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Édouard Grenier

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Édouard Grenier
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signature d'Édouard Grenier
Signature

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Édouard Grenier, né le àBaume-les-Dames (Doubs) où il est mort le, est un homme de lettres, poète, diplomatefrançais et un fidèle ami deLamartine. Il est le frère deClaude Jules Grenier et oncle du médecin-députéPhilippe Grenier par son frère Alexandre-Hippolyte.

Biographie

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Vie du diplomate

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Entré dans la carrière diplomatique après avoir étésurnuméraire de laRégie de l'enregistrement et des Domaines, il est chargé de mission àBerlin, puis secrétaire d'ambassade àBerne sous laDeuxième République. Il démissionne de ce poste lors ducoup d'État du 2 décembre 1851. En 1854, il se rend enMoldavie pour devenir le secrétaire personnel de l'hospodarGrigore Alexandru Ghica[1]. Muni d'une lettre d'introduction deMérimée, il rencontre le poèteVasile Alecsandri, avec qui il entretient par la suite une longue correspondance.

Après son retour en France, il publie son premier poème,La Mort du juif-errant, en 1857, et ne se consacre plus dès lors qu'à la poésie, et s'installe dans le faubourg Saint-Germain.

Œuvre

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Auteur de nombreux longs poèmes qui lui attirent l'estime du monde des arts et des lettres et dont plusieurs sont couronnés par l'Académie française, il contribue auParnasse contemporain et collabore àLa Revue des Deux Mondes et àLa Revue blanche.

En 1876, il brigue le fauteuil laissé vacant parHenri Patin à l'Académie française, mais se fait devancer par l'historienGaston Boissier, ne recueillant que sept votes[2]. À la mort du Président Lincoln, il consacre un poème dont leNew York Times se fait l'écho.

Longtemps, ses poèmes ont figuré dans les anthologies de l'époque, mais sont aujourd'hui oubliés, à l'exception des poèmesFata Libelli etPrélude à l'Elkovan. Édouard Grenier reste connu pour sa traduction duRoman de Renart deGoethe. SesSouvenirs littéraires, dans lesquels il évoque ses rencontres dans les salons avec, entre autres,Lamartine,Heine,Charles Nodier,Musset,George Sand,Mérimée etSainte-Beuve, restent un témoignage vivant de son temps. Il entretient une correspondance suivie avec la romancièrePauline Caro.

Jugements

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M. Édouard Grenier a fait des vers toute sa vie et il a publié les premiers à trente-sept ans. Et, sauf un petit nombre de pièces qu'il a réunies sous ce titre :Amicis, il n'a composé que de grands poèmes, épiques, philosophiques, mystiques, symboliques, tragiques. Il a écrit laMort du Juif errant, qui fait songer àEdgar Quinet et àLamartine ; l'Elkovan, une histoire d'amour qui fait surtout penser àMusset ; lePremier jour de l'Éden, qui rappelleMilton etAlfred de Vigny ;Prométhée délivré, qui évoque les noms d'Eschyle et deShelley ;Une vision qui évoque celui deDante ; etMarcel, poème en dix chants, etJacqueline, tragédie historique en cinq ou six mille vers. Il a porté dans sa tête et dans son cœur les plus belles pensées, les plus vastes imaginations, les conceptions les plus grandioses. Chacune de ses œuvres est un de ces rêves où l'on s'enferme et où l'on vit des mois et des ans, comme dans une tour enchantée.Toute la grande poésie romantique se réfléchit dans ses vers, non effacée, mais adoucie, comme dans une eau limpide et un peu dormante[3].

Tel, à son ordinaire, M. Édouard Grenier, un peu Régence, un peuChénier, un peuBernardin, mélange agréable de toutes les élégances un peu apprêtées, et de toutes les tendresses un peu affinées en gentillesse mondaine du siècle le plus aimable et le plus aimant, à sa manière, qui se soit vu[4].

Edouard Grenier, le délicat poète, le républicain convaincu, le plus fidèle ami de Lamartine, était aussi un fidèle deMme d'Agoult. On l'appelait la « chronique vivante » ; il savait tout et toutes choses ; il avait tout vu et tout lu, et il contait adorablement, donnant à ses auditeurs le sens exact des petits faits et des grands événements, à ce point qu'Edmond Texier disait : « Tout jugement et tout fait qui n'ont pas passé par la bouche d'Edouard Grenier n'ont pas conquis leur notoriété parisienne et n'ont pas leur proportionnalité. »

Le premier jour de l'Éden

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Regarde ! dans les cieux que sa lumière inonde
Le soleil rayonnant sur notre jeune monde
Pénètre au loin les airs de son regard de feu,
Comme un vivant reflet de la splendeur de Dieu.
Tout s'anime ; chaque être a frémi d'allégresse
Et boit, en respirant, la vie avec ivresse.
Sur nos fronts, au-dessus de l'air calme et profond,
Comme un fleuve muet, immobile et sans fond,
Le ciel de tous côtés enveloppant la terre
Partout pour horizon lui donne le mystère.
Sur sa courbe infinie et d'un bleu transparent
L'arbre détache en vert son feuillage odorant,
Et plongeant dans le sol ses pieds couverts de mousse
Fait flotter sur la terre une ombre fraîche et douce.
La brise en murmurant passe et courbe les fleurs.
Tout est plein de rayons, de parfums, de couleurs,
Et le fleuve sacré dont les eaux fugitives
Viennent en frissonnant baiser l'herbe des rives
Roule, et dans son flot clair, frais et silencieux
Reflète le soleil, les grands bois et les cieux[5].

Publications

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Poésies
  • La Mort du juif-errant, poème (1857)
  • Petits poèmes (1859), couronné par l'Académie française.
  • Prométhée délivré (1859)
  • Poèmes dramatiques : Stéphen. In excelsis. Le premier jour de l'Éden. Prométhée délivré (1861)
  • Amicis (1868)
  • Séméïa (1870)
  • Helvétia; hymne à la Suisse (1877)
  • Poèmes épars (1889) : Le Voyage.La Bigolante. À une morte. À une vivante. Sonnets.
  • Poésies complètes (2 volumes, 1882-1891)
  • Œuvres : (1) Petits poèmes. Poèmes dramatiques (2) Amicis. La Mort du président Lincoln. Séméia. Marcel (3) Francine. Poèmes épars. Rayons d'hiver. Fleurs de givre (3 volumes, 1895-1902)
  • Vers Inédits : communication faite à la société académique de l'Oise, 1903
Théâtre
  • Annibal à Capoue, drame en 3 actes et en vers (1862)
  • Jacqueline Bonhomme (1789-1800), tragédie moderne (1878)
  • Francine (1884)
  • Rayons d'hiver (1886)
  • Théâtre inédit : La Fiancée de l'ange, Métella. Cédric XXIII. Prologue de Julien l'Apostat (1889)
  • Aphonide et Pyrgos, tragédie en 3 actes et en vers (1896)
Romans
  • Marcel (1875)
Pensées
  • Penseroso, réflexions et maximes (1886)
Souvenirs
  • En Moldavie, 1855-1856 (1894)
  • Souvenirs littéraires (1894)Texte en ligne
  • Chants d'un patriote (1900)
Traduction
Correspondance
  • Vasile Alecsandri,La France jugée à l'étranger (1855-1885). Lettres inédites du poète roumain Basile Alecsandri à Édouard Grenier, publiées avec une introduction et des notes parGeorges Gazier, H. Champion, Paris, 1911

Critique

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  • Le poète Edouard Grenier, Charles Baille, 1903
  • Edouard Grenier et ses correspondants, Gérard Gazier, 1910.

Prix

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Notes et références

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  1. Édouard Grenier,Souvenirs littéraires, Alphonse Lemerre, Paris, 1894,p. 134. Voir aussi :Nicolae Iorga,Histoire des relations entre la France et les Roumains : La Révolution de 1848 et les émigrés, Payot, Paris, 1918 :Texte sur Wikource.
  2. Édouard Grenier,Op. cit.,p. 187-228. Voir aussi : Jean Claude Dubos,Victor Hugo et les Francs-Comtois, Cabedita, Yens-sur-Morges (Suisse), 2002,p. 143-145.
  3. Jules Lemaître,Les Contemporains. Études et portraits littéraires, Première série, H. Lecène et H. Oudin, 1886,p. 91-92, 103.
  4. Émile Faguet,La Revue bleue, 19 mai 1894.
  5. Édouard Grenier,Le premier jour de l'Éden (extrait). Texte paru dansLe Magasin du libraire, Charpentier, Paris, vol. VIII, 1859,p. 239.
  6. a etb« Prix de Poésie / Académie française », suracademie-francaise.fr(consulté le).

Articles connexes

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