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Éditions Denoël

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Éditions Denoël
Repères historiques
Création1928

1958 immatriculation sté actuelle

Fiche d’identité
Forme juridiqueSociété à responsabilité limitée

SIREN 582 091 211

Siège socialParis (France)
Dirigée parDorothée Cunéo et Frédéric Schwamberger
CollectionsSueurs froides (1972 puis 2013), Denoël & d'ailleurs (1999),Lunes d'encre (1999), Denoël Graphic (2003)...
Langues de publicationFrançais
Société mèreGallimard
Site webwww.denoel.fr
Préfixe ISBN978-2-207Voir et modifier les données sur Wikidata
Données financières
Chiffre d'affaires3 430 300 € en 2023
Résultat net- 141 000 € en 2023 (perte)[1]
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Éditions Denoël est unemaison d'édition française, fondée à Paris parRobert Denoël en 1928. Depuis 1951, cette maison est une filiale dugroupe Gallimard.

Historique

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Les débuts

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Couverture deL'Hôtel du Nord (1929), premier roman d'Eugène Dabit.

L'origine de cette maison remonte au[2] quandRobert Denoël fonde la nouvelle société « Aux Trois Magots, Blanche, Denoël & Cie », au 60,avenue de La Bourdonnais, et commence à publier dès juillet suivant[3] : Denoël était jusqu'à cette date antiquaire et marchand d'art, et avait acquis la moitié des parts de la boutique appelée Aux Trois Magots dirigée par Anne Marie Blanche et Suzanne Samuel. En, sont fondées les « éditions Robert Denoël - À l'enseigne des Trois Magots » (puis Librairie des Trois Magots). Robert Denoël fait dans l'édition d'écrivains modernes :Antonin Artaud,Roger Vitrac,Pierre Mac Orlan sont parmi ses premiers auteurs.

Le, la société devient les « éditions Denoël et Steele », dont le siège est transféré au 19,rue Amélie, grâce au soutien de l'Américain Bernard Steele (1902-1979), qui avait permis de garderEugène Dabit au catalogue, après que Robert Denoël a publiéL'Hôtel du Nord (1929), le premier grand succès de sa maison[4].

Premiers succès : à travers un catalogue déroutant

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Couverture de l'édition originale duVoyage au bout de la nuit (1932) deLouis-Ferdinand Céline.

La maison d'édition connaît deux nouveaux gros succès avec la publication en1931 de L'Innocent dePhilippe Heriat,prix Renaudot, et en1932, deVoyage au bout de la nuit deLouis-Ferdinand Céline : recalé par le jury duprix Goncourt alors qu'il faisait partie des favoris, le roman obtient toutefois le prix Renaudot[4].

En 1931, elle lance trois collections prometteuses : « la Bibliothèque merveilleuse », ouverte aux récits à caractère fantastique, « la Bibliothèque psychanalytique », où publieMarie Bonaparte et qui y traduitFreud, et « les Romanciers étrangers contemporains », confiée àGeorges Charensol. Pour cette seule année, on compte plus de 30 ouvrages publiés[5].

Le, Beatrice Hirshon, mère de Bernard Steele, entre dans le capital de la société[4].

En1933, Denoël et Steele publieLe Fascisme : doctrine, institutions deBenito Mussolini. En1934, Denoël édite à la foisLes Cloches de Bâle deLouis Aragon,Héliogabale ou L'Anarchiste couronné d'Antonin Artaud,Pierre Albert-Birot,Léon Daudet etRobert Poulet ; dans la foulée, Denoël rachète le fonds deséditions des Cahiers libres cofondé parRené Laporte où est publiéAndré Breton.

Le, la raison sociale devient « Éditions Denoël », Robert Denoël ayant racheté les parts de ses associés américains[4]. Cependant la marque Denoël et Steele continue d'être exploitée jusqu'en 1939[6]. Plus de 350 ouvrages sont parus depuis 1930.

1936 est l'année de la parution deMort à crédit de Céline. Par la suite, Denoël édite ses virulentspamphlets, notammentBagatelles pour un massacre (1937) etL'École des cadavres (1938), publiés sous la seule marque Denoël ; l'éditeur, en ce qui concerne le second pamphlet et afin d'éviter une interdiction pour diffamation et antisémitisme, supprima 6 pages de l'ouvrage, en vain, il fut interdit en 1939 — mais la réédition de 1942 les rétablira, ajoutant même 11 photographies.

Dès 1934, l'activité de la maison Denoël peut être considérée comme atypique et ambiguë si l'on considère la diversité de ses publications tant sur les registres explorés que sur le plan politique. En effet, et à titre d'exemple, jusqu'en, elle publie lemagazine politique anti-allemandNotre combat et, durant la même période, les écritsantisémites de Céline etLucien Rebatet :Les Décombres, sorti durant l'été 1942, est souvent qualifié de best-seller de l'édition française sous l'Occupation (cf. ci-dessous), les ventes ne dépassèrent néanmoins pas les 70 000 exemplaires[7].

De l'Occupation à la Libération

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Couverture deTropique du Cancer deHenry Miller, premier ouvrage de l'auteur traduit en français (décembre 1945).

Fin juin 1940, des scellés sont apposés au siège de la maison Denoël : levés en octobre, Robert Denoël et Auguste Picq, comptable de la société, fondent les Nouvelles Éditions françaises et deviennent les deux uniques associés de la maison Denoël. Le 22 juillet 1941, Robert Denoël, unique gérant, cède des parts de la société à l'éditeur berlinois Wilhelm Andermann (1895-?), lequel accorde en échange un prêt de deux millions defrancs. En février 1943, Robert Denoël possède 51 % des parts contre 49 % pour Wilhelm Andermann. Cette même année,René Barjavel publie son romanRavage, aux éditions Denoël, où il est chef de fabrication. À compter de mai 1944, Robert Denoël commence à céder la plupart de ses actifs dans les Nouvelles Éditions françaises et dans la Librairie Aux Trois Magots[4].

Lalibération de Paris en août 1944 place Robert Denoël dans une situation difficile : il entre dans une quasi-clandestinité, leComité national des écrivains a placé sa maison sur la liste des « indésirables ». Le 20 octobre 1944,Maximilien Vox est nommé administrateur provisoire. Est publiéLe premier accroc coûte deux cents francs d'Elsa Triolet, qui décroche leprix Goncourt l'année suivante. Cependant que, toujours poursuivi, Robert Denoël bénéficie d'unnon-lieu le 13 juillet 1945 mais sa société, elle, est toujours placée sous le coup d'une enquête et ses biens en partie sous séquestre. Il meurt assassiné à Paris le dans des circonstances restées mystérieuses : l'enquête de police va durer plus de cinq années. C'est également en décembre 1945 que paraîtTropique du Cancer, premier ouvrage deHenry Miller, traduit parHenri Fluchère. Le 22 octobre 1945, l'avocate, autrice et fille d'éditeurJeanne Loviton (dite aussi Jean Voilier, 1903-1996)[8], par ailleurs héritière et gérante deséditions Domat-Montchrestien, avait racheté les parts de Robert Denoël ; elle nomme Guy Tosi (1910-2000) directeur. La veuve de Robert Denoël, Cécile, demande au tribunal du commerce en janvier 1946 d'annuler la vente faite à Domat-Montchrestien. Après plus de trois ans de batailles juridiques, Loviton conserve la gérance et revend la maison Denoël le 16 octobre 1951, dont le capital social inscrit est de 1,5 million de francs, auxéditions ZED, filiale deséditions Gallimard[4]. Le 15 février 1952, Bernard Huguenin et Philippe Rossignol sont nommés co-gérants[9].

Filiale de Gallimard

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En1954, les éditions Denoël créent la collectionPrésence du futur, consacrée à la publication d'ouvrages descience-fiction, éditant des livres au format classique puis bientôt uniquement au format « poche », queRobert Kanters dirige jusqu'en 1976, direction reprise ensuite parJacques Chambon etÉlisabeth Gille jusqu'en 1986.

Venant deJulliard,Maurice Nadeau y dirige à partir de 1965[10] la collection« Lettres nouvelles » jusqu'en 1977. Cette même année, le siège social passe de la rue d'Amélie au 19rue de l'Université.

Sous la direction deGérard Bourgadier, en septembre 1982,Philippe Sollers quitteLe Seuil pour fonder chez Denoël un an plus tard, la revueL'Infini et une collection du même nom ; il quitte cette maison pour Gallimard en 1988[4].

Les éditions Denoël publient depuis 1990 au rythme d'une centaine de titres par an, répartis dans différentes collections couvrant notamment les domaines de lafiction française et étrangère, des documents d'enquête et de témoignage, desessais, et de labande dessinée, prenant le contrôle deFuturopolis. En 1993, le siège passe au 9rue du Cherche-Midi[1].

Elle poursuit le développement de collections liés aux imaginaires fantastiques et scientifiques. En1989, une collection consacrée aux ouvrages defantastique au format poche est créée :Présence du fantastique. En1991 est créée la collectionPrésences, consacrée aux ouvrages relevant de la science-fiction, cette fois au format traditionnel.

Logo de la maison de 1987 à 2010.

Remplaçant Henry Marcellin,Olivier Rubinstein prend la direction de la maison en mai 1998. En1999, les éditions Denoël créent la collection d'imaginaire (fantasy,science-fiction etfantastique)Lunes d'encre, dont la direction est confiée àGilles Dumay. Enmars 2003, Denoël se dote de la collection « Denoël Graphic », dirigée parJean-Luc Fromental, vouée à la narration graphique et à l'exploration des frontières entre le roman et labande dessinée. Durant l'automne 2004, est publiéSuite française d'Irène Némirovsky (1903-1942), qui reçoit leprix Renaudot à titre posthume. De 2006 à 2008, Rubinstein y publie avec une société d'auteurs la revueLe Meilleur des mondes, qui entend se faire une place dans le débat intellectuel français et international. En, celui-ci démissionne de sa fonction de directeur des éditions, pour devenir conseiller culturel et directeur de l'Institut français deTel-Aviv[11].

Lui succède,Béatrice Duval, précédemment directrice adjointe « domaine étranger » desPresses de la Cité, nommée directrice parAntoine Gallimard en[12] : le président de Gallimard exprime le souhait que « Denoël retrouve sa place dans la littérature populaire de qualité[13]. » Un « redéploiement » de la ligne éditoriale du secteur romanesque de la maison est alors annoncé[14]. Le siège déménage au 33rue Saint-André-des-Arts[1].

En, Dorothée Cunéo devient directrice des éditions Denoël, en tandem avec Frédéric Schwamberger[15]. La société renoue en 2021 avec les bénéfices, après plusieurs années de pertes, publiant un chiffre d'affaires de près de 3,5 millions d'euros[1].

Direction

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Annexes

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Bibliographie

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  • Pierre Boudrot,Bibliographie des éditions Denoël et Steele ( -), Paris, librairie Henri-Vignes & éditions des Cendres, 2014.

Liens externes

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Notes et références

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  1. abc etdSociété Éditions Denoël SARL, surPappers.
  2. « Documents - actes des sociétés - Aux Trois Magots », surwww.thyssens.com(consulté le)
  3. Les premiers ouvrages sont en réalité dits de luxe et de commande, publiés pour des amis fortunés et vendus par souscription : en revanche, le premier ouvrage de librairie estL'Âne d'or d'Apulée, illustré parJean de Bosschère, sorti en 1928 —(BNF 45153665).
  4. abcdef etgPascal Fouché, « Recherche du mot « Denoël » dans laChronologie de l’édition française de 1900 à nos jours », sureditionfrancaise.com(consulté le)
  5. Source Catalogue générale en ligne de la BNF.
  6. Par exempleMon début dans la médecine, d'Édouard Ganche, datée 1939 (BNF).
  7. « Le Dossier Rebatet / Lisez! » [livre], surLisez!(consulté le).
  8. « Jeanne Loviton », in:Pascal Fouché,Chronologie de l'édition française de 1900 à nos jours, moteur de recherche.
  9. Le 15 février 1952, Jeanne Loviton [Mme Jean Voilier] cède également à Jacques Lang et Charles-Henri Lozé ses parts restantes — cf.La Loi, Paris, 8 mars 1852,p. 3.
  10. Publication deUltramarine (1965) deMalcolm Lowry, premier titre de la collection Denoël LN.
  11. « Le directeur général de Denoël quitte son poste pour l'Institut français de Tel-Aviv »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  12. Catherine Andreucci, « Béatrice Duval remplace Olivier Rubinstein à la tête de Denoël », surLivresHebdo.fr,(consulté le)
  13. « Béatrice Duval prend la direction de Denoël »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  14. Emmanuel Lemieux, « Une femme à la tête des éditions Denoël »Accès payant, surlesinfluences.fr,(consulté le)
  15. Pauline Leduc, « Une nouvelle direction pour Denoël », surLivres Hebdo,(consulté le)
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