| Économie de l'Italie | |
Le quartier des affairesPorta Nuova àMilan | |
| Monnaie | euro |
|---|---|
| Année fiscale | calendaire |
| Organisations internationales | Union européenne,zone euro,OCDE,OMC |
| Statistiques | |
| Produit intérieur brut (parité nominale) | |
| Produit intérieur brut enPPA | 2 017 milliards $ (2021 est.) |
| Rang pour le PIB en PPA | en volume :11e[2] par tête :33e[3] |
| Croissance du PIB | 9,5% (2021)[1] |
| PIB par habitant en PPA | 38 200 $ (2017)[1] |
| PIB parsecteur | agriculture : 2,2 % industrie : 23,9 % services : 73,9 % (2017) |
| Inflation (IPC) | 0,9 % (2017) |
| Indice de développement humain (IDH) | |
| Population active | 25,94 millions (2017)[1] |
| Population active par secteur | agriculture : 3,9 % industrie : 28,3 % services : 67,8 % (2017) |
| Taux de chômage | 7,8 % (2022)[5] |
| Principales industries | machines, produits chimiques, automobile, aéronautique, électronique, vêtements, produits alimentaires[1] |
| Commerce extérieur | |
| Exportations | 496,3 milliards $ (2017)[1] |
| Biens exportés | produits manufacturés, vêtements, machines-outils, biens d'équipement, véhicules, équipements de transport, produits chimiques, biens alimentaires, minerai et métaux non ferreux |
| Principaux clients | (2017) |
| Importations | 432,9 milliards $ (2017)[1] |
| Biens importés | produits manufacturés, produits chimiques, équipements de transport, énergie, minerai et métaux non ferreux, vêtements, biens alimentaires |
| Principaux fournisseurs | (2017) |
| Finances publiques | |
| Dette publique | 158 % du PIB (2020) |
| Dette extérieure | 2 644 milliards $ (2016)[1] |
| Recettes publiques | 903,3 milliards $ (2017)[1] |
| Dépenses publiques | 948,1 milliards $ (2017)[1] |
| Déficit public | 2,3 % du PIB (2017) |
| Aide au développement | 4,9 milliards $ (2019)[1] |
| Sources : 1. ↑« Italie sur CIA factbook »(consulté le) 2. ↑« classement PIB PPA »(Archive.org •Wikiwix •Archive.is •Google •Que faire ?), surCIA factbook(consulté le) 3. ↑« classement PIB PPA per capita »(Archive.org •Wikiwix •Archive.is •Google •Que faire ?), surCIA factbook(consulté le) 4. ↑(en) « Human Development Reports | Specific country data | ITA » [« Rapports sur le développement humain | Données spécifiques par pays | ITA »], surhdr.undp.org,Programme des Nations unies pour le développement,(consulté le). 5. ↑« chômage Italie mai 2019 » 6. ↑http://www.tresor.economie.gouv.fr/File/421575 | |
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L'Italie est un pays industriel à l'économie diversifiée, dont leproduit intérieur brut, global ou par habitant, est comparable à ceux de pays comme laFrance ou laGrande-Bretagne. Ce produit intérieur brut de 2 158 910 millions de dollars en fait la8e puissance économique mondiale en 2023 derrière lesÉtats-Unis, laChine, leJapon, l'Allemagne, leRoyaume-Uni, l'Inde et la France.
L'économie italienne est caractérisée par des contrastes régionaux importants entre le nord (plaine du Pô) très développé, industrialisé, et dynamique, le centre, autour deRome dominé par le secteur tertiaire et les fonctions politiques de la capitale, et le sud, leMezzogiorno, plus rural et souffrant d'un taux de chômage élevé (de l'ordre de 14 %) et de la présence de lamafia. Ce déséquilibre continue d’exister malgré les nombreuses politiques menées en faveur du développement duMezzogiorno depuisl'unification italienne auXIXe siècle.
À noter également, l'importance des petites et moyennes entreprises (le plus fort taux d'Europe), notamment dans le centre et le nord-est, et la prépondérance du capitalisme familial dans tous les secteurs d'activités qui contribuent fortement à la notoriété du savoir-faire italien dans le monde. En effet, labalance commerciale de l'Italie est positive si on exclut le secteur énergétique. Forte de sa tradition industrielle et de son tissu de PME densément implanté au Nord et au Centre, l'Italie est par exemple solidement installée dans le trio de tête des plus importants exportateurs mondiaux de machines-outils derrière le Japon et l'Allemagne[1],[2].
L'Italie est très tributaire des importations pour ses approvisionnements en matières premières et en énergie (76 % de sa production est issue de l'énergie fossile). Le pays dispose de quelques gisements degaz naturel et d'importantes ressources enhydro-électricité et engéothermie, mais a renoncé totalement à l'énergie nucléaire.
L'Italie est la deuxième puissance industrielle européenne derrière l'Allemagne, et la troisième puissance économique européenne ,et c'est le troisième producteur d'armes en Europe après la France et l'Angleterre, grâce au groupeLeonardo, deuxième en Europe quant au chiffre d'affaires, ce qui fait de l'Italie le pays dont la production est la plus diversifiée en Europe.
Malgré la crise de 2009 et la mafia qui représente 20% du PIB, l'Italie reste la huitième puissance mondiale, et cela est principalement dû au fait que la qualité des produits italiens et de son industrie est considérée au niveau international, l'Italie détient environ le double du nombre d'entreprises par rapport a la France, l'Italie a abandonné l'énergie nucléaire en 1987 à la suite du référendum d'État au profit du peuple.
Une difficulté de l'Italie est sont endettement public élevé causé par une mauvaise organisation politique. Cet endettement est détenu à 80 % par le peuple italien, quand la dette française est détenue par les Allemands, les Japonais et en partie les Anglais et Italiens.

Il s'agit d'une période de très forte croissance économique basée sur l'essor de la grande industrie (automobile, mécanique lourde, sidérurgie, pétrochimie, biens d'équipements, chantiers navals, etc.) essentiellement au nord-ouest et qui permit de transformer le pays jusqu'alors faiblement industrialisé et essentiellement agricole en l'une des nations les plus hautement développées de la planète.
Marquées par lepremier choc pétrolier, les années 1970 marquent le début d'une longue période de crise pour l'industrie lourde italienne et européenne. Toutefois, les secteurs de la manufacture légère échappèrent à la crise et contribuèrent à relancer l’ensemble de l’économie italienne, tout du moins sur le versant des exportations, en industrialisant des régions restées jusqu'alors en marge duboom économique italien des décennies précédentes. Ce développement fut impulsé par les performances remarquables d'une organisation productive typique de ces territoires apparue dès les années 1960, ledistrict industriel regroupant des constellations dePME organisées en réseau autour de la production d'une famille de produits.
C'est le sociologue italien Arnaldo Bagnasco qui fut l'un des premiers à attirer l’attention en 1977 sur l’originalité de ce modèle d’industrialisation caractéristique de ce qui sera appelé par les sociologues et les économistes, la « Troisième Italie ». À côté de la « Première » Italie (letriangle très industrialisé et développé duNord-Ouest entreMilan,Turin etGênes) et de la « Seconde » Italie (leMezzogiorno sous-développé), la « Troisième » Italie s'étend duCentre auNord-Est du pays (Marches,Ombrie,Toscane,Émilie-Romagne,Vénétie)[4].
Ces régions se spécialisèrent dans des activités traditionnelles (habillement, chaussure, cuir, joaillerie, agroalimentaire, ameublement, papeterie, matériaux de construction, etc.) ou plus modernes (petite mécanique, électrotechnique, machines-outils et pièces de rechange, biens électroménagers, etc.). Bien des réussites industrielles du pays sont aujourd'hui encore liées à ces régions et la plupart des produits que l’on peut estimer comme typiques dumade in Italy sont issus de ce système de production. En 2018, il existait 153 districts industriels en Italie[5].
Si l’attention portée sur l'organisation des districts industriels a été initialement lente à se former chez les économistes et les sociologues (à partir de la fin des années 1970), sur le plan institutionnel et législatif elle l’a été encore plus, car l’État italien a attendu jusqu’au début des années 1990 pour proposer une reconnaissance formelle des districts et participer donc à leur fonctionnement avec des financements et contributions aux entreprises.


Au cours des dernières décennies, le pays a poursuivi une politique fiscale stricte dans le but de répondre aux critères économiques et monétaires de l'Union européenne, ce qui lui a permis, grâce à des taux d'intérêt limités et uneinflation plus basse, de participer à l'euro dès sa création en1999.
Néanmoins, depuis les années 1990, les performances économiques de l'Italie sont inférieures à la moyenne européenne. Cela a conduit les gouvernements deSilvio Berlusconi puis deRomano Prodi à mettre en œuvre de nombreuses réformes pour à court terme améliorer la compétitivité du pays et à plus long terme sa croissance économique. Cependant la mise en œuvre de réformes, comme l'allègement desprélèvements obligatoires, l'assouplissement dumarché du travail et la réforme de l'onéreux système de retraites, ont avancé lentement du fait de la stagnation de l'économie, de l'opposition dessyndicats et de l'instabilité du gouvernement.
La crise économique de 2008 a fortement ébranlé le pays qui a subi deux violentes récessions (2008-09, 2011-13), doublées d’une crise sociale en arrière-plan et d'une restructuration sans précédent de son système bancaire. Toutefois, depuis 2012, les exportations italiennes, notamment dans des secteurs spécialisés comme la mode, les machines-outils, l'automation, l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique et la haute technologie connaissent chaque année une très forte hausse, avec un record atteint en 2017[6],[7]. À l'inverse, les entreprises tournées vers le marché intérieur souffrent toujours de la crise, étant dépendantes d'une consommation des ménages en berne et d'un taux de croissance insuffisant.
Leproduit intérieur brut (PIB) à prix constants de l'Italie a chuté de 10 % entre 2008 et 2017 et malgré les très bonnes performances à l'exportation, la production industrielle du pays était en 2017 encore inférieure de 20 % par rapport à son niveau d'avant-crise, du fait de la baisse drastique de la demande intérieure[8],[9]. Le ressentiment est élevé en Italie à l'égard de l'Union européenne. Depuis l'adoption de l'euro, le revenu par habitant de l'Italie n'a quasiment pas augmenté (le salaire moyen brut est passé, à prix constants, de 28 939 euros en 2001 à 29 214 euros en 2017)[10].
En 2018, le gouvernement promet des privatisations massives à laCommission européenne. Les actifs cessibles devraient être essentiellement immobiliers, les gouvernements précédents ayant déjà privatisé la plupart des entreprises publiques[11]. Une amnistie fiscale, mesure défendue par laLigue du Nord, est adoptée afin d'éponger les contentieux dans la limite de 500 000 euros. Une baisse de la fiscalité pour le petit patronat et les travailleurs indépendants est également décidée. Elle devrait par la suite concerner l’ensemble de l’impôt sur les sociétés, selon un mécanisme deflat tax (système d’imposition à taux unique) tout en avantageant principalement les revenus les plus élevés[8]. Des dispositions favorables aux étrangers fortunés sont également introduites, leur permettant de bénéficier de privilèges fiscaux s'ils transfèrent leur résidence fiscale en Italie. Le régime fiscal du pays, qui en outre ne prévoit pas de droits de donation et de succession, rencontre un certain succès auprès de riches ressortissants britanniques effrayés par leBrexit[12].
En 2019, la production industrielle est en baisse et le chômage en hausse. Selon laCommission européenne et leFMI, la croissance prévue pour 2019 est proche de zéro. Pour l'OCDE, elle serait même négative[13]. Le déficit (2,4% en 2019) est dû à la charge de la dette (3,8% du PIB). Si l’on exclut cette dernière, les recettes fiscales dépassent les dépenses publiques de 1,4 % du PIB[8].
En 2024, le gouvernement deGiorgia Meloni décide d'accentuer le programme deprivatisations pour faire face à la fortedette publique (2 855 milliards d’euros, soit 140,1 % du PIB)[14].
En 2024, le déficit public de 7,2 % du PIB est réduit à 3,4 % du PIB[15].
En 2025, le PIB par habitant de l'Italie dépasse le PIB français (grâce à la baisse de la population italienne, et à l'augmentation de la population française). L'Italie devient quatrième exportateur. Le chômage est à son plus bas niveau[15].
La politique italienne mêle différentes approches: réduction des déficit, fiscalité, investissements, partenariats commerciaux, performance des entreprises publiques[15].
Grâce à son riche passé historique et culturel, à ses nombreuses stations balnéaires ainsi qu’à la présence desAlpes, propices aux sports d’hiver, l’Italie est la quatrième destination touristique mondiale. Les villes les plus touristiques sontRome (une des villes les plus visitées au monde),Florence,Venise (les 3 grandes villes d'art). En 2006, les recettes touristiques s’élevaient à environ 38,1 milliards de dollars.

L'Italie présente de fortes inégalités de développement entre ses régions. En 2019, selon l’Institut national de statistique (Istat), le PIB des régions du Sud et des îles (Sardaigne etSicile) ne représentait que la moitié de celui des régions du nord-ouest du pays. Les efforts de l’État visant à amoindrir ces inégalités ont été abandonnés dans les années 1990 : « l’État a dû s’attaquer à son problème de dette publique considérable, et il a commencé à vivre au jour le jour, en investissant prioritairement sur les régions les plus fortes du pays, là où le bénéfice semblait plus immédiat », explique l’économiste Gianfranco Viesti. Entre le début des années 2000 et la période 2017-2019, les investissements publics annuels dans le Sud et les îles ont chuté de 50 %[22]. Conséquence de ces inégalités territoriales, letaux de chômage est, en 2023, de 4,8 % enLombardie, contre 17,1 % enCampanie[23].
Les écarts de salaires horaires entre hommes et femmes en Italie sont relativement faibles par rapport à la moyenne européenne — presque inexistants dans le secteur public et de 17 % dans le secteur privé. Cependant, les obligations familiales qui s’imposent aux femmes en conduisent beaucoup à interrompre leur carrière professionnelle, notamment en raison du caractère particulièrement onéreux des services de garde d'enfants ou de personnes âgées. Ainsi, le patrimoine construit par les femmes en Italie au moment de la retraite ne correspond qu'à 76 % de celui des hommes et les pensions perçues ne représentent que 60 % de celles reçues par les hommes[24]. Letaux d’emploi des Italiennes n'est que de 55 %, contre 74,7 % pour les hommes[23].

Les plus connus sont les organisations populaires de lamafia sicilienne, la 'Ndrangheta calabraise et laCamorra à Naples. Elles sont bien établies sur leurs territoires et sont actives dans les activités de l'extorsion, le trafic de drogue, la prostitution et l'économie informelle. On estime que 7 % du PIB italien en est le produit.
L'Italie est le siège d'entreprises de taille intermédiaire et degrandes entreprises dont les marques sont réputées dans le monde entier. Bien que certaines aient été rachetées par de grands groupes étrangers, beaucoup sont encore contrôlées par un actionnariat à majorité familial. Elles sont notamment présentes dans les secteurs suivants :


Le secteur agricole représente, en 2019, 132 milliards d’euros, soit 8 % du PIB italien. Les ouvriers agricoles sont souvent exposés à la surexploitation. Une partie d'entre eux sont des travailleurs immigrés et gagnent entre 20 et 25 euros par jour pour douze heures de travail. Il n’est pas rare que ces ouvriers agricoles meurent sur leurs lieux de travail, résultat d’un épuisement et de conditions de vie désastreuses dans des baraquements de fortune[30].
En 2018,Global Slavery Index, une organisation calculant le nombre de personnes réduites à l’esclavage par pays, a estimé le taux de travailleurs agricoles exploités en Italie au nombre de 50 000. Un rapport de l’Union européenne sur l’esclavagisme indique en 2019 que 400 000 travailleurs agricoles en Italie risquent d’être réduits à l’esclavage et près de 100 000 sont contraints à vivre dans des conditions inhumaines[31].
Bien que la loi italienne prohibe officiellement l'exportation d'armes vers des pays en guerre, le pays vend des armes à l'Arabie saoudite et à ses partenaires militaires engagés dans la guerre au Yémen. En réaction au maintien de ces exportations, un groupe d'ONG dépose une plainte en 2018, accusant notamment l'entreprise RWM Italia d’avoir fourni les bombes responsables de la mort de six civils, dont quatre enfants[32].
La pension des retraités italiens se calcule depuis 1996 au prorata des cotisations versées tout au long de la carrière, et indexée sur l'espérance de vie. Depuis 2001 et à la suite de la crise financière de 2008, les pensions ont été revues à la baisse et l'âge donnant droit à la retraite a été repoussé à 66 ans[33].
Économies des 19 pays membres de lazone euro | |
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