Cet article est uneébauche concernant leNouveau-Brunswick et l’éducation.
Lesystème éducatif au Nouveau-Brunswick est composé principalement sur le système d'éducation public administré par legouvernementprovincial duNouveau-Brunswick. Il est précisément sous la responsabilité duministère de l'Éducation et du Développement de la petite enfance et duministère de l'Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail.
Le système d'éducation du Nouveau-Brunswick possède deux secteurs séparés, l'un en français et l'autre en anglais. Chaque secteur élabore ses programmes d'études et ses évaluations, tandis que le ministère à la responsabilité du financement et des normes et objectifs du système.
L'éducation obligatoire commence à lamaternelle et se poursuit habituellement jusqu'à la12e année.
En2009-2010, le réseau comptait 106 394 élèves, dont 30 420 dans le secteur francophone, 58 742 dans le secteur anglophone et 17 232 dans un programme d'immersion en français[1]. L'effectif est en baisse comparativement à 2008-2009, où 108 407 élèves fréquentaient le réseau[1]. Le taux de diplomation était de 82 % en 2009-2010, comparable à celui de 2008-2009[1]. Le taux d'abandon était de 2,2 % en 2009-2010, en baisse comparativement au taux de 2,4 % en 2008-2009[1]. Le nombre moyen d'élèves par classe est de 17,0 à la maternelle mais peut atteindre 21,2 de la première à la huitième année, en baisse depuis 2008-2009[1]. Par contre, le rapport élèves-personnel éducatif était de 13,3 en 2008-2009 et de 13,5 en 2009-2010[1]. L'année scolaire 2009-2010 avait une durée de 185 jours pour les élèves[1].
Il y a 97 écoles francophones et 225 écoles anglophones, pour un total de 322[1].
En 2009-2010, il y avait, enéquivalent temps plein, 2 347,9 éducateurs dans le secteur francophone et 5 548,4 dans le secteur anglophone, pour un total de 7 896,3[1]. Lors de la même année scolaire, il y avait 1 843,2 membres du personnel de soutien professionnel et non-éducatif dans le secteur francophone et 3 782,7 dans le secteur anglophone, pour un total de 5 625,9[1]. Les femmes composent 75 % du personnel éducatif[1]. L'âge moyen est de 36 ans et 56 % ont au moins 10 ans d'expérience[1].
L'éducation publique au Nouveau-Brunswick a suivi une lente évolution depuis son implantation en1819[2]. Le réseau faisait face à un problème de financement, d'accès et de qualité, en plus d'un manque d'intérêt de la population[3]. La Loi des écoles de paroisse de1858 tente de rendre l'éducation plus accessible et d'en augmenter la qualité, en plus d'instaurer l'élection de trois syndics (commissaires) scolaires au niveau desparoisses civiles[4]. Des imprécisions dans la loi causent une prolifération des écoles confessionnelles dans la province[4]. Par ailleurs, le financement des écoles reste la responsabilité des parents des élèves inscrits, signifiant que les populations plus pauvres ont tendance à avoir une mauvaise éducation[5]. Pendant plusieurs années, laConfédération canadienne, leChemin de fer Intercolonial, la fin duTraité de réciprocité canado-américain et lesRaids féniens monopolisent lapolitique du Nouveau-Brunswick, au détriment de l'éducation[5].


En1869, le premier ministreGeorge Edwin King prépare un projet de loi destiné à réformer le système d'éducation de la province. Face à l'opposition des principaux journaux catholiques, soitLe Moniteur acadien etThe Morning Freeman, et aussi pour éviter de perdre le pouvoir, King retire son projet juste avant l'élection de 1870 et est réélu[6]. Le projet de loi est réintroduit à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick en1871. La Loi 87, ouLoi des écoles communes, (officiellementCommon School Act en anglais), instaure les commissions scolaires et une taxe scolaire, rend les écoles non confessionnelles et interdit les symboles religieux. Malgré l'opposition de certains députés et une bataille médiatique, le projet de loi est adopté le[7].
Un mouvement se forme pour protéger les écoles catholiques, avec comme chefs de file les évêques Sweeney et Rogers[8]. L'affaire se déplace à laChambre des communes du Canada. Le premier ministreJohn A. Macdonald refuse de défendre les catholiques, prétextant lepartage des pouvoirs qui garantit le contrôle de l'éducation aux provinces[8]. Les députés sont divisés à ce sujet[9], un amendement de laConstitution est proposé[9] et le gouvernement du Nouveau-Brunswick sous-entend quitter la Confédération si le débat continue[9]. Une motion de défiance est lancée contre Macdonald, mais n'a pas d'effet et les députésconservateurs du Québec, le parti du premier ministre, se rangent derrière leur chef[10]. À l'élection de 1872, les conservateurs perdent 7 députés au Québec, dontGeorge-Étienne Cartier, mais Macdonald est tout de même reporté au pouvoir[11]. Cette élection favorise lenationalisme québécois, avec entre autres la victoire d'Honoré Mercier[12]. Ce dernier livre le un discours patriotique pour la cause des catholiques du Nouveau-Brunswick, qui rallie la plupart des députésCanadiens français[13]. Une motion proposée parJohn Costigan demande d'envoyer l'affaire devant leComité judiciaire du Conseil privé, àLondres. La motion est votée le, qui, avec leScandale du Pacifique, force Macdonald à donner le pouvoir auParti libéral d'Alexander Mackenzie[14]. Lors de l'élection de 1874, Honoré Mercier n'est pas autorisé à être candidat libéral, malgré sa défense des catholiques[15]. Le gouvernement de Mackenzie sort vainqueur de l'élection et écarte aussitôt Anglin du débat, en le nommantPrésident de la Chambre des communes ; aucun catholique du Nouveau-Brunswick n'est à présent membre du cabinet[15]. De plus, leDiscours du Trône ne fait aucunement mention de la Question des écoles[16]. Le, les membres du Comité judiciaire du Conseil privé déterminent qu'ils n'ont rien à voir avec l'application de la Loi 87[16].
Entretemps, l'opposition catholique au Nouveau-Brunswick est réprimée[17].
Le système d'éducation néo-brunswickois est géré et structuré selon le principe de ladualité linguistique. Il reconnait donc deux secteurs d'éducation distincts, l'un francophone et l'autre anglophone, dans le but de promouvoir et de sauvegarder chaque communauté linguistique officielle de la province. Le Programme d’immersion en français s’adresse exclusivement aux élèves qui désirent acquérir un niveau de compétence dans leur deuxième langue officielle. Les parents n’ont pas le droit d’inscrire leur enfant à un programme d’immersion en français si ce celui-ci s’exprime couramment en français. Un tel placement irait à l’encontre du droit de l’élève à un enseignement pertinent et pourrait créer un désavantage injustifié pour les autres élèves du programme[18].
La majorité anglophone de la province a un droit acquis à l'éducation en anglais. L'article 23 de laCharte canadienne des droits et libertés, adoptée en1982, garantit également le droit à l'enseignement en français pour la minorité francophone[18]. Les articles 4, 5 et 11 de laLoi sur l'éducation touchent également la langue d'enseignement, ainsi que la politique 321 qui en découle[18].
Un élève peut seulement être admis dans une école anglophone s'il respecte l'un ou l'autre de ces critères : il a une compétence linguistique de l'anglais, il est bilingue ou ne connait ni l'anglais ni le français[18]. Un élève francophone ou bilingue ne peut être inscrit dans un programme d'immersion française dans une école anglophone[18].
Un élève peut seulement être admis dans une école francophone s'il respecte l'un ou l'autre de ces critères : il a une compétence linguistique du français, il est bilingue, il ne connait ni le français ni l'anglais, s'il est l'enfant d'un parent canadien, recevant ou ayant reçu une éducation en français ailleurs au Canada ou dont les frères et sœurs ont reçu ou reçoivent une éducation en français ailleurs au Canada ou s'il a un parent canadien résidant au Nouveau-Brunswick dont la langue première apprise et encore comprise est le français ou qui a été instruit en français au Canada ; un élève répondant aux deux derniers critères peut être admis même s'il n'a pas une connaissance suffisante du français[18]. Une épreuve de compétences linguistiques peut être exigée dans certains cas[18]. Les parents peuvent interjeter appel d'une décision[18].
| École anglophone | École francophone | |
|---|---|---|
| Critères généraux | Programme d'immersion française | *Compétence linguistique du français *Bilingue *Allophone *Enfant d'un parent canadien, recevant ou ayant reçu une éducation en français ailleurs au Canada ou dont les frères et sœurs ont reçu ou reçoivent une éducation en français ailleurs au Canada *Enfant d'un parent canadien résidant au Nouveau-Brunswick dont la langue première apprise et encore comprise est le français ou qui a été instruit en français au Canada |
| *Compétence linguistique en anglais *Bilingue *Allophone | *Interdit aux élèves francophones ou bilingues | |
En vertu de l'article 6 de laLoi sur l'enseignement, la politique 309 définit les normes du programme defrançais langue seconde. Le gouvernement souhaite en effet que le programme scolaire soit inclusif et équitable et que tous les élèves puissent apprendre les deux langues officielles de la province. Pour respecter son objectif d'avoir 70 % des élèves anglophones ayant un niveau intermédiaire de français à la10e année, ceux-ci sont exposés à la langue et à la culture francophone (acadienne) dès la maternelle[19].
Les élèves des écoles francophones suivent obligatoirement un cours d'anglais langue seconde dès la3e année.
| Années | Programmes | ||
|---|---|---|---|
| M | Anglais universel (combiné aux compétences d'apprentissage) | ||
| 1 | |||
| 2 | |||
| 3 | Immersion précoce en français | Anglais principal (combiné aux expériences d'apprentissage) | |
| 4 | Anglais principal (combiné au français pré-intensif) | ||
| 5 | Anglais principal (combiné au français intensif) | ||
| 6 | Anglais principal (combiné au français post-intensif) | Immersion tardive en français | |
| 7 | |||
| 8 | |||
| 9 | |||
| 10 | |||
| 11 | Programme mixte | ||
| 12 | |||
L'enseignement obligatoire de la langue maternelle, française ou anglaise, débute dès la maternelle. Des cours d'espagnol sont offerts aux élèves de12e année.
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L'éducation dure de la maternelle à la douzième année. La maternelle est normalement donnée dans l'école élémentaire. Au secteur francophone, les élèves fréquentent en général le même établissement, soit l'école élémentaire, de la maternelle à la huitième année, avant de se rendre à l'école secondaire, qui offre les cours de la neuvième à la douzième année ; d'autres cheminements sont possibles selon les localités, et il y a des écoles offrant des cours de la maternelle à la5e année, de la maternelle à la12e année, de la6e à la8e année et de la6e à la12e année[1]. Au secteur anglophone, les élèves fréquentent généralement le même établissement élémentaire de la maternelle à la5e année, se rendent ensuite à l'école intermédiaire, de la6e à la8e année et fréquentent finalement l'école secondaire, de la9e à la12e année ; là aussi d'autres cheminements sont possibles et il y a des écoles offrant des cours de la maternelle à la8e année, de la maternelle à la12e année et de la6e à la12e année[1].
| Administration |
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| Établissements | |||||||
| Districts scolaires | |||||||
| Histoire |
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| Ministères |
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| Établissements d'enseignement supérieurs |
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Voir aussi : | |||||||||
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