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Éditions Julliard

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Pour les articles homonymes, voirJulliard.

Éditions Julliard
Histoire
Fondation
1942
Cadre
Type
Siège
22 rue du Pont-Neuf 75001 Paris
Pays
Organisation
Direction
Propriétaire
Organisation mère
Site web

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Éditions Julliard est unemaison d'édition française fondée en1942 parRené Julliard et exploitée par la société Julliard.

À la mort de son fondateur en1962, son directeur généralChristian Bourgois reprend la maison. Elle est rachetée peu de temps après par lesPresses de la Cité. La société est dissoute le et radiée le[1]. La marque est alors reprise par lesÉditions Robert Laffont, dont elle devient un département[2], avant de redevenirune maison d'édition à part entière[évasif], filiale d'Editis.

Historique

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La maison d'édition est créée durant laSeconde Guerre mondiale, par René Julliard, fondateur des éditions Sequana. Cet éditeur est à la fois favorable aurégime de Vichy et capable de publier (sous pseudonyme) l'un de ses prisonniers politiques,Jean Zay, lorsqu'il écrit en captivité un roman policier,La Bague sans doigt.

Julliard, dont le fondateur a échappé à l'épuration, bénéficie après laLibération d'un contexte peu favorable pour ses concurrentes (Gallimard, Denoël , etc.) et obtient immédiatement troisprix Goncourt successifs[3]Histoire d'un fait divers (1946) deJean-Jacques Gautier,Les Forêts de la nuit (1947) deJean-Louis Curtis etLes Grandes Familles (1948) deMaurice Druon —, ainsi qu'unprix FeminaLe Temps de la longue patience (1946) deMichel Robida—, qui établissent la réputation de la maison dans les lettres françaises.

En1953,André Frank etJean-Louis Barrault créent la revueLes Cahiers Renaud-Barrault, publiés chez Julliard jusqu'à la mort de René Julliard (et ensuite chezGallimard)[réf. nécessaire].

Julliard se fait connaître comme découvreur de talents. Il publieLe Salaire de la peur deGeorges Arnaud en1949. Son plus beau succès sera de prendre tous ses concurrents de vitesse pour publier une inconnue de 18 ans,Françoise Sagan et sonBonjour tristesse, en1954. L'éditeur a l'idée d'un bandeau avec le slogan « Le diable au cœur », qui rappelle immanquablementLe Diable au corps, et fait de cebest-seller, vendu à des millions d'exemplaires dans le monde, l'un des titres les plus emblématiques de lalittérature française du XXe siècle. Il lance aussiJean d'Ormesson avecL'amour est un plaisir en1956.

À la mort de son fondateur, en, c’estChristian Bourgois, déjà directeur général, qui reprend la présidence. La veuve de René Julliard revend la maison à un groupe en croissance, lesPresses de la Cité, qui forme le noyau du futurEditis. En plus de ses fonctions chez Julliard, Christian Bourgois crée sa propre maison d’édition en1966. Les éditions Julliard perdent alors lentement de leur prestige. Sagan part chez un rival,Flammarion, en1969, tandis que d'Ormesson ne connaît le succès qu'à partir de son transfert chezGallimard en1971.

La maison reprend vie lorsqu’en1988, Christian Bourgois embaucheÉlisabeth Gille comme directrice littéraire. Ils cherchent et publient alors de nouveaux talents, telsLydie Salvayre etRégine Detambel. Mais ce duo quitte l’éditeur début1992, à la suite de désaccords internes aux Presses de la Cité.

François Bourin leur succède pour seulement trois ans. Il publie, entre autres,Éluard, le poète de la liberté deViolaine Vanoyeke.

À partir de1995, Betty Mialet etBernard Barrault prennent la direction des éditions Julliard. Tâchant de rebâtir une réputation pour Julliard dans la littérature française, ils publient notammentPhilippe Besson,Jacques-André Bertrand,Laurent Bénégui,Philippe Djian,Lionel Duroy,Jean-Marie Gourio,Philippe Jaenada,Yasmina Khadra,Fouad Laroui,Mazarine Pingeot,Jean Teulé,Denis Robert,Danièle Saint-Bois,François Weyergans,Elsa Flageul,Murielle Magellan, entre autres. Ils développent également des liens privilégiés avec le cinéma. C'est ainsi queCe que le jour doit à la nuit (2008), ouL'Attentat (2013) de Yasmina Khadra, tout commeLe Magasin des suicides (2012) de Jean Teulé sont portés à l'écran, ainsi queL'Eau des Fleurs de Jean-Marie Gourio.

Malgré la vitalité de la production, la situation financière de la maison est fragile. En2010, elle est liquidée, et la marque est reprise par lesÉditions Robert Laffont. La commercialisation des collections est confiée à Sogedif[4] du groupe Editis.

En2017, Julliard obtient leprix Femina avecLa Serpe de Philippe Jaenada. En 2019, Betty Mialet et Bernard Barrault quittent Julliard, en raison de divergences avec le groupe dans lequel est intégré la maison.Vanessa Springora, assistante d'édition puis éditrice au sein de la maison depuis2006, est promue à la direction[5]. Julliard voit partir en2020 de très nombreux auteurs chez Mialet-Barrault, maison créée au sein duGroupe Flammarion[6], Philippe Besson faisant exception. Vanessa Springora, qui devient célèbre comme autrice pour son récitLe Consentement, édité chezGrasset, lance une collection féministe, « Fauteuse de trouble », qui publieraOvidie etEmma Becker[7].

En2021,Stéphanie Chevrier prend la direction au sein d'Editis d'un pôle comprenant les éditions Julliard, tout en demeurant directrice des éditionsLa Découverte[8]. Julliard déménagerue Étienne-Marcel et modernise la charte graphique de ses couvertures, abandonnant définitivement les bandes vertes qu'on trouvait entre autres sur celle deBonjour tristesse.

En2024, Julliard est relancé par l'arrivée comme directeur littéraire d'Adrien Bosc. Ce dernier, avec la maison d'édition qu'il a fondée en 2011, les éditions du Sous-Sol, quitte le groupeMédias-Participations pour rejoindreEditis[9]. Les deux maisons emménagent ensemblerue du Pont-Neuf à Paris. Julliard attire alors des auteurs commeAbdellah Taïa, qui remporte leprix Décembre 2024[10],David Diop,Sarah Chiche,Rachid Benzine, Irène Frain,Patrick Grainville,Julia Kerninon,Erik Orsenna,Valentin Musso ouPhilippe Pujol[11].

Notes et références

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  1. « JULLIARD à PARIS (390956993), CA, bilan, KBIS - Infogreffe », surwww.infogreffe.fr(consulté le)
  2. (base de données marques de I.N.P.I. consultée le 23 mars 2019 à 09h28)
  3. Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 1922 à 1949 émission dePierre Assouline surFrance Culture le 3 août 2013.
  4. « SOGEDIF à PARIS (377768379), CA, bilan, KBIS - Infogreffe », surwww.infogreffe.fr(consulté le)
  5. « Vanessa Springora, Directrice des éditions Julliard », surEDITIS(consulté le).
  6. https://www.livreshebdo.fr/article/bernard-barrault-et-betty-mialet-quittent-julliard.
  7. Editis, « Fauteuse de trouble », surlisez.com
  8. « Stéphanie Chevrier nommée directrice de Julliard », surwww.livreshebdo.fr(consulté le)
  9. Nicole Vulser, « Édition : Editis réalise un coup d’éclat en recrutant Adrien Bosc »,Le Monde,‎(lire en ligneAccès payant)
  10. « Littérature : le prix Décembre remis au Marocain Abdellah Taïa pour "Le Bastion des larmes" », surFrance 24,(consulté le)
  11. « Adrien Bosc et Stéphanie Chevrier : « Nous avons réussi à créer un écosystème qui nous ressemble » », surLivres Hebdo(consulté le)

Liens externes

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