

De nombreux effets locaux, périodiques ou épisodiques, affectent temporairement le niveau de la mer. Le lien entre ces phénomènes et l'élévation eustatique du niveau de la mer est de deux ordres. D'une part, d'un point de vue métrologique, ces effets doivent être retranchés des mesures pour extraire la tendance à long terme, et l'existence de phénomènes régionaux explique la nécessité de disposer de mesures sur l'ensemble de la planète[16]. D'autre part, en matière de prévision des risques, ces effets s'ajoutent à la hausse globale du niveau de la mer : pour décrire les risques pour telle zone dans le monde, c'est le niveau maximal prévisible qui doit être pris en compte[17].

Marées

[modifier |modifier le code]

Lesmarées astronomiques diurnes et semi-diurnes, phénomènes périodiques dont l'amplitude totale peut varier de 20 cm à 16 m selon les endroits, sont faciles à mesurer, et à retrancher de la tendance à long terme, du fait de leur périodicité courte[16].

En revanche, il existe différents phénomènes demarées à longue période, avec des périodicités de 14 jours ou plus[18]. Dues à différents phénomènes astronomiques, elles ont des amplitudes relativement faibles. La composante la plus longue est un cycle qui s'étend sur 18,6 ans durant lequel le niveau moyen des pleines mers augmente de 3 % par an durant 9 ans, puis diminue de 3 % durant 9 ans, et ainsi de suite. Ce phénomène est lié aucycle nodal de la Lune[19]. Ce cycle exacerbe puis diminue, alternativement, les effets de l'élévation du niveau de la mer induits par leréchauffement climatique[20].

Effets météorologiques

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Effet baromètre inverse etSpirale d'Ekman.

L'effet baromètre inverse est une variation du niveau de la mer sous l'influence de lapression atmosphérique : la mer est bombée sous unedépression et creusée sous unanticyclone. Cette variation est d'environ 1 cm pour1 hPa[21]. Les variations de la pression atmosphérique étant plus importantes aux hauteslatitudes, l'écart-type sur l'année de ce phénomène est inférieur au centimètre dans les régions équatoriales, et atteint 7 cm aux abords de l'océan Arctique. Un exemple de manifestation de cet effet se retrouve avec l'oscillation nord-atlantique, fluctuation climatique généralement exprimée par la différence de pression atmosphérique entre l'anticyclone des Açores et ladépression d'Islande, qui a une influence sur le niveau de la mer en Europe du Nord[22].

L'effet se calcule, il est donc corrigé sur les mesures de niveau de la mer, ce qui demande une connaissance précise des valeurs de pression atmosphérique, parfois défaillante sur les séries de données anciennes[23].

Levent induit également un effet sur le niveau de la mer. Dans son expression la plus simplifiée, la réponse statique à un stress éolien constant est ungradient du niveau de la mer dans la direction du vent[24]. Dans certaines mers, le vent est la principale cause de fluctuations saisonnières du niveau de la mer. C'est le cas de lamer Rouge, où le régime de vent induit une oscillation saisonnière de l'ordre de 25 cm[24].

Différences de salinité et de température

[modifier |modifier le code]

Lasalinité de l'eau influe également sur sa densité, c'est l'effet halostérique : ainsi la densité de l'eau de mer est, à température égale, supérieure de 2,5 % à celle de l'eau douce[25]. Les différences de salinité d'une région à l'autre influent sur le niveau local de la mer : les zones où l'eau est moins salée sont « bombées », et les zones plus salées sont « en cuvette » pour maintenir l'équilibre hydrostatique. Ainsi la variation locale de la salinité, due notamment à l’apport d'eau douce par les fleuves, la pluie et la fonte des glaces, intervient dans l'évolution du niveau de la mer d'une région donnée[26].

Par un mécanisme comparable, les variations de température superficielle d'une zone à une autre induisent des différences de niveau de la mer : dans une zone plus froide, la masse volumique de l'eau en surface sera plus élevée, ce qui se traduira par une anomalie négative sur le niveau de la mer. Cet effet conduit à des disparités régionales importantes. À titre d'exemple, des années 1960 aux années 1990, le niveau de la mer enMéditerranée orientale a diminué, à l'inverse de la tendance mondiale, du fait d'une diminution des températures en surface dans cette région[27].

Ces effets sont très importants pour la prévision des risques liés au niveau de la mer à l'échelle régionale : si, dans une région donnée, les températures augmentent moins que la moyenne mondiale, le niveau de la mer y augmentera également moins, et inversement. De même, si on voit une augmentation de la salinité (en raison d'une réduction de l'apport d'eau douce), celle-ci ralentira la hausse du niveau de la mer, et inversement[28].

Phénomènes saisonniers

[modifier |modifier le code]

Il existe une fluctuation saisonnière du niveau de la mer. Dans l'hémisphère nord, son amplitude crête est d'environ 12 mm, avec un minimum en mars, et un maximum en septembre. Dans l'hémisphère sud, l'amplitude est moitié moindre et la saisonnalité est inversée. Cette fluctuation est due au cumul de plusieurs effets. Elle combine les phénomènes cités précédemment : marée annuelle, variations de la pression atmosphérique, de la salinité et la température. Elle fait aussi intervenir une variation saisonnière de distribution des masses d'eau entre les océans et les continents : les masses continentales étant réparties de façon très asymétrique entre les deux hémisphères, la quantité d'eau stockée sur les continents (dans les lacs, les sols, les nappes souterraines et les glaces) est plus importante pendant l'hiver de l'hémisphère nord. Pour cette raison, même le niveau de la mer moyenné sur toute la planète présente une légère fluctuation annuelle, d'environ 1 cm[29],[30],[31].

El Niño

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :El Niño.

Le phénomène climatique El Niño se traduit par des anomalies zonales considérables du niveau de la mer. Une surélévation anormale se produit le long de l'équateur, sur les deux tiers de l'océan Pacifique, jusqu'à la côte sud-américaine — dans l'exemple de l'El Niño 2015-2016, elle atteint 20 cm —, équilibrée par un creux d'amplitude comparable plus à l'ouest et au nord. Cet effet permet d'utiliser les satellites altimétriques pour mesurer l'amplitude d'El Niño, mais doit être retranché des mesures pour ne pas biaiser l'estimation à long terme de l'évolution du niveau de la mer[32].

Ondes de tempête

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Ondes de tempête.

Les événements météorologiques associés à unedépression (tempête,cyclones tropicaux) peuvent provoquer localement une hausse soudaine et massive du niveau de la mer, entraînant des inondations dévastatrices. Cet effet est dû à l'association de la pression, du vent et de laforce de Coriolis[33]. La probabilité d'inondations résultant du cumul d'une onde de tempête et de fortes précipitations s'accroît du fait du réchauffement climatique. L'élévation du niveau de la mer s'ajoutera progressivement à leurs conséquences[34].

Métrologie du phénomène

[modifier |modifier le code]

Quantifier l'élévation du niveau de la mer, eta fortiori son accélération, pose de nombreuses difficultés méthodologiques. Il faut isoler une tendance de l'ordre du millimètre par an, moyennée sur la planète, après avoir retranché des mesures tous les effets locaux ou de court terme[35].

Mesures des marégraphes

[modifier |modifier le code]
superposition d'un grand nombre de courbes, et moyenne mise en évidence.
Les mesures du niveau de la mer à partir de23 enregistrements demarégraphes dans des environnements géologiquement stables montrent une élévation d'environ 2 mm par an.

Les marégraphes sont des installations fixes qui mesurent localement le niveau de la mer. Mis au point historiquement pour affiner l'étude desmarées, ils fournissent aussi des données à long terme. Un marégraphe seul ne fournit pas d'information concluante sur le niveau eustatique, du fait des phénomènes locaux (tectoniques notamment). Il faut donc accumuler les mesures d'un grand nombre d'installations dans le monde. La distribution des marégraphes dans le monde est lacunaire, et ce d'autant plus qu'on remonte dans le temps, ce qui complique les recherches[36].

Technologie

[modifier |modifier le code]
appareil ancien, organisé autour d'un énorme rouleau de papier.
Marégraphe construit en 1882 auPortugal.
Article détaillé :Marégraphe.

Il existe, schématiquement, trois types de marégraphes. La technologie la plus ancienne, et encore la plus utilisée, fait appel à un flotteur qui, via un mécanisme, trace avec uncrayon une courbe sur un rouleau depapier entraîné par unmouvement d'horlogerie. Ce flotteur est placé dans un puits de tranquillisation, c'est-à-dire un tube vertical, ouvert sur l'eau par le bas et sur l'air par le haut, qui amortit l'effet des vagues[37]. Une deuxième technologie conserve un puits de stabilisation, mais remplace le flotteur par une mesure télémétrique du niveau de l'eau effectuée par un capteur — qui fut d'abordultrasonore, à partir desannées 1980, mais, deux décennies plus tard, fut remplacé par un télémètre radar[38]. La troisième méthode consiste à mesurer lapression : un capteur de pression est fixé sur le sol, sous la limite basse de la marée (il sera donc toujours immergé). La pression, dont on soustrait la pression atmosphérique mesurée en même temps par un second capteur, permet de suivre le niveau de la mer, en mesurant lapression hydrostatique. Cette méthode très précise ne nécessite pas de puits de stabilisation[39].

Réseaux de marégraphes

[modifier |modifier le code]
Carte
Marégraphes disponibles dans la base PSMSL

Unebase de données mondiale, nommée GESLA (Global Extreme Sea Level Analysis) a été établie en2009. Elle a pour but de rassembler des mesures faites au moins une fois par heure, c'est-à-dire assez fréquentes pour mieux décrire les variations de limite des hautes eaux lors de l'évolution dessurcotes et tempêtes[40]. Elle a déjà permis de montrer qu'en 40 ans (entre1970 et2010), l'ampleur et la fréquence des niveaux extrêmes de la mer ont augmenté dans le monde[41] ; dans certaines régions du monde, la hauteur de ce qui constitue une inondation cinquantenaire a augmenté de plus de 10 cm par décennie[42].

LesPays-Bas sont les plus concernés, ce sujet fait partie des priorités nationales depuis plusieurs décennies. Un réseau s'organise peu à peu dans lesannées 2000[43].

En France, en2010, le réseau d'Observatoires du Niveau des Mers (RONIM) comptait 32 marégraphes[44]. Il existe aussi le réseau d’Observation Subantarctique et Antarctique du niveau de la Mer, dont les données sont traitées par leLaboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS)[45].

Limites des marégraphes

[modifier |modifier le code]

La couverture géographique des marégraphes, et surtout des plus anciens, n'est pas homogène. Très peu de jeux de données peuvent être utilisés pour des études sur plus de 50 ans. En particulier, il existe un net déséquilibre entre les deux hémisphères : l'hémisphère nord possède environ 90 % des marégraphes de la planète. Nombre d'entre eux fournissent des enregistrements remontant auXIXe siècle (la plus ancienne série de données continue est celle du marégraphe deStockholm, qui remonte à 1825[46]), les marégraphes de l'hémisphère sud sont à la fois moins nombreux et moins anciens[47],[48],[36]. De nouveaux marégraphes ont été ajoutés récemment pour améliorer la couverture géographique[49],[50].

Outre leur répartition géographique limitée, les marégraphes sont vulnérables aux mouvements verticaux du sol sur lequel ils sont construits. Il s'agit des phénomènes desubsidence (tassement vertical du sol), des mouvementstectoniques, et de l'affaissement ou durebond du sol, lorsqu'il est confronté à un changement de la masse de sédiments ou de glace qu'il supporte. De nombreux travaux visent à quantifier et corriger ces biais de mesure[36].

Altimétrie par satellite

[modifier |modifier le code]
Schéma présentant l'altitude du satellite et les méthodes de mesure.
Principe de l'altimétrie satellite.

Principe de mesure

[modifier |modifier le code]

Les satellites chargés de la mesure du niveau de la mer emportent unaltimètreradar travaillant le plus souvent enbande Ku, c'est-à-dire entre 12 et 18 GHz. Cet altimètre est pointé vers lenadir, les données suivent donc latrace au sol du satellite. Le radar envoie des impulsions (quelques centaines de fois par seconde), brèves (de l'ordre de 100 µs) et d'une grandebande passante. La mesure du temps d'aller-retour du signal radar permet de mesurer la distance séparant le satellite de la surface de l'eau[51].

Cette information n'est pas suffisante : il faut aussi connaître l'altitude du satellite lui-même, par rapport à un référentiel terrestre, avec une précision de l'ordre du centimètre. Les satellites sont placés sur uneorbite circulaire, plus stable et plus facile à caractériser. La caractérisation extrêmement précise de l'orbite est obtenue par positionnementGPS, parsystème DORIS qui fonctionne comme un GPS inversé (émetteurs au sol, récepteur sur le satellite), partélémétrie laser, ou par des combinaisons de ces techniques[51]. Pour un satellite comme Topex/Poseidon, la stabilité des hauteurs orbitales sur 4 ans est de 10 mm[52].

L'intérêt scientifique de l'altimétrie satellite radar a été reconnu à partir des années 1960, l'objectif principal étant alors de mesurerla forme de la terre, c'est-à-dire les aspérités du géoïde dues aux anomaliesgravimétriques. Après le succès des premières expériences, la priorité s'est déplacée vers la mesure de l'évolution du niveau de la mer[53]. Il existe aussi des altimètres laser, couramment utilisés pour mesurer la position des masses de glaces, mais qui se sont également révélés applicables aux océans[54].

Liste des satellites

[modifier |modifier le code]
vue d'artiste de quatre satellites en orbite.
La succession des satellites d'altimétrie franco-américains.

Les satellites suivants emportent des instruments dédiés à la mesure du niveau de la mer[51],[55].

  • Les premières expérimentations d'altimétrie radar ont eu lieu à bord deSkylab à partir de1974[56].
  • Le satelliteSeasat, lancé en 1978, a permis la poursuite des travaux engagés avec Skylab[56].
  • Geosat de la marine américaine, opérationnel de 1985 à 1990, le premier à fournir des données réellement exploitables.
  • ERS-1 et ERS-2, satellites européens, dont les missions ont duré, respectivement, de 1991 à 2000 et de 1995 à 2011.
  • TOPEX/Poseidon (franco-américain), lancé en 1992, a fonctionné jusqu'en 2006[57].
  • Geosat Follow-On, lancée en 1998, reprend la trace au sol de GEOSAT.
  • La familleJason : Jason-1 lancé le, a ensuite repris la mission de T/P en suivant la même trace au sol. Jason-2 est lancé en 2008, et Jason-3 en 2016[58].
  • ENVISAT (ESA), lancé en 2002[59].
  • CryoSat (ESA), lancé en 2010, était destiné à la mesure des inlandsis et des glaciers, mais son altimètre laser se révéla également très utile pour les océans[53].
  • HY-2A (chinois), lancé en 2011[60].
  • Sentinel-3, deux satellites européens lancés en 2018 et 2020.
  • SARAL (franco-indien), lancé en 2013, qui offre une résolution améliorée grâce à son altimètre radar enbande Ka nomméAltika, qui prend la suite de la partie altimétrique de la mission Envisat[61],[62].
  • Sentinel-6, programme européen comprenant deux satellites. Le premier a été lancé en 2020, le deuxième doit suivre en 2026[63].
  • Surface Water Ocean Topography, satellite franco-américain lancé fin 2022[64].

Exploitation des données

[modifier |modifier le code]

Des mesures d'une précision extrême étant nécessaires, de complexes phases de calibration corrigent les potentielles erreurs de mesure. Des algorithmes de traitement des données sont appliqués pour corriger chacune des sources de biais[32].

La traversée de l'ionosphère affecte lavitesse de phase des ondes, en créant un délai qui est fonction du niveau d'ionisation, et varie donc considérablement selon l'heure de la journée, et est aussi affectée par lescycles d'activité du Soleil. Des modèles numériques sont utilisés pour corriger cettedispersion. À partir de Topex-Poséidon, des altimètres bi-fréquences ont été employés, et ont permis la mesure directe de cet effet. Les données ainsi obtenues ont aussi été utilisées pour affiner rétrospectivement les corrections appliquées aux mesures des satellites antérieurs[65].

Latroposphère induit, elle aussi, un délai de propagation. Ce délai se décompose en deux termes. Le terme de « troposphère sèche » est lié aux propriétésdiélectriques de l'air (oxygène,azote,argon), et s'exprime comme fonction d'une seule variable : la pression atmosphérique en surface. Le deuxième terme, lié à la présence d'humidité dans l'air, est bien plus difficile à corriger, surtout pour les régions côtières[66].

L'altimétrie radar subit aussi un biais dû à l'état de la mer : le creux des vagues rétrodiffusant mieux les ondes radar que leur sommet, le niveau d'une mer agitée tend à être sous-estimé (biais qui n'existe pas pour les marégraphes). Des règlesempiriques sont utilisées pour corriger cet effet[67].

En outre, il faut aussi, comme pour les marégraphes, retrancher les sources de variation du niveau de la mer indépendantes de l'évolution à long terme, comme l'effet baromètre inverse, les effets saisonniers, etc.[32].

Les résultats des satellites étant partiellement calibrés sur les résultats des marégraphes, ces deux sources ne sont pas entièrement indépendantes[68]. La calibration des mesures utilise aussi deslacs, dont le niveau ne varie pas sur les courtes périodes de temps : leurs vagues sont minimes ; il n'y a pas d'effet baromètre inverse ni de marées. Le lackirghizeYssyk Koul est devenu un site de référence[69].

Les programmes satellitesTOPEX/Poseidon (T/P) et Jason-1 de la NASA et du CNES, fournissent des mesures du changement du niveau de la mer depuis1992. Les données sont disponibles en ligne[70]. Ces données montrent une augmentation moyenne du niveau de la mer de 2,8 ± 0,4 mm/an. Cela inclut une augmentation apparente de 3,7 ± 0,2 mm/an pendant la période de 1999 à 2004[71].

Gravimétrie par satellite

[modifier |modifier le code]
globe terrestre déformé tournant.
Visualisation des anomalies gravimétriques mesurées par GRACE.

Une troisième catégorie d'information est fournie par lagravimétrie spatiale. Cette méthode détermine la répartition de la masse sur la planète grâce à des satellites équipés pour mesurer d'infimes déviations de leur orbite : celle-ci suivrait parfaitement leslois de Kepler si la répartition de masse était homogène, et les écarts par rapport à ces lois permettent de déterminer les inhomogénéités. La missionGravity Recovery and Climate Experiment a commencé en 2002, et de nouveaux satellites ont pris la suite en 2018. Ces satellites mesurent aussi bien l'augmentation de la masse des océans que la diminution équivalente sur les continents, là où les calottes glaciaires se sont amincies. Ces données ont l'intérêt de fournir un premier niveau de séparation des contributions : comme il s'agit d'une mesure de masse, elle est insensible à la dilatation thermique, mais additionne les contributions de la fonte des glaces continentales et des autres effets barystatiques (épuisement des aquifères notamment[72]). Sur la période 2003-2012, l'augmentation de masse d'eau ressortant des données de la mission GRACE correspond, à densité constante, à une élévation de niveau de la mer de 1,5 mm voire 1,8 mm par an, selon les études. Cela confirme que plus de la moitié de l'élévation mesurée est due à une augmentation de masse, le reste étant attribuable à l'effet stérique[73].

Contribution de la dilatation thermique

[modifier |modifier le code]

Le réchauffement climatique se traduit par une élévation de la température de l'eau des océans, d'où un accroissement de volume pardilatation thermique. Cet effet, correspondant à une augmentation de volume à masse constante, est ditstérique, par opposition à toutes autres contributions qui sont barystatiques, c'est-à-dire représentent une variation de la masse d'eau présente dans les océans[74],[75].

Physique

[modifier |modifier le code]

Lecoefficient de dilatation thermique de l'eau dépend à la fois de la température et de la pression. Pour cette raison, sa variation avec la profondeur n'est pasmonotone. Le coefficient de dilatation thermique s'exprime en ppm/K (parts par million parkelvin). Un coefficient de 1 ppm/K signifie que pour un kelvin d'augmentation de la température, le volume augmente d'un millionième (unmètre cube s'accroît d'uncentimètre cube). À la surface des océans, il vaut environ 2,5 ppm/K en moyenne). Il diminue jusqu'à un minimum de l'ordre de 1 ppm/K à 1 000 m, puis remonte progressivement (2 ppm/K à 5 000 m). Cette donnée a une importance sur la façon dont réagit le niveau de la mer au fur et à mesure de la diffusion d'un changement de température en profondeur[76].

Les océans absorbent 90 % de la chaleur supplémentaire due à l’effet de serre[77]. Lacapacité thermique des océans est environ 1 000 fois supérieure à celle de l'atmosphère, c'est-à-dire que la même quantité dechaleur qui élèverait d'undegré la température de l'atmosphère n'élèverait que d'un millième dedegré celle des océans[78].

Ampleur de la contribution

[modifier |modifier le code]

Cette dilatation de l’eau est responsable, selon les études de la NASA, d'environ un tiers de l'élévation en cours du niveau de la mer, et d'une élévation de sept millimètres du niveau des océans entre 2003 et 2018[77]. La même proportion est déterminée par la synthèse du GIEC de 2019, d'après laquelle la contribution de la dilatation thermique des océans est de 1,40 mm/an (très probablement entre 1,08 à 1,72 mm/an) entre 2006 et 2015[79].

Lessondes de mesure (appeléesbathythermographe) — avant 2014 — n'enregistraient pas la température aux très grandes profondeurs (plus de 6 000 m), la plupart des bouées ne descendant pas à plus de 2 000 m alors que la profondeur moyenne est de 3 800 m, avec desfosses à plus de 10 000 m[75]. En 2014, des bouées ditesDeep Argo ont commencé à faire des mesures à 6 000 m de fond, ce qui permet de mieux étudier la diffusion de la chaleur dans l'océan[75].

Modèles prédictifs

[modifier |modifier le code]
deux courbes sur 500 ans, pointant au final vers, respectivement, 1 ou 2 mètres d'élévation.
Projection sur 500 ans de l'effet stérique pour un doublement (+1 %/an pendant70 ans) ou un quadruplement (140 ans) du taux de CO2 dans l'air[80].
Article connexe :Modèle de circulation générale.

La température de l'océan évolue avec le climat, mais de façon extrêmement différée : la chaleur ne se diffuse dans les profondeurs océaniques qu'à l'échelle des siècles. Par conséquent, l'élévation du niveau de la mer causée par la dilation thermique de l'eau est, elle aussi, très étalée dans le temps. La prévision de la contribution de la dilatation thermique fait appel à des modèles dedynamique des fluides, appliquant leséquations de Navier-Stokes à l'échelle des océans, et incluant aussi les échanges thermiques entre l'océan et l'atmosphère. LeCMIP6 (Coupled Model Intercomparison, phase 6) met à disposition15 modèles de ce type, mis au point par des équipes de divers pays, ce qui permet aux chercheurs de les confronter[81].

Ainsi, une étude de 2017[82] examine un scénario dans lequel les émissions de gaz à effet de serre s'arrêtent brutalement en 2050. La température moyenne de l'air cesse d'augmenter au même moment ; en revanche, le niveau de la mer (plus exactement, la composante de sa variation due à la dilation thermique) ne cesse pas : la variation est de 30 cm avant 2050, et plus du double pendant les siècles suivants, l'équilibre n'étant pas atteint en 2800. Même dans des scénarios où les gaz à effet de serre sont retirés de l'atmosphère (émissions négatives, captures), une partie de l'élévation est irréversible à l'échelle des siècles. Cela signifie que l'expansion thermique de l'océan a en fait à peine commencé à réagir au réchauffement climatique[83].

Une étude similaire s'intéresse au cas d'un doublementinstantané de la teneur en CO2 de l'atmosphère. Dans ce scénario, la température de l'eau à 3 000 m de profondeur augmentera d'environ2 °C, mais ce processus sera étalé sur 3 000 ans (avec1 °C d'élévation au bout de 1 500 ans). En conséquence, l'élévation du niveau de la mer due à l'effet stérique suit une courbe similaire[84].

Contribution de la fonte des glaces

[modifier |modifier le code]
deux photos N&B datées de 1883 et de 2015 des mêmes montagnes, montrant la quasi disparition d'un glacier.
Retrait d'un glacier de laSierra Nevada.

La fonte des glaces flottantes (barrières de glace etbanquises) ne modifie pas le niveau de la mer. En effet, en vertu duprincipe d'Archimède, elles occupent sous laligne de flottaison un volume identique à celui issu de leur fonte. C'est donc la fonte des masses de glace présentes sur les continents qui doit être prise en compte[77],[85].

Catégorisation des glaces continentales

[modifier |modifier le code]

Les formations de glaces continentales sont catégorisées selon leur taille et leur morphologie. On distingue[86] :

  • Lesinlandsis : il n'en existe à l'époque actuelle qu'enAntarctique (deux inlandsis distincts) et auGroenland. Ce sont des couvertures de glace à l'échelle de ces masses terrestres, d'une épaisseur comprise généralement entre deux et quatre kilomètres.
  • Lescalottes glaciaires sont similaires aux inlandsis mais de bien plus petite taille. On en trouve enScandinavie, enIslande, enAlaska, enPatagonie, enSibérie, mais aussi sur le pourtour de l'Antarctique et du Groenland.
  • Leschamps de glace sont de taille comparable aux calottes, la distinction (quand elle est faite) repose sur le fait qu'un champ de glace est délimité par le relief, quand une calotte recouvre celui-ci.
  • Lesglaciers de montagne se trouvent dans les chaînes de montagnes suffisamment importantes.

Lesinlandsis d'Antarctique et duGroenland représentent, respectivement, 88,2 et 11,3 % des glaces non-flottantes sur Terre. Les 0,5 % restant correspondent auxglaciers etcalottes glaciaires du reste de la planète (massifs montagneux,Alaska,Islande…). Bien que représentant un faible volume, les glaciers et les calottes participent beaucoup à l'élévation actuelle du niveau de la mer, carils fondent rapidement[87]. La fonte des inlandsis est plus lente. Celle du Groenland durerait 1 500 ans (pour le scenario le plus rapide) et celle de l'Antarctique serait encore plus lente[88].

Si tous les glaciers et calottes glaciaires (hors des régions polaires) fondaient, l'élévation du niveau de la mer serait d'environ 0,32 m[89]. La fonte de l'inlandsis du Groenland produirait 7,2 m d'élévation du niveau, et la fonte de l'inlandsis de l'Antarctique en produirait 61,1 m[88]. L'effondrement du réservoir intérieur immobilisé de l'inlandsis de l'Antarctique Ouest augmenterait le niveau de 5 à 6 m[90].

Facteurs accélérant la fonte des glaces

[modifier |modifier le code]

Des phénomènes derétroaction sont susceptibles de provoquer une accélération de la fonte des glaces[91] :

  • La rétroaction fonte-albédo : laneige a unalbédo très élevé (jusqu'à 0,9). Ainsi, lorsque la neige fond, laissant la place à de l'eau à l'état liquide, ou, après regel, à de la glace, l'albédo diminue, ce qui accélère la fonte car la température augmente plus rapidement au soleil. C'est une donnée importante pour toutes les formations de glace, des glaciers de montagne aux inlandsis polaires[92],[93].
  • Dans le cas des inlandsis ou des calottes les plus importantes, il existe aussi une rétroaction altitude-fonte : la fonte de glace se traduit par un amincissement de l'inlandsis. Ainsi, sa surface se retrouve à une altitude plus basse, et donc naturellement exposée à une température de l'air plus élevée[91].
  • La réduction des surfaces recouverte de neige et de glace tend à augmenter la température atmosphérique au niveau régional, c'est encore un facteur d'accélération de la fonte[94].

Pour les masses de glace situées à proximité de zones industrialisées, un autre facteur accélère la fonte : l'accumulation sur leur surface departicules fines (suies) issues de la pollution des industries et des transports. En diminuant l’albédo de la couche superficielle de neige, les suies accélèrent leur fonte[95].

Glaciers et calottes glaciaires

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Glacier,Calotte glaciaire etRecul des glaciers depuis 1850.
diagramme "à moustaches" de la perte de masse des glaciers répartis en 13 régions. L'Alaska et l'Achipel arctique sont ceux qui perdent le plus.
Évolution de la masse des glaciers subpolaires et de montagne de 2003 à 2018[96].

Radić et Hock proposent un inventaire des accumulations de glace : 2 638 calottes glaciaires et champs de glace sont inventoriés, ainsi qu'environ 130 000 glaciers de montagne, dans19 régions. Leur volume total correspond à 241 km3 soit 60 cm d'équivalent niveau de la mer. Si on exclut les glaciers périphériques de l'Antarctique et du Groenland (séparés physiquement des inlandsis), ces chiffres sont ramenés à 166 km3 et 41 cm[97]. La base de données GLIMS, basées sur l'imagerie par satellites, recense de son côté 160 000 glaciers[98].

Perte de masse totale

[modifier |modifier le code]

Malgré leur réserve beaucoup plus faible que celle des inlandsis, ces glaciers sont très importants dans l'évolution du niveau de la mer au cours du siècle écoulé, et dans le futur proche : étant bien plus petits et situés dans des régions où la température peut devenir nettement positive l'été, ils fondent beaucoup plus rapidement que les énormes inlandsis polaires[89].

Entre 1884 et 1975, les glaciers et calottes ont contribué pour au moins un tiers de l'élévation du niveau de la mer qui a été observée[89],[99]. Pour la période 2006-2015, la synthèse du GIEC de 2019 estime leur contribution (hors Groenland et Antarctique) à 0,61 mm/an (très probablement entre 0,53 et 0,69 mm/an)[79]. Sur la base des mesures satellitaires du programmeGRACE, Ciracìet al. estiment les pertes de masse des glaciers et calottes glaciaires (hors Groenland et Antarctique), de 2003 à 2018, à 285,5 ± 30 Gt/an. Ce chiffre correspond à environ 0,8 mm par an d'élévation du niveau de la mer. Cette fonte tend à s'accélérer dans toutes les régions étudiées, à l'exception de l'Islande et du nord de laCordillère des Andes, l'accélération globale étant évaluée 5 ± 2 Gt/an2[96].

Glaciers de montagne

[modifier |modifier le code]

Un glacier est en permanence en train des'écouler, à une vitesse qui dépend notamment de la pente du terrain. La neige qui tombe sur sa surface, compactée par son propre poids, expulse l'air contenu et s'accumule en glace. La partie la plus basse (zone d'ablation) du glacier perd de la masse par fonte, sublimation et effritement. Lebilan hydraulique annuel du glacier (l'évolution de sa masse) est donc la différence entre la quantité de neige accumulée dans l'année et la quantité de glace perdue par la base du glacier. Il dépend donc à la fois de l'évolution des précipitations et de la vitesse de fonte[100].

représente un bloc incliné, avec les flux entrants et sortants.
Modèle simple d'un glacier alpin.

Pour anticiper la contribution future des glaciers, les chercheurs réalisent des modèles numériques. La figure ci-contre représente un modèle théorique très simplifié d'un glacier alpin. Le glacier est envisagé comme un simpleparallélépipède de glace, à flanc de montagne. Le bilan de masse du glacier est la différence entre l’accumulation et l'ablation (fonte)[101]. Même s'il existe des modèles numériques de ces structures, permettant d'anticiper le bilan de masse d'un glacier en fonction de l'évolution du climat auquel il est exposé, tous les glaciers ne sont pas modélisés individuellement, étant donné leur nombre. L'approche habituelle consiste à modéliser une petite population de glaciers, et à extrapoler les résultats à l'ensemble d'entre eux en utilisant des règles de mise à l'échelle et dépendance au climat[102].

La contribution des glaciers restera importante à court terme : environ un tiers de l'élévation anticipée au cours duXXIe siècle leur est attribuée[102]. À plus long terme cependant, cette part diminuera, car les glaciers de montagne auront largement disparu. Ainsi selon un article publié en 2006, dans un scénario prévoyant un réchauffement de4 °C sur un demi-siècle, suivi d'une stabilisation des températures mondiales, les glaciers de montagne auront pour l'essentiel disparu en 200 ans, leur contribution cumulée à l'élévation du niveau de la mer sera finalement comprise entre 10 et 15 cm[103].

Calottes et champs de glace

[modifier |modifier le code]
Quatre zones, dont une représentant plus de 5% de l'île, sont couvertes de glace.
Vue satellite de l'Islande avec ses calottes glaciaires.

Les calottes glaciaires et champs de glace contribueront pour à peu près autant que les glaciers de montagne mais leur fonte sera trois fois plus lente[103].

Inlandsis polaires

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Inlandsis de l'Antarctique etInlandsis du Groenland.
schéma en coupe d'un inlandsis et des eaux côtières, représentant les échanges.
Représentation des contributions au bilan de masse d'un inlandsis.
Mur de glace présentant les traces de la chute importante de blocs.
Front de vêlage de l'Inlandsis (Antarctique).

Lesprécipitations sous forme de neige sur lesinlandsis d'Antarctique etdu Groenland s'élèvent, respectivement, à 1 637 Gt et 399 Gt par an. Si toute cette neige s'accumulait et qu’aucune glace ne retournait à l'océan, cela correspondrait à une baisse de 5,6 mm par an du niveau des océans[104].

La différence entre la quantité de glace entrante et sortante est appelée lebilan de masse. L'évaluation précise de ce bilan est un enjeu majeur car c'est lui qui contribue aux variations du niveau de la mer[104].

Trois méthodes complémentaires permettent d'évaluer le changement de masse desinlandsis :

  • Des satellites mesurent l'altitude des glaces. Ils peuvent utiliser des altimètres radars proches de ceux qui surveillent le niveau de la mer (comme pour le programme européenCryoSat), soit desaltimètres laser (cas du programme américainICESat)[105].
  • D'autres satellites, commeGRACE, mesurent l'anomalie gravimétrique à la verticale des inlandsis, ce qui fournit une évaluation de leur masse[106].
  • La troisième méthode consiste à estimer directement les flux entrants et sortants, en se basant notamment sur la vitesse de glissement des glaces et la mesure des précipitations[107].

De 1995 à 2018, les trois inlandsis polaires ont donc contribué à hauteur de 1,20 mm/an (très probablement entre 1,06 et 1,34 mm/an)[79].

Contribution de l'inlandsis du Groenland

[modifier |modifier le code]
ensemble de six courbes.
Projection à long terme pour la contribution du Groenland à l'élévation du niveau de la mer. Applegate 2015.

De 1995 à 2018, le Groenland a perdu environ 4 000 milliards de tonnes de glace, ce qui correspond à une élévation d'environ 11 mm du niveau de la mer. Cette perte de masse n'est pas homogène sur le Groenland : dans les zones en haute altitude au centre de l'île, il y a eu une légère accumulation de glace[107]. Sur la période 2006-2015, la contribution de l’inlandsis du Groenland (et de ses glaciers périphériques) est de 0,77 mm/an (très probablement entre : 5 et 95 % : 0,72 à 0,82 mm/an)[79].

La figure ci-contre donne une série de projections sur un millénaire concernant l'inlandsis du Groenland. La colonne de gauche représente une série de scénarios dans laquelle le réchauffement climatique est arrêté (ce qui en première approximation correspond à un arrêt desémissions) à tel ou tel point dans le futur. Dans la colonne de droite, les scénarios prévoient un retour des températures au niveau de celles duXXe siècle, ce qui impliquerait des efforts gigantesques degéoingénierie. Les graphiques de la première ligne donnent l'évolution des températures (régionales, au niveau du Groenland, et non globales) dans chaque scénario. La deuxième ligne donne la contribution cumulée de la fonte de l'inlandsis groenlandais, en mètres, dans chaque scénario. La troisième ligne donne le rythme de cette contribution. Ces projections sont obtenues par un modèle numérique de l'inlandsis, elles sont extraites d'une publication de Applegateet al.[108].

Contribution des inlandsis antarctiques

[modifier |modifier le code]
carte de l'Antarctique.
Les deux inlandsis antarctiques.

Lachaîne Transantarctique sépare les deux inlandsis du continent. L'inlandsis Est-Antarctique représente un volume de glace d'environ 23,2 millions de kilomètres cubes, et l'inlandsis Ouest-Antarctique, à la fois moins étendu et moins épais, environ 2,2 millions de kilomètres cubes[109].

Entre 2002 et 2020, l'Antarctique a perdu environ 150 milliards de tonnes de glace par an, ce qui correspond une élévation du niveau de la mer de 0,4 mm. C'est en fait seulement l'inlandsis Ouest-Antarctique qui a fondu. L'inlandsis Est-Antarctique n'a pas perdu de masse, il s'est même légèrement épaissi par endroits[110].

La fonte de l'Antarctique a peu contribué jusqu'ici (moins de 10 %) à l'élévation du niveau de la mer, et n'y contribuera pas de façon très importante dans un futur proche, mais elle constitue la plus importante inconnue à moyen et long terme[111]. Selon leRapport spécial du GIEC sur les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5 °C, il n'existe pas en 2019 de consensus scientifique sur le niveau de réchauffement à partir duquel l'inlandsis antarctique commencera à se désintégrer. Les différences entre les modèles sont très importantes, plus que pour les autres contributions[112].

Autres contributions

[modifier |modifier le code]

À côté de ces deux causes principales que sont la fonte des glaces et la dilatation thermique, d'autres phénomènes, qui n'ont pas tous de lien direct avec le réchauffement climatique, contribuent aussi à l'élévation des océans, comme l’exploitation des aquifères terrestres.

Surexploitation des aquifères

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Eau souterraine etEndoréisme.

De nombreuxaquifères dans le monde sont exploités au-delà de leur capacité de renouvellement, ou ne se renouvellent pas du tout (eau fossile). Cette surexploitation des ressources d'eau souterraine contribue à l'élévation du niveau de la mer, en transférant de l'eau vers l'océan. Une étude de 2011 s'est attachée à quantifier cette contribution : il en ressort qu'au cours desannées 2000, 145 km3 d'eau ont ainsi été ajoutés annuellement à l'océan de cette façon, contribuant pour 13 % à la hausse observée du niveau des océans[113]. La surexploitation des ressources d'eau souterraine est une réalité mondiale, mais elle est particulièrement importante en Inde et au Moyen-Orient, où l'agriculture est largementirriguée par ce moyen[114].

Selon une série de scénarios considérés dans une publication de 2012, l'épuisement des réserves d'eau souterraines, qui a déjà apporté 25 mm d'élévation du niveau de la mer par rapport au niveau pré-industriel, contribuerait pour 70 à 90 mm de plus d'ici 2100. Ces estimations se basent sur un prolongement des tendances historiques prenant en compte, région par région, l'estimation des besoins en eau futurs, selon l'évolution de la population et de la pluviométrie[115].

Régression d'étendues d'eau endoréiques

[modifier |modifier le code]
carte du monde. Sont colorés : une grande zone d'Eurasie, qui va de l'Iran à Pékin et presque à Saint-Pétersbourg ; l'essentiel de la péninsule arabique ; un quart de l'Australie ; une vaste zone en Algérie et en Mauritanie ; une partie du Sahel ; une zone en Afrique australe ; et des zones plus petites en Amérique du Nord et du sud.
Cartographie des régions endoréiques.

La régression de mers et lacsendoréiques contribue également à élever le niveau de la mer. Lamer Caspienne étant la plus grande mer fermée, sa contribution est la plus sensible. Son niveau, après une période de montée à la fin duXXe siècle, a perdu 1,5 m de1996 à2015. Si l'évolution historique du niveau de la mer Caspienne est assez erratique, dans le futur proche, la baisse devrait continuer[116]. Une baisse comprise entre 9 et 18 m est anticipée d'ici la fin duXXIe siècle. La surface de la mer Caspienne étant 3 700 fois plus petite que celle de l'océan global, une baisse d'un mètre du niveau de la mer Caspienne correspond à une élévation de 0,27 mm du niveau de la mer, ce qui reste une contribution assez minime[117].

La baisse du niveau dulac Tchad et de lamer d'Aral a aussi contribué, de façon marginale, à l'élévation du niveau de la mer[118]. De façon générale, les régions endoréiques tendent à s'assécher, même si celles d'Afrique australe et orientale font exception. Entre 2002 et 2016, elles ont perdu plus de cent milliards de tonnes d'eau par an[119].

Assèchement des sols

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Désertification,Occupation des sols etDéforestation.

Plusieurs effets touchant à l'état et à l'affectation des sols se répercutent sur le niveau de la mer.

Ladéforestation est une des causes du réchauffement climatique, et donc de l'élévation du niveau de la mer que celui-ci cause via la dilatation thermique et la fonte des glaciers : ledioxyde de carbone relargué par la déforestation représente12 % des émissions anthropiques degaz à effet de serre[120]. La déforestation a aussi un impact plus direct sur le niveau de la mer, par d'autres mécanismes. L'eau contenue dans labiomasse forestière est libérée lorsque les forêts sont détruites et elle finit par rejoindre les océans. Leruissellement de l'eau et l'érosion du sol sont souvent accrus par la déforestation. Une estimation haute de ces contributions est de 0,035 mm par an, soit de l'ordre de 1 % de l'élévation du niveau de la mer au cours des années 2010[118],[121].

L'assèchement desmarais réduit la quantité d'eau stockée sur les continents. Selon une estimation de 2010, ce facteur contribue pour 0,067 mm par an à l'élévation du niveau de la mer, soit en ordre de grandeur, 2 % du total[122].

La désertification entraîne une réduction de la quantité d'eau présente dans le sol, elle réduit donc le stock d'eau des continents au profit de celui de l'océan. En 1994, Shahagian propose ce calcul d'ordre de grandeur : si, en 35 ans, le Sahara a avancé sur un million de kilomètres carrés dans la bandesahelienne, en réduisant de2 % à pratiquement zéro la teneur en eau du sol sur 5 m de profondeur, alors une élévation de 0,28 mm de la mer en a résulté[121].

Érosion des sols

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Érosion des sols.
photo d'une prairie en période de sécheresse, poussière soulevée par le vent.
Érosion éolienne.

L'érosion des sols contribue également à l'élévation du niveau de la mer. D'une part, en diminuant le stock d'eau présente dans les sols et, d'autre part, en produisant des sédiments. Environ60 milliards de tonnes desols sont érodés par an, dont25 milliards finissent par sesédimenter au fond des océans. L'espace ainsi occupé fait monter d'autant le niveau de la mer[123]. Le rapport d'évaluation 2011 du GIEC mentionne cet effet sans le quantifier[124].

Effet négatif des retenues d'eau

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Liste des plus grands lacs artificiels.

La construction debarrages, avec la création delacs de retenue, tend à faire baisser le niveau de la mer. En effet, le volume d'eau contenu dans ces lacs est retranché de celui des océans. Un article de 2008[125] estime ainsi que, en 80 ans, les lacs de retenue créés dans le monde ont accumulé 10 800 km3 d'eau, faisant baisser le niveau de la mer de 30 mm au total. Une fraction de cet effet devrait être annulée à long terme, car l'envasement des lacs de barrage réduit leur capacité[126]. Cet effet sera moindre dans le futur : la construction de nouveaux barrages se ralentit, car les sites disponibles se raréfient[127].

Action non-climatique des produits de combustion

[modifier |modifier le code]

Lacombustion deshydrocarbures fossiles (pétrole,gaz naturel,charbon, etc.) produit de l'eau et dudioxyde de carbone (CO2). Outre leur effet sur le climat, ces produits de combustion contribuent directement, par leur volume, à élever le niveau des océans. L'eaunouvelle, créée par la combustion, s'ajoute aucycle de l'eau et environ 25 % du CO2 créé finit dissous dans les océans (d'où l'acidification des océans). Cette contribution est cependant minime : un article de 2014 estime que l'eau et le CO2 produits par la combustion des hydrocarbures fossiles font respectivement monter l'océan de 0,033 ± 0,005 mm/an et de 0,011 ± 0,003 mm/an par cet effet (soit de 1 à 1,5 % de l'élévation totale mesurée)[128].

Évolution future du niveau de la mer

[modifier |modifier le code]

La prévision de l'évolution future du niveau a fait l'objet d'environ 70 études publiées entre le début desannées 1980 et2018, sans qu'unconsensus ne se dégage réellement sur les valeurs d'élévation anticipées[129], d'où la largeur des gammes d'élévation prévues dans les rapports duGIEC. L'incertitude porte principalement sur l'évolution à long terme des inlandsis du Groenland et d'Antarctique.LeGIEC réalise des synthèses régulières des connaissances scientifiques sur l'évolution de climat et des océans.

Méthodes de prévision

[modifier |modifier le code]

Deux familles de méthodes sont utilisées pour calculer l'évolution future du niveau de la mer. Une première comprend les méthodessemi empiriques qui consistent à définir, à partir des données du passé, une loi reliant la variation du niveau de la mer à une ou plusieurs variables explicatives (comme la température ou sadérivée), et utiliser cette loi pour les projections à l'échéance de plusieurs décennies[129]. L'autre grande famille de méthodes consiste àmodéliser les contributions de chaque phénomène à l'évolution au niveau de la mer : glaciers, inlandsis et dilatation thermique notamment. De nombreuses études cumulent ces méthodes, en s'appuyant par exemple sur une méthode statistique pour les inlandsis, mais sur un modèle de processus pour l'effet stérique[129].

Méthodes semi-empiriques

[modifier |modifier le code]

Les méthodes semi-empiriques reposent sur l'utilisation des données historiques pour établir une relation entre la fonction étudiée (ici, l'élévation du niveau de la mer) et une ou plusieurs variables explicatives.En2007,Stefan Rahmstorf publie par exemple la méthode semi-empirique suivante[130]. Il est considéré qu'à une modification soudaine à la datet0{\displaystyle t_{0}} de la températureT{\displaystyle T} de surface (de typefonction échelon), le niveau de la merH{\displaystyle H} réagit sous formeexponentielle :

H(t)=H(t0)+ΔHett0C{\displaystyle H(t)=H(t_{0})+\Delta He^{-{\frac {t-t_{0}}{C}}}}

ΔH{\displaystyle \Delta H} est la variationfinale du niveau de la mer, fonction de la variation de température appliquée. Laconstante de tempsC{\displaystyle C} est de plusieurs siècles. Ainsi, à« court terme », c'est-à-dire sur un ou deux siècles, la fonctionH(t){\displaystyle H(t)}, réponse à un échelon en température, peut être approximée par unefonction affine. En généralisant à une variation de température quelconque, et non une fonction échelon, il apparaît que, à court terme, la variation annuelle du niveau de la mer est proportionnelle au changement cumulé de température de surface :

dH(t)dt=a(T(t)T0){\displaystyle {\frac {dH(t)}{dt}}=a(T(t)-T_{0})}

T0{\displaystyle T_{0}} étant la température de surface pré-industrielle, Rahmstorf choisit1880 comme point de départ. Le coefficienta{\displaystyle a} estajusté selon les données historiques, la valeur obtenue est de 3,4 mm par an et par degré Celsius[130].

Modélisation des phénomènes contributifs

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Modèle climatique etModèle de circulation générale.

L'autre approche consiste à modéliser numériquement les contributions à l'élévation du niveau de la mer en réponse au réchauffement climatique, et à les sommer. Au vu des très grandes périodes de temps à prendre en considération, la démarche est, de façon simplifiée, divisée en deux étapes. D'une part, on cherche à déterminer la variation de niveau de la mer« ultime » pour un réchauffement climatique donné, par exemple deux degrés : c'est-à-dire la valeur obtenue à l'équilibre, lorsque les masses de glace seront à nouveau stables, et que la température des océans n'augmentera plus. Cette valeur n'est atteinte qu'après des millénaires. D'autre part, il s'agit d'évaluer la vitesse d'élévation, autrement dit le rythme auquel la valeur finale sera approchée[131].

Synthèse du GIEC

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Rapport spécial sur l'océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique etSixième rapport d'évaluation du GIEC#Réchauffement, acidification et élévation du niveau des océans.

D'après la synthèse des connaissances scientifiques réalisée par leGIEC dans le cadre durapport spécial océans et cryosphère de 2019, le niveau moyen de la mer augmentera d'ici à 2100 (par rapport à sa moyenne sur la période 1986–2005) d'environ 0,43 m (probablement entre 0,29 et 0,59 m) dans un scénario de faible émission de gaz à effet de serre (RCP2.6) et d'environ 0,84 m (probablement entre 0,61 et 1,10 m) dans un scénario de forte émission de gaz à effet de serre (RCP8.5)[132]. Ce rapport souligne qu'il existe des incertitudes structurelles quant à la vitesse de fonte de l'inlandsis de l'Antarctique, car certains processus impliqués dans sa fonte ne sont pas suffisamment connus pour être représentés de façon réaliste. La contribution de l'inlandsis pourrait ainsi être sous-estimée dans les intervalles de confianceprobables, estimés statistiquement. Les instabilités de l'inlandsis de l'Antarctique pourraient conduire à une hausse du niveau des mers de 5 m d'ici 2150 et de 16 m d'ici 2300 pour le scénarioRCP8.5[133].

Changement dans l'élévation du niveau des océans historique (en noir, jusqu'en 2020) et projections pour lesdifférents scénarios retenus par lesixième rapport d'évaluation du GIEC. Les fourchettesprobables sont indiquées pour les scénarios SSP1-2.6 et SSP3-7.0. La courbe en pointillé correspond au83epercentile du scénario SSP5-8.5, qui intègre des processus d'instabilité des inlandsis.

Effets et enjeux de l'élévation du niveau de la mer

[modifier |modifier le code]

Recul du trait de côte

[modifier |modifier le code]
vue d'une plage, les dunes sont dégradées.
Érosion côtière.

Larègle de Bruun (en) publiée en1962 est la première estimation quantitative du recul du trait de côte sur une plage sableuse en raison de l'élévation du niveau de la mer. Lorsque le niveau de la mer s'élève deS, l'érosion côtière modifie la distribution du sable, jusqu'à ce que soit atteint un nouvel équilibre avec un retrait R[134] :R=SLh+B=Stanβ{\displaystyle R={\frac {SL}{h+B}}={\frac {S}{\tan \beta }}}

  • R est le recul du trait de côte
  • S est la variation du niveau de la mer
  • L est la longueur horizontale de la zone affectée par le transport de sable (du sommet des dunes à la profondeur de fermeture)
  • h est la profondeur de fermeture (limite du transport de sédiments)[135],[136]
  • B est la hauteur des dunes
  • β est la pente du profil actif.

Cette règle a été peu à peu remise en cause, les études successives montrant qu'elle ne peut donner qu'une approche qualitative, car elle ignore trop d'aspects : elle ignore le transport de sable dans l'axe de la côte, elle suppose un « budget » de sédiment fermé localement, etc.[137].

Le recul du trait de côte pourrait avoir un effet collatéral en matière dedroit de la mer. Leseaux territoriales et leszones économiques exclusives étant calculées à partir du trait de côte, un recul significatif de celui-ci pourrait, à certains endroits, donner naissance à des contestations de frontières maritimes entre pays voisins[138].

Habitats humains et infrastructures

[modifier |modifier le code]
deux cartes de Bangkok, densité de population et altitude.
Bangkok, un exemple d'agglomération côtière dont la population est concentrée à une altitude extrêmement faible.

Une grande partie des usineschimiques, desraffineries, des grandsports stratégiques, des centrales électriques, notammentnucléaires, sont construits près des littoraux[139],[140].

Sur la base des projections du rapport TRE du GIEC (IPCC TAR) WG II, il est attendu que les changements actuel et futur du climat aient divers effets sur les systèmes côtiers[141], incluant uneérosion côtière accélérée, une augmentation de la fréquence et de l'ampleur desinondations, des invasions marines dues aux tempêtes, des changements dans les caractéristiques et dans la qualité des eaux de surface et deseaux souterraines (salinisation), davantage de destruction depropriétés et d'habitatslittoraux, des pertes de ressources et de valeursculturelles et sociales, le déclin de la qualité des sols, des pertes économiques (agriculture,aquaculture,tourisme,loisirs) et enfin des pertes liées aux services detransport (les littoraux sont souvent bordés d'infrastructures importantes ou vitales pour les transports nationaux). Des pertes humaines potentielles font également partie des impacts cités par le GIEC[9].

Dans le monde, de nombreuses régions littorales ont commencé à consolider ou à rehausser leurs digues, à redimensionner leurs systèmes d'écluses ou de protection, sans néanmoins qu'il y ait de consensus sur la hauteur du risque à envisager ou sur les dates butoirs[142].

Ce n'est pas la hauteur moyenne, mais les maxima qu'il faut prendre en compte, ce qui nécessite d'intégrer les combinaisons possibles de facteurs d'amplification que sont les tempêtes, les dépressions et les crues, voire le risque detsunami. LaFlandre belge a, par exemple, décidé de prendre en compte le risque de surcote marine lié à une tempête « millénaire » dans son plan de protection des côtes mis en place par l’État et les dixcommunes côtières concernées. En effet, selon les modélisations, sans renforcement des digues et du cordon dunaire sur au moins un tiers du littoral belge, presque toute la côte ainsi que les villes situées à l'arrière des dunes et dans les polders seraient inondées, jusqu'àBruges[143].

Écosystèmes littoraux

[modifier |modifier le code]
petit rongeur
Melomys rubicola : ce petit rongeurendémique d'unîlot du détroit de Torrès a été déclaré éteint en 2019, son habitat ayant disparu sous la mer[144].
Articles connexes :Lagune,Estran,Marais maritime etRécif corallien.

Les modèles projettent des différences régionales et locales importantes dans les changements relatifs du niveau marin. Les impacts varieront aussi selon les capacités derésilience écologique desécosystèmes et donc selon les zones biogéographiques et leur état de santé. Des changements floristiques, fauniques, trophiques et de biomasse sont déjà observés, mais leurs causes sont difficiles à démêler (le réchauffement ou des perturbations induites par lasurpêche sont probablement aussi en cause). La biodiversité et la biomasse des zonesintertidales moyenne et basse, qui sont les plus riches, pourraient être affectées si l'eau monte trop rapidement[145].

Les marais maritimes constituent desécosystèmes très particuliers, et sont directement exposés à la hausse du niveau de la mer. Tant que le rythme d'élévation est modéré, l'accrétion de matière (sédiments apportés par la mer et déchets végétaux) permet aux marais salants de ne pas être submergés : ils se déplacent en accompagnant le niveau de la mer. Cependant, un rythme supérieur à 5 mm/an soumettrait une grande partie des marais maritimes au risque d'être submergés. Une partie seulement de l'espace perdu pourrait être compensée par une migration de cet écosystème vers l'intérieur des terres[146].

Une étude publiée en 2018 met en doute la capacité des récifs coralliens à croître verticalement au rythme de l'élévation du niveau de la mer, en modélisant leur comportement. Selon les résultats obtenus, la majorité des récifs sont capables de suivre de près le rythme d'un scénario RCP2.6 prévoyant 44 cm de hausse de niveau de la mer d'ici 2100. En revanche, dans un scénario RCP8.5 où le niveau des océans monte de 74 cm, peu de récifs pourraient croître à ce rythme malgré une légère amélioration de leur taux de croissance en raison de la disponibilité supérieure decarbonates (du fait du taux de CO2 plus élevé de l'air). Environ trois quarts des200 récifs coralliens étudiés verraient ainsi leur profondeur d'immersion augmenter de plus de 50 cm. La conséquence directe serait une forte diminution de la protection que ces récifs apportent à la côte contre l'érosion et les inondations[147].

La subsidence : facteur d'aggravation local

[modifier |modifier le code]

Lasubsidence, c'est-à-dire le tassement de la surface terrestre, est, pour nombre de villes et régions côtières, un facteur aggravant, qui s'additionne à la montée de la mer pour augmenter le risque d'inondation. La subsidence est due à l'extraction des réserves d'eau souterraine, mais aussi parfois de gaz et de pétrole, et au poids des constructions. Ce phénomène touche surtout de grandes villes asiatiques. La situation deBangkok, ville extrêmement basse en altitude dont le sol s'enfonce de un à deux centimètres par an, est particulièrement préoccupante[148].Tokyo,Osaka,Manille,Hanoï,Jakarta sont des exemples de métropoles asiatiques particulièrement concernées par cet effet[149]. En Europe,Venise est un exemple de ville concernée[150]. Outre la menace de submersion de villes, c'est aussi une cause de perte de terres agricoles, par exemple, dans ledelta du Mékong[151].

La surrection : facteur de compensation local

[modifier |modifier le code]

Le phénomène inverse à la subsidence s'observe également et consiste en lasurrection des terres, ce qui peut compenser tout ou partie de l'élévation des mers. Elle peut avoir diverses causes. La première est le rebond isostatique à la suite de la fonte de masses de glace. C'est ce qui s'observe actuellement enScandinavie où lamer Baltique recule par rapport aux terres de plus de 4 mm/an[152] ou encore enIslande[153].

La seconde cause est la surrectiontectonique comme sur la côte nord-ouest desÉtats-Unis. En effet, quand deux plaques tectoniquesconvergent, il se crée des flexures dans les plaques, ce qui en soulève une partie. Les côtes de l'Oregon et deWashington se soulèvent de 2 à 3 mm/an, ce qui pour l'instant compense la montée des océans mais deviendrait insuffisant en cas d'accélération de celle-ci[154].

Cas des polders

[modifier |modifier le code]

Les zones depolder comptent parmi les plus vulnérables. Dans certains cas (Pays-Bas), des polders sont rendus à la mer ou vont l'être. En cas de recul des nappes d'eau douce, l'avancée d'unbiseau salé sous une digue ou un cordon dunaire est possible. Les régions de polders et de marais sont particulièrement exposées car leur altitude est très voisine du niveau moyen de la mer. Si l’augmentation de la profondeur d'eau à l’extérieur des digues n’est pas compensée par une sédimentation équivalente celle-ci provoque une diminution de laréfraction des vagues, ce qui entraîne une énergie plus grande libérée sur le littoral et une vulnérabilité accrue des ouvrages de défense contre la mer. Par ailleurs, une plus grande profondeur peut entraîner une modification de direction des courants marins, ce qui soumet le tapis végétal à une plus longue durée de submersion et à une salinité plus élevée, causant son appauvrissement[155].

En plein essor depuis lesannées 1980, de nouvelles formes de gestion du littoral axées sur la dépoldérisation développent une politique défensive face à la mer. Ce mouvement consiste à rendre à la mer les étendues de terre qui avaient été gagnées sur l’eau. La dépoldérisation permet de se défendre contre la mer sans dommages environnementaux et participe même à reconstituer des milieux naturels. Dépoldériser entraîne une modification du milieu par resalinisation de celui-ci et permet la reconstitution d’un écosystème maritime composé deslikke (vasière) et deschorre (pré salé). Sa végétationhalophile dense et épaisse est un frein à la pénétration de la mer puisqu’elle contribue à l’accumulation des sédiments[156].

Les aménagements humains pour protéger l'habitat de la mer influent sur les prix immobiliers et le consentement à payer ; ainsi, dans une étude concernant les localités côtières duSchleswig-Holstein enAllemagne, les prix des loyers semblent évoluer selon le niveau de sécurité ressenti lié à la présence de digues[157].

Cas des îles

[modifier |modifier le code]
vue aérienne d'un atoll, illustrant l'altitude minime des îles.
L'atoll deBaa auxMaldives.

Le GIEC suggère dans un rapport de 2006 que lesdeltas et les petits États insulaires constitués d'îles basses pourraient être particulièrement vulnérables à la montée des mers[158].

Dans les années 2000, la perte d'une partie des terres des nations insulaires desTuvalu et duVanuatu a d'abord été attribuée à tort par certains articles de presse à la seule montée des mers, mais des articles scientifiques publiés par la suite suggèrent que cette perte résulte de l'érosion induite par la série de cyclones Gavin, Hina et Keli de 1997[159],[160] et que l'élévation du niveau de la mer se combine avec des phénomènes tectoniques complexes[161].

À ce jour[Quand ?], les changements de niveau marin n'ont pas encore causé de graves pertes environnementales, humanitaires ou économiques dans les États insulaires. Une étude scientifique publiée en 2017 et portant sur plusieurs centaines d'atolls ne trouve pas de lien entre élévation du niveau de la mer et disparition des îles basses sur une période de50 ans. Selon les archipels, entre 19 % et 39 % voient leur surface augmenter, et entre 8 % et 18 % voient leur surface diminuer. Les îles dont la superficie régresse sont souvent les plus anthropisées, comme c'est le cas auxMaldives, l'archipel le plus touché. Construction de digues qui bloquent les flux de sédiments, remblayages sur le littoral, extraction de sable, contrecarrent l'adaptation naturelle des îles au niveau marin[162].

Pour éviter un afflux supplémentaire deréfugiés climatiques, diverses options ont été proposées pour aider les nations insulaires à s'adapter à l'élévation du niveau marin et à des tempêtes plus fréquentes ou plus graves[163].

Intrusion d'eau salée dans les aquifères côtiers

[modifier |modifier le code]

Certainsaquifères côtiers communiquent avec l'océan, ce qui est matérialisé par l'existence d'exsurgences sous-marines. Lorsque le niveau de l'aquifère baisse, notamment par surexploitation, des intrusions d'eau de mer peuvent se produire, augmentant lasalinité de l'aquifère et rendant potentiellement son eau inutilisable pour la consommation humaine ou l'agriculture. L'élévation du niveau de la mer augmente ce risque. Il est mal connu et doit être évalué au cas par cas. C'est une menace sérieuse car ce phénomène peut concerner les aquifères qui alimentent en eau douce des régions côtières très peuplées[164].

Patrimoine culturel

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Patrimoine culturel.

Dans un scénario de réchauffement limité à2 degrés Celsius, 110 sites inscrits aupatrimoine mondial de l'UNESCO sont menacés (de submersion et/ou d'érosion accélérée) à l'échéance de deux millénaires. Ce chiffre passe à 139 pour3 degrés de réchauffement, et à 148 pour4 degrés[165]. Parmi les sites menacés, on recense les centres historiques de villes commeSaint-Pétersbourg,Ayutthaya,La Valette, etVenise[166] ; des sites archéologiques, comme ceux deCarthage ouByblos, des ensembles emblématiques, comme leBéguinage de Bruges et laCasbah d'Alger, et des monuments, comme lastatue de la Liberté ou labasilique patriarcale d'Aquilée[165].

Conséquences sociales : migrations et conflits

[modifier |modifier le code]

Les populations exposées à une élévation du niveau de la mer qui submergerait les côtes habitées sont obligées de migrer pour échapper à leur position vulnérable. AuBangladesh, deux types de migrations peuvent être mises en évidence : premièrement, la migration interne qui pousse les habitants ruraux à se déplacer vers la région urbaine et, deuxièmement, la migration internationale qui a surtout lieu vers l'Inde[167].The State of Environmental Migration 2011 a publié un tableau concernant la présence des migrants bangladais dans différents États indiens[166] :

ÉtatNombre en millions
Bengale-Occidental5,4
Assam4
Bihar0,5
Delhi1,5
Tripura0,8
Rajasthan0,5
Maharashtra0,5

AuNigeria, la migration de la population se limite au déplacement interne, population composée de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays qui ont été forcées à fuir leur lieu de résidence habituel, notamment en raison de catastrophes naturelles[168]. Mais le changement climatique est vécu de manière très différente selon les régions et les catégories sociales concernées, car la vulnérabilité à l’égard de l’environnement est le résultat des facteurs socio-économiques et géographiques spécifiques qui façonnent chaque société[169]. C’est ainsi que certains pays, pourtant très exposés à l’élévation de la mer, parviennent à développer des programmes et infrastructures de défense efficaces face à cette menace. Se situant dans la partie du monde où les ressources financières sont les plus élevées, les Pays-Bas ont développé depuis la fin duXXe siècle différentes techniques de protection devant cet enjeu climatique majeur. Aujourd’hui, la population néerlandaise n’est plus en permanence directement menacée par les inondations susceptibles de provoquer des migrations[170].

Le phénomène des migrations climatiques est susceptible de causer des conflits dans des régions déjà instables de la planète. Ainsi, au Bangladesh, des conflits externes ont explosé à cause de la migration élevée vers l'Inde qui aggrave la concurrence pour l’accaparement de ressources déjà rares. Cette concurrence entraîne le déclenchement de tensions ethniques à la frontière et à l’intérieur du pays[171].

Adaptations et contre-mesures

[modifier |modifier le code]
Stratégies d'adaptation aux changements climatiques pour diminuer les risques face à l'élévation du niveau marin pour les communautés côtières : ➀ pas de réponse ; ② protection avancée ; ③ ajustement ; ④ avancée ; ⑤retrait ; ⑥adaptation basée sur les écosystèmes[172].

Cartographie des zones touchées selon le niveau

[modifier |modifier le code]
carte du monde, montrant que les zones à risque sont concentrées en Asie du sud-est et en Europe du nord.
Carte des territoires menacés en cas d'élévation de la mer de 6 m.

La montée de la mer aura des effets différents et ne se fera pas à la même vitesse partout. De plus, au fur et à mesure de la submersion, l'érosion ou l'apparition de nouveauxcordons dunaires pourront modifier le trait de côte. Cartographier le futur trait de côte et son évolution relève encore du domaine de laprospective et de ses incertitudes[173].

Enfin, de nombreuses méthodes et représentations visuelles du risque de submersion existent[174] et leur précision dépend de celle du modèle numérique de terrain, mais pas uniquement, il faut également tenir compte des rééquilibrages eustatiques et isostatiques. Il existe des sites calculant en ligne dans le monde les zones submergées en fonction la hauteur de la mer selon le MNT (modèle numérique de terrain)[175].

Néanmoins, les cartes basées simplement sur l'altitude (supposant, par exemple, que, avec deux mètres d'élévation de la mer, les terrains situés à moins de deux mètres d'altitude seront inondés) constituent une base illustrative, mais ne suffisent pas à évaluer précisément les risques. L'évaluation du risque d'inondation est beaucoup plus compliquée, car elle doit prendre en compte non pas la moyenne, mais le maximum possible du niveau de la mer (tenant compte des effets périodiques régionaux, du risque d'onde de tempête, etc.), la subsidence, et l'érosion ou lasédimentation du littoral. Une cartographie précise des zones à risques est un préalable à l'établissement de politiques d'adaptation[176].

Mesures d'adaptation

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Adaptation au changement climatique etPolitiques d'adaptation face à la montée des eaux dans les États insulaires formés d'atolls.

En matière de politique d'urbanisme et d'infrastructure, on distingue au moins trois types de politiques d'adaptation : défense, accommodation et retraite. Ladéfense consiste à lutter contre le retrait du trait de côte, par exemple, en construisant desdigues. L’accommodation revient à accepter certaines conséquences de l'élévation du niveau de la mer, par exemple, en adaptant les bâtiments et les infrastructures pour supporter sans trop de dommages des inondations lors des ondes de tempête. Laretraite est le fait d'abandonner des zones vouées à l'inondation[177].

Le GIEC ajoute deux autres catégories : l'avance, qui consiste à gagner des territoires sur la mer, et l’adaptation basée sur les écosystèmes, qui consiste à restaurer ou à développer des écosystèmes (comme les récifs coralliens) capables de fournir une protection[9].

Politiques déjà adoptées en matière d'urbanisme

[modifier |modifier le code]

Plusieurs pays (ou juridictions) ont adopté des politiques en matière d'urbanisme et d'infrastructure qui prennent en compte l'élévation du niveau de la mer.

  • L'Union européenne a produit une directive[178] sur les inondations, incluant la préparation à l'aléa de submersion marine (« inondations par la mer des zones côtières »).
  • EnNouvelle-Zélande, depuis 2010, toutes les nouvelles constructions doivent prendre en compte une élévation du niveau de la mer prévisible évaluée à un mètre[179].
  • LaFloride a adopté en 2021 une loi rendant obligatoire la prise en compte de l'élévation du niveau de la mer prévue à l'échéance de50 ans, pour tout projet de construction côtière à financement public[180].

Protection du trait de côte

[modifier |modifier le code]
photo depuis une plage, un navire passe près de la plage en projetant du sable.
Sable de reconstitution ajouté à une plage aux Pays-Bas.

Les risques de submersion marine liés auxondes de tempête, risques accrus par l'élévation du niveau de la mer, font l'objet de mesures de prévention de plusieurs ordres. On peut regrouper les aménagements destinés à prévenir ce risque en trois catégories[181] :

  • les travaux « en dur » : barrages, digues etc., qui représentent uneartificialisation supplémentaire du littoral ;
  • lareconstruction localisée pour empêcher le recul du trait de côte ;
  • la méthode dumoteur de sable, expérimentée aux Pays-Bas, qui consiste à laisser les courants distribuer le sable.

Les abords deCotonou, auBénin, ont fait l'objet d'une expérience réussie de protection du littoral. La construction de digues en épis a permis de réduire l'énergie des vagues. La déposition de sable est redevenue supérieure à l'érosion, et la plage, qui reculait très rapidement, progresse à nouveau[182].

Politiques de retrait

[modifier |modifier le code]
vue d'un immeuble assez délabré sur le bord des plages.
Immeuble« le Signal » àSoulac-sur-Mer en France, détruit en 2023 car menacé par l'érosion côtière[183].

Le retrait consiste à abandonner des territoires voués à l'inondation. Ce choix représente de considérables difficultés humaines et politiques, puisqu'il revient à organiser l'abandon par les habitants de leur milieu de vie[184]. Il existe aussi de complexes questions juridiques. Dans quasiment tous les systèmes juridiques, les sols situés sous la mer échappent à lapropriété privée : ainsi les propriétaires fonciers des zones submergées sont exposés à voir leur propriété disparaître purement et simplement, sans compensation. En pratique cependant, le phénomène étant progressif et prévisible, les propriétés concernées devraient voir leur valeur se déprécier graduellement[185],[186].

L'Isle à Jean Charles, une île au large de laLouisiane, a fait l'objet d'une telle stratégie. L'île est vouée à la disparition, une forte érosion locale accélérant l'effet de l'élévation du niveau de la mer. La petite communauté d'origineamérindienne qui l'habitait s'est vu proposer en 2016 une relocalisation vers une zone à l'intérieur des côtes, avec un financement fédéral. Cette opération, première du genre, a été beaucoup étudiée comme cas d'école[187].

Propositions de géoingénierie

[modifier |modifier le code]

Différentes propositions ont été formulées en matière de géoingénierie : d'une part, celles visant à ralentir, de façon générale, le réchauffement climatique, d'autre part, celles visant à agir plus spécifiquement sur le niveau de la mer, par exemple en freinant la perte de masse des glaciers[188].

Géoingénierie climatique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Géoingénierie.

De nombreuses idées visant à freiner le réchauffement climatique par une intervention humaine ont été proposées : ensemencement des océans, action sur l'albédo, réflecteurs solaires en orbite,aérosols, etc. Pour compenser l'effet climatique d'un doublement du taux de CO2 atmosphérique, il faudrait réduire de 4 W m−2 leforçage radiatif[188].

Un moyen d'obtenir ce résultat serait l'injection desulfates, sous formeaérosol, dans lastratosphère : c'est le processus qui est à l'origine de l'hiver volcanique suivant les plus importanteséruptions pliniennes. Les aérosols de sulfates ont une durée de vie assez courte, ils devraient donc être renouvelés en permanence. Pour obtenir le chiffre de 4 W m−2, il faudrait relâcher dans la stratosphère 10 à 20 millions de tonnes de sulfates par an (soit l'équivalent de l'éruption du Pinatubo en 1991 tous les 1 à 2 ans). Dans un scénario de réchauffement climatique modéré (RCP4.5), un tel largage de sulfates pourrait quasiment arrêter l'élévation du niveau de la mer. En revanche, dans un scénario de très fort réchauffement (RCP8.5), il n'offre qu'un délai, de l'ordre de 80 ans[188]. D'autres études ont néanmoins pointé un effet contre-productif possible : réduire artificiellement l'ensoleillement diminue l'évaporation et donc les précipitations. En plus d'augmenter la fréquence des sécheresses, cela pourrait freiner l'accumulation de glace sur les inlandsis[189].

Une autre proposition consiste à déployer des miroirs en orbite, afin de réduire le rayonnement solaire atteignant la Terre. Pour obtenir le même chiffre de 4 W m−2, il faudrait mettre sur orbite environ 20 millions de tonnes[188]. Les démarches dereboisement, même si elles ont des effets positifs sur d'autres critères, ne semblent pas en mesure de ralentir sensiblement l'élévation du niveau de la mer[188].

Action sur les glaciers

[modifier |modifier le code]

Partant du constat qu'une partie importante de l'élévation du niveau de la mer prévue dans les prochaines décennies vient d'un petit nombre de champs de glace bien localisés, plusieurs auteurs ont proposé d'entreprendre des travaux à grande échelle pour ralentir leur fissuration et leur glissement vers la mer, et pour stabiliser ou augmenter leur masse[190].

Une famille de propositions se base sur l'idée d'augmenter l'albédo de la surface de laneige ou de la glace, afin de ralentir sa fonte, et de permettre éventuellement une accumulation d'une année sur l'autre. Une petite expérimentation a été menée sur un lac duMinnesota en 2016 : la fonte de la couche de glace a été ralentie par l'utilisation de microbilles de verre[191]. Dans lesAlpesitaliennes, des bâches blanches sont installées chaque été depuis 2008 sur leglacier de Presena, à la fois pour augmenter l'albédo et pour réduire les échanges thermiques avec l'air ambiant[192]. Il a aussi été proposé de retirer la surface « sale » (débris naturel ou pollution) de certains glaciers (éventuellement pour en faire des talus freinant l'érosion éolienne), ou de la recouvrir d'une couche de neige artificielle, là aussi pour augmenter l'albedo et ralentir la fonte[190].

Une autre piste proposée est d'appliquer le principe d'ensemencement des nuages l'hiver au-dessus des zones les plus froides du Groenland et de l'Antarctique, afin d'y augmenter les précipitations et donc l'accumulation de glace, renforçant certains glaciers[190]. Diverses solutions ont été proposées pour freiner mécaniquement le glissement des glaciers vers la mer : construction d'ancrages en béton, utilisation de chaînes ou de câbles d'acier, murs s'opposant auvêlage[193].

Enfin, d'autres propositions consistent à cibler la couche d'eau liquide séparant les glaciers des substrats rocheux (qui permet le glissement des glaciers vers la mer), par exemple, en pompant l'eau via un forage, ou en la réfrigérant sur place[190].

Autres propositions

[modifier |modifier le code]

LeSahara présente plusieurs régionssous le niveau de la mer, dont la plus importante, de loin, est ladépression de Qattara, dont le point bas est à −133 m. Construire un canal pour remplir certaines de ces dépressions d'eau de mer est un projet proposé depuis des décennies, principalement pour humidifier le climat local et produire de l'énergie marémotrice. Ce serait aussi un moyen d'agir sur le niveau de la mer, mais très limité : la dépression de Qattara stockerait 1 340 km3 d'eau, avec un abaissement du niveau de la mer de l'ordre de 3 mm[194]. La régression de la mer Caspienne a fait l'objet de propositions spécifiques, notamment celle visant à détourner une partie de l'eau duDon vers laVolga (et donc la mer Caspienne)[195].

Il a aussi été proposé d'appliquer laséquestration du dioxyde de carbone dans des zones côtières touchées par la subsidence. Ce procédé aurait à la fois un rôle global (réduire les émissions de CO2 par le stockage souterrain) et un rôle local : annuler ou renverser la subsidence du sol. Lalagune de Venise est une cible potentielle[196].

Notes et références

[modifier |modifier le code]
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Sea level rise »(voir la liste des auteurs).

Notes

[modifier |modifier le code]

Références

[modifier |modifier le code]
  1. (en)William Sweet, « January 2017 analysis from NOAA: Global and Regional Sea Level Rise Scenarios for the United States »,.
  2. Ibrahima B. NdFaye, « Dynamique du trait de côte sur les littoraux sableux de la Mauritanie à la Guinée Bissau (Afrique de l’Ouest) : Approches régionale et locale par photo-interprétation, traitement d’images et analyse de cartes anciennes »,Thèse de Doctorat, Université de Bretagne occidentale - Brest,‎(lire en ligne, consulté le).
  3. (en) Rhodes W.Fairbridge, « Eustatic changes in sea level »,Physics and Chemistry of the Earth,vol. 4,‎,p. 99–185(DOI 10.1016/0079-1946(61)90004-0,lire en ligne, consulté le).
  4. (en) H. Langenberga, A. Pfizenmayera, H. von Storcha et J. Sündermannb, « Storm-related sea level variations along the North Sea coast : natural variability and anthropogenic change »,Continental Shelf Research,vol. 19,no 6,‎,p. 821-842(DOI 10.1016/S0278-4343(98)00113-7,S2CID 129860246).
  5. Frédéric Jacq, « Le niveau de la mer mesuré à Brest : un savoir-faire de 300 ans… qui attire les climatosceptiques »,Le Télégramme,‎(lire en ligne, consulté le).
  6. (en) AndréGuilcher, « Pleistocene and holocene sea level changes »,Earth-Science Reviews,vol. 5,no 2,‎1er juin 1969,p. 69–97(ISSN 0012-8252,DOI 10.1016/0012-8252(69)90079-8,lire en ligne, consulté le).
  7. (en) Pierre Deschamps, Nicolas Durand, Edouard Bard, Bruno Hamelin, Gilbert Camoin, Alexander Thomas, Gideon Henderson, Jun'ichi Okuno et Yusuke Yokoyama, « Ice-sheet collapse and sea-level rise at the Bølling warming 14,600 years ago »,Nature,vol. 483,‎,p. 559–564(PMID 22460900,DOI 10.1038/nature10902,S2CID 205228012).
  8. a etb(en) KurtLambeck, HélèneRouby, AnthonyPurcell, YiyingSun et MalcolmSambridge, « Sea level and global ice volumes from the Last Glacial Maximum to the Holocene »,Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America,vol. 111,no 43,‎,p. 15296–15303(PMID 25313072,PMCID 4217469,DOI 10.1073/pnas.1411762111,Bibcode 2014PNAS..11115296L).
  9. ab etc(en) Intergovernmental Panel on Climate Change,publisher.,Special report on the ocean and cryosphere in a changing climate.,(lire en ligne),chap. 4 (« Sea Level Rise and Implications for Low-Lying Islands, Coasts and Communities »),p. 334 : 4.2.2.1.
  10. ab etc(en) GIEC,« Summary for Policymakers », dansClimate Change 2021: The Physical Science Basis,(DOI 10.1017/9781009157896.001,lire en ligne), A.1.7,p. 5.
  11. (en) « Provisional State of the Global Climate in 2022 », surpublic.wmo.int,(consulté le).
  12. (en) John A. Church et Neil J. White, « A 20th century acceleration in global sea-level rise »,Geophysical Research Letters,vol. 33,‎(DOI 10.1029/2005GL024826).
  13. (en) H. BâkiIz, C. K.Shum et C. Y.Kuo, « Sea level accelerations at globally distributed tide gauge stations during the satellite altimetry era »,Journal of Geodetic Science,vol. 8,no 1,‎1er décembre 2018,p. 130–135(ISSN 2081-9943,DOI 10.1515/jogs-2018-0013,Bibcode 2018JGeoS...8..130I,S2CID 127563721,lire en ligne, consulté le).
  14. a etb« AR6 Climate Change 2021: The Physical Science Basis — IPCC »(consulté le).
  15. (en) Intergovernmental Panel on Climate Change,publisher.,Special report on the ocean and cryosphere in a changing climate,(lire en ligne), Technical Summary, TS.4 : observations.
  16. a etb(en) Bruce C.Douglas,« Chapter 3 Sea level change in the era of the recording tide gauge », dansInternational Geophysics,vol. 75, Elsevier,(ISBN 978-0-12-221345-8,DOI 10.1016/s0074-6142(01)80006-1,lire en ligne),p. 37–64.
  17. (en) Tim G.Frazier, NathanWood, BrentYarnal et Denise H.Bauer, « Influence of potential sea level rise on societal vulnerability to hurricane storm-surge hazards, Sarasota County, Florida »,Applied Geography,vol. 30,no 4,‎,p. 490–505(DOI 10.1016/j.apgeog.2010.05.005,lire en ligne, consulté le).
  18. (en) Cheh Pan, « Observed multiple frequencies of the Chandler wobble »,Journal of Geodynamics,vol. 44,‎,p. 47,p. 61.
  19. (en) DongjuPeng, Emma M.Hill, Aron J.Meltzner et Adam D.Switzer, « Tide Gauge Records Show That the 18.61‐Year Nodal Tidal Cycle Can Change High Water Levels by up to 30 cm »,Journal of Geophysical Research: Oceans,vol. 124,no 1,‎,p. 736–749(ISSN 2169-9275 et2169-9291,DOI 10.1029/2018JC014695,lire en ligne, consulté le).
  20. Synthèse d'une étude de l'IRD (N. Gratiot, E. J. Anthony, A. Gardel, C. Gaucherel, C. Proisy, J. T. Wells,Significant contribution of the 18.6 year tidal cycle to regional coastal changes,Nature Geoscience, volume 1, mars 2008 Doi : 10.1038/ngeo127, Letter), ULCO (Université du littoral Côte d'Opale) àDunkerque.
  21. (en-US) « 5.2.2.3.6. Inverse barometer – Radar Altimetry Tutorial and Toolbox »(consulté le).
  22. (en) M.NTsimplis, A.G.PShaw, R.AFlather et D.KWoolf, « The influence of the North Atlantic Oscillation on the sea-level around the northern European coasts reconsidered: the thermosteric effects »,Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences,vol. 364,no 1841,‎,p. 845–856(ISSN 1364-503X et1471-2962,DOI 10.1098/rsta.2006.1740,lire en ligne, consulté le).
  23. (en) Rui M.Ponte, « Low-Frequency Sea Level Variability and the Inverted Barometer Effect »,Journal of Atmospheric and Oceanic Technology,vol. 23,no 4,‎1er avril 2006,p. 619–629(ISSN 1520-0426 et0739-0572,DOI 10.1175/JTECH1864.1,lire en ligne, consulté le).
  24. a etb(en) Sarantis S.Sofianos et William E.Johns, « Wind induced sea level variability in the Red Sea »,Geophysical Research Letters,vol. 28,no 16,‎,p. 3175–3178(DOI 10.1029/2000GL012442,lire en ligne, consulté le).
  25. « LEARNZ », surlearnz.org.nz(consulté le).
  26. (en) Carolina M. L.Camargo, Riccardo E. M.Riva, Tim H. J.Hermans et Aimée B. A.Slangen, « Exploring Sources of Uncertainty in Steric Sea‐Level Change Estimates »,Journal of Geophysical Research: Oceans,vol. 125,no 10,‎ 2020-10-xx(ISSN 2169-9275 et2169-9291,DOI 10.1029/2020JC016551,lire en ligne, consulté le).
  27. (en) Michael N.Tsimplis et MichelRixen, « Sea level in the Mediterranean Sea: The contribution of temperature and salinity changes: MEDITERRANEAN STERIC SEA LEVEL »,Geophysical Research Letters,vol. 29,no 23,‎,p. 51–1–51-4(DOI 10.1029/2002GL015870,lire en ligne, consulté le).
  28. (en) SallyBrown, Robert JNicholls, Jason ALowe et JochenHinkel, « Spatial variations of sea-level rise and impacts: An application of DIVA »,Climatic Change,vol. 134,no 3,‎,p. 403–416(ISSN 0165-0009 et1573-1480,DOI 10.1007/s10584-013-0925-y,lire en ligne, consulté le).
  29. (en) « Why does sea level change? », surSea Level, Waves and Coastal Extremes(consulté le).
  30. (en) WeiFeng et MinZhong, « Global sea level variations from altimetry, GRACE and Argo data over 2005–2014 »,Geodesy and Geodynamics,vol. 6,no 4,‎,p. 274–279(DOI 10.1016/j.geog.2015.07.001,lire en ligne, consulté le).
  31. (en) J. L.Chen, C. K.Shum, C. R.Wilson et D. P.Chambers, « Seasonal sea level change from TOPEX/Poseidon observation and thermal contribution »,Journal of Geodesy,vol. 73,no 12,‎,p. 638–647(ISSN 0949-7714 et1432-1394,DOI 10.1007/s001900050002,lire en ligne, consulté le).
  32. ab etc(en) MaofeiJiang, KeXu, YalongLiu et JinZhao, « Assessment of reprocessed sea surface height measurements derived from HY-2A radar altimeter and its application to the observation of 2015–2016 El Niño »,Acta Oceanologica Sinica,vol. 37,no 1,‎,p. 115–129(ISSN 0253-505X et1869-1099,DOI 10.1007/s13131-018-1162-z,lire en ligne, consulté le).
  33. « Storm Surge Overview », surwww.nhc.noaa.gov(consulté le).
  34. (en) E.Bevacqua, D.Maraun, M. I.Vousdoukas et E.Voukouvalas, « Higher probability of compound flooding from precipitation and storm surge in Europe under anthropogenic climate change »,Science Advances,vol. 5,no 9,‎, eaaw5531(ISSN 2375-2548,PMID 31555727,PMCID PMC6750907,DOI 10.1126/sciadv.aaw5531,lire en ligne, consulté le).
  35. GuillaumeDodet, XavierBertin, FrédéricBouchette et MédéricGravelle, « Characterization of Sea-level Variations Along the Metropolitan Coasts of France: Waves, Tides, Storm Surges and Long-term Changes »,Journal of Coastal Research,vol. 88,no sp1,‎,p. 10(ISSN 0749-0208,DOI 10.2112/SI88-003.1,lire en ligne, consulté le).
  36. ab etc(en) AnnyCazenave et WilliamLlovel, « Contemporary Sea Level Rise »,Annual Review of Marine Science,vol. 2,no 1,‎,p. 145–173(ISSN 1941-1405 et1941-0611,DOI 10.1146/annurev-marine-120308-081105,lire en ligne, consulté le).
  37. (en) ElizabethBradshaw, LesleyRickards et ThorkildAarup, « Sea level data archaeology and the Global Sea Level Observing System (GLOSS) »,GeoResJ,vol. 6,‎,p. 9–16(DOI 10.1016/j.grj.2015.02.005,lire en ligne, consulté le).
  38. (en) « Ultrasonic tide gauges », surrefmar.shom.fr(consulté le).
  39. (en) P. L.Woodworth, J. M.Vassie, R.Spencer et D. E.Smith, « Precise datum control for pressure tide gauges »,Marine Geodesy,vol. 19,no 1,‎,p. 1–20(ISSN 0149-0419 et1521-060X,DOI 10.1080/01490419609388068,lire en ligne, consulté le).
  40. Portail de la base de données GESLA (Global Extreme Sea Level Analysis)
  41. Menéndez, M., & Woodworth, P. L. (2010).Changes in extreme high water levels based on a quasi‐global tide‐gauge data set. Journal of Geophysical Research: Oceans, 115(C10).
  42. Intergovernmental Panel on Climate Change.Climate Change 2013: The Physical Science Basis (IPCC, 2013).
  43. WOODWORTH P.L., RICKARDS L.J., PEREZ B. (2009).A survey of European sea level infrastructure. Natural Hazards and Earth System Sciences, 9,p. 927-934.
  44. Marégraphes (Shom, 2010)
  45. « Réseau de marégraphes ROSAME — LEGOS », surwww.legos.obs-mip.fr(consulté le).
  46. (en) MartinEkman et AndersStigebrandt, « Secular change of the seasonal variation in sea level and of the pole tide in the Baltic Sea »,Journal of Geophysical Research,vol. 95,no C4,‎,p. 5379(ISSN 0148-0227,DOI 10.1029/JC095iC04p05379,lire en ligne, consulté le).
  47. VenugopalVuruputur, RaghuMurtugudde et RémyRoca,Tropical Extremes : Natural Variability and Trends.,Elsevier,(ISBN 978-0-12-809257-6 et0-12-809257-2,OCLC 1051139404,lire en ligne).
  48. (en) « Climate Data Sets », surclimatedataguide.ucar.edu(consulté le).
  49. (en)OurAuckland, « New tide gauge tracks sea level rise at Raymond Reserve », surOurAuckland(consulté le).
  50. (en-US) « New Tide Gauge Station Built in Chuuk, Micronesia », surGlobal Ocean Monitoring and Observing(consulté le).
  51. ab etc(en) DetlefStammer,Satellite altimetry over oceans and land surfaces,(ISBN 978-1-315-15177-9 et1-315-15177-4,OCLC 994609617).
  52. (en) Gary T.Mitchum, « Monitoring the Stability of Satellite Altimeters with Tide Gauges »,Journal of Atmospheric and Oceanic Technology,vol. 15,no 3,‎1er juin 1998,p. 721–730(ISSN 0739-0572 et1520-0426,DOI 10.1175/1520-0426(1998)0152.0.CO;2,lire en ligne, consulté le).
  53. a etb(en) M.Ablain, J. F.Legeais, P.Prandi et M.Marcos, « Satellite Altimetry-Based Sea Level at Global and Regional Scales »,Surveys in Geophysics,vol. 38,no 1,‎,p. 7–31(ISSN 0169-3298 et1573-0956,DOI 10.1007/s10712-016-9389-8,lire en ligne, consulté le).
  54. (en) TudorVieru, « CryoSat's Laser Altimeter Can Measure Sea Levels », sursoftpedia(consulté le).
  55. (en) CassandraNormandin, FrédéricFrappart, Adama TellyDiepkilé et VincentMarieu, « Evolution of the Performances of Radar Altimetry Missions from ERS-2 to Sentinel-3A over the Inner Niger Delta »,Remote Sensing,vol. 10,no 6,‎,p. 833(ISSN 2072-4292,DOI 10.3390/rs10060833,lire en ligne, consulté le).
  56. a etb(en) J.MacArthur, « Design of the SEASAT-A Radar Altimeter »,OCEANS '76, IEEE,‎,p. 222–229(DOI 10.1109/OCEANS.1976.1154217,lire en ligne, consulté le).
  57. RémyDecourt, « Fin de la mission Topex-Poséidon », surFutura(consulté le).
  58. (en) R. S.Nerem, D. P.Chambers, C.Choe et G. T.Mitchum, « Estimating Mean Sea Level Change from the TOPEX and Jason Altimeter Missions »,Marine Geodesy,vol. 33,no sup1,‎,p. 435–446(ISSN 0149-0419 et1521-060X,DOI 10.1080/01490419.2010.491031,lire en ligne, consulté le).
  59. (en) Jean-ChristophePoisson, Graham D.Quartly, Andrey A.Kurekin et PierreThibaut, « Development of an ENVISAT Altimetry Processor Providing Sea Level Continuity Between Open Ocean and Arctic Leads »,IEEE Transactions on Geoscience and Remote Sensing,vol. 56,no 9,‎,p. 5299–5319(ISSN 0196-2892 et1558-0644,DOI 10.1109/TGRS.2018.2813061,lire en ligne, consulté le).
  60. (en) ChengfeiJiang, MingsenLin et HaoWei, « A Study of the Technology Used to Distinguish Sea Ice and Seawater on the Haiyang-2A/B (HY-2A/B) Altimeter Data »,Remote Sensing,vol. 11,no 12,‎,p. 1490(ISSN 2072-4292,DOI 10.3390/rs11121490,lire en ligne, consulté le).
  61. (en) N.Steunou, J. D.Desjonquères, N.Picot, P.Sengenes, J.Noubel et J. C.Poisson, « AltiKa Altimeter: Instrument Description and In Flight Performance »,Informa UK Limited,vol. 38,no sup1,‎,p. 22–42(ISSN 0149-0419,DOI 10.1080/01490419.2014.988835).
  62. « GP - ALTIKA - Call for proposals until 15 February - CNES », Cnes.fr,(consulté le).
  63. (en) « Dernier coup d’œil sur le satellite Sentinel 6 », suresa.int(consulté le).
  64. (en) « Overview | Mission », surNASA SWOT(consulté le).
  65. (en) C.Zhao, D.Bilitza, C.Shum et S.Schaer, « Evaluation of IRI95 ionosphere model for radar altimeter applications »,Advances in Space Research,vol. 29,no 6,‎,p. 967–973(DOI 10.1016/S0273-1177(02)00062-5,lire en ligne, consulté le).
  66. (en) ClaraLázaro, Maria JoanaFernandes, TelmoVieira et ElianaVieira, « A coastally improved global dataset of wet tropospheric corrections for satellite altimetry »,Earth System Science Data,vol. 12,no 4,‎,p. 3205–3228(ISSN 1866-3516,DOI 10.5194/essd-12-3205-2020,lire en ligne, consulté le).
  67. (en) JessicaHausman et VictorZlotnicki, « Sea State Bias in Radar Altimetry Revisited »,Marine Geodesy,vol. 33,no sup1,‎,p. 336–347(ISSN 0149-0419 et1521-060X,DOI 10.1080/01490419.2010.487804,lire en ligne, consulté le).
  68. (en)« Global mean sea level calibration »(consulté le).
  69. (en) J.-F.Crétaux, M.Bergé-Nguyen, S.Calmant et V.V.Romanovski, « Calibration of Envisat radar altimeter over Lake Issykkul »,Advances in Space Research,vol. 51,no 8,‎,p. 1523–1541(DOI 10.1016/j.asr.2012.06.039,lire en ligne, consulté le).
  70. Voir les pages « Mean Sea Level rise », « Sea Level Estimate Coming Soon » et « Ocean surface topography from space »
  71. (en) S. Mukherjee, « Satellite Measurements of Sea Level Rise », surmembrane.com,(consulté le).
  72. « Chapter 4: Sea Level Rise and Implications for Low-Lying Islands, Coasts and Communities — Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate »(consulté le).
  73. (en) Sarah G.Purkey, Gregory C.Johnson et Don P.Chambers, « Relative contributions of ocean mass and deep steric changes to sea level rise between 1993 and 2013 »,Journal of Geophysical Research: Oceans,vol. 119,no 11,‎,p. 7509–7522(DOI 10.1002/2014JC010180,lire en ligne, consulté le)
  74. (en) IPCC,Climate change 2013 : Les éléments scientifiques,, 1535 p.(ISBN 978-1-107-66182-0).
  75. ab etcEli Kintisch (2014)Past measurements may have missed massive ocean warming 05-10-2014
  76. (en) Richard G.Williams, PhilipGoodwin, AndyRidgwell et Philip L.Woodworth, « How warming and steric sea level rise relate to cumulative carbon emissions »,Geophysical Research Letters,vol. 39,no 19,‎,p. 2012GL052771(ISSN 0094-8276 et1944-8007,DOI 10.1029/2012GL052771,lire en ligne, consulté le).
  77. ab etcThéo Mercadier, « Non, le niveau de la mer n’augmente pas de manière « naturelle » », surlemonde.fr,(consulté le).
  78. (en) BrianAngliss, « Climate Science for Everyone: How much heat can the air and ocean store? », surProgressive Culture | Scholars & Rogues,(consulté le).
  79. abc etd(en) Intergovernmental Panel on Climate Change,publisher.,Special report on the ocean and cryosphere in a changing climate.,(lire en ligne),chap. 4 (« Sea Level Rise and Implications for Low-Lying Islands, Coasts and Communities »),p. 336 : Table 4.1.
  80. (en) Richard T.Wetherald, « Changes of time mean state and variability of hydrology in response to a doubling and quadrupling of CO2 »,Climatic Change,vol. 102,nos 3-4,‎,p. 651–670(ISSN 0165-0009 et1573-1480,DOI 10.1007/s10584-009-9701-4,lire en ligne, consulté le).
  81. (en-GB) « CMIP6 », surwww.wcrp-climate.org(consulté le).
  82. (en)KirstenZickfeld, SusanSolomon et Daniel M.Gilford, « Centuries of thermal sea-level rise due to anthropogenic emissions of short-lived greenhouse gases »,Proceedings of the National Academy of Sciences,vol. 114,no 4,‎,p. 657–662(ISSN 0027-8424 et1091-6490,PMID 28069937,PMCID PMC5278445,DOI 10.1073/pnas.1612066114,lire en ligne, consulté le).
  83. (en) DanaEhlert etKirstenZickfeld, « Irreversible ocean thermal expansion under carbon dioxide removal »,Earth System Dynamics,vol. 9,no 1,‎,p. 197–210(ISSN 2190-4987,DOI 10.5194/esd-9-197-2018,lire en ligne, consulté le).
  84. (en) R.J.Stouffer et S.Manabe, « Equilibrium response of thermohaline circulation to large changes in atmospheric CO2 concentration »,Climate Dynamics,vol. 20,nos 7-8,‎1er mai 2003,p. 759–773(ISSN 0930-7575 et1432-0894,DOI 10.1007/s00382-002-0302-4,lire en ligne, consulté le).
  85. (en) Maria-José Viñas, « NASA Study: Mass Gains of Antarctic Ice Sheet Greater than Losses », surnasa.gov,(consulté le).
  86. « Glossary — Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate »(consulté le).
  87. Rai, R. (2035). Retreating the Himalayas Glaciers: Alarming Situation in Nepal
  88. a etb(en) IPCC,Climate Change 2001[détail des éditions],chap. 11 :Changes in Sea Level, partie 11.2.1.2 « Models of thermal expansion »[lire en ligne].
  89. ab etc(en-US) BethanDavies, « What is the global volume of land ice and how is it changing? », surAntarcticGlaciers.org(consulté le).
  90. (en) Michael Studinger,Geological Influence on the Onset of Fast Moving Ice[lire en ligne].
  91. a etbAlisonDelhasse et Or ClimUniversité de Liège > Master sc. géog., « Résolution spatiale optimale pour modéliser l'inlandsis du Groenland »,mémoire de master,‎(lire en ligne, consulté le).
  92. (en) Michiel M.Helsen, Roderik S. W.van de Wal, Thomas J.Reerink et RichardBintanja, « On the importance of the albedo parameterization for the mass balance of the Greenland ice sheet in EC-Earth »,The Cryosphere,vol. 11,no 4,‎,p. 1949–1965(ISSN 1994-0424,DOI 10.5194/tc-11-1949-2017,lire en ligne, consulté le).
  93. (en) Ben W.Brock, Ian C.Willis et Martin J.Sharp, « Measurement and parameterization of albedo variations at Haut Glacier d’Arolla, Switzerland »,Journal of Glaciology,vol. 46,no 155,‎,p. 675–688(ISSN 0022-1430 et1727-5652,DOI 10.3189/172756500781832675,lire en ligne, consulté le).
  94. XavierFettweis, GeorgesMabille et MichelErpicum, « Circulations atmosphériques et anomalies de fonte à la surface de la calotte glaciaire du Groenland »,Bulletin de la Société Géographique de Liège,vol. 51,‎(ISSN 0770-7576,lire en ligne, consulté le).
  95. (en) BaiqingXu, JunjiCao, Daniel RJoswiak et XianqinLiu, « Post-depositional enrichment of black soot in snow-pack and accelerated melting of Tibetan glaciers »,Environmental Research Letters,vol. 7,no 1,‎1er mars 2012,p. 014022(ISSN 1748-9326,DOI 10.1088/1748-9326/7/1/014022,lire en ligne, consulté le).
  96. a etb(en) E.Ciracì, I.Velicogna et S.Swenson, « Continuity of the Mass Loss of the World's Glaciers and Ice Caps From the GRACE and GRACE Follow‐On Missions »,Geophysical Research Letters,vol. 47,no 9,‎(ISSN 0094-8276 et1944-8007,DOI 10.1029/2019GL086926,lire en ligne, consulté le).
  97. (en) ValentinaRadić et RegineHock, « Regional and global volumes of glaciers derived from statistical upscaling of glacier inventory data »,Journal of Geophysical Research,vol. 115,no F1,‎, F01010(ISSN 0148-0227,DOI 10.1029/2009JF001373,lire en ligne, consulté le).
  98. (en) BruceRaup, AdinaRacoviteanu, Siri Jodha SinghKhalsa et ChristopherHelm, « The GLIMS geospatial glacier database: A new tool for studying glacier change »,Global and Planetary Change,vol. 56,nos 1-2,‎ 2007-03-xx,p. 101–110(DOI 10.1016/j.gloplacha.2006.07.018,lire en ligne, consulté le).
  99. (en) M. F.Meier, « Contribution of Small Glaciers to Global Sea Level »,Science,vol. 226,no 4681,‎,p. 1418–1421(ISSN 0036-8075 et1095-9203,DOI 10.1126/science.226.4681.1418,lire en ligne, consulté le).
  100. (en) John FrederickNye et Max FerdinandPerutz, « The distribution of stress and velocity in glaciers and ice-sheets »,Proceedings of the Royal Society of London. Series A. Mathematical and Physical Sciences,vol. 239,no 1216,‎,p. 113–133(DOI 10.1098/rspa.1957.0026,lire en ligne, consulté le).
  101. (en) « Modeling Alpine Glaciers », surpersonal.ems.psu.edu(consulté le).
  102. a etb(en) EviatarBach, ValentinaRadić et ChristianSchoof, « How sensitive are mountain glaciers to climate change? Insights from a block model »,Journal of Glaciology,vol. 64,no 244,‎ 2018-04-xx,p. 247–258(ISSN 0022-1430 et1727-5652,DOI 10.1017/jog.2018.15,lire en ligne, consulté le).
  103. a etb(en) Sarah C. B.Raper et Roger J.Braithwaite, « Low sea level rise projections from mountain glaciers and icecaps under global warming »,Nature,vol. 439,no 7074,‎ 2006-01-xx,p. 311–313(ISSN 0028-0836 et1476-4687,DOI 10.1038/nature04448,lire en ligne, consulté le).
  104. a etb(en) H. JayZwally, Mario B.Giovinetto, JunLi et Helen G.Cornejo, « Mass changes of the Greenland and Antarctic ice sheets and shelves and contributions to sea-level rise: 1992–2002 »,Journal of Glaciology,vol. 51,no 175,‎,p. 509–527(ISSN 0022-1430 et1727-5652,DOI 10.3189/172756505781829007,lire en ligne, consulté le).
  105. (en) ChunqiaoSong, QinghuaYe et XiaoCheng, « Shifts in water-level variation of Namco in the central Tibetan Plateau from ICESat and CryoSat-2 altimetry and station observations »,Science Bulletin,vol. 60,no 14,‎1er juillet 2015,p. 1287–1297(ISSN 2095-9281,DOI 10.1007/s11434-015-0826-8,lire en ligne, consulté le).
  106. (en) IngoSasgen, HannesKonrad, VeitHelm et KlausGrosfeld, « High-Resolution Mass Trends of the Antarctic Ice Sheet through a Spectral Combination of Satellite Gravimetry and Radar Altimetry Observations »,Remote Sensing,vol. 11,no 2,‎,p. 144(ISSN 2072-4292,DOI 10.3390/rs11020144,lire en ligne, consulté le).
  107. a etb(en)The IMBIE Team, « Mass balance of the Greenland Ice Sheet from 1992 to 2018 »,Nature,vol. 579,no 7798,‎,p. 233–239(ISSN 0028-0836 et1476-4687,DOI 10.1038/s41586-019-1855-2,lire en ligne, consulté le).
  108. (en) Patrick JApplegate et KlausKeller, « How effective is albedo modification (solar radiation management geoengineering) in preventing sea-level rise from the Greenland Ice Sheet? »,Environmental Research Letters,vol. 10,no 8,‎1er août 2015,p. 084018(ISSN 1748-9326,DOI 10.1088/1748-9326/10/8/084018,lire en ligne, consulté le).
  109. (en) Matthew B.Lythe et David G.Vaughan, « BEDMAP: A new ice thickness and subglacial topographic model of Antarctica »,Journal of Geophysical Research,vol. 106,no B6,‎,p. 11335–11352(DOI 10.1029/2000JB900449).
  110. (en) NASA'sHyperwall, « Hyperwall: Antarctic Ice Mass Loss 2002-2020 », sursvs.gsfc.nasa.gov,(consulté le).
  111. (en) « Antarctica could raise sea level faster than previously thought — Potsdam Institute for Climate Impact Research », surwww.pik-potsdam.de(consulté le).
  112. (en) Collectif,Global Warming of 1.5 ºC, IPCC,(lire en ligne),p. 271.
  113. (en) Leonard F.Konikow, « Contribution of global groundwater depletion since 1900 to sea-level rise »,Geophysical Research Letters,vol. 38,no 17,‎(ISSN 1944-8007,DOI 10.1029/2011GL048604,lire en ligne, consulté le).
  114. (en) WernerAeschbach-Hertig et TomGleeson, « Regional strategies for the accelerating global problem of groundwater depletion »,Nature Geoscience,vol. 5,no 12,‎,p. 853–861(ISSN 1752-0894 et1752-0908,DOI 10.1038/ngeo1617,lire en ligne, consulté le).
  115. (en) YoshihideWada, Ludovicus P. H.van Beek, Frederiek C.Sperna Weiland et Benjamin F.Chao, « Past and future contribution of global groundwater depletion to sea-level rise: PAST AND FUTURE GROUNDWATER DEPLETION »,Geophysical Research Letters,vol. 39,no 9,‎ 2012-05-xx, n/a–n/a(DOI 10.1029/2012GL051230,lire en ligne, consulté le).
  116. (en) J. L.Chen, T.Pekker, C. R.Wilson et B. D.Tapley, « Long-term Caspian Sea level change »,Geophysical Research Letters,vol. 44,no 13,‎,p. 6993–7001(ISSN 1944-8007,DOI 10.1002/2017GL073958,lire en ligne, consulté le).
  117. (en) MatthiasPrange, ThomasWilke et Frank P.Wesselingh, « The other side of sea level change »,Communications Earth & Environment,vol. 1,no 1,‎,p. 1–4(ISSN 2662-4435,DOI 10.1038/s43247-020-00075-6,lire en ligne, consulté le).
  118. a etb(en) YoshihideWada, John T.Reager, Benjamin F.Chao et JidaWang, « Recent Changes in Land Water Storage and its Contribution to Sea Level Variations »,Surveys in Geophysics,vol. 38,no 1,‎,p. 131–152(ISSN 0169-3298 et1573-0956,PMID 32269399,PMCID PMC7115037,DOI 10.1007/s10712-016-9399-6,lire en ligne, consulté le).
  119. (en) JidaWang, ChunqiaoSong, John T.Reager et FangfangYao, « Recent global decline in endorheic basin water storages »,Nature Geoscience,vol. 11,no 12,‎,p. 926–932(ISSN 1752-0894 et1752-0908,PMID 30510596,PMCID PMC6267997,DOI 10.1038/s41561-018-0265-7,lire en ligne, consulté le).
  120. (en) OARUS EPA, « Global Greenhouse Gas Emissions Data », surUS EPA,(consulté le).
  121. a etb(en) Dork L.Sahagian, Frank W.Schwartz et David K.Jacobs, « Direct anthropogenic contributions to sea level rise in the twentieth century »,Nature,vol. 367,no 6458,‎,p. 54–57(ISSN 0028-0836 et1476-4687,DOI 10.1038/367054a0,lire en ligne, consulté le).
  122. (en) P. C. D. ChrisMilly, AnnyCazenave, James S.Famiglietti et VivienGornitz,« Terrestrial Water-Storage Contributions to Sea-Level Rise and Variability », dansUnderstanding Sea-Level Rise and Variability, Wiley-Blackwell,(ISBN 978-1-4443-2327-6,DOI 10.1002/9781444323276.ch8,lire en ligne),p. 226–255.
  123. (en) RuibinZhang, JunHe, YanwenZhao et YaoPeng, « Another Important Factor of Rising Sea Level: Soil Erosion »,CLEAN - Soil, Air, Water,vol. 41,no 2,‎,p. 174–178(DOI 10.1002/clen.201200127,lire en ligne, consulté le).
  124. (en) IPCC,Climate Change 2001[détail des éditions],chap. 11 :Changes in Sea Level.
  125. (en) B. F.Chao, Y. H.Wu et Y. S.Li, « Impact of Artificial Reservoir Water Impoundment on Global Sea Level »,Science,vol. 320,no 5873,‎,p. 212–214(ISSN 0036-8075 et1095-9203,DOI 10.1126/science.1154580,lire en ligne, consulté le).
  126. (en) IPCC,Climate change 2013 : Les éléments scientifiques,, 1535 p.(ISBN 978-1-107-66182-0).
  127. (en) YoshihideWada, John T.Reager, Benjamin F.Chao et JidaWang, « Recent Changes in Land Water Storage and its Contribution to Sea Level Variations »,Surveys in Geophysics,vol. 38,no 1,‎,p. 131–152(ISSN 0169-3298 et1573-0956,DOI 10.1007/s10712-016-9399-6,lire en ligne, consulté le).
  128. (en) V.Gornitz, C.Rosenzweig et D.Hillel, « Effects of anthropogenic intervention in the land hydrologic cycle on global sea level rise »,Global and Planetary Change,vol. 14,nos 3-4,‎,p. 147–161(DOI 10.1016/S0921-8181(96)00008-2,lire en ligne, consulté le).
  129. ab etc(en) Andra J.Garner, Jeremy L.Weiss, AdamParris et Robert E.Kopp, « Evolution of 21st Century Sea Level Rise Projections »,Earth's Future,vol. 6,no 11,‎ 2018-11-xx,p. 1603–1615(ISSN 2328-4277 et2328-4277,DOI 10.1029/2018EF000991,lire en ligne, consulté le).
  130. a etb(en)Stefan Rahmstorf, « A Semi-Empirical Approach to Projecting Future Sea-Level Rise »,Science,vol. 315,no 5810,‎,p. 368–370(ISSN 0036-8075 et1095-9203,DOI 10.1126/science.1135456,lire en ligne, consulté le).
  131. (en) JonasVan Breedam, HeikoGoelzer et PhilippeHuybrechts, « Semi-equilibrated global sea-level change projections for the next 10 000 years »,Earth System Dynamics,vol. 11,no 4,‎,p. 953–976(ISSN 2190-4987,DOI 10.5194/esd-11-953-2020,lire en ligne, consulté le).
  132. (en) Intergovernmental Panel on Climate Change,publisher.,Special report on the ocean and cryosphere in a changing climate,(lire en ligne), Technical Summary, TS.4.Projections, p 56.
  133. (en) Intergovernmental Panel on Climate Change,publisher.,AR6 Climate Change 2021 : The Physical Science Basis,(lire en ligne), Technical Summary, Box TS.4 : Sea Level, p 77-79.
  134. (en) Tiffany R.Anderson, Charles H.Fletcher, Matthew M.Barbee, L. NeilFrazer et Bradley M.Romine, « Doubling of coastal erosion under rising sea level by mid-century in Hawaii »,Natural Hazards,vol. 78,no 1,‎,p. 75–103(ISSN 0921-030X,DOI 10.1007/s11069-015-1698-6).
  135. (en) Heather M.Baron, PeterRuggiero, Nathan J.Wood, Erica L.Harris, JonathanAllan, Paul D.Komar et PatrickCorcoran, « Incorporating climate change and morphological uncertainty into coastal change hazard assessments »,Natural Hazards,vol. 75,no 3,‎,p. 2081–2102(ISSN 0921-030X,DOI 10.1007/s11069-014-1417-8).
  136. (en) R.Rollason, D.Patterson et C.Huxley,Assessing Shoreline Response to Sea Level Rise : An Alternative to the Bruun Rule, NSW Coastal Conference,(lire en ligne).
  137. (en) TroelsAagaard et PerSørensen, « Coastal profile response to sea level rise: a process-based approach: COASTAL PROFILE RESPONSE TO SEA LEVEL RISE »,Earth Surface Processes and Landforms,vol. 37,no 3,‎,p. 354–362(DOI 10.1002/esp.2271,lire en ligne, consulté le).
  138. (en) SarraSefrioui,« Adapting to Sea Level Rise: A Law of the Sea Perspective », dansThe Future of the Law of the Sea, Springer International Publishing,(ISBN 978-3-319-51273-0,lire en ligne),p. 3–22.
  139. (en) « Stormy Seas, Rising Risks », surucsusa.org(consulté le).
  140. (en-GB) « Speeding sea level rise threatens nuclear plants », surThe Energy Mix,(consulté le).
  141. (en) IPCC,Climate Change 2001[détail des éditions],chap. 6 :Radiative Forcing of Climate Change, partie 6.4 « Coastal Systems »[lire en ligne].
  142. (en) Michalis I.Vousdoukas, LorenzoMentaschi, JochenHinkel et Philip J.Ward, « Economic motivation for raising coastal flood defenses in Europe »,Nature Communications,vol. 11,no 1,‎,p. 2119(ISSN 2041-1723,PMID 32371866,PMCID PMC7200758,DOI 10.1038/s41467-020-15665-3,lire en ligne, consulté le).
  143. Brève duStandard, intituléeKust wordt beschermd tegen 1.000-jarige storm 03/03/2011
  144. (en) The University ofQueensl et Australia Brisbane StLucia, « Barrier Reef rodent is first mammal declared extinct due to climate change », surUQ News(consulté le).
  145. J.J Beukema,Expected changes in the benthic fauna of Wadden Sea tidal flats as a result of sea-level rise or bottom subsidence Journal of Sea Research, Volume 47, Issue 1, February 2002, Pages 25-39 (Résumé)
  146. (en) Duncan M.FitzGerald, Michael S.Fenster, Britt A.Argow et Ilya V.Buynevich, « Coastal Impacts Due to Sea-Level Rise »,Annual Review of Earth and Planetary Sciences,vol. 36,no 1,‎,p. 601–647(ISSN 0084-6597 et1545-4495,DOI 10.1146/annurev.earth.35.031306.140139,lire en ligne, consulté le).
  147. (en) Chris T.Perry, LorenzoAlvarez-Filip, Nicholas A. J.Graham et Peter J.Mumby, « Loss of coral reef growth capacity to track future increases in sea level »,Nature,vol. 558,no 7710,‎,p. 396–400(ISSN 0028-0836 et1476-4687,DOI 10.1038/s41586-018-0194-z,lire en ligne, consulté le).
  148. « Inexorablement, Bangkok s'enfonce dans les eaux », surSciences et Avenir(consulté le).
  149. (en) Kelvin S.Rodolfo et Fernando P.Siringan, « Global sea-level rise is recognised, but flooding from anthropogenic land subsidence is ignored around northern Manila Bay, Philippines: Global Sea-Level Rise is Recognised »,Disasters,vol. 30,no 1,‎,p. 118–139(DOI 10.1111/j.1467-9523.2006.00310.x,lire en ligne, consulté le).
  150. (en) P.Teatini, L.Tosi, T.Strozzi et L.Carbognin, « Resolving land subsidence within the Venice Lagoon by persistent scatterer SAR interferometry »,Physics and Chemistry of the Earth, Parts A/B/C,vol. 40-41,‎,p. 72–79(DOI 10.1016/j.pce.2010.01.002,lire en ligne, consulté le).
  151. (en) Laura EErban, Steven MGorelick et Howard AZebker, « Groundwater extraction, land subsidence, and sea-level rise in the Mekong Delta, Vietnam »,Environmental Research Letters,vol. 9,no 8,‎1er août 2014,p. 084010(ISSN 1748-9326,DOI 10.1088/1748-9326/9/8/084010,lire en ligne, consulté le).
  152. (en) « Global and European sea level rise », surEuropean Environment Agency,(consulté le).
  153. Mathilde Le Petitcorps, « Pourquoi le niveau de la mer baisse-t-il en Islande alors qu’il monte partout dans le monde ? », surOuest France,(consulté le).
  154. (en) National Academy of Sciences, « Sea-Level Rise for the Coasts of California, Oregon, and Washington: Past, Present, and Future »,The National Academies,‎(lire en ligne[PDF]).
  155. Verger F. (2000),Les risques liés à l'élévation du niveau de lamer dans les marais maritimes et les polders, Actes du Colloque d’Arles « Le changement climatique et les espaces côtiers - L’élévation du niveau de la mer : risques et réponses »,p. 21-23.
  156. Bawedin V. (2013),L'acceptation de l'élément marin dans la gestion du trait de côte: une nouvelle gouvernance face au risque de submersion?, Annales de géographie 4,no 692,p. 429-430.
  157. Jacqueline M. Hamilton, Analysis,Coastal landscape and the hedonic price of accommodation ; Ecological Economics Volume 62, Issues 3-4, 15 May 2007, Pages 594-602 doi:10.1016/j.ecolecon.2006.08.001 (Résumé)
  158. (en) German Advisory Council on Global Change,The Future Oceans – Warming up, Rising High, Turning Sour, Berlin, 2006(ISBN 3-936191-14-X)[lire en ligne].
  159. (en) Michael J.Field, « Sea Levels Are Rising »,Pacific Magazine,‎(lire en ligne, consulté le). Les îles en question n'étaient pas peuplées.
  160. (en) MarkLevine, « Tuvalu Toodle-oo »,Outside Magazine,‎(lire en ligne, consulté le).
  161. PatriciaSiméoni et ValérieBallu, « Le mythe des premiers réfugiés climatiques : mouvements de populations et changements environnementaux aux îles Torrès (Vanouatou, Mélanésie): »,Annales de géographie,vol. n° 685,no 3,‎1er juin 2012,p. 219–241(ISSN 0003-4010,DOI 10.3917/ag.685.0219,lire en ligne, consulté le)
  162. VirginieDuvat, « Les atolls sont-ils menacés de disparaître ? »,CNRS L'océan a découvert,‎,p. 226(lire en ligne, consulté le)
  163. (en) « Policy Implications of Sea Level Rise: The Case of the Maldives »,Proceedings of the Small Island States Conference on Sea Level Rise. November 14-18, 1989. Male, Republic of Maldives. Edited by Hussein Shihab(consulté le).
  164. (en) J.Klassen et D.M.Allen, « Assessing the risk of saltwater intrusion in coastal aquifers »,Journal of Hydrology,vol. 551,‎,p. 730–745(DOI 10.1016/j.jhydrol.2017.02.044,lire en ligne, consulté le).
  165. a etb(en) BenMarzeion et AndersLevermann, « Loss of cultural world heritage and currently inhabited places to sea-level rise »,Environmental Research Letters,vol. 9,no 3,‎1er mars 2014,p. 034001(ISSN 1748-9326,DOI 10.1088/1748-9326/9/3/034001,lire en ligne, consulté le).
  166. a etbGemenne F., Brucker P., Ionescoi D. (ed.) (2012),The State of Environmental Migration 2011, Institute for Sustainable Development International Relations (IDDRI) et International Organization for Migration (IOM),p. 61.
  167. AlicePoncelet, « Bangladesh, un pays fait de catastrophes »,Hommes & Migrations,vol. 1284,‎,p. 16-27(DOI 10.4000/hommesmigrations.1235),p. 20
  168. Définition officielle de l'UNHCR.
  169. ÉtiennePiguet, AntoinePécoud et Paulde Guchteneire, « Changements climatiques et migrations : quels risques, quelles politiques ? »,L'Information géographique,vol. 75,no 4,‎,p. 86-109(DOI 10.3917/lig.754.0086,lire en ligne)p. 103.
  170. Samuel DavidBrody, YoonjeongLee et Baukje BeeKothuis,Coastal flood risk reduction : the Netherlands and the U.S. Upper Texas coast, Elsevier,(ISBN 978-0-323-85252-4 et0-323-85252-1,OCLC 1313386915,lire en ligne).
  171. AlfonsoGiordano, AntoniettaPagano et EstherBaron, « Bangladesh à risque entre vulnérabilité et migrations climatiques »,Outre-Terre,vol. 35-36,nos 1-2,‎,p. 99-110(DOI 10.3917/oute.035.0099,lire en ligne),p. 110.
  172. Oppenheimer, M., B.C. Glavovic , J. Hinkel, R. van de Wal, A.K. Magnan, A. Abd-Elgawad, R. Cai, M. Cifuentes-Jara, R.M. DeConto, T. Ghosh, J. Hay, F. Isla, B. Marzeion, B. Meyssignac, & Z. Sebesvari :Sea Level Rise and Implications for Low-Lying Islands, Coasts and Communities, inIPCC Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate [H.-O. Pörtner, D.C. Roberts, V. Masson-Delmotte, P. Zhai, M. Tignor, E. Poloczanska, K. Mintenbeck, A. Alegría, M. Nicolai, A. Okem, J. Petzold, B. Rama, N.M. Weyer (eds.).], 2019, p. 186
  173. (en) BeatrizAzevedo de Almeida et AliMostafavi, « Resilience of Infrastructure Systems to Sea-Level Rise in Coastal Areas: Impacts, Adaptation Measures, and Implementation Challenges »,Sustainability,vol. 8,no 11,‎1er novembre 2016,p. 1115(ISSN 2071-1050,DOI 10.3390/su8111115,lire en ligne, consulté le).
  174. (en) John Kostelnick, Dave Mcdermott, Rex J. Rowley, « Cartographic Methods for Visualizing Sea level Rise »,/,‎(lire en ligne).
  175. «Flood Maps»,Filter Tree.net
  176. (en) PhilippeMarbaix et Robert J.Nicholls, « Accurately Determining the Risks of Rising Sea Level »,Eos, Transactions American Geophysical Union,vol. 88,no 43,‎,p. 441(ISSN 0096-3941,DOI 10.1029/2007EO430002,lire en ligne, consulté le).
  177. (en) Hanz D.Niemeyer, CordulaBerkenbrink, AnneRitzmann et HeikoKnaack, « Evaluation of Coastal Protection Strategies in Respect of Climate Change Impacts »,Die Küste, 81 Modelling,no 81,‎,p. 565–577(lire en ligne, consulté le).
  178. Télécharger la directive 2007/60/CE du 23 octobre 2007relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation(« considérant »no 10, et paragraphe 1 de l'article 2)
  179. (en-GB) « Adapting to sea-level rise », surMinistry for the Environment,(consulté le).
  180. (en-US) « New Florida law will require sea level studies for coastal construction projects », surICC(consulté le).
  181. (en) E.Slobbe, H. J.Vriend, S.Aarninkhof et K.Lulofs, « Building with Nature: in search of resilient storm surge protection strategies »,Natural Hazards,vol. 65,no 1,‎,p. 947–966(ISSN 0921-030X et1573-0840,DOI 10.1007/s11069-012-0342-y,lire en ligne, consulté le).
  182. « Au Bénin, la lutte contre l’érosion maritime marque des points »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  183. « L’immeuble Signal, en Gironde, connaît ses dernières heures »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  184. (en) Laurie Goering, ElijahClarke, « Analysis: As seas rise, coastal communities face hard choices over 'managed retreat' »,Reuters,‎(lire en ligne, consulté le).
  185. (en) J. PeterByrne, « The Cathedral Engulfed: Sea-Level Rise, Property Rights, and Time »,Social Science Research Network,no ID 2175135,‎(lire en ligne, consulté le).
  186. (en-US) « Abandoning structures to rising sea levels, what are the legal issues and solutions? - Environmental & Energy Law Program », surHarvard Law School,(consulté le).
  187. (en) Jessica R. Z.Simms, Helen L.Waller, ChrisBrunet et PamelaJenkins, « The long goodbye on a disappearing, ancestral island: a just retreat from Isle de Jean Charles »,Journal of Environmental Studies and Sciences,‎(ISSN 2190-6491,PMID 34002120,PMCID PMC8116065,DOI 10.1007/s13412-021-00682-5,lire en ligne, consulté le).
  188. abcd ete(en) J. C.Moore, S.Jevrejeva et A.Grinsted, « Efficacy of geoengineering to limit 21st century sea-level rise »,Proceedings of the National Academy of Sciences,vol. 107,no 36,‎,p. 15699–15703(ISSN 0027-8424 et1091-6490,PMID 20798055,PMCID PMC2936649,DOI 10.1073/pnas.1008153107,lire en ligne, consulté le).
  189. (en) John T.Fasullo, SimoneTilmes, Jadwiga H.Richter et BenKravitz, « Persistent polar ocean warming in a strategically geoengineered climate »,Nature Geoscience,vol. 11,no 12,‎,p. 910–914(ISSN 1752-0894 et1752-0908,DOI 10.1038/s41561-018-0249-7,lire en ligne, consulté le).
  190. abc etd(en) AndrewLockley, MichaelWolovick, BowieKeefer et RupertGladstone, « Glacier geoengineering to address sea-level rise: A geotechnical approach »,Advances in Climate Change Research,vol. 11,no 4,‎,p. 401–414(DOI 10.1016/j.accre.2020.11.008,lire en ligne, consulté le).
  191. (en) L.Field, D.Ivanova, S.Bhattacharyya et V.Mlaker, « Increasing Arctic Sea Ice Albedo Using Localized Reversible Geoengineering »,Earth's Future,vol. 6,no 6,‎,p. 882–901(ISSN 2328-4277 et2328-4277,DOI 10.1029/2018EF000820,lire en ligne, consulté le).
  192. « Alpes italiennes : un glacier "emballé" pour le protéger du réchauffement », surSudOuest.fr(consulté le).
  193. (en) Robert M.DeConto et DavidPollard, « Contribution of Antarctica to past and future sea-level rise »,Nature,vol. 531,no 7596,‎,p. 591–597(ISSN 0028-0836 et1476-4687,DOI 10.1038/nature17145,lire en ligne, consulté le).
  194. (en) Mohamed E.Hereher, « Capacity assessment of the Qattara Depression: Egypt as a sink for the global sea level rise »,Geocarto International,‎,p. 1–9(ISSN 1010-6049 et1752-0762,DOI 10.1080/10106049.2014.966159,lire en ligne, consulté le).
  195. (en) « The Growing Need to Reverse Declining Caspian Sea Levels », surThe Maritime Executive(consulté le).
  196. (en) A.Comerlati, « Fluid-Dynamic and Geomechanical Effects of CO2 Sequestration below the Venice Lagoon »,Environmental and Engineering Geoscience,vol. 12,no 3,‎1er janvier 2006,p. 211–226(ISSN 1078-7275,DOI 10.2113/gseegeosci.12.3.211,lire en ligne, consulté le).

Annexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Législation

[modifier |modifier le code]
  • Directive  2007/60/CE du Parlement et du Conseil relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation, 32007L0060, adoptée le 23 octobre 2007,JO du 6 novembre 2007, p. 27-34, entrée en vigueur le 26 novembre 2007[consulter en ligne,notice bibliographique]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Modélisations

[modifier |modifier le code]
v ·m
Changement climatique
Science climatique
Énergie et effet de serre
Actions internationales
Impacts etadaptation au changement climatique
Aspects sociétaux
v ·m
Vagues
Courants marins
Marées
Impacts sur le paysage
Tectonique des plaques
Zones océaniques
Niveau de la mer
Acoustique
Satellites
Articles liés
Cet article est reconnu comme « bon article » depuis saversion du 22 février 2023 (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sapage de discussion et levote l'ayant promu.
La version du 22 février 2023 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Élévation_du_niveau_de_la_mer&oldid=230899745 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp