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Église protestante unie de France

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Église protestante unie de France
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Carte
Carte géographique
Les neuf régions de l’EPUdF
Généralités
Courantcalvinisme /réformé,luthéranisme,protestantisme libéral
PrésidentChristian Baccuet
AffiliationCommunion mondiale d'Églises réformées etFédération luthérienne mondiale
Fondation
Date2013
Origine et évolution
Chiffres
Membres250 000
Ministres430
Temples400
Congrégations900
Divers
SiègeMaison du protestantisme
(47,rue de Clichy, 75009,Paris)
Site Webepudf.org
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L’Église protestante unie de France est la principaleÉglise protestante en France. Elle est issue de l'union en 2013 de l'Église réformée de France et de l'Église évangélique luthérienne de France. Depuis mai 2025, l'Église est présidée par le pasteurChristian Baccuet.

Origines du nom

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L'adjectif « unie » rappelle l'union de deux Églises, comme l'indique également le sous-titre présent sur le logo« communionluthérienne etréformée ». Il est également une référence au mouvement mondial de réunion d’Églises protestantes dans desÉglises unies auXXe etXXIe siècles du fait du développement de l’œcuménisme, notamment l'Union des Églises protestantes d'Alsace et de Lorraine (2006), l'Église unie du Canada (1925),Église unie du Christ aux États-Unis (1957),Église unifiée d'Australie (1977), l'Église protestante unie de Belgique (1978), l'Union des Églises protestantes en Allemagne (2003),Église unie de Suède (2011)[1].

Histoire

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Grand temple de Lyon -1er synode national de l'EPUdF

AuXVIe siècle, la Réforme protestante apparaît presque simultanément en plusieurs endroits d’Europe. En France, elle procède à la fois d'une source internehumaniste, avec lecénacle de Meaux, et de la diffusion des idéesluthériennes depuis l'Allemagne.

Le premier synode de celle qui deviendra l'Église réformée de France, de sensibilité calviniste, et qui rassemblera les principaux courants protestants historiques français, se tient à Paris en 1559[2]. L'Église évangélique luthérienne de France est créée à la suite de l'annexion de l'Alsace-Moselle en 1870, par la réunion desinspections ecclésiastiques de Paris et de Montbéliard.

Le processus d'union entre ces deux courants commence en 2007. En 2013, après l'approbation par les synodes régionaux, et le synode fondateur de Belfort, le, l'union des deux obédiences devient effective et donne naissance à l'Église protestante unie de France.

Au synode de Lyon, en 2013, le pasteurLaurent Schlumberger, précédemment président du conseil national de l’Église réformée de France, devient le premier président du conseil national de l’Église protestante unie de France[3]. Toujours au synode de Lyon, à l'occasion de débats récurrents dans la société sur le sujet de la fin de vie et de son accompagnement, le synode publie un texte de réflexions intitulé« À propos de la fin de vie humaine ». Ce texte rappelle la pluralité des voix dans le protestantisme, la diversité des façons de comprendre la dignité humaine, et l'importance d'une médecine qui accompagne. Il évalue les options légales en discussion, et pose la question :« refuser toute disposition légale qui permettrait d’entendre et de répondre à la demande d’assistance médicale pour terminer sa vie, ne serait-ce pas se détourner de notre prochain le plus démuni ? ». Il revendique alors« unelégislation qui ne devrait pas être trop précise, mais suffisamment contraignante pour éviter les dérives, afin de permettre à chacun d'exercer sa responsabilité en conscience »[4],[5].

Au synode de Sète en 2015, il est adopté à 94 voix pour et 3 contre la possibilité, pour les pasteurs qui le souhaitent, de bénir les couples de même sexe (le mariage n'étant pas unsacrement pour les protestants)[6]. Cette décision fait l'objet d'une controverse et conduit à la création d'un courant interne opposé à cette possibilité, le courant des « attestants »[7],[8]. Elle a été débattue au sein de la Fédération protestante[9].

Le synode de Nancy en 2016 recommande d’utiliser pour la sixième demande duNotre Père la nouvelle traduction« ne nous laisse pas entrer en tentation » adopté par l’Église catholique[10].

Le synode de Lille en 2017 adopte un texte exprimant la foi de l’Église protestante unie, en complément aux confessions de foi reconnues en son sein par les réformés et les luthériens[11],[12]. Lors du même synode, la pasteureEmmanuelle Seyboldt est élue au conseil national, qui l'élit ensuite comme présidente[13].

L'EPUdF compte en 2020 1 000 lieux de culte et 250 000 participants à la vie de l’Église[14].

Croyances

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L'Église protestante unie partage avec la majorité des chrétiens la reconnaissance des grandes confessions de foi des premiersconciles, à savoir lesymbole de Nicée-Constantinople, lesymbole des apôtres et lesymbole d'Athanase (Quicumque)[15].

Elle reconnaît également les grandes confessions de foi et textes doctrinaux de laRéforme, dans ses courants luthérien et réformé, ces textes faisant cependant référence de façon différente selon ses pasteurs, ses régions et ses Églises locales (ou paroisses) :

Elle adhère auxgrands principes du protestantisme : laBible seule, lagrâce seule, lafoi seule,à Dieu seul la gloire, l’Église toujours à réformer, et lesacerdoce universel[16].

Elle reconnaît également les déclarations de foi et textes d'accord œcuménique adoptés par l'une ou l'autre des Églises fondatrices avant l'union, ou adoptés depuis 2013 :Déclaration de foi de l'Église réformée de France (1938),Concorde de Leuenberg (1973), Déclaration de Belhar (1986), Accords de Reuilly (1999), Confession d'Accra (2004),Déclaration commune sur la doctrine de la justification (1999), Témoignage de Wittenberg (2017).

En 2017, l’Église se dote d'une déclaration de foi[17].

Mariage

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Une résolution de 2015 permet lesbénédictions de mariage entre personnes de même sexe[18].

Organisation

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Le pasteur Christian Baccuet, président du Conseil national de l'EPUdF.

L’Église protestante unie de France est gouvernée selon lerégime presbytérien-synodal : l'autorité est partagée entre des conseils presbytéraux (sur le plan local) et des assemblées régionales ou nationale annuelles (les synodes).

Chaque paroisse (ou Église locale) a une structure d'association de loi 1905, et lors de son assemblée générale élit pour quatre ans un conseil presbytéral. Chaque conseil presbytéral nomme un délégué au synode régional, en plus du pasteur qui est délégué de droit.

Le synode régional ainsi composé élit un conseil régional, dont le président doit être un pasteur. Il élit également pour 4 ans des délégués au synode national, qui élit lui-même le conseil national[19],[20].

Pasteurs et ministres

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L'Église protestante unie reconnaît en son sein des « ministres », qui sont soit despasteurs engagés généralement auprès d'une paroisse (ou Eglise locale), soit des ministres spécialisés :aumôniers, animateurs bibliques, animateurs de jeunesse, informateurs régionaux,évangélistes, animateurs de centres, enseignants en théologie, formateurs encatéchèse, animateurs universitaires[21].

Institut protestant de théologie - faculté de Paris.

Les ministres doivent être titulaires d'un master enthéologie dispensé par l'Institut protestant de théologie (faculté de Paris oude Montpellier), ou d'un diplôme théologique équivalent. Leur candidature doit être approuvée par la commission des ministères de l’Église protestante unie, au terme de deux années probatoires en situation de responsabilité : le proposanat[22].

La nomination d'un ministre à un poste doit obtenir l'accord conjoint du ministre et du conseil presbytéral (ou du conseil accompagnant le poste dans le cas d'un ministère spécialisé), et doit être confirmée par le conseil national et ratifiée par le synode national[23]. La démarche de nomination se fait normalement avec la médiation des présidents de conseils régionaux et du secrétaire général[24]. Les ministres ne sont pas tenus à demeurer dans une même région : il n'y a pas d'incardination.

Une évaluation du ministère a lieu tous les six ans, et peut donner lieu à la prolongation d'un nouveau mandat de six ans non renouvelable[25].

Notes et références

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  1. « Le nom de l’Église »(consulté le)
  2. « 1559 : Premier synode réformé en France », suroratoiredulouvre.fr,(consulté le)
  3. «Les protestants doivent aller à la rencontre de leurs contemporains», surlefigaro.fr,(consulté le)
  4. « A propos de la "fin de vie humaine" », sureglise-protestante-unie.fr(consulté le)
  5. « Les protestants ne ferment aucune porte sur la fin de vie », surla-croix.com,(consulté le)
  6. « L'Église protestante de France dit oui au mariage gay »,lepoint.fr, 17 mai 2015.
  7. Loup Besmond de Senneville, « Un « courant des attestants » voit le jour chez les protestants »,La Croix,‎(ISSN 0242-6056,lire en ligne, consulté le)
  8. « Les attestants, un nouveau courant dans l'EPUdF »,Réforme, 21 janvier 2016.
  9. « Bénédiction des couples homosexuels, un an de débats chez les protestants », surla-croix.com,(consulté le)
  10. « "Notre Père" : les protestants optent pour la nouvelle traduction catholique », surlepoint.fr,(consulté le)
  11. « Luthériens et réformés: vers une nouvelle "déclaration de foi" et une première présidente », surlepoint.fr,(consulté le)
  12. « Comment l’Église protestante unie de France dit sa foi », surreforme.net,(consulté le)
  13. Cécile Chambraud, « Une femme nommée à la tête de l’Église protestante unie de France »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  14. « La création de l'Église protestante unie de France », surEPUdF.org(consulté le)
  15. a etb« Déclarations de foi et textes doctrinaux », surEPUdF(consulté le)
  16. « Avec Dieu, avec les autres », surEPUdF(consulté le)
  17. « Confesser sa foi », surEPUdF(consulté le)
  18. Reuters, « French Protestant church allows gay marriage blessing », surreuters.com,
  19. Jean-Daniel Roque,La grâce et l'ordre. Le régime presbytérien synodal, Lyon, Olivétan,, 280 p.(ISBN 978-2-35479-429-3)
  20. Roger Mehl,Traité de sociologie du protestantisme, Neuchâtel (Suisse),Delachaux et Niestlé,, 291 p.(lire en ligne), p. 142
  21. « Pasteurs et postes spécialisés », sureglise-protestante-unie.fr(consulté le)
  22. « Commission des ministères », sureglise-protestante-unie.fr(consulté le)
  23. « Organisation de l'église », sureretoile.org(consulté le)
  24. « Équipe nationale d'animation », sureglise-protestante-unie.fr(consulté le)
  25. « Le fonctionnement institutionnel de l'Église unie de France », sureglise-protestante-grasse-vence.org(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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