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Édifice Price

46° 48′ 47″ N, 71° 12′ 29″ O
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Pour les articles homonymes, voirPrice.

Édifice Price
Édifice PriceVoir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Architecte
Développeur
Construction
Rénovation
non
Statut
Achevé
Architecture
Styles
Matériau
calcaire, mezzanine enmarbre,bronze etor, toit encuivre, structure enbéton de ciment etacierVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Partie d'un bien patrimonial du Québec(d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Hauteur
Toit : 82 m
Étages
18
Nombre dʼascenseurs
2
Administration
Occupant
Propriétaires
Site web
Localisation
Pays
Ville
Quartier
Coordonnées
Carte

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

L'Édifice Price est un immeuble de 18 étages situé àQuébec. C'est le seulgratte-ciel à l'intérieur des murs duVieux-Québec, et un des plus vieux auCanada. Il a été construit au début desannées 1930 pour la compagniePrice Brothers, lançant une controverse liée à la conservation duVieux-Québec[1]. L'édifice fut par la suite acquis par la Ville de Québec, il est aujourd'hui géré par le département immobilier de laCaisse de dépôt et placement du Québec.

La résidence officielle dupremier ministre du Québec s'y trouve.

Histoire

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En 1929, lors de sa construction.

En1927, les nouveaux dirigeants de laPrice Brothers and Company[1], John Herbert et Arthur Clifford Price, décident de construire un nouveau siège social pour la compagnie àQuébec. À l'époque, le principal centre financier se situe sur la rue Saint-Pierre, mais ils n'y trouvent rien pour les satisfaire, et choisissent plutôt la rue Sainte-Anne, tout près de l'Hôtel de Ville[2],[3]. Les plans du bâtiment de seize étages sont commandés à la prestigieuse firmeRoss et Macdonald deMontréal[4].

La Ville, qui souhaite présenter une image moderne et progressiste, donne son accord au projet malgré les virulentes critiques selon lesquelles elle se montre incapable de protéger l'intégrité historique duVieux-Québec[5]. Deux maisons sont démolies pour faire place au nouveau gratte-ciel. Les dates de construction du bâtiment ne sont pas claires : certaines sources donnent juin 1929 à mai 1930[4] ; d'autres, que le permis est délivré en décembre 1929, tandis que la construction commence en juin 1930[2]; parfois, on cite seulement les années: 1928-1930[6]. Lapierre angulaire du bâtiment porte ces mots: "This stone was laid Oct. XXIX MCMXXIX" ("Cette pierre fut érigée le 29 octobre 1929")[7]. Toutes les sources s'accordent sur une construction rapide, qui dure moins d'un an. L'édifice est inauguré en1931[2].

Malheureusement, la grandiose construction s'avère un dur coup pour les finances de l'entreprise familiale. LaGrande Dépression accule la compagnie au bord de la faillite, et la famille Price en perd le contrôle, ainsi que la majorité de la fortune familiale. Le bâtiment, qui demeure le siège social de la compagnie, est restauré et modifié au cours desannées 1950 et60[3],[8].

Entrée du bâtiment. On peut voir le logo de laCaisse de dépôt et placement sur les portes.

La Ville l'acquiert en1983 pour y loger sa division d'ingénierie, reproduisant un modèle déjà présent àNew York, où l'hôtel de ville est flanqué par leManhattan Municipal Building[2],[9]. Peu après, unbail emphythéotique à long terme place le bâtiment entre les mains de laSociété immobilière Trans-Québec (SITQ), une filiale de laCaisse de dépôt et placement (CDP). D'importantes rénovations, restaurations et transformations sont entamées. Elles se poursuivent jusqu'en2005 et incluent l'ajout de deux étages par l'intérieur, d'une terrasse au16e étage et d'ascenseurs[9],[10].

En2001, un appartement de fonction pour lepremier ministre du Québec est aménagé aux16e et17e étages — les plus hauts utilisables, puisque le18e est occupé par de la machinerie. Il était originellement prévu d'y installer une suite à l'usage de la haute direction de la Caisse[11]. Entre1997 et2002, une clinique psychiatrique occupe les deuxième et troisième étages. La Clinique Sainte-Anne représentait une expérience pour décloisonner ce type de traitement. L'administration a affirmé que la concordance du déménagement avec l'installation du premier ministre n'était qu'une coïncidence[12],[13]. En2002, unmémorial a été installé sur le côté droit de l'édifice[14].

Au moment de sa construction, l'Édifice Price a suscité la controverse, autant par sa taille, perçue comme hors de proportion dans une zone où les bâtiments n'atteignaient guère plus d'une dizaine demètres, mais aussi parce que le père des frères Price,William Price, mort en1924, comptait déménager le siège social àKénogami (aujourd'hui partie de laville de Saguenay), ville qu'il avait fondée[8],[3],[5]. Les critiques se sont poursuivies après la construction, au point où, quelques années plus tard, leconseil municipal vota un règlement qui limita la hauteur des bâtiments dans leVieux-Québec à 65pieds (~20 mètres). Le seul autre bâtiment excédant alors cette limite fut l'Hôtel-Dieu de Québec[15],[5]. Aujourd'hui, l'Édifice Price est un monument et un repère important dans le panorama de Québec[2].

Architecture

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Pinacles en façade.

Malgré la critique de l'époque, l'Édifice Price est très bien intégré à son environnement, et a été bien conçu en fonction d'un emplacement étroit : 24 mètres seulement[6],[16]. Sur 18 étages, 15 sont des bureaux, 2 constituent l'appartement du premier ministre, et le dernier est réservé à de la machinerie. Une telle configuration, combinée à la plutôt récente addition de deux étages invisibles de l'extérieur, alimente la confusion quant au nombre réel d'étages : entre 16 et 18 selon les sources[17],[4],[6]. Deux ascenseurs, dont l'un sert demonte-charge, donnent accès aux étages[18].

Le styleArt déco choisi par les architectes fait écho à celui de l'extension de l'Hôtel Clarendon, achevée quelques années auparavant[16]. Les marches en retrait, caractéristiques de l'Art déco, sont utilisées pour réduire la masse de la silhouette (beaucoup plus importante de profil) sur lafaçade. Ce style s'apparente à celui d'Eliel Saarinen et s'oppose à celui duChâteau Frontenac, dont la structure encantilever s'élargit en s'élevant[6]. Certaines des marches supérieures ont été aménagées enbalcons[10],[9].

Des motifs géométriques ponctuent les murs, surtout sur les premiers niveaux, car la section centrale est plus réservée. Untoit encuivre pentu destyle Château coiffe le tout[2],[16], le résultat étant une influence dustyle Beaux-Arts[2]. Les principaux motifs sont despilastres, despinacles enfeuille de palmier et unevoûte àextrados autour de l'entrée principale[9],[6].

Près du niveau du sol et dans le hall d'entrée, lesbas-reliefs représentant les diverses étapes de la conversion dubois sont une application des théories deJohn M. Lyle sur la canadianisation de l'architecture. Chaque étage est divisé symétriquement par un couloir central. La salle du conseil d'administration est placée à l'arrière du bâtiment, et figure uneproue de navire[6].

Le bâtiment est construit avec une structure d'acier, une autre première pourQuébec[4], et est recouvert decalcaire gris deSaint-Marc-des-Carrières et deQueenston. L'utilisation de pierres de deux sources est due à la production limitée de Saint-Marc-des-Carrières. Le calcaire qui en provient, gris perle, devient beige pâle en vieillissant, tandis que celui de Queenston est strié decalcite rose dû à la présence defossiles decrinoïdes. Ce calcaire est plus âgé que celui de Saint-Marc. Il devient chamois avec l'âge[15],[19].

Monument

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MonumentL'Homme-Rivière.

La sculpture du Mémorial Price est intituléeL'Homme-Rivière. Elle se trouve dans un étroit espace entre l'Édifice Price et le 67-71, rue Sainte-Anne. Le mémorial a été commandité par laCaisse de dépôt et placement et la Fondation Virginia Parker. Les artistes sont Lucienne Cornet et Catherine Sylvain, de Québec[14],[20].

La statue représente undraveur, une figure hautement symbolique dans la culture et l'histoire de la province, notamment grâce au roman deFélix-Antoine SavardMenaud, maître-draveur. Les troncs, stylisés, sont réduits à descylindres, alors que le draveur et sa pique se transforment en une plante. Le résultat est très dynamique et semble vouloir se renverser sur le trottoir[14].

Appartement de fonction

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Vue du Vieux-Port

Lepremier ministre du Québec a un appartement de fonction aux16e et17e étages depuis2001. Ce n'est pas la première résidence de fonction à être employée. En1994, laChambre de commerce deQuébec a acheté une résidence au 1080 rue des Braves et l'a offerte àJacques Parizeau. Des problèmes de sécurité et de relations avec le voisinage dus aux activités officielles du premier ministre ont toutefois poussé son successeur,Lucien Bouchard, à refuser d'y habiter. Ce dernier a plutôt vécu à l'édifice H de laColline parlementaire durant la plus grande partie de son mandat[21].

En mai 2001,Bernard Landry, qui vivait jusque-là dans un trois-pièces à Québec, annonce qu'il accepte l'offre de la SITQ d'un appartement de fonction à l'Édifice Price, et y emménage en novembre. Le choix est acclamé pour sa position symbolique au-dessus de la ville, mais aussi critiqué car l'appartement est petit, et ne peut accommoder une famille, Landry étant célibataire à l'époque. On commente également que le 1010 Grande allée Ouest, l'ancienne résidence dulieutenant-gouverneur du Québec, vendue en1996 pour la moitié de sa valeur, aurait très bien convenu[22],[21],[23].

Il en a coûté 195 000 $ pour construire et décorer l'appartement de 2 800 pieds carrés. L'appartement inclut unesalle à manger de quatorze places, deuxchambres à coucher et autres nécessités. Le premier ministre a aussi accès à la salle de réception du14e étage si nécessaire. L'appartement est richement décoré :planchers de bois-franc enérable,marbre etcalcaire ; le mobilier est de style traditionnel québécois; et une douzaine de toiles de maîtres québécois ont été prêtées par leMusée national des beaux-arts du Québec[11],[21],[23].

En2006, de nouvelles critiques s'élèvent concernant le manque d'usage de l'appartement parJean Charest. Ce dernier, père de trois enfants, habite dans la région deMontréal et n'a guère de raisons de déménager à Québec. La chambre de commerce a de nouveau lancé l'idée d'une résidence officielle plus complète[24].

Bibliographie

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  • JocelynSaint-Pierre, « Les lieux de résidence des premiers ministres à Québec de 1920 à aujourd'hui »,Bulletin, Bibliothèque de l'Assemblée nationale,vol. 38,no 1,‎,p. 26(lire en ligne, consulté le).

Références

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  1. a etb« Édifice Price, Quebec City, Canada », surmanchesterhistory.net(consulté le).
  2. abcdef etgLuc Noppen etLucie K. Morisset,Québec de roc et de pierres : la capitale en architecture, Sainte-Foy, Québec,MultiMondes,, 150 p.(ISBN 2-921146-75-4,lire en ligne),p. 107
  3. ab etc(en)Jean Benoit, « Price, Sir William », Dictionary of Canadian Biography Online(consulté le)
  4. abc etdLuc Noppen, Hélène Jobidon et Paul Trépanier,Québec monumental : 1890-1990, Sillery, Septentrion,, 191 p.(ISBN 2-921114-42-9,lire en ligne),p. 27
  5. ab etcJean-Marie Lebel et Alain Roy,Québec 1900 — 2000 : Le Siècle d'une Capitale, Sainte-Foy, Québec,MultiMondes,, 157 p.(ISBN 2-89544-008-5,lire en ligne),p. 41-42
  6. abcde etfJacques Lachapelle,« Les édifices à bureaux », dansLe Fantasme métropolitain[détail des éditions](lire en ligne)
  7. Photo
  8. a etbLouis-Guy Lemieux, « Grandeur et chute de la Maison Price : Après la chute, la renaissance »,Le Soleil,‎, B3
  9. abc etd« Édifice Price », Répertoire du Patrimoine Culturel du Québec(consulté le)
  10. a etb« Édifice Price », RCAA(consulté le)
  11. a etbGuy Benjamin, « Toute une vue: Bienvenue dans l'appartement de Bernard Landry »,Le Soleil,‎, A3
  12. Gilbert Leduc, « À la recherche de nouveaux voisins pour Bernard Landry »,Le Soleil,‎, A1
  13. Andrée Cardinal et Evens Villeneuve, « Traiter en ville. Les centres de traitement et cliniques spécialisées du Centre hospitalier Robert-Giffard »,Santé Mentale au Québec,vol. 24,no 2,‎(lire en ligne)
  14. ab etcDany Quine, « Le Mémorial Price »,Le Soleil,‎,p. C12
  15. a etbRobert Ledoux et Henri-Louis Jacob, « Arrêt 43: Édifice Price », Université Laval(consulté le)
  16. ab etcVille de Québec,Regards sur l'architecture du Vieux-Québec, Québec, La ville,(ISBN 2-920860-00-3),p. 109-110
  17. « Fiche Immeuble: 65 Ste-Anne (Édifice Price) », SITQ(consulté le)
  18. « Édifice Price: Guide du Locataire », SITQ(consulté le)
  19. Pascale Coté, Andrée Bolduc, Esther Asselin, Simon Careau, Nicholas Morin, Alix Pincivy et Aïcha Achab, « Québec ville fortifiée: Patrimoine géologique et historique - Guide d’excursion », Parcs Canada,(consulté le)
  20. « Plaque du monument L'Homme-Rivière », Répertoire du Patrimoine Culturel du Québec(consulté le)
  21. ab etcGilbert Lavoie, « Un bon investissement »,Le Soleil,‎,p. D4
  22. « Bernard Landry aura un appartement de fonction à Québec »,LCN/canoe,‎(lire en ligne, consulté le)
  23. a etb« Le premier ministre emménage à l'édifice Price », Société immobilière du Québec,(consulté le)
  24. « Une résidence permanente pour le premier ministre? »,LCN,‎(lire en ligne, consulté le)

Liens externes

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Voir aussi

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Articles connexes

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