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Les colonnes rondes sont surmontées de chapiteaux ornés de feuillages et de crochets. Les clés de voûte sont sculptées de feuilles et de rosaces, de têtes humaines sculptées ou de fantastiques. Letriforium est supporté par des colonnes rondes avec des baies, trois par travées chacune réunies sous un arc de décharge en plein cintre, surmontées d'oculi. Les voûtes des bas-côtés reposent sur des consoles.
On remarquait autrefois une belle grille qui fut volée au début de laRévolution française[3].
Letriforium du chœur ne possède que deux arcades, différent du triforium en triplet qui orne la nef sur les deux côtés.
Le chœur possède des chapiteaux reposant sur des colonnettes en délit dont le nombre varie. Ils sont ornés de feuillages, les clés de voûte sont sculptées. Le chœur de même élévation, au chevet plat qui a remplacé l'abside circulaire, comporte de chaque côté une chapelle orientée de même élévation. Il est délimité par un arc doubleau et comprend deux voûtes. Celle proche de l'arc doubleau estbarlongue et celle à proximité du chevet estsexpartite.
À l'avant du bas-côté nord, l'autel comporte untabernacle renfermant les hosties consacrées. Ce tabernacle en bois sculpté est l'œuvre dePierre de Grauw (1921-2016), représentant leBuisson ardent où Dieu apparut àMoïse. Le vitrail contemporain, créé en 2019 parGilles Audoux, évoque l'élévation de l'âme de saint Hermeland.
Le portail occidental de la façade, restauré entre 1845 et 1847, est à six chapiteaux destyle roman, historiés et date du quatrième quart duXIIe siècle.
« Dieu accompagné de quatre anges tenant chacun un chandelier », telle est la description donnée parJean Lebeuf entre (1754-1757)[7]. En 1835, l'archéologueFerdinand de Guilhermy étudie cet édifice et donne sa version des éléments qu'il y reconnaît :« Le Christ, assis, la main droite levée, bénissant son peuple, tenant dans la main gauche un livre est entouré de quatre anges. Deux tiennent une couronne au-dessus de la tête du Christ, tandis que les deux autres tiennent des flambeaux. Derrière eux, à droite, Saint Pierre, qui tient une clef et à gauche un personnage (agenouillé) que l'on pense être Saint Paul. » À cette époque, les traces de polychromie du tympan était encore visibles :« Les feuilles du chapiteau étaient vertes. Les personnages avaient des vêtements bleus et rouges […] La tunique du Christ était bleue et son manteau rouge ; ces deux vêtements alternaient aussi sur les vêtements des autres personnages […] Les nimbes étaient jaunes ». Les figures sont décapitées mais gardent beaucoup de majesté, écriventJacques Hillairet etGeorges Poisson, dans leurÉvocation du Grand Paris : La Banlieue sud, en 1956.
L'analyse précise des pigments retrouvés sur ce tympan, a permis leur restitution par projection vidéo, que le visiteur peut admirer à la tombée de la nuit, à partir de 20 heures, et pendant le premier quart de chaque heure, jusqu'à 23 heures.
Les six chapiteaux des colonnettes du portail supportant le linteau et l'archivolte — et qui semblent provenir de l'église primitive qui encadrent le portail —, furent déposées. Les deux colonnettes les plus proches de la porte étant plus courte furent allongées par le pied pour les égaliser avec les quatre autres lors des travaux de 1844-1848. Deux chapiteaux furent copiés sur les originaux déposés dans un coin de l'église. Les sculptures de ces chapiteaux des piédroits n'ont pas l'élégance et le style de celles du tympan ; Guilhermy les apparente dans ses notes à l'art roman dans la première moitié duXIIe siècle. Elles étaient jadis polychromes.En se plaçant devant le portail, on peut y voir de droite (nord) à gauche (sud) :
une corbeille de feuillages un peu rigides, recourbée au-dessus dutailloir, qui fait penser à un chapiteau destyle corinthien, suivie d'une sirène-oiseau ou harpie visage de femme, le corps muni de longues ailes et aux pattes d'oiseau, avec une ébauche de queue, comparable à celles deNotre-Dame de Paris, de l'église Saint-Julien-le-Pauvre ou de l'église Saint-Séverin. Elle est de styleroman ;
un ange vêtu d'une longue tunique, les ailes ouvertes portant un linge sur lequel est représentée une âme ayant l'apparence d'un petit personnage aux maintes jointes. À son propos, Guilhermy note que« Dans tous les jugements derniers sculptés aux façades de nos cathédrales, ce sont les anges qui ont pour mission de porter les âmes des justes dans le sein d'Abraham ». À côté, un homme debout, chaussé, portant aussi une robe et un grand manteau agrafé, imberbe et tête nue, cheveux ras taillés en couronne, représente saint Erbland[8], le saint patron de l'église. Il porte une crosse comme signe de la dignité abbatiale. Dans la partie haute du chapiteau figurent plusieurs petits arcs où le mot « angel » était lisible en 1845 ;
le troisième chapiteau est une copie représentantL'Enfer, avec deux personnages nus, vus à mi-corps, enchaînés, semblant brûler dans un chaudron posée sur des flammes, représentation de l'Enfer. Une tête de singe symbolisant leMalin figure au-dessus du récipient ;
de l'autre côté du portail, le quatrième chapiteau représente deux oiseaux becquetant des fruits ou une grappe de sorbier posés dans une coupe. Ce chapiteau est également une copie représentantLe Paradis à droite du Christ ;
le cinquième chapiteau représente un personnage qui tient par la main une figure nue, représentation traditionnelle de l'archangesaint Michel qui a la charge de la pesée des bonnes et mauvaises actions des âmes qu'il présente à Dieu. Une inscription au-dessus de sa tête indique son nom « Michael angel » ;
le sixième chapiteau montre deux figures, un ange et une femme. L'ange est semblable à celui du troisième chapiteau et la femme est vêtue d'une robe et d'un manteau, tête nue avec de longs cheveux. Elle lève la main droite, étonnée par la présence de l'ange. C'est le geste habituel de la Vierge dans lesAnnonciations médiévales.
Les six chapiteaux, de gauche à droite
Avant les modifications de 1845-1848, la façade de l'église avait une large fenêtre ogivale qui dut être bouchée lors de la mise en place du buffet d'orgue et de sa tribune à l'époque de laRenaissance. Une gravure d'Auguste Victor Deroy[9] laisse paraître les éléments d'un réseau flamboyant. Au-dessus, un œil-de-bœuf retouché à une époque moderne était placé sous un pignon qui fut plâtré et modifié[10]. Au-dessus du portail, l'architecte restaurateur plaça une galerie d'arcades aveugles composées de sept petits arcs en plein cintre, copiés sur ceux du triforium de l'église. Les rampants de la façade furent enrichis d'une moulure à dents de scie, surmontée d'une croix.
Le clocher était à l'époque recouvert d'une sorte de bonnet, modifié en 1722, dont les quatre cloches furent fondues pour les besoins de l'armée républicaine lors de laRévolution française[3]. Un procès-verbal du 11 frimaire an II (), précise que seule la cloche qui sonnait les heures serait conservée[12]. Trois cloches furent installées en 1826Louise-Françoise d'un poids de 810 kg,Jeanne-Marie qui avoisinait les 600 kg etJoséphine-Louise pesant 425 kg. Elles furent réalisées par lafonderie Hildebrand à Paris. En 2020 ne restent queLouise-Françoise etJeanne-Marie, l'occupant allemand ayant envoyéJoséphine-Louise à la fonte pour en récupérer le métal en 1943.
Sa flèche qui culmine à145 mètres fut installée en 1851 par le charpentier Latruffe. Cette flèche recouverte en ardoise est ornée de quatre faux clochetons engagés. Elle a été édifiée quatre à cinq ans après les travaux de 1844-1848. Le clocher subit de gros travaux en 1924 et 1930.
La sacristie est une adjonction extérieure au chevet de l'église à l'époque de la Renaissance. Sa charpente fut entièrement refaite lors du chantier de rénovation de 2018-2019, dans sa forme pointue, initiale. Elle recèle cinq panneaux peints, provenant de l'anciennechaire à prêcher[13].
L'édifice actuel est en pierre de taille et comporte des éléments architecturaux datant des différentes époques répertoriés à l'Inventaire national du patrimoine. L'édifice ne comporte pas de transept ni d'abside.
La raretribune[b] en bois sculpté, de styleRenaissance, en nid d'hirondelle, date duXVIe siècle[14] et comporte des ornementations sculptées dont deux culs-de-lampe représentant un pèlerin et un homme barbu suspendus dans le vide[15]. Elle est adossée au mur de façade, au-dessus du portail et comporte treize panneaux séparés entre eux par quatorze petits pilastres aux motifs végétaux, surmontés de chapiteaux. Ces panneaux sont ornés alternativement de portraits d'hommes ou de femmes à l'antique avec de légers rinceaux (diamètre, 40 cm). Des traces de coloration étaient déjà effacée en 1835.
Du premierorgue livré en 1533, il ne reste rien. L'orgue actuel, signé « Blondeau à Paris », seul exemplaire connu de ce facteur, date de 1840. Le buffet est composé d'une grande armoire néo-gothique, flanquée de deux consoles de style classique. L'unique clavier de 54 notes se trouve derrière l'orgue avec pédale de 27 notes en tirasse. Il comprenait quatre jeux (Bourdon 8’, Flûte harmonique 8’ (à partir de Fa3), Prestant 4’, Trompette 8’ (basse et dessus) auxquels se sont ajoutés un plein-jeu (III rangs) et une doublette lors de la restauration de 2020. La tribune souffrant de problèmes structurels, l'orgue est démonté en 2019 pour restauration. On compte environ cinq orgues de belle facture antérieurs à 1860 dans le département[16],[c].
À l'entrée, sur la droite, le bénitier scellé dans le premier pilier monocylindrique est daté de 1633 ou 1635, portant les initiales « LFD » de son donateur Louis-François Deriot. Le corps de ce bienfaiteur, argentier et garde vaisselle de laMaison du roi repose près de ce bénitier depuis le. Ce bassin en pierre de plan circulaire[19]. L'ornementation du cartouche et faite de feuilles de laurier avec les initiales du donateur gravées[20].
Des cinq stalles basses anciennement conservées dans le chœur de l'église, il ne reste que deux fragments en chêne taillé au décor rapporté. L'abattant avec miséricorde rapportée est surmonté d'un angelot et un autre angelot orne lajouée (il manque l'appui-main de la jouée et une moulure de la miséricorde)[21]. Restaurées et réinstallées en 2020, elles rappellent la vie monastique menée par les chanoines de Notre-Dame de Paris, seigneur de Bagneux.
Maître-autel de l'église par Jean-Paul Mauduit (2020).
L'ancienmaître-autel date des années 1860. Composé de plusieurs éléments de menuiserie en chêne taillé de plan rectangulaire et d'élévation droite, il est peint et doré. C'est un autel adossé, avec gradin. Le lambris de revêtement et les portes de la sacristie portent la même ornementation (gable, pinacle). Le décor rapporté sur la face principale et sur les côtés de l'autel sont en demi-relief[22]. L'ensemble est destyle néo-gothique, mis en place après 1860, lorsque l'abside circulaire fut remplacée par un chevet plat, il est toujours en place et fut utilisé jusqu'à la réforme liturgique duconcile Vatican II.
Le maître-autel actuel, conçu parJean-Paul Mauduit, architecte chargé de la restauration de l'édifice, est taillé dans un bloc de pierre extrait descarrières de Saint-Maximin, dans un banc similaire au calcaire dur et résistant des anciennes carrières de Bagneux, aujourd'hui fermées. Il renferme un reliquaire de saint Hermeland, sous un médaillon en verre soufflé représentant l'Agneau mystique, faisant face à l'assemblée des fidèles. Il est consacré parMatthieu Rougé le.
En 1849, le curé de Bagneux obtint un fragment d'os du pied de saintHermeland d'Indre, abbé nantais, qu'il plaça dans une châsse de l'autel[23].
Vers 1750, étaient exposés sur le banc d'œuvre un chef et un bras de bas argent qui contenaient apparemment les reliques de saint Herbland. Le buste supporte la figure de la tête d'un religieux[24].
Ostensoir composé de plusieurs éléments de métal, doré, repoussé et ciselé dont le décor est rapporté où figurent un agneau mystique sur le pied, des angelots sur le nœud et dans la nuée autour de lalunule, 60 × 35 cm.
Attribué à l'entourage dePierre Mignard ou à l'atelier deCharles Le Brun,Vierge à l'Enfant, vers 1700, huile sur toile. Une tradition veut que la Vierge qui est peinte au-dessus des fonts baptismaux de l’église de Bagneux soit le portrait de lamarquise de Maintenon[27].En effet, la ressemblance est frappante. Ce qui donnerait une apparence de vérité à cette tradition, c’est que le chanoineFrançois Gobelin (mort en 1692), qui fut longtemps le confesseur de Madame de Maintenon, demeurait à Bagneux et qu’il venait souvent visiterScarron àFontenay-aux-Roses[27],
no 1 (ou 4)[30] : dalle de la sépulture de Jacques Mathieu Touchard, ancien chapelain du vicaire de Bagneux de 1552 à 1558, se trouvait autrefois dans le chœur. On y lit :« Ci-gît vénérable et discrète personne messire Jacques Touchard, en son vivant prêtre, qui trépassa le28e jour d'octobre 1558. Priez Dieu pour son âme ». 185 × 102 cm[31]. Il porte des vêtements sacerdotaux, chasuble, manipule et étole revêtus d'ornements. Les traits sont ceux d'un homme âgé. Son effigie est encadrée de motifs architecturaux, colonnes ioniques sur piédestal, arcature surbaissée, rinceaux dans les angles de l'arcade. L'entablement est décoré de plusieurs personnages : la Vierge, saint Nicolas et les trois petits enfants. À gauche figure saint Hermeland dont le visage est érodé. Sa crosse abbatiale et la lamproie à ses pieds, faisant allusion à un miracle, sont encore visibles. Cette pierre tombale est décorée aux quatre angles de crânes.
no 2 (ou 3) : dalle en calcaire blanc[32] des époux Lefevre autour de laquelle court une longue épitaphe en lettres gothiques, entourée d'un liseré de tirets et de points. Elle fut transformée en table d'autel, d'où la découpe pour les reliques. Y est inscrit :« Au cimetière de céans gît honorable homme Guillaume Lefevre et dedans cette tombe gît Jehanne sa femme qui trépassèrent, à savoir, ledit Guillaume, la veille de la Saint-André 1480 et ladite Jehanne, la veille de la Saint-Barthélemy l'an 1504. Priez pour eux ». 206 × 113 cm[33]. Cette dalle se trouvait à l'origine dans le chœur. Guillaume porte une soutanelle toute bordée de petite fourrure et serrée à la taille par une ceinture. Jehanne a sa longue robe relevée dont un pan repose sur son avant bras, les mains jointes sur la poitrine comme son époux. Elle porte une coiffe retombant sur ses épaules. Les visages et les mains des deux personnages sont en marbre blanc incrusté dans la pierre. Un coussin orné de glands aux quatre coins supporte la tête des défunts. À leurs pieds et en réduction figurent selon la coutume leurs cinq enfants, deux fils et trois filles, gravés sur du marbre blanc.
no 5 (ou 2) : dalle en pierre de calcaire. Elle porte l'inscription :« Cy gist vénérable […] Mont près Verberie diocèse de Soissons, qui trespassa leVIIIe jour de janvier Mil VC XLVI []. Priez Dieu pour lui. ». 255 × 110 cm[37]. Cette dalle destinée à un clerc était sous le clocher dans la partie romane de l'édifice. Elle est la mieux conservée de la collection du fait d'avoir été relevée avant 1904, probablement vers 1844, puis installée dans un endroit obscur. Elle a servi de table d'autel et fut à cette fin découpée pour y encadrer la pierre sacrée, ce qui fit disparaître le nom du défunt[38]. La décoration de la dalle est d'une grande richesse, le dessin est très fin et la gravure montre une grande maîtrise d'exécution. Le clerc porte des vêtements sacerdotaux. Il est revêtu de lachasuble en pointe sur le devant et ornée d'une décoration de rinceaux et de têtes d'angelots. Il porte l'étole et lemanipule très ornées. Il tient dans ses mains uncalice, son visage ridé est imberbe. C'est le portrait d'un homme âgé, la chevelure coupé au ras de l'oreille esttonsurée. L'effigie du défunt est encadré d'une somptueuse architecture très élaborée dans le stylegothique flamboyant. Dans des pinacles et des niches se tiennent neuf personnages parmi lesquelssaint Pierre et sa clef, saint Jacques le Majeur et saint André avec sa croix en X. À gauche, un personnage vêtu d(une robe et d'un manteau pourrait être Saint Hermeland. En haut et au milieu,Abraham reçoit l'âme du défunt sur un linge, flanqué de chaque côté par des anges porteurs de cierges. Aux angles figurent les symboles des quatre évangélistes[39].
no 12 (ou 6) : dalle en calcaire des époux Lacauche[44] dont le nom de famille apparaît pendant les siècles suivants dans les registres paroissiaux. Le texte en est :« Ci-gisent, honorable Remy Lacauche, en son vivant laboureur, demeurant à Bagneux et Colette Garnier sa femme, lequel Cauche trépassa le […] septembre 1540 et ladite Colette le […] ». 175 × 95 cm[45]. Elle fut trouvée brisée sous le clocher. La gravure représente les deux époux qui se regardent. Le mari porte une cotte très simple semblable à celle de Pierre Doucet. Son épouse porte une coiffe plate dite « à l'italienne » ornée d'un voile qui tombe sur la nuque. Sa robe a de larges manches et un chapelet pend à sa ceinture. À leurs pieds et à échelle réduite se tiennent leurs enfants debout, un garçon et une fille, les mains jointes, vêtus comme leurs parents[46]
Plaque de fondation d'une messe par Philippe Chaillou, bourgeois de Paris, marchand de vin,XVIIe siècle, pierre gravée, 178 × 76 cm[54]Classé MH(1862).« Les marguilliers de l'œuvre et fabrique de l'église paroissiale de Bagneux Saint-Herbland sont tenus de faire dire, chanter et célébrer, par chacun an à perpétuité, à l'intention de l'honorable Philippe Chaillou, marchand bourgeois de Paris et l'un des douze marchands de vins privilégiés de la cour et de la suite du roi, et de Dame Jehanne Courtois, sa femme, et leurs enfants, parents et amis, vivants et trépassés, les messes et services […] Tous les jours, avant de commencer la première messe sera chantée Ave Maria Stellaq tout au long, et l'oraison Concede nos:toutes les fois qu'on fera la procession, l'on chantera devant le crucifix Sancta et Immaculata tout au long […] En entrant devers le chœur pendant que Mr le curé ou le vicaire ira prendre la chasuble on dira Veni Creator tout au long et l'oraison par celui qui dira ladite messe et pendant que l'offerte se fera les deux petits enfants avec leur robe iront devant le crucifix chanter à haute voix: Un seul Dieu tu adoreras […] [Suivent nombre de détails sur les chants et gestes demandés]. Après le décès desdits fondateurs, les enfants iront chanter sur leur tombe; puis faire dire et chanter à perpétuité six messes hautes chaque année, à savoir : une la dernière fête de Pâques, une autre, à la dernière fête de Pentecôte, une autre, à la dernière fête de Toussaint, une autre, la dernière fête de Noël, une autre, le lendemain de Saint-Herbland [sic] patron de ladite église, et la dernière, le jour de Saint-Jacques et Saint-Philippe, premier jour de mai […] Et toutes les fois que la procession de Bagneux ira à Arcueil, et à la fin de la messe, monsieur le curé et les enfants de chœur chanteront sur la fosse de feu la mère dudit sieur Chaillou […] Pour ce faire, lesdits sieur Chaillou et sa femme ont donné 35 livres de rente, 2 petites robes et 2 bonnets à 2 petits enfants de chœur pour lui apprendre à chanter […] ». Il avait réussi à reconstituer le fief et la seigneurie de Garlande. Son frère Olivier était chanoine du Chapitre de Notre-Dame de Paris. Cette pierre était à l'origine sous le clocher, au niveau du pilier nord de la voûte romane.
Plaque commémorative en pierre : contrat notant de l'établissement par trois donateurs d'un maître d'école,2e quart duXVIIIe siècle, 104 × 66 cm[59]Classé MH(1862).« À la gloire de Dieu, établissement d'un maître d'école et de deux filles de charité pour l'instruction des enfants et le soin des pauvres malades - Par contrat passé devant Oudart, Artus Gervais, Pierre Masson, notaire au Châtelet, le, a été fondé à perpétuité un maître d'école pour instruire les jeunes garçons de cette paroisse, auquel il sera payé par la fabrique la somme de 200 livres, à prendre tant sur les revenus des fonds légués à cette fin par le testament de M. Louis Hugues le Jeune, vivant curé de cette paroisse qui consistent en une petite maison et jardin sis proche de l'église au pied du clocher et trois […] de rentes sur les aides et gabelles créées par contrats […] Et par un autre contrat par devant Claude Lefèvre et Louis Douet, notaires au Châtelet, le, ont été établies aussi à perpétuité deux filles de charité pour instruire les jeunes filles et soigner les pauvres malades à la subsistance desquelles a été pourvu à raison de 280 livres par an […] Pour la stabilité desquelles fondations ledit Sieur de Lessart a donné par contrat […] une maison sise en ce lieu à côté du midi de la sacristie avec jardin et dépendances pour y tenir école des filles et loger lesdites filles de charité. Et à l'égard de l'école des garçons et logement du maître, il a été, en 1727, construit des deniers fournis par quelques personnes de pitié de ladite paroisse une autre maison près du cimetière avec cour et jardin, de l'entretien de laquelle maison la fabrique en ce lieu est chargée à perpétuité : (1) La somme de 280 livres sera prise sur différents rentes données par Pierre Camusat, curé de la paroisse, Dominique Favier, avocat au Parlement de Paris et Philippe Brochant, bourgeois de Paris, sur sa maison de Bagneux. Philippe Brochant : avocat au parlement de Paris, bourgeois de Paris, conseiller secrétaire de la Maison, Couronne et Finances de France, apparaît sur les registres paroissiaux à partir de 1720. D'Argenson dans ses Mémoires, évoque pour l'année 1756, les « conciliabules » qui se tiennent dans sa maison : les mandements des évêques adhérant à l'archevêque Paris sont une pomme de discorde encore plus grande: les parlements vont faire le procès à ces évêques, les lettres de cachet qui les écartent n'y feront rien et donneront aux parlements de nouvelles matières à agir. À Bagneux, village entre Paris et Sceaux, se tiennent, les soirs, des conciliabules de parlementaires, où se trament tous les arrêtés que l'on va voir. C'est chez le Sieur Brochant, conseiller. Il y vient onze autres conseillers des plus fermes et des plus entreprenants. » Dominique Favier : avocat au parlement de Paris, puis juge et prévôt de Bagneux. Il hérite de son père, Nicolas Favier, avocat au Parlement de Paris, la partie sud de la propriété diteMaison de Richelieu, comprenant une maison à porte cochère et un parc clos. On le trouve dans les registres paroissiaux jusqu'en 1745.
Lors de la campagne de restauration de 1980, les pierres qui se désolidarisaient furent jointes avec du ciment qui se révéla fragile avec le temps. Certaines pierre furent desquamées et tombèrent au sol, la pollution et la végétalisation des interstices des fissures aggravèrent la détérioration de l'édifice.
En 2014, la mairie de Bagneux établit un bilan complet des dégâts et des possibilités de restauration pérenne dans l'esprit des constructeurs de cette église. Celle-ci sera réalisée en trois phases, selon l'urgence de la situation. Les travaux commencèrent par le clocher qui devenait dangereux. Puis à l'extérieur, de chaque côté furent traités la façade, le presbytère et enfin l'intérieur. Les pierres changées sont de la même veine que la pierre dite « de Bagneux » et proviennent de la carrière, aujourd'hui fermée, utilisée pourNotre-Dame de Paris. Un banc identique, en région parisienne, fut exploité pour retrouver la couleur ocre pâle. Chaque pierre fut travaillée par des tailleurs de pierre avec de l'outillage moderne mais dans l'esprit duXIe siècle.
Une campagne de rénovation est entreprise à l'initiative de la commune de Bagneux, propriétaire de l'édifice[66]. La première phase, prise en charge par la commune, concerne l'extérieur de l'église, notamment :
le ravalement complet du clocher et des façades ;
la reprise ou le changement des pierres endommagées, par les maîtres tailleurs ;
la révision des vitraux ;
la révision des descentes d'eau pluviale.
La seconde phase concerne l'intérieur de l'église :
à la charge de la commune :
chauffage : installation d'un chauffage performant par air pulsé (suppression des radiants) ;
électricité : mise aux normes et remplacement des projecteurs halogènes par des éclairages à LED ;
tribune de l'orgue : consolidation de la structure qui présente une déformation, rénovation des boiseries et sculptures ;
orgue : instrument de 1840, démontage et remontage, restauration intégrale et ajout de deux jeux supplémentaires initialement prévu à charge de la paroisse ;
vitraux : restauration de l'ensemble des vitraux ;
chapelle du Saint-Sacrement : création d'un vitrail côté tabernacle dans l'ogive actuellement bouchée ; suppression de la chape en ciment pour retrouver le dallage ancien ;
chapelle de la Vierge : restauration de l'autel et du retable, suppression de la chape de ciment pour retrouver le dallage ancien ;
création d'un autel en pierre noble et d'unambon assortis à l'architecture de l'église ;
chaises et présentoirs : projet de remplacer l'ensemble disparate actuellement en place et très abîmé ;
sonorisation : remplacement de l'installation obsolète, par une nouvelle sonorisation.
Lors des travaux de restauration de 2019, un éclairage fut installé permettant de restituer les couleurs primitives des différents éléments du tympan de l'église, 60% de leur surface gardant des traces de polychromie. Les portes centrales furent changées et peintes dans une teinte rouge foncé (sang de bœuf), selon les recommandations de la DRAC.
L'église est restée ouverte pendant la durée les travaux. La DRAC a participé à hauteur de 700 000 euros; le Conseil départemental des Hauts-de-Seine, pour 450 000 ; le Conseil régional d'Île-de-France 400 000 euros, la ville de Bagneux pour 700 000, et le diocèse, et la paroisse à hauteur de 75 000 euros pour financer le montant des travaux s'élevant à 2 615 000 euros.
Les fosses sont presque toutes rectangulaire, sauf une (no 2012) à creusementanthropomorphe, avec un squelette et un reste de plâtre. Aucun mobilier archéologique ne fut découvert dans ces sépultures[d].
La paroisse est sous le vocable desaint Hermeland (Sanctus Hermelandus), qui fut abbé d'Indre, dans lediocèse de Nantes enBretagne, et qui mourut vers 700. Sa fête est célébrée le. Sa mort, qui est également célébrée, se situe vers le. Il s'agit probablement du jour où ses reliques furent reçues. Lemartyrologe de Notre-Dame de Paris contient cet extrait :« Andegavis, Sancti Erblandi, Abbatis ». Ce texte fut rédigé sous le règne deLouis IX. Les calendriers,antiphonaires parisiens du même siècle, portent également au même jour :« Erblandi, Abbatis memoria » écrit parfoisHerblandi.
En 1849, le curé de Bagneux obtint un fragment d'os du pied de l'abbé nantais,saint Hermeland, qu'il plaça dans une châsse de l'autel[23]. Cette relique a été replacée dans le nouvel autel le, lors de la consécration de ce dernier parMatthieu Rougé, évêque de Nanterre.
En 829, l'évêque de Paris donne les terres de Bagneux avec ses dépendances et son église cathédrale aux chanoines de son église afin d'assurer leur subsistance et le luminaire de la cathédrale[76]. Les terres de Bagneux appartenaient donc au chapitre de l'égliseNotre-Dame de Paris jusqu'à laRévolution. Elles sont mentionnées pour la première fois dans une charte deCharles-le-Chauve du. Il est fait mention par deux fois de la présence d'une église à Bagneux dans un diplôme deLothaire etLouis V, confirmant la possession de chartes antérieures« Baniolum cum Ecclefia et altare ceterif que appenditiis », expression reprise dans la bulle deBenoît VII[77].
Cette ancienne église fut le théâtre le d'une magnifique cérémonie qui attira grand nombre de fidèles dans l'église Saint-Hermeland qui sortirent en procession en direction de la chapelle Saint-Prix de Fontenay, alors enclavée à Bagneux pour recevoir provisoirement le dépôt des reliques de la « vraie » croix envoyé par le grand chantre de l'église de Jérusalem Anseau. En tête de la procession le chapitre de Paris avec son doyen et les trois archidiacres, tous trois connus de l'histoire d'abordÉtienne de Garlande, puis Guibert (Girbert) qui deviendra évêque de Paris aprèsGalon, l'actuel titulaire qui ferme la marche avec deux autres évêques, celui de Senlis : Hubert (us), et celui de Meaux : ManasséIer, puis finalement l'illustreGuillaume de Champeaux dont se réclama la philosophie et qui fut maître d'Abélard. Le cortège prit le morceau de la croix et repartit en direction de l'église Saint-Clodoald de Saint-Cloud, puis y retournèrent le dimanche suivant pour la conduire à l'église cathédrale de Paris.
Lenécrologe de cette église mentionne que le roiHenriIer donna à l'église de Bagneux ladîme de bled et de vin et que la voirie du même lieu fut donnée parLouis le Gros. Par un diplôme de 1155,Louis VII abolit tous les droits de gîte ou de procuration que ses officiers levaient dans plusieurs terres du mêmechapitre, y compris à Bagneux. Ce même prince, croyant que certains hommes de cette terre lui appartenaient, les rendit la même année. Il conserva néanmoins lacoutume par laquelle si un serf du chapitre épousait une femme serve du roi, leurs enfants appartenaient au roi. Dans les siècles suivants, les chanoines firent quelques traités avec les habitants.
En 1125, la charte d'Étienne de Senlis, touchant à la distribution du pain de carême aux chanoines de Notre-Dame et qui assigne pour cela une redevance debled à prendre sur le revenu de six églises, marque l'église deBalneolo pour le paiement de ce qu'on appelait« unum modium frumenti ».
Geoffroy de Pont-Chevron, doyen du chapitre de Notre-Dame de Paris en 1225[80], traita en 1264 avec les habitants de Bagneux[81]. La même année le chapitre de Paris accorde aux habitants de Bagneux que le prévôt de Paris, ni personne d'autre ne put lever sur eux le droit detolte, par la force, ni les contraindre d'aller aux chevauchées, à moins qu'ils n'eussent commis quelque forfait. Ils prétendaient n'être ni taillable sauf lorsque le chapitre faisait un rôle pour les subventions royales en cas de guerre. Mais cette même année 1264, le chapitre imposa sur eux par le ministère de leurs jurés la somme de 60 sols en qualité d'hommes de corps. Cela se fit en présence de trois officiaux : l'official de Paris et ceux des archidiacres Jean et Garnier. Deux ans plus tard, en 1266, ils achetèrent leur liberté du même chapitre moyennant la somme de1 300 livres.
Tout le territoire de la paroisse ne dépendait pas que du chapitre de Notre-Dame de Paris. Il restait quelquescantons[82] comme l'indique le rôle des redevances de Montlhéry sousPhilippe-Auguste :« Ivellacius est homo ligius Regis de hoc quod habet apud Biefvre et Balneolis ». Dans le compte du revenu du même prince en 1202, un des articles des recettes portes ces mots :« De Majoria Balneolorum, quator libræ quinque folidi »[83].Henri Sauval nous apprend que le village de Bagneux devait autrefois du vin et de l'avoine au roi[84].
En 1358, parmi les droits du concierge du palais spécifié par le roiJean II le Bon :« Et aussi plusieurs héritages assis à Baigneux-Saint-Eublanc[85] et au terroir d'environ, trois chapons et demi et trois pains et demi, payés audit Palais audit Concierge ou à ses gens le lendemain de Noël chacun an »[86].
Un arrêt de la Chambre des comptes de 1543 autorise Pierre Rougeoreille à bâtir un moulin à vent au territoire de Bagneux. Dans un procès-verbal de la coutume de Paris du 1580, les abbayes deSainte-Geneviève de Paris prennent chacune le titre de seigneur en partie de Bagneux. Déjà en 1123, l'évêque de Paris, monseigneur Guibert ou (Girbert, mort en 1123), donna à l'abbaye Saint-Victor de Paris plusieurs arpents de vigne au finage de Bagneux. La bulle que le papeAlexandre III délivre en 1163 à l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris confirme que tous les biens et domaines :« apud Balneolum et Fontanetum, terras, nemora et prata ».
En 1667, le curé et les marguilliers de l'église reçurent l'autorisation de fonder une confrérie des saints Herbland et Nicolas, saint Pierre et saint Paul, dont la fête était fixée au dimanche après le.
Le, un arrêt du parlement contre le curé de Bagneux ordonne l'exécution d'un testament portant que des religieux feront les services à la paroisse de Bagneux[88].
Lors de laRévolution de 1789, l'église est le lieu des réunions débouchant sur la signature du cahier des doléances le. Le rédacteur est Darigand, avocat au Parlement qui exprime les doléances communes de la population. On y trouve la réprobation des paysans qui accusent les chasses du roi d'entretenir du gibier qui ravage les récoltes, d'avoir des impôts trop lourds dont celui « des droits rétablis », comme étant dans la banlieue de Paris. Le, les habitants de Bagneux se réunissent à l'église pour désigner les électeurs des sixgardes nationaux devant se rendre auBourg-la-Reine le 4 juillet suivant pour désigner les députés qui iront, le 14 juillet, au nom de tous les habitants, prononcer leserment civique à Paris.
Gabriel Floret, curé de Bagneux, rend compte de sa gestion des biens de la cure pendant l'année 1790. Sur leur déclaration, les maire et officiers municipaux de Bagneux certifiant que leur curé se trouve dans l'impossibilité de fournir un état exact en raison des frais d'exploitation dont il n'a pas tenu registre, et évaluent le revenu net de la cure à2 400 livres, et même à 3 000 pour la présente année[89].
Le, la municipalité de Bagneux délibère sur un emprunt de 400 livres contracté sur les deniers de la fabrique de Saint-Herbland, en vue de l'achat de 12 fusils avec leurs baïonnettes, de lit de camp et de guérite pour le service du corps de garde, attendu la pénurie d'armes, et nomination de commissaires, entre autres le capitaine de la garde nationale, pour l'achat desdits fusils[90].
L'église reconvertie entemple de la Raison reçoit le 24 brumaire an II () un grand nombre d'habitants qui constitue alors une Société populaire des amis de la Constitution. Cette société organise la vie quotidienne des habitants, s'occupant de l’approvisionnement en nourriture, des récoltes, de l'ordre et de la police. Elle tient tous les jours réunion au sein du temple de la Raison avec à sa tête le curé Gabriel Floret. Les procès-verbaux de cette société cessent le avec la chute duComité de salut public lors ducoup d'État du 9 Thermidor[91].
1221 : Radulphe Pocquet donne des vignes et d'autres biens situés en ce lieu, afin de doter une chapellenie de l'église Notre-Dame que l'on croit être l'une de celles de S. Léonard.
1270-1280 :Simon de Sévre donne un canton de terre nommé Boutervilliers sur la paroisse de Bagneux.
1297 :Geoffroy de Gien, chanoine et pénitencier de Paris, lègue plusieurs pièces de terres, les unes dans le canton de Bagneux appelé Garlande, et d'autres dans celui nommé Paroy en la censive du chapitre.
Dîmes : rentes sur les dîmes de Fontenay, Herbland et Châtillon appartenant aux religieuses deNotre-Dame de Gif, puis sur un tiers des dîmes de Fontenay et Châtillon,1361-1498 (d. 15)[92].
1196 : Erardus[93]. Il est témoin dans un acte deMaurice de Sully où il est désigné comme« Erardus presbyter de Baniolis ».
1463 : Pierre Lomer, (Lornier), absent le dernier jour de janvier, lors de la visite archidiaconale remplacé par Richard Lomer. On y apprend que le nombre des paroissiens est de soixante en tout, qu'il n'y a pas de sage-femme. Le visiteur a chargé les marguilliers de faire dresser un nouvel inventaire, et de plus de prendre soin de se procurer de nouveaux ornements pour diacre et sous diacre avant la fête de la saint Jehan[94]
1470-1500 : Jean Mouchard (?-† 1500), connu par le compte-rendu de sa visite de l'archidiaconé de Josas, le[95],[96]. Il ne réside pas sur place, mais à Paris et le ministère est assuré par Guillaume Folet ou Follet qui est également remplaçant à la date du[97]. Il y a alors 70 habitants. La paroisse ne compte pas d'excommuniés, la sage-femme est Jehanne, femme de Jehan Beaufilz.
1548 : Philippe de Maugarny, prêtre docteur régent en la faculté de théologie en l'Université de Paris, curé de Bagneux et de Villiers-sur-Marne, demeurant à Paris aucollège de Navarre[98]
1561 : Jean Baillon, prêtre vicaire de Bagneux (92). Constitution, moyennant 480 livres, de 40 livres de rente à Jean Bellair, chapelain du collège de Navarre par Jean Baillon et trois laboureurs de Bagneux[99].
1672-1691 : René Camusat, cité en 1672 dans un procès pour empêcher l'exécution du testament fait le 24 février 1669 par Gabrielle de Moncuit, veuve de Jean Sourlicq, capitaine d'une compagnie de Gardes Suisses, cité à cette date de 1691 dans une donation[101].
1688-1719 : Louis Hugues le Jeune, semble être le principal artisan de la création d'écoles à Bagneux, cité sur la pierre de fondation de 1725 alors qu'il est déjà mort.
mort en 1719 : Jacques Guiot, vicaire, inhumé dans l'église à cette date[102].
1718 : Étienne, docteur en Sorbonne, curé, il signe également la lettre écrite aucardinal de Noailles, au sujet du jugement rendu contre l'évêque de Senez :Jean Soanen en mars-avril 1718, ainsi que son vicaire Vigier. Ils font partie des appelants contre laBulle Unigenitus[103].
1725 : Pierre Camuzat[104], au sujet duquel il, est dit qu'il fit un long ministère, participa à l'établissement des premières écoles ainsi qu'en fait foi un contrat gravé dans la pierre de fondation en calcaire blanc, placée en son temps à l'entrée de l'église, et destinée à ce que l'on sache que la fondation à perpétuité d'un maître d'école et de deux sœurs de la Charité pour l'instruction des enfants et le soin des pauvres malades était leur œuvre. Cette pierre qui se trouvait en 1984 sous le clocher, sur le pilier nord de la voûte en berceau, mentionne que les fonds nécessaires au fonctionnement de ces deux écoles (garçons et filles) étaient fournis par deux curés de Bagneux sur leurs propres ressources : Pierre Camuzat et Louis Hugues le Jeune, ainsi que par Paul de Laistre maître de la Chambre aux deniers, Dominique Faver avocat au Parlement, Philippe Brochant bourgeois de Paris, Flory de Lessart, président des Trésoriers de France.
1760-1776 :François de Chabannes de Rhodes (vers 1706-1782), docteur en théologie, curé de Bagneux nommé à la cure par le Chapitre de Notre-Dame de Paris, en poste à cette date, il fait construire l'ancien presbytère sur ses propres deniers. Il est mort le 11 juin 1776, et fut inhumé dans le chœur de l'église. Ce curé a laissé des traces dans les Archives nationales de France du fait de son badinage avec deux filles le, il a alors 51 ans[106].
1789-vers 1793 : Gabriel Floret, successeur et neveu de Chabannes de Rhodes. Le, sous l'Assemblée constituante, il participe à la vie municipale en autorisant Alliette, syndic municipal, à se joindre aux autres députés pour se concerter sur ce qui doit être présenté auxÉtats généraux de 1789. Le 15 août et le 6 septembre, il est membre d'une assemblée municipale qui organise laGarde nationale. Le il est désigné président de la municipalité à l'unanimité. Pour être en conformité avec les décrets de l'Assemblée Constituante, il fait la déclaration des biens de l'église le. Le, il participe à la prestation duserment civique à l'église Saint-Hermeland de Bagneux et chante avec tous les citoyens un Te Deum. Le 24 brumaire An II (), il adhère à la Société populaire de Bagneux qui a pour fondement laDéclaration des droits de l'homme et la défense de la Constitution présentée le. Il en reçoit le sextidi ventôse An II (),uncertificat de civisme. L'église devient alors untemple de la Raison et duculte de l'Être suprême.
1805 : abbé Filastre. Dans un texte du 30 fructidor de l'An XIII (), il se désigne comme desservant de l'église de Bagneux, il devient ensuite curé[109]. Le,Eugénie Renique lui revendit l'ancien presbytère, connue depuis sous le nom demaison Masséna[110]. Il remplace avec l'abbé Rolland,curé de l'église Sainte-Marie-Madeleine du Plessis-Picquet, de juillet à octobre 1815 l'abbé Nicolas Blanchard curé de l'église Saint-Gilles de Bourg-la-Reine mort le[111], puis de février à, il assure de nouveau, avec le père Jean-François, jésuite de Montrouge, et l'abbé Hersecap, curé deChevilly, l'intérim à l'église de Bourg-la-Reine[112]
Paul-Armand Klein (1846-1911), actif de 1870 à 1900[121].
1912 : Gaston Philippe Landrée (né en 1865), actif à cette date[122].
1929 : abbé Boulogne. Se plaignant de l'état de son église au chanoine G. Archambault, celui-ci lui répond :« Il faut avouer aussi que d'importants délabrements font souffrir votre belle église dans ses voûtes et dans ses murs et menacent de la laisser s'abîmer dans une ruine complète »[123].
1940 : Albert Petit. L'occupant allemand envoya une cloche de l'église à la fonte pour récupération du métal au cours de son ministère[124].
JeanLebeuf,Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris : Tome troisième, Paris, Librairie de Fechoz et Letouzey (réédition), 1883 (réédition), 600 p.(lire en ligne),p. 565-572.
Nicolas-Michel Troche,Mémoire historique et archéologique sur la commune et l'église paroissiale de Bagneux, canton et arrondissement de Sceaux, Éd. Arlon, 1866, 31 p.
René Rousseau, « Les dalles à effigies gravées de l'église de Bagneux, un musée lapidaire d'une importance rare »,Bulletin de l'Association des Amis de Bagneux,no 2,1er semestre 1974,p. 11-18.
René Rousseau, « Les pierres de fondation de Saint-Hermaland »,Bulletin de l'Association des Amis de Bagneux,no 4, 1976,p. 17-26.
M.L. Ternat, « Un vieux registre des actes paroissiaux perdu et retrouvé, réflexions sur le jansénisme »,Bulletin des Amis de Bagneux,no 4, 1976,p. 27-29.
Madeleine Leveau-Fernandez et Antoine Bertoncini,Bagneux des origines à nos jours, Ville de Bagneux, 1986,p. 22-37, 256 p.(ISBN2-9500846-0-5).
Antoine Guillois, « Documents et souvenirs », surarchives municipales de Fontenay aux Roses,.
Collectif, responsable de la publication père Franck Javary,Visiter l'église Saint-Hermeland "La petite Notre-Dame", dépliant-guide en vente dans l'église
↑Le parrain en étantJean-Jacques de Surbeck (1644-1714), capitaine des Gardes suisses et gendre d'Henry Chapelier, propriétaire duchâteau de Garlande, et Marie Salomé Hessy, épouse deFrançois de Reynold, lieutenant-colonel du régiment des Gardes suisses.
↑La restauration après dépose de l'instrument afin de consolider la tribune consiste dans le nettoyage complet de l'orgue démonté, le traitement antiparasites, le ré-assemblage de l'orgue, la re-garniture des éléments en cuir, et la réfection du sommier, qui constitue la pièce mécanique maîtresse. À cette occasion, l'Association des amis des orgues balnéolais prend l'initiative d'ajouter deux jeux, permettant, selon elle, un meilleur usage, tant culturel que liturgique de cet instrument.
↑Jean Lebeuf,Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, 5 vol., 1754-1757 ; nouvelle édition, Paris, Féchoz-Letouzey, 1883-1893, 7.vol, portraits et plans, In-8°.
↑Un jour de 1562, pendant lesguerres de Religion, le prince de Condé, qui venait de quitter Orléans à la tête de 15 000 huguenots, s’approcha de Paris. Il occupa leBourg-la-Reine, Bagneux,Fontenay-aux-Roses,Châtillon,Arcueil etGentilly.Catherine de Médicis vint l’y trouver afin de négocier une trêve avec lui. Frappé de l’augmentation qu’il remarqua dans l’armée royale, Condé, par prudence, se retira sur Palaiseau après avoir brûlé ses cantonnements. Cinq ans après, en 1567, ce prince revenait assiéger Paris et, sur sa route, il incendiait à Arcueil le château des Guise, au Bourg-la-Reine, l’église, tandis qu’à Bagneux, il faisait abattre la flèche en pierre du clocher (Guillois 1907,p. 39.
↑Procès-verbaux de la Société populaire de l'An II, inLes Amis de Bagneux,no 9, 1984,p. 18.
↑Collectif, responsable de la publication père Franck Javary,Visiter l'église Saint-Hermeland "La petite Notre-Dame", dépliant-guide en vente dans l'église.
↑Association pour l'expansion et la coordination des activités régionales musicales d'Île-de-France,Inventaire des orgues du département des Hauts-de-Seine, ministère de la Culture, 1981-1982.
↑Bleuze est un nom de famille apparaissant au cours des siècles dans les registres de la paroisse, la notice de la base Palissy orthographie le nom avec un « S » et non un « Z ».
↑La chapelle Notre-Dame-au-Mont, dite aussi Notre-Dame-du-Mont, fut construite entre 1339 et 1342 par Pierre Coquerel, secrétaire de Philippe IV Le Bel, qui s'y fit inhumer en 1347. Le service en était assuré par les Mathurins de Saint-Nicolas (cf. Dominique Vernaud« Verberie, chapelle de Notre-Dame-au-Mont », surÉglises de l'Oise. Art roman et gothique). Ces religieux desservaient également la chapelle Saint-Nicolas du dit lieu en plus du couvent des Mathurins de Verberie (cf.« Le couvent des Mathurins » surville-verberie.fr). Ces religieux étaient chanoines et Nicolas Meunier fut général de leur ordre de 1509 à 1545, qu'il résigna à la fin de sa vie au profit de son neveu Philippe Meunier, mais que c'est son frère Thibaud Meunier qui devint général de l'ordre en 1546 (cf. Louis Moréri,Grand Dictionnaire historique…, t. X, Paris, 1759,p. 344).
↑Elle fut remarquée par Guilhermy et décrite par Anatole Perrault-Dabot (1854-1936), archiviste de la Commission des monuments historiques, inspecteur général adjoint des monuments historiques, historien et archéologue.
↑Les Doucet, Lacauche, Garnier, Delasalle, Bleuze sont des laboureurs vignerons. Leurs noms reviennent souvent au cours des siècles dans les actes paroissiaux et les documents civils[réf. nécessaire].
↑En présence deMichel Cadot préfet de la région Île-de-France, préfet de Paris, dePatrick Devedjian, président du département des Hauts-de-Seine, de Laurent Roturier, directeur de la DRAC d'Île-de-France, et Marie-Agnès Férault conservateur en chef des Bâtiments historiques DRAC d'Île-de-France, de Françoise Weets, architecte des Bâtiments de France, deMarie-Hélène Amiable, maire de Bagneux, conseillère départementale des Hauts-de-Seine, de Pascale Méker, adjointe au maire, chargée du Patrimoine, dePatrick Alexanian, conseiller municipal de Bagneux, attaché à la Culture, conseiller général des Hauts-de-Seine, le père Franck Javary, curé de la paroisse, ainsi qu'une foule nombreuse dont une partie resta debout sur le parvis. Un concert fut donné dans l'église à cette occasion, suivie d'une visite guidée de l'intérieur et de l'extérieur de l'église par Jean-Paul Mauduit, architecte du Patrimoine, et Gosia Kotula architecte du Patrimoine, directrice des travaux (cf.David Livois, « À Bagneux, la « petite Notre-Dame » s’offre une seconde jeunesse », surle site du quotidienLe Parisien,(consulté le) ;Caroline Girard, « Inauguration de l’église Saint-Hermeland de Bagneux après deux ans de travaux », surle site du magazineLa Tribune de l'art,(consulté le) ;« Inauguration de Saint-Hermeland restaurée », surle site de la mairie de Bagneux(consulté le)).
↑Valérie Maillet, « Fouilles fructueuses à Saint-Hermeland »,Bagneux infos,no 276, mai 2019,p. 36.
↑Camille Colonna,Conférence sur la fouille archéologique de l'église de saint-Hermeland, médiathèque Louis-Aragon de Bagneux, (Présentation en ligne).
↑Archives nationales, 187, S.3523, dansRegistre général des sources manuscrites de l'histoire des paroisses pendant la Révolution française, Alexandre Trutey, t.7, Assemblée législative 1790.
↑188- 30 juillet 1792. Extrait du compte de la fabrique, Archives nationales, II 3737, fol. 328.
↑Madeleine Leveau-Fernandez et Antoine Bertoncini,Bagneux des origines à nos jours, Ville de Bagneux, 1986,pp. 73-77.
↑AN, MC/ET/LXXXVI/94 acte du 29/10/1548 acte dressé devant Pierre Poutrain, notaire au Châtelet, inventaire après décès de Philippe de Maugarny, dressé à la requête de noble Claude de Maugarny, lieutenant des eaux et forêts de France, Champagne et Brie, et de noble dame Jeanne de Maugarny, femme de noble Jean Legrain (Le Grand), docteur régent en la faculté de médecine de l'Université de Paris, frère et sœur du défunt. Cité parFamille Descamps-Danconnier/Indivis.
↑Francearchives minutes du notaire Catherin Fardeau, étude XXXIII.
↑La ConstitutionUnigenitus, recueil général des actes d'appel interjetés au futur Concile Général,Que renferment les actes des premiers Évêques Appelans et ceux de l'église de Paris..., Aux dépens de la Compagnie, 1757, t.I,pp. 477-549-56-60.