Le label Église verte, coordonné par l'association éponyme, est proposé principalement aux paroisses / églises locales (label général), mais propose aussi des déclinaisons pour les associations, les congrégations apostoliques, les monastères, les familles, les collèges-lycées (Pollen) et les jeunes (18 ans et +)[2]. Ce label fait référence à l'écologie intégrale[3],[4]. Il doit être renouvelé chaque année[5]. Il s'agit d'un label qui valorise des actions menées à l'échelle de laparoisse ou de la communauté[6].
L’équipe permanente d’Église verte, est composée de salariés chargés de suivre les communautés qui s’investissent dans la démarche : il peut s'agir d'une paroisse / église locale, d'une association, d'une congrégation apostolique, d'un monastère), d'une école ou d'une famille[7].
L'objectif du label est d'aider les communautés à entrer dans une démarche de conversion écologique et de faire en sorte que celle-ci s'ancre dans la durée[8]. Le label doit permettre de faciliter laconversion écologique des communautés chrétiennes. Il est soutenu par les Églises chrétiennes (Conférence des évêques de France, Fédération protestante et Assemblée des évêques orthodoxes)[8]. Pour les chrétiens, cela permet de traduire dans la vie des croyants les évolutions doctrinales émanant duVatican.
Cette initiative complète l'existence de délégués diocésains à l’écologie intégrale par exemple. L'initiative fait partie de nouvelles formes d'engagements chrétiens en lien avec les enjeux que le monde affronte[9]. Cependant, la tendance écologique n'est pas majoritaire au sein de l’Église[10].
Le réseau Église Verte participe à la réflexion menée sur la façon dont les différentes Églises se situent face à lacrise écologique[11]. Plusieurs événements ont précédé la création du label : les Assises chrétiennes de l’écologie (première édition en 2011 dans lediocèse de Saint-Étienne), le jeûne pour le climat, la publication de l'encycliqueLaudato si', laCOP 21 (la conférence des Nations unies sur le climat de 2015 à Paris)[7].
Des initiatives similaires ont été menées dans d'autres pays : le labelGrüner Gockel (« Coq vert ») enAllemagne , les « Eco-churches » auRoyaume-Uni, les « Églises vertes » auCanada, ou encore lesGrønne menighet (« Congrégations vertes ») enNorvège[14]. EnSuisse le réseau « œco Église pour l'environnement » met à disposition un guide « Paroisses vertes »[15].
Il y a des conditions préalables pour commencer la démarche[16] :
être un groupe d’au moins 3 ou 4 personnes ;
avoir l’accord des responsables (curé, conseil…) de la communauté pour qu’elle s’engage dans une démarche Église verte et pour que la communauté verse une cotisation annuelle ;
avoir l’accès aux moyens de communication de la communauté pour ensuite faire part des actions envisagées et des progrès réalisés (panneau, feuille d’information, annonces, site Internet…) ;
avoir déjà organisé dans la communauté au moins une réunion, un temps de prière, ou une action concrète pour le respect de la Création.
Éco-diagnostic
La démarche consiste à faire un éco-diagnostic de la communauté pour faire un état des lieux complet qui concerne[17] :
les célébrations et la catéchèse ;
les bâtiments (isolation, modes de chauffage...) ;
le terrain ;
l'engagement local et global ;
les modes de vie.
Évaluation du niveau d'avancement dans la démarche
Le label général fonctionne par niveaux, chacun nommé d'après une plante biblique[18] :
Graine de sénevé (inscription) ;
Lis des champs (éco-diagnostic rempli, sans conditions d'atteinte de pourcentage, programme d'actions prévu) ;
Cep de vigne ;
Figuier ;
Cèdre du Liban (conditions progressives concernant les pourcentages des domaines de l'éco-diagnostic).
Dans le cadre d'une démarche « Église verte » lancée en novembre 2017 à la suite de la publication de l'encycliqueLaudato si' du pape François, laparoisse Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Maur-des-Fossés, a décidé lors d'une assemblée paroissiale de faire de l'espace qui entoure l'église « Le Jardin de la Rencontre » pour y partager l'esprit deLaudato si' et deFratelli Tutti (hôtels à insectes, plantations, « banc de Saint François » pour parler, composteurs, ouverture de carrés potagers, armoire solidaire, démarrage d’un coin médiéval,…)[21].
Pour permettre la coordination, le site indique la carte des structures engagées, que ce soit les associations[40], les congrégations[41] et les monastères[42]. Le site indique également comment trouver un parcours famille près de chez soi[43]. Le site indique la carte des collèges et lycées engagés[44] ainsi que la carte des groupes jeunes engagés[45].
Le réseau Église verte est associé avec l'associationLa fresque du climat pour l'animation spirituelle des ateliers[46]. Lafresque du climat, portée par l’association éponyme, est un outil ludique, coopératif et pédagogique, utilisé par 180 000 participants en juillet 2021 (le chiffre double actuellement tous les cinq mois), aussi bien par le grand public (adultes et jeunes) que pour l’enseignement, les pouvoirs publics, les associations ou les entreprises[47].
L’animation spirituelle lors d’une fresque du climat en milieu chrétien se manifeste principalement à quatre moments[48] :
Lors de la rédaction de l’invitation, qui se fait en coopération avec l’organisateur (qui s’occupe de la logistique amont et aval) et le fresqueur (qui conduira l’atelier) ;
Fin 2019, le label concerne plus de 400 communautés, dont majoritairement des paroisses, qui sont entrées dans la démarche de labellisation[9]. En 2022, 740 structures sont labellisées[7].
↑Mahaut Herrmann et Johannes Herrmann, « Pourquoi l’Église doit parler de l’urgence écologique »,Nouvelle revue théologique,t. 144,,p. 604-611(lire en ligne)
↑ab etcSixtine Chartier, « Cinq questions sur le label Église verte, cinq ans après sa création »,La Vie,(lire en ligne)
↑Cléo Schweyer, « #LaudatoSi : élaborations collectives de savoirs environnementaux sur un groupe Facebook catholique »,Les Cahiers du numérique,vol. 17,,p. 185-212(lire en ligne)
↑Conférence des évêques de France,Ensemble pour notre terre - Les évêques de France s'engagent au service de l'écologie intégrale, Editions du Cerf,(ISBN9782204155274,présentation en ligne)
Étienne Grésillon et Bertrand Sajaloli, « L’Église verte ? La construction d’une écologie catholique : étapes et tensions »,VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement,vol. 15,no 1,(lire en ligne).
Dominique Lang, « Un label "Église verte" pour des paroisses écologiques »,Le Pèlerin,(lire en ligne).
« Écologie : le succès du label « Église verte » »,Aleteia,(lire en ligne).
Augustine Passilly, « Engouement inattendu pour le label « Église verte » »,La Croix,(lire en ligne).
Delphine Allaire, « Les Églises françaises lancent un « Label Église verte » »,La Croix,(lire en ligne).