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Édouard Herriot

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Pour les articles homonymes, voirHerriot.

Édouard Herriot
Illustration.
Édouard Herriot en 1924.
Fonctions
Président de l'Assemblée nationale

(6 ans, 11 mois et 21 jours)
LégislatureIre etIIe(Quatrième République)
PrédécesseurVincent Auriol
SuccesseurAndré Le Troquer
Fauteuil 8 de l'Académie française

(10 ans, 3 mois et 21 jours)
PrédécesseurOctave Aubry
SuccesseurJean Rostand
Député français

(11 ans, 4 mois et 20 jours)
Élection21 octobre 1945
Réélection2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription1re du Rhône
LégislatureIre Constituante
IIe Constituante
Ire,IIe etIIIe(Quatrième République)
Groupe politiqueRRRS
SuccesseurRoger Fulchiron

(22 ans, 5 mois et 13 jours)
Élection16 novembre 1919
Réélection11 mai 1924
22 avril 1928
1er mai 1932
3 mai 1936
CirconscriptionRhône
LégislatureXIIe,XIIIe,XIVe,XVe etXVIe(Troisième République)
Groupe politiqueRRRS
Maire de Lyon

(11 ans, 10 mois et 8 jours)
PrédécesseurJustin Godart
SuccesseurLouis Pradel

(34 ans, 9 mois et 21 jours)
PrédécesseurVictor Augagneur
SuccesseurGeorges Cohendy
Président de laChambre des députés
[a]
(4 ans, 1 mois et 6 jours)
LégislatureXVIe(Troisième République)
PrédécesseurFernand Bouisson
SuccesseurFélix Gouin(Assemblée consultative provisoire)

(1 an, 2 mois et 28 jours)
LégislatureXIIIe(Troisième République)
PrédécesseurPaul Painlevé
SuccesseurRaoul Péret
Ministre d'État

(1 an, 11 mois et 13 jours)
PrésidentAlbert Lebrun
Président du ConseilGaston Doumergue
Pierre-Étienne Flandin
Fernand Bouisson
Pierre Laval
GouvernementDoumergue II
Flandin I
Bouisson
Laval IV
Président du Conseil des ministres français
etministre des Affaires étrangères

(6 mois et 11 jours)
PrésidentAlbert Lebrun
GouvernementHerriot III
LégislatureXVe(Troisième République)
CoalitionConcentration républicaine
PrédécesseurAndré Tardieu
SuccesseurJoseph Paul-Boncour

(2 jours)
PrésidentGaston Doumergue
GouvernementHerriot II
LégislatureXIVe(Troisième République)
CoalitionCartel des gauches
PrédécesseurAristide Briand
SuccesseurRaymond Poincaré
(Présidence du conseil)
Aristide Briand
(Affaires étrangères)

(9 mois et 27 jours)
PrésidentGaston Doumergue
GouvernementHerriot I
LégislatureXIVe(Troisième République)
CoalitionCartel des gauches
PrédécesseurFrédéric François-Marsal
(Présidence du conseil)
Edmond Lefebvre du Prey
(Affaires étrangères)
SuccesseurPaul Painlevé
(Présidence du conseil)
Aristide Briand
(Affaires étrangères)
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts

(2 ans, 3 mois et 19 jours)
PrésidentGaston Doumergue
Président du ConseilRaymond Poincaré
GouvernementPoincaré IV
PrédécesseurÉdouard Daladier
SuccesseurPierre Marraud
Ministre des Travaux publics,des Transports et du Ravitaillement

(3 mois et 5 jours)
PrésidentRaymond Poincaré
Président du ConseilAristide Briand
GouvernementBriand VI
PrédécesseurMarcel Sembat
SuccesseurGeorges Desplas
Sénateur français

(7 ans, 1 mois et 16 jours)
Élection
CirconscriptionRhône
PrédécesseurÉdouard Millaud
SuccesseurEugène Ruffier
Biographie
Nom de naissanceÉdouard Marie Herriot
Date de naissance
Lieu de naissanceTroyes (Aube)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décèsSaint-Genis-Laval (Rhône)
SépultureCimetière de Loyasse,Lyon 5e
NationalitéFrançaise
Parti politiqueParti radical
EnfantsSuzanne Bérard
Diplômé deÉcole normale supérieure
ProfessionProfesseur agrégé
ReligionAgnostique

Signature de Édouard Herriot

Image illustrative de l’article Édouard HerriotImage illustrative de l’article Édouard Herriot
Maires de Lyon
Chefs du gouvernement français
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Édouard Herriot, né le àTroyes (Aube) et mort le àSaint-Genis-Laval (Rhône), est unacadémicien ethomme d'Étatfrançais. Membre duParti radical, il est un personnage éminent de laIIIe République.

Figure centrale duCartel des gauches, il estprésident du Conseil des ministres à trois reprises. Ardent défenseur duparlementarisme, il est notamment président de laChambre des députés sous laIIIe République, puis président de l'Assemblée nationale sous laIVe République.

Il est aussimaire de Lyon pendant plus de 46 ans, de à, puis de à sa mort.

En 1946, il est élu à l'Académie française.

Biographie

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Jeunes années

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Maison natale d'Édouard Herriot au 28 de la place Jean-Jaurès à Troyes.

Édouard Herriot naît le àTroyes, dans ledépartement de l'Aube[1]. Il est le fils de François-Nicolas Herriot, lieutenant d'infanterie, et de Jeanne-Eugénie Collon[1].

Il effectue ses études au collège Sainte-Barbe à Troyes, puis au lycée deLa Roche-sur-Yon. À 15 ans, il obtient une bourse qui lui permet de poursuivre ses études aulycée Louis-le-Grand, à Paris, où il obtient en 1889 le baccalauréat avec la mention « très bien ». En 1891, après unekhâgne dans ce même lycée, il est reçu dixième à l'École normale supérieure[2] et en sort en 1894agrégé de lettres en se classant premier[3].

Jeune professeur agrégé, il est nommé àNantes, puis àLyon, où il enseigne dans une classe derhétorique. Son premier ouvrage,Philon le Juif : essai sur l'école juive d'Alexandrie publié chezHachette en 1898, est couronné par leprix Victor-Cousin de l'Académie des sciences morales et politiques.

Il s'engage dans l'affaire Dreyfus aux côtés d'Émile Zola etAnatole France, et fonde la section lyonnaise de laLigue des droits de l'homme. Il s'affirme comme un orateur exceptionnel.

Le, il épouse àLyon, Blanche Rebatel (1877-1962), fille du docteurFleury Rebatel, président du Conseil général du Rhône[4]. Cette union lui facilite son entrée en politique.

En 1904, il soutient à Paris-Sorbonne une thèse principale de lettresMadame Récamier et ses amis, puis, en 1905, une thèse complémentaire,Un ouvrage inédit de Madame de Staël : les fragments d'écrits politiques (1799)[5].

Entré au conseil municipal de Lyon en 1904, il devient adjoint, puis maire le, succédant àJean-Victor Augagneur, devenu gouverneur de Madagascar[6]. Il reste maire jusqu'en 1957, avec une interruption sous l’Occupation. Son successeur estLouis Pradel.

Édouard Herriot, sénateur et maire de Lyon, en 1914.

Le, naît dans le1er arrondissement de Lyon sa filleadultérine, la futureSuzanne Bérard, déclarée née de parents inconnus sous le patronyme Collon (nom de la mère d'Herriot). Elle n'est reconnue que 27 ans plus tard, le, par sa mère Jeanne Marie Janin[7].

Le, il obtient son premier poste ministériel comme ministre des Travaux publics, des Transports et du Ravitaillement,Marcel Sembat ayant dû quitter le gouvernement par suite de la pénurie de charbon. Herriot limoge immédiatement le directeur des mines du ministère,Paul Louis Weiss, accusé par l'opinion publique d'être responsable de la pénurie[b].

À l’automne 1922, il se rend enUnion soviétique, accompagné d’Édouard Daladier[8] ; il éprouve de vives sympathies pour cet État. À la suite de sa visite, à la commune d'enfantsno 1, il déclare : « Ces communistes sont des encyclopédistes comme les renaissants »[9].

De 1924 à 1932

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En 1924, il intervient personnellement[10] auprès du préfet du Rhône[11] pour éviter l'expulsion de l'anarchiste italienSante Ferrini, mais moins de six ans après la fin de la guerre, Edouard Herriot, président du conseil, annonce le 2 juin 1924 l’expulsion des congréganistes dont près de 10 000 étaient rentrés en France en 1914 pour se battre. Herriot annonce la suppression de l’ambassade auprès du Saint-Siège et l’application de la loi de séparation des Églises et de l’État à l’Alsace et à la Moselle. La création de la Ligue DRAC (Droit des religieux anciens combattants), l'empêche de prononcer une nouvelle expulsion des religieux français[12].

Après que lesélections législatives du 25 mai ont donné la majorité auCartel des gauches dont il était le principal animateur, il provoque la démission du présidentAlexandre Millerand qui avait pris parti pour leBloc national pendant la campagne électorale et avait affirmé son pouvoir en intervenant dans les fonctions du président du Conseil. Il est alors appelé à la présidence du Conseil par le nouveau président de la République,Gaston Doumergue.

Édouard Herriot est élu en 1930, président de l'Association française pour le développement de l'enseignement technique (AFDET), et le demeurera jusqu'en 1952. À l'occasion de la fête des25 ans de l’AFDET créée le, assemblée qu'il préside comme ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, il intervient sur son thème favori qui est la culture :« Il n’y a aucune espèce de contradiction entre l’enseignement technique et la culture générale. Il y a plusieurs moyens de parvenir à la culture. Il y a un premier moyen qui consiste à concevoir ou à recevoir un certain nombre d'idées générales […], puis de projeter ces idées sur la réalité. […] Il y a un autre moyen qui est celui sur lequel se fonde l'enseignement technique, c'est la méthode qui consiste à observer, à comparer, à regarder, à ne pas se fier seulement aux livres, à ouvrir les yeux sur le merveilleux spectacle de la nature et de l'industrie et par comparaison, par rapprochement des idées, par analogie, de place en place, de degré en degré, à s'élever jusqu'aux idées générales que l'on retrouvera et que l'on recréera par ces méthodes. Je salue par avance le moment où le développement de l’enseignement technique, à tous les degrés, nous aura créé une culture nouvelle qui, sans faire aucun tort à la culture ancienne de la France, lui donnera des hommes d’un type nouveau et d’une valeur d’esprit … comme un Pasteur ou d'un Berthelot, c’est-à-dire à n’avoir rien à envier à la culture de qui que ce soit »[13]. Il conclut en insistant sur le rôle joué par l’AFDET pour faire entrer la réalité de l’enseignement technique dans les esprits.

Fervent défenseur de lalaïcité, il veut alors introduire les lois laïques enAlsace-Lorraine et rompre les relations diplomatiques avec leVatican, mais il se heurte à l'opposition duSénat et au risque de velléités indépendantistes locales sur le premier point et est désavoué par leConseil d'État et la résistance populaire sur le second.

Il est critiqué pour ses choix en matière de finances, hésitant dans le remède à donner à la crise (il balance entre un emprunt, souhaité par la droite, et le « prélèvement » sur le capital réclamé par les socialistes). La Bourse connait beaucoup de fluctuations, principalement à la baisse, pendant son gouvernement. Herriot démissionne le, après que le Sénat lui a refusé la confiance. Il accuse alors le « mur d’argent », c’est-à-dire les grandes puissances financières du pays, qui auraient fait échouer le Cartel. Cette accusation a sa part de vérité, considérant le fait que laBanque de France (à l’époque privée) s’est montrée bien moins indulgente avec son gouvernement qu’avec d’autres de droite[14].

Herriot préside alors laChambre des députés pendant un an, mais lorsqueCaillaux, ministre des Finances, demande, pour résoudre la crise financière, l'autorisation de recourir à des décrets-lois, il descend de la présidence pour dénoncer comme député une procédure qui bafoue la prééminence du parlement. Lecabinet Briand (le cinquième cabinet depuis le précédent gouvernement de Herriot) est renversé le etDoumergue contraint Herriot à former un nouveau gouvernement.

Il se heurte alors à ce qu’il avait appelé le « mur d’argent », la Banque de France lui demandant de légiférer afin d'augmenter les plafonds des avances qu’elle peut verser à l'État, menaçant le cas échéant d’interrompre ses paiements au Trésor. Devant le risque de faillite des comptes publics et la chute toujours plus importante du cours du franc, Herriot est mis en minorité par la Chambre dès le 21 juillet, la chute de son gouvernement marquant la fin duCartel des Gauches et le retour au pouvoir dePoincaré[14].

Georges Clemenceau aura sur lui ce trait ironique :« Le Vésuve se borne souvent à fumer sa pipe comme Herriot, tout en ayant sur celui-ci l'avantage de se faire parfois oublier »[15]. Son adversaire royalisteLéon Daudet le décrit ainsi : « Très 1792 aussi Herriot, citoyen laborieux, rond et subtil, orateur né, même tribun, se frappant la poitrine à tour de bras, chaleureux et sans mémoire, et dantonisant à tout propos. Mais un vivant parmi les spectres d'un radicalisme désuet. Il m'a toujours été sympathique, en raison de son feu, de son réel talent, oratoire et littéraire […]. Homme de parti, il aura voulu jouer les hommes d'État. Il lui manque pour cela le caractère, et on le sent flottant, sous ses formules friables, comme un costaud de saindoux dans un caleçon de tulle illusion »[16].

Marqué peut-être par ces échecs, Herriot commence à se rapprocher peu à peu de la droite. En tout cas il a droit aux compliments flatteurs de l’abbé Bethléem[17], grand pourfendeur de la pornographie, pour avoir interdit l’affichage de journaux « osés » dans les kiosques de Lyon.Une certaine presse de gauche ricane alors car la vie privée d'Herriot n'est pas tout à fait exemplaire[réf. nécessaire] etLe Canard enchaîné y fait allusion dans sescontrepèteries[18], il n'en commence pas moins à gagner la faveur des catholiques.

De 1932 à 1939

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Albert Einstein et Édouard Herriot, reçus docteurshonoris causa de l'université de Glasgow.

En juin1932, il revient au pouvoir (troisième gouvernement Édouard Herriot) aprèsdes élections ayant marqué une poussée vers la gauche. En référence à ce qui se passe en Allemagne, oùAdolf Hitler vaprendre le pouvoir en janvier 1933, le dessinateurSennep affuble Herriot, fumeur de pipe invétéré, du surnom de « Fühmeur »[19]. Durant son gouvernement, qui durera à peine plus de six mois, le ministère de l’Instruction publique devient ministère de l’Éducation nationale. Herriot est devenu beaucoup plus modéré et l'on a dit que son gouvernement a été le dernier à laisser une impression de calme[20]. Le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale conduit tout de même à l'affaire de la Banque commerciale de Bâle. Son gouvernement tombe le sur la question du remboursement de la dette française à l'égard desÉtats-Unis.

À l'invitation deStaline, Édouard Herriot se rend en 1933 àMoscou. À cette occasion, un canular fait croire à l'opinion qu'il a été nommé colonel dans l'armée soviétique ; si bien que l'ambassade d'URSS se sent tenue de démentir en précisant« qu'une telle distinction ne peut avoir été conférée à l'homme d'État français pour l'excellente raison que le grade de colonel n'existe pas dans l'armée soviétique[21] ». Il en restera une caricature deSennep (Le colonel des kodaks)[22]. Ce voyage s'inscrit dans la tentative de rapprochement franco-soviétique qui débouchera sur le pacte franco-soviétique de 1935. À cette occasion, Herriot visite l'Ukraine, où sévit alors une famine dramatique (voirHolodomor). Aveuglé par la propagande soviétique et les figurants se dressant sur son passage, Édouard Herriot ne se rend pas compte de la famine qui sévit dans le pays[23] et déclare n'avoir vu que« des jardins potagers dekolkhozes admirablement irrigués et cultivés […]. Lorsque l'on soutient que l'Ukraine est dévastée par la famine, permettez-moi de hausser les épaules. »[24]« On m'assure, me dites-vous, que cette contrée vit à cette heure une époque attristée ? […] Or, je n'ai constaté que la prospérité. »[25],[26], dans son récit de voyage publié l'année suivante,Orient, où il fait également l'éloge de la nouvelle Turquie, républicaine et laïque[27].

En 1934, après les émeutes du6 février, il entre dans le cabinet Doumergue pour lui donner une caution de gauche, mais cette tentative d'Union nationale ne dure pas.

Édouard Herriot, ancien président duparti radical, se tient en retrait lors duFront populaire (agence Meurisse, 1936, Paris,Bibliothèque nationale de France).

Il reste cependantministre d'État dans les cabinets Flandin et Laval. Il tente d'y exercer une influence conciliatrice, mais les difficultés auxquelles se heurte la France dépassent les capacités de son personnel politique ; en 1935, gêné par l'évolution vers la gauche duParti radical, il démissionne de sa présidence (il est nommé président honoraire du parti — la fonction de président honoraire est créée à cette occasion[28]) et redevient président de la Chambre des députés. Il participe à la création duFront populaire[29], dont les réunions se font à La Ruche de Montchat dans le troisième arrondissement de Lyon.

En 1935, il inaugure la statue deRichelieu àLuçon enVendée. En mars 1939, il surprend un peu le camp laïque en suspendant la séance de la Chambre des députés à l'annonce de la mort du papePie XI.

Il est élu membre titulaire de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le[30].

Occupation et régime de Vichy

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Devant l'avance allemande, ilsuit le gouvernement à Bordeaux puis à Clermont-Ferrand etenfin à Vichy. Devant l'Assemblée nationale (réunion des deux chambres) siégeant dans l'opéra de la station thermale, les 9 et, il rend hommage aumaréchal Pétain, le premier jour :« Autour de M. le maréchal Pétain, dans la vénération que son nom inspire à tous, notre nation s’est groupée en sa détresse. Prenons garde de ne pas troubler l'accord qui s'est établi sous son autorité. Nous aurons à nous réformer, à rendre plus austère une République que nous avions faite trop facile, mais dont les principes gardent toute leur vertu. » et après avoir défendu lesdéputés embarqués sur leMassilia, il s'abstient volontairement le lendemain, lors duvote accordant les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

En1942, il renvoie saLégion d'honneur à Pétain pour protester contre son attribution à des membres de laLVF, ce qui lui vaut d’être assigné à résidence à l'hôtel desThermes d'Évaux-les-Bains[31] dans laCreuse, en compagnie de diverses personnalités, parmi lesquelles le syndicalisteLéon Jouhaux. Il est ensuite rapidement transféré, en compagnie deGuy La Chambre et deRobert Jacomet (contrôleur général des armées), à la Villa Loisel[32], propriété de l'industrielFrançois-Philippe Loisel située dans la même ville et réquisitionnée par le gouvernement de Vichy.

Sans cesse en butte aux ultras-collaborationistes, il est placé en résidence surveillée en, d'abord chez lui dans l'Isère ; puis, il est jugé inapte par les autorités allemandes à la déportation, qui l'internent dans un asile où il feint la folie[31], àMaréville près deNancy[31].

Enaoût 1944, les Alliés approchant de Paris,Laval, qui craint que Pétain essaie de traiter avecEisenhower, voire avecde Gaulle (tentative de l'amiralAuphan[33]) et lui laisse le mauvais rôle, se rend dans la capitale afin de réunir l'ancienne Assemblée nationale dans le but de lui remettre le pouvoir et de barrer ainsi la route aux Communistes et à de Gaulle[34],[33]. Avec l'accord de l'ambassadeur allemand à ParisOtto Abetz, le, il va chercher Édouard Herriot, le fait libérer et le ramène à Paris avec son assentiment[34]. Il fait contacterJules Jeanneney, président duSénat avant l'Occupation, qui ne répond pas[35]. Herriot, dans un premier temps favorable au plan de Laval, temporise et finit par refuser de décider en l'absence de Jeanneney. Il a également reçu l’avertissement que lui a fait passer laRésistance et la réticence des parlementaires consultés, commede Monzie, impressionnés par les assassinats (Mandel,Zay, etc.) commis par laMilice[36]. Les Allemands, ayant changé d'avis après l'intervention des ultra-collaborationnistes,Marcel Déat etFernand de Brinon, décident de se saisir de Laval et des restes de son gouvernement« pour assurer sa sécurité légitime »[37]. Herriot, qui refuse les possibilités qui lui sont offertes de fuir, soit pour rejoindre les chefs de l'insurrection parisienne, soit pour se réfugier chez un Américain, ami de Laval, déclare :« Je dois suivre mon destin. »[38]. Après un dernier déjeuner àMatignon, avec Laval et Otto Abetz, le[36], il est arrêté par les Allemands et reconduit dans un premier temps à Maréville, puis en Allemagne. Il termine sa« déportation d'honneur[39] » àPotsdam, libéré par l'Armée rouge. En,« il se dédouane sans élégance » dans la presse en minimisant cet épisode et en fournissant une version sensiblement différente[39].

Après la Libération

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Après la Seconde Guerre mondiale, il fait figure de sage et devient le président de lanouvelle Assemblée nationale en1947. Il est élu membre de l'Académie française le, le dernier des quatorze nouveaux élus de cette année-là. Avec son élection, l'Académie est pour la première fois au complet depuis le début de la guerre, si l'on excepte deux fauteuils déclarés vacants lorsque les titulaires,Philippe Pétain etCharles Maurras, avaient été exclus[40].

Concernant la question coloniale, il se prononce, lors des débats qui entourent la naissance de l'Union française, contre l'égalité des droits politiques aux populations de l'Empire. Il déclare alors le :« Si nous donnions l'égalité des droits aux peuples coloniaux, nous serions la colonie de nos colonies »[41]. En 1955 cependant, il se prononce pour lecongrès extraordinaire visant à réformer le parti radical et réclamé parPierre Mendès France, acteur de la décolonisation, dont l'organisation était refusée parLéon Martinaud-Déplat, le président administratif[42].

Édouard Herriot en 1949, lors des cérémonies du sixième centenaire du rattachement du Dauphiné à la France.

En 1953, sa santé s’est altérée. Un de ses derniers actes est de prendre parti pour l'Alsace lors duprocès de Bordeaux, où sont jugés desincorporés de force qui s'étaient trouvés àOradour lors du massacre. Lorsque est discuté à l'Assemblée nationale le projet d'amnistie, il s'écrie : « La patrie est une mère. Elle ne peut pas admettre que ses enfants se déchirent sur son sein[43]. » À la fin de l'année, il ne peut présider l’élection du président de la République et il est remplacé parAndré Le Troquer. Ce dernier lui succède à la présidence de l'Assemblée nationale au début de 1954 quand le vieux maire de Lyon décide de ne plus se représenter. Le 30 août 1954, assis en fauteuil roulant, il fait une ultime intervention devant ses pairs députés dans l'hémicycle, contre laCommunauté européenne de défense (CED)[44].

Il est lauréat duprix international de la paix en 1954 et président deLa Jeunesse au plein air de 1950 à sa mort. Il est en outre l'un des fondateurs du Comité du Vieux Pérouges, qui vise à sauvegarder le patrimoine de lacité médiévale de Pérouges dans l'Ain.

Il est à l’origine de l'expression« Français moyen »[45].

Fin de vie

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En revenant de sa résidence, lamaison forte de Brotel àSaint-Baudille-de-la-Tour en Isère, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Lyon[46], Édouard Herriot prend froid, puis est transporté à l'hôpital Sainte-Eugénie en[47]. Après une rémission, il y meurt le à 84 ans.

Les obsèques religieuses de ce vieil anticlérical sont d'abord annoncées par lecardinal Gerlier, qui a reçu son consentement et lui a administré l'extrême-onction la veille de sa mort[48] ; maisPierre Mendès France réussit à convaincre la veuve du président, très croyante, de ne pas conduire le convoi funèbre à laprimatiale Saint-Jean. Finalement, ces obsèques se déroulent dans la chapelle de l'hôpital Sainte-Eugénie, présidées par Gerlier[49]. Le, les funérailles nationales d'Édouard Herriot sont retransmises par la télévision depuis laplace Bellecour, en présence du président de la République,René Coty, et du président du Conseil,Guy Mollet[44]. Il est enterré dans un mémorial ducimetière de Loyasse[50] façonné par le sculpteurGeorges Salendre.

Le philosopheAlain, proche des thèses du radicalisme en politique, ne cachait pas son estime pour le maire de Lyon :« Herriot était puissant par le suffrage populaire, puissant par l'éloquence, puissant par l'espoir des foules »[51].François Mauriac le décrit ainsi dans son bloc-notes : « En vérité, Édouard Herriot était un gros homme charmant. Son charme naissait de ce contraste entre la culture, tous les dons d'une intelligence royale et la ruse, disons la finesse, politicienne »[52].

Détail des mandats et fonctions

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Au gouvernement

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Au Parlement

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À la Chambre des députés puis Assemblée nationale
Au Sénat

Au niveau local

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  • Maire de Lyon
    • du au
    • du au

Autres fonctions

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Décorations

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Œuvres

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-Prix Bordin de l’Académie française en 1906
  • Un ouvrage inédit de Mme de Staël. Les “Fragments d'écrits politiques” (1799), Paris, Plon-Nourrit, 1904 (thèse complémentaire)
  • La Vie et la Passion deMichel Servet, Paris, La Raison, 1907
  • Vieille et jeune Turquie, Paris, Rousseau, 1911
  • Créer, 2 vol., Paris, Payot & Cie, 1919
  • La Russie nouvelle, Paris, Ferenczi, 1922
  • Impressions d'Amérique, Lyon, Audin & cie, 1923
  • Dans la forêt normande, Paris, Librairie Hachette, 1925 [rééditions illustrées en 1927 par les éditions de l'Estampe (Paris) et en 1947 par G. Bouvet (Lyon)]
  • Pourquoi je suis radical-socialiste, Paris, Les éditions de France, 1928
  • La Vie de Beethoven, Paris, Gallimard (coll. Vie des hommes illustres), 1929
  • Europe, Paris, les éditions Redier, 1930
  • Sous l'olivier, Paris, Librairie Hachette, 1930
  • La Porte océane (Sur les terres des abbayes, les foyers spirituels de Rouen), Paris, Librairie Hachette, 1932 ; édition bibliophilique enrichie de lithographies originales deRené Demeurisse, Georges Bouvet et Cie, Lyon, 1948
  • La France dans le monde, Paris, Hachette, 1933
  • Le Problème des dettes, Paris, Fasquelle, 1933
  • Orient, Paris, Librairie Hachette, 1934
  • Lyon n'est plus [4 volumes : « Jacobins et Modérés », « Le Siège », « La Réaction », « La Répression »], Paris, Hachette, 1937-1940
  • Sanctuaires, Paris, Librairie Hachette, 1938
  • Aux sources de la liberté, 210 p., NRF, Gallimard, Paris, 1939
  • La Triple Gloire de Lyon, Lyon, Audin, 1946
  • « L'âme de la France et la leçon de Port-Royal », discours à l'Académie française (nov. 1946), dans revueConférencia, 1947
  • Pages immortelles de Diderot, choisies et expliquées, Éditions Correa, Paris, 1949
  • Lyon, lithographies deRené Aubert, éditionsPierre de Tartas, 1949
  • Études françaises, éditions du milieu du monde, 1950
  • Péguy : Charles Péguy, conférence donnée au théâtre municipal le 17 mai 1950, Imprimerie Durand, Chartres, Fédération des associations d'élèves et amis des écoles publiques d'Eure-et-loir,, 23 p.
  • Notes et maximes [posthume], J. Bérard, 1962

Hommages et postérité

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Tombeau d’Édouard Herriot aucimetière de Loyasse à Lyon.

De nombreux édifices lyonnais portent son nom : larue du Président-Édouard-Herriot, l'hôpital Édouard-Herriot, leport Édouard-Herriot, ainsi que lelycée Édouard-Herriot.

Soixante ans après sa mort, sa mémoire est encore célébrée et son tombeau rénové par la ville deLyon[54].

Plusieurs villes ont des voies publiques nommées d'après lui comme leboulevard Édouard-Herriot à Marseille[55].

En 1969, est inauguré un monument avec sa statue dans un square du centre historique deTroyes sa ville natale[56].

En commémoration du vingtième anniversaire de sa mort, La Poste émet en 1977 un timbre de 1,20 F à son effigie[57].

Une rose créée en 1912 par le rosiériste lyonnaisJoseph Pernet-Ducher porte le nom deMadame Édouard Herriot.

Dans la fiction

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Édouard Herriot apparaît dans le téléfilmL'Affaire Salengro d'Yves Boisset (diffusé en 2009) dans lequel son rôle est interprété parBernard Bloch.

Fonds d'archives

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Notes et références

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Notes

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  1. De facto, puisque durant la période de l'Occupation, le Parlement n'est pas dissous, mais Sénat et Chambre des députés sont« ajournés jusqu'à nouvel ordre », seul le chef de l'État pouvant les réunir (voir« Acte constitutionnelno 3 du 11 juillet 1940 », sur le sitemjp.univ-perp.fr, consulté le 25 juin 2009). Le Parlement ne se réunit plus durant toute l'Occupation, entérinant dans les faits lecaractère autoritaire du régime de Vichy.
  2. SelonLouise Weiss, fille dePaul Louis Weiss, Herriot aurait dit à Weiss dès leur premier entretien :Nos veuves de guerre, nos pupilles de la nation, ont déjà bien assez froid au cœur. Je leur assurerai, moi, le droit que vous leur avez dénié : celui de vivre au chaud. C'est sur mon dos que je porterai à vos victimes leurs sacs de charbon, si vous ne les portez pas sur le vôtre (Louise Weiss,Une petite fille du siècle, Albin Michel, 1978). Paul Frantzen fut nommé à la place de Weiss, mais la situation ne s'améliora pas. À la mi-mars, Herriot dut quitter le ministère et son successeur limogea Frantzen quelques jours plus tard.

Références

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  1. a etbActe de naissance
  2. Concours de l'École normale supérieure (section des lettres)
  3. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », surrhe.ish-lyon.cnrs.fr(consulté le).
  4. Acte de mariage
  5. Françoise Huguet, « Les thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de la fin duXVIIIe siècle à 1940 »,lire en ligne (consulté le 14 octobre 2020).
  6. Serge Berstein,Édouard Herriot ou la République en personne, Presses de la FNSP,,p. 38-39
  7. Acte de naissance de Marie Suzanne Nicole Jeanne Collon-Janin
  8. GérardBeaulieu, « HOGENHUIS-SELIVERSTOFF, Anne. Une alliance franco-russe, la France, la Russie et l'Europe au tournant du siècle dernier. Bruxelles, Emile Bruylant, 1997,218 p. »,Études internationales,vol. 29,no 3,‎,p. 753(ISSN 0014-2123 et1703-7891,DOI 10.7202/703939ar,lire en ligne, consulté le)
  9. Boulgakov, tome 1, notes page 1745,Bibliothèque de la Pléiade
  10. Pascal Dupuy,Folgorite, parcours de Sante Ferrini, anarchiste, typographe et poète (1874-1939), Lyon, Atelier de création libertaire,, 348 p.(ISBN 978-2-35104-138-3),p. 178.
  11. Courrier d’Édouard Herriot, maire de Lyon, au préfet du Rhône, 4 février 1924, Archives départementales du Rhône, Lyon, série M, dossier Sante Ferrini, cote 3494W/12, numéro 8439
  12. « Les religieux au sortir de la grande guerre : la fin de « l’union sacrée » ? »(consulté le)
  13. Claude Hui,L'AFDET et l'Enseignement technique - 1902 - 2002 : une histoire partagée, Paris, p.111-112 et p.120.
  14. a etbNicolas Beaupré,Les Grandes guerres (1914-1945), Belin, chap. 10.
  15. Lettre àMarguerite Baldensperger du 18/06/1926, publiée dansCorrespondance 1858-1929 Robert Laffont/BNF, 2008p. 816.
  16. Léon Daudet,Député de Paris, Grasset, 1933.
  17. Jean-YvesMollier,La mise au pas des écrivains : l'impossible mission de l'abbé Bethléem au XXe siècle,Fayard,(présentation en ligne).
  18. La plus connue étant : Le maire de Riom a de belles élections.
  19. Gassier, Sennep et les années 30.
  20. Histoire de France 1918-1938 avec illustrations HP Gassier et Sennep, texte d'Aurélien Philipp, Paris, Éditions Mana, 1938. Les pages ne sont pas indiquées, l'année de référence est 1932. On lit :« C'est le dernier ministère ayant donné une impression de tranquillité. Après ce sera la cascade, la marche vers le 6 février »Crise du 6 février 1934.
  21. Ouest-Éclair du 8 septembre 1933.
  22. Reproduite dans l'article de Jacques Franju, « Édouard Herriot Colonel de l'armée rouge »,Historia hors-série n° 38 (Les grands canulars), 1974, p. 54-58.
  23. « Lyon. Quand Édouard Herriot niait le génocide ukrainien de Staline », surleprogres.fr(consulté le).
  24. Cité par Georges Sokoloff,La Puissance pauvre : une histoire de la Russie de 1815 à nos jours, Arthème Fayard, 1993.
  25. Mentionné parFred Kupferman,Au pays des Soviets. Le voyage français en Union soviétique, 1913-1939, Paris, Tallandier, 2007(ISBN 978-2-84734-389-2).
  26. NicolasWerth,Essai sur l'histoire de l'Union soviétique 1914 - 1991, Paris, Perrin,coll. « Tempus », (1re éd. 2019), 476 p.(ISBN 9782262078799),p. 166
  27. François Furet,Le Passé d'une illusion.
  28. Philippe Levillain, « Les Centristes »,Les Lundis de l'Histoire, 28 mars 2011.
  29. « Édouard Herriot – PRG », surwww.partiradicaldegauche.fr(consulté le).
  30. Louis David et Dominique Saint-Pierre,HERRIOT Édouard (1872-1957), in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, avenue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 672-674(ISBN 978-2-9559433-0-4)..
  31. ab etcKupferman 2006,p. 525.
  32. VincentGiraudier,Répression politique et internement administratif (1940-1944) : Les Bastilles de Vichy, Paris,Éditions Tallandier,, 268 p.(ISBN 978-2-84734-414-1,présentation en ligne),p. 221-225.
  33. a etbRobert O.Paxton (trad. Claude Bertrand,préf. Stanley Hoffmann),La France de Vichy – 1940-1944, Paris,Éditions du Seuil,coll. « Points-Histoire », (réimpr. novembre 1999) (1re éd. 1973), 475 p.(ISBN 978-2-02-039210-5),p. 382-383.
  34. a etbKupferman 2006,p. 520-526.
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  36. a etbCharles de Gaulle,Mémoires de guerre, tome 2,p. 348
  37. Kupferman 2006,p. 527-529.
  38. Kupferman 2006,p. 529.
  39. a etbKupferman 2006,p. 565-566.
  40. Collectif - Fondation Charles de Gaulle,De Gaulle et la Libération, Éditions Complexes, Paris, 2004,221 p.(ISBN 2804800164 et9782804800161),[présentation en ligne], chapitre :« De Gaulle et la République des lettres », par Nicole Racine :p. 184-186 :« […] L'ordonnance du entraînait automatiquement la destitution et l'exclusion de toutes fonctions, offices publics et corps constitués de quiconque était déclaré coupable d'indignité nationale. […] »
    Ont participé à cet ouvrage :Claire Andrieu,Serge Berstein,Michèle etJean-Paul Cointet,Laurent Douzou, René Hostache, Chantal Morelle, Nicole Racine, Odile Rudelle,Maurice Vaïsse, Dominique Veillon,Olivier Wieviorka. Textes tirés des actes du colloque des 6, 7 et 8 octobre 1994 organisé par laFondation Charles-de-Gaulle, laFondation nationale des sciences politiques, l'Association française des constitutionnalistes et la participation de l'université de Caen ; publié en version intégrale :Le rétablissement de la légalité républicaine, 1944, Éditions Complexes, 1996.
  41. Berstein 1985,p. 297.
  42. Dir.Serge Berstein etMarcel Ruby,Un siècle de radicalisme, Presses universitaires du Septentrion,coll. « Histoire et civilisations »,, 281 p.(ISBN 978-2-85939-814-9,lire en ligne).
  43. Jean-Laurent Vonau,Le Procès de Bordeaux,Éditions du Rhin.
  44. a etbHistoires lyonnaises.
  45. Serge Berstein,Histoire du Parti radical, 2 vol., Presses de la FNSP, Paris, 1982
  46. « Maison forte le Nid d'Aigle de Brotel », surwww.tousauxbalcons.com(consulté le).
  47. « Les dernières années d’Édouard Herriot », surlyonnais.hypotheses.org(consulté le).
  48. Le Guichet du Savoir
  49. Serge Berstein,Édouard Herriot ou la République en personne, Presses de la FNSP,,p. 309.
  50. Pierre-Gilles Flacsu, « Les Maires au XXe siècle : Edouard Herriot », surL'atelier de Pierre-Gilles Flacsu.
  51. Alain, « Échec de la force », 1939,Libre Propos, 25 avril 1934.
  52. Biographie d'Édouard Herriot sur le site de l'Académie française.
  53. « Assemblée nationale - Édouard Herriot - Tables nominatives des interventions à l'Assemblée nationale », surwww.assemblee-nationale.fr(consulté le)
  54. « hommage à Édouard Herriot 60 ans après sa disparition », surlyoncapitale.fr,(consulté le).
  55. Adrien Blès,Dictionnaire historique des rues de Marseille : Nouvelle édition, corrigée et augmentée de 400 noms de voies nouvelles, Éditions Jeanne Laffitte,(ISBN 9782862765259),p. 231
  56. Edouard Herriot sur le site Troyes d'hier à aujourd'hui, par Jacques Schweitzer
  57. Notice philatélique de La Poste etfiche technique du timbre.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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1919-1926
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1945-1957

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Par date
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Par numéro
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Par date
d'élection
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Ve République
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(1871-1940)
Régime de Vichy
(1940-1944)
GPRF
(1944-1946)
Quatrième République
(1946-1959)
Cinquième République
(depuis 1959)
v ·m
Gouvernement Laval IV (7 juin 1935 - 22 janvier 1936)
Sous la présidence d’Albert Lebrun
Ministres d'État




Pierre Laval
Chef du gouvernement
JusticeLéon Bérard (1935-1936)
Affaires étrangèresPierre Laval (1935-1936)
IntérieurJoseph Paganon (1935-1936)
FinancesMarcel Régnier (1935-1936)
GuerreJean Fabry (1935-1936)
MarineFrançois Piétri (1935-1936)
AirVictor Denain (1935-1936)
Éducation nationale
Travaux publicsLaurent Eynac (1935-1936)
Commerce et IndustrieGeorges Bonnet (1935-1936)
AgriculturePierre Cathala (1935-1936)
ColoniesLouis Rollin (1935-1936)
TravailLudovic-Oscar Frossard (1935-1936)
PensionsHenri Maupoil (1935-1936)
Postes, Télégraphe et TéléphoneGeorges Mandel (1935-1936)
Santé publiqueErnest Lafont (1935-1936)
Marine marchande
Liste des sous-secrétaires d’État
(← BOUISSON) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (SARRAUT II →)
v ·m
Sous la présidence d’Albert Lebrun
Ministres d'État


Fernand Bouisson
Président du Conseil
JusticeGeorges Pernot
Affaires étrangèresPierre Laval
IntérieurFernand Bouisson
FinancesJoseph Caillaux
GuerreLouis Maurin
MarineFrançois Piétri
AirVictor Denain
Éducation nationaleMarius Roustan
Travaux publicsJoseph Paganon
Commerce et IndustrieLaurent Eynac
AgriculturePaul Jacquier
ColoniesLouis Rollin
TravailLudovic-Oscar Frossard
PensionsCamille Perfetti
Postes, Télégraphe et TéléphoneGeorges Mandel
Santé publique et Éducation physiqueErnest Lafont
Marine marchandeFrançois Piétri
Liste des sous-secrétaires d’État
(← FLANDIN I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (LAVAL IV →)
v ·m
Gouvernement Flandin I (8 novembre 1934 - 31 mai 1935)
Sous la présidence d’Albert Lebrun
Ministres d'État


Pierre-Étienne Flandin
Président du Conseil
JusticeGeorges Pernot
Affaires étrangèresPierre Laval
IntérieurMarcel Régnier
FinancesLouis Germain-Martin
GuerreLouis Maurin
Marine militaireFrançois Piétri
AirVictor Denain
Éducation nationaleAndré Mallarmé
Travaux publicsHenri Roy
Commerce et IndustriePaul Marchandeau
AgricultureÉmile Cassez
ColoniesLouis Rollin
TravailPaul Jacquier
Postes, Télégraphe et TéléphoneGeorges Mandel
Santé publique et Éducation physiqueHenri Queuille
Marine marchandeWilliam Bertrand
PensionsGeorges Rivollet
Liste des sous-secrétaires d’État
(← DOUMERGUE II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BOUISSON →)
v ·m
Gouvernement Doumergue II (9 février 1934 - 8 novembre 1934)
Sous la présidence d’Albert Lebrun
Ministres d'État


Gaston Doumergue
Président du Conseil
GuerrePhilippe Pétain
Affaires étrangères
Éducation nationaleAimé Berthod
Intérieur
Justice
AgricultureHenri Queuille
FinancesLouis Germain-Martin
Travaux publicsPierre-Étienne Flandin
Colonies
TravailAdrien Marquet
Postes, Télégraphe et TéléphoneAndré Mallarmé
Santé publique et Éducation physiqueLouis Marin
Marine militaireFrançois Piétri
PensionsGeorges Rivollet
AirVictor Denain
Marine marchandeWilliam Bertrand
Commerce et IndustrieLuciel Lamoureux
(← DALADIER II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FLANDIN I →)
v ·m
Gouvernement Herriot III (3 juin 1932 - 14 décembre 1932)
Sous la présidence d’Albert Lebrun
GuerreJoseph Paul-Boncour


Édouard Herriot
Président du Conseil
Affaires étrangèresÉdouard Herriot
Éducation nationaleAnatole de Monzie
IntérieurCamille Chautemps
JusticeRené Renoult
AgricultureAbel Gardey
FinancesLouis Germain-Martin
Travaux publicsÉdouard Daladier
ColoniesAlbert Sarraut
Travail et Prévoyance socialeAlbert Dalimier
CommerceJulien Durand
Postes, Télégraphe et TéléphoneHenri Queuille
Santé publiqueJustin Godart
MarineGeorges Leygues
PensionsAimé Berthod
AirPaul Painlevé
Marine marchandeLéon Meyer
BudgetMaurice Palmade
Liste des sous-secrétaires d’État
(← TARDIEU III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (PAUL-BONCOUR →)
v ·m
GouvernementsPoincaré IV etV (23 juillet 1926 - 26 juillet 1929)
Sous laprésidence de Gaston Doumergue
Affaires étrangèresAristide Briand (1926-1929)


Raymond Poincaré
Président du Conseil
Finances
GuerrePaul Painlevé (1926-1929)
JusticeLouis Barthou (1926-1929)
Instruction publique et Beaux-Arts
Intérieur
MarineGeorges Leygues (1926-1929)
AirLaurent Eynac (1928-1929)
Commerce et Industrie
Travaux publics
Agriculture
Colonies
Travail, Hygiène, Assistance et Prévoyance sociale
Pensions
Liste des sous-secrétaires d’État
(← HERRIOT II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BRIAND XI →)
v ·m
Gouvernement Herriot II (19 juillet 1926 - 21 juillet 1926)
Sous laprésidence de Gaston Doumergue
JusticeMaurice Colrat


Édouard Herriot
Président du Conseil
Affaires étrangèresÉdouard Herriot
FinancesAnatole de Monzie
GuerrePaul Painlevé
Instruction publique et Beaux-ArtsÉdouard Daladier
IntérieurCamille Chautemps
MarineRené Renoult
Commerce et IndustrieLouis Loucheur
Travaux publicsAndré Hesse
AgricultureHenri Queuille
ColoniesAdrien Dariac
Travail, Hygiène, Assistance et Prévoyance socialeLouis Pasquet
PensionsGeorges Bonnet
Liste des sous-secrétaires d’État
(← BRIAND X) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (POINCARÉ IV →)
v ·m
Gouvernement Herriot I (14 juin 1924 - 10 avril 1925)
Sous laprésidence de Gaston Doumergue
Affaires étrangèresÉdouard Herriot


Édouard Herriot
Président du Conseil
JusticeRené Renoult
IntérieurCamille Chautemps
Finances
GuerreCharles Nollet
MarineJacques-Louis Dumesnil
Instruction publique et Beaux-ArtsFrançois Albert
Travaux publicsVictor Peytral
Commerce et IndustrieEugène Raynaldy
AgricultureHenri Queuille
ColoniesÉdouard Daladier
Travail, Hygiène, Assistance et Prévoyance socialeJustin Godart
PensionsÉdouard Bovier-Lapierre
Régions libéréesVictor Dalbiez
Liste des sous-secrétaires d’État
(← FRANCOIS-MARSAL) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (PAINLEVÉ II →)
v ·m
GouvernementsBriand V etVI (29 octobre 1915 - 17 mars 1917)
Sous la présidence deRaymond Poincaré
Affaires étrangèresAristide BriandAristide Briand
Aristide Briand
Président du Conseil
Guerre
Instruction publique et Beaux-Arts
IntérieurLouis Malvy
JusticeRené Viviani
MarineLucien Lacaze
Agriculture
FinancesAlexandre Ribot
Travaux publics
Commerce, Industrie etPTTÉtienne Clémentel
ColoniesGaston Doumergue
Travail et Prévoyance sociale
Armement et Fabrications de guerreAlbert Thomas (1916-1917)
Ministres d'État
Liste des sous-secrétaires d’État
(← VIVIANI II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (RIBOT V →)
v ·m
1790-1796
1796-1805
Ier Empire (1805-1815)
Restauration (1815-1830)
Monarchie de Juillet (1830-1848)
IIe République (1848-1852)
IIIe République (1870-1940)
Régime de Vichy (1940-1944)
GPRF etIVe République (1944-1958)
Ve République (depuis 1958)
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