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Église française du Saint-Esprit

40° 45′ 49″ N, 73° 58′ 08″ O
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Pour les articles homonymes, voirTemple protestant du Saint-Esprit.

Église française du Saint-Esprit
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L'église française du Saint-Esprit (en anglaisFrench Church du Saint-Esprit) est une égliseprotestante située 111 East 60th Street, au cœur deManhattan àNew York auxÉtats-Unis. C'est une église francophone, issue durefugehuguenot. Elle est affiliée à l'Église épiscopale des États-Unis (Communion anglicane) et à la Communauté des Églises évangéliques d’expression française à l’étranger de laFédération protestante de France[1].

Histoire

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Le pasteur Jonas Michel, dit Jonas Michaelius, descendant de réfugiés huguenots auxPays-Bas, arrive à New York, alors New Amsterdam le. Il fonde une congrégation réformée avec des cultes en néerlandais le dimanche matin et en français l'après-midi, pour lesréfugiéswallons et huguenots[2]. Elle se réunit d'abord dans un grenier à grain dans ce qui deviendra William Street, à côté dePearl Street. Elle devient laCollégiale Marble de New York. Le pasteur rentre en Hollande en 1633.

New Amsterdam est rachetée par les Anglais en 1644 et prend le nom de New York. En 1685,Louis XIVrévoque l’édit de Nantes. Les protestants des provinces françaises de la façade atlantique,Poitou,Aunis etSaintonge émigrent en Angleterre, et de là dans les colonies d'Amérique[3]. En 1697, 15% de la population new-yorkaise est huguenote[4].

La première église huguenote, au centre,Vue de New York, 1746

En 1686 est construite une église huguenote par le pasteurPierre Daillé, ancien professeur de l'académie de Saumur[5]. Il se rend aussi dans les colonies deNew Paltz,Staten Island et duNew Jersey. En 1687 il est secondé par le pasteur Pierre Peiret, originaire duBéarn.

L'église du Saint-Esprit et le cimetière,Old New York scenes, Samuel Hollyer, 1905

En 1704 est construite une nouvelle église, au coin de Pine etNassau Street, baptisée l’église du Saint-Esprit. Elle est en bois et mesure au sol près de 23 par 16 mètres. Elle comporte un clocher coiffé d'une coupole et d'un cimetière. En 1704 meurt Pierre Peiret. Le pasteur Jacques Laborie, formé àZurich, lui succède, suivi du pasteur Louis Rou. Celui-ci meurt en 1750, après 40 ans de ministère.

Alors que les premiers huguenots sont fidèles au culte réformé et à la langue française, leurs descendants s'assimilent progressivement à la population anglophone et rejoignent pour beaucoup les paroisses de l'Eglise d'Angleterre dans les colonies américaines, l'anglicanisme étant à l'époque fortement marqué par la théologie calviniste (Trente neuf articles de Religion de l'Eglise d'Angleterre)[6]. De 1776 à 1796, pendant laguerre d'indépendance des États-Unis, l'église est réquisitionnée par l'armée britannique comme lieu de stockage de munitions. En 1795, J. Louis Duby, un horloger suisse, décide de reformer la congrégation francophone. Le pasteur suisse Pierre Antoine Samuel Albert est nommé en 1797.

L'église épiscopale néo-classique,Alexander Jackson Davis, 1832,Metropolitan Museum of Art
Intérieur de l'église, Alexander Jackson Davis, 1832

En 1804, l'église entre dans l'Église épiscopale des États-Unis à l'instar de nombreuses paroisses réformées avant elle dès l'époque des 13 colonies, et aussi pour remédier aux problèmes financiers[7]. Elle dépend alors de la cathédrale deTrinity Church, aujourd'hui la plus ancienne église de New York. Le pasteur Pierre Albert meurt en 1806. En 1817, après la fin desGuerres napoléoniennes et la levée duBlocus continental, il est remplacé par le pasteur Henry Penevyre, deNeuchâtel. En 1827, il est remplacé par Antoine Francois Verren, formé à la faculté de théologie de l'Université de Genève.

En 1831, la paroisse déménage dans une nouvelle église enstyle néo-classique au coin de Franklin etChurch Street[8]. Endommagée par un feu en 1839, cette église est démolie en 1864. En 1862, elle déménage de nouveau au 30 de la 22e Rue West, dans unstyle néogothique[9]. Le pasteur Antoine Verren meurt en. Lui succède le révérend Leon Pons, suivi en 1879 de Alfred Wittmeyer, né enAlsace. En 1883, il fondeThe Huguenot Society of America. La paroisse déménage au 47-57 de la 27e Rue West dans une nouvelle église de style néogothique.

Lui succède le Dr. Vaillant, puis en 1977, le pasteur Tom Wile, de l'église américaine de Paris. En 1987 lui succède le Dr. Jacques Bossière, auparavant assistant à la cathédrale américaine de Paris. En 1991, lui succède le Reverend James Harkins. Il lance des cours de français et une école maternelle francophone. Le lui succède le Révérend Nigel Massey, formé àOxford, et intéressé par les relations avec l'islam. Il lance un groupeœcuménique deTaizé se réunissant les jeudis soir. L'église est restaurée en 2009. La paroisse est fréquentée par desexpatriés français, suisses et paroissiens originaires d'Afrique et des Antilles francophones[4],[10].

Notes et références

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  1. « Églises françaises « Huguenots en France », surhuguenots.fr,Les Amitiés huguenotes internationales(consulté le)
  2. PhilippeJoutard, « Les Huguenots en Amérique, un patrimoine paradoxal », surwww.ameriquefrancaise.org,Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique Française(consulté le)
  3. « Le Refuge huguenot en Angleterre », surMusée protestant(consulté le)
  4. a etb(en-US) Jean Maynard, « Chronology – French Church du Saint-Esprit »(consulté le)
  5. « Le Refuge huguenot en Amérique », surMusée protestant(consulté le)
  6. {Bertrand Van Ruymbeke, L'Amérique avant les États-Unis, Flammarion, 2016}
  7. « New York », sureglises-protestantes-francophones.org,Communauté des Eglises protestantes francophones (CEEEFE),(consulté le)
  8. Alexander Jackson Davis, « Church of the French Protestants (Eglise Française du Saint Esprit), New York (front elevation and plan) », surwww.metmuseum.org,Metmuseum,(consulté le)
  9. OlivierBrégeard, « Une communauté fragile : les Français de New York au milieu du XIXe siècle »,Annales de Démographie Historique,vol. 2000,no 1,‎,p. 43–60(DOI 10.3406/adh.2000.1966,lire en ligne, consulté le)
  10. Jonas Cuénin, « Le dernier hommage de la communauté française de New York à Serge Bellanger », surFrance-Amérique,(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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