Économie de la Tchéquie | |
![]() Quartier d'affaires dePrague | |
Monnaie | couronne tchèque |
---|---|
Année fiscale | calendaire |
Organisations internationales | Union européenne,OMC,OCDE |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 360,24 milliards $ (2025)[1] |
Produit intérieur brut enPPA | ![]() |
Rang pour le PIB en PPA | en volume :51e[3] par tête :57e[4] |
Croissance du PIB | 2,4 % (2016)[5],[6] |
PIB par habitant en PPA | ![]() |
PIB parsecteur | agriculture : 2,5 % industrie : 37,5 % services : 60 % (2016)[5] |
Inflation (IPC) | ![]() |
Indice de développement humain (IDH) | ![]() |
Population active | 5,5 millions (2016)[5] |
Population active par secteur | agriculture : 2,5 % industrie : 38 % services : 59,2 % (2015)[5] |
Taux de chômage | ![]() |
Principales industries | industrie lourde, biens d'équipement et machines, automobiles, armement |
Commerce extérieur | |
Exportations | 141,7 milliards $ (2016) |
Principaux clients | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (2015) |
Importations | 132,4 milliards $ (2016)[5] |
Principaux fournisseurs | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (2015) |
Finances publiques | |
Dette publique | 40,8 % (2016) |
Dette extérieure | 128,9 milliards $ (2016)[5] |
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L'économie de la Tchéquie est une économie sociale de marché développée, tournée vers l'exportation et fondée sur les services, l'industrie manufacturière et l'innovation. Elle préserve unÉtat-providence à revenu élevé et le modèle social européen. LaRépublique tchèque participe aumarché commun européen en tant que membre de l'Union européenne et fait donc partie intégrante de l'économie de l'Union. Elle utilise sa propre monnaie, lacouronne tchèque, au lieu de l'euro. Elle est membre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La République tchèque se classe au16e rang en termes de développement humain ajusté aux inégalités et au24e rang selon l'indice du capital humain de laBanque mondiale, devant des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni ou la France.
Le secteur industriel représente 37 % de l'économie, tandis que les services en représentent 61 % et l'agriculture 2 %. Les principales industries sont l'ingénierie de haute technologie, l'électronique et la construction mécanique, la production d'acier, les équipements de transport (automobile, ferroviaire et aérospatiale), la chimie, les matériaux avancés et les produits pharmaceutiques. Les principaux services sont la recherche et développement, lestechnologies de l'information et de la communication (TIC) et le développement de logiciels, lesnanotechnologies et les sciences de la vie. Les principaux produits agricoles sont les céréales, les huiles végétales et lehoublon.
En 2023, leproduit intérieur brut (PIB) tchèque par habitant en parité de pouvoir d'achat était de 50 961 $ et de 698 706 couronnes tchèques (31 368 $) en valeur nominale. En septembre 2021, le taux de chômage en République tchèque était le plus bas de l'UE à 2,6 %, et le taux de pauvreté est le deuxième plus bas des membres de l'OCDE, après leDanemark. La République tchèque se classe21e dans l'indice de liberté économique (derrière leChili),30e dans l'indice mondial de l'innovation (derrière lesÉmirats arabes unis),32e dans le rapport sur la compétitivité mondiale,41e dans l'indice de facilité de faire des affaires et25e dans le rapport mondial sur la facilitation du commerce (derrière le Canada).[39]
Le principal partenaire commercial pour les exportations et les importations est l'Allemagne, suivie par les autres membres de l'UE. La République tchèque a une économie très diversifiée qui se classe7e dans l'indice decomplexité économique de 2019.
La petite taille de la Tchéquie et sa discrétion dans l'économie mondiale occultent quelque peu son brillant passé. Dès les années 1850, dans le cadre de l'Autriche-Hongrie, laBohême accomplit sarévolution industrielle et développe un vaste réseau ferroviaire. Le développement économique de laTchécoslovaquie est cependant inégal, laSlovaquie restant beaucoup plus rurale et pauvre que laBohême et laMoravie. Malgré la crise économique de 1929, la Tchécoslovaquie continue de faire partie des pays les plus avancés d'Europe, se classant même septième pays au monde pour le PNB par habitant en 1938[réf. nécessaire].
Cependant l'extermination de la bourgeoisie juive par les nazis, l'expulsion desAllemands des Sudètes (ces deux catégories de la population sont propriétaires de 70 % de l'industrie tchécoslovaque d'avant-guerre) à la suite desdécrets Beneš et de l’adoption la plus servile de l’économie planifiée par leParti communiste tchécoslovaque a étouffé ce dynamisme industriel à tel point que le pays a la plus faible croissance des pays duComecon entre 1985 et 1988[8].
Pour sortir le pays de l’ornière communiste, des hommes issus de l’Institut de recherches prospectives tchécoslovaque proposent diverses solutions : les « néolibéraux » à la tête desquelsVáclav Klaus, sont en faveur d’une rupture radicale et proposent une « thérapie de choc économique » alors que les « gradualistes », à la tête desquelsMiloš Zeman sont plus sensibles aux questions sociales. Les premiers l’emportent au début de la décennie post-communiste sur fond decrise nationaliste au niveau politique : laSlovaquie reprend son indépendance.
Larévolution de Velours en 1989 offre la possibilité d'une réforme économique en profondeur.
Les premiers signes de la croissance apparaissent à la veille de la « thérapie de choc » que leFonds monétaire international désigne comme un « big bang » en. Dès lors, 95 % des prix sont libérés, l'inflation maintenue dans les 10 %, le taux dechômage bas, labalance des paiements positive, le taux de change de la couronne stable, les exportations réalignées depuis leBloc de l'Est vers leMarché commun et ladette extérieure parmi les plus basses de la région.
Sous la houlette néolibérale deVáclav Klaus, ministre fédéral des Finances avant de devenir Premier ministre, lapolitique fiscale est stricte et ledéficit budgétaire modeste et contrôlé. Après une série dedévaluations[9], lacouronne reste stable vis-à-vis dudollar US et dudeutsche Mark. La couronne tchèque atteint la libreconvertibilité pour la plupart des transactions à fin1995.
Outre ces aspects économiques, le gouvernement, pour favoriser lesinvestissements doit mettre en place un « climat » stable et favorable qui comporte des aspects législatifs et infrastructurels (secteur bancaire, télécommunications, transports, etc.) pour rattraper le niveau occidental et attirer les capitaux. Les gouvernements successifs ont favorisé les capitaux en provenance desÉtats-Unis, en particulier pour contrebalancer la puissance économique voisine de l'Allemagne[10]. Bien que l'investissement direct à l'étranger (IDE) soit cyclique les États-Unis occupent en moyenne la troisième place avec 12,9 % des IDE totaux entre 1990 et 1998 derrière l'Allemagne et lesPays-Bas.
Ces succès économiques font que la Tchéquie est le premier pays postcommuniste à recevoir un crédit d'investissement par lesagences de notation financière internationales.
Václav Klaus, suivant le modèlenéolibéral de son égérie,Margaret Thatcher, convaincu que l’actionnariat dusecteur privé, quel qu'il soit, vaut mieux que le dirigisme étatique (dont il a été l'un des acteurs impuissants sous le communisme), entreprend laprivatisation de l'économie tchécoslovaque, alors l'une des plus centralisées d'Europe centrale. Ces privatisations se font en trois vagues : la « petite » privatisation (malá privatizace) débute à fin 1990 et bénéficie d'un large consensus politique, laprivatisation par coupons (kupónová privatizace) est engagée au et se finit officiellement en 1996, la troisième vague que l'on pourrait qualifier de « pragmatique », par opposition aux options fortement idéologiques de la précédente, prend alors le relais et se poursuit encore.
La Tchéquie compte alors 25 278 entreprises[11] dans les secteurs tertiaire et secondaire. La petite privatisation a consisté à vendre aux enchères, en général aux managers despetites entreprises (d'où le nom de « petite privatisation ») le capital des unités de productions qu'il géraient. Dans le cadre de cette petite privatisation, engagée à fin1990 et qui s'étale de1991 à1993, ce sont vingt-trois-mille unités de production qui passent en mains privées, représentant pour l'État tchécoslovaque puis tchèque un gain d'environ 32 milliards de couronnes.
Pour ce faire, on utilise la méthode de l’enchère hollandaise ou enchère descendante, dont l'avantage réside dans la rapidité d'exécution. Dans les six premiers mois, presque 19 000 unités de production changèrent de main pour 24 milliards de couronnes.
Sous l'égide deVáclav Klaus, alors ministre des Finances, la Tchécoslovaquie met en place une solution originale pour privatiser des pans entiers de l'industrie : laprivatisation parcoupons. Chaque foyer fiscal peut acheter, pour une somme modique[12], un « carnet de coupons » (kupónová knížka) qui donne un « droit » (uncall dans le jargon de la finance) pour acquérir des actions des entreprises à privatiser.
Cette privatisation par coupons tente de transformer les Tchèques en une nation en petits porteurs. Mais on ne s'improvise pas boursicoteur. Et comment même investir quand l'information financière est totalement inexistante[13] ou, quand elle existe, correspond à des normes communistes kafkaïennes qui mélangent endettement et subvention. Comment investir ces coupons quand l'information fait défaut ?
Un escroc apporte une solution miracle à ces questions sans réponse :Viktor Kožený devient rapidement célèbre en fondant leHarvardský investiční fond (Fonds d'investissementHarvard), aux consonances « américaine » et « capitaliste » (toutes notions exclusivement positives en cette sortie de cinquante ans de communisme) qui, via unslogan publicitaire simple, percutant et efficace, offre unretour sur investissement garanti de dix fois la somme initialement investie. Une fois en possession des titres des petits épargnants, c’est-à-dire du contrôle des sociétés privatisées, leHarvardský investiční fond s'est empressé d'en « siphonner » le cash, via des montages financiers plus ou moins transparents viaChypre et autresparadis fiscaux. Signe des temps, letchèque s'enrichit alors d'unnéologismetunelování à partir de l'anglais « tunnel » pour décrire cette activité dedétournement de fonds.
Certaines grandes entreprises se sont ainsi retrouvées à court de liquidités, insolvables. Les petits épargnants, pour leur part, n'ont pas vu le retour sur investissement promis.
Dès, 80 % des entreprises sont privatisées. La privatisation par coupons prend fin officiellement au. Václav Klaus déclare alors, sans doute un peu tôt, que la transition d'uneéconomie dirigée vers uneéconomie de marché est alors terminée.
Le bilan de cet « hapax économique » n'est pas très favorable : en, Radio Prague[14] note que les sondages révèlent que trois-quarts des citoyens tchèques estiment que la privatisation par coupons ne présente pas un bilan positif. Même les électeurs duParti démocratique civique de Václav Klaus ne sont pas convaincus que la privatisation par coupons fut une bonne chose. Les économistes de l'OCDE et du FMI, un temps enthousiastes et recommandant la solution aux autres pays ex-communistes, la jugent avec un œil critique.
Au, le ministère pour la Gestion du patrimoine national et la Privatisation est dissous et ses compétences passent au ministère des Finances, qui continue à superviser les activités duFonds du patrimoine national. Le patrimoine de l'État est alors encore considérable.
Certains monopoles et quelques très grandes entreprises sont encore publiques, que ce soit en vertu d'unnationalisme de bon aloi qui exige de garder certains « joyaux » économiques de crainte qu'ils ne passent sous contrôle étranger (c'est le cas de la célèbreBudweiser) ou, pour des raisons politiques, parce que le gouvernementsocial-démocrate deMiloš Zeman puisVladimír Špidla ne fait pas des privatisations une priorité.
Toujours est-il que les privatisations se poursuivent et s'attaquent aux grands groupes tchèques : le brasseurPilsner Urquell est vendu àSABMiller etČeskoslovenská obchodní banka au belgeKBC en 1999,Komerční banka est acquise par laSociété générale en 2001, Eurotel, l'ancien monopole téléphonique est acquis, en 2005, par l'espagnolTelefónica pour devenirTelefónica O2 Czech Republic.
Le Fonds du patrimoine national est dissous au. Selon le rapport d'activités publié alors[15], c'est un total de seize-mille entreprises qui ont été privatisées par ses soins, 138 restent, à cette date, encore aux mains de l'État dont quatre pour des raisons stratégiques (CSA Czech Airlines,ČEZ,ČEPRO etMERO ČR) les autres pour des raisons diverses et variées (dontBudweiser sus-mentionnée pour éviter qu'elle ne tombe dans la corbeille du géant agro-alimentaire américainAnheuser-Busch).
Le régime communiste avait, après lecoup de Prague de, étatisé la quasi-totalité des industries, des terres et des habitations.
Le gouvernement tchécoslovaque décide d'entreprendre unerestitution des biens immobiliers aux propriétaires spoliés par le seul régime communiste après 1948. Il écarte ainsi sciemment les nationalisations entreprises dans le cadre desdécrets Beneš par le gouvernement (démocratique) d'après-guerre qui avait confisqué les biens desAllemands des Sudètes et des grands propriétaires terriens féodaux (noblesse austro-hongroise et ordres religieux).
L'appât du gain, la possibilité de faire fortune très rapidement, la relative mansuétude des lois qui ne sont pas prêtes pour sanctionner lacriminalité financière, l'impréparation deslois comptables, le cocktail socio-législatif est explosif au début desannées 1990.
Exemple parmi d'autres, avant de devenir une filiale de laSociété générale, laKomerční banka se distingue (sans être la seule banque à le faire) par un système où desprêts bancaires non garantis sont accordés (par des employés vénaux et peu contrôlés en interne), où, dans le tableau de remboursement, lesintérêts ne sont pas étalés dans le temps mais exigibles immédiatement, ce qui a pour effet d'une part, puisque la banque perçoit immédiatement lesrevenus attachés à son activité de crédit, de faire croire en la profitabilité mirobolante des activités et, d'autre part, puisque les employés sont rémunérés au résultat, de forcer le paiement de primes de résultats importantes[16].
On estime à plus d'un million le nombre des articles dont le prix est fixé par le Comité de la planification tchécoslovaque[17]. C'est une gageure que de les libérer pour faire jouer la libreconcurrence. Il convient de souligner le rôle joué parVáclav Klaus tout d'abord en tant que ministre fédéral des Finances de la Tchécoslovaquie puis en tant que Premier ministre de la République tchèque pour imposer uneéconomie budgétaire orthodoxe qui évita aux consommateurs tchèques de connaître, contrairement à ses voisins hongrois et polonais, les affres de l'hyperinflation :
1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 |
10,0 | 9,1 | 8,8 | 8,5 | 10,7 | 2,1 | 3,9 | 4,7 | 1,8 | 0,1 | 2,8 | 1,9 | 2,5 |
Les loyers, en revanche, restent, à ce jour () contrôlés selon un principe équivalent à celui de laloi de 1948 en France.
En, si le régime (politique) communiste tombe, rien n'est prêt au niveau législatif pour faire en sorte que l'économie de marché puisse s'épanouir. Il faut réformer leCode du commerce, leCode des impôts, leCode du travail, etc. Lachambre des députées, s'attache avec zèle à la tâche et passe :
L'effort législatif est, on le voit, considérable tant pour les députés que pour les entreprises qui doivent constamment se maintenir à jour d'une législation en constant changement.
Ainsi nommé d'après larévolution de Velours, le « divorce de velours » des républiques tchèque et slovaque dont les principes sont négociés entreVáclav Klaus etVladimír Mečiar dans le cadre de lavilla Tugendhat de Brno, se base sur plusieurs aspects relativement simples :
Cet accord devient effectif au jour de la séparation des deux pays, le.
Les deux pays créent dans la foulée leur propre monnaie, excluant de fait uneunion monétaire qui aurait été facilement réalisable étant donné l'intégration économique poussée des deux pays et les exemples voisins comme l'Union économique belgo-luxembourgeoise (1922-2002) ou l'Union économique et monétaire européenne signée le dans le cadre dutraité de Maastricht et précédant donc de peu la division tchéco-slovaque.
Ainsi naissent lacouronne tchèque et lacouronne slovaque qui sont au départ à parité. Très rapidement la couronne slovaque se déprécie : à fin 1995, quand les monnaies sont librement convertibles, la couronne slovaque vaut 0,89 couronne tchèque.
Concernant les ressources minières, la Tchéquie possède ducharbon (16e rang mondial), dulignite (8e rang mondial) et de l’uranium (11e rang mondial).
L’agriculture, ayant pour but l’auto-suffisance, représente 3,41 % de la population active et 1,5 % du PIB (mi-2002 selonwww.centreeurope.org).
On ne peut mentionner l'agriculture et l'agroalimentaire tchèques sans évoquer ses bières renommées :Pilsner Urquell,Budweiser,Staropramen,Radegast,Gambrinus, etc.
Pernod Ricard a pris, en 1997, le contrôle du producteur de laBecherovka deKarlovy Vary. La présence française la plus importante est néanmoins celle deDanone qui, dans un partenariat avecNestlé, s'est partagé le géant tchécoslovaque de l'agroalimentaire,Čokoládovny (celui-ci gardant les activités chocolat et celui-là la biscuiterie) lors de sa privatisation en 1992 et qui, toujours dans le cadre de la privatisation de l'industrie agroalimentaire, a acquis la laiterie deBenešov qui lui donne 25 % du marché tchèque[20]
La Tchéquie, célèbre pour ses stations thermales (songeons àKarlovy Vary -Carlsbad etMariánské Lázně -Marienbad) produit également des eaux minérales dont laMattoni, autrefois prestigieuse et « exportée » vers l'Autriche-Hongrie (en fait il s'agissait du même pays), l'empereur en avait sur sa table.
L’industrie représente 39,6 % de la population active (selon le CSU) et 35 % du PIB (selon DREE en 2003).
Les secteurs les plus porteurs comprennent l'équipement électrique, la mécanique, la construction automobile, les moyens de transport, l'environnement, la construction et la réhabilitation de logements.La fabrication d'armes, notamment CZ, armes longues et de poing, réputées pour leurs précisions et leur fiabilités.
Sur les 4,7 millions de personnes actives en 2003, le secteur des services emploie 55,5 % de cette population active (selon le CSU Bureau des statistiques tchèques en 2003) et représente 56 % du PIB (selon la DREE en 2003).
Le secteur dutourisme joue un rôle de premier plan avec 3,1 milliards d'euros de devises étrangères entrées en 2003 selon la DREE.
Selon le Bureau tchèque des statistiques[21], ce sont quelque 6,4 millions d'étrangers qui ont passé au moins une nuit en Tchéquie en 2006, en augmentation de +1,6 % sur l'année précédente alors que le nombre de nuitées occasionnées par le tourisme national augmentait de 4,4 % et représente un peu moins de la moitié du total.
Prague et ses merveilles drainent encore l'essentiel de ce tourisme (57,5 % du total des nuitées en Tchéquie) et développe une activité detourisme d'affaires pour compenser la baisse du tourisme traditionnel : l'offre du nombre de chambres enhôtel cinq étoiles a augmenté et la fréquentation s'en est ressentie avec +10,1 % en 2006.
Lesaménités praguoises (Tourisme culturel, médical) expliquent pourquoi l'aéroport international de Prague est le premier des pays d'Europe de l'Est en termes de fréquentation, avec 12,5 millions de passagers en2007. Le projet de privatisation par l'État tchèque est le principal en 2008, pour une somme estimée à 4 milliards d'euros ; les effectifs en termes de personnel dépassent 2 400 salariés et une réduction de 10 % serait prévue à la fin de l'année 2008[22].
Pour des raisons de proximité, les Allemands représentent l'essentiel des visiteurs suivis par les Anglais qui bénéficient d'offres charter et pour lesquels Prague est quasiment devenue la destination obligée pour enterrer sa vie de garçon (en raison du prix modique de labière tchèque et, il faut le dire, de laprostitution qui devient une industrie florissante). Les Russes passent le plus de temps (5 nuitées en moyenne) et apprécient particulièrement les établissements thermaux deKarlovy Vary.
En raison de la privatisation, le secteur bancaire et financier a pris un nouvel essor.
LaBourse de Prague (entchèque :Burza cenných papírů Praha ouBCPP) est, après cinquante ans de fermeture par le régime communiste, rouverte le.
Au moment de la chute dumur de Berlin, il n'y a guère qu'uneautoroute, la D1, qui traverse le pays et reliePrague àBratislava viaJihlava etBrno. Elle rattache leBloc de l'Est à la Tchécoslovaquie qui en est la partie la plus occidentale.
En même temps qu'elles songent à réorienter le commerce extérieur vers le Marché commun, les autorités de Prague doivent construire de nouvelles autoroutes et relier la capitale àMunich viaPlzeň (D5) et àBerlin viaÚstí nad Labem (D8), ainsi que de nombreusesvoies rapides.
Le réseau ferré desChemins de fer tchèques (České dráhy) existe depuis leXIXe siècle mais cinquante ans de sous-investissements pendant le communisme l'ont rendu totalement obsolète : les gares font piteuses figures aux voyageurs arrivant de l'ouest et le matériel ferroviaire frise l'âge de la casse. Les Chemins de fer tchèques achètent aux Italiens quelquesPendolinos en 2004 pour les mettre en service en.
On ne peut pas parler de reconstruction, le pays n'ayant pas connu la guerre mais c'est un effort considérable qui est nécessaire.
Le transport aérien s'est développé de façon exponentielle depuis la révolution de Velours, l'aéroport de Prague-Ruzyně a ainsi connu une montée en flèche de son trafic voyageur en raison de la suppression des chicaneries imposées par le régime communiste et du boom du tourisme où Prague est devenue une destination privilégiée pour le tourisme de week-end. La barrière temporelle de chaque nouveau million de voyageurs ne cesse de se raccourcir[23]:
La sociétéCSA Czech Airlines couvre 104 destinations au départ de Prague avec 38 avions.
La Tchéquie bénéficie d'un accès à la mer dédouané via leport franc deMoldauhafen, situé àHambourg.
La Tchéquie est traditionnellement un important producteur delignite mais tente de réduire sa consommation de cette ressource énergétique hautement polluante (soufre).
Lenucléaire, produit parČEZ, représente environ 30 % du total de la consommation énergétique et sa part devrait augmenter jusqu’à 40 %. Les deux tranches de laCentrale nucléaire de Temelín, planifiée sous le communisme avec des réacteurs de conception russe de type VVER 1000/320, à eau pressurisée, sont mises en service en juin2002 et avril2003.
Legaz naturel est fourni par le russeGazprom (pour les deux tiers - il transitevia l'Ukraine et le gazoducDroujba) et par laNorvège (le tiers restant - il transitevia l'Allemagne). La consommation gazière est approximativement de 100 TWh en 2003-2005 soit deux fois celle de l'électricité.
La production d'énergie a augmenté de 2 % en 2006. Rappelons que la Tchéquie est un producteur important de machine, machine-outil, etc. - la branche électrique de cette industrie a cru de 16,3 % en 2006[24]
La privatisation de l'entreprise publique de télécommunicationČeský Telecom a eu lieu en2005. L'espagnolTelefónica a acquis la société et sa branche de téléphonie mobile, Eurotel. Au, ces deux entreprises ont été renomméesTelefónica O2 Czech Republic.
En 2007, la Tchéquie a trois opérateurs detéléphonie mobile :Telefónica O2 Czech Republic,Vodafone etT-Mobile.
Sur le marché du travail, on constate unchômage de longue durée persistant et un frein général à l’emploi du fait de lapression fiscale très élevée qu’il est difficile d’atténuer. Des initiatives judicieuses ont été prises pour motiver les demandeurs d’emploi et améliorer l’indemnisation de la maladie, mais la réforme ducode du travail en 2006 s’est révélée limitée et l’accès à l’enseignement supérieur reste à améliorer.
Le taux depopulation active atteint 65,6 % (74,2 % pour les hommes et 57,0 % pour les femmes), ce qui est le niveau atteint en Allemagne, un peu au-dessus du taux atteint en France et loin devant ses voisins, laHongrie (56,7 %), laSlovaquie (57 %) et laPologne (51,8 %) qui souffrent plus que la Tchéquie de la restructuration de leurs économies.[Quand ?]
Le taux de chômage atteignait 8,2 % en.[réf. nécessaire] À fin 2007, il s'élève à 6,6 %[25], ce qui commence à toucher le plein emploi.
Année | Taux de chômage |
---|---|
1995 | 4,0 % |
1996 | 3,9 % |
1997 | 4,8 % |
1998 | 6,5 % |
1999 | 8,7 % |
2000 | 8,8 % |
2001 | 8,1 % |
2002 | 7,3 % |
2003 | 7,8 % |
2004 | 8,3 % |
2005 | 7,9 % |
2006 | 7,1 % |
2007 | 5,3 % |
2008 | 4,4 % |
2009 | 6,7 % |
2010 | 7,3 % |
2011 | 6,7 % |
2012 | 7,0 % |
2013 | 7,0 % |
2014 | 6,1 % |
2015 | 5,1 % |
2016 | 4,0 % |
Un examen approfondi de l’enseignement secondaire etsupérieur montre que de nouvelles mesures sont nécessaires pour faire face à une demande de diplômés de l’université qui s’accroît rapidement.
L'enseignement en Tchéquie avait été formaté pour un pays fortement industriel et est performant au niveau de l'enseignement technique. Il laisse à désirer cependant pour l’économie tertiaire dans laquelle la Tchéquie entre au troisième millénaire.
L'OCDE recommande à cet égard de« davantage concevoir l’enseignement secondaire dans l’optique de l’enseignement supérieur, en ouvrant davantage les cursus qui offrent la possibilité d’entrer à l’université. De plus, il faudrait mettre fin progressivement à l’aiguillage précoce d’une minorité d’élèves vers les établissements d’élite à financement public[27]. »
Ayant réorienté son commerce extérieur vers les pays occidentaux après la chute du mur de Berlin, la République tchèque commerce principalement avec l'Union européenne et particulièrement avec l’Allemagne qui représente 36 % des échanges totaux (moyenne clients/fournisseurs selon la DREE en 2002).
LaRussie ne représente plus que 6,4 % des fournisseurs et moins de 2 % des clients.[Quand ?]
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