L'éditeurfinance souvent le développement, soit en rémunérant un studio externe (ce que l'éditeur appelle le développement externe), soit en payant une équipe interne de développeurs, appelée studio[1]. Les grands éditeurs de jeux vidéo assurent également la distribution des jeux qu'ils publient, tandis que certains éditeurs plus petits font appel à des sociétés de distribution (ou à de plus grands éditeurs) pour distribuer leurs jeux. Parmi les autres fonctions généralement assumées par l'éditeur figurent la sélection et le paiement deslicences utilisées dans le jeu, le financement de lalocalisation, lacommunication, lafabrication et lacommercialisation de l'œuvre vidéo-ludique[2]. Certains grands éditeurs intégrés verticalement possèdent également des filiales de publication (labels)[3].
Les grands éditeurs cherchent aussi à optimiser l'efficacité des équipes de développement internes et externes en fournissant des services tels que laconception sonore ou des bibliothèques de code pour les fonctionnalités couramment utilisées. Comme l'éditeur finance souvent le développement, il tente généralement de gérer les risques en s'appuyant sur une équipe deproducteurs ou de chefs de projet pour superviser l'avancement du développement, critiquer les travaux en cours et apporter une assistance si nécessaire. La plupart des jeux vidéo créés par un studio externe sont rémunérés via des avances surroyalties versées de manière périodique. Ces avances sont payées lorsque le développeur atteint certaines étapes du projet, appelées jalons[2],[3].
Les jeux vidéo qui sont diffusés sans éditeur par leurauteur sont qualifiés d'indépendants[3].
Les éditeurs dejeux AAA produisent et créent des jeux à gros budget, innovants et technologiquement avancés. Historiquement, ils tentent de repousser les limites de la technologie et de la créativité dans l’univers du jeu vidéo. Ces éditeurs publient souvent des jeux populaires et blockbusters, bénéficiant de ressources financières suffisantes pour financer des projets de développement ambitieux. Ils investissent massivement dans lemarketing et la distribution afin d’assurer une large visibilité à leurs jeux[4]. Grâce à leurs budgets marketing, ils peuvent toucher un public plus large et distribuer leurs jeux via un vaste réseau. Bien qu’ils fassent face à des contraintes créatives et marketing, ils suivent généralement les tendances du marché et ont une forte pression pour atteindre le succès commercial. Parmi les exemples d’éditeurs AAA figurentElectronic Arts,Ubisoft,Activision,Xbox ouSony Interactive Entertainment[3],[5].
Les éditeurs dejeux indépendants collaborent avec des développeurs indépendants, en mettant l’accent sur des jeux favorisant la créativité et l’originalité. Les développeurs conservent un contrôle créatif total sur leurs projets, et ces éditeurs privilégient une collaboration étroite avec eux. Souvent, ces jeux se distinguent sur le marché par leur approche unique et leurs genres innovants[6]. Cependant, ces éditeurs disposent de budgets marketing limités, ce qui réduit leur portée et leur visibilité[7]. Parmi les exemples d’éditeurs indie, on trouveDevolver Digital,Annapurna Interactive etRaw Fury[3],[5].
Les éditeurs dejeux mobiles se spécialisent dans les jeux poursmartphones ettablettes. Ils optimisent leurs jeux pour les interfaces tactiles et maîtrisent les stratégies de monétisation propres aux plateformes mobiles. Ces éditeurs ont une connaissance approfondie du marché mobile, avec des compétences en acquisition d’utilisateurs et en fidélisation. La distribution passe principalement par lesboutiques d’applications, mais ils rencontrent des défis liés aux modèlesfreemium (F2P) et aux achats intégrés. Parmi les exemples d’éditeurs de jeux mobiles, on peut citerSupercell,King etZynga[3].